Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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12 oktober 1916
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s.n. 1916, 12 Oktober. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 23 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/xk84j0c803/
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23° ANNEE —- &ér?e Nouvelle.— N° 704 Jeudi 12 Octobre RÉDACTION & ADMINISTRATION 28ter. rue da la Bourse — LE HAVBÎi TÉLÉPHONE :n'64BELCB BUREAUX A PARIS : 33, rue Jean-Jacques-Rousseau, 33 LONDON OFFICE! 31, PANTON STBEET Le/cester Square, S, Vf. Siwefear : twm MISAT AVWWVWfWÏ HO cent, le !%j° LEXXESIÈCLE Quotidien belge paraissant au Havre et à Pr^rxs ABONTÎEMENTS »r«ne« 2 fr. BO par mois • 7 fr. 50 par trimes 1rs Angleterre.. 2 eh. 6 d. par mois » .. 7 sh.6 d. par trimestr# Autres pays, 3 fr. — par mois » . 8 fr. — par tri mes! ro PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration dn Journai Les petites annonces sont également reçues à tu Société Européenne d« Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. —~-»0«——— S cent, au front UNE |j Mution Islp i A BATAVIA I A l'heure où excitées par des âge nts aile- i mands des mutineries heureuser* ient vite i réprimées ont mêlé inopinément Va nom de i Java aux nouvelles de sa guerre /monoiala, t il e,st piquant de se rappeler qu'il s'en fallut de peu naguère que le sort, des Indes 'néerlandaises, ou tout au moins de Java ne fût lié au sort de la Belgique. L'épisode est peu connu et digne d'être raconté. Lorsque en 1815 les militaires beiges qui s'étaient battus dans les armées de Napoléon rentrèrent au pays, ils anraiery, pu 1 former, avec les contingents de la ffi/meuse brigade hoîlando-fcelge de Waterloo, de brillants régiments nationaux, si ^ royaume des Pays-Bas 'eut voulu laisser à la Belgique quelque autonomie ;e/p matière militaire. Mais il n'en avait partie. Déjà tels qu'ils étaient, mêlés aux soldats de ses provinces du Nord, -les soldats et surtout, les officiers belges formaient une élite redoutable pour un gouvernement qui voulait systématiquement subordonner îe Sud au Nord. L'âge même 'des généraux belges annonçait leur future — et fatale — prépondérance clans l'armée. Couverts, de gloire et 'd'honneurs par l'empereur, Duvivier •avait 39 &ns, Evers, 39 aussi, le comte van der Burch 37, Daine 34 ans ! Il fallait à toute force empêcher le trop rapid^ avancement des Belges, décourager leur ardeur, et, si l'on n'y parvenait pas, les »a<ser dans des expéditions lointaines. D^ 1815 un grand nombre de soldats et "a'officiers flamands et wallons furent envoyés se battre aux Indes. Ils partaient avec enthousiasme : la paix définitive, la vie médiocre des garnisons leur pesaient. La-bas une lutte perpétuelle donnait chaque jour/ à chacun des occasions d'héroîsma. Beaucoup d'entre eux croyaient sincè'roment à la possibilité de /aire de la Hoïl/md-e et de la Belgique une Patrie commune : ils voulaient accroître non pour les autres seulement, mais pour eux-mêmes., le domaine de cette Patrie. Dans c'ètt'ij pensée.ils arrosèrent de leur sang toué les champs de bataille d'Extrême-Orient, et les guerres auxquelles ils participèrent furent en grande partie des guerres coloniales belges. Le major Cruyp-lanfe, après avoir feuilleté les archives de La Haye a pu, il y a vingt ans. écrire un livre compact et émouvant sur la « Partiel patiôjfi des îielgès aux campagnes des Indes néerlandaises sous le gouvernement des Pays-Bas (1815-1830) ». Quand on esl Belge on no peut lire ce livre sans fierté. Ceux-là qui sont morts obscurément dans la brousse malaise furent les dignes aïeux de ceux qui luUent aujourd'hui sur l'Yser i Quand se foiraia l'armée des Indes du général AnthiiK fe, des corps entiers comme îe célèbre b'&tiaillon de/ flanqueurs n° 1, «comme le 7e régiment de hussards furent presque exclusivement composés de W alitons ; bientôt ils eurent 1 immense majorité dans Igs forces expéditionnaires. Il