Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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25 november 1917
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s.n. 1917, 25 November. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/nz80k27q2v/
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QUATRIEME ANNEE. — N° 2028 Le Numéro : lO centimes DIMANCHE 25 NOVEMBRE 1917. PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone : Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal4 Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÈCLE QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 28ler Téléphone s Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr, par trimestre politique de guerre belge en 1914 La création d'un état-major interallié a ramené l'attention du public sur le redoutable problème de la direction politique de la guerre. Les événements ont démontré à suffisance combien l'action militaire et l'action diplomatique sont étroitement solidaires l'une de l'autre et à quels désastres l'on court si les mêmes idées directrices ne guident pas les états-majors et les chancelleries. Les Belges trouveraient facilement dans leur propre histoire des preuves convaincantes des inconvénients qui résultent d'une méconnaissance de cette règle essentielle d'un bon gouvernement. Prenez donc le Livre gris. C'est en vain que l'on chercherait la définition d'une politique de guerre dans les pièces diplomatiques qui exposent la situa-l'tson de la Belgique à la veille du conflit et dans celles qui rendent compte de l'appel fait par notre pays à la garantie des puissances. Les dépêches relatives aux opérations militaires portent au contraire la marque de l'inexpérience et il est évident que leur rédaction n'a pas été confiée à un homme du mé-jtier.Le fait s'explique sans pouvoir se justifier. L'armée avait longtemps été l'ob-!jet d'un discrédit immérité et le militaire s'était vu relégué dans une spécia-. lisation aussi dangereuse pour sa propre formation que nuisible aux intérêts généraux de l'Etat. A l'heure du péril \il n'était que trop naturel de le voir 'écarté des conseils suprêmes de la na-ftion ou incapable d'y parler avec l'autorité voulue. La guerre n'est pourtant que la continuation de la politique ; mais le culte ■austère de la neutralité,. pratiqué rue de la Loi par un sacerdoce jaloux, avait lexclu des préoccupations de nos diri-. Igeants des problèmes concrets que devait soulever une menace' étrangère. Le choix d'une politique de guerre, toujours difficile, était compliqué pour •nous par la probabilité d'une invasion foudroyante, par la nécessité de régler en quelques heures la coopération de nos forces avec des alliés dont notre armée avait dû 1a, veille encore surveiller les mouvements, par l'incertitude enfin, qui régnait sur l'étendue des droits die navigation sur l'Escaut dont pouvaient se> prévaloir les puissances garantes.Il semble que ces redoutables problèmes n'aient fait l'objet que d'études théoriques, entreprises d'une façon indépendante, sans liaison entre les différents organes d© l'Etat appelés à intervenir dans leur solution. Le Livre gris . porte implicitement la trace des hésitations et des incertitudes que le manque de préparation des chefs et l'absence de coordination dans les services produiraient à l'heure du danger. r-1 * st La réponse du gouvernement belge à l'ultimatum allemand constitue un document fameux qui sera l'éternel honneur de ceux qui, au nom de la nation, y apposèrent leur signature. Jamais menace ne fut plus fièrement relevée et le peuple tout entier tressaillit d'orgueil quand il en prit connaissance. Mais sa remise au ministre