Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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05 oktober 1917
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s.n. 1917, 05 Oktober. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/348gf0nx5z/
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TROISIEME ANNEE — N° 1077 Le Numéro : ÎO centimes VENDREDI 5 OCTOBRE 1917. PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone g Central S3-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Scciété Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, gui en a le monopole pour Paris, LE XXE SIÈCLE QUOTIDIEN BELGE Directeur : FernarAi N EU RAY ■ km***.* LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 28tar Téléphone ■ 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestr# Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre LES sir la Belsiine ' ' ' JÏEÎEÏ M i!i< SiCIiUSÏS WÎMâïB « Die Neue Zeit », l'organe hehdomadai re des socialistes minoritaires allemands a publié dans son numéro du 14 septero ire, sous la signature du député Kautskj un article fort intéressant sur l'avenir d la Belgique et le sort des petits états. •Kautsky, dont on connaît l'autorité dan les milieux socialistes allemands, écrit qu la longue histoire de la Belgique interdi 4e regarder ce pays comme un Etat arti ficièl ou en formation dont on pourrait ; plaisir modifier les frontières. Au contrai re, il estime que le Luxembourg devrai être réuni à la Belgique, si tel est le dési: de la population. Le député socialiste ré i duit ensuite en pièces la thèse allemand' <de la séparation des Flamands et des Wal loris. Il montre que l'argument linguisti que par lequel on prétend démontrer qu les Flamands appartiennent à la race a) lemande ne prouve rien et il déclare qu les relations de langues sont politiquemen et pratiquement sans signification. Autre ment, dit Kautsky, les Allemands sexaien plus proches ' des Hindous que des Hon ? ÇTOfis. Et voici, sur ce sujet, la conclusion di l'écrivain socialiste : « Si les Flamands étaient admis à voter su-la question, ils décideraient à une écrasant* majorité leur mainte» dans l'Etat belge. Oi demande que le traité de jaix protège ei général, les minorités, et cette protection es certainement nécessaire. Mais dans le cas de: Flamands, on se trouverait dans la situatioi singulière d'essayer de protéger une niajoriti contre une minorité. — une majorité, au resti qui dispose déjà de toutes les armes politique: nécessaires pour s'afîirmer elle même. Un< .protection des Flamands se traov. irait pure ment et simplement en une surveillance exer çtèe par la puissance protectrice. Mais 1? liberté dans laquelle les Flamands ont véci jusqu'ici est trop grande pour qu'ils désirem cette surveillance ou même CTu'ils la tolèrenl jamais. » Ainsi, se trouve exécutée par une plume allemande la fameuse séparation administrative que le Kaiser voudrait imposer à la' Belgique pour la diviser et l'affaiblir. •Kautsky ne traite pas moins durement la ■formule défendue par les socialistes majoritaires allemands, lorsqu'ils subordonnent la restauration de l'indépendance toelge à la condition que « la Belgique ne devra être ni vassale" de l'Allemagne, ni de l'Angleterre, ni de la France. Kautsky (remarque que, si on recherche le sens de cette formule ou d'autres formules analogues, on trouve que leur seule signification est que la Belgique doit être' privée de son indépendance en politique étrangère par l'obligation de ne conclure aucune alliance avec l'Angleterre ou avec la France. C'est-à-dire, continue Kautsky,"que tandis que la Belgique jouissait avant la guerre d'une indépendance limitée mais garantie par l'engagement de toutes les puissances de ne