Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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18 september 1916
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s.n. 1916, 18 September. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 23 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/0r9m32p45b/
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RÉDACTION & ADMINISTRATION « 28«•» ras ds la Mm— LE HAVRE TÉLÉPHONE :n'64 BELGE BUREAUX A PARIS • 33, tua Jean-Jacquas-Rousseak. 3i i)QU LONDON OFFICE ? 31. PANTON STBEBT Le/cester Square, S. 11, Directe» : f&RKMO EERAT 10 cent, le IN|° I B VYl GIEPI D lia A A ulliuliu Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris Franc* 2 fr. 60 par mol» > 7 fr. 50 par tvj(nestf* Angleterre.. 2 sh. 6 d. par mois » .. 7 sh. 6 d. par trimestre Antres pays. 3 fr. — par mois » . 8 fr. — par trimestre PUBLICITÉ S'adresser à l'Administratka do Jemal Lis petites annonces sont également reçue' à la Société Européenne d* Publicité, 10. rue de la Victoire, P*ru, qui en a le >not\opole pour f^ris. 3 cer»t. au front NOTES DU FRONT. Nos soldais tiennent imÉiseiit sots los toi Aïoots noctornes (De noire envoyé spécial au iront.) Les communiqués beiges ont relaté, ces Jours derniers, les violentes luttes à coups de bombes qui se sont déroulées nuitamment dans le secteur Het Sas-Boesinghe. Nos tranchées situées en amont de l'écluse in'y sont séparées de celles de l'ennemi que par le lit vaseux du canal. Les quelques 'ilaqws d'eau qui s ta g cent au milieu des lierbes dont est tapissé le lit du canal, se déversent, en murmurant, dans la partie du. canal situé en aval de l'écluse et où las eaux atteignent leur niveau normal. Pas rune seule feuille n'a poussé sur la double rangée d'arbres qui borde le cours d'eau de notre côté : des troncs et des branches, et c'est tout. De. gros arbres, frappés de (plein fouet par des obus, ont été brises comme de simples allumettes. Leurs cadavres gisent 'en travers de nos tranchées. De nos lignes nous dominons l'ennemi. Les Boches ont dû protéger au moyen de nombreuses traverses leur boyau d'accès prin-oipeA qui allonge s:es méandres Le long d'urne haie de tilleuls. Nos ouvrages ont été sérieusement bombardés ; mais la riposte a été énergique. Des abris boches en béton armé, frappes de plein fouet, étalent au soleil de larges blessures blanches d'où s'échappent des (tige® de fer qui servaient d'armature. # s * Le bombardement par bombes de tranchées se déclancha subitement en pleine •nuit. Les bombes avec mèche, qu'on voyait venir, alternaient avec les torpilles aériennes qu'on ne pouvait voir arriver. iLe bruit que faisaient, en éclatant, ces projectiles fortement chargés d'un, explosif puissant, était formidable. Une demi-heure après l'explosion, les hommes à proximité desquels les torpilles avaient explosé sentaient encore bourdonner leurs oreilles. Le déplacement d'air était extrêmement violent. Des hommes, sans recevoir la moindre •blessure, étaient projetés à plusieurs mètres. Une grosse bombe, tombant a.u pied d'un arbre, le déracina et l'abattit sur te Pendant cinq heures les projectiles martelèrent nos travaux. Dans cet enfer, nos hommes gardèrent un nujme parfait. Avec le plus grand sang-froid — et sang-froid est souvent synonyme de courage — ils évitèrent les bombes à mèche et presque toujours les torpilles. Lp bombardement ne cessa, malgré un'e riposte acharnée, qu'au lever du jour. A ce moment, les Allemands, voulant probablement voir si les nôtres n'avaient pas évacué J"s tranchées, se montrèrent taurdessus des parapets et se mirent à tirailler. Nos sentinelles donnèrent l'alerte. En un clin d'oeil les nôtres, par un feu ra-jpi'd'e, avaient obligé l'ennemi à se cacher. Quand la lumière du jour éclaira les tranchées, quelques-uns des nôtres avaient payé de leur vie leur ténacité : des senîi-netlsâ qui garnissaient les postes de sur-(Veillanee, deux avaient été broyées à leur poste. Mais pas un des autres factionnaires n'avait bougé de place. Tous avaient bravé la mort en face- D'une petite unité d'infanterie qui avait été au plus fort de la fournaise, chaque (homme était recouvert, des pieds à la tète, d'une couche de boue noire, provenant, de 8a vase projetée par l'es explosions. (Ç2?