Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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16 januari 1917
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s.n. 1917, 16 Januari. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/gb1xd0rx3r/
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j K? ANN1SE. — Série nouvelle.— N° 791 LteFfuméro î© Ctezitiznea (SS €3eat'me8 eu Front) MARDI 16 JANVIER 1917. RÉDACTION & ADMINISTRATION 93, fut Jêun-Jacques-ftouasBUu, 33 PARIS filêphone s Gut«nt>e?g 139.€$ #"f!EAUX AU HAVRE: S,w. fs« di la Biirs» — IE EATHE ÏËLÊPH ON E :n*e4 BELGE »Qct - LONDON OFFICE! 21, PANTON STEEET lllctsitr Sçutr», S. W. îirecieur : fflffl HE9.1A? LE XXe SIÉCLE ABONNEMENTS Franc»,,,., 2fr. 60 par mofs • ..... 7 rr. 60 par trJm«itp# Angleterre.. 2 sh. 6 a. par mois • 7 sh. 6 d. par trlmestPt Antre» paye. 3 fr. — p*r mole » .8 fr. — par trimtfitr» PUBLICITÉ S'adresser à l'Administratios da Josrul ou à l'Oîfice 4e Londres L*i petites annonces sont ggaiem$ntI reçues e la Société Suroptcnno d& Publicité, 10 r~u6 de (a Victoire, »u» en « le monopole pour Pxru Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris UNE PAGE D'HISTOIRE — x — La chute d'Anvers ef l'intervention île M. Winston Chirchili La discussion ouverte par M. Winston Churchill, dans le « Sunday Pictorial », sur la défense d'Anvers, est de celles sur Q1101 s'appliqueront le plus les historiens de la grande guerre. La thèse de M. Winston Churchill a déjà été contredite dans le XX" Siècle » du 23 décembre dernier. Voici que nos confrères belges d'Angleterre la discutent dans des articles où se trouve licitement précisé le point de vue de M. Winston Charehill. Fin septembre 1914, l'ancien premier lord de l'Amirauté britannique aurait eu un double dessein : renforcer la défense directe du camp retranché d'Anvers et débloquer la place. Le dessein en soi était fort intéressant, mais, à la guerre, il ne sert de rien d'avoir de bons desseins si l'en ne dispose point des moyens indispensables pour les réaliser. Or, c'est bien par là que péchait avant tout le dessein de M. Winston Churchill. Pour renforcer la défense directe du camp retranché d'Anvers, il fît envoyer en tout et pour tout trois brigades navales anglaises, — soit quelque 6.000 ou 7.000 baïonnettes. La première brigade entra en action, le 4 octobre, devant Lierre, où elle releva la 1' ' brigade belge. Les deux, autres brigades navales ne firent leur entrée à Anvers que le 5 octobre. Ces marins étaient vaillants ; mais que peut le plus beau courage contre la supériorité écrasante d'un matériel d'artillerie formidable ? Comme les soldats belges, lfcs marins anglais trouvèrent bientôt les tranchées tout à fait « unconfortables ». Le mot est historique.Pour débloquer Anvers, M. Winston Churchill voulait constituer une masse de manœuvre et de choc à Ganr , d'où cette masse devait se porter dans le liane de l'armée allemande assiégeant Anvers et lui faire lâcher prise. Or, le 9 octobre, alors qu'Anvers était à la veille de capituler, il n'y avait encore à l'est et au .sud-est de Garni, comme forces alliées de secours, que la brigade des fusiliers marins français (6.000 baïonnettes) et des fractions de la 7" division britannique, débarquée à Os-tende (10-000 baïonnettes?). Au total, en comprenant les détachements belges de l'armée et de la garde civique mobilisée, Gaifid n'était couvert que par un rassemblement de 20.000 à 30.000 hommes. -Cette force alliée, grâce à sa bravoure, fut suffisante pour battre à Melle et à Quatrecht, le 9 octobre, le corps d'armée allemand qui s'avançait d'Alost vers Gand, et pour le refouler, le }0, jusqu'à Alost ; mais elle eût été tout à fait incapable de débloquer Ah-vers, à supposer que la première ligne des forts eût encore résisté à cette date. Viendra-t-on