Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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09 november 1917
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s.n. 1917, 09 November. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/0k26970z9q/
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PARIS 3, I^lace des Deux- Écus, 3 Téléphone s Centrai 33-04 PUBLICITÉ "S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société'Européenne de Publicité, 10, rue dé la Victoire, Paris, qui en a le* monopole pour Paris. " • •« #> i LE XX SIECLE QUOTIDIEN BELGE D|reçteur : Fernand NEURAY LE HAVRE 28ler, Rue de la Bourse, 28tw Tëlépîione s 6^ Beïge • ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestrd Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mpis — .9 fr. par trimestre Les beaux soldats Observateurs et ' téléphonistes, nous Avions encore, pour abriter notre sommeil, suaire.murs intacts coiffés d'un lias plafond : tout le reste de la ferme où notre ptete était'établi avait été'saccagé par les «fous lourds, ces piaffantes cavales d'aciër. Quand, ôematin-là, je passai la nez à sjiotre p.etité .porte, pour voir la couleiir du fcteûiips, un camarade plUs matinal que mdi, grimpé sur des décombres, m'interpella gaiement- : i — Ohé! Ohé ! la guerre est finie... les (^touristes vont,s'amener... J'eus bientôt compris, sans comprendre. — Oh ! les salauds, voici maintenant qu'ils nettoient les.ruines.... «. Lés salauds '» en terme militaire est fiîne pàtivte és^refesion impersonnelle et vague, anonyme ^t point mééhante... soupape de sûreté à tous les cafards, à tous les 'ennuis... Elle., traduit'les mouvements d'humeur qu'on a'parfois'contre n'importe qui, ipbur n'importe quoi. Voici ce, qui la motivait en l'occttrrience : Notre bèlle ruine, à .la pointe du jour, avait été livrée à des mains profanes... On l'avait nettoyée, époUssétée, arrangée, ba-îay.éé et lavée... Des briqués que -la tourmente infernale avaient éparpillées, on m avait fait.des tas symétriques; et des charpentés noircies, abattues comme des' ossatures géantes, cassées sous des chocs terribles, on en avait fait des cordes de bois, rtietréës-ei unifotmeâ... Les tuiles qui hier encore traînaient un pœii partout, comme les feuilles rouges d'un automne tragique, on les avait rassemblées et cachéés dans un..coin obscur... Ce n'était.plus une ruine, c'était un musée; ét- ce notait pas même Je musée deà horreurs, -car il rappelait plutôt les galeries-géologiques où nos .enfances studieuses ont tant bayé... •J'allai chercher une consolation, à six mètres de là, dans la tranchée de première ligne, d'où l'on découvre le pays adorable etî détesté que les Allemands occupent. Horreur ! Là missi, le balai avait passé ! On voyait, sur le sol humide, la trace'de se3 griffés .de crin ou. de chiendent... Par terre, "il/, n'y avait y as. un papier, pas uri mégot, pas une dou'ille vide; et cette chevelure verte des tranché-ps, ces longues herbes pendantes, un peu farouches", où les yeux 'hardis s'embusquent, ici .on l'avait ■peignée méticuleusemeht, comme celles des ,vierges des tableaux de primitifs ! Sur le petit chemin de . ronde qui court ie long d.e la tranchée, je vis les sentinelles «spàcees.qui se promenaient... Ces fantassins casqués, guêtrés, astiqués, bichonnés comme pour une revue tenaient des fusils polis comme des cierges au bout desquels Juisàiemt les flammes crues des baïonnettes. Quahd ils pivotaient sur leurs talon.s, pour faire demi-tour à droite, leurs souliers Cirés, dans le soleil, avaient l'air de mirois à alouettes.. J'eus