Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 25 Mei. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/vh5cc0w24w/
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23 ANNÉE.— Série nouvelle.—N* 562 Le numéro! 10 Centimes (5 CENTIMES M FH©OT) Jeudi 25 Mai 19ft> rédaction & administration H in ma ds la Bonrss — LE HAYRE Téléphone : Le Havre n-14,05 Siresieur : FERHAHD StëGRÂ? Tontes tes communications concernaa. la rédaction doivêht être adresseeg sSu,}rue de la Bourse,Le Havre, LONDOiM OFFICE: 21, Panton Street LE XXe SIÉCLE ABONNEMENTS Franco ....... 2 fr. 50 par mots. » 7 fr. 50 par trimestr* •rîglaterr#.... dstnGd. par «aie. » .... 7sh.tfd. par trlmeetr fôytraa paye., tu. sm? S2»uî » . 9fr. » par trim»atr« PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration iuraai au Havre ou à tondreh Annonces 4* page* Ofr. 40 fa ligne P9t,itesannonces4* paga: 0fr.30la!ign# Les petites annonces sont également reçues à La Société Européens de Publicité, io,rae delà Victoire, Paris, qui en a Le monopole pour Paris. Quotidien belge paraissent au ihtovre LsinjsIlEiwv On n'en a pas prononcé beaucoup de pareils depuis le commencement de la gue <re. ' Encore n'est-ce pas l'élocpience, pour notre part, que nous y avons admiré le plus, bien que. contenue et ardente, sobre et passionnée,' elle v coule, d'un bout à l'autre, à pleins bords. Quel accent pathétique par exemple dans ce récit du martyre de l'honnête et héroïque greffier dinantais, justement comparé par M. Terwagne au petit sergent De Bruiyne ! Ce qui nous a surtout frappé, ému et"réjoui dans cette belle harangue, protection d'une sensibilité aussi profonde que touchante, c'est le bon sens. Voilà donc un homme politique qui appelle un chat un chat, l'Allemagne la « barbarie organisée », et qui adjure son pays de le traiter, aujourd'hui et demain, en conséquence. Ce n'est pas si commun qu'on pourrait le penser. Ce bon sens ne court pas les rues, pas même les palais de tous les hommes d'Etat. De penser que M. Ter» wagne est socialiste augmente notre plai-sir"et nous fait frissonner d'espérance. Il y a donc dans tous nos partis des hommes que la guerre a éclairés sur les conditions de notre santé nationale, sur la nature et la source des vrais, des seuls périls de notre patrie, et partant sur la folie des luttes intérieures qui absorbaient jadis le meilleur de notre activité ! Ça va bien ; la gué-rison approche ; la reconstruction nationale commence ; elle a commencé ; saluons-en, d'un cœur joyeux, les fondations !... Comme ce discours nous change des balivernes débitées à tant de tribunes depuis le commencement de la guerre l Une Allemagne nouvelle, à entendre tel ou tel illusionniste impénitent, naîtra de la défaite de« armées impériales. Elle sera démocratique, c'est-à-dire douce, humaine, pacifique, et prête à collaborer avec le monde civilisé à l'établissement de la paix définitive et universelle. Ce miracle s'opérera. soudainement, en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. La maladie de conquête et de rapine qui possède le peuple allemand depuis plus de deux siècles cédera instantanément à une injection de démocratie parlementaire. Dès lors, à quoi bon d'autres remédies, et à quoi serviraient des précautions de défense économique et militaire ? Toucher à l'intégrité et à l'unité de l'Allemagne ne servirait qu'à retarder l'avènement de la démocratie allemande et par conséquent la libération de l'Europe !... (En une phrase. M. Terwagne a dissipé les gaz asphyxiants dte cette crédulité. Quand il dît crue l'Alemagne est la barbarie organisée, il pose et résout le problème. La guerre a prouvé que le peuple allemand n'est pas un peuple connue un autre. La nature et l'histoire en ont fait un peuple orgueilleux, conquérait, dressé' pour la guerre et convaincu de son droit à dominer le monde. Rudesse du climat,' pauvreté de la terre, apoplexie' d'un régime industrie] eilflé et kolossal, poison- d'une philosophie saïuvage qui a répandu jusque dans les couches profondes le dogme de l'Allemagne au-dessus de tout, despotisme guerrier de la Prusse et de ses Hohenzollem : laquelle