dire que M. Winston Churchill comptait sur d'autres renforts, notamment sur deux divisions territoriales françaises (20.000 baïonnettes) ? Il est vrai que le concours de ces deux divisions avait été promis, mais ce n'est que le 17 octobre que ces deux divisions françaises entrèrent en ligne dans la région d'Ypres. Or, Anvers avait capitulé le 10 octobre et, le 17, l'armée belge était sur l'Yser où la bataille commençait. Au surplus, le fait capital et qui aurait rendu vaine toute tentative de résistance prolongée à Anvers et de déblocus de la place, c'est l'arrivée en Belgique de nouveaux corps allemands qui, avec l'armée de siège d'Anvers, constituèrent le puissant bélier qui faillit enfoncer en Flandre la porte de Calais. Qu'on s'imagine quelque (50.000 Alliés rassemblés enfin à Gand et marchant de l'Escaut vers la Dendre et de )à vers le canal de Willebrock pour prendre en flanc les Allemands obstinés devant Anvers. Qui ne voit le sort lamentable qu'auraient réservé à cette armée composite les forces fraîches de l'ennemi, de loin supérieures en hommes et en matériel, û'autant que, dès le 9 octobre, en même temps qu'un corps allemand se portait d'Alost vers Gand, un autre corps en- laemi .marchait déjà sur Courtrai ? * * * À la vérité donc, l'ordre d'évacuation îPAnvers fut l'une des plus sages et de? plus heureuses décisions de notre état-major et qn ne peut avoir à ce propos qu'un regret : c'est que l'exécution en fut retardée de plusieurs jours. Le 28 septembre, débuta, dans le fracas des batteries lourdes allemandes, l'attaque directe du camp retranché d'Anvers (3* secteur). Les forts de Waelhem et de Wavre-Sainte-Catherine lurent bientôt très maltraités. L'ennemi ayant repéré son tir au moyen de shrapnells, la danse des obus de 150, de 240, de 320 avait commencé pour finir par l'écrasement des 420. Le 29 septembre, le magasin à munitions du fort de Wavre-Sainte-Catherine saute et l'écroulement des voûtes oblige la garnison à évacuer l'ouvrage. Ce jour-là, vers 6 h. 1/2, feu le général Wielemans — encore colonel •— qui venait d'être place à la tête de l'état-major général de l'armée, revint des lignes en disant : « Ça va mal !... Les deux forts sont condamnés ; les coupoles sont hors d'usage; elles sont défoncées ou coincées ; d'énergiques résolutions s'imposent. » Ce soir-là même, l'état-major, renseigné minute par minute sur la marche tragique des événements, se préoccupait du problème nouveau posé par ceux-ci. D'autre part, des officiers, dont le nom sera cité un jour, réfléchissaient de leur côté sur la situation. La conclusion de tous fut : « Il n'y a plus rien à faire ; les forts subiront tour à tour fe même sort ; si l'armée de campagne c'attarde sous Anvers, l'ennemi passera sur la rive gauche de l'Escaut et nous serons tous pris comme renard au piège. Conclura s- Confier aux troupes de forteresse la ! défense de la place et faire battre en re j traite l'armée de campagne vers l'ouest. » L'avis et la conclusion furent adoptés par ! le haut commandement de l'armée. On fit preuve, en cette heure critique, du même sens militaire qui avait pu être admiré déjà lors des sorties de la garnison d'Anvers, par quoi notre armée contribua à la victoire de la Marne. Le 30 septembre, l'évacuation était décidée et ordonnée. Déjà, les services du cabinet militaire du Ministre de la Guerre s'installaient à Os-tende, à l'Hôtel de l'Océan ; déjà, une base nouvelle s'organisait dans ce port, lorsque tout fut remis en question. M- Winston Churchill était arrivé à Anvers. Avec un courage souriant et tranquille, il avait visité toute Pavant-ligne et, à son retour du feu, il avait vivement insisté pour qu'on résistât sur place. On s'inclina. A ce moment, la première brigade navale britannique arrivait au milieu des acclamations. Le 5 