Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 23 Maart. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 19 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/2r3nv9b53d/
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22e ANNËE. — Série nouvelle N" 500 w . T » 4A !tt «WB*M*mlHBMB A*f V0AMVP\ Jeudi 25 Mars 1916 BÉDACTION ^ADMINISTRATION îgto ma dt la Bourse — LE BOT Téléphone-.Le Havre n* 14.05 directeur : nMMD SEBRAT tentes te» communications concernai la rédaction dok-ent (tre adressé te sS^tTiie de la Bourse,Le Havre. LONDON OFFICES 21 > Panton Street LE XX' SIECLE ABONNEMENTS Franco 2 fr. 50 par mois. » 7 fr. 50 par trlmestPô Angleterre.... 2sh.6d. par mole. n .... 7 3h.6d. par trlmsstrfc Autres pays.. 3 fr. » par mois. 9 . 9 fr. » par trimestre PUBLICITÉ S'acfrasser à l'Administration dujournzi au Havre ou à Londres Annonces 4' page: Ofr. 40 la ligne Petitesannonces^* page: Ofr.30fallgne Les petites ajinonces sont également reçues à la Société Européene de Publicité, io, rue de la Victoire, Paris, qui en n l.f>. inonnnnlr. nour Paris. Quotidien belge paraissant au Havre tant les armées ssrsiii oroaiiiséas demain La guerre aetuelle montre la nécessité de modifier la répartition et la composition dés armes et des unités Nous recevons d'un officier supérieur de ex l'armée beige une très intéressante étude sur les leçons de la guerre actuelle en ce qui la concerne la nécessaire transformation de la rc composition traditionnelle des armées. La ui guerre de mouvement a cessé de devenir la iu ■règle et n'est plus que l'exception. Il en résulte que les armes et les unités constituées et réparties en vue de la gueree de mouvement doivent subir un remaniement profond. Notre très distingue correspondant q1 expose le problème dans ses données essen- et telles avec une grande clarté et, mieux, il en indique la solution. L La longueur de cette étude nous oblige à Qf la publier en deux parties.. I * <li Les exigences de la guerre actuelle ont n' amél)& sur le front une accumulation de moyens de toutes natures et d'engins de touS.es espèces : lance-bombes, lance-gre- 11 n«ide3, craipouillots, mortiers, canons de pe- s' lits calibres, mitrailleuses; canons de 75, J' de 105, de 120, de 150, de 240, de 2S0; obu- ! siers de 105, 120, 150, 210, 305, -120... Dans une lutte semblable à celle que les 11 (belligérants soutiennent en ce moment, il n'y aura jamais trop de-matériel, non seule- Sl ment parce que ce matériel assure'avec plus de puissance la résistance des lignes, 11 ou prépare plus efficacement les attaques, ,T mais encore cl surtout parce qu'il permet j1 d'économiser des vies, en réduisant ta den- •' sité d'occupation des tranchées. « Tout le sj snccès des troupes françaises à Verdun re- 01 pose sur les mitrailleuses », a écrit récem-tnont lord Northcliffe. Les troupes sont donc actuellement alour- " dies d'un matériel pondéraux et grand con- « sommatenr de muntiions. Ce matériel s'ac- 1 croit sans cesse, et la question se pose de n savoir si, en, prévision de la guerre de mouvement, a rie conviendrait pas de ne plus l'augmenter. Remarquons immédiatement que les Al- I ilemamds paraissent s'être ralliés à une so- t îution radicale du problème .Leur cavalerie arme de mouvement doit être transformée eri artillerie lourde, arme de position. Mais (Mette transformation peut être considérée comme une mesure . extrême, et je pense qu'il vaudrait mieux se demander d'abord cruelle est l'importance relative d 'n gn-rre de mouvement dans l'ensemble des opérations. j. La guerre de position prévaut 1 de plus en plus r Au cours de la guerre actuelle, lorsque ' tes belligérants eurent pris contact, les fronts se stabilisèrent, après quelques pé- r ripéties. La guerre de mouvement s est pra- p tiquiec penuj,nt ces péripéties prélLminài- ti res. Les