Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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31 december 1916
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s.n. 1916, 31 December. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/1c1td9p20h/
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J*—~ M RÉDACTION & ADMINISTRATION \M me Jean-Jacquas-Rousseau, 38 W ' PARIS Téléphone s Gut#nb«i>g 139.«8 RWREAUTÂÛ HAVRE: S l#,ri fîf d» la Boarsi — LE HAVRE Téléphone in'64BELOE I.ONDON OFFICES 21, PANTON STREET Leicestar Square, S. IV. I M» : rsmilD 1(1111 ABONNEMENTS Franc*...... 2 fp.£0 par mole ■ 7 fr. 50 par trlmestr* •nflleterr^,. 2 «h. 6 4. par mois • .. 7 sh.6 d. par trlmeitr* Autres pays. 3 fr. — par m»le » . 8 fr. — par trlmastf» PUBLICITÉ S'adresser à l'Adsiaistratioa dn Joui* ou à l'Office de Londres Les petites annonces s»nt égaUmenH retu&s à la Socifct» 8nr»^enno da Vablitltt, n. me de la notaire, Porif, 4M en a le monopole pour Paris. Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris Il L'ABJURATION m lllbagne catholiqus I Fustel de Coulaage a écrit dans sa Hûfé antique : « Depuis un grand nombre Hd<< siècles, l'humanité n'admet plus une ■doctrine religieuse qu'à deux conditions ; ■' Ml'une, qu'elle lui annonce un dieu unique ; ■/'aii/re qu'elle s'adresse à tous les horti-■nifs et soit accessible à tous, sans répons-■sir systématiquement aucune classe ni ■ûiiriine race. » tiba L'Allemagne a démenti, en ce qui la ' îcerne, cette affirmation du grand his->n. Une portion de l'humanité pro-' aujourd'hui une religion non pas r. j 5 - elle, mais nationale et locale, une 'i|F ^ afcjui repousse systématiquement r 'If- l f -vVyjples non allemands, tenus par K J m»it T1'" l>°ur des Amalécites à sou-\ ,,,l,}!'''. °n irxteirminer. Considérée et -thJ!- S dcvanl /i»crèche de Noël, cette i!!irfra n "Pparaît fomme un phéno-jlrZ® monstrueux. I Christ s'est fait v. , e peur rache/r tous les hommes, mnin 1S le PenPle (Israël, il n'en est pas tiic f ?» .Dieu t'es étrangers et des gen-; .Je Dieu i(/e toite la terre. L'égalité ^elle iw jt,s hommes est le fon-demeriraTsa d'Jilne. L'histoire des premières années <lu thristianisme est l'histoire des combat; s&utenus par Pierre et Paul contre des disciples austères, ardents et obstinés ui voulaient confisquer la Révélation et llRedemption au profit exclusif des Hébrlx Depuis deux mille ans, partout où lffliristianisme a enraciné la Croix, les|jeux locaux et ennemis, incarnation "■intérêts et des passions de la Cité a; de l'Etat, ont cédé la place au Dieu uni*, universel, père et maître de tous les ■mimes. Contre cette comité de l'humanité sur les haines niilhales se dresse aujourd'hui la religi® allemande, qui est l'utilisation djjiuuèu national au profit des appét.ijet des cupidités de l'Allemagne. .Fvoulant ramener le monde au Vus de Babylone et d'Assur, dont les dieux, féroces consacraient et coraman- Sdaient, contre les peuples dévots à d'autres dieux, les plus abominables cruautés, l'Empire dâv<s»iUauine II, de M. Seheide-inar et f de M, V.^hfirger, entreprend de -faire rétrograde de piiis «nq mille ans la conception dla divinitc; *** I f ~ Un protestantfraneaïs, j\J: Wilfred Mo-ïiod, a pu écrirt textes et preuves à l'appui, que le dieidlemand es/ une caricature de l'idée mne de Dieu, Et M. Georges Goyau a juement défiiii la religion .allemande « le rodait et l'expression d'une certaine clectivité humaine qualifiée peuple allennd ». L'Allemagne est à elle-même son du. Ses intérêts sont divins; de même si passions et ses crimes ; tout ce qui est ft pour 'Allemagne, fourberie, conquête, ,sassinat, est légitime et méritoire. On toit toucher ici du doigt, une fois de plulles ravages d'une idée fausse et d'une religion pervertie. Qui pourrait nier qi l'agression de l'Alle- I magne soit née l'idée, passée insensiblement à l'état le croyance religieuse, que