octobre, Lierre tomba aux mains de l'assiégeant ; le lendemain, celui-ci enfonça la ligne anglo-belge. Dans la soirée du G, la retraite commença. Trois ou quatre jours avaient été perdus. L'évacuation fut difficile et pleine de périls. D'immenses stocks de marchandises, de vivres et de munitions furent sacrifiés. Une de nos di-I visions failit être coupée du gros de l'ar-' mée. Il avait été question d'établir un front défensif sur la Dendre, puis sur le canal de Gand-Terneuzen ; mais les forces des Alliés étaient encore loin. On y dut renoncer. La retraite se précipita. L'armée subit mille souffrances. Gand, Bruges et Ostende virent de lamentables défilés de soldats recrus de fatigué et de chevaux fourbus. L'état de la troupe était tel qu'on crut devoir se rabattre jusqu'à la ligne Boulo-gne-Saint-Omer pour permettre au soldat de reprendre souffle et pour regrouper les unités. f O miracle ! ce fut cette armée qui trions plia sur PYser. PAUL CROKAERT. — LES lMemiffi aliiis sur la Belgique La Flandre, Anvers, Liège et la Meuse... Une dépêche de Genève dix que dans son commentaire dia la note allemande {11'X • puissances neutres, le Vorwcecrts relève surtout le passage relatif à la Belgique. e passage, dit* le journal socialiste, se borne à décrire ''enchaînement historique des •événement tel que l'envisage le gouvernement allemand^ il 'laisse ouverte toute la question de l'avenir de la Belgique e; un objet de négociations. La possibilité d'tufi règlement futur n'est pas retusëe d"avance Ce commentaire- est évidemment inspiré par les besoins particuliers de la politique du Vorwœerts, mais il est démenti par toutes les déclarations des hommes poiitk|ue3 i allemands. S Samedi encore i\ Es3an, le député radical ; von Schu'lze Gaevenitz a prononcé un long discours relatif à l'avenir de la Belgique. 11 a déclaré qu-e le gouvernement allemand maintiendrait certainement ses revendications au sujet de la -côte de Flandre et d'Anvers, do même qu'il s'opposerait toujours à -ce que Liège et ses forteresses fassent de. nouveau partie du royaume de Belgique. Le député Sohulze Gaevenitz a annoncé, à la même occasion qil'aiprès la guerre le gouvernement iîiipérial interviendrait auprès du cabinet de la Haye pour que celui-ci autorise la construction d'un canal de grande navigation qui, parlant de Cologne sur le Pihin, aboutirait dans le3 environs de Flessingue. | ~3H< " ! L'obstination patriotique de nos ouvriers « Il y a aussi un règlement belge qui nous défend d* travailler pour l'ennemi. » De notre confrère « Les Nouvelles » : Les Allemands recherchent surtout les ouvriers de métier : armuriers, mécaniciens, ajusteurs, tourneurs, etc. De ceux-là, ils n'en ont jamais assez. Us poursuivent beaucoup aussi, comme nous l'avons si souvent signalé, les agents du chemin de 1er auxquels ils vont jusqu'à offrir par contrat des salaires de 10 à 15 marks par jour et même plus. Mais nos cheminots sont têtus : ils refusent tous avec urte fermeté et une simplicité admirables. — « 11 y a un règlement belge qui punit de 6 semaines à un an de prison les agents du chemin de fer qui refusent le travail, disait un officier recruteur boche à un machiniste de l'Etat belge. Si vous ne voulez pas accepter de reprendre du service, c'est un an de prison que nous vous appliquerons. — C'est possible, répondit l'ouvrier, mais il y aussi un règlement belge qui nous défend de travailler pour l'ennemi. J'aime mieux faire un an de prison pour vou? maintenant que d'avoir à subir cette peine quand mon » gouvernement rentrera au pays « après la victoire ». Vous pouvez faire de moi ce que vous voudrez. Je ne travaillerai pas. » Et 52 cheminots sur lesquels l'officier boche tenta la même contrainte ce jour-là lui firent, tous sans exception, la même réponse. Le dernier ajouta, non sans malice, ! que puisque les Allemands étaient victorieux et offraient la paix au monde, ils ne feraient peut-être pas mal de prouver leurs bons sentiments en laissant la paix aux Daisibles ouvriers belges. EN ORIENT l es hés tati jns du roi Constantin et de son Gouvernement On s'attend à la libération des véî?L;élistes Londres. 