Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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01 november 1917
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s.n. 1917, 01 November. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/2j6833p104/
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LE XXE SIECLE QUOTIDIEN BELGE PARIS 3, PI cce des Deux-Écus, 3 Téléphone > Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE HAVRE 28ler, Rue de la Bourse, 28^ Téléphone : 63 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre Directeur : Fernand N EU RAY L'Amérique latine est avec nous PAR Jacques B/*INVJLLE Détestable destructrice de vies humaines et de richesses, la guerre fait naître aussi des valeurs morales. Elle renouvelle les destins de J'humanité. Un vieux philosophe grec l'appelait la génératrice de toutes choses. Elle engendre le pire et elle engendre aussi le bien. Dans l'Histoire, elle a été souvent le principe de fécondes métamorphoses. Et déjà nous pourrons voir de nos yeux quelques-uns des grands résultats que cette guerre-ci portera dans l'ave nir. Ce n'est pas le moindre de ses effets que le sentiment de solidarité qui s'af-ïirme avec une vigueur croissante entre l'Amérique latine et les puissances de l'Europe occidentale liguées contre l'Empire allemand. L'entrée du Brésil dans la guerre, à cet égard, est une grande date. Ce sont deux mondes qui se rapprochent par toutes leurs affinités pour exclure l'Allemagne et le germanisme. C'est un triomphe des idées et un triomphe de la latinité, m « * L'Amérique latine s'est révélée telle qu'elle est à une Europe qui, depuis trop longtemps, la méconnaissait. Vainement. quelques écrivains, quelques penseurs clairvoyants avaient averti qu'il y avait là de grandes forces spirituelles et morales qui n'attendaient que le moment propice pour jaillir et pour se répandre. Ceux qui s'intéressaient à l'Amérique du Sud, qui la considéraient comme un pays d'avenir, s'attachaient surtout à sa puissance économique. Pour l'Espagne, jadis, elle avait été la terre de l'or. De nos jours, c'était la terre du café, de la viande congelée, j des nitrates et du a^uano. On n'avait pas compris l'Amérique du Sud. On n'avait pas* vu le foyer de vie intellectuelle qui s'y développait. Plus d'une fois, sans doute, les esprits cultivés des pays; sud-américains auront souffert en voyant que, seule, une élite européenne s'intéressait au mouvement de leurs idées. Le préjugé défavorable à tout ce qui était latin, l'idolâtria du germanisme ont longtemps fermé les yeux à ce qui fait l'originalité et la grandeur de ces nations issues du même sang que nous et nourries des mêmes pensées. Dans un livre vivant, alerte, d'une "haute utilité pratique, où il a donné le fruit de son expérience, un membre du corps consulaire français, M. Marius André, vient de montrer le tort que nous nous sommes fait et celui qui a été fait à la vérité, faute de rendre justice aux nations sud-américaines. M. Marius André dans son Guide psychologique du Français à l'étranger relève les erreurs et les bévues que des jugements sommaires et une ignorance presque injurieuse ont fait commettre à des auteurs qui se sont mêlés d'écrire sur les choses américaines. Le thème courant voulait que ces Etats fussent voués à l'incohérence et à une anarchie incurable, courant de coup d'Etat en coup d'Etat, se retournant sans cesse sur leur lit de douleur et gaspillant dans des luttes intérieures sans fin leurs immenses richesses naturelles. C'est faire trop bon marché des différences qui séparent une dizaine