Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

1888 0
03 november 1917
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1917, 03 November. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/jh3cz33d3t/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

LE XX' SIECLE PARIS 3, Place des Deux-Ecus, 3 Téléphone : Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues' à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE HAVRE 28lcr, Rue de la Bourse, 28tflr Téléphone i 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestrd Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NETJFIAY JIIELQIIES LEÇONS Repli allemand au Chemin des Daines a f «h» _ • «1 • /i «i Rien ne permet de croire que Guillaume II songe sérieusement à « démocratiser » l'Allemagne dans le sens donné à ce mot par le langage politique de nos pays latins ou anglo-saxons. Nul ne songera à voir une preuve d'un tel dessein dans l'appel au poste de chanceler cPun homme comme le comte von Hertling pour qui la proclamation de la souveraineté populaire ne peut être, suivant sa formule, rien de plus qu' « une chamarrure extérieure desti née à habiller l'institution monarchique d'une façon prétendument plus moderne ». Il n'en faut être que plus attentif au soin que prend le Kaiser de fortifier par des moyens appropriés l'attache-f ment des ouvriers allemands à l'empire. La politique sociale très hardie inaugurée par le jeune empereur de 1890 contre Ja volonté de Bismarck n'a certes pas laissé de favoriser le loyalisme de la classe ouvrière allemande. Grâce à une protection et à une organisation du iravail généralement bien conçues, il n'était pas difficile de convaincre les prolétaires que leur intérêt se confondait avec celui de l'Empire et l'on est obligé de convenir que, dans ce domaine, la froide raison avait su réaliser outre-Rhin ce que n'avaient pu ailleurs la passion et le sentiment. La guerre entamée, le Kaiser a accentué cette politique. On l'a vu recourir aux services des leadars ouvriers et utiliser pour l'organisation de guerre des compétences éprouvées dans les institu-y tions coopératives ou syndicales. Hier ; enfin, l'empereur nommait membre à vie de la Chambre des Seigneurs de Prusse Stegerwald, le président du Congrès des syndicats ethrétiens. « Seule une issue heureuse des combats que nous soutenons pour notre existence, écrivait à cette occasion Guillaume II, peut assurer à la classe ouvrière un avenir fécond. » Cette parole est vraie pour le prolétariat de tous les pays belligérants, mais «I -est d'un politique avisé de ne rien négliger pour en convaincre la classe ouvrière. Il ne faut pas que celle-ci puisse douter que son intérêt est lié aux succès et à la prospérité de l'Etat et c'est le devoir de cet Etat d'employer tous les y moyens propres à resserrer la communauté des efforts de toutes les classes dont les intérêts sont solidaires. Cette préoccupation. Dieu merci, n'est pas le monopole du Kaiser. Elle se manifestait naguère outre-Manche par une proposition éloquente dans un pays aussi traditionnaliste que l'Angleterre. Un membre de la Pairie, lord Burnham, proposait d'ouvrir la Chambre des Ix>rds à des représentants de la classe ouvrière. Il voudrait infuser un sang nouveau à la Chambre Haute en y faisant entrer des représentants de tous les intérêts. C'est la même pensée qui pousse des écrivains et des orateurs souvent cités ici, à rechercher quelle sera l'organisation du travail dans la grande industrie après la guerre et à demander qu'on as-V socie plus qu'auparavant les ouvriers à Ha marche et aux profits de l'entreprise. Il ne s'agit