15 janvier. — Du Times : « Le gouvernement grec se soumettra sans doute; il (.lonnem à très bref délai une réponse écrite, catégorique, conforme 'à nos desiderata La publication du décret ordonnant la libération .des véùizélistes emprisonnés est attendue aujourd'hui lundi ->. Mais, d'autre part, le correspondant particulier du Daihj Mail à Athènes écrit : « L'Embras laisse entendre que les montions du caibinet grec seraient de ne libérer les venizelistes craie -sous caution, en attendant ds nouveaux arrangements, alors que, selon les termes cliî l'ultimatum, la libération sans condition peut seule être admise et. qu'il n'est nul besoin d' « arrangements » nouveaux ». , DANS LE HAÎJT COMMANDEMENT GREC Athènes, 15 janvier. — Un mouvement assez important semble devoir s'op.'.rer pio-chaJriement dans le haut commandement. Le général Cotilis, commandant du 2-~ co ps d'année, vient d'arriver à Athènes. On dit qu'il est destiné a succéder au général Caftans dont l'Entente a demandé lë remplacement à la tête du premier corps. LE GOUVERNEMENT GREC COMMUNIQUERAIT PAR SANS FIL AVEC - BERLIN Salonique, 13 janvier. — Retardée on transmission. — Le 'gouvernement grec vient de monter hâtivement à Larissa un puissant posfe"de T. S. F. dont on signale les incessantes communications chiffrées avec Berlin. M. QEMYS COCHIN RENONCE A SON TITRE DE CITOYEN DATHENES M. Denys Cochin, sous-secrétaire d'Etat du ministère des Affaires étrangères, vjent d'envoyer à M. Triantaphvllidè.-i une dépêche par laquelle il déclare renoncer au ti-tpj de citoyen d'Athènes qui lut avait été conféré il y a un an. LES REPRESENTANTS DU GOUVERNE-MENT DE SALONtQUE Sa.lonique, 12 janvier (Retardée dans la tfatismiSsion). — Par décret du gouvernement provisoire, M. Delvann's, fils de l'ancien ministre de Grèce à Paris, secrétaire de la Légation à Londres, est nommé consul général de Grèce, à Sidney. M. Atha-nassouli's est nommé consul à Paris. L'évêque de Trente serait prisonnier Milan, 15 janvier. — Le correspondant à Zurich, du Secolo, affirme avoir reçu de bonne source la nouvelle que Mgr En-drici, prince-évêque de Trente, se trouve depuis de longs mois interné dans le couvent de Heiligerkreuz. Il serait soumis à un régime très rigoureux. On ne 1 autorise à sortir que le soir, pour une courte promenade. — L'espion allemand Frido von Meyerem a été fusillé, lundi, au polygone de vincen* nés. ^ Ma'gré le mauvais temps, le caLO i tonne en Maccdoine j Un corps indo-chinois en-§a§é au lac d C^brida Paris,' lô janvier. — Officiel. Le mauvais temys a provoqué de nombreuses inondations. De violentes tempêtes de neige sovt signalées dans la région du 'lae Prespa. L'ennemi a manifesté une certaine activité sur le front tenu.par les Italiens où une attaque à été repoussée et des prisonniers faits. Violent bombardement dans le Vardar et dans la région de Raves, dominé par unt ri]>oste violente de notre artillerie. Un dépôt de munitions a été détruit à Putures ou nord d'Armatus. Quelques engagements au sud du lac d'Okhrida, en particulier à Veliterna où un de nos détachements indo-chinois a été engagé. Un autre détachement a progressé légèrement en avant de Sveti. KiNDENBURG AURAIT RENONCE A UNE OFFENSIVE EN MACEDOINE Le colonel Gaadke écrit dans le Vor-vœrts : « La campagne de Roumanie est complètement terminée; désormais c'est !a campagne contre la Russie qui va cont.nuer sur le territoire roumain. » « Qu'est-ce que cela peut bien vouloir dire, se demande le critique