d'individualités nationales nettement différenciées et dont certaines sont arrivées à uno stabilité politique qui n'est pas inférieure à celle de bien des pavs d'Europe. •Même les conflits qui ont autrefois déchiré ces Républiques n'ont pas été vus sous leur vrai jour et dans leurs causes profondes. En réalité, il y a eu une longue bataille entre le principe fé-dératif et la conception unitaire. t » * * Dans son histoire encore brève, l'A-ttiérique du Sud a déjà connu un grand nombre de péripéties politiques par les-quelles_ ont passé l'Europe et l'Asie. C'est ainsi que sa conscience s'est formée. Elle n'a pas eu seulement des guerres civiles, mais aussi des guerres nationales, creuset du patriotisme. Citons seulement la « guerre du Pacifique » qui a duré de 1879 à 1884, et à la suite de laquelle le Pérou a perdu des nro- < vinces dont il porte le deuil, comme d'une Alsace-Lorraine. Cependant l'Argentine, le Brésil et le Chili ont formé une alliance pacifique, 1' A B C, qui s'inspire de ces principes d'équilibre" et de justice que, par des combinaisons semblables, les grands Etats européens se sont maintes fois efforcés de réaliser dans notre vieux continent. C'est à ce point de .-on évolution que la guerre universelle u surpris le nouveau monde. Il y a participé d'abord moralement : un Ruy Barbosa, un Gracia Arantra, au Brésil, ont parlé de l'agression allemande, de la Belgique et de la France selon la conscience dp î'humanité. Aujourd'hui le Brésil est en L'ARMEE ITALIENNE PREND POSITION L'ennemi annonce la prise d'Udine COMMUNIQUE OFFICIEL Rome. 31 octobre. Pendant la journée d'hier, ont eu liei des rencontres sur les collines de San Da nielo del Fiuli, le long du canal de Lodrc à Pasian Schialonosco et à Porzuolo dei Friuli. La vaillante attitude des détachements de protection et de la cavalerie a permis aux autres troupes de continuel leurs mouvements pour rejoindre les positions d-e la nouvelle ligne. LES NOUVELLES DE L'ENNEMI UDINE EST PRISE Genève, 31 octobre. Le. bulletin allemand de cet après-midi publie l'information suivante relative aux opérations sur le front italien : Les mouvements des troupes de la 14° armée qui débouchent de la montagne de la Carinthie et de l'armée de l'Isonzo se développent conformément aux intentions du commandement. Le communiqué autrichien s'exprime ainsi : Les armées, alliées du maréchal archiduc Euaène s'avancent dans les montagnes du Tauliamenlo supérieur et dans la vallée de la Vénétie. Do plus,, les nouvelles allemandes annoncent que la ville d'Udine a été occupée par la 14* armée alliée le sixième jour de l'offensive. L'OFFENSIVE AUSTRO ALLEMANDE EST RALENTIE Rome, 31 octobre. L'avance ennemie -est ralentie par la résistance des troupes italiennes qui ont abandonné l'Isonzo pour se concentrer sur une nouvelle ligne choisie par le haut commandement. Les troupes de couverture protègent l'organisation de cette ligne et combattent pied à pied contre les uvtnt-g-ardes ennemies.Notre troisième armée effectuant brillamment sa retraite est parvenue à sauver le matériel et l'artillerie gui se trouvaient massés sur le Carso Le « Messaggero » de oe matin commentant l'aide apportée à l'Italie par ses alliés écrit : ■ « Nous saluons les valeureuses troupes alliées et nous exprimons le souhait qu'elles puissent contribuer à assurer d'abord la résistance que prépare notre armée, et - ■ ■■ — - — ensuite le succès de notre contre-offenshi (Radio.) COMMENT LES ITALIENS ONT PU ETRE SURPRIS New-York-, 31 octobre. Le correspondant de 1' « Associatc Press » au Iront italien télégraphie