bientôt l'ex.plication de cette . . . . . . des gens et des choses, de ces soldats de Racan dans ces tranchées de Ma-rié^Antoinette : la mission italienne devait visiter ce jour-là les lieux où nous souffrons avec vaillance... Et l'on n'avait, pas compris combien _*es Italiens, qui sont des soldats et des artis^-tes, eussent préféré la réalité violente de nos soldats terreux dans leurs trancheês crépues.! Quelle fausse idée ne peuvent-ils pas avoir de notre vie douloureuse et glorieuse ! . Et quelle fausse idée n'en peut-on pas avoir aussi, quand nos permissionnaires, sur le macadam des boulevards d'Angleterre ou de Efance, promènent leurs -;il hoUettes de. petits marquis pomponnés et parfumés, soldats de quelque guerre en dentelle, ou plutôt, aujourd'hui, en képis de fantaisie et en draps fins, silhouettas si différentes. de celles que nous avons vues, .en culottes de terre et en capotes de pluie, se dessiner dans les aubes blafardes et les crépuscules violets... Ce matin pourtant, nos hôtes italiens pourront sàvoir que notre vie n'est point toute en rose et qu'elle peut être aussi... toute en rouge. Pour la première fois île iha vie, • merci aiîx Boches, : voici censément des loups dans la bergerie... Voici des lqups, àvec leurs hurlements affamés dè ïbfiîigeUrs dhamine.s, 'et leurs féroces dents en fer ! Des obus ! L'un d'eiix, démonstratif â .souhait; bondit au milieu dès visiteurs :.un"officier italien, sans être atteint, est soufflé-, comme Un fétu; il se relève et ei met à sourire en voyant que sous la tii-Lqùe pulvérisée qui retomba les' épaules d'un major belg; en sont toute cardinalices /,. Ces Italiens .sauront... Mais je voudrais ■que tout le monde sache. Je voudrais^qu'on oublie ces caricatures' de nous-mêmes que nOU|-affichons parfois.... à l'arrière. Qil.and- ils montent aux tranchées, sous leur boiîrguignotte, héroïque et leur sac pesant, de leurs grands pas- décidés, ou quand ils en descendent, avec leurs faces tannées et leurs heureux sourires ias, sur les -pistés bouèusès ou dans les boyaux gli,Ssants, par les soirs épiques où les reliefs s'accusent, n.oè soldats, sont beaux!, flans les cagna.s obscures où luisent leUrs- yeux courageux, par les factions dangereuses où 1 on Voit des faces nerveuses de Wallons mordiller leurs moustaches humides ou les yeux, obstinés des' Flamands pénétrer opiniâtrement dans leurs plaines encore prisonnières, dans la pluie, dans le soleil eu dans le vent, statues immobiles et vivantes de la Patrie, nos soldats sont 1 beaux ! Quand, accroupis derrière leurs, carions ils donnent à manger aux monstres; quand les obus, sous la voûte Céleste, tendent leur voûte d'acier; quand, comme hier, collés aux barrages destructeurs, lès statues immobiles commencent à se mouvoir; quand, comme.hier, à travers les boites épaisses èt les eaux profondes, nos fantassins, dans l'émulation d'une glorieuse rivalité, en liaison av.ee les fantassins de -France, prennent possession d'un soj reconquis; quand. L'avance vers Jerusalem La prise de Gaza rend les Anglais maîtres de la Palestine du sud La prise de Gaza est un événement d'une importance capitale pour -le développement des opérations de l'armée britannique. Les 26 et 27 mars dernier, les troupes anglaises de Palestine, commandées par sir Archibald Murrey, arrivaient jusqu'aux portes de Gaza, tandis que là voie ferrée servant à les ravitailler était poussée jus-aU'à 6 kilomètres de la ville. Un combat â'ênsageait avec 20,000 ennemis qui perdaient 900 prisonniers et un nombre relativement énorme de tués et de