évidemment pas de « so-«viétiser » ncs usines à l'image de celles où les ouvriers russes chargent sur une 'brouette, parente de la charette fatale d'autrefois, les directeurs, ingénieurs ou contremaîtres coupables de vouloir qu'on travaille. Les expériences de Pé-. trograde, de Moscou, du Donetz et d'ailleurs nous coûtent trop cher pour qu'on n'en tire pas toutes les leçons qu'elles contiennent. Mais, il y a quelque chose ô faire sans tomber dans l'utopie ou la démagogie. Un gros industriel comme le ministre français de l'armement, M. Loue heur, se prononçait il y a quelques jours, à la Chambre des_ diéputés, pour l'entrée dans des comités consultatifs * ries mines et des chemins de fer, de représentants de la classe ouvrière à côté de fonctionnaires et d'industriels. Toutes ces leçons do choses sont extrêmement intéressantes. Elles nous confirment dans le sentiment que^nous avons exprimé plus d'une fois erfînvi-tant le gouvernement belge à réserver une place à la classe ouvrière dans les différents organismes économiques ou nutres appelés à" préparer la restauration du pays. STYLO. m" 'HWVV - ■■ ■ ' En Palestine APRES LA PRISE DE B1R-SEBA ^ ) Londres, 2 novembre. (Officiel.) Le général Allenhy annonce qu'il tient actuellement une position couvrant Bir-Sebja du côté du Nor. Un coup de main heureux a été affectué dans uni autre secteur- du front turc au cours duquel un grand nombre de |Tu(rJcs. ont été tués et quinze ont été'faits prisonniers. Une mitrailleuse a été capturée. m ■■ , LIRE EN 2" PAGE : La solution de la crise allemande ; La politique des socialistes français ; Tous les traîtres seront châtiés ; Les Echos ; C £ ny 'ip ■ ' ■ ■ ■ o". Les Français reprennent quatre villages n- je uj Le communiqué français de 23 heures nous apporte la nouvelle suivante : n_ Les conséquences de la victoire de la Malmaison ne se sont pas fait at- )n tendre. L'ennemi, menacé sur sa droite, pressé par notre infanterie, écrasé -]e par notre artillerie qui, des positions nouvellement conquises, bombardait "e sans <relâche ses organisations au sud de VAilette, a été contraint d'abandon- ' ner le Chemin des Dames auquel il se 'cramponnait depuis six mois. Sur ,■ un front dune vingtaine de kilomètres depuis la Ferme Froidmont jusqu'à. „ l'est de Craonne, nos troupes, descendant les pentes nord du Chemin des Dames, ont occupé les positions allemandes sur une profondeur qui dépasse un i-j kilomètre en certains points. Les villages de Courtecon, Cerny-en-Laonnois, " Ailles et Clievreux sont en notre possession. Nos patrouilles tenant le con- p tact avec l'ennemi ont atteint l'Ailette entre Braye-en-Laonnois et Cerny. Journée calme sur le reste du front. e. n_ i m ■■m finR■ ■■ v» u- ■ * S AU FRONT BRITANNIQUE la a_ Après-midi. îli Les actions secondaires que nous avons n- effectuées la nuit dernière au sud et à êt l'ouest de Passchendaele ainsi Qu'au sud c,t iïe Poelcapclle nous ont -permis d'amélio-rer légèrement nos positions dans êe vil-laite et de faiic un certain nombre de pri-sonniers.Des coups de main ont été exécutés avec succès à l'Est de Vermelles et de la forêt ?" de Shrawsbury par les troupes du Lin-ir colshire et du Lancùshire. Dans ces opéra-;i- tions l'ennemi a subi de nombreuses per-es tes ; nous avons également ramené des pri-u- sonniers. sr L'artillerie adverse s'est montrée Près à active pendant la nuit à l'Est d'Ypres. lû Soir. n Les huileries allemandes, ont été plus actives due de coutume dans le voisinage de la voie ferrée d'Ypres à Staden. ri6 L'activité de notre artillerie a continué sur le front de bataille. U* Hier, les nuages bas et