pas violer sa neutralité, elle n'aurait plus désormais qu'une indépendance précaire. <• La majorité socialiste, remarque Kautsky, doit sentir elle-même combien oe serait extraordinaire si, après les expériences de la guerre, l'Allemagne en venait à faire du rétablissement de la neutralité garantie, une condition de paix ; la majorité doit comprendre que ces expériences de la guerre ont montré avec la dernière évidence, combien précaire est la neutralisation, du moins sur les bases d'avant la guerre. Le « chiffon de papier » sans valeur a été déchiré, une fois pour toutes. « Et voilà exécutée avec le même brio l'autre prétention de ]a politique allemande sur l'avenir de la Belgique. * .*» Il nous déplaît d'autant moins de noter ces déclarations de Kautsky, que ce socialiste allemand n'a pas toujours fait preuve, d'autant d'énergie contre les crimes du militarisme prussien. Tout, son courage, en août 1914, fut d'insister pour que fut lue en séance du Beichstag, à l'heure mémo , où les premiers régiments boches commençaient dans les campagnes et dians les eo* rons du pays de Herve leur œuvre de massacre, la déclaration de la Sozialdemokra-tie justifiant la note des crédits nécessai-1 res à l'invasion de la Belgique. I Si Kautsky s'est ressaisi, il y a mis le ! temps, car en janvier lîllo nous le voyons adresser aux pacifistes anglais une lettre | pour encourager des manœuvres qui no pouvaient avoir à ce moment-là d'autre résultat immédiat que d'anéantir au profit du militarisme prussien le fruit des efforts héroïques de nos morts de l'Yser. Plus récemment encore, — en janvier 1917, — il faisait voter par la minorité socialiste en ! faveur d'une paix Manche, un manifeste | où, remarquait la socialiste « Humanité », I il n'était pas fait la moindre allusion aux origines de la guerre ou aux questions de Belgique et d'Alsace-Lorraine. De tout cela, il nous sera bien permis de conclure que rien se vaut, pour convertir les socialistes allemands, les victoires des alliés. " ■ *wivw-. . il les raids aériens LES Éc!u;e§ ds Zsebrup sadommsgées 1 Londres, 4 octobre, i Selon le correspondant de la « Morning Post » à Amsterdam, les raids ai! ens britanniques sur Zeebruge et l'aérodrome de Saint-Denis, les 1er et 2 octobre, ont causé de grands dégâts. Las écluses de Zeebruge ont été gravement endommagées, et ùn certain nombre d'aéroplanes, à l'aérodrome de Saint-Denis, ont été détruits. Comment on tien chez nous Une lettre émouvante de la Flandre occupé On nous communique quelques ligne émouvantes extraites d'une lettre qu'un so dat flamand vient de recevoir de ses pc rents, vieillards de quatre-vingts ans, lu bitant la Flanudre occupée. Voici ce que ces braves gens écrivent leur fils, soldat belge dans les tranchée du l'Yser : 1 « Nous vous faisons savoir que toi: • va bien. Près de chez nous sont cantor nés une centaine de soldats. Leur nom 5 riture laisse beaucoup à désirer : un pis 3 tit. pain K. K. d'un kilo pour trois, hoir t mes ; à midi du riz, le soir de la soupe - deux fois par semaine de la viande. Il 1 laissent ouvertement entendre leur * plaintes. Ce ne sont plus les mêmes far . farons de 1914. COUPtAGE, MON FILS ; NOUS AVONS GAGNE et les Allemand 3 sont aussi de cet avis. » - ~ ; nos sugcês dans l est-africain ; Les troupes belges : cernent lahengi ; Londres, 3 octobre. — On télégraphie d i Massindya (Est Africain) que la situatioi i est aussi intéressante qu'encourageante. 