blessés. Malheureusement, le commandant du corps expéditionnaire, inquiet de ses ravitaillements, hésita à poursuivre son succès et les Turcs eurent le temps de se fortifier sur le Wadi-Ghoose, petite rivière qui coule au sud de Gaza. Avec' leur téhacité habituelle, nos alliés ne se découragèrent pas : ils maintinrent leur base d'opérations et poursuivirent, pendant tout l'été les préparatifs d'une nouvelle lexpédition. eC-s préparatifs viennent d'aboutir, il y a quelques jours, à la prise de Bir-iCheba et enfin à la conquête de Gaza., Ce peint, qui était, avec Bir-ès-Seba, la clef de la région montueuse qui sépare la Mer Morte de la Méditerranée et qui aboutit à Ja.ffa et à Jérusalem, qui n'est qu'à 75 kilomètres de, Gaza. Les Allemands avàient relié Bir-ès-Seba et Jérusalem, Gaza.et Jaffa par des lignes de chemin de fer stratégiques,' comme Jaffa et Jérusalem, qui sont distantes de 55 kilomètres. La capitale âe la Judée est donc menacée-par l'armée ,du général Alienby, agissant de concert avec la flotte de la Méditerranée.DES NAVIRES FRANÇAIS ONT COOPERE A L'ACTION Plusieurs navires de la division française de Syrie ont très efficacement parti- :ipé à l'action des forces britanniques :ontre Gaza. Au cours de la journée du. 1er novem->re, le « Requin » a été, atteint de plu- f leurs projectiles : 9 hommes ont été tués it 29 blessés. , Lès avaries matérielles sont sans. gra-dtj§ et n'ont pas empêché ce garde-côtes £ :Ui.rassé de continuer à combattre ARTILLERIE ECRASANTE £ Londres, 8 novembre. 1 Le correspondant particulier du « Daily dail » sur le front de Gaza télégraphie £ i la date du 5 novembre -, « Le bombardement des défenses de j "iaza continue par terre et par mer. Le système des tranchées est petit à petit ; complètement écrasé. Plusieurs points de s 'epèré. qui étaient familiers aux yeux de ( ias troupès depuis plusieurs mois, tel par £ ixempte la colline d'Ali-Munvar où Sam- son s'empara des portes de Gaza, n'est , presque plus reconnaissable. { « La clialeur est intense. Les troupes ravaillent dans un nuage de poussière et £ eur esprit est excellent. r « Dans l'une des nombreuses visites ; ju'il fit en première ligne, le général Al- ; ,enby vit des Australiens travaillant à { 'établissemént d'Une conduite alimentant t es réserves d'eau.. Quelques-uns de ces lommes n'étaient vêtus que d'une cein- ure, d'autres étaient complètement nus. i lIs lui dirent qu'ils travaillaient sans ar- | *êt depuis, vingt-quatre heures. Le géné-*al les remercia personnellement. » PLUS DE 3.000 PRISONNIERS Londres, 8 novembre. j Depuis le début des dernières opérations, nous avons fait 3.016 prisonniers. Les pertes ennemies en tués et en blessés ioivênt être extrêmement lourdes. (Daily MaiU 1 ECHOS La Saigt-TIlbert à Taris Nous apprenons que M. de Broqueville, ministre des Affaires étrangères et chef du Cabinet, prendra la parole le dimanche 18 novembre au cours de la réunion organisée aU Trocadéro par l'Association générale belge de Paris à l'occasion de la Saint-A.1 bert. */vwv» Inexactitudes tendancieuses^ La Métropole revient avec une insistance qui justifie nos réflexions de l'autre jour sur de prétendus pourparlers1 de paix dont elle s'Obstine à donner une version tendancieuse. Que notre excellent confrère nous permette de lui répéter qu'il est fort mal informé. Répétons aussi, puisque c'est nécessaire, que la Belgique est sortie de çes incidents tout à son honneur ainsi que l'ont reconnu les hommes d'Etat alliés en rendant hoihmage à la correction parfaite du chef de notre gouvernement. Il est regrettable quOn travestisse — nous n'arrivons pas à découvrir dans quel but ?... — les faits les plus certains au risque de compromettre les intérêts les plus importants du pays. u\wt Fausses nouvelles Il est évidemment très difficile de savoir exactement ce qui se passe à Pétrograde. N'empêche qu'on peut dénoncer, sans risque de se tromper, une erreur contenue dans une des dernières dépêches de Pius-sië. A en croire ce télégramme. M. Skobe-let'f a prétendu que M. Destréc. ministre de Belgique à Pétrograde, se serait déclaré satisfait des opinions formulées au sujet de la Belgique dans le programme de paix du Soviet. Cette information est certainement inêx-acte. Il suffit pour en être convaincu de se rappeler le caractère de ce programme. Il va sans dire que le. gouvernement.belge n'a reçu aucune information qui permette d'attribuer à M. Destrée une telle démarche. Le recours aux compétences C'est de l'Est que nous vient la lumière. Le Japon a envoyé aux Etats-Unis une importante mission dirigée par M. Megata. Le personnel de cette mission a été recruté dans le "'monde des affaires, et parmi les questions qui sont de sa compétence, l'une des plus urgentes est sans doute l'approvisionnement du Japon en fer et en acier. WWM Belle citation c'est celle dont, le lieutenant-colonel Génie vient, ainsi que nOtis l'avons dit, d'être l'obiet. En voici le texte : « h et de la mission milftaire française auvrès de l'armée belqe : A avvorté tous ses efforts à faciliter Vinstallation des très ■nombreux services de notre arrn.ée en territoire français. A toujours suivi avec le plus grand ' intérêt toutes nos opérations militaires, visitant les postes les plus avancé i-et î/ donnant par son calme et son,mépris du danger Vexcmpl'e de la bravoure et de l'a crdnerie françaises. » . [M^M^TrTTMWTflTrî7?lWu ' 'i7rfri7:- ils- apparaissent soudain, vers Dixmude ou Merckem, avec leurs,fusils fumants et leurs baïonnettes rouges, nos-soldats sont beaux ! Et quand on les voit comme je les vois, frémissant au tumulte des canons, humant comme des purs-sang l'air des prairies et des forêts' natales, l'âme tendue, le cœur ardent, et les yeux lumineux dés certitudes prochaines, nos soldats sont admirables ! Florent-Hubert GRIMAUTY. La crise allemande Zurich, 8 novembre. Un télégramme de Berlin donne la teneur de la communication officielle qui vient d'être publiée su rla séance des quatre fractions du Reichsiag qui a eu lieu mercredi matin. Ce document fait connaître que l'entente est complète entre les quatre fractions sur la façon d'envisager la situation actuelle et sur la nécessité de surmonter les difficultés. Les délibérations du groupe continuent avec le chancelier. Celui-ci, qui avait l'intention de parti mercredi soir pour Munich, a ajourné son voyage de quelques jours. Il a reçu de ncnxveau quelques députés avec lesquels il a délibéré pendant plusieurs heures. {Radio.) HELFFERICM DEMEURERAIT VICE CHANCELIER Zurich. 8 novembre. La Gazette de VAllemagne du Nord publie l'entrefilet suivant : « On a annoncé que M. de Kuehlmann, secrétaire d'Etat, aurait donné à un des membres du Reichstag l'assurance que le comte Hertling était décidé à congédier M1. Helftièrich et à le remplacer .par M. von Paver- » Cette assertion est de pure invention. » (Radio.) — - wwu » Pour l'après-guerre économique «■ Chaque industrie devrait ayoir son parlement », dit le ministre anglais de la reconstruction Londres, • 7 novembre. Le docteur Addigon, ministre de- la reconstruction, a prononcé au Club libéral un discours sur l'es problèmes d'après-guerre.11 a insisté sur la nécessité