«-tjues, figures, uniformes, mains, tout était noir. Des fusils, seul le mécanisme de fermeture, soigneusement protégé, luisait encore. Et pour voir clair les hommes devaient enlever la boue qui recouvrait leurs paupières. On eût dit une bande de démons. La marmite renfermant le « rata » — le béton armé, comme ils rappellent, — dis-parai'irait aussi sous une couche de boue. Croyant avoir maté nos hommes, l'ennemi voulut se paver le luxe de faire du feu pour le café. La fumée les trahit. En un rien d'e temps, nos grenades s'envolèrent tpour mettre un terme à ce que nos piottes considéraient comme un scandaleux abus... îHui boiras ton café froid, Fritz î * Sic * Mieux on connaît nos admirables soldats, (plus on les admire. Voilà près de vingt-six mois qu'ils sont en guerre, voici tantôt deux ans qu'ils occupent les régions marécageuses du pays de Fumes et de Dixrrautie. Sans avoir derrière elle les ressources en hommes que •lui aurait procurées le pays, la. petite armée belge, qui avant la bataille de l'Yser comptait encore 48,000 fusils, s'est reconstituée. Le front qu'elle occupe a augmenté d'un quart. Elle défend à elle seule plus de la moitié du front de Belgique. Mais ce sont toujours les mêmes soldats qui reviennent. Nos soldtats sont toujours restés dans ie pays ; ils n'ont eu pour lit que la paille des granges et des greniers ou les sacs à ter re Ses tranchées, La grande majorité d'entre eux n'é sait plus Ce que c'est qu'un ht. Innombrables sont ceux dont toute la famille est restée là-bas sous le joug de 1 ennemi. Beaucoup n'ont jamais été en congé. Et pourtant ces soldats, ces fantassins surtout, son: admirables. De jour 'en jour ils deviennent meilleurs. Nous sommes loin dmi soldat à moitié ficelé dont la légende a voulu s'emparer. Qu'on vienne voir passer nos troupes, clairons -sonnants, qu'on vienne voir les cantonnements où rès.ne la propreté la plus méticuleuse, la propreté (belge Et ces travaux de retranchement établis sur un sol où l'on trouve l'eau à vingt centimètres de profondeur, travaux gigantesques qui ont fait surgir une forteresse d'un marais, travaux qui excitent l'admiration de tous ceux qui les visitent ; c'est îencore l'œuvre de ces petits soldais anonymes qui manient aussi bien la pelle que Ie fusil. a, „ ,, Oui nous pouvons être fiers d eux. Et si l'un ou l'autre jour, notre Roi donne <îe signal de la marche en avant, comme il a donné l'ordre de tenir en octobre 1914, notre soldat, qui sait maintenant aussi bien outillé que l'ennemi, possède uné confiance 'en lui-même qu il ne demande ^qu'à voir mettre à l'épreuve. À. MATAGNE. LES FLAMANDS j CONTRE | Université de von Bissing TROIS INTERVIEWS La Fortune, qui préside aveuglément aux ' destinées des choses, nous a mis e>n face 1 de trois hommes qui, quoique rattachés ' entre eux par les strictes affinités de la race, offrent des diversités die tempéra-| ment et, telles les feuilles d'un même | arbre, présentent des variétés caraotéris-ï tiques. | L'un, bourgmestre et député d'une noble ! cité détruite, est paterne et volontiers rai-; sonneur ; l'autre, ardent et passionné ; le j troisième, pessimiste et nerveux. Pessi-j miste non dans le sens de la guerre dont ! i'1 aperçoit, cm me nous, l'issue glorieuse : 1 pessimiste dans le domaine social. ; Quelles sont les pensées qui préoccupent ces trois hommes publics '? ' Quelles réflexions suggère à leur esprit sagace la comédie honteuse, le drame grotesque comme une mascarade qui se joue 1 sur la terre patriale si ferverament aimée? AUans-nous le savoir ? Essayons. Opinion de M. Colaert — Voici, dis-je au bourgmestre et député i d'Ypres, ce que je sollicite de vous pour ; le XX* Siècle : connaître le sentiment que i bUscite en vous l'in/àme conduite de la poignée de Belges qui, pour obtenir la flamand! satton de l'Université de Gand, pac-. lisent avec les assassins de nos femmes , et de nos çnfants ? I Posément, M. Colaett, qui sortait d'un j département ministériel ' où il était venu régler certaines questions relatives au re-1 tour prochain de ses infortunés compa-r triotes exilés, répondit : i — Personne ne peut admettre la création i par l'ennemi d'une université, alors même 1 qu'elle réunirait toutes les conditions vou-» lues pour donner pleine et entière satisfac- | tien au peuple flamand, alors même qu'elle » serait à Gand ; — personne, vous anten-. dez ? j — J'entends bien : personne. 2 Le contraire serait non pas de la trahison, mais une trahison, tout court. j Opinion de M. lîelleputte j Le ministre de l'Agriculture et des T-ra-1 vaux publics, aidé par ses infirmiers, quittait son auto. 11 venait, avec précaution, * de glisser sous ses aisselles ses longues béquilles couleur acajou^ et, le sourire aux 5 lèvres, s'acheminait vers son hôtel. ; — Non, non, dit-il impérieusement après : m'avoir écouté, nous n'accepterons jamais * rien des Allemands. Comment, ils ont tué 1 sans merci, dévasté impitoyablement nos " villes et nos bourgs, violé la foi iurée, et * nous irions tendre vers de pareils nions-" i très une main solliciteuse f I Panser }§ contraire serait nous mêeon-? 1 naître et faire injure à notre sang. j — Mais, Monsieur le Ministre, la main " de flanuogmts a été tendue et le traître a " j mis dedans une aboie. ^ , — N'exagérons rien : la trahison se rê- ? duit à queJSjues individus. Croyez-moi, car 3 , je voue em donne l'assurance formelle : les I Flamands ne se laisseront pas entamer '' par cela : avant tout, ils sont Belges et 5 patriotes... Non, non, nous n'accepterons 1 nten de l'ennemi... (le sourire du ministre 6 est devenu amer, sa voix mordante est " persifleuse). Nous ne Leua: demanderons . qu'une cho.se, aux Allemands : qu'ils s'en , aillent. Et pour cela, nous les y aiderons... t. Anininn HaUl à Les conquêtes belges en Afrique allemande ■ ■ TABORA C'est sur une grande et belle ville que nos soldats viennent de planter le drapeau belge Ainsi que nous l'avons annoncé hier, les chaâl, d'où partent les voies de commuaioa- troupes coiloniales belges, qui marchaient non vers le Karagwe, et l'autre par bùi- eoncentriq uement vers Tabora,sont entrées nyanga et Mwanza. Vers le Sud,une grande dans la ville allemande. Au Nord, ce sont route carossabie relie Tabora a Bismarck- les troupes de la brigade Molitor, venant de ûurg et une autre route, passant par Iveu- la direction du Lac Y' 1 ctoria-Xvanz-a, — elies Langénburg, atteint le Nord du Lac Nyasa. devaient être appuyées à leur gauche par L'examen ae cette disposition des voies de les troupes britanniques du Général Sir communications permet de se rendre ccanp- C. Crewe, mais un incident a retardé leur te immédiatement de l'importance qu'oit re marche, — à l'Ouest, ce sont les troupes de 'l'abora au point de vue -au trafic des pro- la brigade Olsen, marchant parallèlement duits d'expoilation. 11 s'y tait un important au che.mm de fer, aypuyées à leur droite commerce d'ivoire, de caoutchouc, de noix par les troupes du Lieutenant-Colonël Mou- de pakne et de peaux provenant des pro- laert. duits de chasse et d'abattage et destinées A présent que vient de se jouer ce que au corroyage ; aussi, tout comme à Ldjiji, l'on peut considérer comme la phase finale la population y est-elle très cosmopolite, de 1 anéantissement de la puissance colo- Nous ne possédons malheureusement pas niale allemande en Afrique, il n'est pas inu- de données très précises, quant au chiffre de tile de dire exactement ce qu'est Tabora. cette population au moment où a éclaté la Au point de vue géographique, Tabora est guerre : mais il n'est pas exagéré d'éva- situé par 32°i9' long. Est et par 5°1 la t. ]uer œfie-ci a plus d'un millier d Européens Sud, fle long de la ligne de chamin de ter de et de 80,000 à 100,000 indigènes ou hommes Dar-^EsnS^lam, S'ur 1 Océan Indien, a ^ couleur. On y trouve une assez forte pro- Udjiji, sur le Lac Tanganika, a Si7 km. tuu portion d'Arabes, d'Hindous, de Zanzibari- .pa.r-Es-Salain et <l jOo km. de Kigonio.