d'Allemagne devait nécessairement entraîner une série de mesures à la fois politiques et militaires témoignant de l'unité et de la clarté des conceptions gouvernementales.Dans le domaine politique, il y eut le refus d'un appel immédiat à la garantie des puissances consigné dans la circulaire de M. Davignon expédiée le 3 août à midi et la demande pfessante d'une intervention diplomatique de l'Angleterre formulée dans le télégramme du Roi à George V, expédié dans la soirée.Dans le domaine militaire il n'y eut rien, si l'on en croit le rapport du Haut Commandement, qui signale avec satisfaction que la réception de l'ultimatum allemand n'amena aucun changement aux dispositions prises dès la mobilisation pour assurer contre qui que ce soit l'intégrité du territoire et la neutralité du royaume. On constate ici un premier hiatus. L'appel à l'intervention diplomatique de l'Angleterre n'aurait pu que gagner à être accompagné de pourparlers entre techniciens en vue de régler la coopération imminente des forces militaires dés deux nations. La même ABSENCE DE LIAISON entre l'Ebit-Major général et le Ministère des Affaires étrangères se révèle dans les communications diplomatiques relatives à l'Escaut. De longue date pourtant, la Belgique et la Hollande v avaient eu des démêlés relatifs à la navigation sur le fleuve, l'une revendiquant une co-souveraineté sur les eaux do l'Escaut, l'autre donnant au contraire une interprétation strictement limitative aux servitudes établies par les traités de 1831-39. Les points de vue de la Belgique et do la Hollande étaient restés inconciliables ; dans notre pays, ce-]>eridant, on s'était abstenu de détermi-iter un plan d'action raisonné. Les au- torités^ militaires croyaient généralement à la liberté de la navigation comme en témoignent les travaux des commissions. Malgré cela, la note du 4 août remise par M. London au baron Fal-lon et annonçant l'établissement probable du balisage de guerre ne fit l'objet d'aucune protestation. Dans sa réponse du 6 août, le ministre des Affaires étrangères ne fit formuler aucune> remarque quant au passage éventuel de forces alliées et quant à la détermination unilatérale des eaux territoriales faite par la Hollande. On peut donc dire que les documents publiés révèlent, pour la période s'éten-dant de l'ultimatum allemand à l'ouverture des hostilités, une COORDINATION INSUFFISANTE ENTRE L'ACTION DIPLOMATIQUE ET L'ACTION MILITAIRE. f m \ ' tt & La même observation s'applique à la période suivante caractérisée par l'appel à la garantie décidé le 4 août dans l'après-midi, après l'invasion du territoire.Le 4 août, le ministre d'Angleterre avait notifié à M. Davignon que le gouvernement britannique était prêt à se joindre à la Russie et à la France pour offrir au gouvernement belge, sans délai, une action commune qui aurait pour but de résister aux mesures de force employés par l'Allemagne contre la Belgique. Dans son appel à la garantie des puissances la Belgique -paraphrasa cette note initiale en disant à son tour : « Il y mirait une action concertée et commune ayant pour but de résister aux mesures de force employées -par l Allemagne contre la Belgique. » Mais il semble qu'on n'envisagea que la portée juridique de l'acte et non ses conséquences concrètes, car LES DOCUMENTS DIPLOMATIQUES SONT MUETS SUJR. L'ENTENTE A ETABLIR ENTRE LES ETATS-MAJORS. L'appel à la garantie, cependant, n'était en somme qu'une demande de concours militaire devant se traduire par un envoi d'hommes, de canons, de chevaux, de navires. Il entraînait nécessairement la solution immédiate d'un grand nombre de problèmes de la plus haute importance. Action concertée et commune : cela