le peuple alliand s'est faite de Dieu et de lui-même ?)ui oserait reprocher à l'Europe de vonir attendre, avant de réadmettre la non criminelle dans la société des natit, la guérison de cette maladie morale, complète extirpation de ce péché de sprit ! On pourrait cit des pangermanistes allemands qui n'oipas craint de quereller Saint-Boniface, coable selon eux d'avoir gagné PAllemagi au vir siècle, à une religion étrangèrd'avoir détrôné Odin, dieu allemand, a profit du Christ, dieu étranger ! S ans t )er dans ce délire, certains catholiques donné les signes d'une analogue ébriétélue, dans la presse et dans la chaire c ajiques aucune voix ne se soit élevée po condamner au nom de la morale chrétie ? la violation de la neutralité belge, le pnire qui l'a précédée et ies abominations hi l'ont suivie : ce silence univerfi, | douloureux pour les âmes croyai tes, ; peut comprendre et, à la rigueur, o&liqr. Fruit de la politique ou de la ielir, tte complicité négative pouvait n'atfeiterue la médiocrité des intelligences c la hsesse des caractères al-Semands d'îAurhui. De même des avocats de bond vonté pourraient essayer de ramener aju iv-eau de simples défail- I lances accic jells l'apologie des cruautés allemandesr^jinectives de la Kœlnische \Volkszeitun et lt menaces de M. Bachem contre le cnitil Mercier, et jusqu'à ce dé^ordeme- W alomnies contre le clergé L^elge qi #Tait encore si la crainte d'unt* guer' •n'essiçnnelle, à défaut de la justice < de h bonne foi, n'avait tardivement i^efeié 'a prudence aux catholiques (^util-Rhin. Mais l'abjuration de fait de 'e|<]les-uns de leurs docteurs les plus ii01'1}1'. infidèles au Dieu de ) la Crèche id<lCatvaire et agenouillés ou tout au m1?3#1 c''nés devant le Dieu allemand, entreprendra de l'absoudre pu r/uilem' ■ l'excuser ? Qu md i lj'f re Munich, dans une jflORevui édit "*s ce'te ville, exhorte gra-Hn» ■vemei.t ies i itiBBliques bavarois à se garder désormais de toute dévotion exagérée "pour la Vierge de Lourdes, retenez-vous de -ourire, voltairiens de Belgique et de P'Prsfrce. En temps de paix, vous auriez ■ '/i plus d'un feu d'artifice de cette « con- ■ ^urrence entre mgdones » ainsi que 'i fm n'auriez pas manqué de dire. Il est a la fois plus raisonnable et plus iiitel-\ figent d'y voir une victoire du nationalisme sur l'universalité, et comme une en-| 'reprise en vue de détruire un de ces 1 «Ots où des peuples rivaux se pouvaient rencontrer pour prier et travailler ensem-kle. Autant que l'Eglise catholique, sinon plus, la fraternité humaine a sujet de j-e-j douter de telles destructions. Faisant un ' pas de plus, un catholique, bavarois corn-Une ce prêtre,mais laïe lul.et noble par dessus le marché, a invité ses coreligionnaires à préférer à la Vierge de Lourdes la înadone allemande d'Altœtting. « Faisons nn retour, prêchait ce singulier mission-maire, vers notre ,Seigneur Dieu alle-Que ne réyjse-t-il, tant qu'il y est, l'Evangile de Noël, pour lui faire dire que Jésus est né, non pas à Nazareth, mais à Munich ou à Fribourg en Brisgau ?... Ne croirait-on pas entendre un Basoko invoquer le Seigneur Dieu de sa l tribu '? I *** Il semble d'ailleurs que l'Evangile a fini par devenir odieux à certains théologiens catholiques allemands. Ne prenez pas pour un rabbin enrôlé au service de la Kultur ce théologien de Paderborn qui, ayant eu l'idée de composer un recueil de prières et de chants de guerre, en a emprunté tous les éléments à l'Ancien Testament. C'est la théologie catholique qu'il enseigne. Pauvre théologie! M. le professeur n'a donc jamais entendu chanter le Tan-tum ergo Novo cedat ritui : que la loi ancienne cède à la nouvelle!... Il aime mieux, lui, effacer la nouvelle, faite pour toutes les nations et dont chaque ligne accuse et condamne l'Allemagne. Avec son peuple élu, envoyé en Palestine pour annexer et détruire Chanaan, l'Ancienne est tout à fait ce qu'il faut