- tes, dp Grecs et d'Arméniens. «ta. A* Toi,™ 0.11 fait lp Toute cette foule, mêlée, au langage so- mmmpirM lp nlns irnoortant de nore' aUX accoutrements voyants, se heurte r^Strfmd^de te Deutsche (?st \lrika et se coudoie dans la partie commerçante Tabora constitue en effet un nfrud de voies d« Tabora, où existent à, présent de très im de communications incomparable; outre le i11]0® lfiaiS0DS ^ commerce et notam- chernin de fer, de création d'ailleurs récen- succursales des puissantes firmes te la grande voie d'accès qui, partant, de la allemandes « Deutsche Ost Africa Gezeîs- côte de l'Océan Indien, vient aboutir à la °aaft » et » Hansing », des banques, un im- mer intérieure constituée par le Lac Tan- memse marché et de grands hôtels. ganika, passe également par Tabora. Le développement de la ville est encore trop récent pour qu'on v trouve des monu- *** ments dignes d'être cités ; mais il y existe r . ka(;„ «nia ««il ,\r iâ i toutefois quelques édifices des différents Le site ou est Mtœ ce^Tfon cuiles' (lui ont assez grande allure : église dès les premiers essais de pénetratiœi catholique des Pères Blancs, temples pro- le Centre Africain, retenu 1 attention de testants, mosauée et synagogue. arabes d aboird, et des europeens ensuite. Assise au milieu d'un cirque de collines, m labora appaïad aux yeux du vos'agew * * tit^^'io^enne1 de^ rè^on''qui1^ trouve Le siège officiel du Gouvernement de à environ 1.200 m. au-dessus du niveau de I Afrique Orientale Allemande est Dar-Es-fa mer, en fait un séjour très agréable. La, < ^alam mais Tabora chef-lieu de la pro-viïte même est divisée en plusieurs quartiers de même nom, devait, de par sa si- dont le plus important est le quartier eu- ! tuation meme acquérir une importance. rqSéen situé au Nord du chemin de fer ; de presqu éarale à celle de la capitale de la 7. '^ !a'S a* c:>p imnvprit ie , Colome et son nom «ex-erce, comme ceux quart ter arabe et le quartier 'indigène. En- j 4'Udjiji et de Karma une véritable fasci-tre a ville blanche et les autres aggloméra-1 dation sur les populations de cette partie Uons se trouve une petite vallée où ciule ! de l'Afrique. Pour nous il évoqué, les pre-un affluent de la tombe, qui prend sa mie^ voyage^ des ®^urs befees et SOEtSl^°auïm^«1™c«0Q dP n°mbrei1" I T.ai>0'f' en° aiiant à la recherche de Li-ses wiœ de communications, Tabora de- vingstone. , vait acquérir rapidement une très grande Sur Tabora, ou a flotté naguère le dra-minortance au point de vue commercial, peau bleu étoilé d'or de l'Association In-Nous vovons en effet que,de Tabora, rayon- fieruationale Africaine, où les nôtres, pri-nent vers l'Est et vers l'Ouest le chemin de ; sonniers. ont connu des heures d'amer-fer de l'Océan Indien au Tanganika et les ! tome provoquées par l'inaction, mais non route.- carossables, vers Dar-Es-Saiam et, de désespérance, flottent aujourd'hui nos TVicaraovo d'une part vers Kigoma-Udjiji 1 trois couleurs, celles qui. H y a dix-sept d'autre nart ' vers le N -O. part la route ' lustres, groupaient les grands ancêtres, mii nar Giteca et Misera, relie Tabora à réunis le fusil au poinsr pour la conquête Usumura à l'Ouest, et à Kigali et au Ruan- defcos droits et de notre indépendance cel-rl"! vers le Nord Deux grandes routes ca- les qui, bientôt, flotteront de nmi^an rossables au Nord, atteignent le Lac Vlcto. le ciel de Belgique, au sommet de nos bef-ria-Nyanza en passant, l'une par St-Mi- froi» reconquis • 1 jl K