ïaut citer pa;rmi nos compatriotes qui illustrèrent le m'ieux le nom belge les colonels de Bast et de la Fontaine, le major Le-olercq, les capitaines Bourdon, de Lassasie, Artan, Car} on de Familleureux, André de Nothomb, M-s lieutenants de Guaita, de Cu\-pers, de D(idzeele, Benoit Holvoet, le sergent d'Unian, le maréchal des logis Lahure qui devint plus tard général du royaume de Belgique et aide-de-camp du roi Léo-pold... Ce 4 on t quelques noms choisis parmi des ceni aines, quelques noms que les voyageurs retrouvent avec émotion 'sur la pierre des hi jmbles tombeaux, au bord des pays conquiis : la plupart d'entre ces officiers sont tombés là-bas. C'est le colonel namurois de la Fontaine qui en 181J 'reconquiert les Célèbes et se «ouvre de g/foire à Palêmbang. Ce sont des contingents commandés par des Beiges qui .soumettent j'empire de Sumatra, ue sont eux qui soi [tiennent, -à Java, la terrible guerre de Cinq ans. On ne célébrera jamais *ass©/. lobsojr héroïsme de certains chefs comme ce o^pitaine Nicolas Goffinel,Luxembourgeois, «gai après avoir conduit a la victoire les « uix mille » soldats quil commande, meurt ijn soir de bataille, d'une flèche empoisonnée pour avoir voulu, en visitant lui-même un .poste avancé, sauver du risque de nlort des soldats indigènes, — comme ce Jieutesiant de Lieser,Luxembourgeois aussi, de cette partie de la province prise par lit Prusse en 1815, oui, ayant eu le bras emporté s'écrie : « Il'pe reste un bras et m»® cœur pour mon pays! » et tombe mort, de sa blessure. En 183u, ta colonie étant définitivement reconquise, ttéoho des événements de Bruxelles .arriva lentement aux nombreux Belges ■des Indes. De loin les causes de la Révolution ne leur avaient pas échappé, et dès qu'ils surent, iils furent de cœur avec leurs frères restés au pays. De région en région, à mesure que parvenaient les nouvelles,une sourde fermentation régna. Malgré des précautions -minutieuse», un esprit nouveau ne tarda pas à se faire jour. Comment laisser les îles soumises à. ceux que l'on chassait là-bas des provinces belges ? Comment ne pas exiger le partage tout au moins des riches comptoirs orientaux entre les deux (peuples qui se séparaient ? Avaient-ils travaillé [tour la Hollande ? Non, pour leur pays ! Déjà les plus ardents parlaient d'expulser les représentants du Roi Guillaume et de s'emparer de Java aji nom du Peuple belge... ' *% Cette insurrection latente était connue à Bruxelles, de même que les inquiétudes du ■gouvernement de La Haye, « lorsque des navires venant de l'Inde apportèrent à Londres la nouvelle d'un soulèvement des troupes belges et étrangères à Java. Les équipages de ces navires donnaient les détails les plus circonstanciés soi' da marche et le succès de cette révolution militaire (1) ». Ces détails rapportés dans nos provinces le 8 août 1831 éveillèrent nn enthousiasme très grand et (1) Tbonissen : La Belgique sous le règne de Lêopold 1er. !«a espérances immenses. L'armée botlan-teise venait d'envahir la Belgique dont la situation était pleine de dangers. Comme il itait urgent de réconforter l'énergie nationale, le ministre de l'Intérieur, M- de Brouc-cère, fit paraître dans le « Moniteur » l'avis officiel suivant : « Le ministre de la guerre m'informe du Quartier Général d'Aers/chot que le -roi a re- j ;;u ce matin, par voie de l'Angleterre, la j louvelie que les troupes stationnées dans j 'île de Java, s'étant mises en insurrection, -> es Beiges se sont emparés de l'autorité milà- j aire et ont établi uri gouvernement au nom < le la nation belge. Toute l'île est soumise £ lu nouveau gouvernement. » < Et le baron de Côïfin, gouverneur du Bra- J bant, fit afficher à. Bruxelles et é Louvaiin , me proclamation disant que : ] « Le roi d'Angleterre annonce à Pinstant ), notre souverain, que les Belges qui se j trouvaient à Batavia se sont emparés du ^ gouvernement de l'Ile de Java et que oe gou-vemament a été reconnu par les naturels. » j Hélas, comme le « Foreign Office », le