Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 04 Maart. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/6q1sf2n778/
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23" 'ANNEE ~ "Série nouvelle N° 816 I_i© Nmnê?o i O Centimes (5 Centimes au C**ontî MERCREDI ï XVPJL Ï01&' BÉDACTIOS ET ADMISI TitATION 3, Place des Deux-Ecus, 3 PARIS Téléphone : Central 33 04 BUREAUX A!) HAVRE : 28l:r, Rue de la Bourse, 28"' LE HAVRE Téléphone : 64 Belse DIUECTBUR : fernand NEURAY LE XXE SIÈCLE ABONNEMENTS FrancA..,£. 2fr.S0 par- mois • 7 fp.SO par trlmestr» Angleterre. 2sh. Sd. par mois > . 7sh,6d partrlmestp» Autres pays 3fp.— par mois » 9 fp. — par trimestr# PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration à MM ou à l'Office de Londres Les petites annonces sont également reçues à la Sooicté Européinao de Publicité, 10^ rue de la Victoire, Parib qui en a le monopole pour Paris, Quotidien belge paraissant au Havre; et à Paris LA GUERRE VUE DE LONDRES Mun viwuimu * viu iw au juvtivtiw L'appel és miss (CiJrresvoyidav.ee particulière du XX' Siècle). . Londres, le 30 mars 1917. . te fait le plus important de la séance 'd'hier, à la Chambre des' Communes, est la révélation très nette faite par M. Bornai- Law : il manque à l'armée britannique cent mille, hommes. Autrement àit, un certain nombre d'hommes a été és.'cimé nécessaire, l'automne dernier, pour ce printemps. Une loi a été votée, organisant le recrutement de façon que, d'après les prévisions, il fourît ce nombre, d'hommes. Ces prévisions se sont révélé'-s fausses, cette loi insuffisante.. La question est sérieuse qu'il a été, après discussion, décidé de la traiter en session, •sec.rète, après Pâques. C'est, ici comme en France, uji problè-extrêmement complexe. Les remèdes '/apparaissent très simples, mais dan.d cinq "cas sur six, ils consistent à, ouvrir 'jji trou ; pour boucher l'autre. Chaque jour la guerre devient, plus q'"je la veille une guerre d'artillerie, de matériel. 11 faut des bras dans les usines de mu- ' jiltkm, dans les chantiers maritimes, dans ies fonderies de canons. La, menace sous-marine intensifie les demandes — et, en '• même temps, réclame des, hommes pour l'agriculture. Or. malgré tout cela, l'avant exige impérieusement q ne ses effectifs ne Boiont pas diminués. Qu'on se rassure pourtant. La réserve d'hommes ne manque^ pas dans le Royaume-Uni. Au début, or t a accordé des exemptions avec une faci jitê dérisoire. Dans les -magasins, chez 1e- i épiciers, partout, des àeunes gens sont au comptoir, que do ■femmes ou des 1 femmes hois d'âge militaire pourraient aisément remplacer. Les bureaux officiel',j, à cûté de glorieux mutilés, comptent parmi leur personnel des adolescents qi ji ferqnt merveille sur la ligne de feu — une fois qu'on les y aura envoyés. Il y a ( les « oibj'/cteurs. de conscience )> qu'on devra utiliser plus qu'eu» ne J'a fait jusqu'ici. Il y a l'Irlande, grand réservoir ç iù l'on pourny> p-uiser le jour où la que: jtion du Homc-ilulé serait enfin .réglée. . r»*.l • "TVjut cela, ks Anglais le savent et l'ont ^souvent dit. fis ont dit aussi autre chose 'tffje nous serions impardonnables de passer sous silence. Ils l'ont dit encore hier au Parlement, par les voix les plus autorisées: •il y a en Angleterre beaucoup, il y a trop ■d'étrangers alliés en ûgc de porter les ar-an-es.Cela est exact. Cela doit casser. Lorsqu'on «appelle au-front les Anglais de 18 à 45 ans, mariés ou non-mariés, il est déplorable que •ceux-ci, en partant, puissent se dire : « Nous quittons notre famille, notre foyer, nos affaires. Celles-ci seront, reprises demain par un homme plus jeune que nous, <jiîî fera des bénéfices «\ Londres, tandis <>ue nous irons nous faire tuer en France pour son compte. » La question noais intéresse. Parmi cas « remplaçants j> — ces coucous, si vous ■voulez — il perut y avoir des Iîelges. Peu, peut-être, sans doute. C'est déjà trop. C'est en grande partie pour éviter de si •choquantes situations, pour établir l'égalité de sacrifices devant l'identité dû buts, <yuo le gouvernement belge a, il y o un an, f>orté jusqu'à quarante ans le service un-i taire. 