1 Le théâtre de la guerre se réduit autour ' d'hui à un coin de la colonie et la difficult, i au'on éprouvait pour ravitailler les trou . pes, si grande au début de la campagne i n'existe plus• i Les bases militaires de Kilwa et de Lind ■ toutes proches du front de bataille, assu ■ rent complètement le service des approvi ■ sionnements. Nous occupons Massindya, à 62 milles ai • sud-ouest du port d,e KUwa Tyiwindja ; no tre cavalerie est à Mbekuru, à 120 mille, à l'ouest sud-ouest du port de Kisware. De TJndi, nous avons atteint Tandala t 20 milles au sud-ouest. Nous occupons Mikimdami et l'embou chure de la Rovuma, tandis que les Portu gais occupent ce cours d'eau jusqu'au lit toral. Nous exécutons des opérations à gauchi des Portugais et nous occupons Tunàuru à 40 milles au nord de la frontière germa-no-portuaaise.LES BELGES SONT ARRIVES A QUELQUES MILLES DE MAEENGE QU'ILS SONT EN TRAIN DE CERNER. Nos postes sont établis au sud de Ma-hengé.Les Allemands n'occupent plus aujourd'hui que deux points importants, ceux de Liwaia et de Mas'sassi, et chaque jour l'investissement de ces points se resserre. Guerre sauvage, puisqu'ils la veulent LES ALLEMANDS TRjPLENT LES DÉFENSESAÉR3ENNE5 DE LEURS VILLES L'opinion publique, française et anglaise, a enfin satisfaction. On se décide à bombarder sérieusement les vjjles allemandes, seul mojren efficace d'empêcher les raids aériens que 1 aviation boohe multipliait impunément. La tactique allemande est claire : elle tend à démoraliser l'arrière, et à obliger les état-majors à affaiblir l'aviation du front pour renforcer la défense aérienne des villes. Il est remarquable tn effet que les raids coïncident régulièrement avec la préparation des offensives. La conclusion est indiquée, car les Allemands mesurent les autres à leur aune. Les résultats cherchés par les boches se produiront sûrement chez eux dans des circonstances identiques. C'est tout ce qu'il faut. Une dépêche nous les montre triplant les défenses aériennes de leurs villes menacées. C'est tout profit pour notre front. .Nous espérons bien que l'on continuera ces opérations qui trouvent désormais ainsi une justification militaire. — Roney. FMramiiïiiMis Officiel français. EN REPRESAILLES DU BOMBARDEMENT DE BAR LE-DUC, NOS AVIONS ONT ETE BOMBARDER FRANCFORT ET RASTADT. ILS CRAIGNENT nos représailles Amsterdam, 3 octobre. — Un télégramme de Wilhehnshaven, la base navale allemande, déclare que gstte ville est restée dans l'obscurité complète et que les théâtre et cafés sont fermés. Des mesures semblables sent envisagées dans tous les ports importants. Les défenses aériennes ont été doutiées et seront triplées, d'ici peu. [Daily Mail.) ». WvVVW i , — L' « Œuvre » a été saisie jeudi matin et suspendue pour huit jours pour avoir publié des lettres de Bolo et de sa1 défense. t NOUVELLE POUSFÉE BRITANNIQUE ! 1 est conquise' ^ l- • TROIS MILLE PRISONNIERS j; ; — l" Après-midi. Nous avons, de nouveau, attaqué ce matin, à 6 lièvres, sur un large front à l'e.s s- d'Ypres. Les rapports indigent que nos troupes progressent d'une façon saW.ai . sanie et ont fait déjà v# certain nomijrë de prisonniers. s, &oir. s Le bulletin britannique de la nuit ^nnonae que les trouves (l'assaut s?, son s uaparte, sur w» frost tfuac vingjte&e Ssiloiwôtres» tte toute la crèïe qui va cJ< Beceiaere à Passohendaele, dernier rempart .allemand *vasst 'la piaina. L.fs pasi tions conquises comprennent Broodsinde, qiii en étaient !a clef. j Les pertes allemandes sont ânofmes, et l'avance a été réalisée à PéM de frais Il y a plus de 3,000 prisonniers* L'importance de faction, -r- Les pertes minimes de nos alliés. — Les Allemands allaient oontre-attaquer au moment de l'assaut Front britannique, 4 août. f Après les batailles d'août et septembre dans la région d Ypreg, l'ennemi conservait une dernière crête qu'il tenait jalou-sementè C'est la crête qui, partant de Ba-" celaere u,n p»u à l'Est du Polygone, s'en va jusqu'à Pascbeedaete, en passant par Broodsinde, p®«it>i,*n maîtresse par eicol-l lence de