Allemands, plus forts, profitèrent y dt leur supériorité pour refouler ou pour 15 chercher à, envelopper leurs adversaires. u Ce fut le cas -pour l'attaipie de l'armée îieige sur la Gette, ou de l'armée britanni- q que sur l'Ai sne, en août 191 i, ou encore J «les Alliés dans le Nord de la France ou sur li l'Yser en octobre 1911. a La guerre de mouvement se pratique aussi U ■raprès une rupture du front, comme — en s Ï915 — en Galicie et «n Pfologne, lorsque les 1 armées russes se retirèrent vers l'Est Les F Eusses, rompant le combat, se rapproché- r mit des régions où ils firent affluer leurs d ressources. Les A Hemands durent, pour les i> poursuivre, s'alléger de leur matériel lourd: t J'équilibre se rétaMt alors et la guerre de S position reoommença. 11 faut donc considérer la guerre de mouvement comme une piha- ]' se passagère dans l'ens«m±i,le des opérations, i] jphase très courte et se répétant à intervalles e très éloignés. c L'armée doit, par suite, être organisée n pour la faire passagèrement, et les moyens q matériels à mettre à la disposition des trou- i pes ne doivent pas être limités par la préoc- I1 cupa-tion exclus! .e des courtes périodes où 11 elles auront à se mouvoir rapidement sur ^ moutos. Tl Mais il s'agit alors de concilier 8'a.llège- p BBit des troupes, nécessaire pour faire la d guerre de mouvement, avec leur alourdisse- b ment, exigé par la guerre de position. Cette s conciliation ne peut s'obtenir que par ims ' modification des .principes essentiels de l'or- n ganisation des unités iT1 Jadis, en effet, on ne faisait que la guerre q de mouvement ; les batailles duraient peu, v et J'issuu des événements était déterminée p «■n une journée, rarement en plusieurs. L'or- s ganisation des troupes;était ainsi basée avant tout, sur la 5>réoccupaiion de leur simplicité r et leur moMité. J3 L'influence de cette préoccupation s'est | prolongée jusqu'à nos jours. Ra.ppelons-nous ;i ies commentaires et l'opposition Won t furent i. l'objet le fusil à répétition, ia mitrailleuse et ii ,1'obusier de campagne : les armes è tir ra- d pide allaient exiger un approvisionnement t considérable, les troupes ne marcheraient 11 plus... Le calibre du matériel de campagir- ,, fat l'objet de controverses passionnées. f Les armes nouvelles sont d'une impérieuse V nécessité q Or, dès le débat des événements actuels, c on se rendit compte que ces armes étaient c d'une nécessité impérieuse, qui se révéla ° sains cesse plus grande* 11 fallut augmenter et sans cesse augmenter la puissance de c 'l'armement. Il fallut augmenter parallèle- ri ment les moyens de parer à cet accroisse- e ment de puissance de l'armement de l'adver- s saire. . d La pression des circonstances conduisit d&nc à une sorte de surenchère dans.l'arane- ïiïent des troupes. Elle mit ainsi la composi- ? •lion actuelle des unités en opposition radica- I ie avec l'idée qui avait présidé à leur organi- ! gation initiale. > Or, l'organisation est restée à jeu près ce i qu'elle était jardis : elle n'a pas évolué suffisamment.De ce qu'il faut des moyens divers pour contenir 1 adversaire ou pour forcer ses positions, il résulte que les unités siin.pd.es sont n destinées à diminuer d'importance. La loi ne date pas d'aujourd'hui. Noue avons connu la division d'infanterie ou de cavalerie, unité simple, c'est-à-dire composée uniquement d'infanterie ou de cavalerie. ;}p et transformable temporairement en unité 110 mixte, comprenant de l'infanterie, de la cavalerie, de l'artillerie, du génie... devenir une unité -mixte jiermanenle. Puis ce fut la «s brigade d'infanterie, qui, à son tour, fut une unité mixte. Pendant "la guerre, le régiment d'infanterie et de cavalerie s'augmente de mitrailleuses ; la compagnie et l'escadron en de comprendront à leur tour. de L'affaire de Champagne souligna. ensuite