la pluie ont considérablement gêné la sortie de nos avia-a" tours. Un de nos pilotes volant à travers is des nuages à une altitude de soixante-dix »n mètres jusqu'à l'aérodrome d'! Gontrode, se y a lancé deux bombes de gros calibre. Lçs. ci résultats n'ont pu être observés en raison 1X de la pluie e,t du tir violent des canons antiaériens. oS Le 31 octobre, un des avions de bombar-dement allemands a été abattu par nos ca-~~ nons spéciaux. Ce sont donc, avec les sept déjà signalés, huit appareils ennemis qui ont été'abattus dans cette journée. WWW a- îe Lire en quatrième page : ^ LA VIE WliLATAIRE , •w : RAID DE REPRÉSAILLES Le bulletin officiel français de 14 heures is annonce ce qui suit : " Dans la journée du 1er novembre, deux 'rj_ avions ont été abattus par nos pilotes rt j~ un troisième par nos canons spéciaux. En outre, sept avions ont été contraints d'atterrir avec des avaries. Notre aviation de bombardement a co-.. pieusement arrosé de projectiles la gare dé Muthcim, le terrain d'aviation de Schles-tadt. les dépôts de munitions de ïlouffacli, ' de Wevereimthal, la gare de Thionville. En Représailles des bombardements de l~ Dunkerque, 17 de nos avions ont lancé 2.500 kilos de projectiles sur la ville d'Of-'s fengurçt (Grand-duché de Rade). ■ ■ ■ ■ WVWV ■ I. ■ c L'ANARCHIE RUSSE \e ■é 'le gouvernement contre LES SEPARAT5STEIS DE L'UKRAINE i- i- Pétrograde, 1er novembre. 4 Le gouvernement provisoire, comme pre-T mière mesure de réprassion contra 'es ten-°> dances séparatistes du secrétariat général /■'de l'Ukraine, qui s'accentuent " jour, a décidé de refuser à l'Ukraine toutes s les sommes d'argent qu'il lui fournissait jusqu'ici pour ses dépenses administra-tives. (Radio.) i- }t UNE REPUBLIQUE EN FINLANDE il Pétrograde, l"r novembre. Les journaux finlandais parlent de M. Svinhuvud, procureur du Sénat, comme candidat à la présidence de la future république de Finlande. (Radio.) ■an BIK ■ - - - - -— P • ITêRlsFESPAGNoiT p L- s La crise espagnole devient chaque jour plus grav.e en raison même de sa durée S et de l'échec successif des différents hoin-; mes politiques a,ppelés par le roi à la ré-. soudre- , Les juntes militaires, qui ont renverse le e cabinet Dato, ne se contentent plus de pré-senter leurs réclamations professionnelles, à Elles exigent maintenant de sérieuses ré-'. formes politiques, réorganisation du Sénat, )- sincérité des élections, suppression ou tout s au moins limitation du droit de suspendre e la onstitution et décentralisation adminis-p. trative avec autonomie régionale. Les partis, républicains, carlistes, socia-u, listes, libéraux et conservateurs, sont- pro-,1* fondement divisés et s'opposent à tour de rôle à la constitution du ministère rte con- - centrâti'CJn par lequel le Roi cherche à ré-n soudre la crise. Successivement M. Dato, s le comte Romanones, M. Sanchez de Toca e et M. Maura lui-même ont échoua dans la tâche de former un cabinet. La situation c était devenue si difficile qu on envisageait ocinme possible un cabinet militaire ayant • comme chef le maréchal Weyler, dont le s nom évoque tout un passé de rude énergie, i" Au dornier moment, on annonce que S bout la secondo fois depuis l'ouverture de la crise, le Roi a chargé M. Garcia Prieto, é marquis d'Alhaconras, de constituer le ministère. Le Roi lui a donné mission de for-mer un cabinet de concentration sur les bases les plus larges possibles. Les jour- l~ n aux de Madrid se réservent et on ignore. ,s si M. Garcia Prieto réussira cette fois. Il i- a cependant des chances d'aboutir. Il sem-r ble qu'on se soit servi de l'éventualité d'un S cabinet Weyler