l& région- L'offensive brit&BHiçue de «e »&ti$ devait tendre i à l'imaerai la plus ' grande partie de ce dernier rempa,rt Ba.tu-• rel, tâche plus étendue de 1t kilomètres ea-vir«jfi qu» celle du 86 septembre, mais fui ne soulevait pas plus «,e difficultés dans l'exé&uifcioîi, d'abord paree fué les avanta-, sçes auxquels l'ennemi lui-mêa*e veut bien reconnaître le mérite de m»s succès con,ti-nuaient de a#us favoriser, c'est-à-dire : 1* la proximité de n es : 2" 'a baisse , du moral de F ennemi ; 3* l'élam de l'infanterie britannique, est ensuite parce qjue, de l'aveu des grands impresarii britanniques, " la préparatiMï de eês offensées suceessi-' vas devenait de m«ins en moins mîJaisée, nos amis a&fuésant l'haimude de vain-, cro, au moindre prix de vies humaiacs. Vous n'apprenareE pas sans un joyeux ; étonnement que les trois affaires de Messines du 7 ju^Ln, de la route de Menin, du 20 septembre, et du Polygone du 26 septembre, n'ont pas. coûté à nos alliés ce qu'ils avaient escompté perdre, dans la seule affaire de Messine®, et pour ce qui est des munitions et du matériel, la production en Angleterre est telle, nous affirment les plus hautes autorités, que la bataille pourrait continuer indéfiniment sans cesser d être alimentée un seul instant. L'assaut britannique était fixé à 0 heures du matin ; mais à 5 heures et demie, un événement curieux s'était produit. A cette heure, en effet, de l'est de Zonne- ' beke, l'ennemi ouvrait sur nos lignes un : feu de barrage qui ne laissait aucun doute i sur sas intentions. Le Bocfes, qui ignore • que l'heure de notre propre attaque était ; venu», voulait tenter ce matin une réédi- i tion du coup du 85 septembre, lorsque 84 i heures avant notre offensive il prenait les devants Gontre Tower- Mamlet. 0-r ee matin, nos projets et ceux de l'ennemi concordaient. A six heures précises, notre propre barrage commençait méthodique, nég'lé minute par minute, marchant I devant notre infanterie. Les trois divisions ( allemande» qui s'étaient groupées à la fa- ' veur de la nuit pour nous donner l'assaut se trouvèrent prisas sous noti'e feu épouvantable, et je laisse à penser les pertes qu'elles subirent. Il est trop t&t pour décrire par le détail la magnifique opération d'aujourd'hui ; tous les émissaires, revenant de la ligne d® feu s'accordent à dire que le succès est c considérable, que les objectifs ont été at- ( teints, et que les prisonniers sent nom- i 1* breux. Noua vivons uoe belle et réconfoi tante journée, qui pourïra, si le temps 1 permet, nous procurer d'heureux événe ments. Gomment travaUie f'artWleriie allemande La réaction de l'artillerie ailemi^nde, ai cours des attaques, a donné lieu aux rc marqu.es suivantes : L'attaque s'est produit* à la pointe di jour, à l'heure qui, d'apr-ès les' observa tions faites les jours précédents, avait ét secwmue comme celle à Jaquello un hom me pouvait être distingué à 20G pas. I tombait une pluie fin» msêlé» à de la brv me. Bien que l'enoeroi, d'après des rerujei gnements tout à fait sûrs, s'attendait ; l'attaque pour ce jour'-là, les fuséos-si gnaux lancées pair l'infanterie n'ont pa: été aperçues par l'artillerie et les tirs di barrage ne se sont pias déclaucfeéas i temps. Les tirs de contFe-batterie anglai: avaient été c«*plétés par des tirs de neu tralisation à obus toxiques, exécutés ^,on dant les dix-huit hœurâs qui ont précéd< l'attaque. La réaction de l'artillorie aile mande a été faible. Les Allemands s'étaient constitué une ré serve d'artillerie qui fut amaenée de la zon< de Wervieq-Menin et émtfra en action nai sections par pièces isolées. En plusieurs'oe casions, l'A. L. biBitannique, avertie par de; sions, l'A. L. bptannique, avertie par des appels d'avions, pris sous son feu