rut la nécessité du canon d'infafltene, c'est-à-di-la re du oanon de bataillon. Ainsi le bataillon, La uni lé tactique inférieure, est près de devenir la unité mixte. en :ti- Le soldat doit être « spécialisé » de •ni Ce ne sont pas là les seules moduication* <nt qui apparaissent connue imminentes : le •,n- combat exige que le solda.t soit à la fois pion-il nier, grenadier, sigma-leur, artificier, etc... La durée réduite du service permettra-t-ellc à qu'il possède suffisamment cette instruction '! Il est raisonnable d'en douter, ot la nécessité conduira à spécialiser certains soldats dans une de ces" branches particulières du m-étiér, lès autres n'en possédant que les notions essentielles. j,. Agir autrement, ce serait éparpiller I'his-,je trutition et prétendre à formel' des soldats en •e. titTe propres à tout-, en fait aptes à peu. Ci pe. serait mépriser les leçons de la grande in 75 dustrie, qui, dans sa lutte sans trêve, mon (,„! tre l'essence de méthodes que l'année d< l'avenir devra approprier pour ses fins par ieR ticùlières. il 11 est donc à prévoir qu'il faudra spéciali .ir ser les soldats dans les conditions où le son . ' les ouvriers, et qrie, comme dans l'industrie ' il faudra spécialiser non pas des individus eX' mais des équipes. No-us en reviendrons ains nVf a.ux anciennes compagnies d'élite des teta'.l -n. Ions d'antan : compagnies de grenadiers,d:< " Vj, signaieurs, d'artificiers... entrant dans 1; rp composition du bataillon ou du régiment. Ceux-ci' ne seront donc pas seulement d« unités mixtes, c'est-à-dire composées d'ar „r mes différentes, mais présenteront rnêirn dans une arme détermia^ée, des unité3 don l'instruction et l'annement rtpondwmt à un* Jjè nécessité particulière de. la guerre actuelle. eu- suivrel. Colonel ". • - : UaÈBfflïïiapÉrivfeuedg ïlice I riio.irjyp lelp 1 LE DISCOURS DE M(jr CHAPON AUX FUNERAILLES DE M. DAVIGNON Nous avons dit que' Mgr Chapon avait pris la parole aux obsèques de M. Davi-gnon à l'église du Vœ à Nice. Voici en quels termes l'éminent prélat a ren-du hommage au ministre défunt et en , même temps à l'honneur de son pays : ? « Il y eut dans cette carrière, un »ra.it glo- • rieux entre les autres, incomparable, dont — - presque autant que ses concitoyens — nous au- - tr&s Français, nous avons le droit de nous pré-t valoir et qu'il serait ingrat à nous de ne pas ^ évoquer sur ce cercueil, à l'heure des derniers adieux. , Monsieur Davignon, vous le savez, était Mi-' nistre des Affaires Etrangères de Belgique, " quand l'Allemagne tenta de l'intimider et de la î désJionorei\ avant de fondre sur sa proie. Ce fut r lui qui reçut l'insolent ultimatum; ce fut lui qui, au nom de son grand Roi, de ses vaillante col-i lègues, qu'un Evoque français est heureux de , saluer de sa respectueuse admiration, ce fut lui qui fut chargé d'y répondre; ce fut lui qui y ré-, poruait avec l'accent de son aine indignée. 5 II v répondit ce que vous savez, ce que le - monde entier sait et n'oubliera jamais Tune 5 des plus fières répliques, qu'il ait entendues, de 3 la conscience'humaine, du droit et de la jus-: tice outragés, aux lâches sommations de la 3 force barbare. Il y a quelques jours à peine, M. Davfgnon lui-même me faisait le vivant récit de cette nuit tragique où le Gouvernement belge, brutale-' ment placé entre la ruine et la servitude eut à 5 en déîibérerl — « Il n'y eut. me disait-il, dans c^ Conseil suprême, ni objection, ni hésitation, î maïs seulement des observations sur les consé-5 quences fatales et prévues de la résolution que - nous aïlions prendre, que d<*jà nous avions _ prise », en sorte que jn-mais plus de sang-froM j na s'um't & o-lus d'intrépidité Mesàteius, qifc&n-d on a pris une part et une telle nsrt à un tel acte, l'on peut mourir pi*é-maturément, on laisse son nom ineffaçnhlement. ■ gravé