militaire du Temps En quoi ce changement d'étiquette moidifiere-t-il les opérations do Hindén-burg sur te front roumain ? C'est contre les Russes qu'il se bat depuis plusieurs semaines et qu'il est forcé de continuer à se battre. Il aurait renoncé, annonce-t-on de Berne, 4 la grande offensive qu'il avait projetée en Macédoine pour continuer la campagne contre 'la Russie, » dans l'espoir de trouver son armé; non encore ' "t. à fait préparée au point de vue des munitions et de pouvoir .ri^mnter aiisi ia résistance. Hindcnburg cgi bien forcé de renoncer " pour ' le moment a une "offensive en Macédoine parce que, si les armées russes ont 1XVW.U eipes n'ont pas été battues suffisamment pour ne pouvoir se reporter ►' avant loisq^ie h-. maiDécnal aurait dégagé son fT&ni de Roumanie. Hindenburg, queiis que soient les plans qu'il combine, est forcé de ,=e battre contre ie*s Russes, de même d'ailleurs que les empires centraux sont forcés de -continuer la guerre, bien qu'ils soient et demeurent, prêts à la paix, cSrMtte le dit la Gazette de Francfort. 11 serait, assez difficile à Hindenburg de réduire Ms forces dont 11 dispose en Roumanie, LES MINISTRES NEUTRES QUITTENT BUCAREST Amsterdam; 15 jany]^r._— On. mande de Berlin : « Le gouvernement allemand a prié les gouvernements neutres ayant des représentants à Bucarest de les rappeler, estimant qu'ils ne peuvent plus exercer leurs fonctions diplomatiques. Les chargés d'affaires des pays neutres ont quitté Bucarest le 13 janvier. » CE QU'ON PENSE DE LA PAIX DANS LES MILIEUX FINANCIERS AMERICAINSNew-York, 15 janvier.— On est,convaincu à Wàffl-Strebt que si.l'SS Alliés se montrent fermement résolus à pousser la guerre jusqu'à une fin victorieuse, l'Allemagne se soumettra bientôt et qu'elle fera, inévitablement. des démarches pour obtenir la paix aux meilleures conditions possibles. ECHOS Juste retour, Messieurs On sait que, lorsque, l'armée du général Tombeur entra victorieusement à Tabor.a «11 > y délivra de nombreux prisonniers alliés, 'civils pour la iplupart. Parmi ces pri sonniers se trouvaient notamment des italiens qui avaient été soumis au régime des suspects et internés à l'époque même ou l'Italie n'était pas encore entrée e/i guerre. Inutile, de dire que tous ces prisonniers alliés avaient été fort maltraités par 'leuis gar.des^ohiouirmés boclies. Malgré la chaleur torride, ils avaient été soumis aux plus durs travaux et aux besogne® les plus serviles; on les avait contraints notamment i,, tirer des véhicules, ù. colportes' des colis, à, nettoyer les W.-C, à l'aire des vidanges. lui de Leurs gardiens s'était montré particulièrement brutal et arrogant. _ Aujourd'hui, les rôles sont renversés. Notre correspondant de Rome nous écrit que trois des ci-devant prisonniers italiens ont demandé et obtenu d'être •chargés à leur tour de la garde des prisonniers boches. ■ Us s'appliquent consciencieusement à leur tâcha nouvelle, et c'est ainsi qu'ils ordonnent à tour farouche gardien de ja. dis de nettoyer les W.-C. D'insolent qu'il était, celui-ci est devenu d'une humilité exemplaire. Succès flatteur Le joli bonnet de police de nos soldats a obtenu l'approbation des dames anglaises, et le-:, journal The Star nous apprend que plusieurs élégantes ont décidé, à Londres, d'en faire leur coiffure favorite. Elles le porteront en satin noir avec un liseré d'or et la floche classique en fil d'or également. Peut-être piqueront-elles une fleur dans le bonnet, à gauche. The Star voit dans la décision des miss londoniennes un hommage rendu i nos braves. Dn ssrvice des a Archives Belges de la guerre » à Paris La Bibliothèque royale de Belgique étant dans l'impossibilité de se procurer les documents relatifs à la guerre paraissant dans les pajs alliés, M. Poullet, ministre d'as Sciences et des Arts, vient de décider