ji i\/ii a ! — Est-ce vrai, Monsieur le Député, demandai-je à M. Van Cauwelae.rt, que vous avez empêché beaucoup de vos amis de se jeter dans 1e déplorable mouvement actuel ; — est-ce vrai que vous êtes parvenu à détourner de l'Université telle quie la veut l'usurpateur von Bissing de nombreux processeurs sollicités par lui d'y entrer ; — est-ce vrai... M. Van Cauwelaert avait opposé pendant plus d'une heure le plus âpre silence, le plus farouche entêtement à mes suggestions. Le sphinx eût livré son secret, la tombe son mystère. Mon interlocuteur 11e répondait toujours pas. Enfin, las, le député d'Anvers, d'un geste tranchant, mit un terme aux pressantes sollicitations dont il était l'objet,. - Je ne d'Onnie d'interview à aucun prix, dit-il avec quelque vivacité. — Eli bien 1 soit, je m'incline, répon-dis-jc. Mais au moins répondez à cette question précise : « Oui ou non, accepte-riez-vous le cadeani que vous ferait un pareil ennemi de notre patrie ? M. Van Cauwelaert modéra l'allure enfiévrée de sa démarche et. fixant sur moi un regard où brillait unie flamme intense : — Non ! répondit-il avec force. Et il s'éloigna. Y. U$ ceadUioas dt r&asrsrat Frasais <j w » ))C)« Lie Journal officiel français publie les conditions d'émission du nouvel emprunt. La souscription sera, ouverte 1® 5 octobre; la clôture ne pourra pas dépasser le 20 octobre. Elle pourra être acquittée en numéraire, en bons de la Défense souscrits ou renouvelés avant le 31 janvier 1915. Le taux d'émission eât de 5 %. Le prix net en, cas de libération immédiate est de 87 fr. 50 avec jouissance im-I médiate des arrérages du 16 novembre. (VVWVWVWVWVVW VVVV\A/WVVV\'VVVVVVV\/VVVWVV\ WvVAX | Aos lecteurs trouveront en | 5 seconde page, toutes tes | 5 nouvelles de la guerre et les i ? dépêches de la derniere heure | Nouvelles de la Patrie Belge i\rvwvwwvv. vvviv» - NOUVELLES DE PARTOUT —»o«—* Le prix des tissus et du cuir On écrit d'Anvers à un journal emboche d'e BruixeWes : « Le prix des étoffes pour l'habillement monte d'une manière effrayante. . » Ce qu'on pouvait se procurer antérieurement pour 4-0 francs est taxé à Tô francs, et' un tailleur me disait hier : « 1 achez de » meubler votre garde-robe ; le temps est » proche où nous payerons 200 francs se » que je peuix vous fournir au tiers de ce » prix. » , ») Même situation dans la cordonnerie. J'ai fait réparer une paire de chaussure : il m'a. fallu débouiser 6 francs pour cette opération qui, en temps ordinaire, ne m aurait coûté que 2 fr. 75 touit au plus. » On se trouve, en Belgique occupée, en présence des premirs résultats désastreux de la. saisie générale des tissus de laine et de coton, ainsi que de la rafle des cuirs au profit de l'armée allemande. —»o«— DANS LE PAYS DE LIÈGE Un déraillement opportun Au moment où les Alliés déclanchaient leur offensive sur la Somme, il y a deux mois un train allemand chargé de matériel pour l'artillerie, a déraillé à Fraipont, sur l'unique voie ferrée qui relie Liège à l'Allemagne. La commune de Seraing acquittée On sait que la commune de Seraing avait été condamnée à une amende de 40.000 mark, il y a longtemps, pour une explosion qui avait eu lieu sur la voie ferrée. L'affaire avait donné lieu à un interminable échange de vues. La commune a obtenu-gain de cause : elle ne paiera pas l'amende. 1 A NAMUR \ À l'école des Beaux-Arts MM. Désiré Hubin et Eugène Simon viennent d'être nommés par le Conseiil com-munai de Namur respectivement professeur de modelage et professeur, d'architecture à l'Ecole des beaux-arts de la ville. —»o«— DANS LE LIMBOURG Us fout tondre les moutons C'est le cas de l'écrire : Ils nous mangent la laine sur le dos, — ou pour être plus précis : sur le dos de nos moutons. Des affiches annoncent, en eûet, que le3 paysans limbourgeois qui possèdent des moutons devront avoir tondu ceux-ci avant où novembre. Contre paiement, ajoutent les affiches ! Proses intéressant Un important procès vient d'avoir son épilogue devant la justice de Hasselt. Il y a de nombreuses années, des communes ont vendu, avec facilités de paiement ét à très bon compte, des terrains incultes à charge, pour les acquéreurs, de les mettre en friche endéans les dix ans. M. D... devint, de cette façon, propriétaire de cinq hectares de bruyères, mais ne paya jamais le prix d'achat et ne s'occupa pas de sa terre. 