sur une page glorieii.se et immortelle et 1 dans le coeur de deux grands peuples. Je dis ■ bien : de deux Grands peuples. Oui, également 2 grands, si l'on mesure la grandeur nationale à 3 li magnanimité des sentiments et à la subii-" mité dès résolutions et des nefe-s. cette fi ère réponse d^î la Rcîgique k l'Aîîe-roagne, c'était le signal de la résistance hérf'T- - que: et celle résistance c'était le rempart vî-i vant, -derrière lequel la France, un instant sur-? prise rvii' une sauvage agression, allait se res- - saisb* organiser la .lutte et la victoire. I CM)/* T'îètoire. nevwn^he et résurrection, de sa $ patrie martyre, \f. Davicn-on, hélas! ne devait pas " assister: mais il a pu, de ses derniers r?-j. gards, en saluer l'aurore et les signes prôcur- 0 seurs. Fidèle par delà la mort à la cause qu'il 5 a si vaillamment servie, il la contemplera de * là-haiut : de là-haut, il ha'rra de sa puissante t intercession l'heure de la délivrance, tandis que - des fils, dignes de lui, recueilleront, avec l'héri-t tage de ses labeurs et de ses œuvres, celui de sa 1 foi religieuse et patriotique. C'est déi-è fait. C'est dans cette espérance qu'il s'est éteint, et ies dernières lueivrs. les dernières manifestations de son intelligence ici-bas, ont été pour en accueillir les ga.pes, que nous lui en appnir-5 tions, au nom de Dieu, consolateur et vainqueur de la mort-Cette espérance, il l'a léguée à sa vaillante , compagne nt aux enfants qui • le pleurent : et t c'est l'unique consolation que nous osions leur ( ^ offrir. r Cette espérance, il nous l'a. léguée à tous; 3 c'est elle qui va. inspirpr mf.re suprême pilère à " cette heure où nous lui disons à Dieu, c'est-à-dire où nous confions à ^e Dieu juste, puissant - et bon, la dette insolvable de notre remnnais- - sance envers ce grand serviteur de l'Eglise et i di la Patrie. » Nous avons dit qu'un service funèbre - sera célébré pour le repos de l'âme de M. - Davignon en l'église paroissiale de Sainte-1 - Adresse samedi prochain à midi. Le gouvernement français a décidé de s'y faire re- 9 présenter officiellement LESFAITSDU JOUR La conférence économique des AUiés, qui devait se réunir à Paris à la fin du mois | de mars est remise à une date ultérieure, '' afin de permettre aux délégués russes d'arriver; elle av.ra lieu vraisemblablement le ; 25 avril. Le japon a été invité à u participer; ' le principal délégué britannique se. a M. . Runciman. t ; La Chambre des Représentants des Etats-' Unis, après des débals mouvementés a re-J jeté le bill tendant à porter à l,500,00i' hommes les eflectils de l'armée. 1 vwwwvu Le parti radical au Reiclistag a décidé de ' déposer, lui atissi, une motion nour le ren-1 forcement de la guerre sous-marine. La Gazette de Voss, organe officiel de ce parti, s'est livrée mardi à une vive attaque contre le chancelier, qu'elle accuse de vouloir forcer la main à Copinion publique. «Le Reich-s-; tag, écrit-elle, aura des explications avec le J chancelier, n Tienne à BixmMs ; M. Roland de Marès résume, d-ms le Temps, quelques pages de la Revue bleue : i< Dixmude. la vieille cité flamand^ ré-1 duite en cendres, où se déroulèrent en 191i ; de si héroïques combats et qui demeure ur> " des points les plus tragiques de ce qu'on [ appelle le front de l'Yser, a toujours joué - un rôle considérable dans les guerres qui ' se développèrent si souvent, hélas ! dans les plaines des Flandres. Dans la Revue bleue. : MM. L. Bocnuët et E. Hosten consacrent ' une étude, d'après des lettres et .es docu-' mients inédits, à Turenne à Dixm nie. Cela i date de d'eux cent cinquante ans, ;tu lende-1 main de la bataille des Dunes, et l'on v,t ' alors, comme aujourd'hui, les Français et ' les Anglais combattre ensemble cur.tro les 1 t< impériaux n de don Juan d'A'iir.