suppose un plan d'opérations combinées, l'attribution à chaque armée d'un rôle défini, etc. Le Livre gris est muet sur la portée que le gouvernement belge donnait à ces mots et rien ne permet le dire qu'il ait eu là-dessus des idées bien arrêtées. Dans ses communications uix puissances, le ministre des Affaires étrangères se borna à dire que « la Belgique est heureuse de pouvoir déclarer qu'elle assume la défense des places fortes » !... Cette phrase n'est évidemment pas 'l'un militaire car elle fait abstraction le l'armée de campagno. On y tenait pourtant puisque M. Davignon revint à plusieurs reprises sur cg#e idée. Il télégraphiait le 5 à ses agents : « La Belgique assume la défense des -places fortes » et il leur écrivait encore : « Elle issumera la défense des -places fortes. » Clés variations dans l'expression d'une pensée qui s'efforce de définir une po-itique de guerre trahissent le trouble et 'inexpérience du profane. Elles montrent que la diplomatie belge travaillait oin de l'état-major. Elles prouvent qu'elle était sans le moindre scepticisme quant, à la solidité des places d'arrêt, qu'elle n'avait pas une notion exacte du rôle de l'armée de campagne', qu'elle ne se faisait aucune idée des problèmes techniques soulevés par l'appel à la garantie.r 1 • Sachons donc tirer des leçons des erreurs du passé. Dans la grande.alliance, il faut l'unité de l'action militaire et de l'action politique ; dans chacun des Etats qui la composent — et nous en sommes — il faut réaliser le même progrès. Faute de nous y .résoudre, nous paierons collectivement et individuellement le prix d'un vice essentiel dans la constitution du pouvoir. Notre gouvernement n'a pas?à délibérer de la conduite de la guerre sur de multiples théâtres d'opérations, mais il devra un jour se prononcer sur des questions délicates comme l'armistice, les rectifications de frontière, la navigation fluviale, etc. Il doit être à même d'apprécier dans son ensemble, les facteurs favorables et défavorables qui influent sur la situation. Nous serions heureux d'avoir la certitude qu'il est mieux armé aujourd'hui qu'il ne l'était jadis pour intervenir judicieusement. Colonel X... i— - ■' — ■■ . ■- . — — M. l'abbé Sertillanges a posé sa candidature au siège de membre de l'Académie des Scdençe» morales et, politiques laissé vacant par le décès de M. DelliflS. — Les Etats-Unis ont actuellement en chantier 1036 vaisseaux, d'une jauge totale do près de six miltons de tonneaux ; la sixième par-lie sera à flot, le 1er mars prochain, le reste au :n décembre 1918. Au printemps prochain, on mettra en chantier une nouvelle flotte de cfing millions de -tonneaux. :;*aagaaizanj.iujJTO i — H ii II— I m» m ii n—Bcaam ' L'AVIS MJN SUISSE La main ûe l'Allemagne tolesMesieZnrii Il est intéressant de savoir ce que pensent les Suisses du caractère des émeutes qui viennent d'ensanglanter Zurich. L'un d'entre eux, M. Albert Fuglister, dont on se rappelle les réquisitoires courageux contre les crimes allemands dr, Louvain, va le dire aux lecteurs du XXe Siècle : Fidèle à sa méthode de jeter le trouble et ie désordre' chez ses ennemis et chez les neutres, cherchant particulièrement à porter atteinte à la santé morale des peuples r>o.n-belligérants, l'Allemagne vient de manifester son active propagande .