11 l'a fait avec une prudence extrême, nul n'y contredira. 11 a procédé à un appel successif des groaipes et h une classification d*>s devoirs, qui n'existent flans aucun autre pays allié. La situation matérielle spéciale où se trouvent les fartiâlies belges exilées à l'étranger justifiait cette précaution. D'autre part, il étant, enteudu que, pour les mêmes raisons particulières 6. la Belgique, le rendement de la loi serait plutôt faible. Mais c'est précisément parce que la loi est- très modérée, d'une part, qu'elle n'est pas destinée fi avoir des effets très importants. d'autre part, qu'il faut .S'appliquer le plus strictement possible. Gardons-nous de ternir, par quelques excès regrettables, l'éclatante situation morale que nous occupons aujourd'hui dons le monde. Cette semaine Gustave Hervé citait — ù. tort ou à raison Je n'en sais rien — le cas de trois jaunes gens valides embusqués dans un dépôt de France. Hier, sir Henry DaJzicl, et des chefs de l'ancienne opposition, pari ait de (îcb u 110 000 étrangers «alliés », parmi lesquels il doit bien y avoir tout de même quel<jucs centaines de Belles. Il ne faut pas que, même à tort, on puisse avoir l'ombre d'un prétexte à parler ainsi de nous. Il est certain que dans l)ien des oas nos tribunaux de sursis ont ' eu l'exemption trop facile..Il est certain que maint officier d'.ldini'njsitration, nommé et servant à l'arrière, serait parfaitement ( «apte à faire, au front, du service a/rmé et à céder la place aux plus âgés. 11 est certain que les influences et les pressions ont , tenté de s'exercer dans ce domaine plus i que dans tout autre. Il est certain que les bureaux mi J i-t aires v les trop nombreuses ( sinécures, absorbent comme « ind.ispensa- ; bles » de jeunes forces que scuJ le front devrait utiliser. Qu'on se décide à réviser cela, dans toutes les sphères, h tous les rangs. Ce coup ide balai nécessaire renforcera nos troupes combattantes, ce qui n'est, pas négligeable. Et nous le devons nos grands Alliés autant qu'à nous-mêmes. GUTT. * ■ wvwv EN MÉSOPOTAMIE LES ANGLAIS FONT DE NOUVEAUX PROGRES Londres, ,1 avril. (Officiel). — En Mé-éoipota!mio ,les Anglais ont ocupé, le 111 mars, Deli-A,bbas, à 13 milles au sud-ouest de Kizin-Robat. . wvvw ■ — Tye maréchal Jorrro a été décoré, au, nom Ht» Mikado, par l'ambassadeur du: Japon à du. ,eranâJSrâ.OÛ _ UN TOURNANT DECISIF DE LA GUERRE proclamatio^êTètat de guerre ENTRE LES ÉTATS-UNIS ET L'ALLEMAGNE ********************* l Le président Wilsun s'tsst présenté devant le SS&ngrès lundi soie*, à 8 h, 4-5. | î IS a demandé au Gcngrès s l j. '• > i d© déeSarer que B'étai da guerre existe entre les États.Unis et lo Gouverne' ? ^ m&M impérial allemand ; 20 de v@t®r Se s®ri/i@® obligatoire ; 3" de lever une armée £ ' î de S00.0OO hommes. î Les nouvelles que le télégraphe^ nous apporte de Washington causeront à tout lu peuple belge une immense allégresse. Soldats et réfugiés s'uniront de tout cœur à leurs frères opprimés pour saluer dans l'entrée en guerre des Etats-Lnis le gag'e d'une libération plus rapide de la Belgique, d'un châtiment plus complet de ses bourreaux. Depuis trois ans de gueirre, la Belgique doit beaucoup aux Etats-Unis pour l'organisation merveilleuse d'un service de ravitaillement qui a arraché à la mort des "milliers de malheureux. Aujourd'hui, le peuple américain nous apporte plus et mieux : les efforts accomplis par l'Allemagne pour empêcher,la