d'augmenter la production anglaise et d'organiser les rel'ations entre le capital et le travail. Il a exprimé l'idée' quie chaque industrie devrait avoir une sorte d» parlement chargé d'étudier Je-s difficultés spéciales qu'eile peut éprouver et de développer ses ressources. (Radio.) — m, lia jonr Se prières en Angleterre Une proclamation de George V Le roi George adresse une lettre fixant le 6 janvier, c'est-à-dire le premier dimanchfc de 1918, cc-mme jour spécial d'actions ue grâces. Le roi dit, au cours de cette proclamation : La lutte mondiale pour le triomphe du droit et de la liberté entre dans sa phase dernière, la plus difficile. Par des assauts désespérés et par de subtiles intrigues, l'ennemi s'efforce de perpétuer le mal déjà commis et d'enrayer le flot montant de la civilisation libre. Nous avons encore à compléter la grande œuvre à laquelle nous nous sommes consacrés, il il a plus de trois années. Le roi ajoute : Cherchons d éclairer notre intelligence et à fortifier notre courage pour, faire face aitx sacrifices que nous pouvons encore avoir à faire, avant d'avoir accompli notre t (te fie. Pénétré de ces sentiments, le roi tourne son peuple vers CeLui vers qui vont toute , r.Sconnaissance e.t-toute espérance. L'aeiion In Hiiés EN MM. Lloyd Seorgs ei Painlûvé tisiwenî d'importantes conférences avec les minisires et les chefs de i'état-major italien à Rapallo Rapallo, 7 novembre. — Lundi après-midi sont arrivés à Rapalo le premier ministre anglais M. Lloyd George, accompagné du général Smuts, membre du comité de guerre anglais, et du général Wï!-son, et le président du conseil des ministres de France, M. Païnlevé, accompagné de M. Franklin-Bouillon, membre du ro-mité de guerre français. Sis étaient attendus par le président du conseil, M. Orlando, par le ministre des affaires étrangères, M. Sonnino, et par les généralissimes Robertson et Foeh, qui étaient déjà en Italie. Ont participé aux réunions : ïa général Alfieri, ministre de la guerre ; Se général Porro, sous-chef de l'état-major, pour le commandement suprême, et l'ambassadeur de France, M. Barrère. Hier et aujourd'hui ont eu lieu des conférences sur les mesures les plus aptes à faire face à la situation militaire actuelle. L'arrivée des chefs des gouvernements alliés et de leurs plus hauts représentants militaires est en soi-même une solennelle affirmation de la parfaite solidarité des alliés et de la fraternité d'armes entre les armées combattant pour la cause commune.Les ministres ont quitté Rapallo ce soir. Le théâtre des opérations Deux opinions sur le repli italien UNE OPINION ANGLAISE Londres, 7 novembre. Une haute personnalité militaire anglaise a déclaré à un correspondant de lAirence Reuter qu'elle considère la situation en Italie comme très sérieuse et qu'elle ia considère comme ne pouvant être améliorée par les comptes rendus exagérés mis en circulation. La déclaration suivant laquelle Mackensen se trouvai; à la tête de 300.000 hommes dans la grande attaque par surprise est absolument fausse, ajoute l'interviewé ; Mackensen est un épouvantail dont l'ennemi aime à so servir die temps en temps. A la vérité, Mackensen n'est pas en Italie ; il n'y a jamais ■Été. Les Allemands étaient Oien. commandés par von Below. Il ressort clairement des rapports de Ca-dorna que c'est en gran.de partie la propagande ennemie insidieuse qui fit parmi les t.roU/D©s dis Cadorna beaucoup plus de rava ges, que le général ne fut ù même de s'en rendre compte. ONE OPINION ALLEMANDE Berne. 