Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 09 Mei. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/9882j6954r/
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LE XXE SIÉCLE — — RÉDACTION &ADMINISTRATION ïgter ne de la Uoursa — lî HAVRE Téléphone: Le Havre n* 14.05 Siresisu? : FS&MD ïMMl Toutes les communications concernant la rédaction doivent être adressées s8ut,mc de la Bourse, Le Havre. L.OMDON OFFICE: 21,Panton Street (Eroadmead House) ABONNEMENTS Franoa 2 fr. 50 par mola, » 7 fr. 50 par trimestr® Hors France.. 3 fr. » par mois. » ... 9 fr. » par trimestre Angleterre.... 2sh.6d. par mois. » .... 7sh.6 d. par trimestre PUBLICITÉ Correspondance do réfugiés et communications personnelles : Sur le Continent: Les 3 lignes O fr. 50 La ligne supplémentaire 0 fr. 25 Angleterre: la ligne 3 d. Quotidien beioe parals^ni au Havre Le peuple prédestiné h Nous sommes le sel de la terre ». Choeur, des intellectuels.,ua CRUAUTÉ, D'APRÈS LES CHRONI-UEURS ALLEMANDS DU MOYEN-AGE lueurs intellectuels sont en voie de deve-• la risée du monde ! On se dégoûtera jus-'à les vomir, ces hommes qui répètent r tous les tons : « C'est nous qui sommes peuple civilisé, appelé à gouverner le ride. C'est nous le peuple prédestiné ». A en croire, la graine d'humanité qui fait usser les germains est d'une essence su-■ieure, « die Deutschheit » : la thèse fut îcée par Fichte il y a cent ans. Aujour-mi, Rudolf Eucken la reprend, Wundt la prend, tous les Herr Doktor la reprennent chœur, et à force de la redire, ils finls-nt par s'en autosuggestionner. — On ne urait trop éventrer ce ballon de baïuidru-e, boursouflé d'orgueil, et ramener ces Mes prétentions à leur juste mesure. Puisqu'ils se réclament à la fois et de ir passé qui leur donne des titres ances-iux, et de leur présent qui les surlève au-ssus des nations voisines, il importe de ivre leurs apologistes sur ce double ter-n. Aujourd'hui, voyons ce que valait la ce toutonique dans le passé. Pour le sait', il suffit de consulter les chroniqueurs les chroniqueurs allemands — qui nous peignent sous des traits abondants, el mbien flatteurs, on le verra, la race des lions, au moment où ceux-ci apparaissent r la scène de l'histoire. Qu'on en juge et 'en compare avec les faits et gestes de [i Manteuffel, le reitre sanguinaire de mvain, ou de ceux du sadique général qui fit apporter un fauteuil au centre de la and place de Termonde, pour mieux jouir sa bestialité. On verra qui'ls chassent de ce. La parole est aux chroniqueurs, à Widu-nd, à Otto de Freisingen, à Grégoire de turs — dont les renseignements, je gage, ont pas traversé les bureaux de la Wolf îence ou de la censure. Widukind apprend que le chef slave Stoi-1 rut décapité après une bataille et qu'on unola sept cents captifs devant sa tête ngiante , il nous parle des trente chefs assacres traîtreusement dans un festin r le margrave Gero, leur hôte. En 901, le ,l01-f.r01? Chussal et ses compagnons f idites de même. — O lois de la. saintn ... iruurr i passg ïïfl ftî Éfe ï épeê us les habitants d'Iéna ; les voleurs et les ndits de 1 Allemagne entière sont lâchés r tes Slayes par l'autorité royale ; des gions entières sont dépeuplées au point 0 s'eul de leurs habitants ne sur ent (Widukind, M. G. SS. I, II, ni). " ?'? v.eV.' un tableau de la « Kultur » ant ta lettre, qu on lise le terrible réqui-oire qui se dégage des sources, dans un vrage remarquable de M.Reynaud : « Les igmes de 1 influence française en Atteigne „, publié en 1913, plus d'une année S"èrre. La bravoure allemande, Ai. heynaud, nest que violence et cruau-Aacun peuple du Moyen-Age ne dépassa nus en brutalité la sauvagerie des Teu-is. « Le fils de Clovis, Théodoric, sur le ut d envahir, leur pays, excitait encore ; troupes en leur rappelant que le peuple 0 les allaient combattre avait jadis, en nie suspendu les enfants aux arbres par nerf de la cuisse, attaché les jeunes filles r tes liras au cou des chevaux furieux, ue des femmes dans les ornières avec s pieux et fait passer des charrettes sur r corps. (Grégoire de Tours, III, 7)... vant des faits de ce genre, on ne s'éto'n-pas que le Pape Pascal II se soit refusé taire le voyage d'Allemagne parce qu'il considérait les habitants comme des is encore barbares. » (Reynaud, 118.) 