gou- ' vernement belge avait été 'tromipé par des rapports inexacts. La nouvelle était consi- ^ ûérabïement exagérée. Les autorités de Ba- ( fcavia avaient prwenu et déjoué le mouve- ' ment. Tout s'était borné à une tentative < avortée. Du moiajs le drapeau noir, jaune et ( rouge avait-il flotté fièrement quelques ins- • tante sur la capitale de l'île . . , Ce fut tout. Lfj, Belgique déçue eut bientôt une déception pilus cruelle qui 'lui fit un peu oublier celle-là. Non oontenfe de l'exclure du partage de ses colonies, la Hollande obtenait, de l'Europe deux de ses provinces les plus chères : oe Limbour^ et ce^ Luxembourg dont tant et tant de fils avaient succombé là-bas bravehlent et obscurément, en pensant à, leur pays, et n'avaient pas ^ cru travailler pour d'autres... X, £ appd les Belges jusque 40 ans LA GSUR ET LES TRIBUNAUX DI SURSIS 1 Un arrêté royal donné le 2 octobre écoulé décrète que la Cour et les tribunaux des sursis institués par l'arrêté du 10 août 1916 rïomprrmt aux ministres de la Guerre et de l'Intérieur des avis sur toutes les questions ceux-ci Ittur soumettront,, La îtvnistre de Guerre pourra, nôtaœ-ment, demander lla-vis d'è ces juridictions quand il se proposera d'accorder des congés sans solde à des militaires afin de les mettre à la disposition soit d'établissements qui produisent spécialement pour les armées, soit de services ou entreprises d'utilité générale. Il en sera de même lorsqu'il y aura lieu de retirer de tels congés. Tous les sursis prévus par l'article i de l'arrêté du 10 août 1916 seront délivrés par le tribunal di°s sursis de Paris, quel que soit le lieu où réside l'intéressé. Lire en 2® page : Un réquisitoire écrasant contre la guerre ^îemansSe. La passion de notre frère le Poilu. Le Livre d'Or de nos Africains. Pour nos officiers Nous avons dit qu'on venait de créer à Paris une pension pour fils d'officiers autorisés par leurs parents à suivre les cours dans des établissements d'instruction parisiens. Cette pension sera établie avenue Saint-Mandé, 40. Le prix de la pension est de frs 50 par mois et par enfant pour le logement, la nourriture et les frais d'études, les autres frais restant à charge de l'œuvre. Les demandes d admission peuvent être adressées dès maintenant directement au Cabinet militaire du Ministre de la Guerre. Elles indiqueront pour chaque candidat : l'âge et. l'établissement d'instruction choisi, ainsi que les titres du père à la faveur du gouvernement. A titre d'indication, disons que la pension est située à proximité de l'Ecole Ara-go, qui reçoit les enfants de 12 à 15 ans. Les pensionnaires de l'œuvre pourront également être admis dans les lycées pour les cours d'humanités et dans les écoles professionnelles. Les parents restent absolument libres de choisir le collège ou l'établissement qui leur convient. L'inscription revient urgente, l'organisation de la fréquentation scolaire devant être faite à bref délai. Le nombre des places est fixé à 75 au plus. Pour l'admission la préférence sera accordée dans l'ordre suivant : 1°. Fils d'officiers tués à l'ennemfi ou morts des suites de blessures ou maladies contractées en service durant la guerre ; 2°. Fils d'officiers devenus invalides par suite de blessures de guerre ; 3°. Fils d'officiers en service à l'armée de campagne et à la colonie ; 4°. Fils d'officiers en service hors de l'armée de campagne. La direction de l'œuvre compte fournir gratuitement aux pensionnaires, un uniforme destiné aux sorties en groupe. Elle se chargera volontiers, le cas échéant de la recherche des établissements réoondant au désir des parents. D'autre part, le même établissement, pourra admettre 30 universitaires réformés fies, hommes dont les études universitaires ont été interrompues par la eruerre et qui désirent être admis dans cet établissement pour les continuer à Paris, doivent s'adresser, en indiouant tous détails sur leur situation actuelle, leurs titres et les études commencées au Cabinet militaire du ministre de la Guerre. Pour