des batteries en flagrant délit de mapœ\ivre et les mit hors do cause ; elle imposa silcr.cc à, un certain nombre d'autres. En fait, L'artillerie allemande n'a pas été une g-êno pour l'assaillant. — (Information.) L'ennemi possède des tanks Front britannique, 4 octobre. Nos ennemis construisent à leur tour me artillerie d'assaut.. Ils essaient actuel-ement un tank armé d'un'eanon de 77 m/m >t de deux mitrailleuses. Le tank'est pourra d'un éperon à l'avant et d'une coupole à, la partie supérieure. La cuirasse descen-Irait. assez bas et protégerait en partie Içs •hevilles qui seraient de ça fait invisibles. Information.) Les préparatifs d'une retraite allemande Landres, 4 octobre. Une correspondance émanant d'un sol-l'at britannique sur le front belge dit que 'Allemagne fait des préparatifs visibles rie •etraite, tant en Belgique que dans le nord le_ la France. Cette retraite, selon lui. n'v '•ait pas sans danger pour les armé^ ">'^-tiandes qui, fortemignt engagées en Flan-Ire, ne ppurraiients paa reculer sans subir le grosses pertes. [Cotte information est à rapprocher de ce rue notre chroniqueur militaire, M. de Juziers xposait. hier en ce gui concerne particulière-oeut le secteur de Lens à Ypres.] Les socialistes russes apprennenlàcoimaitFerAliemagDe UN BI&COURS EDIFIANT A LA CONFERENCE . PEMOQRATiQUE DE PETROQRADE Petroçrade, S 'octobre. A la Conféranee démocratique, les sn-ciena ministres Skobeleff. ZaFoudny, Pie-chefehonof, Avksentief et T&erotelii ac ssont prononcé énergiquement pouir la coalition avec les parti» bourgeois, y compris lee cadets. Ils ont réfuté les accusations tendant à montrer les cadets complices de Ja contre-révolution et on. fait re«iarcjuer qu» seul le parti cadet a des hommes d'Etat expérimentés.Tous ont réclamé la substitution d'un Parlement démocratique au Soviet dont le programme, difficile en tempa de paix, est irréalisable en temps de guerre. La remise des pouvoirs au Soviet signifierait la guerre civile immédiate. Un délégué du front, parlant après les ministres, souligna qus LES SOLDATS RUSSES SAVENT MAINTENANT CE QU'EST L'ARMEE ALLEMANDE, CAR LA PREMIERE CHOSE QU'ELLE FIT A RIGA FUT DE FUSILLER LES MEMBRES DU SOVIET LOCAL, DE DISSOUDRE LE CONSEIL MUNICIPAL ET DE REDUIRE CONSIDERABLEMENT LES SALAIRES DES OUVRIERS AU FRONT FRANÇAIS 14 heures. Nuit assez calme, sauf sur la r.iue droite de lu Meuse, aù les deux artilleries ont été très actives. £3 heures. Combats à la, grenade et actions d'artillerie Jur les plateaux au Sud d'Aillés. Un coup de iftain ennemi a été repoussé à l'Ouest de La, Fompelle. La lutte d'aftiïlerie a été très violence toute la journée sur la rive droite de la Meuse. No%is avons repoussé dans la matinée une attaque ennemie sur une de nos 'tranchées au Nord de la côte 544. Notre artillerie p pris tous /;on feù des rassemblements ennemis dans cette région. —— -ww La régueun d§ la filin de sucre en France Le gouvernement français s'étant trouvé dans 1 obligation de régner sur le tonnage de plusieurs articles d'importation afin d'assurer le ravitaillement en ble, la ratipn de sucre est désormais abaissée à 500 grammes, ai: lieu de 7S0, par personne et'par mois,' les cou.ppns dOctobre dureront jusqu'au 15 novembre* Les coupons du mois de novembre procureront encore 750 grammes que l'on devra répartir sur les six semaines allant du 15 novembre eu 31 décembre. Les enfants en bas âge, le» malades continueront- toutefois à recevoir leur ration supplémentaire ""t nea n'est changé à leur ré-2im« Vaines phrases ! . I Un de, nos ajms a reçu d'un de ses paren I t jwisonûjer d^ns un camp allemand, une lett ftont u veuit bien nous communiquer un e ; Wfctt. un versa par ces réflexions que 1 nommes qui apprennent à connaître, en