le informations suivantes au sujet de la re: ponsabilité des derniers événements : On savait que les Austro-Ail inands avaler retiré une grande partie da leurs forces d front russe pour les porter sur le Iront iti lien, comptant sur la complète démoralis; tion en lïussie pour empêcher que ce tran fert ne fût communiqué aux autorités italic. n-es comme cola se fut produit si la Husr avait "té dans des coRdmoa.. -îioraial''.» Le résultat fut que les renseignements mi! taaes habituels ne furent pas communiquie; et qu'une énorme concentration de troupe autrichiennes, avec'de forts contingents ait, mands. sous la direction de Mackensen, pi avoir lieu et servir à une attaque pa" sm prise. On suppose que le silence russe fut d à la situation intérieure ; et c'est le point il vue qu'il convient d'adopter. L'ATTITUDE DE LA NATION Rome, -3! octobre. Toutes les villes italiennes se signalen par des manifestations patriotiques. Le ouvriers lombards, la Société internatio nalç, la Société nationale féminine, toute les organisions des travailleurs puhlicn des manifestes, affirmant leur foi dans 1; lutte, et incitant le pays à résister peu la défense de son existence et la liberté d> monde. Les journaux constatent que ï commandement a reçu de nombreuses de mandes de blessés et do mutilés deman dant à être autorisés à retourner de suit au front. Ce matin, à Naples, a eu lici une grande manifestation à laquelle a par ticipé toute la population, acolamant l'ar nuée et les alliés. A Venise, à l'occasion d'une distribu tion des récompenses à l'école des mutiles ceux-ci ont distribué un placard dans le quel ils se déclarent prêts à offrir de nou vjjj.a Lui' sJt.v pour ).■• s dut de la patjS-a LE PAPE ET LES REFUGIES Rome, 31 octobre. Le pape vient d'adresser à l'évêque d< Vicenze une somme de cinq mille ' lires destinée à secourir les réfugiés du terri toire italien envahi. Les autorités ecclésiastiques vienneni de prendre des mesures pour que le cierge accomplisse dans toute sa plénitude la mission qui lui incombe dans l'œuvre dt résistance. (Radio.) FÊTE PATRIOTIQUE Le Havre a ce'lebrè hier l'anniversaire de l'Yser C'était hier au Havre journée commémorât h o de la bataille de l'Yser. Le salut au drapeau, lîcvant la villa du ministère de la guerre à Sainte-Adresse, s'accomplit avec une solennité particulière on présence des représentants du monde officiel et do nombreux compatriotes. C'est le général Stassin, un de nos héros de l'Yser, qui présida la cérémonie et lança le cri traditionnel de « Vive la Belgique ! » auquel la foule répondit par celui de « Vivent les hères de l'Yser ! » La musique des In\ aiides exécuta des hymnes patriotiques, et des décorations furent épinglées sur les poitrines de plusieurs de nos mutilés. Par une délicate attentin, le ministre de France M. Klobukmvski avait fait parvenir au ministère de la Guerire une couronne de fleurs qui, comme celles qui furent déposées la veille au cimetière du Havre, porte l'inscription « Aux défenseurs de la Patrie ». Cette couronne doit être envoyée en j Flandre pour être déposée sur les tombes de nos braves. Le soir eut lieu au grand théâtre de la ville une soirée artistique dont le programme a été publié ici-même et qui remporta le plus vif succès. M. Chaumet, ministre de la Marine dans le gouvernement français, et M. le ministre Segers y prirent la parole au nom de leurs gouvernements respectifs. Leurs discours furent très applaudis ; les exigences de l'information, en restreignant la place, dont nous dispo^ sens, nous empêchent à notre grand regret d'en reproduire