1 nest pas plus certain d'ailleurs:que les uisbach, Schwedlin et autres signataires manifeste consentiraient à se rendre sur front de leur armée. ■ En pleine période courtoise, poursuit Ucynaud, Frédéric Barberousse terrifie Italiens par des châtiments d'une féro- ■ inouïe. En 1161, devant Nulau, s'étant si des quelques habitants de Plaisance i apportaient des vivres aux assiégés, il t couper la main droite à vingt-cinq d'en- oux. La même année, six captifs mila-is ont un œil arraché sur son ordre, tan-i que six autres sont complètement aveu-ïs et qu'on coupe le nez à six encore, i Au siège de Vérone, à la suite d'une i ie des ennemis, il fait couper les lèvres le nez à deux cents prisonniers, pendre ix cents do leurs compagnons et jeter reste en prison. Tous les captifs faits à 'xandrie lurent aveuglés. Henri VI, son , lit écorcher vif, à Palerme, un homme i s'était rendu coupable de lèse-majesté, empaler un certain nombre de gens com-)mis dans une révolte, et-, etc. » (p. 419.1 )u'en pensent M. Wundt et les savants x lunettes d'or ? Est-ce que tous les chro-jueurs de l'époque Othonienne ont été suggestionnés », comme le professeur l'hard Gran, de Christiania, que Wundt 'use de lubie, parce qu'il ose dire la vé-; ? Chez Wundt comme chez les autres, barbare apparaît dès qu'on les gratte de jaisseur de la peau. Cessez donc d'écrire r l'honnêteté et la morale, pédagogue npeux. Votre race de Teutons fut, au yen-Age, une race inférieure. Bien plus, ceci vous fera bondir : c'est à des in-enccs celtiques, — M. Reynaud le mon- amplement, — que la noblesse alle-inde dut se départir quelque peu de sa lesse. Le peu de civilisation qu'elle reçut ■rs, elle en est redevable à ceux qu'elle ■tend asservir aujourd'hui. GRANDORGE. ES BILLETS BELGES EN ANGLETERRE V. orT croire la u Gazette de Londres », le u\ ernement anglais aurait décidé d'in-dire l'importation de tous billets de ban-3 belges dans le Royaume-Uni. .o gouvernement belge n'a point été avide cette décision, qui ne pourrait avoir ir objet que d'empêcher des émissaires ?mands d'importer en Angle terre des lel.s émis sous le couvert cle l'autorité ■mande en Belgique. )n sait que, d'accord avec le gouvernent belge, le gouvernement anglais a dé-é de faire mensuellement aux Bol.u^s re. [iés en Angleterre un échange de billets ges qui leur permette de vivre. Signes heureux A BAS LES IDOLES D'HIER Nous écrivions, l'autre jour, que le peuple belge, après la guerre, ragellera rudement à la raison quiconque voudra, en ressuscitant les querelles de langue, de classe, .de politique ou de -religion, relev-er les idoles qui lui ont fait tant ùe mal. Notre confrère M. R. de Marès, rédacteur en chef de 1' «Indépendance Belge », est du onôme avis que nous : nous le constatons avec joie. A preuve le bel article qu'il adresse de Paris — M. de Marès collabore actuellement au « Temps » — à I' « Indépendance Belge ». Cet article débute en ces termes ; Je le constate avec regret... les dures épreuves que subit notre pays n'ont malheureusement pas changé la mentalité d€ tous nos compatriotes et il en est qui, La première impression d'horreur et de révolte s'atténuant, en reviennent peu à peu à cet esprit médiocre qui, tant d'années durant, entretint dans notre patrie les plus lamentables querelles. De lettres qui me parviennent, il résulte que des campagnes étranges se préparent, que des intrigues S6 nouent, que l'on se dispose à exploiter dian; le domaine politique toutes les rancunes accumulées. Des rapprochements bizarres s'esquissent dans J'ombre; des dossiers sonl patiemment constitués; des polémiques s'a^ morcent où toutes les vieilles formules, que l'on croyait mortes, reprennent unt miraculeuse^ vigueur. On dirait, en vérité qu'avant même que le territoire national soit libéré, on s'applique à recréer l'atmosphère qui nous empoisonna si longtemps el qui lut la cause profonde de l'indifférence dans laquelle nous nous sommes laissés surprendre par les événements. Il