grande nation d'outre-mer de s unir aux Alliés disent assez de quel poids son intervention doit être pour la solution du conflit. La joie des Belges s'accroît encore à la pensée que leurs souffrances sont --ainsi que ..le reconnaît le président Wil-son dans son éloquent message — pour beaucoup dans la décision d'aujourd'hui.La violation de la neutralité belge, les horreurs de l'invasion, les supplices infligés ïi nos populations innocentes ont toujours ému particulièrernoint, l'opinion américaine. Son élite nous a donné de ses sentiments de sympathie des témoignages dont le souvenir est gravé profondément dans tous les cœurs belges et, tout récemment, les horreurs des dé-portifctions arrachaient à tout ce peuple épris de liberté des protestations vengeresses..Que nos grands amis des Etats-Unis, ceux qui nous aident depuis trois ans de tout leur dévouement et ceux qui s'unissent aujourd'hui à eux pour prendre notre défense, soiernt salués ici au nom du peuple belge heureux de les voir apporter' à la cause des Alliés contre les Barbares un concours que tout annonce décisif. —«-o>© LE MESSAGE OE M. WILSÛH Jl est impossible de publier le texte coït plet du message de M. Wïlson au Gong ri américain. Ce document capital est d'un longueur telle que les agences .télégraphique ont dû renoncer à le transmettre cil eritu le jour même où il a été rendu public. Ne lecteurs en trouveront, ci-dessous un. resum complet, avec les passages essentiels. AI. Wilson commence par rappeler au Coi grès la guerre sous-marine faite par l'AlU magne aux navires de commerce de nul ion rmii belligérantes, et en particulier aux vaU seaux américains. Celle guerre déloyale s poursuit et s'accentue malgré les remontrai ces les plus juti[iées : Les navires-hôpitaux eux-mêmes et le navires portant des secours aux populc lions si éprouvées de la Belgique (et bic: que ces derniers eussent reçu des sauJ conduits du gouvernement allemand lue mairie pour traverser les eaux interdite et portassent dés marques d'identité qi: permettaient die les reconnaître sans au curie possibilité d'or rouir) ont été coulé avec Ja même al»sonco du pitié ou d respect des principes. Apjiel à toutes Ie9 nations tes ;Etats-Unis- ne sont pas seuls à être h ses par la guerre s nus-marin/;. Les procédé allemands constituent un dùfi lancé à toi les les nations : La guenre sous-marine de l'AUemagn contre X'e commerce est une guerre con.tr l'humanité, c'est une guerre contre toute les natious. Des navires américains ont et coudés, des vies auttrioaines ont été pei dues dans des circonstances qui nous ou violemment émus, mais d'autres navire et d'autres citoyens de nations neutres g amies ont. été comtés et précipités dans le flots de la même façoji. Il n'y a aucun distinction et le déii a été lancé à tout l'humanité. Ghuxxue nation doit, décider pour ell( même de la façon dont, elle agira. Notr choix devra être fait avec une modératio réfléchie et la tranquillité, do jugement qu conviennent à notre caractère et à ne intérêts nationaux. Les propositions tfe M. Wilson T.es nations neutres feront donc ce qu'elle voudront ; mais les Etats-Unis vont agir ton de suite. La neutralité armée est impralicc ble. La. prudence oblige de tirer sur le soin marin dès qu'il apparaît. Les équipages d garde des navires de commerce armés st raient traité en pirates par l'ennemi. Autan vaut reconnaître que Von est en guerre : Obéissant sans hésitation S ce que je con sidère comme mon devoir constitutionnel je conseille au Congrès de considérer l'ac tion récente au gouvernement impérfci contre le peuple des Etats-Unis, d'accepte formellement l'état de guerre qui lui a ét imposé et de prendre les mesures immé âktçç non fteulejggnt pour mçtlro le pay ; en état de défense complet, mais ?mssj t, pour