les passages les plus gcûtés. La soirée s'acheva brillamment, clôturant une journée de réminiscences glorieuses auxquelles s associèrent dans uno éarale ferveur patriotique et les Ha vrais aui avaient pavoisé leur ville, et nos compatriotes. civils, fonctionnaires et soldats. ouerre. D'autres Républiques ont déjà rompu avec Berlin. Si la République» Argentine hésite encore c'est parce qua =on président recherche ce qui vaudrait le mieux pour son pays. Mais déjà la voix populaire a proclamé où était l'intérêt supérieur. Ces peuples se joignent à nous, non seulement parce qu'ils sont de notre civilisation et de notre sang, mais parce rpi'ils sont devenus de grandes puissances qui ont leur mot à dire dans l'histoire du monde. Gela comptera dans l'avenir. Et il importera de ne plus l'oublier.Jacaues BAINVILLE. APRÈS LA VICTOIRE Les Français dènombrent leur butin de l'Aisne (Officiel français.) li heures. Au nord de VAisne, lutte d'artillerie sur l'ensemble du secteur V auxaillon-Pinon et sur nos nouvelles positions dans la région de' Froidmont. Nous avons repoussé des détachements ennemis qui tentaient d'enleiyer nos petits vostes au nord de Lovere (rcqion au nord-ouest de Reims). Eu Argonne, dans la région dé Boureuil-les, les Allemands ont exécuté un coup de main ; mais, après un vif combat, nous les avons9contraiiUs à regagner leurs lignes, non sans leur avoir inflige des pertes sensibles.Jtien d signaler sur le reste du front. Des avioiis ennemis ont, au cours de la nuit, lancé une trentaine de bombes sur Dunkerque. On ne signale, jusqu'à présent, ni dégâts ni victimes. 23 heures. Au nord de l'Aisne, actions d'artillerie dans la région de Pinon. LE CHIFFRE DEFINITIF DES PR1SQ\-NIERS ET DES CANONS OUE NOUS AYONS CAPTURES AU COURS DE NOTRE OFFENSIVE DU 23 AU 27 OCTO-BRE EST LE SUIVANT : 11.137 PRISONNIERS DONT 237 OFFICIERS ET 180 CANONS.Sur la rive droite de la Meuse, les Allemands ont tenté ce matin sur nos positions du secteur d£ Beaumont un coup île main que nous avons repoussé. Entre la Meuse cl Bezonvaux, bombardement assez violent au cours de l'après-midi. Rien à signaler sur le reste du front. Dans la journée du 30 octobre, six avions ennemis ont été descendus par nos pilotes; auatre autres sont tombés désemparés dans leurs lignes. Nos escadrilles de bombarde-i*ent ont, dans la nuit du 30 au 31, lancé 7.700 kilos de projectiles et d'explosifs sur les gares de TIIÏONVILLE, Peltembourg, Maizières-les-Metz, Longvevillc-les-Mrtzs, Woippy, Conflans, AINSI QUE SUR CELLE DE LUXEMBOURG. Tous les objectifs ont été atteints. AU FRONT BRITANNIQUE Aptes-midi. L'arlUlei'ie ennemie s'est montrée assez active, pendant la nuif, sur le front de bataille contre les positions que nous avons conauises hier. Les Allemands n'ont exécuté aucune contre-attaque. Rien d'important à signuler sur le reste du front. (Voir le communiqué de la nuit eai Dernière Heure.) ) LE COMTE VON HERTLING Chancelier de l'empire allemand On l'jeu.' C0Esidérer le comte von Hertling comme chancelier de l'Empire. Ni ta dési-smation par le Kaiser, ni l'acceptation par l'infères1-*' ne" sont encore oiticielles cependant. Cette réserve faite, ce choix comporte passablement de nouveautés. Sans doute, ce vieillard — il a 7i ans — ., ne sera pas le premier chancelier catholique quait connu l'Allemagne. Le prince . de llohenlohc était, lui aussi, de famille catholique ; mais oc dernier était un fonc-tionnaire impérial, ancien statthalter d'Al-•" sace, arrivé normalement par la filière ad-, ministrative. Le comte von Hertling est, it lui, un militant