comme d'un épcàivantail u pour les politiciens. Comme ce cabinet mi-L_ litaire deviendrait la seule solution possible, les partis, pense-t-on, se résigneront à collaborer dans un cabinet Prieto plutôt <xuo d'être exclus do toute influence politi-' que. Mais quoi qu'il en soit, le ministère nouveau aura à s'atteler à la réalisation d'un programme de sérieuses et profondés réformes dans le régime politique de la péninsule. Sinon, la crise ne sera que reculée et ce pourrait être très grave pour le régime.PF.RCY. t WVWV .. é NOUVELLES BRÈVES m '* L'actrice parisienne F.ve Lavallière va - entrer dans un cauvent de l'ordre des Carmélites.Les élections générales au Canada sont ' fixées au 17 décembre. Les suffrages des soldats au front seront recueillis. — On annonce que le roi Gustave de Suède se rencontrera la semaine prochaine à Copen-. hague avec le roi Christian de Danemark. ' — Des délégués des trois puissances Scandinave» se réiuniront ce mois-ci à Copenhague pour étudier des questions commerciales à communes. Hommages aux moris f val Les jours de Toussaint et des Morts ont " ^ été comme chaque année à- Paris des jour- ,. nées de recueillement dominées par le sou- '10 venir des disparus. Foule dans les églises RC1 aux offices du matin et de l'aorès-diner, c foule aussi dans les cimetières où les tom- ire be- ont été abodamment fleuries. t,re, Une délégation d'une dizaine d'officiers vie conduits par un officier général s'est ren- Li/; duc dans les cimetières de Paris et de Ver- eût sailles pour déposer des couronnes sur les cor tombes des officiers «t soldats belges — une jou cinquantaine — qui y sont enterrés. Les cor couronnes portaient cette inscription lui « A nos frères d'armes ». Cette délégation C est allée en premier lieu au cimetière Mont- au Parnasse où est inhumé le général Cuve- clic lier, le successeur du général Léman à la direction de l'Ecole militaire. — Les tombes de nos braves ont également reçu la visite de délégations du « Souvenir Belge » auxquelles s'étaient jointes officiellement des délégations de la Place militaire «t, de Paris, de l'Association Générale Belge, vil du Fover du Saldot, des scouts et des autres organisations de réfugiés et de soldats. Les usines avaient autorisé des grou- ï nés d'ouvriers à s'associer à la manifesta- gai tion qui, bien que fort simple, a revêtu un nol caractère particulièrement émouvant. en Toutes les Ïambes belges des cimetières de Bagneux, Pantin, Ivry, Vaugirard et j Montparnasse ont été couvertes de fleurs. . Et pendant que la foule défilait nombreuse, V1ÎI respectueuse et émue, devant la dernière l demeure des héros obscurs, morts en exil, coc un jeune scout plantait, dans chaque ter- exf tre, un écusson ;iux couleurs nationales. aîri Les mômes délégations, dans une pensée raj touchante, ont également fleuri les tombes u:i des soldats alliés reposant dans les mêmes ,, cimetières. 1 c:î ' » i C ten Un service solennel pour le repos de '] l'âme des soldats des armées alliées a été qu< célébré vendredi matin en l'éiglise parois- res siale de Sain te-Adresse. M. le chanoine ri(1 Kemponeer a officié devant uno nombreuse S assistance où l'on remarquait, à côté des , membres du gouvernement belge, la plu- part des notabilités françaises de Sainte- ( Adresse. les Après la messe, M. l'abbé Mars, curé de sat Sainte-Adresse, a prononcé une émou- I vante allocution. Il a salué, dans les mem- eni bres du gouvernement belge, les gardiens en de l'honneur, et dans l'armée belge, les hé- ros de Liège, de Haelen, d'Anvers et de m l Yser : « Je vous le redis, Français — car J ( il faut ne l'oublier