îhe et aussi contre les troupes du prince de Condé. * Il s'agissait., en principe, d'enlever Dun-~ kerçuo, n vieux nid cte corsaires », pour 1 l'Angleterre, et Gravelines, pour la France. ; Dunkerque conquise, Gravelines, Bergues et Fuîmes restaient aux Espagnols, et ce fut pour couvrir les forces françaises assiégeant Gra-velines que Turenne reporta ses , opérations &ir l'Yser, Dixnrad.j t jparais-saiil comme la clef de la situation entre ) Nieuport, et Ypres. Les collaborateurs de la ' Revue bleue rappellent que les impériaux songèrent un moment à tendre une vaste inondation entre l'Yser et Beevrdyct, c'est-à-dire à peu près dans la région ou les eaux habilement amenées et maintenues actuellement ont créé, depuis 1914, une zone infranchissable pour l'ennemi. Mais les Espagnols renoncèrent à l'entreprise, parce [ qu'une première expérience faite pour protéger Bergues et Dunkeique n'avait point donné les résultats qu'on en attendait, les Français ayant franchi à la nage les Moëres ' converties en lagunes. Turenne entra à Furnes le î juillet 1658, et il écrivit à Mazarin que le prince de -Condé et don Juan d'Autriche se trouvaient " entre Y'pres et Nieuport, tout près de Dix-. mude — ou- .plutôt n Dixmuide », comme il h écrit le nom & la flamande. Il proposait s d'attaquer franchement la rtece. « Je croi, s disait-il, que M. le prince et don Juan font semblant, à cause qu'ils sont à la teste, - qu'ils y ont des troupes considérables, mais ' qu'en effet ils y ont. fort peu d'infanterie, i Ils prétendent se servir des eaux et font [ couper force dignes. » Le 6 juillet, Turenne i- éicrivait à Mazarin qu'il s'était porté la c vfcille de Bergues à « La Knoc », à une li heure de Dixmude, où l'ennemi avait atan-i- donné une .redoute qu'il commençait à con-. stluire. Il se proposait d'établir un pont sm' f la rivière, à une portée de canon de la ville, ' et constatait que les « impériaux » avaient fort négligé les travaux de défense. Les pillards étaient durement traités à l'armée d© Turenne. Il écrit au cardinal : n Come je a fus .à Furnes, j'i fis entrer cent~s&ldats d«nt 1 oi) fin trouva deux chargés de quelques ltardies qu'ils avoient pris la nuict dans une à maison. Il y en eust nier un d'exécuté dans s la ville. » Ce rappel de la vieille guerre, là où tant a de sang généreux est répandu aujourd'hui pour- la défense du droit et de la liber'é, est d intéressant-, car il montre qu'à plus de dieux siècles et demi de distance, la lutte entre les e (hommes demeure 1a même dans les vieux \ déoors.Il n'y a que les moyens qui changent j et qui, d'époqué en époque, déterminent s plus complètement la ruine et la mort. » Nos listes de prisonniers L'accueil fait pdr le public à la lista de\ prisonniers que nous avertis publiée naguère a montré qu'elle répondait à. un besoin. Pour satisfaire au désir qui nous a été exprimé, nous nous sommes vus obligés de procéder à un tirage supplémentaire. Ce tirage est naturellement réduit et nous engageons tous,ceux qui désirent se procurer cette brochure à n°us envoyer sans retard leur souscription. Rappelons qu'elle contient, en VINGT-QUATRE PAGES DE GRAND FORMAT, les noms de quelques milliers de militaires belges dont les noms sont compris entre la lettre A et DE T inclus. Cette brochure, d'un si grand intérêt pour les Belges, sera expédiée franco contre Ven-i voi de 0 fr. 60, en un bon postal, au bureau | du journal, rue de la Bourse, 28 t«, La Havre. t Pour l'Angleterre, les demandes doivent être adressées à notre London Office, 21, Panton Street (Leicester Square) London S, W. Joindre 6 pence. t FIÈRE RÉPONSE DUCARDINAL MERCIER A VON BISSING "Je n'ai fait qu'exercer mon droit d'Evêque " A la lettre <Iu général von Bissiilg dont nous avons reproduit hier le texte, le cardinal Mercier à fait la réponse qu'on pou-; vait attendre. Le cardinal déclare qu'il n'a fait