à Zurich, v|lle infestée de réfractaires et de déserteurs mobilisés par elle, d'espions à sa solde, de macaques interlopes, d'accapareurs arrogants. Un arrêté du Conseil fédéral, entré en vigueur le 20 novembre,règle une fois pour toutes les dispositions à prendre à l'égard des réfractaires et des 'déserteurs. Cet arrêté n'a pas eu le don de plaire à ces peu intéressants personnages, lesquels se sont groupés en un syndicat, ont convoqué une assemblée au coxirs de laquelle un appel a été lancé au parti socialiste suisse, appel .protestant contre les mesures édictées par nos autorités en vue de la sécurité intérieure du pays. Inutile de dire que, dans la grandie masse des réfractaires et déserteurs, l'élément allemand est fortement représenté, et e'ést naturellement senti menacé dans son existence... Ce qui est arrivé à Zurich est la conséquence logique de la. mansuétude incroyable que témoignent les autorités suisses à toute cette clique d'individus embrigadés dans les rangs des défaitistes' et des pacifistes. : déserteurs et réfractaires connaissant admirablement le « droit d'asile » dont ils abusent avec le sans-gêne caractéristique des Boches. Sous prétexte d'inciter l'opinion publique à s'exprimer en faveur de la paix,d'une paix immédiate, afin que réussissent les coiiiUauaisotns des Centraux qui sentent bien qu® malgré leurs triomphes apparents r l'Heure inéluctable approche, qïie U I nier acte de l'immense tragédie qui ensanglante l'Europe est commencé, ce ramassis de voyoux installés à Zurich provoque des manifestations dans -les rues. Pour bien affirmer leurs sentiments pacifistes, tous ces individus s'arment de revolvers, de pierres, et déclanchent sur les forces de police envoyées contre eux, un tir meurtrier. Résultat : des morts et des blessés, dont un agent de police et des innocents. De tels désordres, se produisant au moment actuel, où la sécurité de la Suisse en raison de l'avance des Centraux en Italie se trouve menacée, sont particulièrement criminels. Ils sont l'œuvre d'un boche naturalisé suisse, et d'un dément, actuellement sous les verrous. Il est indiscutable que les émeutes de Zurich sont l'exécution d'un plan méthodique, dont nous avons vu des exemples, dans un autre ordre d'idées, en Amérique, lors delà combinaison Berns-torff pour une attaque du Mexique contre les Etats-Unis, et en Norvège. Le parti socialiste de Zurich désavoue les émeutes qui omt eu lieu, mais il n'en est pas moins certain que c'est un article paru dans le « Volksrecht », organe d.u parti socialiste de cette ville, qui a mis le feu aux poudres, et c'est la. jeunesse socialiste qui convoqua la réunion à l'issue de laquelle la révolution éclata, sanglante et criminelle. Aujourd'hui, grâce à la force armée ap1-pelée sur les lieux, le calme règne à Zurich.Mais c'est justement parce qu'il a fallu l'aire appel à la force armée qtbe nous voyons dans ces événements .de très graves symptômes, en tout cas l'expression de !a volonté arrêtée de causer à la Suisse encore plus d'embarras qu'elle n'en peut supporter. La eonséqueîice de cet antimilitarisme révolutionnaire 'est d'affaiblir le pays tout entier par les convulsions qui le menacent •— car l'heure est indubitablement grave pour la Suisse — de faciliter las projets que .l'Allemagne conçoit contre notre pays de diminuer notre force de résistance, d'user notre patience, et de compromettre ainsi cette neutralité dont les plus sûrs garants sont encore l'union du peuple suisse et de son armée. 11 est indis-r uiable qu'en obi i giflant l'autorité fédérale a se servir des troupes pour ramener cl maintenir l'ordre, les émeutiers de Zurich mettent en péril la sécurité extérieure de notre pays. Cette guerre civile, menée prétendument contre l'impérialisme, n'est tout simplement qu'une de ses manifestations habilement déguisée. L'Allemagne prend ses mesures pour tenter un coup de traître. 'Seulement elle trouvera le peuple suisse décidé à se faire respecter par tous les moyens en son pouvoir.Albert FUGLISTER. „— ww> ■ LA VIE ^ELSTASRE se trouve aujourd'hui en deuxième page. -il - ■ " ■■ Dans le kaut commandement britannique Londres, 24 novembre. Le général Plumer est nommé commandant des forces britanniques en Italie ; le lieutenant général W. R. Marshall, est nommé commandant des forces j:n Mésopotamie.[Le général Plumer, vainqueur de Wyts-chaete et de Messines, commandait la ar-imée britannique.] LA BATAILLE OU CAMBRÉSIS | LES BRITANNIQUES ONT CAPTURE 100CANONS H *- Reprise du bois de Bourlon — L'ennemi contre-attaque vainement si ca (Officiel brit.) Après-midi. Nous avons fait, hier, des' opérations réussies à l'Ouest de Cambrai. Avrès un vif combat, au cours duquel l'ennemi a résisté avec acharnement, nos troupes ont enlevé d'assaut les importantes crêtes de la région du bois Bourlon. A l'Est du bois Bourlon, nous avons légèrement progressé aux environs de Fontaine-Notre-Dame. A VOuest du bois, nos troupes ont enccrre progressé le lonQ de la ligne Hindenburg, de part et d'autre du canal du Nord, dans la région de Mœuvres. Plus à VOuest, entre Mœu-vr.es et Quéant, le régim-ent écossais de Londres s'est emparé d'un important éperon, dont la possession nmis permet d'observer la ligne Hindenburg au Nord et à l'Ouest. Aux environs de Bullccourt. nos troupes ont encore conquis du terrain pendant la nuit et se sont emparées d'un fortin ennemi. en faisant des prisonniers. Les prisonniers faits au cours des attaques d'hier n'ont pas encore été dénombrés, NOUS AVONS PRIS, DEPUIS LE DEBUT DES OPERATIONS. LE 20 COURANT, PLUS DE CENT CANONS, COMPRENANT UN CERTAIN NOMBRE DE GROSSES PIECES DE DTVERS CALIBRES, Y COMPRIS DES 200. 23 heures. Des combats opiniâtres ont eu lieu pendant la journée dans les environs du Bois Bcnirlon où l'ennemi a fait plusieurs tentatives énergiques avec des. troupes fraîches pour reprendre possession des crêtes. Ce matin une forte attaque ennemie a forcé cc nos troupes à céder un peu de terrain dans je? ce secteur : au cours de la journée, nous aidons contre-attaqué et rétabli nos lignes, v: A l'extrême droite du front de bataille Sud ? nous avons amélioré nos positions dans la région de Banteaux et fait quelques pri- ,. sonniers. , la Sur le front de bataille d'Ypres, l'artille- ne rie ennemie a repris de l'activité dans le et secteur de Pass.chendaele. pi Le 23 courant, nos avions ont coopéré sc aux attaques de l'infanterie en volant à faible hauteur au-dessus de nos troupes P1 vendant l'avance et en tes aidant avec leurs 'a mitrailleuses à disperser l'infanterie enne- 'u mie. Les renforts et transports ennemis Pf ont également été attaqués sur les routes. Des bombes ont été lancées à l'arrière du il front de bataille sur le matériel roulant be assemblé aux croisements importants et sur de les troupes débarquant des trains. Des es- re cadrilles australiennes, ont de nouveau pris ai part à ces opérations qui se sont continuées toute la journée bien que le temps rendît ut par moments les vols presque impossibles, ce Les aéroplanes ennemis ont montré de l'ac- di tivil.é et ont attaqué à faible hauteur nos vc avions de bombardement. lo Pendant la nuit une courte période de beau temps nous a permis de continuer le m bombardement des gares de chemin de fer rs ennemies. G avions ennemis ont été abattus P( en combats aériens.9 des nôtres ne sont pas J:a rentrés. 2 d'entre eux ont été vus en càlli- t0 sion au-dessus des lignes ennemies. se ECHOS Le dragon à plusieurs lêles Notre confrère Gérard Harry invoque judicieusement dans le « Petit Journal » en faveur de l'unité do commandement l'avis m La." Fbntàifti te fabuliste, 'pas. le pacifiste...Cet avis, notre confrère l'a trouve dans la fable où le Bonhomme peint la mésaventure du dragon à plusieurs têtes. « Ce dragon, « qui ne passait pas » était, dit-il, la coalition prusso-hollandaise dont chaque membre tirait à hue et à diia, dans une funeste dispersion d'efforts; ie dragon à une tète, le dragon vainqueur, c'était Louis Xiy, commandant « seul », de tout son prestige de Roi-Soleil, à ses alliés autant qu'à sa propre armés La leçon ainsi enseignée par le poète ne tomba pas, outre-Rhin, dans des oreilles de sourds. Le génial descendant du Grand Electeur, Frécléric-le-Grand, l'ami de Voltaire, la mit aussi complètement à profit pendant la* guerre de Sept Ans, qu'on la perdit de vue chez les descendants de Louis XIV et leurs alliés Autrichiens. Russes ^Saxons et Suédois, lesquels ne foncèrent jamais ensemble sur l'ennemi prussien, — l'ennemi « unicéphale » des lors assuré de la victoire... » Que de fables on relirait avec profit en des jours où le bon sens semble se faire si rare.. •vwvw 7lvis aux permissionnaires De passage à Paris ne manquez pas d'aller déjeuner ou dîner au Restaurant Saulnier. 161, rue Montmartre. Le rendez-vous 'des Belges. S/W/Wt» Hommage à l'armée La « Revue militaire puisse » dont ne se comptent plus les témoignages do sympathie à Tégard de notre armée a, do nouveau, consacré dans son numéro de novembre un important article à l'effort militaire belge. Le commandant Willy Breton y décrit de façon extrêmemeait intéressante les caractéristiques du front belge. Une douzaine de photographies aident le lecteur à se tendre compte de la somme de travail et de sacrifices qui ont permis à l'armce belge de tenir depuis trois ans un front dont nos alliés reconnaissent à l envi les difficultés particulieœes. WW>A Equipements Tous les officiers belges s'habillent et s'équipent, à des prix raisonnables chez Lévy, 6, boulevard Saint-Martin, à Paris, fournisseur du Ministère des Colonies de Belgique. (Visiter ou écrire). VWVl"» La dernière prière Le bon chansonnier de l'année belge,, Ernest Genval, publie sous ce titre uin émouvant sketch en vers, qu'il a joué lui-même au front. Nous ne doutons pas du franc succès de cette œuvrette, au théâtre ?t en librairie. <( La dernière prière » se vend 1 franc, ?.hez Opliger et Noulet, La Panne, ou chez l'auteur. D. 291. wtw.» # . UN SOUVENIR DU TEMPS DE GUERRE Faites-vous faire un beau portrait chez le photographe bruxellois Dupont-Emera. Ses ateliers d'art sont 7, me Auber, Paris (derrière 1 Opéra). Ses prix sont avantageux. m - ' ■ - Les ComEBaipfe Ses Alliés MACEDOINE. —'Raids de l'ennemi disperses par les troupes 'britanniques ; lutte d'ar-tillerie intense au nord de Monastir ALBANIE. — Les Italiens uonneut un peu de terrain sous la poussée ennemie, puis le reprennent r AU FRONT FRANÇAIS ï 14 heures. ^ Le An cours de la nuit, l'ennemi y, tenté n n plusieurs, coups de main«sur nos lignes, no- d [s tàmnient dans la région, .de Covrcy cl en P &!'■'<>line.. , j Il :n'a réussi qu'à subir des pertes sans a1 LS obtenir aucun résultat.. 1': j. En Champagne, nous avons, fait des pri- a sonniers au cours d'une incursion à l'Est h d'Auberive. ut t, Nuit calme partout ailleurs. s; n Dunkerquc a été bombardée par avions, é) i.s la nuit dernière. Pas de victimes. Dégâts n matériels insignifiants. u: tt 23 heures. ^ 11 3- Sur la rive droite de la Meuse, la lutte c d'artillerie a pris une grande intensité au y ^ cours de l'après-midi dans la région Beau- a ° mont-Bezonvaux■ te Canonnade intermittente sur le reste du h, f fronL ir m ' \-WVVW- ■ ■ i . Lt I Ludenclorfi sur ls iront occidental | 3- ' • p( Londres, 24 novembre. et 5- r .s Les journaux apprennent d'Amsterdam p. qu'à la suite do la proposition d'armistice . faite par Lénine, le général Luderidorff, ai n accompagné de son nombreux état-major, a! ii est parti pour le front occidental. c* n i On a enterré Rodin samedi après-midi dans sa propriété de Meudon. C'est plus qu'un grand artiste qui meurt, c'est une ère artistique qui se clôt. Une des expressions les plus magnifiques de l'art français disparaît. Rude, Barye, Carpe aux avaient assuré à la France la royauté in-. contestée de la sculpture, Auguste Rodin avait recueilli le sceptre de leurs mains dé-faillantes. Mais maintenant que ce roi est mort, on ne sait pour qui l'on pourrait ; crier : « Vive le Roi », car le génie du maî-* tre n'a pas d'héritiers directs. Dans l'étendue encore incertaine des champs nouveaux que Rodin a ouverts à la statuaire, on n'aperçoit pas celui qui - nous apportera , so.us les formes simples e et grandioses de la Leauté éternelle, l'expression de l'idéal contemporain. Nous £ soimmes, du reste, à un tournant de l'his.-toire du monde, et nous ne pouvons encore ~s prévoir l'art que les âmes, éprouvées par s ia tourmente, attendront comme un élec-. tuaire lorsque la paix réapparaîtra sur las s peuples. Rodin meurt comblé d'ans et de gloire ; t il avait la majesté d'un patriarche, la t beaaté qu'il avait créée rayonnait autour r de son front, dans la profondeur de son - resrard; et coulait sur sa larere poitrine « avec sa barbe fluviale. s Certains de ses admirateurs, des criti-t crues autorisés écrivent nue sa aloire, en-:. e-ore discutée en France. étai'> reconnue dans le monde entier. Ce crue nous pou-s vcuis dire ici, c'est qu'en Belgique il y a longtemps qu'elle régnait, incontestée. La Belgique aimnit Rodin et Radin ai-mait la Belgique; il y eompait des admi-r rations ferventes et des amitiés sûres. Tous nos sculpteurs jusques,et y compris Gons-tantin Meunier, se plaisaient à proclamer tout ce qu'ils lui devaient. ,Rodin avait travaillév à Bruxelles dans ses moments difficiles; de 187? a 1877 il ■» mania le ciseau dans les chantiers de la Bourse. Notre capitale a gardé une œuvre exquise de cette époque ; un des sujets qui garnissent le mur des écuries royales est de Rodin : un enfant mesurant de ses petits doigts malhabiles un globe terrestre. Si Rodin a narcouru la. gamme des senfi-é monts humains, si la. Belgique l'a aimé i. dans les manifestations diverses de son n prodigieux,talent, c'est dans Les Bourgeois •de et \ plus s admiré. Ces bourgeois de CalaK c'est toute l'histoire de la Belgiciue, c'est le symbole •- arohlséculaire de ce pays assoiffé de li-t berté et voué à l'oppression, comme par une fatalité antique, symbole encore plus saisissant aujourd'hui qu'à aucune autre ', époque. s Un amateur belge avait acheté au maître une réplique des Bourgeois de Calais. L'œuvre fut placée pendant quelques mois au square des étangs d'Ixelles près fle la e Cambre. Souhaitons l'y revoir Un jour : ce ■t symbole porte en soi toute une tradition, - celle des André Beauneveu, des Claus Slu-ter, des grands imagiers cfui inscrivirent 1 dans la pierre de nos cathédrales le gsn«s imoérissable de l'Occident. Sans -doute admirons-nous en Rodin le continuateur des grands artistes de la Renaissance. te moderne Michel-Ange, mais, trahit sua quemque voluptas, nous préférions encore élans son œuvre considérable ce oui lui vient des vieux tailleurs d'-pierre de l'Ue-de-Francte, de l'Artois et du ' Hainaut, passionnés de vie et d'art, créant , à même les moyens d'expression avec une audace tranquille et une raison froide. Maurice des GMBIAUX. Sous les murs de Jérusalem... C'est tout un passé de gloire belge qu'évoque la délivrance des Lieux-Saints 111 uKw. Les vaillantes troupes du général Sir Edmond Allenby sont aux portes de Jérusalem. Si elles n'y sont pas entrées encore, c'est qu'un pieux respect veut épargner à la Ville Sainte les horreurs de la guerre moderne. Jérusalm tombera, ei^e-rclée et abandonnée par le Turc. La chrétienté entière suit avec émotion les opérations de Palestine. Elle voit, dans ces armées où des détachements français et italiens accompagnent les soldats britanniques, do nouveaux croisés venus clore enfin l'ère huit fois séculaire de la lutte de l'Europe contre l'Ottoman. Tous les cœurs belges se réjouiront d'apprendre, que, comme nous l'assure Pcrti-nax dans l'Echo de Paris, les troupes de Sir Alïenbv ont emporté les drapeaux de toutes les nations alliées et crue notre étendard aux trois couleurs sera, au jour de la victoire, parmi ceux erui s'inclineront au piedi du Golgotha. C'est que, nulle part, la nouvelle de la conquête ctes Lieux Saints ne retentira plus puissamment que dans les cœurs belges. Nul soldat de la grande guerre ne désirait plus ardemment que le héros de l'Yeer, participer à la délivrance ' du berceau de notre foi et de notre civilisation. Nul soldat n'en avait davantage le droit. Cotte gloire lui a été refusée : lors de l'organisation de la campagne do Palestine, il fut un instant question de donner à Sir Allenby un petit corps expéditionnaire "belge. Le projet n'a eu aucune suite. On ne peut que le regretter. Après avoir fait la première croisade, les Belges ne feront donc pas la dernière. Les Belges ne seront pas à l'honneur, eux dont les ancêtres furent les premiers à la peine nour sauver lfe monde de la dégradante oppression du Turc Seld.ioucidc Car il faut le redire bien liant. La. première croisade a été belge. Elle fut prêchée par un Belge, si pas de naissance (quoi-qiu'Amiens, sa, patrie, fût alors cite belge) du inoins d'élection,nuisaue'Pièrre l'Ermite sxsptm- 1 r vécut et mourut à Neufmontais près d£ - Huy. Elle fut commandée par un Belge, Gode-1 froid de Bouillon, rué à Baisy à une elemi-J lieue de Genappe, en plein Brabant wallon, 1 au cœur même de nos provinces. Et Gode-froid de Bouillon était le souverain de ivoa * contrées, en sa qualité de duc de la Lobba-^ ringie, de cette première ébauche politique 3 d'une Belgique, in dépendante, faite à Ver* " du.n, 3 Là Belgique l'a toujours revendiqué, ca 3 fils et ce souverain, elle nui le iugea le plus disne de ses enfants lorsqu'elle orna de sa " statue la place Royale de Bruxelles. Belgo encore, cet Eustache, frère et licu- 2 tenant de Godefroid. 3 Belge aussi cet autre frère du héros, " Baudouin d'Edesse, premier roi de Jérusa-3 lem après la mort de son aîné, et que ses 1 frères d'armes élurent pour porter la couronne que l'humble Godefroid avait refusé J de ceindre « là où le Roi des Rois avait 3 porté la couronne crépines ». : Belge encore ce Robert, comte de Flandre, qui amena ses lourds et valeureux J Flamands. Belges enfin, ces deux Tournai sien* Lé-thalde et Englebert qui à l'assaut, de la. 1 Ville Sainte le 15 juillet 1099 plantèrent les 1 premiers l'étendard des croisés sur les f remparts conquis. î Belges, n'est-ce pas; ces chevaliers namu-î rois que la légende nous montre trouvant à leui* retour leurs nobles et pieuses *épou -3 ses venues à leur rencontre à Marehe-les-5 Dames. t Belges ces mille héros obscurs, barons - bardés de fer qui se taillèrent à coups de - leurs lourdes épées les fiefs Japhe de Galilée et de Sayette; pieux communards des - Flandres, serfs affranchis par la croix qui j firent connaître et redouter dans ce mys- - terieux Orient le nom de Franc. C'est de ) ce nom que les Turcs épouvantés de tant î do valeur désignaient les Croisés. Ils ve.

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