jamais — s'est écrié M. Mars, si la Belgique a tout sacrifié à l'honneur, en même temps, elle, son peu- R pie et son armée ont été notre rempart ». la i L'orateur a rendu ensuite hommage aux l5 héros français tombés pour la Patrie. leri Après l'absoute, la Fanfare des Invalides a ioué le God Save the King, la Marseil- lerj laisc et la Brabançonne. de km l'armée russe en retraite Nos auto-canons protègent la déroule La mort héroïque du comte Jean de L'iedekerke Un officier belge du corps des autos-canons. blessé lui-même au cours de la retraite de Galicie où il s'est battu en licros, veut bien nous adresser des détails sur le rôle de nos soldats dans ces tristes journées.Dans des circonstances varlicidièrement difficiles, officiers et soldats ont fait le vlus grand honneur au nom belge. Nous ne doutons que cette page de notre histoire militaire soit lue avec émotion : « Vous aurez pu juger, d'après les laconiques communiqués russes, que le petit corps des autos-blindées belges, n'est pas demeuré inactif. L'armée russe n'est plus, malheureusement, ce qu'elle était en 1910 ; au lieu de contribuer, comme alors, à de brillantes victoires, r.ous avons eu pour mission de couvrir une effroyable déroute. Soutenant presque seuls avec quelques escadrons de cosaques mongols tout l'effort de l'ennemi, nous n'avons cédé le terrain que pied à pied, ne quittant uni point que pour faire face sur un autre. Cette retraite sera une des pages les plus sombres de la révolution russe; il e--t à souhaiter qu elle soit étudiée en tous ses détails. Elle montre, en effet, ce que l'anarchie, ce que les principes révolutionnaires, poussés à leurs extrêmes limites, peuvent faire des plus vaillantes armées. Les Belges, pourtant, ont fait tout leur devoir. En huit jours, sur neuf voitures ongagées, sept ont été mises hors de combat par le feu de l'ennemi ; do quarante combattants effectifs, dix seulement sont, rentrés indemnes : cinq sont morts, vingt-neuf ont été blessés dont dix très grièvement.Je ne vous signale ces chiffres qu'à titre documentaire. Mais l'on a médit, et l'on ;médit encore, parfois, des « embusqués de 'Galicic »• L'exil, le froid, les privations matérielles, les souffrances morales, nous ,1c- ayons supportés, le sourit aux lèvres, ' Jfflfijs 11 nous serait pénible que tios- camarades de l'Yser, faute de renseignements impartiaux, n'estiment pas notre effort h sa juste valeur. C'est au cours do cette pénible retraite que tomba le comte Jean de Liedekcrkc. soldat d'une folle bravoure. Engagé p.v&nt l'âge, le premier jour de la guerre, blessé sous Anvers en 1014, ce jeune homme s'était encore particulièrement signalé, à plu- 1 sieurs reprises, l'an dernier, en Galicie, par son effrayante audace et son admirable sang-froid, , Au combat de Swistelniki, entre autres, ■ il était allé seul, sous une grêle de balles, ( chercher son commandant de batterie blessé à cinquante mètres de l'ennemi. Après , les combats de 191G, le chef de corps pou | vait le présenter au général en ces termes : « Voici le plus brave de mes soldats Tous, officiers et soldats, nous l'admi- 1 rions pour son intrépidité ; nous l'aimions pour sa droiture et sa loyauté. Cet éloge nous a été confirmé par d'autres lettres gui nous signalent aussi d'autres traits d'héroïsme. Que dire par exem- \ vie du courage du lieutenant d'Aspremont-Lynden, gui marche à l'assaut à pied à côté de sa voiture, gui, blessé grièvement, continue à combattre et conduit plusieurs iours son auto en gardant à ses côtés le ■ e.orvs du brave Liedekerke vour pouvoir lui rendre les derniers honneurs ? ] Que ces braves se