11 y a quelques aanées, une concession charbonnière demanda de l'acheter et les héritiers de M. D... en demandaient la forte somme, quand la commune verideras®e en réclama la propriété en alléguant que la vente n'avait pas été consommée et que M. D... n'avait pas rempli les conditions du contrat. Le tribunal de première instance de Hasselt, jugeant en dernier rèssort, a donné gain de" cause à la commune et a débouté es représentants de M. D... i propos dos entants hospitalisésjn Hollande Les journaux ont annoncé que la Hollande hospitalisait depuis quelque temps un certain nombre d'enfants allemands que leurs parents ne peuvent plus nourrir, vu la disette qui règne dans l'Empire. Nous voyons maintenant dans les journaux hollandais qu'un comité s'est constitué chez nos voi- ■ suis du Nord pour héberger en même temps des enfants belges et des enfants français des territoires occupés par l'ennemi. Dans la « Belgique » de Rotterdam, notre confrère Wappers s'élève avec vigueur contre cette initiative de ce comité hollandais. Cette charité ne déguise, selon lui, ni plus ni moins que l'intention bien arrêtée d'aider, \ dé secourir nos ennemis. ® Que le fait d'héberger des enfants aile-mands ne puisse favoriser que les boches, voilà qui ne souffre aucune contestation. _ Quant à l'hospitalisation des enfants belges ' et français, il est bien vrai, ainsi que le dit 1 ■ M. Wappers, que les Allemands sont, en ] droit, obligés de les nourrir et de subvenir à tous leurs besoins. 11 est vrai également j qu'en faisant venir en Hollande ces infortunés, on soulage indirectement les Allemands d'une obligation impérieuse et d'une lourde , charge, et qu'on leur permet par conséquent ; de prolonger la guerre. Notre confrère Wap- , pers s'indigne à cette pensée. Nous compre- ' 110ns son sentiment, 'surtout s'il a quelque raison de croire, lui qui est sur place, qu'il y a de l'uniforme allemand sous le manteau ' des Samaritains qui prétendent n'obéir qu'à ! la, charité la plus pure en offrant aux enfants i affâmés l'hospitalité de la Hollande. Nous le prions cependant de bien vouloir réfléchir à ceci : l'Amérique, en envoyant 1 des vivres aux Français et aux Belges, et l'Angleterre, en laissant passer les bateaux •chargés de blés et de farine, permettent aussa aux Allemands de prolonger la guerre. Le gouvernement britannique s'en est bien rendu compte. Mais il s'est rendu compte aussi que des milliers de Belges et de Français mourraient de faim s'il n'autorisait et s'il ne facilitait le ravitaillement des populations sous te joug. Ce sera la honte éternelle des Allemands d'avoir ajouté aux horreurs de la guerre l'indignité du chantage. Après avoir mis la France et la Belgique à feu et à sang, après avoir tout pris aux malheureuse,s populations, que le droit international leur faisait une obligation de nourrir, nos ennemis ont dit à l'Angleterre : Si vous 11e nous ravitaillez en les ravitaillant, ils mourront tous de faim Auprès du gouvernement britannique, c'est l'humanité qui a eu le dernier mot. Il n'est pas interdit de penser que quelques-uns des Hollandais qui s'offrent à héberger nos petits enfants sont mûs par les mêmes sentiments. C'est surtout aux Boches qu'il faut en vouloir. Par leur faute, cette guerre aura dépassé ein horreur touit ce que pouvait concevoir l'imagination. Ils ont brûlé des villages, fusillé des civils sans défense, assassiné des prêtres pour terroriser les 'populations et affaiblir de la sorte la résistance du gouvernement, du peuple et