soi rra.nt, i a,me (je nos ennemis ne sont pas d ' P-oaes à se payer d» mots : « Tu. sais que j'aime à m'entretenir av< toi &e tout ce que je pense ; il est certain chcscs qui me viennent sous la plume qui doivent y rester. Mais aujourd'lv vourtant je voudrais te faire part de ce tains étonnements- Je lis journellement v ou deux jour.dnmix allemands. Depu t quelque temps j'y lis ries discours très nor, breux (car ces messieurs sont bien b, vards) des principaux hommes d'Etat c l'Entente : Ribot, Lloyd Georqe, Sonnii], t etc., or tous, à l'exception peut-être d( ! prudents compatriotes de Machiavel, d ■ clarent tout le temps que les Alliés comba tent pour la Démocratie, la Société dt ■Nations, etc. Qu'en dis-tii ? Je suis tout pri à me battre pour l'indépendance et l arandeur de mon pays, mais pas pov toutes ces viopies à majuscules. Me batti pour que les HoUentots j-ouissunt du su fraqe universel ou que les habitants de l Tcrre-de-Feu puissent << jouer Parlem.enU ' Tout cela ne me séduirait guère. Tu m diras peut-être que toutes ces grande vhrases ne sont que des mots. Je l'espèrt mais en attendant, ces discours m'étor n.ent. Je croyais que les événements avaier ouvert bien des yeux ! Me serais-je trotr, 1 pé ? Et voilà que pendant que je t'écris, u de mes compagnons vient m'avertir qu'un édition spéciale des journaux annonce l démission de Poincaré. QxOest-çe encor i nue cela ? Je. saturai demain matin si c'en . vrai, en vayant moi-même les journaux. il' ... . , ■ La mission - du vicomte Ishii 2 i 1 On parlait beaucoup, avant la guerr déjà, de rivalité entre le Japon et les Etate s Unie. Le litige éîtait l'hégémonie de l'Océai - Pacifique que ces deux puissances recher ; chaient. Plus exactement, il s'agissait d î l'influenee commerciale en Chine ; 1 Em • Dprç du Milieu, avec ses 400 millions 4'ha bitants, — autant que l'Europe feule — em ■ un marché qui mérite l'attention. Or i * devait j avoir compétition entre les f«ur 1 nisseurs de la Chine, parce que l'antitaii ■ empire semblait voué, comme la Turquie i à la dissolution Ici encore il faut voir U main de l'Allemagne. En sïn.stallant i TSingtao. le Kaiser a porté atteinte ai principe de l'intégrité de la Chine et i était naturel que 1rs Etats-Unis voulussen leur part ; noturel aussi que le Japon ni pût admettre sans inquiétude la main-misi sur la Chine sa voisine. La guerre de Mandchourie était aort'c de cette inquiétude japonaise ; c'est enc.or« là l'explication de l'entrée de nos allier d'Extrême-Orient dans la coalition conlro l'Allemagne. Le Japon, aujourd'hui, déclare qu'il veut créer en Ëxtrême-Orienl une politique s'inspirant de la doctrin? américaine de Monroë : « L'Extrêms-Orien) aux Jaunes », esmme on disait : « L'Amé-riaue aux Américains ». Ceci est fait pour rassurer l'Amérique. Les Chinois maîtres chez eux, c'est la oorte commerciale ouverte à tous en Chine ; c'est tout ce qui intéresse l'Amé-riaue.Cette peiitique, le vicomte Ishii est allé l'exposer à Washington. Et il a été compris et approuvé. A New-York, dans un grand banquet, avant de quitter l'Amérique, l'envoyé japonais a pu expliquer les loyales intentions du Japon et il n'a recueilli que de chaleureux applaudissements. L'horizon politique se rassérène ainsi, et r.ous avons la satisfaction d'enregistrer une nouvelle défaite de l'Allemagne. Les intrigues de Mexico montrent, à elles-seu-les, l'importance que Berlin attachait à la rivalité entre Japon et Amérique. Cette défaite diplomatique prépare, bien entendu, l'autre défaite. Car,, aussi 'jien, le vicomte Ishii n'a pas é1#é envoyé pour établir une amitié platonique. Le but se devine. L'occasion était pour le Japon extrêmement favorable : les Etats-Unis entrés dans la guerre vont s'y