en es! qui se figurent qu'il suffira à notre armée de rentrer à Bruxelles, clairons sonnants, tambours battants, pour que reprenne le train-tnain politique dans lequel nous nom enlisâmes jadis. Il y a là un péril contre lequel il convienl de se mettre en garde, et au risque même de froisser des amis qui nous sont chers, il importe de réagir contre ce mauvais courant. La vie politique belge ne peut plus l/A U U. oiio Cil Cl/V. JLICO 1. lito l/tc se trouvent rompus de fait; les formules des programmes se trouvent usées par la brutalité des événements; des circonstance; nouvelles détermineront par la force des choses des organisations nouvelles, et il se l'ait absurde et criminel de vouloir fausser dès le principe, notre action de demain piaa toutes les erreurs d'hier, dont nous avons failli mourir. Les idées demeurent entières, personne n'a abdiqué celles qui traduisent le mieux ses aspirations, mais qu'on ne confonde pas les idées avec les intrigues et les menées de la basse politicaille, avec les petits calculs des grossiers appétits, et qu'on se dise bien que ce serait mal servit la patrie pour laquelle on a tant souffert que de la repousser brusquement vers les querelles haineuses où s'attardèrent et s'é. puisèrent tant de générations. Les luttes entra cléricaux et anticléricaux, entre flamingants et antiflamingants; l'âpre guerre des étiquettes, des nuances et des chapelles, tout cela doit être de l'histoire d'hier, tout cela ne peut survivre à l'écroulement auquel nous avons assisté, et c'est le peuple lui-même, avec son instinct profond de la grandeur de la nation, qui condamnerait implacablement ceux qui tenteraient de nous ramener dans les mauvais sentiers trop battus. » Voilà de nobles pensées, et bien propres à consoler de certaines petitesses. Mais que notre confrère se rassure. Les Belges donl la mentalité n'a pas changé ne sont qu'une poignée. Leur mauvaise humeur s'exhalera dans le désert. Quand ils voudront déballei leurs dossiers devant le peuple belge délivré, ils recevront un autre accueil que celui qu'ils se promettent. Dans la deuxième partie de son, article, M. de Marès démontre parfaitement que notre politique intérieure sera désormais conditionnée par la politique extérieure que nous imposera notre situation en Europe, C'est- l'évidence même. « PLUS DE PARTIS » C'est le titre d'un a filet » écrit dans le « Petit Journal » par notre oonfirère Gêrarc Hariy, ancien directeur du « Petit Bleu », È propos d'un événement raconté, ii y a quelques jours, par le ci XX® Siècle ». Citons : « Quiconque connaît l'àpreté des luttes de partis en Begique avant la guerre comprendra la portée de l'incident suivant : récemment. à l'archevêché, de Malines, le cardinal Mercier a reçu une délégation de catho-liejues, socialistes et libéraux, venus poui le féliciter de sa fameuse et patriotique lettre pastorale et lui parler du relèvement des villes en ruinas. Les socialistes Vinck, Bertrand et Fischer étaient du nombre. On a fraternisé ardemment. » La batterie allemande de 380 bombardée -;)0(( D i on ^ignements qui ont été reçus die Dunkerque,. et qu'on a tout lieu de considérer comme exacts, il résulte que la batterie de 380 allemande qui, la semaine dernière, a bombardé Dunkerque, a ,pu être très exactement repérée par un avion français. Cet avion est descendu jusqu'à 150 mètres au-dessus des casemates en ciment armé sous lesquelles se dissimulaient, aux environs de Dixmude, les énormes canons aUe-mands. L'aviateur a pu en prendre des photographies qui ont permis de fixer avec une précision absolue la situation de la batterie.Aussitôt des ordres ont été donnés et deux mille obus ont été envoyés sur les casemates (fui abritaient les canons allemands. On ne c-onnait pas encore le résultat exac! de cet arrosage. Mais on a tout lieu de croire que la batterie allemande a été détruite. ie "mr TORPILLE ET COULE PAR LES PIRATES ALLEMANDS LA NOUVELLE Queenstown, 7 mai. — Le paquebot « Lu-sitania « a été torpillé et coulé au large des eûtes irlandaises. Londres, 7 mai. — Un radio télégramme dit que le « Lusitania » a été coulé à huit milles au sud-ouest de Kinsale. La Compagnie Cunard a reçu le télégramme suivant : Le « Lusitania » a été coulé cet après-midi à 14 h. 33, près de Kinsale, côte d'Irlande ; on n'a aucune nouvelle des passagers ni de l'équipage. Le .i Lusitania » transportait 665 hommes d'équipage, 361 passagers de 3* classe, 662 de 2" classe et 290 de 1'" classe, ail total 1.978 personnes. Londres, 7 mai. — Le « Lusitania » est resté vingt minutes à flot après son torpillage.Vingt bateaux étaient autour de lui., LE « LUSITANIA » Le Lusitania était — avec son frère le 1 MaurUania — le plus beau -des transatlanti-' ques. Il appartenait à la compagnie anglaise | -Cuinard Line et avait été lainicé en 1907. ! Long de 245 mètres^ large de 26 m. 40, il ' avait, au pont des embarcations, une hauteur de quille de 24 mètres. Il déplaçait 32,500 tonnes. Ses quaitre machines faisaient une puis-' sanice totale de 65,000 chevaux. Le Lusitania était aménagé pour recevoir 2,800 passagers. Avec l'équipage, 3,700 per-eonnas pouvaient prendre place é. son bord. La construction -die l'énorme navire avait 1 coûté 30 millions de francsi En 1909, le Lusitania battait son' -propre record en tlraversanit l'Atlantique en 4 jours 10 heures. Le Lusitania était commandé par !e capitaine Turner. UNE RICHE CARGAISON Le Lusitania avait à bord une cargaison évaluée à 300,000 flranics. On croit qu'il -transportait aiuissd des lingots. UN DEPART MOUVEMENT!; Ons se souvient qu'avant le départ du 1 Lusitania, M. Bernistorff, ambassadeur d'Allemagne 4 'N'ew-Y'Ork avait fait publier dans tous Iles journaux un avis déclarant que tous les vaisseaux britanniques et alliés sont ex-'.posés à, être détruits s'ils pénètrent dans la zone de guerre allemande, et qu'à bord de ces navires les passagers voyagent par conséquent à leurs risques et périls. ■Le départ de New-York dlu Lusitania fut donc fort agité. De nombreux télégrammes arrivaient aux passagers, les avisant le ne pas partir par le paquebot, .qui serait sûrement torpillé par des sous^marins allemands. Ces messages étaient, paralt-il, signés de noms fictifs. A la suite de ces faits tes -ambassades de Grande-Bretagne et de France oint attiré l'attention diu ministre -des affaires étrangères des Etats-Unis sur l'avis publié par l'ambas> sade d'Allemagne dans tes principaux journaux américaiinis-. Elles ont Insisté saur l'influence qu'une telle déclaration pouirra exercer sur la circulation des voyageurs. Les deux ambassades ont fait remarquer aussi le caractère exceptionnel du procédé emlployé par le comte Bernstorff qui s'est adressé au public directement sans passer par 1 intermédiaire d<ui minlisiiire des affaires étrangères^ La destruction du Lusitania aura donc un ! grand .retentissement de l'autre côté de l'At-! lantàjue. L'EMOTION EN ANGLETERRE Londres, 8 mai-. — La nouvelle de la catastrophe à produit i liverpool une profonide , sensation. On espère que, le temps étant beau, les navires du port pourront sauver un grand nombre de passagers. A Londres, devant les- bureaux de la Compagnie Cunard, la foule devient de plus en plus dense. L'INDIGNATION DES AMERICAINS Londres, 8 mai. — La plupart desi passa-- gers du Lusitania étaient américaine. La nouvelle de la catastrophe se répandit à Londres, à 5 heures du soir. La Compagnie Cunard dit qas 20 chaloupes ■ du Lusitania et 16 autres embarcations étaient sur les lieux de la catastrophe avant l'engloutis-senient du navire. A Liverpool et à Lion-dires, les Américains ! manifestent la plus vive indignation, QUELQUES-UNS DES PASSAGERS Londres, 7 .mai. — Parmi les passagers se trouvaient : le docteur F.-S. Pearsoin le millionnaire américain; M. Alfred Vande-nbilt, ' fils de M. Cornélius Vanderbilt, et neveu de M. W.-K. Vanderbilt, le sporteiman très con-iniu en France ; M. Charles1 Frohman, directeur d'enitreprilsies théâtrales; Sir Bugh La-ne; Lady Maekworfh; M. J. Foster Stack-ihouse; Lady Alton; Miss Jessie Ta.ft Smith; M. et Mme Paul Cromptan; le docteur J.-C.-O. Orr; Mme P. Warsen Pearl. LES PREMIERS RESCAPES Londres, 7 mai. — La Compagnie Cunard annonce qiu'on a grand espoir que beaucoup de passagers du Lusitania seront sauvés. ■Elle annonce aussi qu'uni vapeur grec ap-pro"Elie de Kinsale remorquant une chaloupe remplie de survivants du Lusitania. 500 A 600 SURVIVANTS Londres, 7. — Selon le second capitaine du t.vsiluma, il v aurait de 5 à 600 survivants (passagers et hommes d'équipage). LA RcPERCUSSIÛN MILITAIRE OE CETTE PIRATERIE Londres, 8 mai. — On considère que la perte du Lusitania activera les enrôlements et les mesures militaires. te eanste «Urinr |] de la France Un plan de réformes pratiques [Correspondance particulière du XX• Siècle) Parisj 7 mai 1915. .Le 30 décembre dernier, h V u Office na-'îonal du commerce extérieur », le ministre 1 lu commerce exhortait nos producteurs en 1 :es termes : (t Emparons-nous de la clientèle acquise par nos ennemis sur tous les marchés qu'ils ont dû abandonner, élargissons et fortifions tous les débouchés dont nous sommes maîtres, élançons-nous vers ceux qui sont prêts à- s'ouvrir devant nous.» Ce n'était pas la première fois que nos commerçants entendaient ces conseils. On les a depuis renouvelés avec une persévérance digne d'éloges. Mais les efforts du gouvernement ont-ils suivi ces exhortations ? Des esprits chagrins prétendent que si la mobilisation de nos forces militaires avait été préparée avec beaucoup de soin, on avait malheureusement négligé la mobilisation économique qui eût dû marcher de pair. Qu'a-t-on fait dans ce sens depuis les hostilités ? A peu près rien, répondent les intéressés. Au premier rang de nos instruments de pénétration commerciale à l'étranger figure, — ou du moins devait figurer, — r « Office national du commerce extérieur ». La loi du -i mars 1898 lui a donné « pour mission de fournir aux industriels et commerçants français les renseignements commerciaux de toute nature pouvant concourir au développement du commerce extérieur et à ' l'extension de ses débouchés dans les pays étrangers, les colonies françaises et les -, pays de protectorat. » A l'heure présente, un semblable organisme peut devenir un facteur important de la renaissance économique. Mais il faut que les pouvoirs publics lui donnent les moyens d'agir et de se développer, l'adaptent aux changements incessants qui se produisent dans la vie des peuples. C'est dans ce but qu'un groupe ae députés vient de déposer une proposition de loi très étendue. Les signataires en sont presque tous des personnages considérables. Citons MM. Joseph Thierry, Noulens, Chaumet, René Besnard, Cruppi, Lafferre, Raoul Péret, Ajam. _ Que demandent-ils ? Mais des réformes simples et pratiques. D'abord, la franchise posta^gpi^tous les envois de 1' « Office ». flfîe qui risg*âe~dc"io<U'Sla2?1i ^senUelJe, -aux vieux errements. Ces anciens minïstres I et ex-sous-secrétaires d'Etat veulent associer d'une manière plus directe nos consuls à l'œuvre de 1' « Office », en faire des agents plus actifs, connaissant mieux le monde commercial et ses usages, animés de vues vraiment pratiques. Tout est lft. Les médecins ont mis le doigt sur la plaie. Chaque année, h la suite d'un, concours ouvert au ministère des affaires étrangères, des élèves consuls et des élèves vice- i consuls sont désignés. Ces jeunes gens sont ] ensuite,, soit détachés dans' les bureaux des ; affaires étrangères, soit attachés à un con- ] sulat, en attendant leur titularisation. ( Pourquoi ne leur imposerait-on pas un sta- ç ge de quelques mois dans les services de < 1' ci Office national du commerce exté- ; rieur », afin qu'ils puissent se rendre < compte de la voie dans laquelle ils devront poursuivre leurs recherches lorsqu'ils seront chargés de recueillir des renseignements destinés aux exportateurs français î C'est là une idée dont la réalisation est facile.Le concours do nos consuls serait plus utile encore si, ù l'exemple de l'Angleterre, le département des affaires étrangères leur imposait des tournées commerciales périodiques dans les principaux centres commerciaux de leur circonscription consulaire et dans les centres commerciaux de la métropole, durant leur séjour en France. II serait désirable, à tous égards aussi, que l'avancement des consuls fût régional. Nombreux sont les cas d'agents passant de pays de langue anglaise dans les pays de langue espagnole, de langue portugaise, de langue allemande, sans en connaître la langue nationale. Pourquoi n'établirait-on pas des échelles de postes : vice-consulat, consulat, consulat général, permettant à un agent de faire sa carrière dans une même région ? Enfin, il conviendrait que la périodicité des rapports commerciaux de nos consuls fût augmentée et rendue quotidienne, s'il est possible, sous un format maniable. I es (i Daily consulat Trade reports » américains semblent constituer la publication-type ; ils paraissent, en principe, tous les jours. Les auteurs de la proposition de loi voudraient qu'un effort sérieux fût fait pour développer l'étude des langues étrangères. Pourquoi n'annexerait-on pas a 1' « Office » une école de langues vivantes, où l'enseignement aurait un caractère pratique et s'adapterait au but poursuivi ? Les professeurs de cette école pourraient remplir en infime temps le rôle de traducteurs (des principaux organes commerciaux du monde entier. Cette organisation rendrait d'inappréciables services. Il en serait de même de la création de missions techniques ^ui se rendraient sur les places étrangères pour y recueillir des informations! destinées aux maisons françaises. Enfin, toutes ces réformes seraient complétées par la constitution d'un comité qui serait le guide éclairé du commerce d'exportation. Il comprendrait des présidents et anciens présidents de chambres de commerce et des principaux groupements industriels, commerciaux et financiers. En résumé, connaître dans tous ses détails le système de la concurrence étrangère, donner à tous ceux qui veulent entreprendre le commerce d'exportation les armes indispensables à la lutte, les stimuler, les aider dans leur tâche, voilà le but que i cette intéressante proposition de loi met j i' u Office national du commerce extérieur » | ï même de remplir de la manière la plus r pratique et la plus profitable à la fois aux e intérêts des exportateurs' et à l'intérêt na- j ;ional , A. VIREY. — La Gazette de Londres annonce la promotion du prince do Galle-s 'au grade de lieutenant. D'après le « Novoié Vrémia », le roi Ferdinand de Bulgarie serait très malade et prêt à abdiquer prochainement en fa- i veur do l'héritier du trône, prince Boris. I iliîricMoiigne doit-elle rester une grade puissance Pour M. Francis Charmes', directeur de a Revue des Deux-Mondes, la question ne ait pas de doute. « Il faut n'avoir jamais rovert un livre d'histoire, disait l'éminent «rivain, pour n'être pas effrayé de l'avenir pue L'effondrement de l'Autriche nous prépare. » C'est également l'avis die M. Arthur^ Gi-«uJit, professeur d'économie politique à 'Université de Poitiers, qiui vient de publier :ur cette question, dans l'Information du nardli i mai, un article intéressant. On peut considérer dès maintenant lomrae certain, dit 4L Girault, qaie l'Au-riiche perdra la Galicie (8 millions d'Inabi-amts), la Bukovine {800,000 hab.), la Bos-lie-I-Ierzégovine (2 mitions), la Dalmaiie G50.000), la Croatie et Slavonie (2,620,000), uume (40,000), 1a Carniole (526,000), l'Istrie, rrieste, Gorz et Gradisfea (ensemble 894,000) :t enfin le Trentin (200,000). Il faut ajouter pue le gouvernement roumain réclamera a ils doute, outre la Transylvanie (2 mil-ions et demi d'habitante), toutes les régions soisines dams lesquelles l'élément roumain ;st en majorité. « Que resterait-il, dans ces conditions, de 'AutricherHongrie ? L'Autriche-Hongrie ne serait plus qu'un >ays de 400,000 kilomètres carrés et de rente millions d'habitants çn chiffres ronds. ?tas peuplée, mais moins étendue que 'Espagne, elle cesserait de figurer parmi es grandes puissances de second ordre îlle ne comperait pas plus que l'Espagne tans la mondie. Peuit-être compterait.elle notas, n'ayant plus l'accès de la mer. Celle situation serait singulièrement dangereuse, non seulement pour ' indepen-lance de l'Autriche-IIorugirie, mais encore >our l'équilibre européen. Economiquement l'abord, politiquement ensuite, l'Autriche omberait bientôt complètement