la création Paris et à Londres d'un service destiné à combler cette lacune. Les personnes qui seraient en mesure (' faire hommage il la Bibliothèque Royale de documents quelconques (livres, brochures, journaux, revues, estampes, etc.) ayant trait ù. la guienie,. particulièrement au point de vue do la Belgique, sont priées de les adresser au service des « Archives d'e la Guerre u, Bibliothèque Royale de Belgique, 70 bis, rue d'Amsterdam, Paris 1X'J. Les barbares à genoux Il sera dit que les Bcches nous auront tout pris, même nos saints nationaux. Un rpetit recueil de prières pour la paix, fraîchement imprimé à Munich se termine par les -indications suivantes : « Sainte-Gudule que les Belges vénèrent, intercédez pour que la paix se fasse vrto ! « Saint Edouard que les Anglais glorifient, intercédez pour que la paix se fasse vite ! « Saint Louis des Français, intôrcédez pour que la paix se fasse vite 1 » Nous ajouterons : « Saint Bonllacc. anôtre de la Germanie, confondez ces Barbares, que votre zèle n'a pas suffi à civiliser ». U PAIRIfllISMI des la!ge§ opprimés est plus ardent que jamais (< Les Belges ne veulent que d'une paix, la aix victorieuse!» NOUS DIT UNE NOTABîLSTE BELGE ARRIVEE, IL Y A QUELQUES JOURS DE LA-BASNous signalions hier, d'après un de nos confrères de Maestricht, les lettres pleines d'énergie où s'exprime l'hostilité des Belges h toute paix qui ne consacrerait pas la victoire du droit et le châtiment de ceux qui l'ont violé. Cette hostilité, nous venons de l'entendre confirmer par une haute personnalité belge qui a réussi, il y a quelques jours à peine, a quitter la Belgique à la barbe des Boches... et de leurs fils de fer. — Oui, nous dit notre interlocuteur, maigre les tortures, les arrestations, les condamnations, malgré les déportations, le sentiment national va s'avivant chaque jour. Et personne ne veut de la paix, personne, entendezrvous, ni pauvre ni riche, ni flamand, ni wallon... — Mais, cependant, interrompons-nous, il y a eu cette interview de M. Edmond Picard ? — Vous connaissez l'être paradoxal qu'est cet excellent patriote d'Edmond Picard ? Dans l'espèce, il s'est montré plus déconcertant que jamais. Et tout d'abord, il n'avait donné aucune interview. Dans un cercle d'avocats, il avait exprimé certains aphorismes sur la guerre et la paix. Quelqu'un se trouva là, qui les rapporta au journal boche la « Belgique ». Sans la moindre vergogne, la feuille de la Kommandantur s'empressa de donner aux paroles d'Edmond Picard la forme d'une interview ! A son tour, un rédacteur de l'autre feuille cmbochéc, le « Bruxellois », alla trouver Picard et celui-ci, tout en déclarant qu'il n'avait accordé d'interview à personne, confirma le langage qui lui avait été prêté. Vous pensez si, à Bruxelles, tout le ' monde sursauta. Des amis s'en furent chez Picard, et celui-ci leur expliqua son attitude avec une ingénuité tout à fait désarmante. « Voyons, fit-il, parlons clair, n'est-ce pas ! Les Allemands sont, quoi qu'ils disent, battus, archibattus 1 Alors à quoi bon continuer ces tueries ? Par leur demande de paix, leurs gouvernants avouent leur défaite. Eh bien ! cessons ces massacres effroyables et faisons la paix î » On eut beau dire, Picard n'en voulut pas démordre. Pour lui, les Allemands sont vaincus» et, dès lors, il n'y a aucune raison de continuer la guerre ! Ce qui doit consoler ceux que cette attitude du grand avocat a pu affliger, c'est que, malgré l'autorité de son nom, il n'a été suivi par personne. Bien fnieux, il encourt en ce moment les reproches véhéments de ceux, très nombreux en Belgique, qui ignorent, naturellement, l'explication peu banale de l'auteur de « la Forge Roussel ». Celui-ci, depuis la parution de son interview, voit les protestations succéder aux protestations, et il en est une qui lui aura été particulièrement sensible : elle émane de ses confrères des Barreaux d'Appel et de Cassation, déplorant son attitude et émettant l'espoir qu'il n'a pas songé, lui le fier patriote, que ses déclarations devaient paraître à la masse un acte de défection ! Il faut venir de Belgique, et avoir vécu depuis août 1914 en Belgique, pour se représenter le patriotisme ardent qui n'a cessé d'y grandir, au fur et à mesure que croissaient la misère, l'exaction, l'injustice, et que s'allongeait leur durée ! Allez donc parler de la paix en Belgique ! Vous pouvez le dire, le crier, personne n'en veut, en dehors de la paix de la victoire. La guerre dut-elle durer deux ans encore, personne ne demandera la paix ! Les ouvriers, unanimement, l'ont proclamé, et les bourgeois, les riches — et surtout ces petits bourgeois, ces petits employés qui souffrent particulièrement de la guerre parce qu'ils sont privés d'argent et qu'il est dur ù l'amour-propre de bien d'entre eux de vivre de la charité 011 de la soupe populaire •— tous partagent l'avis des ouvriers. Jamais peupie, au milieu des plus atroces souffrances, n'aura montré pareille résolution, patriotisme plus ardent 1 — Et la vie, là-bas ? — On s'y est fait. Dans les familles les plus fortunées, on mange du sirop sur son pain, les jours où il nvy a pas de beurre, et son pain sec, lorsqu'il n'y a pas de sirop ! Dans l'ensemble, on a quelque peu maigri. Mais on n'y veut pas penser ; une seule chose réconforte et fait tout supporter — et l'on ne songe qu'à cela : le jour béni où les troupes belges victorieuses rentreront au pays et où celui-ci, débarrassé de l'engeance boche, respirera librement ! — Et la presse ? — Quelques-uns lisent les ignobles feuilles qui paraissent à Bruxelles — tout le monde ne peut pas lire les journaux hollandais. Parmi elles, la plus perfide est « la Belgique » qui, d'ailleurs, appartient en partie à des Allemande ; l'autre, le « Bruxellois » est leur propriété exclusive. Vous n'avez pas idée de l'horreur qu'inspirent ceux qui les rédigent I Vrai î je ne voudrais pas être dans leur peau, le jour où les Belges se retrouveront chez eux î II ne sera pas besoin, croyez-le, <les arrêtés-lois que le conseil des ministres a voté pour que le pays soit débarrassé de traîtres de l'espèce 1 lyiais ils s'y attendent bien et ils seront partis, soyez-en certain, bien avant les soldats boches ! — Et « l'Ami de l'Ordre », « le Bien Public » paraissent toujours ? — Ilélas ! Oui ! Quelle lionte et quelle tristesse ! Quant à moi, nous dit notre ami, je n'ai voulu garder que le souvenir du « Bien Public » qui était le bel et ho norable journal de Verspeyen et, depuis octobre 1914, je n'ai plus voulu le lire. Pour « l'Ami de l'Ordre », vous connaissez ses aventures funambulesques avec le gouverneur allemand de Namur ? ' Mieux vaut n'en plus parler... Ce qui est consolant, c'est le mépris profond que tous éprouvent pour ceux, quels qu'ils soient, qui se sont faits les complices des gouverneurs et des Komman-danturs boches, car, par le seul fait qu'ils sont obligés de publier les communication:* ae ceux-ci, ils ont accepté d'être les collaborateurs de l'ennemi. Cela, on ne le lem? pardonnera jamais, quels qu'ils soient ! La meilleure preuve, c'est çue tous leurs efiorts ont été vains et que les populations ont résisté à tous les essais d'empoisonnement, et que le patriotisme, loin de décroître, n'a cessé de s'accenftuer, partout et chez tous I Je le dis moi-même, conchit notre inter- . locuteur, mais nous avons fe droit dYtre fiers, très fiers de la Beilgique et des Belges I SUR LE FRONT OCCIDENTAL — X — Les Allié y ont-ils rcii suffisamment de divisioiis 1 Dans île 7yimes, le colonel jRepington con • sacre un long article à la situation des effectifs sur le front occidental. Il estime que les Alliés devaient redoubler d efforts pour y amener encore plus d hommes. « La vérité, en ce qui concerne la situation u$ as Fouest, dit-il, est quo l'Allemagne nous oppose 128 divisions et que le nombre do divisions françaises, anglaises et be-lges, — même en tenant compte des différences d'effectifs existait entre les divisions des deux armées beJJigéra.nte^ -n'est pas encore tel qu'il permette d'as surer une décision dans une <niensive. « Avant le début des hostilités nous pen sions que celui qui attaquait devait pou voir se battre dans la proportion de deu* et m017*0 de trois contre un; npus ie pensons encore et nous devons répéter, une fois de plus, ^que nous ne positions pa=? cet i ^ supériorité. Or, la victoire"dépend da cette supériorité numérique ei i>'î faut qua nous l'obtenions. ( Nous pouvons réunir de nouvelles divisions dans l'Ouest nar xpols moyens : 1° en concentrant sur ce f/ont autant que possible les divisions quj sont dispersées ailleurs; 2° en nous inspirant du système }iimov;é par. les Allemands -pour - accroître la nombre total d?- lsurs divisions -et 8° ep créant de nouvelles divisions aussi bien eu Grande-Bretagne que dans nos Dominions et nés possessions coloniales. <( Nous avons besoin de GO divisions nou-velles dans l'ouest; nous sommes en état de les obtenir en recourant aux trois moyens indiqués ci-dessus. Il 'existe sul'-fifsamrnent d hommes pour les constituer et il v a toutes probabilités que l'apparition de ces nouvelles divisions en campagne déciderait du sort de la guerre ». Nous croyons bon tVajouter à ces observations du critique militaire anglais qu'il a toujours été hostile à toute entrepris mi. litaire en Orient .même à l'époque où l'on pouvait à juste titre estimer que « la route de Vienne et de Berlin passait par Cons-tantinople, Sofia et Nich » La lutte contre les Allemandsi u lendemain de la guerre Comment le service de signalisation élec trique de nos chemins de fer avait été livré aux Boches Ce qu'il faut empêcher pour qu'ils n'en restent pas maîtres après la guerre Nous avons établi, il y a quelques semaines, que la signalisation électrique de nos chemins de fer avait été livrée aux Allemands sous les espèces de la firme Siemens et Haelske par une, administration bénévole. Et nous avons crié cassc-cou pour l'avenir, afin que les Boches ne puissent plus organiser comme ils l'ont pu, l'envahissement de la Belgique. Personne n'admettra que, dans la Belgique restaurée, les Allemands puissent encore bénéficier des commandes de l'Etat. V aurait-il, d'autre^ part, quelqu'un pour admettre qu'ils aient encore le loi-;ir de préparer la guerre chez nous, comme ils l'ont préparée, en accaparant nos services de signalisation électrique, ce qui suffit à les mettre en possession des plans complets de nos gares et de 'ous nos ouvrages d'art qu'il est précieux de connaître avec minutie pour envahir rapidement la Belgique ? î !! Nous avons dit que le ministre des chemins de fer devait ouvrir l'œil s'il voulait empêcher qu'on nous fasse retomber après la guerre sous la coupe de la firme boche Siemens et Haelske et, ipso facto, de l'état-major allemand. L'Indépendance, très patriotiquement, s'est associée à notre manière de voir sur ce point. Les faits cités par nous étaient si précis, si formels, que notre confrère n'avait >as hésité à faire sien notre exposé. Mais, justifiant les craintes que nouc mettions, les personnages qui nous onK ourré dans le guêpier boche ne se sonl oas tenus pour battus. Ils ont assuré à notre distingué confrère que le désir de oustraire notre pays à toute emprise bo-l\e, ne serait pour rien dans notre cri d'alarme et qu'il s'agirait simplement ; d'ennuyer un digne fonctionnaire \

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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