tous renseignements complémentaires, écrire au lieutenant Fierens, secrétaire de l'œuvre 29 rue d'Astorg, à Paris.) Sur la Somme et sur le Danube Les derniers succès français en Picardie u n'empêche que riafaûtarw- aHemande, oturnissent une péremptoire réplique aux qui n'a plus pour se couvrir 'ios puissante lUilletins ^lorioleux publiés par Berlin qui tranchées de jadis, continue èx être temblie- ■eprés entai eut l'armée du duc Albrecht de ment éprouvée, puisque, '*\<ins la dernière Wurtemberg et de ses brillants seconds, journée, elle a encore pô^dtu plus de 1 600 es généraux von BeLow, von Boehm et von prisonniers. Or, l'infanterie, malgré les'po- iarnier, sous les dehors les plus a van ta- sitions organisées, Ie% canons les avions, 'eux : Cette armée aurait si bien défendu ,st toujours Tultima '<atio de là bataille, ton front sur la Somme que, sur 25 kno- nèfcres, les Alliés n'en auraient pu conqu'é- _ * * ir la plus petite portion. La vérité est que S'il faut en le bulletin alleroand re- es Alliés, avec une indéfectible constance, iatif aux opé;'/j,tdons roumaines, des troupes poursuivent, sur les deux rives de la «lîeraandies,, soutenues par dés momitors Somme, la tactique qui leur a déjà valu, autoïeshi^s, auraient pris possession, grâce amt de succès : attaque du front ennemi à un f/jup de main, d'une île du Dartulbe, )ar les « courtines » et investissement des «n ç'jird-ouest de Svistov. Le maréchal voit 1 bastions », les courtines étant les lignes Nfeofcensen aurait-il l'intent'«n de tenter le le tranchées qui relient entre eux les pointa ■franchissement du fleuve•? Ce serait une l'appui formés par les villages. Cette tac- grande ambition, alors qu'il est accroché dquie, c'est la « manœuvre sur le terrain », sur tout son front de la Dobroudja par les substituée à l'« attaque frontale » que l'on Russo-Roumains, d'autant que son fermée ^présentait naguère encore comme seule ne compterait guère plus de 100.000 hom- >apable de renverser l'obstacle dans cette mes' C'est du moins l'évaluation dn colonel juerre dô position. Thiepval et Combles , Riepington, dans le Times : mais l'on sait ;ont tombés grâce à cette manœuvre, qui (rue l'àminent critique militaire, — en nppo- era tomber aussi, au nord de la Somme, g'ifrion sur ce point avec tous les critiques Le Transloy, SaiMy-Saillisel, Mont-Saiat- gjî'Utai.res alliés, — n'a jamais consenti h ! Quentin et, sans doute, par surcroît, Ba- accorder grand prix au théâtre balkanique paume ét Péronne, menacés déjà l'un par qu'il incline ainsi à réduire l'importance e sud, l'autre par le nord. C'est cette ma- de l'effort qu'y tente l'ennemi. lœuvre aussi que les Français ont accom- D'antre part, une dépêche de Rome aux affie, hier, m suc] de la Somme, autour de journaux anglais, — datée il est vrai du Zbauines. Ce gros bourg est, semblable au 7 octobre, — annonce qu'une nouvelle expê- crioyeu d'une roue dont les rayons seraient «EUon roumaine aurait traversé le Danube lies routes çi des voies, ferrées. Le chemin ©t attaqué von Mackensen en flanc. îe frr d«î Pévonne à Paris et celui d'Amiens Quoi qu'il en puisse être, on apprendrait i Saint-Quentin s'y croisent. C'est d-ire l'im- «vec un vra.i soulagement, que l'armée rou-portanee de ce bourg. Or, par la prise du mairte a achèvé heureusement sort repli <!e hameau de Bovent, des lisières du village 1a Transylvanie où elle s'était aventurée d'Ablaincourt, et de la majeure partie des prématurément, qu'elle tient solidement ies bois qui font à Chantap:s un hémicycle de .rois et. leurs débouchés sur tout le pourtour verdure, les Français débordent ce bourg de sa frontière et qu'elle se prépare à frappai* îe nord, comme ils le débordaient déjà r>er vigoureusement sur l'ennemi qui la par le sud depuis l'occupation de vive force menace au sud du Danube. lu village de Chilly. Encore qu'elle ne dispose pas du,million •Il faut voir dans cet effort qui se rènou- de soldats entraînés que le colonel R<=pmg- welle a.u sud de la Sdmme