catholique, membre in-•i flwent du Centre, l'un des aides de Wind-■- h art s dès 1875 dans la fameuse lutte contre l~- le Kulturkampf bismarckicm. Une, autre nouveauté est l'accession d'un j Bavarois à la direction générale de la politique allemande. On sait qu'il y eut jadis . beaucoup de mésintelligence entre la Ba-„ viere catholique et la Prusse protestante, s Depuis Sadowa et l'expulsion de l'Autri-■- che hors de la Confédération germanique, 1 !a Bavière centralisait les aspirations de ~ 1 Allemagne du Sud. La Prusse est au con-1 traire l'Etat du Nord par excellence. Aussi, reste-t-il assez de ces tiraillements pour que les hobereaux prussiens so fas-/ sent difficilement à l'idée do voir un Bavarois premier ministre de Prusse. Le poste de chancelier et celui de premier ministre t. de Prusse seront donc séparés ; ceci n'est s pas tout à fait nouveau, le cas s'étant pré-. sente sou- Bismarck et son successeur Ca-s Pi iv i ; mais ce n'en est pas moins rompre ; avec une tradition assez solidement établie. \ Les pangermanistes s'agitent pour que M. r Michaëlis reste premier ministre prussien. : L1 comte Hertling n'a cependant pas tout 3 ,à fait une mauvaise prr-se. Il ap'partienf - au Centre, mais on le dit adversaire d'Er/-. berger et en très bons termes avec Hinden-i -bourg. Il a fait jadis au Reichstag de lop-; position çontre von Bethmann-Hollweg, - niais on a pu constater depuis son éléva-. tion à la tète du ministère bavarois qu'il avait évolué vers le pangermanisme. Tou-. iours est-il que le 10 octobre dernier le i comte von Hertling a prononcé à la Cham-. bre bavaroise un grand discours dans le-ÇTUel il a déclaré que « éta-nt .lonné la va-Ijcur u u cage quo lu Belgique représente i>uur l'Allemagne, celle-ci ne doit p<as préciser ses intentions au suiet de l'avenir de ee pays. L'Allemagne doit en tous cas s'assurer des garanties économiques et poli-» ticiues contre une Belgique hostile. » Rapprochons de ceci que c'est par l'intermédiaire du comte von Hertling que l'Allemagne promit au Pape de cesser les dé-, portations belges. Promisse fallacieuse : . on ne déporta plus en Allemagne, mais on , appliqua l'esclavage et le travail forcé i dans les pays envahis. Au sujet de l'Alsace-Lût rai ne, le comte vou Hertling, parlant en ministre bavarois, préconisait le paalage de la terre d'Empire entre l'Allemagne du Sud qui aurait l'Alsace et la Prusse à laquelle la Lorraine serait annexée. Conservera-kil cette opinion lorsqu'il sera chancelier? Le Vorwaerts. en tout cas, Je craint et lui reproche d'être hostile à l'octroi de l'indépendance et du régime parlementaire à l'Alsace-Lorraine. Le Vorwaerts ne trouve pas de bon augure le fait très réel que le ■comte von Hertling n'a pu mettre fin au désordre du cabinet bavarois. Personnellement, le comte von Hertling T asse pour un habile parlementaire rompu à la manoeuvre et orateur de premier ordre, encore qu'en sa qualité d'ancien professeur de pliilosopliie, il se soit surtout spécialisé dans les questions ardues et sèches d'économie politique et de sociologie. On nie connaît pas jusqu'ici à M. von Hertling de compétence spéciale en politique étrangère. Il devra sans doute s'en rapporter beaucoup à son bras droit le ministre allemand des affaires étrangères. Celui-ci resto Herrvon Kuhlmann.et les Alliés auront à surveiller ces deux habiles manœuvriers.PERCY. LA CRISE ESPAGNOLE Aucune solution en perspective Madrid, 31 octobre. Les parlementaires réformistes ont tenus une réunion dans laquelle ils se sont prononcés en faveur de la convocation des Chambres contituantes. Ils 0!