qu'exer- - cer son droit d'évéque en écrivant la lettre , dent le gouverneur allemand lui fait un ; crime. Il rappelle ensuite que l'attitude du - gouvernement allemand a été illégale là - l'égard de la Belgique et à son égard,comme ' événue et comme citoyen. Do plus, ainsi que "le monde entier a'pu le constater,. la I population belge a conservé sous la domination allemande une attitude calme et noble. L'accusation de vouloir la surexciter portée par le général est donc fausse. LES INJURES DE LA PRESSE î ALLEMANDE La. presse allemande s'efforce visible-i ment de trouver dans cet incident de quoi -, alimenter la campagne menée contre le i cardinal afin de justifier les mesures que le i gouvernement du kaiser voudrait prendre i contre le primat -de Belgique. s La ci Frankfurter Zeitung » (n° du 16 mars) publie une longue lettre de Bru-t xelles qui reproche surtout au cardinal d'in- - viter les alliés à s'unir aux prières prescri-i tes le 1er dimanche de mai pour la Belgique - avec l'approbation du Pape ! 1- Comme il fallait s'y attendre, les catho- ' liques de la « Ivo;lnische Volkszeitung » 3 renchérissent encore sur les radicaux de ' Francfort. Le journal catholique de Colo-gne déclare que le cardinal a mérité un * blâme des plus sévères et lassé la patience I f « la longanimité du baron von Bissing. Il ^ insinue que probablement le. cardinal a agi î d'accord avec quelqu'un pour entraîner ■| l'adminisiration allemande dans une lutte « contre l'Eglise. 5. l.o comte ftoven'itovv dit dans la a Deuts- £ ohe Tages Zeitu-n-g » qu* la lettre de von a Bissing doit être accueillie avec la plus x | grande satisfaction. | « Nous avons déjà eu occasion, écrit-il, x de nous occuper des menées révolution-]_ naires du cardinal et nous avons affirmé l- 1 qu'il aurait été très bon de ne plus le lais-i- ser entrer en Belgique. Maintenant nous :e pouvons être sûrs que l'avertissement ne D- prurra plus être répété. Si la main alle-it mande pèse lourdement sur la Belgique, le :s pays demeurera tranquille. » Quant à la lettre du cardinal, nous ne Ta 3, connaissons encore que par le résumé qu'en le donne d'après la presse allemande une doit pèche Wolff datée de Berlin, 19 mars. Ci-i- tons ce résumé à titre documentaire et il avec toutes les réserves qu'appelle une it source aussi suspecte : i, it « Cette lettre exhorte ta Belgique à gar- e, der courage. « Je pourrais, déclare le car- i3 diri-al, en dire long aux populations et les 3- consoler ainsi, mais le moment n'est pas " opportun pour parler à cceur ouvert. » [6 n La lettre ajoute que la Belgique a à se ^ préparer à de plus grandes souffrances encore. (Allusion aux luttes futures en Belgi-que). Et elle se termine par ces mots : « Ni ?,V le cheval, ni le chevalier, ni la.force des 6 armées ne garantissent le succès final Est- -À ce que Dieu ne peut pas anéantir en un clin >s d'œil les plus belles espérances d'une na- ie tton belliqueuse en déchaînant sur elle une je épidémie?" C'est entre les mains de Dieu it que repose le sort de la Belgique. » îo Ces nouveaux incidents causent un vif 1S émoi dans les milieux catholiques des pays neutres où on a, comme le dit, une dépêche it d'Amsterdam à la «Noue Zurcher Zeitung», Ji - l'impression que les milieux officiels alle-st t mands veulent employer tous les moyens ix ! pour rendre intenable la position du caris dinal Mercier en Belgique. 'X' ! En d'autres termes, le gouvernement al-j lemnnd oui n'a pas osé empêcher le cardi- II nal Mercier de rentrer en Belgique voudrait l'amener à en sortir volontairement. _ Vain calcul que la fermeté du grand prélat déjouera à coup sûr. > L'EMOTION A ROME La lettre grossière du gouverneur allemand a provoqué une émotion considérable dons les milieux romains encore tout vibrants des échos de la visite du cardinal !