le signe sensible ton lui attribue, — il s'en faut, sans d<">ute, de la décision du haut commandement allié de plusieurs centaines de mille, — la Rou- <ie poursuivre sur tout son front la bateffite manie peut porter des coups sensibles à engagée depuis cent trois jours déjà. L'en- l'ennemi, à la condition de concerter ses nemi a amené beaucoup d'artillerie lourde manœuvres avec celtes des armées russes mobile, notamment du 130, dont, l'obus à d».bs les Carpethes et dans la Dobroudia et v'tesse initiale formidable et à tir fusant, d£ l'armée du général Sarrail, qui continue porte à 14 kilomètres. Un grand effort aussi à gagner du terrain aux deux ailes, vers est fait par les Allemands pour disputer à Mona&tir et vers Sérès. nouveau aux Alliés, la maîtrise de l'air. pgUj OROKAERT. =ï" "E" "S" "F* ""S" "f "V:=*" î*?"W" "U" "B" "B" •VI" "«■ -5^ "SB •mm cagn -K- «JW ECHOS —))0«— Un hommage argentin à l'Université de Louvain. En hommage de sympathie à la Faculté de Médecine de Paris et à l'Université de Louvain incendiée par les troupes allemandes un album signé des noms les plus illustres de la science et des lettres de la République Argentine, sera bientôt envoyé en" Europe. Les signataires, après avoir exprimé leur affection pour la Belgique héroïque et martyre et pour la France chevaleresque, disent leur pleine confiance en la victoire des Alliés, qui sera la victoire du Droit. —o— Le travail des internés en Suisse. Le service sanitaire attaché à l'état-rnajor de l'armée suisse, cliargé de la direction générale de l'internement, vient d'élaborer un règlement en vertu duquel le travail est non seulement autorisé, mais obligatoire pour tous Iles militaires reconnus .aptes à l'accomplir. Une commission centrale et des commissions régionales régleront l'application des prescriptions édictées. La mesure sera accueillie avec joie par les internés belges auxquels l'inaction pèse durement et par les industriels helvétiques qui, du fait de /la mobilisation, souffrent de la pénurie de la main-d'œuvre. —o— Le « Diable bleu » professeur. Un professeur qui est bien sûr que sa classe sera la plus suivie, qu'on y entendra une mouche voler et que, jamais, 'e moindre bruit de pupitre ou quelque bavardage ne troubleront ses leçons, c'est certainement M. Pierre Grillet, professeur au lycée Louis-le-Grand. Il faut dire que ce jeune maître fait sa classe en uniforme, et quel uniforme ! Celui des Diables bleus rehaussé des galons de lieutenant, conquis au feu, de la croix de guerre avec palme, et de l'étoile de la Légion d'honneur 1 Inapte, à la suite de graves blessures, , M. Pierre Grilelt n'a pas voulu d'un repos trop absolu. Il considère justement que c'est encore servir, et de la bonne "façon, que de dispenser la vraie culture aux conscrits, aux officiers de demain. Le « général Lavisse » peut être fier de ses soldats. —o— Au pays du négus. Si vous rencontrez un des ex-sujets du négus bochophile qui vient d'être détrôné, ne lui dites pas : « Tiens ! vous êtes Abyssin ? » Vous vous feriez regarder de travers. Dites-lui : « Vous êtes Ethiopien » et il sera ravi. C'est que le nom d'Abyssin est très mal porté là-bas ; il vient du vocable (( Habe&ch », qui veut dire « mélange » ; or. les Ethiopiens se prétendent de race sémitique pure, sans alliance avec ies descendants de Cham. Vous saisissez la différence. Leur langue et leurs traditions leur donnent d'ailleurs raison. Le rovaume a des traditions anarchi-ques ; on y dépose un souverain avec le plus grand sans-gêne. Vers 1855 il v avait en vie huit personnes qui avaient été monarque légitime l'une après l'autre. Certaines d'entre elles avaient régné quelques années : d'autres avaient « démissionné » a,u bout de quelques mois, voire de quelques semaines.* Ce sont des détails que M. Lambros a dû raconter autrefois au roi Constantin, quand était son professeur d'histoire. t.* a « m .in m e «• m ««aaaffinsao œ-w un s m-va uoso^ IL Y A UN AN —»o«—. A la mémoire d'Edith Cauell ! Une cérémonie simple et émouvante a eu lieu mea-credi après-midi à Paris. L'Association pour le développement de l'assistance aux malades y a inauguré, rue Des-nouettes, 64, sous la présidence de M. Justin Godart, sous-secrétaire d'Etat du service de santé, un hôpital-école d'infirmières françaises fondé en mémoire de Miss Edith Cavell. C'était un jour anniversaire. Il y a juste un an, en effet, que, dans la nuit du 11 àu 12 octobre 1915, à Bruxelles, les Allemands assassinaient la vaillante infirmière anglaise. Ils l'assassinaient « légalement au nom de leur justice », et qui fait que l'horreur de ce crime, c'est I'empreasiement apporté à le perpétrer pour rendre- vaines les interventions qui eussent pu sauver la malheureuse victime. Elle était accusée d'avoir aide des soldats anglais et belges à passer ra frontière. L'accusation était fondée : une servante, victime d'une infâme machination, l'avait trahie. Loin de nier, devant ses juges, ce qui lui était imputé à crime, miss Edith Cavell revendiqua la responsabilité de ses actes comme un titre de noblesse. « Je suis Anglaise, s'écria-t-elle. J'ai agi en patriote. Si je ne les avais pas fait échapper, vous les auriez fusillés. » La sentence de mort fut rendue le 11 octobre, à 5 heures. A 2 heures du main, le 12, elle était exécutée. Miss Cavell avait par avance pardonné à ses bourreaux. « Je ne dois avoir ni haine, ni amertume envers personne ». Telles furent ses suprêmes paroles. Aussi est-ce par une œuvre de bonté qu'oii a vouilu commémorer le geste de haine allemand, en attendant que s'accomplisse aussi l'œuvre Se justice. Au cours de la cérémonie d'hier, on a inauguré un buste de l'héroïque infirmière, don dje sir George Trampton, auteur du monument d'Edith Cavell qui sera élevé à Londres sur une place voisine de la National Gallery. LE CHANSONNIER DU SOLDAT BELGE Voici un petit volume qui rêiouira bien des cœurs belges. Un de nos aumôniers militaires, M. l'abbè Th. Q..., u a, réuni une centaine de chants de chez nous, chants de Flandre et de Wal. lonie, dont les accents langoureux ou alertes suffisent à porter dans le plus lointain exil une bouUée d'air du pays. Les paroles de ces chants sont accompagnées de leur notation musicale et le volume ne coûte que 1 fr. 50. Il sera envoyé franco lontre toute demande adresée, avec un bon postal de 1 fr. 65. aux bureaux du XX» Siè-CLï. rue de la Bourse, 2S'"'r, Le Havre., i L'unité nationale belge proclamée par un Boche Encore quelques mois sur T interview de FA. B. C. de Madrid Nos lecteurs se rappellent assurément le témoignage allemand rendu, il >/ a quelques jours, dans le germanophile A. B. C., de Madrid à l'étroite union de tous les Belges, flamands et wallons. Au {eu de !■ épreuve, l?unilé nationale de la Belgique, avouait ce. témoin peu suspect, se fortifie chaque i<Ju,r. Notre correspondant de Madrid nous envoie aujourd'hui la traduction complète de l'intéressant article d# VA. B. C. En même temps que l'union parfaite des Belges, l'in-forma/eur allemand de l'A. B. C. a souligné, on v/l le voir, le culte fervent voué par toute la population belge a notre dynastie natio-i-Ohle. Fiers de l'héroïsme de leur roi et <Oonscients des sacrifices qu'il a faits à la défense de leur pays, les Belges voient en lui l'incarnation de la Patrie et ils comptent sur lui pour la faire sortir plus grande et plvj; forte de cette terrible crise. Le passé suffit à garantir que leurs espoirs ne seront pas trompés. M- Antonio Azpeitua, de son vrai nom Javtrer Bueno, est un vieux germanophile que .4. B. C. a envoyé en Allemagne et en Belgique occupée, pour le renseigner sur la situation. Vous serez heureux de connaître ce qu'il écrivait dernièrement à son journal, à propos de la question flamande. Je vous traduis I'esSentiiiel de l'article : « Avant la guerre, me confiait un avocat allemand qui est en Belgique depuis vingt-quatre ans, il y avait une question wallonne-flamande. Maintenant tout a disparu... Wallon® et Flamands ont oublié leurs luttes pour n'être plus que Belges. Un autre phénomène s'est produit : tous se sont groupés autour du roi Albert avec un amour et'une vénération qu'ils étalent loin d'aw/ir auparavant... De roi sans relief, ni aim£ ni haï, Albert Ier est devenu pour les Be'jges le roi patriote qui se bat avec ses sctfdats, dans les tranchées, le roi qui risque ■ js, couronne pour ne pas sacrifier son honneur. Dans son exil, ils l'aiment jusqu'à l'exaltation. Là fàrrwSe royale était auparavant. pour les Belges, une famille aristocratique én résidence à Bruxelles. Maintenant le prince Léopold est une idole. Avant, elles étaient rares les maisons où il y avait uin portrait du Roi ou de quelque membre die la famille royale. Maintenant il y a des dames belges qui portent le portrait du duc de Brabanit dans un médaillon d'or S'.'S-pesidu ani cou et on ne trouverait pas un foyer de citadin ou de campagnard qui n'ait 3a photographie d'Albert Fr et de ses enfante exposée à l'endiioit préféré. II y a quelques mois à peine, toutes les vitrines de Bruxelles montraient le portrait du Roi et de sa famille. La même chose se voyait dans les provinces et jusqu'à Anvers où, avant la guerre, beaucoup d'ouvriers du port et des usines ignoraient le nom de leur souverain. Les Allemands interdirent cette exposition de photographies, de chromos, de gravures, de lithographies, car ils comprirent qu'elles signifiaient plutôt protestation que véritable amour. — Et vous croyez, demanda le correspondant à l'avocat allemand, que tout mouvement séparatiste entre Wallons et Flamands est terminé ? — Mes compatriotes prétendent que ce miOMvement existe aujourd'hui enoore, et qu'il n'a rien perdu d'è sa force. Mais moi qui vis ici depwis si longtemps, qui suis objectif, je crois que l'antagonisme entre Flamands et Wallons est un cadavre qu'ils veulent ressusciter pour des raisons politiques. L'union qu'a réalisée la guerre entre les Belges, seule une catastrophe pouvait la réaliser. En un mot, ce peuple, qui 'n'avait pas d'unité nationale, parce que celle-ci manquait du ciment de la tradition, de la race et de la langue, l'a aujourd'hui à un degré aussi complet que la France elle-même. Et l'unité nationale se concentre dans le roi absent ; Albert Ier est l'incarnation de l'unité nationale que ne connaissaient pas encore les Belges. La guerre, en se prolongeant, ne fera que fortifier et rendre plus solide cette unité. Les Belges regardent le roi Albert comme le Libérateur, comme le héros digne du peuple qui l'attend... » Vos lecteurs corrigeront d'eux-mêmes les quelques inexactitudes articulées par cet avocat allemand, mais tous seront d'avis que son témoignage est significatif et biéh consolant pour la Belgique. Luis Molina. Photos de guerre »0« L'exposition de photographies de guerre ouverte en ce moment au Musée des Arts décoratifs, rue de Rivoli, à Paris, obtient grand succès. Elle embrasse tous les fronts de la mer du Nord et de la Baltique aux lointaines brousses du lac Tanganvika et au Cameroun et sur tous elle offre des documents d'un intérêt captivant. La section belge n'est ni la moins variée, ni la moins émouvante. Une photographie d'Ypres prise d'un aéroplane apporte un témoignage saisissant de la sauvage frénésie d'un agresseur dont la barbarie systématique est affirmée par nombre d'autres documente. L'armée belge y figure aussi en de superbes photos où nos soldats font admirer leur force calme-et tenace. L'ensemble constitue un beau succès pour le service photographique de l'armée dirigé par le commandant De Win ter et aussi pour îe major Maton, les commandants de Selliers, Blampain, les lieutenants Polet et Gruner et le caporal Van Steemvinkel qui ont envoyé dé là-bas d'excellentes photographies.Nous conseillons à nos compatriotes de faire une visite au Musée des Arts décoratifs. Ils ne le regretteront pas. Un grand ami des Belges reçoit la décoration civique Sur la proposition de M. Paul Berryer, ministre de l'Intérieur', le Roi vient d'accorder la croix civique