à un catholique allemand encore trop peu paganisé polir chercher ailleurs que dans l'Ecriture le dieu au bénéfice de qui il a détrôné Jésus-Christ. Convaincu que le peuple allemand l'emporte sur toutes les autres nations, en intelligence et en moralité, au moins autant que les Juifs du temps de Josué l'emportaient sur les barbares de Chanaan, il se croit autorisé à reprendre à son compte les commandements d'extermination proférés par Jéhovah. Cela équivaut à bifl'er le Christianisme de l'histoire de l'Humanité. Le même odieux orgueil animait M. Brauns, l'un des coryphées de l'Association populaire pour l'Allemagne catholique quand il justifiait l'Empire, du haut de la chaire s'il vous plaît, d'avoir tiré l'épée pour accomplir une mission analogue à la mission donnée dans le désert de Sinaï aux tribus israélites. Mais à quoi bon multiplier les citations ? En voilà plus qu'assez pour établir la perversion du sens catholique chez ces Allemands encore catholiques de nom, mais plus Allemands que catholiques, et conscients dans le fond de l'abîme qu'ils ont mis entre l'Evangile et eux puisque c'est dans la passion nationaliste d'Israël qu'ils vont chercher leurs inspirations et leurs exemples. Cet évident péché de l'esprit n'ouvrira-t-il pas les yeux aux catholiques des pays neutres qui s'obstinent à prendre pour les manifestations d'une ûtne naturellement chrétienne les invocations de Guillaume II à un Dieu fabriqué par des mains allemandes à l'image et à la ressemblance de l'Allemagne, cupide, cruel et repoussant comme elle ? Les catholiques belges ont pris, eux, résolument leur parti, et ce n'est pas d'hier. Les Pharisiens aussi se vantaient d'être plus près de Dieu que le Christ lui-même. C'est sur leur esprit et leurs œuvres que nous voulons juger les théologiens de Cologne, de Paderborn et de Munchen Gladbach. Nous nous sentons plus près des incroyants pénétrés, même à leur insu, de la morale de l'Evangile que de ces catholiques teutonisés au point de prêter a Jésus* Ghrit les passions, les appétits, l'immoralité des dieux sauvages des forêts germaniques. En Hollande et en Suisse, de bons apôtres nous invitent tous les jours, au nom de la solidarité religieuse, à renouer avec eux dès le lendemain de la paix. Qu'ils abjurent, qu'ils renoncent à leurs idoles, qu'ils remettent sur leurs autels le Divin Enfant de la Crèche. Mais nous ne nous faisons pas d'illusion : il faudra au moins un demi siècle aux successeurs dégénérés de Windthorst pour se guérir de leur lèpre païenne. Fernand NEURAY. ——— LA GRÈCE demandeh kvéedu blocus Londres, 30 décembre. — On apprend ici que le' gouvernement erec a présenté aux puissances de 1 Entente une note demandant la levée du blocus. — »-*-«— — L'ARCHEVÊQUE DE TÂRRAGOHE exprime sa sympathie envers la Belgique On nous télégraphie de Barcelone le S>9 décembre : « Mgr Pelaez, archevêque de Tarra-gone et sénateur du royaume, a reçu vendredi l'envoyé spécial du journal Justicia de Barcelone■ Le prélat espagnol a manifesté des sentiments de profonde affection envers la Belgique et une grande admiration pour le cardinal Mercier. Cette interview sera fu-bliée dans le journal de Barcelone demain. Je vous en ferai parvenir le texte aussitôt. » ■ ■ii — "ISI» 45!^m | Le Gaulois coulé en Méditerranée Une dépêche annonce que 1e cuirassé fiançais « Gaulois » a été coulé par un sous-marin en Méditerranée- Deux hommes auraient éVé tués \z't quatre auraient disparu. — Le Syndicat hollandais des marchands de chevaux annonce son .intention, sous l'approbation du ministre de l'Agriculture, d'exporter 12 000 chevaux en Allemagne. i Les Alliés répondent à la manœuvre allemande î * et d M î ka Belgique pe Veut que £ ' d'Uqe pai^ qui apurerait l de§ réparation légitimes, * ; de$ garanties et des sécu- * rités pour l'aVerçir. «O- « «r— — Le texte de la note ! j La note suivante a été remise hier soii i ! à Son Excellence M. Sharp, ambassadeui ■ des Etats-Unis, par M. Aristide Briand président' du Conseil, ministre des Affai . res étrangères, au nom des Gouverne ments alliés : ,Les Gouvernements alliés de la Belgi que,, de la France, de la Grande-Bretagne de. Vltalie, du Japon, du Monténégro, di Portugal, de la Roumanie, de la BussU et de la Serbie, unis pour la défense d( la liberté des peuples et fidèles à l'engage ' ment pris de ne pas déposer isolément les armes, ont résolu de répondre collective ment aux prétendues propositions de pais qui leur ont été adressées de la part da gouvernements ennemis par l'entremise da Etats-Unis, de l'Espagne, de la Suisse e\ des Pays-Bas. Avant toute réponse, les puissances alliées tiennent à s'élever hautement con tre les deux assertions essentielles de le note des puissances ennemies, qui prétena rejeter sur les alliés la responsabilité d' la guerre et qui proclame la victoire de> puissances centrales. Les alliés ne peuvent admettre une affir matichn doublement inexacte et qui suffii I à frapper de stérilité toute tentative de négociation.Les nations alliées subissent depuis trente mois une guerre qu'elles ont tout fait pour éviter. Elles ont dém '<r.trê prr Je,. actïs leur attachement d la paix. Cet attachement est aussi ferme aujourd'hui qu'en 1914 ; après la violation de ses engagements, ce n'est pas sur la parole de l'Allemagne que la paix, rompue par elle, peut être fondée. Une suggestion sans conditions, pour l'ouverture de négociations, n'est pas une offre de paix. La prétendue proposition dépourvue de substance et de précision, mise en circulation par le gouvernement impérial, apparaît moins comme une offre de paix que comme une manœuvre de guerre. Elle est basée sur la méconnaissance systématique du caractère de la lutte dans le passé, dans le présent et dans l'avenir. Pour le passé, la note allemande ignore les faits, les dates, les chiffres qui établissent que la guerre a été voulue, provoquée et déclarée par VAllemagne cl l'Autriche-Hongrie. A La Haye, c'est le délégué allemand qui avait refusé toute proposition de désarmement. En juillet., c'est l'Au-triclie-Hongrie qui, aprèss avoir adressé à la Serbie un ultimatum sdns précédent, lui a déclaré la guerre, malgré les satisfactions immédiatement obtenues. Les Empires du Centre ont alors repoussé toutes les tentatives faites par l'Entente pour assurer à un conflit local une solution pacifique. L'offre de conférence de l'Angleterre, la proposition française de commission internationale, la demande d'arbitrage de l'empereur de Russie à l'empereur d'Allemagne, l'entente réalisée entre la Bussie et l'Autriche-Hongrie la veille du conflit, tous ces efforts ont été laissés par l'Allemagne sans réponse ou sans suite. La Belgique a été envahie par un empire qui avait garavti sa neutralité et qui n'a pas craint de proclamer lui-même que les traités étaient « des chiffons de papier » et que « nécessité n'a pas de loi ». Pas de paix allemande Pour le présent, les prétendues offres de l'Allemagne s'appiàent sur une « carte de guerre » uniquement européenne qui n'exprime que l'apparence extérieure et passagère de la situation, non la force réelle des adversaires. Une paix conclue en partant de ces données serait à l'avantage unique des agresseurs qui, ayant cru atteindre leur but en deux mois, s'aperçoivent après deux ans qu'ils ne l'atteindront jamais. Pour l'avenir, les ruines causées par la déclaration de guerre allemande, les attentats innombrables commis par l'Allemagne et ses alliés, contre les belligérants et contre les neutres exigent des sanctions, des réparations et des garanties : l'Allemagne élude les unes et les autres. • I En réalité, l'ouaerture faite par les ■ I puissances centrales n'est qu'une tentati- , 1 ve calculée en vue d'agir sur l'évolution de la guerre et d'imposer finalement urne ■ paix allemande. Elle a pour objet de troubler l'opinion dans les pays alliés. Cette opinion, malgré tous les sacrifices consentis, a déjà répondu avec une fermeté admirable et dénoncé le vide de la déclaration ennemie. EUc veut raffermir l'opinion publique de l'Allemagne et de ses alliés, si gravement éprouvés déjà par leurs pertes, usés par le resserrement économique et écrasés par l'effort suprême qui est exigé de leurs peuples.Elle cherche à tromper, à intimider l'opinion publique des pays neutres, fixée depuis longtemps sur les responsabilités initiales, éclairée sur les responsabilités présentes, et trop clairvoyante pour favoriser les desseins de l'Allemagne en abandonnant la défense des libertés humaines. Elle tente enfin de justifier d'avance aux yeux du monde de nouveaux trimes : guerre sous-marine, déportatiotnis, travaux et enrôlements forcés de nationaux contre leur propre pays, violations de neutralité.C'est en pleine conscience de la gravité, mais aussi des nécessités de l'heure, que les gouvernements alliés, étroitement unis entre eux, et en parfaite communion avec leurs peuples, se refusent à faire état d'un proposition sans sincérité et sains portée. Ils affirment une fois de plus qu'il n'y a pas de paix possible tant que ne seront pas assurées la réparation des droits s t des libertés violés, la reconnaissance du principe des nationalités et de la libre existence des petits Etats ; tant que n'est pas certain un règlement de nature à supprimer définitivement les causes qui, depuis si longtemps, ont menacé les nations et à donner les seules gardaties efficaces pour la sécurité du monde. La situation particulière de la Belgique Les puissances alliées tiennent, en terminant, à exposer les considérations suivantes qui font ressortir la situation parti-culi-ère où :,e trouve la Belgique après deux ans et demi de guerre. En vertu de traités internationaux signés par cinq grandes puissances de l'Europe, au nombre desquelles figurait l'Allemagne, la Belgique jouissait avant la guerre d'un statut spécial, qui rendait son territoire inviolable et la mettait elle-même sous la garantie de ces puissances à l'abri des conflits européens. La Belgique a cependant, au mépris de ces traités, subi la première l'agression de l'Allemagne. C'est pourquoi le gouvernement belge estime nécessaire de préciser le but que la Belgique n'a jamais cessé de poursuivre, en combattant d côté des puissances de l'Entente pour la cause du Droit et de la Justice. La Belgique a toujours observé scrupuleusement les devoirs que lui imposait sa neutralité. Elle a pris les armes pour défendre son indépendance et sa neutralité violées par l'Allemagne et pour rester fidèle à ses obligations internationales. Le 4 août au Reichstag, le chancelier a reconnu que cette agression constituait une injustice contraire au droit des gens et s'iest engagé, au nom de l'Allemagne, à la réparer. Depuis deux ans et demi, cette injustice a été cruellement aggravée par des pratiques de guerre et d'occupation qui ont épuisé les ressources du pays, ruiné ses industries, dévasté ses villes et ses villages, multiplié lés massacres, les exécutions et les emprisonnements. Et au moment où l'Allemagne parle au monde de paix et d'humanité, elle déporte et réduit en servitude des citoyens belges par milliers.T,a Belgique, avant la guerre, n'aspirait qu'à vivre en bon accord avec tous ses voisins. Son Roi et son Gouvernement n'ont qu'un but : le rétablissement de la paix et du droit. Mais ils ne veulent que d'une paix qui assurerait à leur pays des réparations légitimes, des garanties et des sécurités pour l'avenir. Une nouvelle frappe des monnaies d'or &f» Depuis deux ans,près de deux milliards d'or sont entrés dans les caisses de la Banque de France. Cependant, les grands thésauriseurs retiennent encore des som-ssé mes considérables : au minimum, deux un autres milliards, sinon peut-être même quatre. '[ Pour forcer ces mauvais patriotes à mettre leur or à la disposition du pays, qui en a besoin, MM. BouITandeau, Lenoir, — et Eymond ont déposé une proposition de loi édictant « que toutes les monnaies Lvf d'or françaises seront soumises à une re nouvelle frappe, et que seules elles auront ' cours légal après la fin des hostilités ». La question de l'alcool en Ângletem » Londres, 30 décembre. — Selon l< « Daily News », le gouvernement britan nique ne s'est arrêté encore à aucune dé cision au sujet des mesures à prendre pour réglementer la vente de l'alcool. On a envisagé successivement, dans le; milieux gouvernementaux, l'idée d'uni prohibition totale, puis d'une prohibitior partielle de la fabrication et de la vente des spiritueux pendant la guerre, enfir l'établissement d'un contrôle de l'Etat oi l'achat par l'Etat de tous les établisse mns de fabrication et de vente d'alcool. Ce dernier projet était celui qu'avai recommandé M. Lloyd George au débu de la guerre. ECHOS La section belge au Salon des Arméesi a été inaugurée I véndredi après-midi, par M. le baron de Gaiffier d'Hestroy, ministre de Belgique à Paris; M. Dalimier, sous-secrétaire d'Etat des Beaux-Arts de France, et M. Maurice des Ombiaux. M. Dalimier a fait l'acquisition de trois œuvres belges pour le Musée de l'Armée française : « Corvée de Café », d'Allard L'Olivier ; « La Passerelle Ronarc'h », d'Alfred Bastien; « la Rue de l'Ancre, à Nieuport », de Léon Huygens. Le Salon obtient un grand succès. Des propositions ont déjà été faites pour le itrsnsporter en Amérique et à Nice. Des nouvelles pour nos soldats MM. Beer Paul, de .Teineppe-sur-Meuse. Bonhomme (baron Léopold), de War-nant.Loumaye Georges et Marcel, fils du président du Conseil provincial de Liège. Deprez Victor, bataillon du chemin de fer, de Wanze-lez-Huy. Sapin Léon, de Wanze-lez-Huy. Mélin Gustave, de Wanze-lez-Huy. Taymans Jean et Pierre, de Tubize. Delcourt André, ingénieur, de Froide-fontaine, Heusy-lez-Verviers. Bousman Eugène, prisonnier en Hollande, ©t Bousman Joseph, conducteur d'auto, tous deu xide Chastre-Villeroux, Sont priés de donner d'urgence leur adresse à M. de Doitladot, 4, Priory Gar-dens, à Folfeestone (Angleterre), pour nouvelles à leur communiquer. Equipement Tous les officiers belges s'habillent et s'équipent, à des prix raisonnables, chez Lévy, 6, boulevard* Saint-Martin, à Paris, fournisseur du Ministère des Colonies de Belgique. (Visiter ou écrire.) Dn protocole qui s'effrite A la cérémonie du couronnement de Charles IV en Hongrie, tous les usages ne seront pas respectés, cette fois. Jadis, le ministre des Finances jetait, ce jour-là, tout le long du parcours, de la monnaie d'or et d'argent à la. foule. Cet usage sera abandonné. Est-ce par économie ? — Non, expliquent les journaux du cru, c'est pour éviter les bagarres. Au dernier couronnement, il y eut des morts e,t des blessés. Cette fois, il n'y aura que des mécontents.Un autre usage consista à rôtir un bœuf sur une place publique et à le distribuer a la foule en lui jetant du pain. Cela aurait l'air d'une dérision si la distribution était restreinte, et si elle était large, cela donnerait peut-être au peuple le goût de changer de roi le plus souvent possible. Particule et particulomanie Au cours d'une savoureuse étude sur la particule « de » et la Particulomanie », dont le « Mercure de France » de cette quinzaine publie les premières pages, M. Georges Maurevert signale l'origine, assez peu connue, du nom de Voltaire : « Tout lei monde sait, dit-il, que Voltaire se patronymait Arouet, mais ce qu'on ignore généralement, c'est la véritable origine de sa, « seigneurie ». On lit dans les hiograpliies, dans la plupart des dictionnaires, que Voltaire était le nom d'une petite terre qui appartenait à la mèr* du grand écrivain. C'est une erreur. Il n'y a pas d'endroit en France, si petit soit-il, qui s'appelle Voltaire ; il n'y a que... Ferney-Voltaire, et pour cause. A la vérité, le nom de Voltaire n'est que l'anagramme « d'Arouet. le jeune — Arouet l. j. ». comme l'écrivain signait atn-éviativement dans sa jeunesse, pour se différencier de son frère Armand. Le » v » et l' « i » de Voltaire se retrouvent dans l' « u » et le « j d'Arouet l. j. ». 'M. Georges Maurevert conte encore de nombreuses anecdotes, celle-ci entre autres, dont la jovialité de Louis XVIII fait les frais. « A un M. Genou, rédacteur à la « Gazette de France », qui lui demandait de mettre un « de » devant son nom, le roi répondit avec bonhomie : « Mettez-en deux, s'il vous plaît. » Le publiciste avait de l'esprit ; il prit le roi au mot et nous eûmes ainsi M.« de » Genoude.Le savant Quatremère désirait la même faveur. « Je veux bien — dit Sa Majesté, qui ne reculait pas devant une gauloiserie, — mais à la condition qu'au lieu de mettre le « de » devant votre nom, vous le mettiez derrière... » Le postulant tourna agréablement l'équivoque royale en devenant M. Quatremère de Quincy. » Grand concert belge Aujourd'hui dimanche, au Trocadéro, grande matinée exceptionnelle. Les premières musiques militaires belges. Les principaux artistes des théâtres de Paris. Places de l à 5 francs. Une exécution capitale ■ *o* LE E ROOSE A ETE GUILLOTINE A PARIS HIER MATIN Le Belge Jean Roose, qui, pour avoir assassiné son compatriote Vanderberghe, avait été condamné à mort par la Cour d'assises de la Seine, le 24 octobre dernier, a été exécuté hier matin, boulevard Arago. Le condamné a été réveillé à 6 h. 10 par M. Yves Durand, avocat général, assisté de MM. Philippon, substitut ; Gilbert, juge d'instruction, et Me Garçon, avocat. Après avoir écrit à son beau-frère, Roose se confessa et entendit la messe, dite par l'abbé Delacroix, desservant de l'église belge de la rue de Charonne. Jusqu'au dernier moment, Roose a gardé un air d'indifférence totale. A 7 h. 15, justice était faite. M. VANDERVELDE et le Congrès socialiste Une déclaration du minisire de l'Intendance au XXe Siècle Un de nos collaborateurs a rencontré s samedi après-midi, au Havre, M. Vander* vellide, qui lui a dit ce qui suit à proposj 1 de l'article du Tem.ps que nous avons sU , gnalé : 1 « Je suis l'oïbjet d'assez vives attaque» au_ sujet de la conclusion du discours qua ' J'aii prononcé au congrès socialiste de Pa« ! ris. « Le compte-rendu d'un journal français m'attribue, en effet, cette phrase: « Ja > termine par un cri et. je vous défie da protester contre lui : Vive la France, l'An* gleterre, la Belgique et la Serbie ! » « Bien que tes journaux ne fussent pas admis au congrès, ce journal en a publié une relation fort bien faite. Cependant il m'attribue, d'une haleine, une confusion qui n'était pas la mienne. Il me fait ajoute : « Oui, à bas le Capitalisme et « Vive l'Internationale ! » .— cri qui n'avait rien qui fût en concordance a.vec un dis-. ■ cours dans (lequel je défendais surtout l'union sacrée, l'union de tous pour la guerre jusqu'au bout contre les Al-r leinands. Aussi ne satisfit-il pas tout le monde et c'est au milieu d'un " certain vacarme que j'en arrivai à la <co.n- - clusion. Comme je disais : « Vwe la Fran- - ce, l'Angleterre, la Belgique, la Serbie », un groupe ne cessait de m'interrompre pa.r : u A bas le capitalisme T» — Eh ! bien soit, répondis-je, oui, à bas le capitalisme ! » « Ce ne fut donc pas même une incidente, mais une interruption qui, pour avoir raison des interrupteurs, émailla mon discours1, mais ne faisait nuillemenij, corps avec celui-ci. » Peut-être avant de m'attraper eût-on pu me demander exactement œ que j'avais dit. » LES SÊFOmîMS des ouvriers belges Lés protestations des Etats-Uni* Une dépêche de New-York datée du ,% décembre dit que d'après des informations officielles venues de Washington, l'ambassadeur des Etats-Unis à Berlin, au cours de sa visite à