de l'armée. On a vu lèûrs soldats^ en France et en Belgique, faire marcher devant eux des hommes et des femmes pour échapper a.u feu des fusils et des canons. Les voilà .maintenant qui prennent pour boucher des petits enfants "affamés. C'est contre cette barbarie que devraient s'élever les censeurs impitoyables de notre confrère Wappers, les Aristarques qui s'indignent plus facilement d'une vivacité de langage échappée à un Belge que dTnrrinfanrie commise par-un Allemand. Notre confrère s'est peut-être fâché un peu trop vite et un peu trou fort. N'empêche qu'il y a lieu de trouver étrange, cette hospitalisation des enfants allemands sur le territoire hollandais et les conséquences que d'aucuns se sont empressés d'en tirer. F. N. ECHOS = Deuil. Samedi matin est décédé à l'hôpital militaire beige du Havre, un jeune fonctionnaire du ministère de l'intérieur, M. André Mahiels, soudât du 11* régiment de ligne. M. André Mahiels avait vaillamment pris part avec son régiment aux combats du début de la guerre, devant Liège et sous Anvers, puis les premières atteintes de la maladie qui vient de l'emporter l'avaient obligé à entrer à l'hôpital. A demi rétabli, il reprit sa place parmi ses camarades dans les tranchées de l'Y&er, mais une reprise du mai l'obligea bientôt à quitter l'armée. Rentré,à l'administration et attaché au ministère de l'intérieur ë Sainte-Adresse, il semblait se rétablir, quand une nouveile crise d'appendicite l'obligea à entrer à l'hôpital de ua rue Ancelot. un quatre jours, le malheureux jeune homme a été enlevé à la grande douleur de ses collègues doublement attristés par ce deuH dont la nouvelle ira frapper à Bruxelles, dans ses plus chères affections, M. Mahiels, le distingué directeur des affaires communales et provinciales au ministère de l'Intérieur. Les obsèques du jeune soidat auront lieu aujourd'hui lundi à 11 heures. On se réunira à l'hôpital de la rue Anoelot à 10 h. 3/i. Je suis sa sœur... De I' « Echo des Marmites » : Dans une ambulance de l'arrière-front, une jeune et jolie visiteuse se présente à l'infirmière major et lui demande l'autorisation de se rendre au chevet du lieutenant X... — Avec plaisir, Madame, mais voulez-vous me dire quel est votre degré de parenté avec le lieutenant X..., car seules les personnes de la famille ont le droit d'en-trer.— Mais je suis sa sœur. Madame. — Dans ce cas, répondit la major, je suis ravie de faire votre connaissance, car je suis sa mère. Et la iolie visiteuse de rougir jusqu'à la racine des cheveux ; mais ce que la major refusait la mère l'accorda. — Allons, dit-elle, je vous autorise pour cette fois, mais n'y revenez p*s, et supposons aujourd'hui que vous êtes sa cousine., ou sa marraine. \ y A LA FRONTIÈRE HOLUHDO-BELSE I One décision inattendue I des Allemands LS SUPPRIMENT TOUS LEURS POSTE DE GARDES ET LAISSENT CIRCULE* LIBREMENT Il y a quelques jours, nous signalions dai ne de nos éditions la nouvelle du Moa ode suivant laquelle les Allemands avaiei vacué le village-frontière de Putte. Nous reproduisons de môme et sous 1< némes réserves cette dépêche de Londr< ,u Matin de Paris : « On mande d'Amsterdam, à la date c, 5 septembre, que les Allemands ont reti: ous les postes de garde ainsi que les s en telles qu'ils avaient placées le long de routière hôllando-belge. Un grand nombre de familles belges q lemandaient en vain, depuis plusieurs moi a permission de passer en Hollande la tr -ersent maintenant librement avec leur m >iiier empilé sur des véhicules de toutes se es. On signale à ce sujet au Telegraaf que 1 Vflemands ont annoncé qu'ils allaient co jer les courants qu'ils avaient établis da-es barrages en fil de fer, le long de la fro 1ère hollandaise. On se demande quelle est l'intention q 1 dicté cette mesure. Depuis que les Allemands ont occupé î provinces du nord de 1a. Belgique, c'est-lire depuis novembre 1914. iis avaient en < Pet établi des mesures de plus en