dans la lépendance de l'Allemagne. Les Allemands d'Autriche seraient inévitablement attirés •ers la masse de la population germanique. ^'Autriche deviendrait une autre Bavière. [uisition de l'Autriche, une large ci uipensa-on 'i la perte de l'Alsace-Lorraine et des «'ovinoes polonaises. Finalement, VAU'-nagne sortirait plus grande qu auparavant l'une guerre dans laquelle elle aurait été laineue. Certains esprits, su delà du Iïhin, iscomptent déjà ce résultat qui (onstitue-•ait, clans l'avenir, pour la pîiix future de 'Europe, une nouvelle mfciace. Pour le conjurer, il faut, <!e toate nécessité,que l'Autriche-Hongrie reste une grande Miis'samce et Vienne la capitale d'un ■ m pire lusceptible de faire éçfUiJibre à celui des lohenzollern. Diminuée à l'est et au siud, :11e ne pourra se maintenir au rang de jrande .puissance qni'à la condition de l'agrandir au nord et à l'ouest, c'est-à-dire lux dépens de l'empire allemand. La Silé-àe, dont l'Autriche a toujours regretté la «erte, l'Allemagne du Sud, dont les sympa-hies naturelles vont bien plus vers Vienne fue vers Berlin, pourraient prendre place e plus naturellement diu monde dians la mo-larcliie des Habsbourg. Ces pays sont en, najorité catholiques. Leur réunion à un em->ire qui tient à honneur de maintenir sa radiition de grande puissance catholique ne laurait froisser les sentiment® intimes d'à eurs habitants. La Silésie a cinq millions l'habitants, la Bavière G millions (près de ' millions avec le Palatinat); le Wurtem->erg près de 2 millions et demi, le grand-îuché die Bade plus de 2 millions. On, poiurrait y joindre la partie diu grand-luché de Hesse située au nord du Mein et 'ancienne ville libre de Francfort. Ces seize ku dix-sept millions d'Allemands-, qui pa-s-eraient de l'empire des Holienaollern dans lélui des Habsbourg, rétabliraient l'éqiui-ibre, permettraient à l'Aut«che-Hongrie de ;esiter ce qu'aile est" aujourd'hui : une [rande puissance de cinquante millions l'àmesi, mais dont la population se trouve-ait égaler celle die l'empire allemand ainsi liminué et qui ne serait plus victime comme .ujourd'hui dos dissensions intérieures récitant des dliftérences de langues et de na-ionalités. L'Autriche ne serait plus contaminée à ce rôle, quelque peu humiliant, le second dans lequel l'orgueil prussien pré endait la confiner, et elle pourrait, an toute liberté, adopter une politique moins dange-euse pour la tranquillité de l'Europe que elfe qu'elle a suivie depuiisi le début du iècle actuel. Peut-être estimera-t-on qu'il y a quelque luéirilité à remanier ainsi sur le papier la «■rte d'Europe avant que la fortune des irmies se soit prononcée. Mais il n'est pas rop tôt pour attirer l'attention sur ces deux diée» incontestables et pour les flaire passer lans les esprits éclairés et raisonnables : 1° Il est nécessaire que l'Autriche-Hongrie este une grande puissance. 2° En supposant les Alliés vainqueurs et es aspirations dles Slaves, des Italiens et ios Roumains satisfaites, l'Autriche-Hongrie ne peut rester une grande puissance u'à la condition de s'agrandir au détriment le l'empire des Ilohenzollern. La diplomatie autrichienne est certainement pénétrée de la première de ces doux ■■ôrités. Comprendira-t-alle assez tôt la se-onde ? ». Les lecteurs du XX" Siècle se souvien-«ant-ils d'avoir tu à peu près le même ex-osé et les mômes conclusions — en moins .ons termes assurément —- dans nos colonies, il y a environ dieux mois ? Ils ne nous n voudront pas, sans doute, de le leur appeler. l'mîîm ii JHetjfÉfp Ccttigné. — La superficie du territoire en-lemi occupé actuellement par l'armée mon-énégrine est de 2.300 kilomètres carrés. LES FAITSDU JOUR La journée de vendredi pourrait bien avoir •Hô décisive pour la rupture de l'Italie avec l'Autriche. Le prince de Biilow s'est rendu, dans l'après-midi, au Quirinal, où il a eu un entretien d'une heure avec le Roi. En quittant le Quirinal, M. de Btilou; et !