-' Mercier. •e On se rappelle que le général von Bis-, sing dans sa récente lettre aux évêques belges avait déclaré qu'il allait dénoncer le c' -cardinal au Saint-Siège. Le correspondant le romain de 1' ■ « Echo de F'aTis » télégraphie 'e qu'aucune dénonciation à 1 endroit du cardinal n'est parvenue ou Vatican et nue le prétendu appel au Pape, annoncé à grand T fracas, n'était probablement qu'un bluff. d Cela se comprendrait d'autant mieux que les dernières démarches de la chancellerie i allemande auprès du Saint-Siège n ont pas " obtenu un accueil encourageant. 'i Elle ne rencontre plus guère de complai-s sances là-bas qu'à 1' « Osservatore » qui .» vient, si nous en croyons une dépêche du •i Journal » de commettre un nouvel exploit.-r En bon » Osservatore Tedesco », le vieux i. journal romain qui n'a pas encore renro-duit un seul mot de la célèbre pastorale de u NoiSl 1914 ni du Réquisitoire des évêques -® belges, s'est, empressé de reproduire la let-,• tre du général von Bissing au cardinal Mercier '. Et montant pieusement la. garde autour 'i de la respectabilité allemande, t' « Osser-n vaitore » prie ses lecteurs de ne pas juger, imn vite les écarts de lancase oui nour- raient, dans l'ukass du soudard boche, les offusquer : « Ne possédant pas les éléments indispen-") sables pour nous prononcer sur ce grave -i document, écrit-il, nous faisons les réser--*1 ves nécessaires à ce sujet et nous conseillons à nos lecteurs de ne pas précipiter le jugement à cet égard. » Et voilà comment, le journal qui voudrait qu'on le prenne pour l'officieux du Vatioan défend la pouipre romaine contre la botte allemande... !> La terreur allemande ea Belgique Les NEUF DERNIERES CONDAMNATIONS A MORT Nous avons annoncé brièvement, il v a quelques jour-s que les Allemands avaient condamné à mort neuf de nos compatriotes pour le crime qu'ilè ont. convenu d'appeler « trahison de guerre ».'Voici l'affiche apposée sur les murs iie Bruxelles pour annoncer cette- nouvelle et terrible tragédie : ii Par sentence du tribunal de campagne du 1er mars 191C, les personnes suivantes ont été condamnées pour trahison en temps de guerre. Leur acte consiste à avoir transmis des renseignements sur jes transports de troupes ou pour' ne Pas avoir prévenu les autorités' allemandes (sic) : Condamnés à mort : 1. Adolphe Lampert, voyageur de commerce à Bruxelles. 2. Herm'ine Wamenken,couturière à Bruxelles.3. .ThéopRile de Ridder, tapissier à Bruxelles.■t. .Léonce Roels ,notaire à Sotteghem. 5., Jean .Teamin, ingénieur à Hal. 6. Alfred Balt-hazar, ajusteur électricien à Hal. 7. Arthur Follet, forgeron à M-anage. 8!" Alfred Ghislain, voyageur de commerce à ilcmu. 9. Désiré Van den Bossehe, négociant en cigares à Sotteghem. Condamnés aux travaux forcés à perné-| tuité : 10. Léopold Gesp, ouvrier de fabrique à Tumhout. 11. Edouard Van Geleer, ouvrier de falxri-que à Turnhout. 12. Alfred Wilbert,garde-barrière à Bous-su.A quinze ails de travaux forcés : 13. Joseph Vignoble, ajusteur-électricien à A th. 14. Arthur Gisogens, ajustelur-électricien à Ath. 15. Alphonse Maten, garde-barrière à fiOUSSUu 16. Arille Wanenken, ouvrier à Marci-nelle.17. Eva Dehaut, lailjeuse à Bruxelles., 18. Victor Vandeborne, coiffeur à Hal. 19. Jules Grebet,homme d'affaires à Tournai.II y a, en outre, un ouvrier, Henri Poreau, ' condamné à douze ans de travaux forcés, six personnes à dix ans et sept autres à des peines moindres. Les sentences à mort prononcées contre [ Roels, De.Ridder, Jaemin, Bajthazar, Pol-' Ict. Gislain et Van dçp Bossehe ont été exécutées ce matin. L'affiche est datée du 2 mars. DERNIERS HEURE t 5 Communiqué officiel français Paris, mercredi, 15 heures. A L'OUEST DE LA MEUSE, duel d'artih j lerie très vif dans la région de Haucourt, ' d'Esnes et de la cote 30i, particulièrement violent sur le mamelon rie Haueourl. A L'EST DE LA MEUSE, bombardement s intense dans la. région de Vaux-Damloup. Aucune action d'infanterie au cours de la nuit. Sur le resta du front, nuit calme. n s / r HORRIBLES MASSACRES EN SERBIE ET AU MONTÉNÉGRO. 