plus riso reuses pour empêcher lès habitants de qu ter le pays. Les sentinelles avaient l'ord forme] de tirer sur toute personne essaya, de franchir la frontière, le Ions de laque' était établi un double barrage en fil de i barbelé. Comme certaines gens parvenaient quai même à s'enfuir en franchissant le barrai les Allemands avaient établi un réseau ■ fils électriques que parcourait un courant hdule tension, menaçant d'électrocurii toute personne essayant de franchir le b« rage. C'est cet ensemble d'obstacles mal riels que les Allemands viennent d'enlevf LA CHASSE AUX REDACTEURS DE LA » LIBRE BELGIQUE D'après Y Echo belge, les autorités al mandes ont arrêté sept des principaux il primeurs de Gand, qui seront gardés so les verrous jusqu'à ce que les auteurs'rc pensables des articles partie dans le jourr La Libre Belgique aient été dénoncés ou soient livrés a la justice. Dnai suisse d&Casin Au moment de l'arrestation de Sir Rc, Case.me.nt, après son équipée sur les cô'tj d'Islande, M. Maurice Kuflérath avait c1 devoir rappeler, dans la presse suisse, rôle plus que suspect joué par ce traître par son complice E. D. Morel dans l'odieu campagne contre l'Etat du Congo. On est fixé aujourd'hui sur les attaches > ces deux tristes personnages avec l'Allen1 gne qui, selon toute vraisemblance, encc rageait sous main leurs hypocrites mené» Elles ont été surabondamment dévoilées p la presse anglaise elle-même, qui n'a p hésité à jeter par dessus bord et Caserne et Morel. Malgré tout, il s'est rencontré en Suif un homme qui s'obstine à ne pas vouloir rendre à l'évidence et qui persiste à défi dre les deux protagonistes de la oampag anticongolaise : c'est M. René Claparèf président de la « Ligue Suisse pour -la pi tection des Indigènes ». M. René Qaparè est l'auteur d'un livre qui s'intitule : «-L'E^ lution d'un Etat philanthropique », et qui < consacré au Congo. Ce livre est dédié à E. D. Morel et il, s'orne d'une photograpl de ce dangereux agitateur.Ce fait suffit pc caractériser la tendance de cet écrit. Il « la reproduction pure et simple de toutes ' accusations calomnieuses accumulées p Casement et Morel contre les Belges Congo. : M. René Claoarède offre aujourd'hui s volume au rabais dans un but que l'on < vine : Il s'agit tout uniquement d'attém l'impression des atrocités commises en B gique par les armées allemandes en rapj Tant les prétendues atrocités commises dis au Congo par les Belges. Les membres de la Ligue Suisse pour protection des Indigènes ne se sont p rendu compte, tout d'abord, de la portée , l'attitude prise par M. René Claparède à 1 gard de la trahison de Sir Roger Caserne A la suite d'un échange de lettres entre et M. Maurice Kugérath, publiées dans dernier bulletin de la « Ligue pour la p tection des Indigènes », des protestatio commencent à se faire jour et des dèm sionis se produisent. L'ancien bâtonnier de l'ordre des avoc< de Genève, M. Charles Wuille, a nota ment écrit à M. Claparède une lettre c glante où il s'étonne que ce redresseur torts » n'ait pas eu un mot de réproba.ti pour les abominables violations de dr commises par les Allemands,pas trouvé u parole de protestation indignée contre atrocités qui ont mis l'Allemagne au ban la civilisation et de l'humanité... » M. Wuille constate qu'au lieu de cela Claparède s'est préoccupé de prendre la < fense de « Casement qui après avoir reçu l'Angleterre tous les honneurs et toutes ' faveurs lui a lâchement planté le poigns dans 1e dos au moment où elle écrivait plus terrible page de son histoire., » L'ancien bâtonnier genevois conclut donnant sa démission tant du comité cc sultatif de la Ligue que de membre de 1';, soejatioa. 23e ANNÉE — Série Nouvelle.— N 680 Lundi iS Septembre 19!6 — r——inrn—^——m m 1III1IIIMI1 n III 11 MMI—■m—l——1 *£, —a——-——■—H'»——■———a—WBBa—iH IIIWIIIII II

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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