|t refusé de collaborer à un ministère de concentration sans en avoir obtenu l'autorisation des républicains.Un rapport a été remis au roi sur ces décisions. M. Garcia Prieto a été appelé au Palais, mais il a déclaré après l'entrevue royale qu'il n'était pas chargé rte constituer le cabinet. On n'a encore aucune indication sur la solution qui interviendra. LA MORT DE L'AMIRAL BIARD Toulon, 31 octobre. On a dit, sur la foi de premiers renseignements, que l'amiral Biard avait été brûlé dans ta baignoire. Les faits étaient inexactement rapportés. L'amiral traversait une partie du croiseur-cuirassé qui battait sou pavillon, lorsqu'un appareil,, soumis par suite do circonstances accidentelles à une pression de vapeur excessive, éclata. L'amiral, jeté à terre, fut atrocement brûlé; jl survécut quelques jours seulement.—■— . — —«\w\ i .— p — Au couij de la semaine écoulée, la marine marchanda italienne a perdu tiors vapeurs — donr, deux de plus de l.'JOO tonneaux — ^ un petit voilier ! Dangereuse propagande Un ami de la Belgique U y a ..longtemps que l'hebdomadaire ila- ' — Oh ! la Belgique ! nous dit en nouÉ mingant public à Londres sous le titre accueillant d'un sourire tout cordial mer- « De Stem uit Belgic » s'est fait uno spé- credi après-midi.dans le parloir de la mis- cialitc d'une prose pacifiste plus « lieu- sion espagnole de Passy, Mgr Lopez Pe» traal » aue belge. laez. "O"* fnrnxnfn a^flus Jusqu'ici de „ Je conaai's lc „ XXe siècle Je l0 reçois neufs jugions plus Œo'S -r ^ Chaq"P i0Ur aV0C ces misères le manteau de Noé. Il nous est impossible de garder plus longtemps le Comme nous voulons remercier l'éminen! silence, des journaux anglais ayant fini archevêque de son ardente sympathie pour par remarquer les tendances de celte la Belgique, Mgr Lopez Pelaez se récrie c feuille et dénonçant leur caractère suspect. — Mats c'est trop juste ! Il peut y avoir C'est ainsi que l'« Evening News », journal ■ Jo clergé espagnol des divergences populaire très répandu et appartenant au de sentiment à l'égard de la France on groupe de lord Northcliffe, "se demande d'autres nations de l'Entente; mais envers quel est le Bclo .qui subventionne la « Stem la Belgique nos sympathies sont unanimes, uit Belgié ». L'agression a été trop injuste et trop bar- L'« Evening News » justifie sa question haie contre une nation si pacifique, si la- ea reproduisant un .article où un des ré- borieuse et si vraiment chrôtiene. dacteurs habituels de là « Stem », le P. „ Aussi, souhaitons-nous tous la voit* Callewaert, s'attache à démontrer que la bient&t rVslaurw dans prospérité d'au- . utoire complets de 1 Entente est impes- trefor-, La victoire viendra, elle peut tar- s'J o et que, tût-elle possible, elle devrait ^er, mais elle est ceiiaine. Je suis eonfir- e re achei.ee irop cher pour qu on pût on- rité dans ee Sentiment par tout ce que j'ai oore la souhaiter. vu cil France et au front d'où je reviens Certes, on a la droit de se demander, p]c]n d'admiration pour la vaillance et îo comme .e fait la « Métropole », quel en- moral des soldats. Patience mais con- couragement de telles thèses peuvent ap- f;ar,ce „ porter aux soldats bcjges. On peut déplorer ' . . _ ... l'influence qu'une propagande systémati- ^t 1 archevêque de . .uragoue nous dit, quement conduite dans cet esprit peut son admiration pour le roi All^ert Ci pour exercer sur les réfugiés qu'il faudrait au le cardinal Mercier, admirables tigures que contraire réconforter et galvaniser. Mais méritaient le peuple hcige et son reroique il n'est pas nécessaire de supposer qu'un armer