700.000 personnes passées à la baïonnette ou asphyxiées 3 -o- s Londres, 22 mars. — On mande de-Romô ® au Daily Telegraph que les gouvernements alliés publieront prochainement les preuves que les Autrichiens et les Bulgares ont perpétré d'atroces massacres en Serbie, où plus i- de 700,000 personnes ont été passées à la baïonnette ou empoisonnées par dés gaz i- asphyxiants, notamment dans l'église de Belgrade où 3,000 femmes et enfants ont été i- ainsi asphyxiés. Ils emploient les mêmes procédés au '• Monténégro. LES FÉLICITATIONS DU GÉNÉRAL 1- HJ0THA A L'ARMÉE FRANÇAISE n —o— é. Le Cap, 22 mars. _ Le général Botti.l a télégraphieé au général Joffre, par I''i.nt&i'-i médi-aire du commissaire de lTurique du Sud à Londres, exprimant, au. nom des Su«J-Africains, sa grande admiration pour la glorieuse résistance de la noble armée de . Franctî. Le général Joffre a expriri^-se? remerciements au nom des armées Trançaises. di-,n sant : n Nous sommes fiers de nos frères d'armes du Sud-Afrique,'qui ont conquis ci n brillamment le Sud-Ouest Africain et ont commencé une série de nouveaux succès en ^ Afrique centrale, a ,j_ »o LES RUSSES PREPARENT L'OFFENSIVE r- Copenhague, 22 mars. — Le correspondant berlinois du n Polïliken » écrit que les u, Russes préparent une offensive dans lo s, Sud de la Pologne, sur le front de Kovel-es Czartorysk, où il concentrent de nômi>reu-ses troupes. re .— — ♦ — M. Le Cour-GrancLmaison, sénateur de e" la Loire-Inférieure, a succombé l'autre nuit, à l'âge de 67 ans. Il était chevalier de îo T />rri rvi"» fl'hnnnittlir Devant Verdun LA DECISION PARAIT OBTENUE Le, signification des derniers combats | B.. ........m Mercredi, 22 mars, midi. Mtdtfrê qu'on se batte enclore sur les rives de la Meuse, les Grandes Journées de Verdun- s'ont finies. La bataille se meurt; la bataille est morte, et c'est un immense échec pour l'ennemi. Un regard jeté suir la carte montre le peu •d'importance du dernier combat qui a permis. à quelques régiments allemands de pénétrer et die se retrancher dans le -bois d'Avocourt, tes Allemands ont toujours eu une prédilection "nir les sous-bois. Frédéric II, déjà, s'en servait habilement lorsqu'il accomplissait sur le terrain d» -bataille, la manœuvre dite'de l'ordre oblique. En 1866 et en 1870, les colonnes prussiennes ee glissaient sous les futaies et dans les taillis avec utn tel art de dissimulation qu'elles ne cessèrent dé surprendre les bivacs autriohiens et français. Mais si les bois servent admirablement les opérations de au>ï>rise, ils ont moioa «ie mé- rites lorsqu'il s'agit, pour wne troupe de mener une grande attaque en étroite liaison avec son artillerie, car les arbres et les taillis entravent la marche et les c-om'munica-tions. D'autre part, les Allemands n'ont plus la prétention, autour de Verdun, de surprendre les Français. Au demeurant. le bois d'Avocourt doit être, dès à présent transformé en nid à obus, Les batteries françaises le dominent, en effet, de toutes parts : an sud. de la cote 234 couronnée par le bois d'Esnes, et de la cote 310 (Montzéville); à l'est, de la cote 304, qu'un large ravin sépare du Mort-Homme. Si donc les Allemands s'étaient flattés, en se glissant, entre Avo-oourt et Mialamcourt, de -prendre le Mort-Homme à revers, ils doivent être déjà à œu près déçus et ce pays niosam, naguère t.ont en riants coteaux, plantés <lrus de hêtree rouiges et de chênes verts, n'est plus aujourd'hui pour eux au'un immense tombeau. On dit cependant que l'ennemi ne cessera

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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