8 -novembre. Le critique militaire de la Gazette de Yoss. E. de Salzmann, examine, en un long article, les répercussions probables de la retraite italienne sur la situation du front, occidental : Paris 'et Londres, écrit-il, annoncent maintenant avec ensemble que la pression siu-r notre froqijoscidental ne diminuera pas. Si l'initiatiwjM^ph-rténait actuellement à nos ennemis,'it? pourraient avoir raison et nous devrions nous attendre à de nouveaux et rudes assauts, aussi bien dans les Flandres qu'au, Chemin des Dames, Mais la base principale de toutes les attaquas, françaises et anglaises était et est en core l'artillerie lourde- Or, l'Italie a subi une si formidable perte en matériel d'artillerie qu'Anglais et Français sont obligés de lui venir en aide. La rapidité surprenante a dû convaincre les hommes d'Etat de Paris et de Londres que tout secours militaire doit arriver, trop tard, et cette conviction les amènera peut-être dès maintenant à modifier de fond en comble les résolutions arrêtées la semaine dernière touchant le concours militaire à accorder à l'Italie. Cela n'aurait rien d'étonnant. Mais, un fa.it est certain, on ne geut laisser l'Italie sans matériel de guerre èt on ne; peut lui en en voyer sans soulager considérablement notre front occidental. La connexion des événements militaires et la répercussion d,'un désastre sur tous les autrés fronts ne,tarderont pas a se manifester. On sera bien'obligé de reconnaître cette vérité à Londres comme à Paris. ■ Wl/VWV — -- Le personnel des chemins de fer de la République argentine menace à nouveau de proclamer la grève générale des chemins de ter- 11 SIMM IST ffilÉHIEST «liSK èi Pétrograde " ' Le coup d'état des maximalistes ; ils sont maîtres du télégraphe, de ia Banque d'Etat et du Palais Marie KÉREMSK1T EST DÉPOSÉ La Russie paye la rançon de la faiblesse de ses gouvernants. Soudoyés par L'or aile- c mand, les maximalistes des Soviets se. dé- 1 masquant chaque, fois davantage,, ont à t quatre reprises tenté de s'emparer des rê- s nos du gouvernement. La première at-ta- c que, déguisée sous un mouvement socia- c liste modéré renversa le 17 mai le cabinet < issu dè la révolution et de la Douma. Xe-renSiky dut à ce coup d'Etat son a'rrivée au pouvoir. Mais il lui dut aussi d'être quelque peu prisonnier dé ses parrains politiques. Aussi, lorsque; le 21 juillet, lés Bol- ^ cheviks. conduits par les traîtres comme / Leuine, descendirent dans la rue, Ke-rensky réprima bien l'émeute mais il n'osa, ou ne put, prendre les sanctions détfisWes. II se contenta de clamer le succès dé l'or-, dre et de prendre la présidence du conseil. Enhardis par l'impunité — il est clair qu'aucune poursuite sérieuse ne fut dirigée contre Lenine — les maximalistes relevèrent la tête; leur soulèvement de septembre provoqua la tentative dictatoriale du général Korniloff. Celui-ci, de la meilleure foi du monde, croyait apporter- à Ke* rensky l'élément qui lui manquait —' *a force. — Il n'insista pas et abandonna à sa'lamentable erreur et à'son indécision lé nouveau généralissime. Les maximalistes sont aujourd'hui descendus de nouveàu < dans la rue. Lenine qu'on n'a jamais sé- £ pieusement voulu arrêter est, dit-on, à leur 1 tête. c Que va faire Kerensky ? Réprimera-t-il 3nfin la guerre civile alors qu'il fit juste-ment ce qu'il fallut pour laisser grandir la sédition ? Son interview malheureuse publiée en Amérique, — trop peu démentie après huit jours — n'est pa"? pour nous rassurer. Ses. protestations vétoémentes au Pré-parlç- , ment, paroles jamais'suivies d'actes, n'ap- \ portant .aucun réconfort. t Le général Verkovskv n'a été forcé f'e c partir — on l'a exilé dans une île de la î Baltique — que pour avoir conseillé à Ke- î rensky de prendre un congé; le généralis î sime serait, d'après l'ex-ministre de la guerre, assez fatigué et malade. Le généra) Verkosky aurait-il lu, mieux que nous dans la conduite étrange de Kerensky ? — Percy. Les maiimalisies s'eiapareai du télégraphe e! du siège du Conseil < de la République | Petrograde, 7 novembre.— Au cours de la nuit dermere et ce matin, le conflit qui a éclaté entre le gouvernement et le comité des délégués des ouvriers et soldats a subi une nouvelle aggravation. < L'action des maximalistes se développe I assez rapidement. Elle s'est traduite déjà i par le passage entre leurs mains du télé- : graphe central, de la Banque d'Etat, du palais Marie où siège le conseil de la Ré- i publique dont les séances, étant donnée < Ea situation, ont été suspendues. i Jusqu'ici on ne signaie aucun désordre, s à part quelques actes dus à des apaches. < La circulation et l'animation dans la I viSIe restent normales. i , i Nouveaux détails ' < Petrograde, 7 novembre. — La nuit a amené,dans l'état de choses à Petrograde, I certains changements dont il est impossible de fixer encore l'importance et la durée. Les forces des maximalistes semblent opérer, ce matin, dans ia capitale, avee une < liberté qui indiquerait qu'ils ont réussi, pour le moment, à être maîtres de la si- ! tuation, sans grande difficulté. Plusieurs points sont occupés par eux, 1 notamment le Central télégraphique ; ce- ( pendant, les centres gouvernementaux fonctionnent normalement, comme le ministère des Affaires étrangères. L'ambassade de , France n'a pas été inquiétée. Elle est toujours gardée par un détachement gouvernemental.La physionomie de la ville a peu changé. L'action' des maximalistes a opéré, jusqu'à présent, sans troubles importants, à part quelques désordres nocturnes qui ont été marqués par des coups de fusil. II y a eu une trentaine de blessés. SVI. 5ŒRENSKY DSFINST AU PRE-PAR-LSMENT LA SITUATION INTERIEURE < Petrograde, 7 novembre. 1 M. Kerensky a fait devant le 'Pré-Parlement les déclarations suivantes : « Plus la date a,e l'élection de l'Assem- \ blée Constituante approche, plus les efforts se font intenses dans certains milieux : pour faire échouer la convocation par la ; désorganisation de la défense du pays, par la trahison envers la patrie. Le comité avait fait semblant d'entrer en pourpar- i lers avec le gouvernement provisoire, il avait même montré une tendance à la conciliation, mais en même temps il procédait à une distribution clandestine d'armes et de cartouches entre les soldats; c'est pourquoi, considérant qu'une partie de la , population de Petrograde est, en état de î révolte,j'ai ordonné une enquête immédiate et les arrestations nécessaires. » A ce moment, des rires ironiques éclaté- • rent vers la -gauche. 31. Kerensky ajouta i que le gouvernement se ferait tuer p'iutôt que de cesser de défendre l'honneur, la sé- ; cuVité et l'indépendance de l'Etat M. Kerensky parla ensuite de l'attitude .es soldats dti front à l'égard des maxima-istes et ' donna lecture de déclarationa manant des soldats et démandant des ;-ûe-ures énergiques contre les fauteurs - de ésordres à Petrograde. Une adresse rons e sens assure le gouvernement de l:ap-pui- ■ ntier des troupes. — (Radio.) A LA VEILLE OU COUP DE FORCE — Pétrogradè, 6 novembre, 18 h. 50. La situation est très grave ; les ruet ont animées ; les passants rentrent en ■ aie à leur domicile. Les magasins sont rrméè, les trdmteay.s' sont remisés, les au-os vassen teh trombe et la ville est plongée ans l'obscurité. Des patrouilles circulent. I semble que le gouvernement prenne des récautions, mais la garnison de Pétro-rade n'est pas' sûre. Tout cela est la stiite de la menace maxi-laliste de faire un coup cLe force pour 'emparer du gouvernement. On vit sur un olean qui doit faire éruption d'une minute Vautre. — (Intransigeant.) LE GOUVERNEMENT OBTIENT UNE ÉAiBLE MAJORITE Londres, 8 novembre. - On télégraphie de Pétrograde a.u Times : Par 123 voix contre 102, le Pré-Parlément ■ décidé de_ soutenir le gouvernement s'il éalise immédiatement le programme de la émocratie révolutionnaire. » [On sait que ce programme est fondé sur ne paix immédiate sans annexion m indem-ités, mais avec des garanties (?).] LE PRE-PARLEMENT VA DISCUTER DE LA PAIX Pétrograde, G novembre. D'après la Gazette de la Bourse, les- or-ïreé du jour qui vont clôturer les débats du 'ré-Parlement devront soulever la ques-lon de la conclusion de la paix dans le. as où les puissances centrales renonce-aierit à leurs visées actuelles et acceptaient la formule de paix de la démocratie usée. Le succès du coup d!éiat Petrograde, 8 novembre. Les maximalistes sont maîtres de la ville, M. Kerensky a été déposé. 2 el est le fait d'une importance capitale 'ont la nouvelle nous est varvenue dans a soirée. Voici les dépêches oui relatent les irconstances ayant précédé ou entouré cë 1rave événement .- , ' • * L. . COMMENT S'OPERA LE COUP D'ETAT Petrograde, 7 novembre. La journée écoulée a apporté certains hangements dans la situation générale da u capitale où le mouvement maximalista i fait de nouveaux progrès assez sensibles ans qu'aucun désordre se produise. Vers 5 heures de l'après-midi, le comité évçlutionnaire militaire du conseil des lélgués des ouvriers et soidats a publié me proclamation annonçant que Petro-;rade est entre ses mains, grâce au con-ours de la garnison, qui a permis d'opérer e coup d'Etat sans effusion de sang. La iroclamation déclare que le nouveau pou-cir proposera immédiatement une juste laix, remettra la terre aux paysans et «invoquera l'Asemblée constituante. .'AGENCE TELEGRAPHIQUE EST AUX MAINS DES REVOLUTIONNAIRES Petrograde, 7 novembre. Les bureàùx de l'Agence télégraphique ' le Petrograde (Agence Vetsnik) sont eecu->és depuis hier par un détachement naval igissant sous les ordres du comité révolu-ionnaire du .conseil dés délégués des ou--riers et soldats, et sont placés sous le con-rôle d'un commissaire dè ce comité. unir . L'Allemagne songe-t-elie à envahir l'Angleterre? in avertissement de lord Fmicli Londres, 8 novembre. Parlant hier- à la Chambre de commerce ord French. a mis en garde son auditoire oritre une-prochaine1 surprise allemande, ajoutant : « Par tout ce que nous savons, cette prochaine surprise peut être linvasion de ca >ays. Il y a une vieille maxime de soldat lui dit : « C'est toujours ce que l'on n"at-end pas .qui arrive à laguerre" ». Si nous iommes sérieux, nous devons être prêts h outes les éventualités. » ~— VtVWV* I ils® 1M0MIEL® Londres, S novembre. De forts orages suivit d'inondations ont ausé des dégâts considérables dans le cen-ré et l'ouest de'l'Irlande.De grandes quan-ités de îoih èt de blé qui n'avaient pas :ncore été emmagasinées ont été complè-ement dé-truites, ainsi que de grandes [uantités de tourbe destinée au chauffage. La circulation dans plusieurs districts i.été suspendue. Les pertes sont trte éle» r'éeà. 4 TROISIEME &NNEE. - 2012 XSe ï ÎO centime^ VENDREDI Ô NOVEMBRE 1917.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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