de ces causes, qui agissent toutes depuis plus de deux siècles, a été prépondérante î Peu importe. Que les philosophes et les historiens disputent tarit qu'us veulent là-dessus. Notre seule* affaire à nous est de cons-tate:>le mal et de faire tout ce qu'il faut poui en préserver désormais notre pays, condamné par sa situation géographique è recevoir le premier choc de l'Allemagne année. Quand le peuple allemand se:» guéri, cela se saura, comme dit l'autre Attendons' au moins que la République e! la démocratie aient transformé l'Allemagne fjour nous fier à elles. Nous n'en sommes point là. Et quand nous y serons, il sere prudent d'atlendie, pour juger l'arbre, que les fruits aient mûri. D'ici là, la paix d( notre pays, qui nous intéresse un peu plus que les progrès de la démocratie dans le monde, nous commande de prendre quel ques sûretés plus tranquillisantes que l'avènement au pouvoir, dans 1 Allemagne de demain, de ce parti socialiste où le kaiser a trouvé, pour cette guerre de rapine, ses collaborateurs les plus fidèles et les plus dévoués. Qu'on pense ce qu'on veut de la vertu pa ciflante de la démocratie et de la république voilà, à notre avis, le commencement de le sagesse. La Mornîng Posl écrivait 1 autre jour qu'il est absurde, de croire qu'une dé mocratie, parce que démocratie, ne fera pa; la guerre attendu que, de toutes les organi saitioms nationales, les démocraties sont les .plus impulsives, les moins réfléchies, les plus facilement influençables. Si not:e rné mo-ire est bonne, M. Brunet, député socia Este de Charleroi,. a soutenu bravement, l la fin de 1911, une thèse analogue. On pour rnit d'ire des Allemands à peu prés ce qu< le général Championnet disait, en 1797, des Napolitains. — En quelle couleur faut-il te ■habiller ? lui demandait un de ses aides d* camp. — Ça n'a pas d importance, réponds le général : f...ez les en ble-u, en rouge oi en vert, ils f...ront tout de même toujour: le camp... Mettez les Allemands en répu blique ét en diémo-cratie, barbares et dressé: comme ils sont, ils ne s'en rueront pas moin: su.r leurs voisins à la première occasion Jus ques à cfuanel une certaine catégarii d'in telleetuels sera-t^elle la dupe de cette idéologie meurtrière qui leur fait considère nmme égales, en d'épi t de la nature, di l'histoire et de l'expérience, toutes les race: et toutes les civilisations ? Des centaine: de mille jeunes hommes viennent de paye: de leur sang, hélas ! cette illusion. Que ce holocauste serve au moins à guérir et i préserver nos enfants. Ce n'est pas M. Terwagne qu'on prendr, à adorer ce fétiche. Il a vu la vraie souro de la guerre. Il a compris que l'ennemi, 1 seul ennemi de notre pays et de notre civi lisation, c'est ce peuple empoisonné et ivr qu'un écrivain a justement appelé la « ver mine du monde ». Toutes ses vues su. notre politique intérieure et notre politiqu. extérieure découlent naturellement de oett vérité là. Il faut pacifier, pour la fortifier nue patrie si menacée, et. que le malheur e l'exil nous ont rendue plus chère ; il fau. donc etue las luttes de parti et de classe subordonnées à l'intérêt national, perden de leur àpreté; il faut que le peuple flamani obtienne le d;toit naturel d'être élevé, à ton. | les degrés, dans sa langue maternelle ; H faut que la Belgique, oessant d'être isolée dans le monde, s'appuie sur ceux de ses voisins qui sont menacés du même péril et exipsosés aux mêmes soups ; il faut élever une muraille de Chine entre les socialistes belges et les socialistes allemands... La connaissance et la méditation du caractère allemand donneront à tous les Belges de bon sens et de bonne foi, il n'en faut pas douter, la même intelligence et un courage égal. 1 Fernand NEURAY. U gôaôral Léman refuse use liberté coaditioaselis Le bruit a couru récemment que les Allemands étaient à la veille d'accorder la mis* en liberté du vaillant défenseur de Liège, interné depuis plus de 20 mois. Renseignements pris, il est exact que l'autorité militaire allemande a fait savoir au général Léman — c'était le 11 mars dernier exactement — qu'elle était disposée à accueillir l'idée de son