rassurent. Personne, , au front ou ailleurs, ne sonne à leur mar- '■ cliander l'hommage dû à leur vaillance. } m -WVVW I ' LE "GRAND-PÈRE" ! chez les * Enfants de 1 Yser" ç Nos lecteurs n'ignorent pas que les ( garçonnets et les fillettes évacués de notre Flandre bombardée, sont réunis i en colonies, portant le beau titre ( d' « Enfants de l'Yser ». Les environs < de Paris ne comptent pas moins de j vingt-huit de ces groupements. Une de ces colonies, établie dans le ' coquet village de Bougival, a créé une ( exploitation agricole très prospère. Les aînés des garçonnets cultivent des terrains d'une grande étendue, sous l'habile direction d'un agriculteur flamand, l'excellent A1. Misplon. Or, le maréchal et Mmo Joffre habi- 1 tent Bougival. £ Tel autrefois Cincinnatus, le vainqueur de la Marne s'est vivement intéressé au travail aux champs des Enfants de l'Yser. Il cause avec eux, suit leurs efforts et félicite les cultivateurs en herbe des résultats obtenus. On devine si les encouragements dont les honore lo maréchal Joffre font sensation près de nos petits réfugiés. Le maréchal -a d'ailleurs laissé aux « enfants do l'Yser un don vraiment royal ' en témoignage de sa sympathie. •« ■ . -■ ■■ ■ -■■■— .WT/VW- Les Communiqués Ses Alliés, r j RUSSIE. — Un raid ennemi repoussé dans c la région de Brody. ■ PORTUGAL. — Activité réciproque d'artil- s lerie dans le secteur du front d'Occident tenu i par les troupes portugaises. MACEDOINE. — Activité sérieuse de l'artil- ' lerie dans la boucle de la Cerna et au nord c de Monastir™ g ;e premiers engagements a» lagiiamento *® Les Italiens repoussent de petites attaques COMMUNIQUE ITALIEN Officiel. Rome, 2 novembre. Echange de coups d'artillerie d'une rive à Vautre du Tagliamento- Des patrouilles ennemies gui s'étaient vortées vers le bord du fleuve ont été mises en fuite par nos mitrailleuses. Aucun événement important a signaler sur le reste du front. L'AIDE DES ALLIES Dans sa réponse à M. Orlando qui lui avait fait connaître sa nomination de premier ministre, M. Painlevé, président du conseil des ministres français, s'exprime notamment ainsi : Le sang italien et lç sang français votat se mêler a nouveau, pour détendre ce qu'il y u de beau et de juste dans le monde, et le puis sant concours des autres alliés ne fera pas défaut à l'Italie dont le sol sacré est momentanément envahi. L'âme de tous s'égalera ù la grandeur des cirronstauces et le despo Usme germanique qui menace à nouveau vos généreuses régions vénitiennes si longtemps opprimées sera brisé par les forces unies des peuples libres. LE ROI D'ITALIE AU FRONT Rome, 2 novembre. Tous ceux qui ont approché le roi au cours des événements actuels ont été frappés de son grand calme et de son air -le décision inébranlable de poursuivre lu guerre jusqu'au bout. — (Information.) LOFFENS3VE ENNEMIE SE DOUBLE D'UNE MANŒUVRE MORALE Rome, 2 novembre. L'offensive allemande ne se produit pas seulement par les opérations militaires. Elle vise, d'après les déclarations ouvertement faites piar les journaux d'outre-Rhin. à jeter le désarroi dans 1 intérieur du pays ainsi que chez les autres peuples de l'Entente. Ses communiqués sont conçus dans une l'orme emphatique, et contiennent d'évidentes exagérations dans le but d'impressionner l'opinion publique. En même temps des agents inystériéux répand'eni un peu partout des bruits inquiétants sui la situation italienne de l'arrière, et parlent de troubles ou même d'émeutes qui n'ont jamais existé. Il faut se tenir en garde contre cette offensive morale, empreinte de toute la sournoise déloyauté allemande.ACTIVITE DE