obliger l'Allemagne, en employant tontes nos ressources, à accepter de ter- 1 miner la guerre à nos conditions. L'état de guerre entraînerait r,otre collaboration étroite avec les autr-^ goutv&r- - noments en guerre contre l1 Allemagne, - par le concours d'appuis fin anciers très 5 étendus, et autssi par l'organisation et la mobilisation de toutes les ressources matérielles du pays, afin de fournir du maté-riel de guerre et de servir les autres be-^ soins des nations de la façon, la plus abon- 2 dan/te et la plu's efficace: possible, en même i temps que la .plus économique. L'dtat de - guerre entraînerait aussi l'équipement - immiédiat et complet de la marine, en lui _ fournissant notamment les moyens de a combattre les sous-marins ennemis et on-' fin l'addition immédiate à nos forces armées d'au moins cinq cent mille hommes " qui, à mon avis devraient être choisis J d/'aprèis le principe du, service (militaire universel avec l'autorisation d'un accrois-i senient do forces au besoin égal. Le caractère spécial de la lutte pour r les Etats-Unis 7,e but des Etats-Unis en entrant dans la guerre, c'est la défense des prieipes de pai.i. ^ et. lie justice contre les puissances autocraii- - ques ; .t ^ La neutralité n'est plus longtemps pos-siible ni même désirable quand la pai.x du ' nKmde entier et la liberté de ces peuples se trouvent en jeu, et que 1a menace de cette " paix et de cette liberté vient de l'existence , de gouvernements autocratiques aopuyés >- par la force,qui .imposent leur volonut sans i? tenir compte de la volonté des peuples. Nous sommes au commencement d'un âge où les gouvernement doivent,tout comme des indLvii/dus, être rendus responsa-'• bles de leua-s actes. - Nous n'avions aucune querelle avec le - peuple allemand. Nous éprouvions pour lui 3 de la sympathie et de l'amitié. Ce ne fut i pas d'ailleurs sous son impulsion ni mê-. me avec son approbation que le gouve.rne-s ment allemand a déclaré la guerre. Cette „ guerre allemaude a été décidée comme les vieilles querelles d'autrefois, alors que les peuples n'étaient jamais consultés et que la iuU* avait Lieu dans l'intérêt de la dynastie ou d'un petit groupe d'ambitieux. Une nation libre de sa destinée ne rern-ItLjt pas les Etats voisins de ses espions et il ehtrepiend pas des intrigues pour placer un quelconque de ces Etats en posture ~ cri-tique et se procurer ainsi une occasion e de conquête. De tels desseins peuvent seu-s Je ment être effectués lorsque personne / dans l'Etat n'a le droit de poser une ques-.s tion, mais ils sont naturellement impossi-é bles quand l'opinion publique insiste pour connaître entièrement toutes les affaires de la nation. Seuls, les peuples libres peu-~ vent préférer les intérêts de l'humanité à leurs propres intérêts. C'est ce que pense tout Américain. Les complots allemands en Amérique = M. Wilson sedue ensuite la Russie qui - « a toujours été profondément démocrali-i que » et qui est « un associé de plus <tans . notre ligue d'honneur ». Puis il revient aux _ intrigues ourdies par les Allemands aux g Etals-Unis : 1 « L'un des faits qui ont contribué à nous ' convaincre que l'autocratisme prussien n'é-* tait pas et ne pourrait jamais être notre ' ami, c'est que, dès le début de la guerre actuelle, il avait rempli d'espions nos administrations sans méfiance et les bureaux de notre gouvernement ; il avait ourdi des intrigues criminelles de toutes parts contre s notre unité nationale et il avait attenté à . notre paix, à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, pour détruire nos industries et notre commerce. En fait, il est - maintenant prouvé que trois de ces es- - pions étaient ici avant même le début de la s guerre ; il a été prouvé devant nos Cours â de Justice que les intrigues qui, plus d'une - fois, ont failli troubler la paix et semé la t perturbation dans les industries de notre s pays, ont été machinées à l'instigation, t avec l'appui et même sous la direction per-5 sonnelle des agents officiels du gxjavemic- 2 ment impérial accrédités auprès du gou- 3 vernement américain. Alors même que nous nous efforcions d'en détruire les con- - séquences, nous avons essayé de les inter-3 prêter de la façon la plus généreuse, parce } que nous savions pertinemment qu'ils i n'étaient pas la manifestation d'aucun 5 sentiment d'ostilité à notre égard de la part du peuple allemand, qui les ignorait autant que nous, mais qu'ils avaient leur source dans les projets égoïstes d'un gouvernement qui faisait ce qu'il lui plaisait J sans rien dire au peuple qu'il fouverne. « Mais ces faits ont contribué à nous . convaincre enfin que ce gouvernement 3 n'avait pour nous aucune espèce d'amitié - et qu'il voulait agir contre notre paix et t nciti'9 sécurité, selon sa convenance. La note que nous avons interceptée et qui était adressée au ministre d'Allemagne au Mexi- " que, prouve éloquemment que ce gouver-i nement avait l'intention de surexciter des j inimitiés contre nous à notre propre porte. La lutte pour la liberté « Eh bien, nous acceptons ce défi, parce ; que nous savons que dans un gouverne ment de ce gcmre, et qui emploie de telles . méthodes, nous ne trouverons jamais un ■ ami et que, dans un pouvoir organisé tou-jours prêt ù. exécuter je ne sais quels projets, il ne peut y avoir aucune garantie de ■ sécurité pour les gouvernements démo-i cratiques du monde. Nous voici donc for-s cés d'accepter la bataille avec l'ennemi na-- turel de la liberté et, pour ce faire, nous emploierons la force entière de la nation. « Nous sacrifierons notre vie, notre for- ■ tune tout ce que nous possédons à un tel ■ devoir avec la fierté de savoir qu'enfin," le ! jour est arrivé où l'Amérique peut donner • sen siang pour les mêmes principes d'où elle est née, ainsi que pour le bonheur et la ^ paix dont elle a pu un jour jouir. ; « Dieu aidant, elle ne saurait agir différemment. » ; —«0£X> LA SÉANCE 00 MËS L'OUVERTURE DE LA SESSION — UNE OVATION A LA FEMME-DEPUTE. — UN PEU D'OBSTRUCTION. — LA LECTURE DU MESSAGE. Washington, 2 avril. La séance d'ouverture de la session a commencé, suivant l'usage, par la récitation de la prière qui a été faite par le même chapelain qui da récita lors de lia gueire d'Espagne. Une ovation a été faite à Mrs. Jeannette Rankin lorsque son nom fut appelé- parmi ceux des autres députés. Elle a répondu, présent, et l'émotion la fit rougir. Gdtte ovation frénétique s'est poursuivie jusqu'à ce que Mrs. Rankin se fut levée et inclina. Les nouveaux députés ayant prêté ferment, la Clhaimibre a procédé à l'é.i^2ion de son bureau. Mais bientôt les républicains obstructionnistes, désireux de retarder la constitution de la Chambre, firent certaines difficultés et demandèrent le vote par appel nominal pour chaque membre du bureau. La présence de M. Wilson au Congrès a donné lieu à des scènes d'enthousiasme indescriptibles. Une foule immense l'a applaudi frénétiquement à son arrivée et à son départ du Capitole. Lo Président a commencé à lire son adresse d'une voix un peu basse qui est devenue de plus en plus forte. Quand il a déclaré que les Etats-Unis ne se soumettraient jamais à une injustice, des bravos formidables ont couvert sa voix et quand il a demandé au Congrès de déclarer que l'état de guerre existe avec l'Allemagne, en un clin d'œil l'assistance entière a été debout criant à tue-tête son approbation. Le passage du discours présidentiel où il est question de l'aide financière et autre à prêter aux alliés, ainsi que celui où il annonce la création d'une armée basée sua* le service universel, ont été longuement applaudis. Tous les parlementaires, mêrnle ceux qui passent pour cïes pacifistes, se sont levés à la fin de la lecture de l'adresse, la part agitant leur mouchoir, d'aucun?", v compris dles sénateurs à la mine austère, brandissant de petits drapeaux, au milieu d'aipplaudissements assourdissants. La nouvelle du torpillage de VAzteg est arrivée pendant la lecture de l'adresse et a voilé rapidement de bouche en bo.ache, mais le président n'en a été informé que pdus tard. Le Congrès discutera la motion de guerre demain et le cabinet se réunira également pour discuter les mesures à prendre concernant l'armée et la marine. 0(D^ re à I LE PAYS DONNE RfilSON £ â M. WILSON rs le LA PRESSE AMERICAINE APPROUVE la LE MESS ACE re ^ New-York, 3 avril. ic_ Le (( World o> dit que le discours de M. u_ Wilson est plus que l'expressiondu patrio- ,e tisane ; c'est l'appel de tous les instincts n_ et de toutes les traditions démorcatiques. r_ La (( Tribune » dit : « Jamais M. Wilson 2e n'a été si près d'exprimer parfaitement les ]s idéals du peuple américain. » m, La « Providence dit : « Le pays de Was- la hington et de Lincoln s'est enfin i cpigé aux it côtés des nations sœurs qui ont décrété que ]r la civilisation et la liberté du monde ne L1_ périront pas-. » i.t Le « New-York Herald » dit : » Le Congrès n'hésitera pas à approuver les deman- 1S des de AI. Wilson pour prendre des mesu-res dans le but d'amener l'Allemagne à ca- ié pituler et à terminer la guerre. » et Le <( Sun » écrit : « Le Congrès ne com- 0_ prendra plus désormais des démocrates et it des républicains, mais des Américains et i- des traîtres. » !s LE REVEIL PATRIOTIQUE New-York, 3 avril. — M. Myxort T. Her-l'icik a fait au déùégué à New-York <lui comité « l'Effort de la France et de sas Alliés » la déclaration suivante ; :e e- j «Je çroi$ qu$ le peuple des q maintenant un réveil magnifique. Partout, à San-Francisco, à Los-Angcles, à Seattle, à lioslon, à New-Yctfk, à Baltimore, à Détroit, à Toledo, à Buffalo, à Chicago, à Saint-Paul, à la Nouvelle-Orléans, à AU lanta, tous les citoyens américains sont absolument déterminés à combattre éner-giquement pour défendre Vhonneur de la nation. » Partout triomphent les meetings patriotiques et jamais l'Amérique ne fut soulevée par un enthousiasme autui profond.. Les régiments sont acclamés par la foule ; l'esprit et l'attitude des troupes yont excellents. Dans •toutes les rues de New-York, de Boston et de CMcago, passent des auto-canons portant des soldais recruteurs. Dimanche, «dans la majorité des églises, -passa une vague inouïe de poitriotiisme D'innombrables délégations de patriotes sont parties cette nuit pour Washington afin d'origand>:er la résistan.ee contre les pacifistes et ies agents al'emands. Charles Seymour Whiiinnan,' gouverneur dte New-York, a .passé en revue - le 15e- régiment d'daifanterie, coim po6é exciLisLveinient de nègres, dont il loua la •apleii'd'ide allure- Roosevelt écnit_à Simpson, »son ancien capitaine des Rougli Riders, que s'il , prend le eomjiiaîideanen/t â'une dii.visâoni, c'est dans le but de démolir l'ennemi. C'est pourquoi il exige des troupes endurcies. L!» n'aura donc pas plus de ménagements vis-à-vjs de lui-même que vis-à-vis de ses soldats ajvant d'avoir foiané une troupe d'élite. Ijes journaux publient les diéelarations de MM. Cliiéron et Viviani, au Sénat français, exhortant à la « haine sacrée » contre l'Allemagne.LS PRONOSTICS SUR LE VOTE DU CONGRES. — DECLARATIONS DE M. TAFT Washington, 3 avril. Dans tous les Etats de l'Union, le mouvement en faveur d'une politique forte et énergique semble grandir chaque jour. Des milliers de télégrammes adressés à la A Lai son-planche, ainsi qu'aux -sénateurs et représentants des divers Etats, l'indiquent clairement. Les journaux publient, aujourd'hui, des pronostics sur les décisions du Congrès. Tous sont d'accord pour reconnaître que le. Congrès donnera au président Wilson tout ce qu'il demande, après des débats calmes et dignes ,ainsi que l'ordonne la situation.L'ancien président Taft, retour d'un voyage dans les Etats du Sud, a déclaré que tout le peuple se prononce en faveur de 1a guerre, bien qu'il la déteste, et qu'il est d'avis que le moment est venu pour les Etats-Unis de prendre part à la lutte pour l'humanité et de ne pas laisser les autres peuples seuls à combattre. « Le peuple amériacin, a ajouté M. Taft, est prêt à fournir les hommes, l'argent et les munitions nécessaires. » LE PROJET DE RESOLUTION DU COMETE DES AFFAIRES ETRANGERES Washington, 2 avril. — Voici le texte du projet de résolution préparé par M. Flood, président du Comité des Affaires étrangères de la Chambre des Représentants : Attendu que la récente conduite du gouvernement impérial allemands est, en fait, rien moins que la guerre contre le gouvernement et le peuple des Etals-Unis, il est résoliL par le Sénat et la Chambre des Représentants des Etats-Unis d'Amérique, assemblés en Cofigrès, que l'état de belligérance entre les Etats-Unis et le gouvernement impérial allemand, qui a été imposé aux Etats-Unis, est, par la présente, déclaré formellement et qite le président soit et est, par la présente, autorisé à prendre des mesures immédiates non seulement pour mettre le pays en état complet de défense, mais aussi pour exercer tout pouvoir national et employer les ressources du pays pour faire la guerre au gouvernement impérial allemand et amener le conflit à une fin heureuse. • WWW —. WWW AU FRONT FRANÇAIS COMMUNIQUE OFFICIEL 14 heures. Ce la Somme à l'Aisne, actions d'artille. rie intermittentes. Rencontres de patrouilles au nord et au sud de l'Ailette. Nous avons pris six mitrailleuses dans la région de Vauxaillon, au cours des combats d'hier. La lutte d'artillerie continue assez violente dans la région Butte-du-Mesnil-Mai-sons-de-Champagne.En Alsace, une tentative allemande sur une de nos tranchées«du secteur de Sep-pois-le-Haut a été repoussée par nos feux. Nuit calme partout ailleurs. — yvvwv — Une importante affaire de frauda et de hausse illicite sur le lait vient d'être découverte en France dans les départements de l!Aul>e et.(je !s Haute-Marne, LES ÉVÉNEMENTS DE RUSSIE fur sortir iy chaos La réorganisation russe continue a s, heurter aux difficultés qu'on pouvait at tendre de l'at-civité dit comité révolution naàre dm palais de Tauride. Une dépêche nous annonçait l'autre jour un scliism, provoqué au seiri de ce comité par le élé ments extrémistes. Une autre nous ap prend' aujourd'hui que te nombre de se: membres ne s'en est pas moins accru at point d'être maintenant de 2.800 ! Cet ac croisseonent n'a naturellement amélioré e! rien la qualité des délibérations. Lund soir, un des chefs de ce comité,' M. Bogda noff, ayant proposé de constituer une hou velle assemblée moins nombreuse, à nom mer à raison d'un représentant par 2.00i électeurs, un débat orageux a éclaté e auucne décision n'a été .prise. Cependant, le gouvernement provisoir, espère venir à bout de sa tâche. Le princ Lvoff vient de déclai»:r que le gouverne ment .provisoire s'emiploiera à assurer 1. continuité de l'œuvre gouvernemental grâce à la collaboration constante des re présentants des ouvriers- Le iprirrce Lvoff reconnaît que la situa tion est encore difficile, mais il a foi dan la force et la sagesse de son peuple ti dans son aimour passionné die l'indépen dance pour combattre jusqu'au bout l'A] lemagne, citadelle <lu despotisme dans 1 monde. De leur côté, les leaders socialistes fon constamment appel au patriotisme des or v ri ère i-uisses. Signalons à cet égard' un ai ticle très caractéristique envoyé de Polta va aux journaux de Pétrograde par Korc lenlio, le vieux champion des principe humanitaires. Soyez sur vos prardes, écrit-il. Regarde dans une seule direction, faites-en jourt ci la seule chose nécessaire. De l'Qrciden s'élève un nuage pareil à celui qui, de l'C rient, s'accumulait sur la Russie, é.fnl nace de couvrir de tristesse notre pays lis toi, sur lequel vient de se levé rie soleil d la liberté. Cette jeune liberté arrachée aux Romï noff doit, déclare Iîorolenko, être défei due à outrance contre les Hohenzolleri et c'est pour cette .raison qu'il adjure se compatriotes d'enterrer toutes les lutte de .parti. Ces appels à l'union sont si pressai! dans toute la presse russe, que certain correspondante anglais, loin de mettre e doute leur efficacité, vont jusqu'à se d( mander s'il n'y a pas là un danger d'ex; gération et de panique ! — Stylo. —www BELGES DE PARIS abonnez-vous au "XXe SIÈCLE" (lui vous sera servi chaque matin aiXVr 11 VIT IIEUT,ES ET DEMI Adresser les demandes d'abonnement a bureau du journal, place des Deux-Ecus, ; Paris. Téléphone . Central 33 04. ■ ■ WWW -■ - ■ J ■ ■ WWW »■ ■ I,.! LE CONCOURS que les Etats-Unis apporter: AUX AL.ILIKS UN TRESOR DE 15 MILLIARDS ! ! La monnaie d'or se trouvant aux Etaf Unis s'élevait au 1er mars 1917 à 2 milliarc (J68.355.^4 dollars, soit environ li milliard 841.776.170 francs, y compris les lingots d-posés au Trésor, en augmentation de 50 mi lions de dollars (180 millions de francs) sl le mois précédent. C'est le plus formidable trésor qui ait j* mais été réuni. L'ARMEE AMERICAINE L'armée des Etats-Unis sur pied de pâi ne comprenait que 83.000 hommes, comrnai dés par 4.!j80 officiers. Le Président a autorise le ministre de 1 guerre à mobiliser, à entraîner et à équipe sua* ies 9.500.000 miliciens que les Etats-Uni peuvent lever, oûO.OOO hommes. 150.000 d'ei tre eux ont déjà reçu uue instruction mil taire. / LA MARINE AMERICAINE v'^J Elle est l'une des premières et des plus m< dernes du monde. En août 1914, date des de riières statistiques, elle comprenait 42 cuira sés de G67.000 tonnes. 10 croiseurs cu'iass'. de 1-lO.OSO tones, 15 croiseurs éclaireurs cl 74.450 tonnes, 4-8 contre-torpilleurs de 25.7: tonnes, 8 torpilleurs de 1.447 tonnes, et soufe-marins de 8.695" tones, soit 150 unités d-plaçant ensemble 878.213 tonnes. Depuis août 1914, elle s'est très sensibl ment accrue d'un "cuirassé de 25.000 tonne 4 contre-torpilleurs et notamment de diza nés de sous-marins. La flotte américaine se classait troisièn après l'Angleterre (2.221.865 tonnes) et l'A lemagne (1.054.000 tonnes). Le programme aval de 1916, qui est déj en construction, prévoit un accroisseaumej s'élevant à 300.000 tonnes. On peut donc du que la flotte des Etats-Unis est la secoue du monde à l'heure actuelle. Quant à sa marine marchande, elle figm en. première place à côté de celle de l'en pire britannique. Elle se compose de 31.0( bâtiments jaugeant huit millions de tonne accrue de près de 550.000 autres depuis 1 guerre. LA PUISSANCE INDUSTRIELLE DE L'AMERIQUE ET L ENTENT Les Alliés ont reçu, en 1916 des Etats-Uni.-11 millions de tonnes d'acier. De plus, ils nous ont vendu pour 900 mi lions de francs de cuivre, 2.200 millions de: plosifs, 620 millions d'acides et de produit chimiques, 400 millions d'automobiles $an le second semestre de 1916! Plus de 6.000 usines travaillent déjà au Etats-Unis pour les Alliés. Les aciéries d Bethléem (Pensylvanie)' avaient, de 1914 1916. décuplé leur production et le nombr de feurs ouvriers avait passé de 3.000 .i 71.0(X On juge par là du concours industriel qu les Etats-Unis vont maintenant fournir Qft Alliés,, *,

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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