Bolo ait pasisé par là. " Nous remuons des souvenus, nous evo- L'esprit de système, la suffisance et £fuons ûe* tynLs l'inexpérience des rédacteurs de la « Stem no", - i . . , Jl.., , uit Belgié » suffisent à expliquer leurs er- ^buser des insUmLs g emment prélat reurs. Qua»t a 1 argent avec lequel ils (!» i s c,^ il leur a été fourni. Aucune intervention . " ^ 1 d'agents ennemis n'a, croyons-nous, été né- L.opCZ , , V, , "T,,! T-ÏZrfvÛ cessaire. Il a suffi du concours de gens ^haime d un accueil ! ^ ' légers, maladroits, imprudents qui, au Heu îa Plu6 coldia!c pom notie pa>s" de détendre les intérêts dont ils avaient la u ' ... L n ■ •garde, ont favorisé une propagande défaitiste et rien moins quo nationale. Pour LIÏÎE EN ?" PAGE : avoir vu .plus clair qu'eux et avoir dé- Les Anzacs dans les Flandres. noncé le péril, nous avons été accusés des Peur les reconstructions nécessaires, pires méfaits. Toute cette histoire s'expli- Le monument aux morts belges t quera un jour. Bayeux. COMMĖMORATION LES VILLES DE L'YSER «« NIEUFORT I Notre excellent confrère Jean d'Ardenne continue son intéressante série d'études sur les cilles de l'Yser. Son article d'aujourd'hvi sera lu avec une émotion particulière, car il évoque en ce jour de Toussainb tous nos morts avec cette ville morte, porte de notre pays en deuil ; Un tûmbre fantôme hante ma mémoire, zième siècle, des soldats de Charles Vlir en cette « fête des Morts » (la quatrième au quinzième, des Espagnols et des Gueux depuis le début de la grande tragédie !) au seizième, des armées de Louis- XIV, qu'accompagna fidèlement aujourd'hui le d'Autriche, d'Angleterre, de Hollan3e, desi deuil traditionnel du ciel : je revois la troupes républicaine*, au dix-septième eti Tour des Templiers, bloc énorme, majis- au dix-huitième, Nieuport était toujours sade, isolé,.sur le glacis de Nieuport, et là. Enfin arrha la culture allemande ; cette vision symbolise la tristesse dont nos Nieuport a vécu. cœurs débordent. Lorsque, en l'année 1103, 1e comte de Parmi les villes de la Flandre de 1 Ouest Flandre Philippe d'Alsace créa ce « Novus» ou tant de ruines accumulées attendent Portus » (ville nouvelle et non port, com-l'èrc réparatrice, Nieuport avait une phv - me on pourrait le croire, ce nom étant sionomie par.tiiulièrement originale, laite lorgé sur le vieux mot flamand « poort », surtout d indicible mélancolie. Elle la de- qui signifie ville c!ose), une ère de prospé-» \ ait beaucoup au voisinage de la mer, a xité commença tout de .suite et grandit, sa situation entre la pla;ne. d • 1 i scr et le pour subir, deux siècles plus tard, una sol dunier battu par les vents du large . première éclipse, à la suite de l'invasion mais elle la devait aussi à la voix du anglaise dont je v iens de parler. La for-" passé qui acquérait chez elle une éloquen- tune revint avec le régime bourguignon, ce singulière, .aux témoins que lui avait pour sombrer de nouveau sous la domma-< laisses sa prospérité ancienne, suivie dune tion espagnole, cette lois défini t.ivemoiït î décadence activée par une longue série de dès lors, les annales nieuportoiscs n'of- H misères et de troubles. frent plus qu'une suite non interrompue H Le plus vénérable de. ces témoins était de luttes contre des ennemis divers et da cette Tour des Templiers ou du Diable troubles sans cesse renaissants. (« Duivelstoren ») qui, depuis huit siècles, L'épisode le plu® marquant de cette suite bravait .l'injure du temps et l'agression interminable de violences est la fameuse II des hommes. Elle faisait partie d'une « bataille des Dunes ». où