•'ambassadeur d'Autriche se sont rendus au Vatican pour rendre visite au Pape. Le Giornale d'Itali-a dit que les ambassa• ;leurs d'Allemagne et d'Autriche ont remis m Pape des lettres autographes des deux empereurs. Un décret royal proroge au 20 mai la session actuelle du Sénat el de la Chambre des députés qui devaient se réunir le 12 mai. L'ajournement des débals parlementaires au 20 mai parait indiquer, de la part du qouvernement italien, le désir de se réserver une entière liberté d'action en présence des éventualités décisives qui peuvent se présenter d'ici là. Il est encore interdit aux journaux autrichiens de commenter l'état des relations austro-italiennes, mais les commentaires de la presse allemande, connus à Vienne, ont produit une émotion considérable. mwuvi Le Reichstag reprendra ses séances le 18 niai; il discutera immédiatement une loi instituant moratorium pour le paiement des loyers el des termages. ivwwvyi Toutes les gazettes norvégiennes. com< pris les journaux gouvernementaux, demandent à l'Allemagne des compensations et des excuses pour la perte de i'America. vwvvwvw La Chine a reçu vendredi soir l'ultimatum du Japon. Le délai accordé pour la réponse expire le 9 mai à 6 heures du soir. On mande de Pékin qu'ajin d'éviter une rupture, le gouvernement chinois a oflert de donner satisfaction pratiquement à toutes les demandes du Japon, faisant quelques rése,\ ves sur certains points de l'alinéa 5, au sujtA desquels le gouvernement chinois a fait det propositions nouvelles. A Tokio, on ne constate aucun signe d'ex< citation. La presse entière et le public sou* tiennent le gouvernement. Le Times déclare que le Japon serait aussi mal avisé que la Chine en permettant que le conflit soit poussé jusqu'à ses dernières ex-trtimMs^t esj>èfe_ que les hommes d'Etat ja. matie pour empêcher une catastrophe. mmmm mu Communiqué sffseiel français Paris, 8 mai, 14 h. 45-, En BELGIQUE, vendredi, au lever du jour,-les Allemands ont violemment attaqué le.\ lignes anglaises, PRES DE SAINT-JULIEN. Cette attaque a été repoussée. L'ennemi a subi de grosses pertes. Au SUD D'YPRES, à la cote 60, les troupes britanniques ont repris une nouvelle partie des tranchées perdues par elles, il y a trois jours. SUR LE RESTE DU FRONT, rien à signaler.-—»o« 150.000 ALLEMANDS HORS DE COMBAT A YPRES Amsterdam, 8 mai. — Le « Telegraaf « apprend de bonne source que les Allemands, au cours des combats près d'Ypres, ont eu environ 150.000 hommes hors de combat. >io«— LE "LUSITANIA" TORPILLE GOULE SANS AVIS PREALABLE Liverpool, 8 mai. —• Le steamer anglais Lusitania a été coulé sans avis préalable. Un certain nombre d'embarcations font roule vers ie littoral et on apprend que M. Vanderbilt et M. Stone, fils du directeur de l'4s-socialed Press, sont sau.yôs. La perte du Lusitania a provoqué une profonde indignation dans tous les Etats-Unis. D'amis les milieux bien informé® on dit que la déclaration des Etats-Unis au sujet de leurs litiges avec l'Allemagne, est tellement) i-atégorique que les vues des Etats-Unis et celles de l'Allemagne sont inconciliables. Le sous-mair,in allemand'qui a torpillé le Lusitania se tenait depuis deux jours dans les parages du cap Kinsale. Une dépêche de Queenstown* ^ l'Amirauté signale que l'on procède au débarquement les survivants. Une centaine de blessés on# ité envoyés dans les infirmeries navales. Plusieurs sont morts après leur débarquement.De cinq à six cents survivants ont' été dé' barquês jusqu'à présent.. . Onze ont été débarqués à Kinsale. UNE BELGE ÎPARMI LES PASSAGERS DU « LUSITANIA » Sans pouvoir affirmer qu'elle fût la seula Belge ayant pris place à bord du « Lusitania », nous croyons savoir que Mme De-lage, la femme du grand chirurgien, conseiller communal de Bruxelles, se trouvait larmi les passagers. Mme Depage était allée en Amérique chercher une mission d'ambulancières à îestination do l'hôpital créé non loin du iront, sous les auspices de la reine, par le locteur Depage et dirigé par lui. Mme Depage se trouve-t-olle parmi Îe3 nassagere sauvés 1 II faut l'espérer si, com< bimanche. Ç et Lundi 10 Mai 1915 L,e numéro ; 10 Centimes (5 S1M3MIS Afl FR0MT) 20" ANNÉE. — Série nouvelle. — — Nos 178 et 179 I

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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