M. Zimmerrnann, secretaire d'Etat aux affaires étrangères, a, conformément aux instructions du gouvernement fédéral,repris la question des déportations belges el insiisté pour le règlement définitif "de" la question de la guerre sous-marine. Une autre dépêche de New-York dit qutf M. Morton Prince, oncle de l'aviaieur américain Prince, tué sur le front français aura la semaine prochaine une entrevue avec M Wilson à qui il remettra une pétition signée de quinze mille citoyens de Boston, demandant a.u président die prendre des mesures actives pour faire cesser les déportations belges. Plusieurs notabilités du parti 'démocrate notamment M. Frederick Allen, ont envoyé une lettre à M. Wilson lui demandant d'adresser au Congrès un message oû sera interprétée l'indignation oausée en Amérique par les attentats répétés contre le droit des gens et qui rappellera les principes fondamentaux de la morale internationale. D'autre part, un de nos amis nous écrit de la Nouvelle-Orléans : « Le mercredi 29 novembre dernier, joux-où le président Wilson conférait sur tes relations entre les Etats-Unis et l'AUeii kigne, avec Ifambassadeirr Gérard de nombreux messages ont été envoyés à la Maison Blanche par des citoyens de la Nouvelle-Oniéans, condamnant en tenues énergiques, les déportations de Belges, faites pair les' autorités allemandes. Ces télégrammes de protestation portent plus de trois cent clinquante noms, parmi lesquels figurent ceux des hommes d'affaires les pi.ius éminents de la ville. Le télégramme envoyé par les Membres du Cottoii Exchange, à été couvert de plus de 2ÛO signatures eh quelques minutes La Fédération de tous les « • Women's Clubs» de la Louisiane a également envoyé nn télégramme de protestation au Président Wilson, à l'issue d'un meeting tenu le 2S novembre; cette Fédération a pris d'initiative de démarches en vue d'ototenir qu'une protestation soit envoyée à la Maison Blanche, par la Fédération Nationale die « Women's Clubs, englobant tous les états des Etats-Unis ». L'ADMIRABLE HEROÏSME DES OUVRIERS BELGES A Tournai, les ouvriers des chemins des fer belges ont refusé de travailler aux locomotives allemandes. A la suite de leur refus de travailler pour l'ennemi, ils ont été empri:iinnéis à Tournai, pendant 4 mois d'abord. Puis, en raison de leur refus persistant, ils ont été condamnés à un an d'emprisonnement. V'0i|là die longs mois qu'ils sont enfermés à la prison de Tournai, ei ils ne cèdent pas. D'autres agents des chemins de fer belges de Tournai et des environs ont été déportés en Allemagne. Les Allemands font la chasse aux agents des chemins de fer dont ils connaissent lea noms par les états de paiement. Dans la région de Mons et Saint-Ghislaln. on a déporté des hommes de tout âge et de toute condition, même des hommes de 60 et 62 ans, des ouvriers habitués aux tra-i vaux durs et des gens de condition très aisée. Le premier en;èveinent a eu lieu dans la première quinzaine de novembre 191G ; mais personne ne connaît la destination des-malheureux déportés. On sait seulement qu'il y a des déporté du Borinage à Munster, probablement au camp de prisonniers de ' cette ville. Il y a parmi eux des gens de 45 à 50 ans, qui refusent de travailler pour l'ennemi. On leur fait subir de véritables tortures; ils ont faim et on les laisse souvent 12 heures sans manger. Trois fois par jour ils doivent ifaire des exercices. On rassemble les hommes, et ceux qui sont enfin disposés à signer, doivent lever la main. QUELQUES DETAILS SUR ».ES ENLEVEMENTS AU PAYS DE CHARLEROI ET DANS LE BRABANT-WALLON On reçoit en Hollande des détails aboiK dants sur les enlèvements opéré# au payg de Charleroi et dans 3e Brabant-Walloi^ I * ANNÉE — Série nouvelle — N° 778 LeNuméro 10 Centimes (5 Centimes avt FronC) Dimanche 31 décembre 1916

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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