Maurice do N as-église-de l'ordre du Temple, à la fois sane- sati, Stathouder des Provinces Unies, défit» tuairc et forteresse^ déjà détruite au XIV0 complètement les troupes de l'archiduc AN siècle ; la tour survécut ; au XVe, elle bert, gouverneur des Pays-Bas espagnols* fut comprise dans la nouvelle enceinte Gela se passait, l'an ^ltxOO, sur l'estran et) construite par Philippe-le-Hardi ; au XIX", les dunes, à l'est de la place. Est-il né ces-le gouvernement hollandais la. restaura et saire de faire observer que les effectifs. en fit l'arsenal de la moderne place forte en •«ce temps-là, étaient d'une modestie avec remparts bastionnés dont il enserra dont on n'a pas l'idée aujourd'hui ? Ur» la vieille cité. Depuis le déclassement de document curieux, sauvé du désastre dei 1850, ces remparts ayant été rasés avant 101 i et exposé naguère au Petit-Palais, d'avoir se i \ i, la tour n'avait plus d'autre consacre naïvement la mémoire de ce fait emploi que celui d'évoquer dans l'esprit d'armes ; c'est un plan perspectif, peint du'voyageur une histoire très ancienne, e-ur toile, qui se trouvait à l'hôtel de ville ; féconde en événements tragiques- Lors de' l'artillerie bouhe ne lui avait fait que quel-la bataille de l'Yser, les obus ennemis ont ques égraiignures lorsqu'on parvint à le battu ses formidables maçonneries et l'ont soustraire, avec d'autres objets infères-1 criblée de blessures. Elle résista r.éan- sauts, ai-- ; versions subséquentes; de-moins ; l'an dernier encore, elle apparais- .puis, l'iiotcI de ville lui-même a été réduit sait, lc3 beaux soirs, sous la lune pâle, en miette.-. Lt> vieilles archives, i-ôoem-eomme un spectre terrifiant, devant la ment classées et mises en ordre, y étaient plaine ba^e où les eaux miroitent A cette également conservées ; les pièces les plus heure, on ne trouve plus à sa place qu'un prucieuses furent envoyées au Havre ; j'i-monceau de décombres ; la KirTtur a fini gnore ce qu'est devenu le reste (les chartesl par avoir raison d'elle. y figurant au nombre de sept cent trente- . , quatre) ; on m'a assuré que c'était enfoui * i quelque part dans les dunes. Au cours de son existence mouvemen-tée, la petite cité maritime subit neuf sic- * * ges en règle et fut livrée aux soldatesques Ici, l'Yser finit du circuler paresseuse* les plus diverses qui envahirent tour à ment à travers la plaine aujourd'hui tour cette région à laquelle notre siècle de transformée en lac sala ; son cours méaii- civilisation raffiné-.; réservait l'épreuve ae- dreux s'arrête au groupe des six écluses* Uielle. plus terrible que toutes les autres, disposées circulairement, par où passa le Ses continuelles infortunes au cour? des flot d'inondation, aux derniers jours d'oc- àges. suivies dune période de somnolence tohre 191» ; après, c'est le petit port, relié sinon réparatrice, du moins favorable au à ta mer par un chenal de trois kilomè- pansement des blessures, avaient fini par ti-es, qui court entre les schorres et le> lui composer une douce et touchame fi- sahle^ duniers. I.'ouvrage « à cornes •> gure ; de» épaves de tous les régimes y des fortifications hollandaises couvrait persistaient au milieu de la parfaite dé- tout cela du côté nord-est. Sur le glacis chéance qui était sa condition actuelle, des arbres avaient grandi, qui faisaient Acres le passage des Anglais au au a toi- merveilleuse Usure dans le tableau* ali- * \ U© Numéro : IO centimes JEUDI 1" NOVEMBRE 1917. TROISIEME ANNEE — N" 2004

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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