L'AVIATION ITALIENNE Rome, 2 novembre. Le bureau du chef de l'état-major de la marine communique un rapport signalant l'intense activité des hydravions italiens dans le golfe de Tieste. Le 31 octobre, un Albatros ennemi a été abattu près de Pro-cenicco par deux appareils Nieuport. Le^ hydravions italiens ont attaqué à plusieurs-reprises des unités navales ennemies et ont coulé devant Grado un chaland partenant à un convoi ennemi. Au Parlement UNE SEANCE SECRETE. — CONFISCATION DES BIENS DES SUJETS ALLEMANDS Rome, 2 novembre. D'après le correspondant romain de la « Stampa », la Chambre serait convoquée en comité secret pour entendre les communications du gouvernement sur la ai- ■ tuation militaire. Les groupes parlementaires interven-> tionnistes ont décidé de présenter une motion aya.nt pour but la confiscation des biens des sujets allemands en Italie. Le groupe parlementaire des socialistes L officiels s'est réuni aujourd'hui à Monte* J citorio- pour arrêter son attitude relative-' ; ment à la situation politique et militaire. l (Radio.) M. Orlando, président dti conseil, prononcera un grand discours politique à l'occasion de la présentation de son cabinet à la Chambre (Information.) L'attitude des populations PATRIOTISME ET CONFIANCE 1 Rome. 2 novembre. D'après les renseignements reçus ici, on1 a la certitude absolue que devant le péril l'Italie tout entière s'est ressaisie et que tous les dissentiments politiques ont lait place au seul sentiment du devoir. Dans tous les grands centres italiens l'unanimité est complète et sans réserve : à Venise, socialistes et neutralistes sont réunis dans la même pensée ; à Milan, à Gênes, à Tiu-: rin et dans tous les milieux ouvriers, tous ont conscience du menaçant danger et dui devoir à accomplir. A Florence même où. ■ dans les premières heures de la ruée austro-allemande sur l'Italie, une certaine agitation intérieure s'était manifestée, le cal- ' me qui renaît semble indiquer que toute la , nation garde désormais la confiance la plus - entière et la plus absolue. (Radio.) UNE MANIFESTATION A ROME Rome, 2 novembre. Ce matin, un imposant cortège composé i des enfants des écoles, des orphelins de la . guerre, clés associations patriotiques des vétérans du Risorgimento, des vieux garibaldiens de la chemise rouce. les commerçants du Transtevere et d'employés des di-; a erses administrations, s'est rendu à l'Autel do la Patrie pour y déposer de magnifiques couronnes et rendre hommage aux morts peur l'Italie. Les circonstances actuelles donnent à' cettè manifestation un caractère plus impressionnant encore que celui des annéeal • précédentes. Le défilé ininterrompu du public qui, grave et recueilli, porte des fleurs,» dur» iusera'au soir. reprises des unités navales ennemies e< Nos Aviateurs DES CITATIONS ET DES DECORATIONS PROCLAMENT LEUR VAILLANCE... JUSQU'A LA MORT Ont été nommés Chevaliers de l'Ordre de Léopold et décorés de la Croix de guerre : Van Geel, Henri, sous-lieutenant auxiliaire d'artillerie, aviateur militaire : « Observateur. cl'artilleirie remarquable do sang-froicl et de courage. A trouvé une mort glorieuse au cours d'un combat aérien pendant, une mission divisionnaire ». Iierman. Edouard, premier sergent, aviateur militaire : « Jeune nilote courageux et adroit. A trouvé une mort glorieuse au cours d'un combat aérien pendant une mission divisionnaire ». A été cité à l'Ordre du Jour de l'Armée et décoré de la Croix de guerre : Lallemand, Georges, adjudant, aviateur militaire : « Pilote de premier ordre, plein d'allant et de sang-froid. Au cours de plus de 200 heures de vol, a contribué à la