Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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18 december 1915
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s.n. 1915, 18 December. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/1j9765bb5t/
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21e ANNÉE.— Série nouvelle. — N* 402 Le numéro : 10 Centimes (5 CENTIMES AU FRONT) Samedi 18 Décembre 1915 RÉDACTION & ADMINISTRATION ÎPtn m ie II Btrars» — LE HATRÏ Téléphone : Le Havre n* 14.05 Directeur : FERNA8D HEIJRÀT fontes tes communications concertant la rédaction doivent être adressées 08*",rue de la Bourse, Le Havre* LONDON OFFICE: £1,Panton Street (Leicester Square s.w). LE XXe SIÈCLE abonnements Fr«mJa 2 fr. 50 par moi®. » 7 fr. 50 par Angldterro.... 2sti.6d. par mois. 7 jh. « i oar t'rinraftstr» Hollande.. 1.25 florin par mois. d ..3.75 flor. partrlmostra. Autraa pays.. 3 fr. » par mois. • ..9 fr. » par tri mas tr® PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Jourmt a.j Havre ou k Londres Annonces 4' page: Ofr. 4-0 la ligne PdtltosannonoesV page: Ofr.30laligné Les petites annonces sont également reçues à La Sooiété Européenne de publi• oité, 1o, rue Le La Victoire, Paris, qui «jt a Le monopole pour Paris. Quotidien beige paraissant au havre L'Espagne & la guerre L'attitude de l'Espagne au début de la Buerre n'a pas peu surpris les Alliés. Après tes visites d'Alphonse XIII à Paris et le Voyage à Madrid de M. Poincaré, on eût pu croire que de solides liens d'amitié up'S-saient l'Espagne à la France, sans d'ailleurs songer sérieusement pour cela à son entrée dans le conflit. On eût pu croire aussi que l'agression sans nom dont fut victime la Belgique de la part d'une nation qui avait garanti solennellement son indépendance et sa neutralité, susciterait ohez nn peuple chevaleresque un sentiment d'indignation. On s'aperçut avec stupéfaction qu'il n'en était rien. Par des journaux achetés, par des tracts innombrables, l'Allemagne avait tait l'opinion en Espagne, justifiant déjà ce qu'un soudard ajvait répondu à l'évéque de Liège : — L'histoire, ne vous en inquiétez pas, c'est nous qui la ferons. Des agents de l'Allemagne, soutenus par l'ambassade et les consulats allemands,assaillent les journaux d'Espagne, assiègent le clergé, les éviêques, les couvents, les officiers, les professeurs d'universités,de communiqués et d'interprétations habiles adaptées, au jour le jour, à l'Espagne et aux événements. C'est de ce même petit commerce allemand si ingénieux avant la guerre, que, dans un but de défense commerciale plus encore peut-être que patrio bque, nous voyons partir l'organisation de la mainmise sur l'opinion espagnole. Les Alliés avaient laissé le champ libre aux Boches. Quand Mgr Baudrillart commença une camipagne en Espagne, il était trop tard ; quand on 6e décida à employer contre l'Allemagne les pièces écrasantes que l'on connaît, il était trop tard, la pensée espagnole circonvenue ne se laissa plus émouvoir. Même la délégation belge dut sentir qu'elle venait après l'heure : M. Ci-riei Ventallo, dan6 le « Correo », l'abreuva d'ironie et lui conseilla d'aller chercher fortune chez les révolutionnaires de Lisbonne. Nous ne remonterons pas ici à la genèse des sentiments et des idées de l'Espagne a Tégard de la France. La Fontaine avait dé-défini les différences .psychologiques énire les deux peuples : Se croire un personnage est fort commun en On y tait l'homme d'importance... [France C'est proprement le mal français... La sotte vanité nous est particulière. Les Espagnols sont vains, mais d'une autre ma-Leur orgueil me semble, en un mot, [nière, Beaucoup plus (ou, mais pas 6i sot. On trouvera les raisons historiques, psychologiques, doctrinales et autres de ce qui peut séparer l'Espagne et la France, exposées dans la brochure de M.Louis Arnould, parue chez Bloud et Gay (Pages actuelles) fet dans les numéros des 10 et 25 octobre 1915 du h Correspondant ». *% Est-ce tout cela qui a inspiré la boutade que l'on attribue à Alphonse XIII : « Il n'y a, que la canaille et moi qui soyons pour là France ? » Qui débrouillera l'écheveau compliqué des causes ? Mais tout cela n'a peut-être qu'un intérêt nétrospectif en présence chi changement de fninistère qui vient de s'accomplir en Espagne. Y a-t-il quelque chose de vraiment changé dans l'opinion de la péninsule ibérique à l'égard de la guerre ? L'arrivée à ta. tête du gouvernement du comte de Ro-maaonés pourrait le faire croire, sans qu'il soit nécessaire pour cela de se bercer d'illusions.Dato, le présidait du Conseil d'hier, était plutôt francophile, francophile sans bruit, cela s'entend, car c'esrt un homme extrêmement discret, si discret que, durant son passage au pouvoir, il n'a vraiment don né qu une mesure, celle de sa discrétion. II existe en Espagne cette particularité Qoe ce sont les partis de droite dont l'influence est peu considérable dans les milieux des professionnels de la politique, qui tiennent la véritable clef de l'ensemble de l'opinion. Ces partis de droite sont germanophiles, sauf exceptions, et se font une £rme de la neutralité pour arrêter toutes manifestations de sympathie en faveur des Affiés. Leur germanophilie est proportionnée à leur degré d'affiliation au carlisme de Vasquez de Mella. Si l'on parle spécialement du carlisme de Vaequéz de Mella, c'est parce qu'il y a des scissions dans le paj'h carliste, parmi lesquelles il se pourrait que la fraction la moins bruyante eût fin main le véritable avenir du parti ; celle-là sait aimer la France pour ses mérites si glands et si nobles. Parmi les partis catholiques, à côté du carlisme, il faut classer l'intégrisme gallophobe ; enfin, les catholiques « adictos » ralliés à la monarahie Actuelle, plus modérés dans leurs sympathies pour l'Allemagne et en partie sympathiques à la cause de la Belgique. _ iM. Maura, « l'homme politique le plus émment d Espagne » n'est ni francophile comme ses voisins de gaucife, ni germano phile comme ses voisins de droite ; on le représente comme guidé, non par des sentiments mais par des laits ; sa politique est celle -des intérêts nationaux. Mais en ce marnent y a-t-il un pays qui peut s'en tenir S. la conception étroite de ses intérêts nationaux V L'intérêt de toutes les nations n'esl-<1 pas en jeu maintenant, même des nations «toi ne se trouvent pas dans la mêlce.Avant la guerre,l'Espagne redoutait d'être la vassale de la France et de l'Angleterre. L'intérêt national aujourd'hui est-il encore le même que celui d'hier ? Souvent la peur d'un mal nous conduit dans un pire. Les craintes d'hier de l'Espagne auraient, pu la con-Buire à subir une autre vassalité, la pire ije toutes, celle que les Boches voulaienf Imposer au monde et dont ils montrent un échantillon à la Belgique. L'arrivée du comte de Romanonés au pouvoir est de bon augure. Romanonés Hucien président du Conseil, est sincère-mwit francophile ; il est peut-être le seul à avoir tenté d'enirainer l'Espagne à la suite «Ses Alliés. Dès le début de la guerre, il igsèfe. dis® son journal un article non * :né„ mais que tout le monde reconnut, prêtant nettement l'entrée en guerre «antre 'Allemagne. Mais il constata qu'un fossé >rofond le séparait de l'opinion et il fit ma-:hine arrière, avec, il faut le dire, une lisance et une désinvolture qui révèlent un îomrne politique plein de ressources. Il reste que le comte de Romanonés est un 'ervenit aimi de la Belgique comme en témoignant ces paroles d'ardente sympathie : « Le monde civilisé attend avec angoisse 'a lin des événmenls qui lui feront connaître le sort réservé à ta Belgique par la destinée. Ce petit pays, p\etit jusqu'au jour de son malheur, mais maintenant d'une grandeur morale qui n'a vas été dépassée auparavant dans l'Histoire, ne pourra jamais disparaître; il ne pourra jamais perdre son indépnedancz^S'il disparaissait, il faudrait admettre que le droit et la justice ne sont plus de nos jours les principes directeurs de l'Suro-ie civilisée. En effet, pourquoi tant de culture, tant d'énergie dépensée à accroître les forces morales dans le but de transformer un peuple en une nation modèle, digne du respect, de l'admiration de tous ? Pourquoi tant d'efforts pour avancer surr la route du progrès, de la liberté, de la Justice, si le droit du plus fort peut arriver à s'imposer en dernier ressort ? Mieux vaudrait, dans ce cas, retourner à la barbarie et renier la civilisation. » Ces belles paroles, le comte de Romanonés les a écrites de sa m6in et signées de son nom dans- le Livre d'or offert au roi des Belges, iil v a quelques mois. Après un an de guerre, écrivait il y a deux mois le « Correspondant », on ne saurait dire de quel côté penche la majorité des sympathies de l'Espagne intellectuelle. Les deux champions sont Perez Galdos et Jacinto Benavente, d'idées plutôt avancées dans la catholique Espagne ; c'est Galdos qui dit : « Dieu veuille que nous voyions la Belgique bientôt restaurée en son ancien état, et que retournent à leurs foyers ses habitants qui ont souffert de l'invasion barbare. Race honnête et laborieuse, peuple et roi, glorieuses villes de Louvain et de Ma-iines méritent de reprendre leur vie ai de continuer leur h stoire sanctifiée par le martyre. S'il n'en advenait ainsi, nous douterions de la justice humaine... et même de la justice divine. » En face de lui. Benavente fulmine, non comme un écrivain de talent, mais un énergumène. Et l'intellectualité espagnole se divise à leurs côtés. L'opinicm ipenchera-t-el'e enfir du côté des préférences de Romanonés ï nous le saurons bientôt. S'il en était ainsi, l'Espagne aurait mis fin à la véritable vassalité qu'elle subissait de son gré et l'on entreverrait à côté de la Grande France et la Grande Italie de de main,la renaissance de la Grande Espagne pour le triomphe de la civilisation latine. Maurice des OMB7AUX. Pourquoi le cardinal Mercier n'est pas ailé à Rome QUELQUES PRECISIONS SUR LA MACHINATION ALLEMANDE DONT IL FAILLI ETRE VICTIME La « Gazette de Lausanne » publie dans son numéro du 15 décembre une correspondance romaine donnant d'intéressantes précisions srur les faits qui ont amené le cardinal Mercier à renoncer à se rendre à Rome. On verra que le correspondant de ia « Gazette de Lausanne » confirme ce que nous avons écrit sur cet échec d'une machination allemande qui avait pour but d'arracher aux Belges leur principal sou tien « C'est le pape, écrit notre contrère, qij avait mandé à Rome l'archevêque de M i-lines pour avoir son avis et ses lumières sur la réorganisation de la Congrégations des études à laquelle appartient l'illustre prélat Le cardinal Mercier se déclara prêt à obtempérer aux désirs du Souverain Pontife. On attendait donc incessamment à Rome le cardinal quand parvint ici un télégramme signé de son nem et ain=i conçu : « Voyage retardé, lettre suit. •• Et dans une lettre qui arrivait quelques jours plus tard le cardinal sans entrer dans des détails — les Allemands ne le lui auraient pas permis — expliquait qu'il ne pouvait pas quitter la Belgique. On n'a pa tarde à savoir la vérité. An moment. où il s'apprêtait à partir, les autorités allemands prétendirent imposer au cardinal Mercier une série de condition* toutes plus humiliantes les unes que les autres. En premier lieu, il devait suirvre l'itinéraire prescrit par le général Bissing ne pas prendre la voie de France et d'Angleterre. passer par l'Allemagne et -i Suisse, tant à! l'aller qu'au retour. -Ensuite le cardinal devait prendre l'engagement de ne se prêter h aucune manifesta tion qui aurait un caractère anti-allemîmrl Si le cardinal n'observait pas ces condi tioni, on lui donnait à entendre que le? Bortes de la Belgique lui seraient fermé" 4 son retour. On comprend qu« la cardinal Mercier n'ait pu se soumettre à de pareilles instrur tiens. Car comment nendant son séjour er Italie aurait-il pu empêcher la populatior et les autorités de manifester en sa faveur- Et naturellement les Allemands er auraient pris prétexte pour dire que le cardinal n'avait pas tenu sa promesse ei oour mettre obstacle à son retour en Belgique.Il n'est donc pas exagéré d'affirmer qu< M le cardinal Mercier n'a pu venir à; ïlo me, c'est qu'il en a été empêché morale mont Viar ile^ 'Allemands. Cette conviction nue ie vous exprime ici ce n'est pa; la mienne, car j'ignore, je vous l'avoue ce oui se passe à Bruxelles, c'est celle d« milieux catholiques belges de Rome oui fondent leur opinion sur des renseigne-ments parvenus ici par une voie détour e_ nées. » Pour les victimes de l'explosion de Graville >K)« DEUXIEME LISTE La Ville du Havre fr. 5,000.— M. Morain, préfet de la. Seine-Inférieure, de la part de M. le ministre de l'intérieair, à Paris 1,000.— ! MM. les ministres belges 1,000.— < Tréfileries et Laminoirs du Havre 2,000.— j M. Albert Dubosc 1,000.-— , Comp. Française des Extraits Tine- , toriaux et Tannants 1,000.— . Personnel des Tabacs, Le Havre 205.— M. Verstraeten 200.— • M. et Mime Louis Delamaire 250.— MM. de Bremand et Cie 200.— Aug. Rispal et Fils 200.— Personnel belge et français de l'Usine Schneider Ë21.65 M. Hamon, fournisseur de l'armée belge, à Paris 200-— Total fr. 12,576.65 Première liste £r. 16,400.— Fr. 2S.976.65 Les souscriptions peuvent être remises à M. Pauwels, secrétaire général du Comité officiel belge de secours aux réfugies, 4, place Frédéric-Sauvage, Sainte-Adresse, ou à M. Vidal, administrateur du Comité municipal des réfugiés du Havre, à la mairie de cette viHe. Nous avons entent r*ee-: de la Chom-bre de commerce belge du Havre une somme de 115 lraucs ;1 versement) cl » uuncs de Madîarne Samain. Nous transmettons ces sommes au comité officiel. LE SORT DES ORPHELINS A l'occasion de la Noël, la permanence dn Havre de l'Association nationale des orphelins -de la guerre tiendra une se- . . i.j-jourd'hui samedi à 5 heures à l'Hôtel Moderne.Fiip peevra les insciriffvtio'p^s des ornhe-lins de la guerre et des enfants des victimes de l'explosion de Graville pour les colonies d'Etretat et de Gonneville. LES CHEMINOTS BELGES VERSENT 2,000 FRANCS Le présidera <îe l'Union Nationale CheminolB belges, à fParits, a axjressé à M. Seiffers. ministre doc oiie-min-c fer, marine, postes et télégraphes de Belgique, Ja lettre que voici : Monsieur Je Ministre, » Les membres du Comité Central de l'Union Nationale des Cheminots, réunis e& séance le 12 décembre courant, ont appris avec une peine profonde la tenrible catastrophe dont a été te théâtre l'usine de pyrotechnie de Gravïle-St-Hcmorine. « Ils me chargent de vous prier d'être leur interprète auprès du Roi et du Gouvernement de la Belgique, en leur trans-Imeifïta^i revnipRssîwm dp l^ir ft(->iil*v-'-oncr> sympathie et en les priant d'accepter la somme de 2,000 francs, votée en faveur des maJiheureuses victimes de cet événement, et que je vwis adresse sous ce pli. « Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, ■lia nouvelle assurance de nos sentiments les plus respectueux et les plus dévoués. Le Président de l'Union Nationale dles Cheminots. Oftvier. LESFAITSDU JOUR Il résulte du discours prononcé jeudi il a Chambre des députés par M. Kibot, que la guerre coûte à la France 2.100,000,000 de francs pan' mois, c'est-à-dire, en chiffres ronds, 66 millions par jour. <VWWWWrtf M. Camille Decnpntit vient d'être élu président de la Confédération helvétique en remplacement, de M. Motta. Né à Yverdon (Vaud) en 1862, le nouveau président a fait sa carrière dans la magistrature, li fut successivement élu conseiller national du canton de Vaud, puis conseiller fédéral en 1912. Depuis 1914, il était vice-président du Conseil. Dans l'armée, il est colonel. wwwuvy A la Chambre dles communes, tous les partis ont voté un ordre du jour acceptant l'invi.tailion de la commission des Affaires étrangères du Parlement français, à former une commission britannique pour agir en consultation, avec la commission française. Le bureau a été constitué avec lord Bryce comme président. Celle mesure est un nouveau gage île la coopération étroite des Alliés. WWVWVW1 La baisse continue. Le mark est tombe à 77 cents à Neuj-York, et les cent, quarante couronnes aMnchiennes sont, tombées à cent, francs en Suisse : avant la, gvjerrc, la couronne valait 1 fr. 05. D'autre part, on mande de Zurich que, depuis te discours du chancelier allemand au Reichstaa, le mark a encore pterdu, quatre points à la Bourse de Zurich et les principales valeurs allemandes ont ®abandonné une dizaine die points. wwvw<» Le Rciehstag tiendra encore deux séances In lundi et le mardi après Noël, puis il s'ajournera au 1" janvier, selon les uns, au 1" mars, selon les autres. La priivyipale commission du Beichstag a approuvé à l'unanimité le crédit supplémentaire de 10 milliards de maries demandé par le chancelier de l'Empire. tvvwvww /I la suite de l'envoi de la réponse autrichienne au sujet de J'Ancona, on estime <1 Vienne que la rupture diplomatique avec les Etats-Unis est inévitable. TOUS LES BELGES EUS CONTRE L'EINEMI M. le ministre fcîegers affirme le patriotisme ardent des Mamands Notre confrère Dumont-Wilden vient de rablier, dans le « Matin » (numéro du 16 lécembre), une interview de M. Paul Se-;ers, où le ministre des Chemins d-e fer léfinit en termes excellents le patriotisme les Flamands. Ces déclarations sont d'au-.ant plus intéressantes que leur auteur a oué jadis un rôle actif dans la direction lu mouvement flamand et a attaché son 10m à. certaines lois réciainees par 1 e nouvement-Voici comment s'est exprimé M. Segers : — Rien de plus faux, me.dit M. Segers, que de représenter le mouvement ilamand comme nécessairement hootiie à. la France. i,n delôrs ue quelques rares s ewjeiu laisse seduue par les théories du pangermanisme, les i' iuinainio se rendent pariuitement compte de importance et de la splendeur ue ia culture française ; ils la connaissent et ils ranimaient sincèrement, mais ils réclament siiUiueiiieni le droit d aimer ^juù-suonement leur petite patrie. Le niuuve-ment flamand a un caractère national , ii a pour objet de permettre aux pupuia^ tions d atteindre leur plein développement et leur pleine culture dans leur langue niais on aurait tout' de croire qu'il a pour but de rappi'ôcher eu rien iea provinces flamandes de t'Allemagne. Lu fan, très peu de Flamands connaissent ia langue allemande. Le peuple lignure absolument. Si la langue ilamande ulire de^ ressemblances avec l'allemand, elle res semnle aussi singulièrement a. l'anglais. Or ,la langue ne créait guère plus, de rap-prochemtin entre les i'iamands et 1A..< -magne quelle n en créait entre la Grande-Breiacne et nos ennemis- -Mais le mouvement flamand présente aussi en Belgique un aspect social. C'est ce côté social ^u problème nui m a surtout amené à me ranger parmi" les défenseurs des revendications flamandes en Belgique, et la plupart de mes arnis sont dans le même cas. 11 Ce que nous voulons obtenir, nous les Flamands raisonnables, c'est que l'ij.ita namamie apprenne le flamand et qu'elle joue dans son pays le rôle directeur que joue l'élite en France, en Angleterre, dans tous les pays civilisés. Mais cela ne veut pas dire que nous ayons dessein de proscrire la culture française. » De toutes façons, la question linguistique est mie question uniquement belge, qui, après la guerre, avec un peu de bonne volonté réciproque, se résoudra aisément en dehors de toute ingérence étrangère, qu'elle qu'elle soit. Elle n'a aucun rapport direct avec l'attitude internationale de la Belgique. Fidèles à nos engagements, nous avons été loyalement neutres, tant que cela nous a ' été possible. L'Allemagne elle-même nous a jetés parmi ses ennemis ; elle nous a fait la guerre de telle façon qu'elle nous a rendus irréconciliables Alliés loyaux de la France et de l'Angleterre, nous sommes aussi décidés que ces deux puissances à aller jusqu'au bout. C'est de la victoire, et de la victoire seulement, que nous attendons la restauration de nos droits ; c'est de ia victoire que les Flamands, aussi bien que les Wallons, attendent la. réalisation de leur idéal. Nous savons qu'en ce moment, en Belgique, l'autorité allemande tente de s'assurer les sympathies des Flamands en leur offrant la réalisation de leurs désirs. C'esrt un traquanrd. Les Flamands ont trop de bon sens pour ne pas le voir. Ils ont, au surplus, trop de dignité pour solliciter aucun bienfait de la main de ceux qui ont fusillé, déporté, violenté leurs pères, leurs frères et leurs enfants Un Flamand qui accepterait le bienfait par-dessus le fleiuve de sang ou la barrière de cadavres qui nous séparent d'eux ne serait pins un Flamand. Car il n'aurait plus la digni té, la fiaite farouche, la persévérance qu-' a toujours distingué sa race à travers l'Histoire. » Ces idées, que M. Sergers exprime avec beaucoup de clarté et de fermeté, sont bien réellement celles de tout le gouvernment belge et de l'immense majorité du peuple belge. Flamands et Wallons sont, maintenant, réunis par les liens les plus forts : une haine commune, un intérêt commun Pour reprendre l'expression de Renan, i's se souviennent dos grandes choses qu'ils ont faites ensemble dans le temps passé — îm ipassé d'hier ; — ils veulent faire ensemble de grandes nhosee dans l'avenir : restaurer la patrie belge ,1a fortifier ,1a mettre définitivement à l'abri des attentats futurs. Ce langage patriotique qui reflète bier les sentiments de l'immense majorité dei Flamands réjouira tous les patriotes bel ges. . ARMÉE BELGE »0« COMPAGNIE CYCLISTE D'ETAPES Le Capitaine-Commandant de la compagnie cycliste d'éta-pes est autorisé à recruter les anciens gardes civiques licenciés, réfugiés en France et âgés de moins de 35 ans, afin de compléter l'effectif de la compagnie qui est sous ses ordrel^ Les anciens gardes civiques que la chose intéresse peuvent s'adresser à lui pour les conditions d'engagement. Adresse : M. le Capitaine-Commandant de la C. C. E., armée belge, viâ Calais. COMMUNIQUE BELGE «o« Journée calme sur le front belge, particulièrement entre Nieuport et Dixmude. Au sud de cette ville, notrç artillerie a agi efficacement contre les batteries adverses ; près de Steenstraete, nos pièces lourdes ont réduit an silence les minenwerfer qui bom-Dadaéent les tranchées françaises. LES ITALIENS ED ALBANIE Le corps expéditionnaire a été débarqué sans que la ilotte autrichienne ose se montrer C'est un fait accompli. Rome annonce officiellement qu'nn corps expéditionnaire italien a été débarqué sans encombre v.n Albanie : il y a eu tout juste un petit transport et un contre-torpilleur qui ont heurté iïPïd ivîOMTERE'B RD "" DUkirin'ft^/î/ess/b g *L J Kraia. WÎ* 0 Tirana 2 = Iguraïm 0 jt—_____ rv" i'âys<p pj, o >\ f- ■ t!bas an \ flllilllliF oOAnn, 1 4, Va I o na '-Vv Cbimana IL*oirrys pafesiEELJit 3 o DeîvîiVo Sui rtià) ; - -Ig&ffl,':,. ?, l'j-f j ,«5 LirK |c .;v *-< ., . ..- -^kce p | A —:• Q fhMittnuqKMiigasçsy v-vr. i ii 11 i ii n ■ n 11 mi n "i ni—ii i LA COTE ALBANA5SE des mines et ont coulé, avec une quarantaine de vies humaines perdues. Le communiqué officiel permet de deviner que ce débarquement a eu lieu à Va-lona, à Durazzo »?,t à SanU-Quaranta ; Saint-Jean de Medua, ■ oui est" pius exposé aux ataques des flottilles fci.îj iohieimes dissimulées dans l'archipel ua.mate, n'a servi, sans doute, qu'au débarquement des approvisionnement». On ne possède aucune indication sur l'effectif du corps expéditionnaire. La marine italienne a brillamment accompli sa tâche et empêché, par sa présence, toute tentative de la fiotte ennemie. La « Tribuna » écrit : « Il fallait faire de l'Albanie un vaste camp de ravitaillement et de réorganisation Dour les Serbes qui s'y sont réfugiés et cela est aujourd'hui un fait accompli » LA SITUATION MILITAIRE ——»o« Vendredi 17 décembre. Déjà se vérifie en Orient la vérité de ce adage c-u'à la guerne toutes les fautes s< réparent avec de l'opiniâtreté et de l'éner gie. Gs serait trop dire, assurément, que dt oonsid'érer les Austro-Altemamids et ies Bul gares comme étant quiiiauds, puisqu'ils oc cubent toute la Serbie et ont établi une com imœication entre les. Empires centraux e l'Empire ottoman ; mais le but essentiel di la guerre : la destruction ou la mise hor: cause des armées ennemies, n'est pas at leiiM, En e.ffet, Serbes et ASiés sont toujour: tïans la. presqu'île balkanique et leurs unité: sont toujours debout. L'armée du généra Sarrail a infligé à l'ennemi plus de perte; qu'elle n'en, a suhi elle-même ; l'armée di général Mo-nro est en parfait état; dans 1 leimier combat qu'edîe livra au-x Bulgare: près du lac Doiran, elle ne perdit que 90 hommes, dont 400 tués, et non point plu sieurs miliers de soldats comme l'a aflinn témérairement le bulletin, de Sofia. Il n'es pas jusqu'à l'armée serbe qui ne soit dan: an beaucoup meilleur état qu'on ne le pour rail supposer. Le colonel Boïoviteh, minis tre de la guerre de Serbie, a déclaré qui cette armée admirable avait sauvé noi seulement le gros de ses bataillons, mai ses mitrailleuses et ses nombreux canon; de montagne. Il suffira donc de la munir di batteries de campagne et de charroi pou lui rendre sa puissance fl'a n tan. l'il es vrai que les Italiens débarquent ou ont déj; débarqué 50,000 hommes, ce renfort don nera à l'armée serbe une puissance d'offen sive supérieure à celle qu'elle possédait Quant à 1a petite armée monténégrine, ell ioue magnifiquement son rûlë difficile 4 ouverture. Elle a des traditions. En 187' et en 1877, elle défendit héroïquement et in vincib'tmenit ses farouches montagne! naines contre les colonjies turques envoyée pour la réduire. Elle renouvelle aujourd'hui cette épopée. On prèle toute espèce d'intentions à l'en nemi. Parce qu'il s'est arrêté à la fronlièr grecque, d'aucuns '••oient déjà une partit (lies divisions allemandes s'en allant ren forcer des divisions turques de Thr-ace e (fAmatolie pour marcher avec elles, sou: tes ordres de von der Goltz, à moins que c ne soit sous les ordres de voîî Mackensen. : la conquête de l'Egypte, lt 's long waij ti Suez, et >le canal paraît bien défendu. Le: Aiïïiés, dans les Balkans, constituent tou jours pour l'ennemi une grosse menace qui les raiforts aidant, peut devenir bientô redoiutaEle. Nous croyons donc bien que 1" maréchal voin Mackençen, loin de songe à distraire dîes divisions pour des entre prises lointaines, ne songe qu'à faire repicn âne souffle à son. armée et à la renforcer. Paul Crokaert DERNIÈRE HEURE —— Communiqué officisl français Paris, vendredi, 15 heures. En Belgique, lutte à coups de bombes dans le secteur des dunes. Il y a quelques contacts de patrouilles au sud de Jicenchy, e tentre ûa Somme et l'Oise. En CHAMPAGNE, à l'est de la Butte de Mesnil ,le bombardement de nos tranchées : été arrêté par la riposte de nos batteries. En LORRAINE, cav^nnade assez vive des 'eux artilleiics sut le front Nomeny-AuL-n ois. -S PROGRÈS DES RUSSES EN PERSE Téhéran, 17 décembre, — Les troupes usses ont poursuivi leur avance énergique, enveloppant la région voisine d'H-a-Madan.lies avancent également sur Koum, où s ennemis et leurs partisans continuent a fomenter l'agitation. La colonie anglaise de Chiraz est tou* rs captive dans les montagnes. 'n est sans nouvelles de la colonie an-ise d'Iezde, à la suite de l'interruption à communications télégraphiques. ..es ernnem s ont fait main basse sur les ■ leurs et les caisses des succursales de la ■n.iue d'Angleterre à Ispahan, à Chiraz £ lezde. CANONNIÈRES TURQUES MISES HORS DE CCMSAT Petrograd, 17 décembre. — Les torpilleurs de la mer Noire, contournant les ri» vages turcs, se sont approchés d'un peint, où ils avaient obligé à se jeter à la i ife, 'les canonnières ennemies bombardée: lors d'un précédent combat. Nos torpilleurs se déposant à détruire complètement l'uni d? "es canonnière? restée à flot, plusieurs explosions successives se sont produites ?■. son bord. Il est évident qu- - les Turcs l'ont détruite on vovant approche) nos torpilleurs. IflII H Les chances de l'Angleterre contre /'e l eprisa a/1 mande —u— NOTES INTERESSANTES D'UN MAGISTRAT HtJ,GL EN EGYPTB Notre excellent collaborateur et aiui Fit-rnin Van den Bosch nous envoie d Egypte une lettre fort intéressante sur l'entreprise duns laquelle l'Allemagne met en ce moment tous ses espoirs : Guillaume II rêve à son tour d'une « campagne d'Egypte » ; l'Agence Wolf a été chargée de l'annoncer au monde, el l'armée de Mackensen qui s'avance à travers la Serbie, porte dès ores le nom » d armée d'Egypte ». . Les Pyramides hantent l'imagination ro ■ mantique du Kaiser ; à défaut d avoir pu se faire photographier sous l'Arc de Triomphe, il se contenterait d'un instantané entre Cheops et le Sphinx, sur le fond d'or du désert ; et, ayant dû renoncer à installer soi >1 vieux dieu » dans la Cathédrale de Reims, il lui donnerait volontiers rendez-vous dan! la Mosquée de Maiiommed-Ali. Jugez dont quel titre de gloire auj yeux des générations futures : avoir élé à la fois le Pharaon et l'Omar de la Kultur ! Enfin et surtout, nour l'iinnulsif pofentai de Germanie, l'expédition d'Egypte est uî exdtoire nouveau à sa tenace vindicte; elle assouvit en même temps sa haine contre l'Angleterre, h qui il nrétend arracher ls clef de son empire colonial, son ressentiment contre la France qui a gardé, au: bords du Nil, !o prestige,attaché à d'incomparables souvenirs historiques, sa rancœui contre 1 Italie ilnnl il menace les communi-t cations avec l'Extrême-Orient et même s« s f:i-" 'ii- contre la Belgique, demeurée sen- - sîhle à ses suggestions comme à ses vio - lencea. .! précisément parce que l'agressiCD i que l'Allemagne projette contre l"Egyot.< s m'rttrait éventuellement en péril, tant d'in i térêts considérables et variés, nn pP':< at ■ tendre que l'Angleterre et ses alliés fassen' ■ bonne garde. A ceux qui subissent ici l'emprise de ceî . rumeurs pessimistes où s'alimentent si fa< ciilement les imaginations en Orient, con ^ seille volontiers — s'ils peuvent en avoii ; l'occasion et la permission — d'aller iain 5 un tour le long de ce Canal de Suez qui es . l'objet des convoitises germaniques. L/i. de* . milliers de soldats britanniques, joints au3 J beM<»s troupes des Dominions, bien équipés j et bien armés, ayant derrière eux de - ser auxiliaires pdmirnMoment organisés préparent, depuis plusieurs mois, la dé » fe-^e avec une "bodp rigoureu e e' ; calme — les yeux fixés sur cet horizon di désert où les casques à pointes se nrArva j rent à apparaître. Des avions et des hvdro , avions « éclairent ». ^ans cesse l'espace : e J c'est par ces intrépides vigies qu'on a si; ' que la construction d'un chemin de fer stra téçique se continue ^ travers tes sables r1< , l'Arabie. Pour atteindre 1p Ornai, les AHç; 5 mands n'ont pas à franchir que les brûlante- aridités désert' "'rs * ï! \ . 1; . . . ni : e»v sur \rr\o iTnmor <<• o m'f •' "pf [ d'eau, artificiellement nmAnapée. h \n yer: J plus difficile à traverser que l'Yser Er«f le* flot' -s veillent — !;• i!*it!♦» anglais*- otte française — et dans le*, soute ' »rm ' il doit, v avoir encore une bonne provision de ces obus qui, tirés ie 3 février dernier, nar le vaillant petit croiseur français « Ia

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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