affaiblir ; offrir à cet inetarit précis une large collaboration, c'était pour le Japon une adresse remarquable en même temps qu'une loyauté parfaite. Nous ne savons évidemment pas ce' qui a été conclu à Washington. Nous sommes sûrs cependant que les Boches ne s'en réjouiront pas- Cela nous suffit, n'estee pas t PERCY • — ÏWW. ■ SÉVE'IL PANCERMÂNiSTE LA NOUVELLE CAMPAGNE POUR LA « PAIX ALLEMANDE » Berne, 4 octobre. La propagande de la ligue de le Patrie allemande fait de rapides progrès. On annonce la constitution de sections locales à Franefort-sur-l'Oder et à Potsdam. L'assemblée constitutive de Potsdam, qui a eu lieu le 1»' octobre, a réuni une très nombreuse assistance. Dans le discours prononcé par l'un des promoteurs de la réunion, il fut indiqué que le but essentiel du nouveau pa/ti est de combattre la majo rité du Reichstag, de fortifier contre elle le gouvernement et de montrer au dedans et au dehors qu'elle i/e représente pas la majorité du pays- L- parti de la « Patrie allemande » en tend également lutter de toutes ses forces contre l'idée d'une paix de conciliation qui ne serait qu'une paix d'esclavage. La section de Potsdam a nommé dans son bureau un député à la Chambre de Prusse, un conseiller, trois professeurs, deux généraux et un pasteur. ; M Ùim . îlIilltSlii'Âllffl I > T re f- Les accusations de Bolo Yp 'i- On a lu dans le « XX* Siècle » de hi< s tout e© qu'il est permis de savoir du pr mier interrogatoire auquel a été soum ,x Bolo-Pacha Ajoutons-y ceci sur son système de d fensp. A toutes les questions du juge ui à seule réponse : Bolo nie, puis aussitôt r. accuse, il accuse, il accuse. C'est ce qu' n appelle faire des révélations. Puis quaffi ii le juge va reprendre la parole et recon i. mencer ses questions, Bolo se laisse reton i- ber sur son lit : « Je suis épuisé. » le Les journaux parisiens n'ont pas nu r 3, produire deux lettres écrites au capital.: •s Bouchardon par M0 Jacques Bonzon et ur î- troisième lettre dictée par Bolo à son ayi t- cat et signée par le malade. La censure i) ■s terdit également lo publication du câbli !t gramme transmis au ministère des àfia a res étrangères le 26 septembre pp,r l'an r bassadeur français à Washington. Dans t e fcâblogramme, il est fait mention d'un shi que tiré sur la banque Morgan. (\ Voici l'emploi que l'inculpé donne ils '■ dix millions reçus de la Deutsche Ban par la voie américaine : a millions et flenr au « Journal », plus un demi-mitli.on peu achat de papier; 3 million^ dans une coj* j pagnie de navigation espagnole; 1,475.GC francs dans une usine de munitions situé en banlieue,et enfin 25 pauvres mitle frawc e à un homme de lettres qui fit en Amériqu a nme tournée de propagande en faveur do î e Franca. I L'arrestation de Jellineck Le cas de Jellineck est complet : c'es pour espionnage au profit des Bmpi.ro Centraux que les autorités d'un pays nen tre ont dû mettre la main au e»llet d l'« inventeur » des automobiles Mereédès L'ex-consul d'Autriche-Hongrie à Niçe i été « donné » par un prêtre syrien, — w certain Clément Haraoui,.— qui savait dé penser en élégante compagnie les huomblei î 4,000 francs qu'il recevait mensuettemen - d'Autriche oui d'Allemagne. Il faut eroir 1 : que Jellineck était confiant dans son éteil ■ | et prenait peu de précaution, car 1,1 a suff ! d'une seule perquisition pour mettre li " main sur des documents des plus intérais ; sants. J j Après quoi, en raison de son état d< ; santé,— comme ces >gens-là se portent mal* , — on a Ifli^sé l'espion en liberté sous eau tion de 20,000 francs, on l'a même autorisa à conserver auprès de lui la sœur die M. di t Joly, l'ancien préfet des Alpes-Maritimas i qui lui sert de secrétaire. L'affaire Margulies L'interrogatoire de Margulies se pour suit à Nice. Tout se tient, écrit M. Geergei Clemenceau dans P« Homme Elnchatné » dî jeudi matin : Margulies, Bolo et les autres sont les instruments divers d'une œuvre commune. Et le sénateur du Vai demande, exige qu'on fasse la lumièri complète, qu'il n'y ait pas d'éteuffement Voici du reste c© qu'il écrit : Le Boclie est constructeur. Il dispose Chaque partie, en conformité d'une vue générale, I.our un résultat expressément detertniffe. Il •; organise », pour employer le terme qui lui est le plus familier. b'U eût manqué de temps pour son « organisation «, il eut impraïîsé — même encore avec g.rt — un espionnage de fortune, défectueux peut-être en quelque» points, mais notre impardonnable veulsri» lui a donné fort au deia des avantages ^U'il pouvait escompter. Le temps d'abord, ex puis l'imbécile tolérance de nos prétendue gardiens, et même le concours empeesaé de certains fonctionnaires aux pires entreprises de pénétration allemande. L histoire de Margulies, à Nice, nous fournira, là-dessus, ' d'invraisemblables exemples. Cet espion caractérisé, chez qui l'on a trouvé un vocabulaiïo permettant de correspondre en secret aveo des sens qui ne pouvaient être des Français, sur les questions militaires, avait été proposé pour la croix par un de nos ministres de l'intérieur. Ce fut la srandé chancellerie dç la Légion d'honneur qui nous sauva de cette honte. Cela peut vous puraltre extravagant Vous en apprendrez bien d'auWes. .l'ai reçu de Nice des lettres de personnages notables, qui me donnent des informations précises sous leur signature. Cela m'est d'autant plus précieux que le gouvernement d# M. Painlevé, dans sa haute sagesse, a cru « devoir laisser à un fonctionnaire de la police dont les rapports de tout instant avec Margulies faisaient scandale * Niçe le soin d'enquêter à l'instruction ouverte sur ?on bon ami >. Je suis bien loin de savoir tout. Mais, cependant, je sais ee que je sais. Et, ce que je sais, il ne sera point de M. Painlevé pour m'iinposer silence, quand je croirai le moment venu. Je ne cherche point le « scandale », puisqu'è la tribune du Sénat je n'ai réréW qu'une partie de mon dossier Mais si, pour quelque raison que ce fût, la justice ne faisait pas tout son devoir, je trouverai quelque moyen de l'aider. Si M. Painlevé sasMsçeïi à nouveau mon journal, M. Poincaré, lui-même, ne réussirait pas h mempôclver de parler pardessus sa tête, et j'ai la certitude qua j« serais entendu. Sj j'ai cité le nom de l'espion Margulies — sur lés aventures de qui J'aurai l'occasjflb de revenir — ç'est que son çajs. comme celui da l'ami Bolo, montre, en une suaapattfé succession de films, comment s'installa permt nous, « avant la guerre •. l'espionnage allemand. Bolo travaillait dan* les émeutes de Champagne. Margulies, banquetant et fçc-tovsnt. à tout propos, se crMit les plus belle» relations. Il avait pour lui le nombre. Bol© (rerdait pour lui la supériorité du ranjr. Nous verrons ce que tout cela a pu donner. Mon propos. Aujourd'hui, est simplement de montrer comment l'espionnage allemand, .nstallé de tout temps parmi noqs. s'eït. oreanieé, précisé d'une façon nouvelle aux approches de la fameuse * attaque hru.squée » de 1514. I,?>. nous prenons le? hommes =mr .le fait n ny a pas de dénégation possible. Et quand nous surprenons le Boche en train de renouveler ses moyens d'o-pionnsKe avant la suerre'. pour les arcroîtr* au delA d» mgjsijrp par des prolonsements d» earoRlieité, consciente ou non. en des milieux que )*pus devions croire préservés de cette attefiwè, nous ne pouvons fermer les yeux à WflKTenee d'une a sotentifiqwe organisatioa s-

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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