réussite de nombreux réglages do tir. Le 22 octobre 1917, attaqué, au cours d'un réglage par trois avions ennemis, a permis a son observateur, par son calme et son habileté, d'abattre l'un d'èux dans nos lignes. » A é.té cité à l'Ordre du Jour de l'Armée : Cornélius, Henri, lieutenant d'artillerie, aviateur militaire : « Observateur d'artillerie de haute valeur, d'un entrain et d'une audaco remarquables. Au cours de plus de 300 heures de vol, a réussi, par sa persévérance et sa ténacité, les réglages les plus difficiles. Le 22 octobre 1917. Attaqué, au ccurs d'un réglage de tir, par trois avions ennemis, a abattu l'un d'eux dans nos lignes. Déjà décoré de l'Ordre do Léopold, de la Croix de guerre et de la Croix do Ste-Anne de 3° classe pour faits de guerre. » —. ■ Réduction des congés en Allemagne Bâle, 2 novembre. Les journaux allemands annoncent que par suite des difficultés de transport le nombre des permissions du front est réduit de moitié ; celles pour les troupes de l'intérieur sont complètement supprimées sauf pour des affaires de familles urgentes. Ils exhortent la population à supporter sans murmures ni plaintes, malgré ce qu'elle a de pénible pour tous, cette mesure qu'il est impossible d'éviter.. ' • t L» lov/uciiiij [lui tu uuxt» et iusera'au soir. UNE LEÇON DE POLITIQUE - L'œuvre - in général Lyautey I ai Maroc 0- il- Impressions d'un visiteur ix de la Foire de Rabat ,u par L. Dumont-Wilden Je viens de parcourir le Maroc. Grâce aux routes, aux pistes pour auten ■e mobiles, aux chemins de fer à \oie étroite! qui ont été construits depuis quatre ans, c'est, un voyage facile, et ce pays où na-lr guère un Européen ne pouvait s'aventurer in a dix kilomètres de la côte sans une es» is corte est aujourd'hui si paisible que, sauf s- sur les confins où grâce à l'or allemandl c- Abdel Molek et El Hiba tiennent encore î'c la campagne, les touristes peuvent se pre>-i >D mener aussi tranciuillement qu'en Suisse e, ou en Italie. J'ai bien rencontré une banda cle cavaliers armés jusqu'aux dents et des 1 aspect le plus redoutable, mais ce n'étaient que de paisibles propriétaires qui) : allaient faire 1a. fantasia à Rabat en l'hon-^ neur du Sultan et du général Lyautey... il. Quel plaisir ce serait pour moi que do lc raconter ce voyage aux lecteurs du « XX" 16 Siècle » I que de leur décrire cette blan-6- clie Rabat, dont 1e général, qui est unf i.s grand artiste, a su respecter le charme* u presque dominical — comme dirait Maxl ,s Elscamp —- en construisant la ville noun 1- voile, d'ailleurs fort agréable, aussi loin que ^ possible de 1a, ville indigène ; cette mysté-e- rieuse Salé, l'antique repaire des piratea barbaresques où Cervantès et Robinsou Crusoé furent esclaves, Fez la nobie eti "* lointaine métropole de d'Islam africain om Marrakech la grande cité à demi saha-> a rienne dont les palais, les jardins. lc.$ murs de boue et les masures en ruine. — misères et raffinements mêlés et contrastes - nous donnent une telle impression da recul dans le. temps, epie nous songeons. ie quanel nous nous y promenons, aux grande des villes d'il y a six ou sept cents ans î é- Mais si grand besoin que nous ayons dà Le temps en temps d'une heure de détente et is d'oubli, ce n'est pas le moment de se lais* i- ser aller aux charmes du voyage. Ce qu'il r- faut venir chercher au Maroc en ce temps-, >e ci c'est le rassurant exemple de ce qua 0- peut le génie organisateur de la Franco quand il n'est pas altéré et gêné par SAMEDI 3 NOVEMBRE I9ifv Le Numéro : ÎO centimes rvE flirii TROISIEME ATSNEE. — — N° 2006

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes