Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 14 Maart. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/9s1kh0fw35/
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LE XX SIECLE abonnements Pour tonte lftiBdgique \un an. • • - • g:/**' î"?2 * mois » .• /• » #§■*» fçpis jnois ' • fticjiàda Luxwnb. 20-00 Unioe pwt*U. *0.00 Directeur : Fernand NEURAY Edition (6 h loir), Edition** (10 h. soir; Edition * (minuit) ANNONCES Anaoncos ordin., petite ligue • Réclames f3* page), la ligii*. 1.50 Faits divers corps . « » 4.GQ Faits divers fin. , ... » *~O0 Réparations judiciaires j» 3.00 Nécrologies < « • • m SLQO Les annonces sont reçues au bureau du Journal 5 centimes ta munira Téléphones 3B4Q et 3S8Q InataKiare omnia in Cbristc . Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles smmKÊÊÊKmKsKmmsmaamÊÊ^macmaïKmmmmiammiŒmmÊaaammnmmmmmKsmmmmafBa EDITION * ( Tqui la faute s'il y a encore Itant de taudis dans les grandes villes ? ■■ ;— Ans administrations libérales et radico-godallstafi Ans administrations lioer La récente discussion à la Chambre des I représentants de la loi instituant une* Société I nationale d'habitations à bon marché venant < après la statistique du logement résultant du dernier recensement décennal, a ramené l'attention des esprits sur l'affreuse plaie . I sociale que constitue l'état des logements ouvriers dans les grandes agglomérations urbaines . Pour ne parler que de l'agglomération bruxelloise, dans son discours à l'assemblée générale annuelle de l'Association pour l'amélioration des logements ouvriers, M. Vel-ghe, directeur général du service de l'hygiène au ministère de l'intérieur, président de cette Association, disait qu'on y compte ' 18,458 logements absolument surpeuplés abritant en moyenne 3.04 personnes par pièce, formant une population de près de 100,000 parias du logement ouvrier. L'en quête faite par un de nos collaborateurs a vivement ému, nous le savons, le public. D'autre part, on commence à comprendre que la question du logement dans les villes est avant tout une question de terrains; que, pour rétablir le jeu normal de la loi de l'offre et de la demandé, il faut construire et construire beaucoup; que pour construire beaucoup, il faut des terrains et que pour arracher à la spéculation immobilière les terrains nécessaires à la construction de logements à bon mardhé, il faut re-[ courir à l'expropriation pour cause d'utilité publique comme en Angleterre, en Allemagne, en Hollande, en Italie. L'exposé des motifs de la « Woningswet » du 22 juin 1901 en Hollande dit que tous ceux qui se sont occupés du problème de l'habitation admettent la, nécessité de faciliter l'expropriation en faveur du logement populaire. >(ï) Or à la séance de la Chambre des repré-| sentants du 25 février 1914, le député socia-; liste Camille Huysmans rappela que la loi | de 1867 sur Y expropriation par zones permet [ aux communes de recourir à l'expropriation [ non seulement pour démolir des quartiers [ insalubres mais aussi pour construire des'hâ-bitations ouvrières. On lit, en effet, dans le rapport fait au nom deJa section centrale par M. d'Elhou-gne : « Loin de proclamer qu'il n'y a rien à faire et qu'il ne reste aux pouvoirs publics qu'à se ; croiser les bras, il faut hautement reconnaître [ qu'il y a immensément à faire dans nos villes pour donner aux familles d'ouvriers des habitations qui manquent partout et que ce n'est pas trop des efforts du gouvernement, des communes et des particuliers pour remédier à cette situation intolérable ». 1 Puis encore : k Bien loin que l'industrie privée et l'intérêt des propriétaires suffisent pour combler cette lacune qui eng-endre tant de souffrances et mi-l sères, il est à craindre que l'expropriation par zones et l'active intervention des administrations communales n esuffiront pas encore ». Au cours de la discussion du 25 février 1914, à M. Camille Huysmans qui disait : « La grosse question n'est pas la question de la construction. La chose principale, le point sensible c'est l'achat des terrains », M. Levie, ministre des finances, répondit : « Les : (1) Rapport présenté par MM. F. Cattoir et Ch. De Smeth, avocats à la Cour d'appel de Bruxelles au Congrès de Gand, en 1913 •4^' îles et radico-soelallstes ailles pourront exproprier demain comme aujourd'hui. » j *** j Ainsi donc, depuis 1867, les communes peu-yent exproprier, paur cause d'utilité publique, les terrains nécessaires à la création de quartiers destinés à l'habitation des ouvriers... ' Qui donc s'en doutait? Où est-elle cette active intervention des idministrations communales à laquelle faisait allusion M. d'Elhougne dans son rapport? Quelle est la commune de l'agglomération bruxelloise qui a demandé au gouver-icment l'autorisation d'exproprier pour :ause d'utilité publique en vue de créer un quartier destiné au logement des ouvriers, ine cité jardin, des habitations ouvrières? STous n'en connaissons pas. Nous savons au contraire que les administrations des com-nunes suburbaines, depuis un demi-siècle, ilors même qu'elles démolissaient potr cause l'insalubrité des quartiers ouvriers, ne se sont préoccupées que de les remplacer par les quartiers^ luxueux, de grandes avenues, ie belles artères où 1 on ne peut construire que des hôtels, des maisons de rentiers ou les villas. Les administrations de ces communes se soucient peu de recueillir sur leur territoire e trop-plein de la population nécessiteuse Je la grande ville; car cette population bé-îéficie d'exemptions d'impôts et surcharge e budget de la bienfaisance et des écoles. Elles préfèrent attirer o^ez elles les person- — les aisées et riches qui quittent de plus en e-plus le centre congestionné et les vieux quar- I ;iers pour jouir des constructions neuves des 1* quartiers nouveaux cque la facilité des noyens de communication rapproche de jour j m jour davantage du centre. Et lorsque ces cpmmunes ont construit en j :égie quelques maisons ouvrières pour y lo- : *er les employés de l'administration et les idèles électeurs, elles crient bien haut qu'elles ont fait leur devoir!.., je « ; d< * * , j Dans le champ d'action nouveau ouvert - . par ia loi qui crée la Société nationale des labitations à bon marché et favorise la con- ge stitution dé sociétés locales et régionales igréées, le rôle des administrations commu- ra îales des grandes villes est tout indiqué : Qu'elles procurent à ces sociétés les ter- je. 'ains nécessaires et elles pourront encore éparer dans une certaine mesure le mal que Ql. aur inaction d'un demi-siècle a causé. ^ -j^r Elles pourront le faire soit en mettant à £e a disposition des sociétés locales ou régio- ra iales, des terrains qui leur appartiennent, ^ oit en expropriant en vue de la création de |a [uartiers ouvriers les terrains nécessaires à • ette fin. ^ ! ja Elles pourront vendre ces terrains aux ^ ociétés locales, les leur apporter lorsqu'il- C)U :s participeront à la création de ces socié- av és ou mieux encore leur consentir sur ces se errains contre des redevances minimes,pour e réserver le bénéfice de la plus-value qu'ils cquerront, des baux amphytéotiques ou pa es droits superficiaires. 'C'est la solution al- ab îinande et anglaise de la question. 0n Et si ces administrations communales dou- vé ént que le concours du gouvernement leur : pa oit acquis d'avance dans cette voie et u'elles puissent escompter les autorisations loi 'exproprier les terrains nécessaires pour . du ider les sociétés locales ou régionales, la u'elles saisissent l'occasion de la discussion j coi I Ch. De Smeth, avocats à la Cour d'appel de 1 Bruxelles au Congrès de Gand, en 1913. I StsSIefigi politique Les difficultés de la crise ministérielle I en Italie s'accusent 1res nettement. Le Roi B " (OKfiri jeudi avec M. Liizatti, ancien ■ minisire des Finances, Bor'elli et Sonnino, ■ ancien président du conseil que l'on dési-f gnait -pour recueillir la succession de M. ■ Giolitti. Or M. Sonnino aurait déclaré an ^Qî lue M. Giolitti était seul à même de I constituer le nouveau cabinet. On assure I aussi, dans les milieux -parlementaires, I que le marquis di San-Giuliano, gui de- E vait, disait-on, garder le -portefeuille des I affaires étrangères, affirme son désir de I ne plus^ faire partie d'aucune combinaison I ministérielle. C'est un nouvel élément de I complication. ■ , , Çes dernières communications faites ■ à Athènes par VAutriche et par l'Italie au S sujet des garanties à accorder aux Epi-I 'j°tes d'Albanie et à une rectification des I frontières méridionales ont été assez vi-I vement critiquées par certaines chancelle- B rJes' en, ce quelles paraissaient révéler I ' Mention de 'Autriche et de l'Italie de I 'igler ces questions sans se préoccuper au-I trement du concert européen. Il résulte K des explications données par l'Autriche I et far l'Italie qu'il y aurait eu simple mal-Wendu, les ministres d'Autriche et d'ita-he ayant mal interprêté les instructions ?" ils avaient reçues. Ces explications ne s°nl du reste accueillies qu'avec un certain scepticisme. —Jeudi, au Sénat français, reprise de " discussion du projet d'impôt sur le revenu. ^ On s'attendait à une séance moave-entée. En réalité elle a été très calme, le débat au sujet de l'exonération de la rente "yant été tout au plus amorcé. Le minis-l'e des finances a cependant défendu cette nese que la rente devait être soumise à impôt et que l'Etat ne pouvait> sans amener sa souveraineté, renoncer à son droit. e ministre des finances a encore — foie/ la quantième fois? — varié son dtti-Ij- abandonne son texte, du reste '*ecuté par la Commission sénatoriale, s en !e»ir à un amendement Michel, , " f01"P°rte le prélèvement de. l'impôt c°upon du titre de rente.. au Sénat de la loi sur les habitations à bon d I marché, pour s'en assurer. s LES NOUVELLES? La réforme téléphonique p Le ministre des chemins de fer, postes et télégraphes vient de donner à la section cen- p traie des renseignements assez détaillés n touchant la réforme téléphonique. Ces ren- C) seignements confirment les informations que d nous avons.publiées à ce sujet. p Ajoutons seulement que le nouveau tarif f sera mis en vigueur le 1er mai prochain dans d tous les réseaux du pays sauf à Bruxelles, d les travaux nécessaires à Bruxelles ne pouvant être achevés ayant le 1er mai 1915. d Toutefois, à partir du lor mai prochain, d les abonnés de Bruxelles, tout en restant Vi taxés provisoirement au prix forfaitaire ac- b tuel, bénéficieront des nouvelles relations p régionales que leur attribue le nouveau mode d< de tarification; c'est ainsi que les communi- C( cations entre Bruxelles d'une part, et Mali- rn nés, Louvain, Alost et Termonde, d'autre vi part, qui sont actuellement taxées à 1 fr., s' ne donneront plus lieu à aucune taxe spé- la ciale. p: Les intérêts belges en Russie n; Le développement des relations économi- m ques entre la Belgique et la Russie va gran- . dement bénéficier de la constitution du bu- -reau de Société d'Etudes belgo-russe, à St- ¥ Pétersbourg qui est chose faite. La direction £ de ce bureau a été confiée à M. Kagan, avocat et secrétaire juridique de la Chambre de commerce anglo-russç. AL Lauwick, secré-ta.'rc-général de la Société d'études, a présenté M. Kagan aux hautes autorité^ russes ^intéressant aux relations' entre les deux pays, ainsi qu'au comte de Buisseret, notre ministre, à .Saint-Pétersbourg. Nos compatriotes se féliciteront de ce que la Société d'ctudes? ait pris l'initiative d'établir dans la grande capitale russe un centre d'informations et de renseignements de tc>ute espèce, spécialement organisé à l'intention des Belges résidant ou de passage en Russie. Les chiens des mitrailleuses Les compagnies de mitrailleuses de campagne seront pourvues, dès le l€r avril prochain, chacune de 12 chiens de trait, afin que les voiturettes, qui seront fournies vers la même époque, puissent être attelées dès leur réception et que les unités puissent s'initier immédiatement à leur emploi. Les cadres et les hommes de chaque compagnie de mitrailleuses seront initiés à la conduite des chiens et aux soins à leur don ner par le personnel du 1er régiment des carabiniers. Le nombre de chiens affectés à chaque compagnie de mitrailleuses sera porté progressivement à 40 à l'intervention d'un chenil central qui seïa établi à Bever-loo. . J Nos nouveaux louis o>ï<o>J<o LE BUDGET DU CONGO ! à la Chambre Nous avons dit dans notre compte rendu , parlementaire que la séance de la Chambre, jeudi, avait été ouverte en présence de sept 1 députés. Vers le milieu de l'après-midi, on vit bien une quarantaine de représentants du peuple à leurs bancs. A 6 heures, il en restait six, le citoyen Demblon symbolisant à lui seul la gciuche, l'extrême-gauche, bref toute l'opposition. Assis au milieu des bancs libéraux, il lançait de temps en temps une interruption au hasard. C'est le contrôle du Parlement sur l'administration de la colonie!... Lisant avec hâte un discours où ne manquaient point les choses intéressantes, M. Tibbaut parlait, pressé par l'heure, n'in*^ terrompant son discours que pour jeter de rapides coups d'ceil sur l'horloge ou pour i choisir, parmi ses feuillets, ceux qu'il lui fallait sacrifier, faute de temps, j L'important débat qui intéresse l'avenir de ! la colonie subit le sort qu'ont subi les projets I de loi discutés depuis la loi scolaire ; et ceux qu'appellera l'ordre du jour de la'Chambre avant la clôture de la session n'auront vraisemblablement pas une meilleure fortune. m r > *9* Il faut esperer qu'il n'y a là qu'une crise passagère de lassitude provoquéé par les abus de l'opposition. Depuis l'été dernier, ! on ne peut le nier, la gauche s'est livrée à un j j véritable sabotage systématique du régime ' ; parlementaire. Le plus clair de l'activité lé- ) grislative fut consacré à éviter des surprises • lors des votes et lors des fixations de l'ordre du jour. L'opposition a gaspillé le temps de, la Chambre ; et pour essayer d'esquiver les | conséquences de ce gaspillage, la Chambre, depuis des mois, prolonge la durée de ses i séances quotidiennes. On est las. On «ait que j le travail sera fait parce qu'il doit être fait. ! La gaucihe a tellement déplacé l'intérêt des i débats parlementaires qu'ils n'intéressent plus personne dans le pays et qu'elle-même en est excédée. * * * Au milieu de la séance, M. Vandervelde a plapé son discours sur le Congo. Fait négatif, mais intéressant tout de même, le chef du parti socialiste n'a rien critiqué de l'administration actuelle de la colonie. Avait-il encore moucheté son fleuret, .selon le mot d'un de nos confrères de la presse libérale, à propos de la discussion coloniale de 1912?... Tout ^ ce qu'il y a de mauvais au Congo, d'après M. Vandervelde, est la conséquence du régime « léopoldien » !... Sans compter que le Congo léopoldien, en dépit d'abus inévitables dans une colonie fondée et gouvernée à bon marché par un souverain obligé de pourvoir tout seul à tous les besoins, pouvait soutenir la comparaison, au point de vue de la civilisation et du progrès des populations'nègres,avec n'importe quelle colonie africaine, ce régime devrait avoir au moins un avantage aux yeux de M. Vander-: velde : c'est qu'il est mort. M. Vandervelde s acharne pourtant, chaque fois qu'il prend la parole sur le Congo, à tuer le défunt. Nous parierions plusieurs milliers de mitakos que cette stratégie, comme le cœur de Vauve-nargues a des raisons que la raison ne connaît pas... Un monument va être élevé par souscription nationale, à Léopotd II. -—»o«—-« S. El. le Ho! Albert s'inscrit pour cent mille francs Le discours prononcé au palais du Roi, 1 1er janvier, par M. de Favereau, président d Sénat, et la réponse de Sa Majesté perme taient d'espérer, nos lecteurs s'en souvier nent, qu'un monument national serait pre chainement élevé à la; mémoire du roi Lé< pold II, le deuxième souverain de la Belgiqu Indépendante, le fondateur du Congo belge l'un des plus grands princes de son époque vraiment « Belge de cœur et d'âme » et qi agrandit pacifiquement le territoire et 1 prestige de la nation. Cet espoir ne tardera pas à être réalisé Une _ souscription nationale s'ouvre aujoui d'hui même. En tête, figurera le don roys d'Albert Ier, qui s'est inscrit pour cent mill francs. Nptre vieille ennemie 1'« Etoilç belge » pn bliait dans sa première page, jeudi matin : à propos de cette souscription, un éloquen i article que nous sqmmes heureux de repre j duire ci-dessous : « Nous nous en réjouissons pour l'honnea de notre pays, qui ne pouvait encourir plu longtemps le reproche d'aveuglement ou d'in gratitude. Pour notre pays, disons-nous; ca un monument, quelque grandiose qu'il soit ne peut rien ajouter à la gloire d'un homm de génie. L'œuvre de Léopold II existe et per sonne aujourd'hui n'oserait en nier la gran deur. Ce roi constitutionnel d'un petit pays, e dont l'activité prisonnière semblait condamné à s'user dans un cercle restreint, à montré asse de vig-ueur d'esprit et de caractère non seule ment pour servir sa patrie dans- cette patri' même et pour attacher son souvenir à tout c quf s'est fait de grand et d'utile pendant ui demi-siècle, mais encore pour créer de toute: pièces, à force de patience, de ténacité et d'é nergie, un empire colonial immense, qu'il ; donné à son pays natal. L'homme qui a réalisé une telle œuvre fer; l'étonnement de l'histoire. Certes, il eut des dé fauts, éclatants comme ses qualités, et qui ei étaient la rançon; sans doute son caractère en tier prit parfois à rebrousse-poil celui de soi peuple, dont il fut séparé, parfois, par ur malentendu sentimental ; mais les défauts e les erreurs de l'homme, exagérés d'ailleurs pai la malignité de quelques politiciens intéressés n'ont exercé aucune mauvaise influence sui l'œuvre du souverain et leur souvenir s'atténu< et va de jour en jour s'affaihlissant. L'heure*<le la justi.ee est venue. Et'puisque la Belgique devient grande, il est juste qu'elle s'honore elle-même en honorant un Roi qui fu peut-être le plus grand de ses enfants ». Ajoutons qu'un comité national sera cons titué prochainement. M. Sohollaert, prési dent de la Chambre, et le baron de Fave reau, président du Sénat, qui en font partie ont été reçus en audience mercredi par S.M. le Roi. UNE LETTRE DU ROI AUX PRESIDENTS DES OHAMBRES LEGISLATIVES Le « Moniteur » de_ samedi publie la lettre suivante que le Roi vient d'adresser aux présidents des Chambres législatives î Messieurs, J'ai été heureux d'apprendre que -vous a^ez pris l'initiative d'organiser une manifestation nationale pe)ur reconnaître et célébrer dignement les services que le Roi Léopold II a rendus au pays. Respectueux de la mémoire de ce grand Souverain qui illustra la dynastie, je m'asso-3ie de tout: cœur à votre pensée patriotique. Plus que tout autre, je sais avec quel dévouement, avec quelle sagesse, avec quel wdent amour de la patrie, le Roi Léopold s'est consacré aux intérêts permanents de la Nation, consçlidant l'existence de la Belgique à l'intérieur et élargissant à l'extérieur ses destinées économiques, par la fondation l'un incomparable empire colonial. La Nation se grandira par un éclatant té-noignage de gratitude à celui dont l'histoire era certainement un des grands monarques lu xix° siècle. Il me sera agréable de figurer en tête de a liste des souscripteurs et je vous prie de ne croire toujours, Messieurs, Votre très affectionné ALBERT. Bruxelles, le 10 mars 1914. Cette lettre est suivie de cette mention : » Don de S. M. le Roi pour le monument îommémoratil de ï»éopolel II : 100,000 fr. L'OBSERVATOIRE (Le baromètre descend sur l'ouest des Iles britanniques et la Bretagne, et monte partout lilleurs. Le vent est faible d'entre S.-S.-W. et W. sur ios contrées, où la température est comprise ntre 5° et 9°. Prévisions : Vent S. à S.-E., modéré; nua-;eux; peu ou pas de pluie. Déclinaison magnétique : 12°55'1. Lorenz et Saldow, les gagnants des Six Jours de Berlin L/EO i\Ell<t;AlUU3 1 M. Graimgi »(>ïoï«)« Du salut militaire Le Peuple invective un officier général e un élève de Vécole militaire coupables à se yeux d'avoir fait respecter les prescription réglementaires relatives au salut qui, « cî i toutes circonstances et en tous lieux est di par Vinférieur à son supérieur ». L'intervention du moniteur socialiste, ei cette matière, est dans Vordre ; il est tenx en effet, dans tout conflit intéressan la discipline, de prendre parti contr» Vautorité; mais ce gui est extraordinaire c'est de voir certains bourgeois lui emboîte, le pas. Cependant, personne plus que h bourgeois ne désire voir régner l'ordre et toutes choses. N'est-il pas le premier à récla mer lorsque sa tranquillité et son bien son menacés par les fauteurs de troubles? Lt gendarme lui apparaît alors comme la Pro vidence dont le rôle est de le garer des coups Mais son cœur saigne quand il voit un troupier rappelé à V observation du règle ment par un de ses supérieurs ; du coup, ii se fait juge du bien-fondé des prétentions de ce dernier, qu'il trouve naturellement mesquines. Qu'est-ce que cela peut bien faire, n'est-ce pas, que le soldat salue ou ne salut vas son chef ? Celui-ci est bien mal venu de relever pareille vétille. _— C'est un « mufle ». dit le bourgeois du Soir... Le soldat se bat-tra-t-il moins bien parce qu'il aura omis de faire, à la vue de son officier, le geste prescrit? On ne devrait pas y regarder d'aussi près, et cela ne vaut vraiment pas la peint de s'en^occuper... Le bourgeois a tort : il ne sait pas qu*en matière de discipline aucun moyen n'est négligeable, si peu important qu'il paraisse en soi. Le salut n'est qu'un geste anodin, mais sa portée dépasse sa simplicité. Le salut est un rite : c'est la manifestation extérieure de l'esprit d'obéissance et de subordination qui doit animer tout inférieur rencontrant celui qui, de par la loi, détient une part de l'autorité. L'obligation du salut entretient chez le militaire le sentiment du respect qu'il est tenu de témoigner en service et hors service à tous ceux qui assument la tâche difficile de l'instruire et -de le commander; en l'exécutant, l'inférieur se met aux ordres de son supérieur, prêt à faire ce qui lui sera prescrit conformément aux lois. S'il s'en dispense, il commet un acte d'indiscipline, puisqu'il viole ouvertement et de propos délibéré un règlement qu'on lui a ordonné d'observer. Il est indispensable que le manquement soit relevé sur-le-champ. D'ailleurs, de même que l'inférieur est tenu de saluer son supérieur, celui-ci 'est tenu d'exiger le salut et de le rendre. De part et d'autre donc, obligation formelle de se conformer à la loi. Le chef qui n'exige pas l'exécution des ordres est aussi coupable que celui qui se dispense de les exé-ctkfer;, le supérieur n'a pas le droit de dispenser son inférieur de lui rendre les honneurs. S'il le fait, il se rend complice d'une faute et manque gravement à ses propres devoirs. Chacun, dans l'armée, a ses obligations, uixquelles il ne peut pas faillir. Sans doute zn ce qui concerne particulièrement le salut, Vobligation qui s'impose aux chefs de faire respecter le règlement est pénible et désagréable. Il s'agit en effet de faire acte d'autorité devant le public, que l'on sait ordinairement hostile, et de risquer à chaque fois un esclandre. Raison de plus pour le public ie se montrer plus circonspect dans de telles circonstances. Il devrait savoir que si le chef fait respecter les règlements, ce n'est pas pour une vaine satisfaction d'amour-propre, nais uniquement parce que le devoir, auquel ml ne peut se soustraire, lui en impose V obligation. Qu'une fois pour toutes on se rende compte, ie cette nécessité et que les badauds se rangent du côté de l'autorité au lieu de prendre fait et cause pour le troupier, la prétendue nefilne. Les mauvais drôles qui font profession d'indiscipline y regarderont alors à leux fois avant de manquer en public à ce lu'ils doivent à leurs chefs, car il ne faut oas se le dissimuler : au fond, quand ils évident de saluer,^ c'est souvent pour poser à la 1 orte tête vis-à-vis du bourgeois. Mais atten 'ion. Les soldats affligés de ce mauvais esprit l'auront pas un grand pas à faire pour s'en orendre, un jour ou Vautre, au bourgeois ui-même. Il ferait beau voir alors le supé-'ieur fermer les yeux et laisser faire, sous irétexte que cela n'a pas d'importance!... Graindorge. le ravontisoie au B département des Finances Ï»jî0lj<« — Piteuse réponse de M. Fuigsnce Massort IS * ^ M. Masson a dénoncé dernièrement, à n grand orchestre, le favoritisme clérical dans û ^s ministères. On sait comment nous lui avons répondu : n } u -A. l'administration de l'enseignement, il t y a 5 libéraux sur 6 fonctionnaires qui com^ c posent le conseil d'administration. Dans une autre administration, sur trente-; r six fonctionnaires, il n'y a que deux catlho- e liques ; bientôt ils auront atteint, l'âge de ia n retraite... r. Il saute aux yeux qu'il y a là un système t tendant à écarter lés catholiques du minis- e tère des Finances. M. Masson, touché, répond asse-z piteusa» • ment, cherchant à donner le change : « Le directeur dont parla le « XXe Siècle i, l écrit-il dans la «Chronique» du 13 mars, n'a pas s été promu par faveur; il avait été nommé, à t son tour, inspecteur de lro classe et il ne retira aucun profit de sa dernière nomination qui g n'est qu'un changement de titre, à traitement égal ; il n'avait point ambitionné cet emploi à l'Administration Centrale ; il a plutôt sacrifié ' ses goûts personnels, qui lui faisaient préférer des postes actifs; enfin sa nomination n'a fait 5 de tort à qui que ce soit, et M. Levie n'aurait - pu se dispenser de la faire par aucun motif lé- 1 gitime. y Autant de mots, autant de contre-vérité», ou de vérités altérées. » * * * ' On a fait venir le fonctionnaire en ques»-' tion au ministère, pour ne pas le séparer dxi ' grand lama son frère. Vérificateur à Bra-» xelles, il allait peut-être devoir partir pou* ' la province ; le cœur fraternel n'eût pu sujh 2 porter cette séparation ! 5 II y avait alors un petit retard dans un ? service ; il fut entendu que ce fonctionnaire venait « provisoirement » au mînistère, pou* ' apurer ce retard. ? Une fois entré par ce prétexte, le conseils d'administration,- à la dévotion du grand i lama, envoya au ministre un projet d'arrêté ? nommant d'emblée au grade de directeur ce i simple vérificateur ; il y a de cela quinze t mois. Depuis, le dit fonctionnaire est devenu! i inspecteur. On voit comme M. Masson joue sur let - mots. Le dit fonctionnaire, là où il vient d'être * nommé, est^ inutile. On n'avait pas besoin: ' de lui. Le bien du service n'a même pas éto envisagé ; on n'a considéré que l'avantage du frère du directeur général- Si l'on avait considéré l'intérêt du service, on eût fait \ venir un fonctionnaire à la direction du per-'■ sonnel comptabilité, affaires générales. 11 y avai^à ce service : un inspecteur général, un dn-eeteur, un sous-chef de bureau» deux commis. L'inspecteur général a été appelé à d'au* : très fonctions et n'a été remplacé par personne.Depuis son départ, cependant, les nou-' velles lois d'impôt ont été créées, et c'est service qui a dû assurer, notamment, le timbrage des actions, travail considérable ! On crée donc une place, pour le frère du directeur général, afin qu'il vienne y cultiveV l'amour fraternel et lire ..ses journaux, et on laisse, d'autre part, dépourvu de personnel un service qui est sur les dents ! Voilà, outre le favoritisme libéral, le gâ-: chis qui règne au ministère des Finances. -s3* M. Maison prétend que le nouveau directeur. a dû faire violence à ses goûts personnels pour venir à l'administration centrale, lié ! il y a moyen de contenter tout le monde. Qu'on le;renvoie à ses chères besognes plus actives ; iî y a place en ce moment. En effet, ne sachant pas si M. Levie se déciderait à donner satisfaction à l'amour fra* ternel efc au népotisme libéral, le conseil d'administration- de l'enregistrement, à la dévotion xlu grand lama, s'est abstenu de pourvoir, depuis trois mois, à plusieurs nominations el'inspecteurs. Voilà où l'on en est à l'administration des; Finances. Si M. ,-Masson, au lieu de se renseigner auprès du chef de l'aelministration dont il vient cl'être parlé, étendait le cercle de ses investigations et développait sa méthode critique, qui est encore fort primaire, il s'abstiendrait de défendre la nomination d'un fonctionnaire qui n'a d'autre titre que celui de frère du ; LE D® CÂLMETTE=CAILLAUX i o-fr a—< — ; Une écrasante révélation 0>Jl0>g<0 ; IVî. Caiilaux joue un double jeu : « ^'ai écrasé l'impôt sur le revenu en ayant l'air de le defendre, » dit une lettre^signée de sa main. ' a t?: i i - > ayaia i ail uo ic usitîiiure, » ! Voici, dans le « Figaro » de vendredi, le coup de massue formidable que M. Calmettc assène au ministre des finances, M. Caiilaux. Hier, c'était la révélation stupéfiante, non encore démentie, de l'ordre donné par le garde des sceaux, agissant pour le compte de M. Caiilaux, au procureur général d'avoir, dans une affaire correctionnelle, à accorder la remise d'une affaire dans des conditions telles que le bénéfice de la prescription était fatalement acquis à l'accusé. Cet accusé était Ro-chette qui avait raflé 72 millions à l'épargne française. Aujourd'hui c'est la révélation du double jeu du ministre des finances qui,, dans une lettre tout entière de sa main et reproduite par la photogravure dans les colonnes du <( Figaro », se vante « d'avoir écrasé l'impôt sur le revenu, tout en ayant l'air de le défendre -a ! Voici la lettre. Eille est datée du palais du Sénat, le 5 juillet 1501; elle a été écrite, par conséquent, en pleine défense républicaine, en pleine lutte, quand M. Caiilaux était ministre des finances du cabinet WaJdeck-Rous-seau; et elle nous révèle, en sincère confidence, sa véritable opinion secrète sur le fameux impôt dont il se targue encore au-jourd'hui d'être l'auteur et le soutien aux yeux des foules. A cette date, M. Caiilaux écrit à un de ces a-mis, dont le nom est laissé dans l'ombro : •X Malorp tnutp ma T-ir\n n t» t <î il m'a ! mi une lenre-s.'gnee 08 sa main. impossible de t'écrire hier. J'ai dû, en effet, subir deux séances écrasantes à la Chambre, 1 une le^matin, à neuf heures, qui a fini à midi, 1 autre à deux heures dont je ne viens de sortir qu à huit-heures, harassé. ^ J'ai d'ailleurs remporté'un très beau succès : j ai « écrasé » l'impôt sur le revenu en ayant l'air de le défendre, je me suis fait acclamer par le centre et par la droite et je n'ai pas trop mécontenté la gauche. Je suis arrivé à donner un coup de barre à droite qui était indispensable.Aujourd'hui j'ai eu encore une séance ce mâtin à la Chambre ciiii ne s'est terminée qu'à une heure moins le quart. Me voilà au Sénat où je vais faire voter îa loi sur les contributions directes; et, ce soir sans doute, la session sera close. Je serai harassé, abruti, presque malade, mais j'aurai rendu un vrai service à mo<n pays. Ton Jo ». Le mot « écrasé » est souligné dans l'original.Voici maintenant le côté à la fois piquant et grave de l'affaire : Devant le Parlement de 1914, M. Caiilaux a repris son projet d'impôt sur le revenu ; c'est, sous prétexte d'en étendre l'application à la rente, qu'il , a culbuté le ministère Barthou; devant le Sénat, M. Caiilaux a développé un*texte si bizarre que tout le monde a compris que la rente allait être exempte de l'impôt, d'où un coup de Bourse qui a rapporté à ses heureux W! AH S 1914 T.'U!N!OM OAINÎ3 L'AGI ==-rT-r- —- — — VINGT1ESVI£ ANNEE — ______ ANNONC - W°73 j

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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