transfert en Suisse, s'1) en manifpstait le désir. Le général Léman a refusé catégoriquement cette proposition de faveur, la dési« gnation de la Suisse devant se faire « pour raison d'âge et de santé » et le vaillant officier ne voulant pas entrer dans la catégorie des inaptes, son seul et ardent désir éta<at de rentrer en Belgique reprendre sa place au front, et, sa volonté demeurant de refuser toute faveur. « Quïl ne soit plus question de transfe-t en Suisse, écrit le général, et puisque je dois abandonner l'espoir d'un échange direct d^ prisonniers te valides », je me résignerai comme il convient à un soldat que le sort des armes a cruellement frappé"et qui ne voit pas encore le terme de sa eapMvité ». Fnut-il ajouter crue l'énergie admirable du général Léman n'a nas faibli une seconde malgré le choc terrible de Loncin, malgré des tortures morales de l'internement, l'éloi-gnement des siens. N- -::s faisons.des vœux pour quie vienne, prochain, le iou-r où nous pourrons manifester notre admiration à ce vaillant et grand soldat. Les Allemands contre le clergé belge —»o«— LES ARRESTATIONS CONTINUENT Nous apprenons de source certaine que M. l'abbé Lucien Scheyven, professeur à [ Institut Saint-Louis, à Bruxelles, a été arrêté par les Allemands, le mois dernier, à la suite dies perquisitions qui avaient déjà amené 1 arrestation de M. le chanoine Co>-cheteuoc. directeur, et de M. l'abbé Truyens, professeur du même établissement. L'instruction se poursuit en secret et on ignore les faits qui lui sont reprochés. <2 , LES FAITS DU JOUB »0« î 9 Le discours prononcé par M. Aristide Briand à la réception des délégués russes à Paris, et où il affirmait que la paix ne saurait résulter d'une intrigue diplomatique, mais seulement d'une victoire décisive des Alliés, est considéré dans les milieux officiels d'Amérique comme une réponse défi-[ nitive aux propositons pacifiques communiquées officiellement ou officieusement par l'Allemagne aux Etats-Unis. Précisément, les journaux italiens parlent I d'une, lettre adressée au Pape par le prési-dent Wilson, et dans laquelle celui-ci décla-[ rerait renoncer à toute initiative de médiation en vue de la paix. Le moment parait donc mal choisi pour faire croire, ainsi que viennent de le tenter les Dernières Nouvelles de Munich, que le Pape, Alphonse X1J1 et le président Wilson sont en train de concerter un plan d'action commune en vue de provoquer un armistice pendant lequel s'ouvriraient les négociations de paix. Après tout, les espérances q {te font naître de pareilles informations sont peut-être utiles pour faire prendre au peuple allemand ses maux en patience. AWWIWW.W Le remaniement ministériel occasionné ' par la crise des vivres n'est pas accepté ' avec enthousiasme par la presse allemande ; nombreux sont les journaux, spécialement ceux appartenant d la gauche libérale, qui 1 manifestent leur mécontentement de la décision impériale. ; La nomination de M. von Batochi au mi-' nistère des vivres, bien accueillie par la ; droite, fait jeter les hauts cris aux organes ■ de gauche. Quant à M. Helfferich, tous les iournaux s'accordent à dire qu'il eût mieux 1 fait de rester aux Finances. > WWM/! La Chambre des communes a voté d l'una-! nimilé le crédit supplémentaire de guerre de sept milliards et demi de francs demandé par le gouvernement britannique. On annonce que cette semaine le Reichs-tag sera saisi d'une nouvelle demande de ; crédits militaires de douze milliards et demi de irancs. ; evwvwrt VWM T,e's journaux anglais annoncent que lord 1 Wimborne, vice-roi d'Irlande, va retirer sa 1 démission. lAWWVWVAV 3 En commission du budget du Reichslag, 5 lundi, le principe de l'impôt sur la /orlune ■ a été voté malgré l'opposition des représen-3 tants des deux fractions du parti socialiste. îv,\mvu^ 3 Dans les milieux gouvernementaux de = Washington on assure que si l'Allemagne continue à refuser ù Af. Gérard les rensei-'[ gnem'enls que celui-ci demande au sujet de 1 la punition infligée au commandant du sous-marin qui torpilla le Sussex, il sera t nécessaire de recourir «, une enquête offi-1 cielle ; la situation diplomatique pourrait 3 alors redevenir délicate. A Verdun, au Irais et soi* le Tigre »o« Mercredi, 24 mai. Avant même que les Français, par une itbaque aussi vigoureuse que bien inspirée, ïiiss-ent repris pïed dans le fort de Douau-nont, — la presse allemande laissait pencer tëjà ses appréhensions au sujet dai terrible Duel de Verdun. Dans la Gazette populaire le Cologne. le correspondant spécial de ce ournal au grand quartier gênerai allemand écrivait, le 19 mai (n° 405) :,«I1 est triste 3e penser à tous les sacrifice's qu'il faudra 'aire enco:© avant que les Français se renient co-mipte que nos troupes, môme d'ans 3et.be guerre de mouvement (Bewegungs trieg) menée sous terre, sont les plus fortes. » L'aveu, pour être enveloppé d'artifices, n'en est pas moins patent : la bataille de Verdun coûte, en hommes, un prix fabuleux à l'ennemi et hâte la venue de la période de rupture de l'équilibre des forces au profit des Alliés. C'est de ce point de vue sucloût qu'il nous est permis de considérer avec faveur la grande bataille de trois mois sur la Meuse, comme aussi, malgré ses conjonctures du début, la bataille du Tren-tin. Sans doute, les Allemands à Verdun, — dépolis la ruine de leur grand espoir d'y trouer le front français, — ne prétendent plus que conjurer une offensive l'i'anco-bri-tannico-belge ; sans dioute, les Autrichiens espèrent-i.ls aussi « fixer» l'armée italienne. Mais pour combien de temps ? L'été et l'automne sont encore des saisons favorables à l'action, et dans quelles conditions, les armées allemandes et autrichiennes, après ces immenses et sanglants effoits, se trou, veront-elles pour recevoir à leur tour» ur effort concerté de tous leurs ennemis ? * & * Autour de Verdun, la situation peut s< résumer ainsi : Sur la rive ouest de lf Meuse, les Français occupent toujours toute la crête de la cote 304, ainsi que leî pentes ouest de cette cote. Les allemands on pu s'accrocher su: les pentes nord-ouest nord et est. Au Mort-Homme, le combat es plus confus et la position paraît passer d'an ain en main. Sur La rive droite, les Aile mands s'obstinent dans la corne nord-e*-* du fort de Douaumont ; mais les Français conservent toute la ligne des tranchées con quises. Sur les deux nives, Ips lieux de: derniers combats sont de vrais charniers Les Allemands éprouvent quelque géne ; avouer la perte de la « pierre angulaire d' l<a principale forteresse de leur princïpa ennemi ». Voici en quels termes ils y pré pa 15nt l'opinion dans leurs journaux : « Ai sud du village et au sud de ce qui. fut le for de Douaumont, qui d'ailleurs est "resté en tièrement entre nos mains, le combat es encore en cours. » Ce qu'on doit admire le plus dans la manoeuvre qui a ramené le Français jusqu'au fort de Douaumont, c'es assurément l'opportunité du lieu et du mo ment choisis pour l'assaut : Les Allemand venaient de prononcer une vaine attaou sur la :<ive gauche du fleuve et une contrc attaque s'imposait. On n'aurait pu, dès lors la lancer à «ne moileure heure qu'à cell du recueillement qui suit l'insuccès et à u: meilleur endroit qu'à celui d'où se détourn momentanément l"'attention de l'adversair qui a mieux h faire ailleurs. Le générr Nivelle, crin commande à Verdun, a prouv ainsi qu'il possédait le coup d'œil et l'espri de décision qui font les grands chefs. Au T:rmt:n, les Italiens ont replié légère ment leur aile droite dans le val de Sucrana où coule la Brenta. Le communiqué offiHf de Rome ne s'explique pas sur lé motif d ce repli qui s'est opéré volontairement. I nous faut donc supposer que. par suite d recul du centre italien, l'aile droite était u peu eu l'air et formait échelon offrant u angle d'attaque trop exposé aux coups d l'ennemi. Cette rectification du front, des tinée donc à luii donner un aspect recl.iligne n'a rien qui doivent alarmer, d'autan qu'une nouvelle attaque autrichienne n'ar rait quelque chance de réussir qu'au centre en direction du plateau des «Sette Comuni) * « Beaucoup de nouvelles fragmentaires pal viennent dlu théâtre de la guerre en Orienl mais il est assez malaisé de les coordonne! Il semble cependant que des événement importants s'y préparent, car les Turcs n se laisseront pas arracher leurs plus riche provinces sans grands combats. Aux approches de Kut-el-Amara, les An gteis. sur la rive droite diu Tigre, ont pri une importante rederute qui parait les rend: maîtres des lignes turques élevées sur cett rive, entre le fleuve et les marais, et qu dbit leur permettre de canonner de rêver les lignes turques de l'autre rive. Un ie succès, siwenu il y a trois semaines, a-u rait sans doute sauvé le général Townsnenc mais, hélas 1 comme naguère à Khartoum les Anglais arrivèrent trop tard. Les Turc évacueront-ils Kut-el-Amara et remonte rr-nt-i'ls jusqu'à Bagdad ? Evacueront-il Bagdiad et remonteront-ils jusqu'à Mossoul Ou bien concentreront-ils toutes leu*s force et tâcheront-ils de battre successivemen leurs adversaires ? C'est ce qu'il est impos sible de prédire. En attendant, les Russes qui paraissent ne rien vouloir livrer au hs sard et qui entendent souder leurs colonne et assurer' leurs derrières, occupent tous le points stratégiques de la frontière turco-per sane. Une oîîre intéressée Le Glasgow Herald écrit que le gouver nement allemand a fait annoncer son inten tion de laisser exporter en Amérique 15,00 tonnes de matières colorantes, à conditioj que les alliés s'engagent, à les laisser pas ser. Les Américains sont loin de faire à cet! proposition un accueil enthousiaste. Outr. ejue beaucoup la soupçonnent de n ôtre qu'ui vaste bluff, considérant comme douteux qu< l'Allemagne puisse encore disposer d'auss énormes quantités, ils y voient le désir d'une part, de créer des embarras à l'An gleterre en la mettant dans la nécessité d< s'e»pposer o.u transit; d'autre part, d'empê cher la création en Amérique d'une indus trie chimique et tinctoriale, en vue de la quelle de grands sacrifices sont faits depuii le début de la guerre. f LA GUERRE EN AFRIQUE Il [en M lion Wi iipis a îîiii > Le commandant Couche, du cabinet d'i ministre des Colonies, partira aujourd'hui jeudi pour La Pallice afin d'y recevoir, le 39 mai, les vaillants officiers de notre armée qui ont pris part à la campagne du Cameroun, en coopération avec les troupes coloniales françaises. Au nom du ministre, le commandant Couche remettra aux capitaines Marin et Bal et à leurs compagnons, la croix de guerre qu'ils ont méritée par leur héroïque conduite.Nos troupes ont reçu à Borna un accueil triomphal Le dimanche 15 avril dernier, ces officiers à la tête de leurs troupes, arrivaient à Borna, d'où nous recevons précisément un compte-ren^u détaillé de l'émouvant accueil dont ils furent l'objet : (t Le premier détachement des troupes belges rentrant du Cameroun, embarqué à Buala à bord du vapeur « Europe », pour être ramené à Borna par mer, vient d'arriver ici. Ce détachement comprenait deux compagnies qui ont fait toute la campagne sous les ordres des capitaines Marin et Bal. Ces deux excellents officiers ont eu la joie de faire leur entrée dans notre capitale, à la tête des braves soldats qu'ils ont conduits jusque au cœur de la cité ennemie. A bord, se trouvait avec eux, un détachement des i troupes françaises se rendant à Brazzaville. l Le dimanche 15 avril, à 13 heures 30. i 1' « Europe » entrait dans le port de Borna. Les piers, les navires, les quais,'les éti-blissemenîts de l'Etat et privés, ainsi que le trajet à-parcourir par le détachement neige pour se rendre d'ans ses casernements, ■avaient été pavoisés aux couleurs des Alliés. La Compagnie de la Force Publique -.g Borna, drapeau déployé et musique en tête, était rangée en face au pier d'accostage. A 14 heures, 1' « Europe » ieta l'ancre, le? troupes présentèrent les armes et la musique joua la » Marseillaise », puis la « Bra-hançonne ». Ce. fut un instant d'indesoripti ble enthousiasme. Une immense acclama- - tion s'éleva, poussée par toute la population, i blanehe et noire, de Boma. rassemblée sua t les quais et à laquelle répondirent les hour ras de nos troupes, les cris de « Vive h t. France » et « Vive la Belgique ». r Le Commandant Reul, délégué du Gou l verneur Général, se rendit alors à bci"d . '• souhaita la bienvenue aux officiers et au: - troupes du Camenroun ; il les assura d< 3 toute la fierté patriotique que le Gouverne - ment et la population de Borna éprouvaien " de voir au milieu d'eux les vainqueurs di Cameroun. 5 II salua ensuite les autorités françaises 1 le lieutenant gouverneur Estèbe,les. colonel: 3 Morisson et Hutin et les conduisit auprès di - Gouverneur Général. ] Entre temps, une compagnie de tirailleur - frauraiis débarquait et ven-ait se former er * ligne face à la Compagnie de Boma ; ensuit* débarquèrent les compagnies belges Mar.ii ~ et Bail, que de longues ovations sa lu ère n au passa.ge. Les troupes franco-belges si 1 rendirent mutuellement les honneurs, pui: s le détachement belse et les tirailleurs fran 1 rais défilèrent devant la Compagnie di 1 Bas-Congo qui leur présenta les armes. Le: 1 soldats belges au Cameroun furent conduit: 1 alors, escortés pnr toute la population c 0 précédés par la musique, à leur cantonne " ment. T e passage de nos troupes à traver: < la ville fut encore l'occasion de nombreuse t- ovations. T.e lendemain 16 avril/le Gouverneur Gé 1 néral passa en revue les compagnies Marii * et Bnl. ainsi que les garnisons de Boma e de Shinkakassa ; la coflonie scolaire étai présente. A 3 heures du matin, les troupes étaien rangées au quai du Commerce ; avant cl< procéder à la revue, le Gouverneur généra l assembla les officiers et sous-officiers a.van ; participé à la campagne du Cameroun e s leur adressa l'allocution suivante : « Messieurs, 3 » J'ai l'honneur de vous donner connais ? sance du c&blogramme que M. le Ministn l des Colonies m'adressa dès qu'il connut vo 3 tre retour dans la Colonie. 1 » Au moment où les officiers, sous-offi ' riers et soldais de la colonne du Camerour : rentrent sur notre territoire après une cam l pagne .longue et pénible qui les a conduits ai 3 cœur même du pays ennemi, le Gouverne * ment tient à reconnaître que par leur vail 3 lance combats M l'abnégation ave< laquelle ils ont surmonté les plus dure? 3 épreuves, ils ont dignement représenté Σ * Belgique; il leur adresse ses félicitations. (S.) RENKIN. I » A ce témoignage précieux que vous ^ adresse le Gouvernement du Roi, je joins ' mes félicitations à celles que, par ma von vous expriment les fonctionnaires et agents de la Colonie, les personnalités qui nous en tourent et la population de Boma qui a teni à se joindre à nous pour vous recevoir au jourd'hui. » Dans les épreuves que traverse la Bel - gique et dont nous ressentons si cruellemen - la meurtrissure, le spectacle de la vaillance ) de nos troupes nous est un réconfort et une i promesse d'avenir. » Le pays qui se sacrifie tout entier poui 0 demeurer fidèle à sa parole et dont l'armée î avec un héroïsme admirable combat ses en 1 vahisseurs sur les champs de bataille d'Eu, î rope et d'Afrique est digne de vivre et de i tenir une plaee honorée dans la grande fa , mille des nations. » Nous avons connu vos longues épreu-i ves, vos sacrifices de tous les jours duranl - une dure campagne où vous avez montri! les plus belles qualités militaires. » Les chefs éminents — que j'ai eu l'hon-> neur de saluer hier ici — sous les ordre? desquels vous avez combattu, les ont appré ciées et ont bien voulu nous en donner le témoignage. Nous en avons éprouvé un? légitime fierté. » Le sang versé sur les mêmes champs de bataille pour réaliser un idéal commun de justice et de liberté a créé entre nos Alliés et nous des lieris de confiance et d'estime dont la Belgique apprécie la valeur. Vous avez le mérite et la gloire de les avoir noués sur la terre d'Afrique. » Messieurs. Les braves soldats que vous avez conduits à la victoire vont passer tout à d'heure devant moi. Dites-leur auparava-U que le Gouverneur Général les remercie de leur vaillance, du renom qu'ils ont donné à nos armes et quïl est fier d'eux ». Ces paroles furent soulignées par les vives acclamations d'un nombreux public qui avait tenu par sa présence à rendre un nouvel hommage à nos troupes. H fut ensuite procé'dé solennellement à la remise des décorations aux militaires du Cameroun: à chacun des titulaires, le Gouverneur Général adressa quelques mots soulignant la beauté, la grandeur des actes accomplis. Nos soldats noirs étaient visiblement émus. En passant devant la colonie scolaire, le ebf>r du Gouvernement rappela aux enfants les beaux exempiles d'héroïsme donnés pa/ leurs aînés et les invita à suivre leurs {races Un défilé clôtura la cérémonie. Le retour de nos vainqueurs raviva les espérances et fut l'occasion d'une affirmation grandiose de la vitalité des sentiments patriotiques des populations tant européennes que noires de notre Cedonie. Nombreux furent les résidents étrangers qui s'associèrent à nous pour acclamer nos troupes du Cameroun, affirmant ainsi toute la sympathie de leurs nations nour notre cause. A Matadi, une récention chaleureuse et fort réussie fut réservée aux troupes françaises.Ajoutons à cette lettre de notre CfJ^es-pondanl cet extrait d'une lettre particulière (elle émane d'un officier qui a vu les journées d'août 1014 en Beletinuel au sujet de cett,e réception de nos soldats vainqueurs : « Ce fut superbe d'enthousiasme, un des snecfaHets oui m'ont fait une impression profonde. C'était du délire... » Nous apnrenons d'autre nart ou une autre partie du contingent belge qui a parti-ciné h la campagne du Cameroun est attendue prochainement à Lénnoldville. Elle viendra r>ar 'a voie rie la Rangha.la même ou elle suivit en octobre 19H et oue jalonnent les nointe d'Uesso. de Molundù et de Lomie qui furent, le théâtre de rudes combats où nos trounes déployèrent une bravoure qui fit l'admiration des officiers français. AU FRONTBELGE 23 m.ai, — Violent duel d'artillerie à l'est 1 de Rfimscappelle. ^ , ... Dans la région de Dixmude, en riposte ■ au bombardement de nos positions par les - engins de tranchées allemands, nous avons : ex-Vuté des tirs de destmM'on sur les tra-' vaux et les batteries de l'ennemi. Une protestation d'universitaires hollandais en faveur des professeurs Frêdérioq et Pirenne Voici un geste holandais auquel tous les belges seront sensibles. Plusieurs membres de l'Académie royale dies sciences d'Amsterdam, ainsi que près de deux cents professeurs des universités du royaume ont fait parvenir à l'Académie roya;le des sciences de Berlin, à d'autres académies ou sociétés savantes allemandes, aux sénats des universités allemandes et & des professeurs d'université allemands une adresse demandant que les professeurs Fiiédéricq et Pirenne puissent venir en Hollande poursuivre leurs travaux scientifiques.On lira avec intérêt le texte de ce document : « Las soussignés membres de TAcadémie royale des sciences d'Amsterdam et professeurs aux universités néerlandaises, portent à la connais^ sance de leurs collègues allemands : Que la déportation en Allemagne et l'emprisonnement des professeurs Frédérioq et Pirenne, de l'Université de Gand, ont fait, sur les soussignés, une très pénible impression; Oue les soussignés ont attendu avec intérêt la publication des raisons qui ont amené les autorités allemandes em Belgique à éloigner ces professeurs d'université; Qu'au su des soussignés, aucune publication de oette espèce n'a paru; Que les nouvelles que les soussignés ont pu se procurer sont d'accord pour confirmer que les autorités allemandes en Belgique n'ont accusé MM. Frédéricq et Pirenne d'aucun délit, mais qu© lesdites autorités se bornent à estimer quo la présence de ces Messieurs en Belgique n'est pas désirable; Que de grands intérêts pour la science historique des Pays-©as se rattachent à la continuation sans entraves des études de ces deux savants, et que ces derniers pourront le mieux poursuivre ces études dans un entourage néerlandais; Qu'en conséquence les soussignés expriment le vœu qu'il soit répondu favorablement à la demande adressée par le gouvernement néerlandais au gouvernement allemand, et tendant à consentir a ce que les deux proifesseurs puissent venir sé« journer en Hollande jusqu'à la fin de. la guerre; Que les soussignés invitent leurs collègues allemands à appuyer cette demanda; Enfin que les soussignés sont convaincus qu'un refus du gouvernement allemand provoquerait un grave désappointement dans une partie con* sidérable du peuple néerlandais. » Ce témoignage de solidarité fait grand honneur aux savants holandiais. Se trou-vera-t-il outre-Rhin un seul Doiktor pour demander que le gouvernement allemand fasse droit h leur vœu ?— ia'UNSON INTIME IDES TSklalES LES REPRÉSENTS DE LA RUSSIE ; AU I «VVWVVVVVWVVIVVVVWWVWVVVVWWVVV t La réception de déléguésde laDouma ; à l'Hôtel de Ville I La présence au Havre du gouvernement '■ de notre pays et de compatriotes nombreux, ! aura heureusement permis à la Belgique de ~ s'associer aux manifestations de sympathie ' qui ont accueilli au Havre les distingués [ représentants de la vaillante Russie. En attendant que vienne le jour heureux où, à notre tour, nous pourrons recevoir, dans notre capitale reconquise, les délégués ■ de la grande nation qui figura parmi les ' garantes de noire indépendance et avec laquelle, aujourd'hui, nous avons cimenté une ■ union indissoluble dans le sang versé en \ commun sur les champs de bataille, — qu'il i nous soit permis d'adresser aux membres ' du, Conseil de l'Empire et de la Douma : russes, avec notre salut fraternel, Vexpres-'• sion des. vœux ardents que nous formons pour le triomphe prochain de leurs vaillantes armées ! —■o— L'ARRIVÉE A HARFLEUR ET LA VISITE DES ETABLISSEMENTS INDUSTRIELS C'est mercredi à S heures du matin que les membres de la délégation russe sont arrivés ù Harlleur où les ont reçu l'amiral Verney, gouverneur du Havre, les officiers ; de son état-major et le chef des établissements Schneider. Après avoir visité ceux-ci pendant la matinée, les délégués russes furent, l'après-1 midi, à l'usine des Tréfileries, puis aux us:-nés du Havre. LA RECEPTION A L'HOTEL DE VILLE A 5 h. 1/1, ils arrivaient à l'hôtel de ville, magnifiquement pavoisé en leur honneur, et où les drapeaux français, anglais et belge flottaient à côté des couleurs de la sainte Russie. '. . M. Morgand, entouré de ses adjoints, dn préfet et du sous-préfet, de membres du gouvernement belge, des membres du corps diplomatique et toutes les autorités civiles i et militaires, les y reçut dans la grande salle, leur adressant ses souhaits de bienvenue : Discours de M. le Maire Morgand Monsieur le Président, Messieurs, Seiyez les bienvenus dans cet Hôtel ele Ville où bat le cœur de la Cité ! Je sens profondément le gi-and honneur qui m'échoit d;y saluer, au- nom de l'Administration et du Conseil municipal, interprètes de l'unanimité de 1103 concitoyens, les éminents représentants de la noble nation russe- c Les motifs de votre visite, la date £1 laquelle elle se produit nous rendent particulièrement précieuse votre présence.* Au cou:'s d'un long voyage accompli dans le but de témoigner que l'accord des peuples alliés n'est pas moins intime que celui des Gouvernements, vous avez pu déjà constater par vous-mêmes l'étendue des efforts faits, des sacrifices consentis par nos amis de Grandie-Bretagne. — Vous êtes mis a nié.me aujourd'hui de faire en. F;«inœ dies constatations analogues. Les Havrais se:wient fiers et heureux que vous remportiez de votre visite dans leur viUe et sa banlieue l'impressicui. qiue la pré' para.tion la victoire y est poursuivie aussi ardemment que dans les rfoions déjà par* courues par vous. Nous en serions fiers parce que, pour la plupa:t, ce sont nos concitoyens, nos concitoyennes aussi, qui peuplent les immense» ateliers que vous venez de visiter. Nous en serions heureux parce que leur labeur acharné forge des armes Bt des munitions non seulement pour nos vaillants soldats, mais aussi pour les valeureux défenseurs fin sol de la sainte Russie. Ils contribuent ainsi à créer entre nos deux Patries de nouveaux liens qui viennent s'ajoute:-' à ceux, déjà si puissants, que vingt-cinq années d'une alliance fondée sur des sympathies réciproques, des aspirations et des intérêts communs, et loyalement maintenue en dépit des intrigues germaniques, ont déjà noués entre la Russie et la France. Puisque les circonstances veulent qu'à ce vingt-cinquième anniversaire de l'allianM franco-russe, vous soyez nos hôtes, perm«fa

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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