de lre classe, « destinée à honorer la belle conduite des personnes qui à l'occasion des événements de la guerre, se sont particulièrement distingués par leur dévouement à la Patrie ». au major Gordon, le svmpathique secrétaire du duc de Wellington qui, depuis les premiers jours de la suerre s'occupe de nos compatriotes malheureux, avec tant de zèle et de dévouement. Voici d'ailleurs l'exposé des motifs de l'arrêté royal qui octroie cette distinction au ma i or Xîordon : <c Voulant, par un témoignage spécial de Notre gratitude, reconnaître l)in-altérable. dévouement que le major Gordon, depuis les premiers jours de la'guerre, a prodigué, sous toutes les formes, à toutes les entreprises de 'secours en faveur des Belges, au^si bien quand s'exposant avec un réel héroïsme, il assurait le sa.lvt, en octobre 1914, à travers les rues d'Anvers violemment bombardées, des derniers blessés recueillit par lui dans un hôpital abandonné, que quand, avec une constance admirable, il prête, depuis deux ans, le concours de son inlassable activité aux œuvres d'hosiii-talisatio'n militaire et civile, de ravilnilie-ment, de préservation matérielle Ou morale organisées en Belgique, en France ou en Angleterre. » v ■ 1 1 ' ' — UN HOMMAGE AUX femmes françaises — Pourquoi donc, à votre âge, allez-vous travailler ? demandait l'autre jour à une brave vieille de Graville, une personne qui lui connaissait des ressources suffisantes pour pouvoir se reposer. — Ne faut-il pas des canons pour le pays ? répondit cette femme avec un étonnement sincère. Ce raisonnement où le cœur a une parfi aussi noble que l'esprit fut celui de milliers de femmes françaises et leur dévouement méritait l'hommage .qui vient de lui être rendu par le Conseil général du RJhône. Le sous-secrétaire d'Etat de l'artillerie ei des munitions a reçu du secrétaire général civil de la Présidence de la République la lettre suivante : Paris, le 13 septembre' 1910. Monsieur le Ministre, M. le Président de la République me charge de vous transmettre sous ce pli le texte d'une motion remise à Mme Raymond Pomcaré et qui a été votée à l'unanimité par le Conseil général du Rhône dans sa séance du 21 août dernier, afin de rendre hommage aux femmes françaises. M. le Président me charge de vous prier de bien vouloir, par les moyens que vous jugere» convenables, communiquer cette adresse à toutes les ouvrières des usines de guerre qui contribuent avec tant de zèle à la défense nationale. Veuillez agréer. Monsieur le Ministre, l'hommage de mon respectueux dévouement. Voici le texte de là motion remise a Mme Pomcaré : Conseil général du Rhône. — 2» session de 191K. (Extrait du procès-verbal de la séance du 21 août 1016). « Messieurs, « Considérant que, pendant les deux années maintenant, révolues, qui se sont écoulées denuis le commencement de la guerre les femmes françaises n'ont, pas cessé un seul jour tic suppléer, avec une résolution, une énergie, une efficacité qui ne se sont jamais démenties, les hommes appelés en masse sous les drapeaux par le devo'r militaire et par le régime autrefois inconnu de la « nation armée « • » Considérant qu'elles ne se sont pas contentées de recevoir passivement la contribution légitime de l'Etat au soulagement de leur détresse momentanée, sous la forme des allocations militaires ; que souyent même elles ne l'ont pas sollicitée ; que, quand elles ne pouvaient pas s'en passer, elles n'ont pas voulu faire de son intervention une prime à la paresse et qu'elles ont courageusement remplacé ou assisté leurs maris, leurs fils ou leurs pères, non seulement dans les travaux de la campagne, mais même dans les usines de guerre, dans l'industrie et le commerce. parfois dans les plus durs emplois masculins ; » Considérant, qu'à tant de mérites, s'ajoutent encore l'inépuisable dévouement avec lequel.dan.s un domaine plus féminin, leur charité s'est, prodiguée pour le soulagement des blessés et des malades, même sous 1a, menace directe de la mort et la virilité avec laquelle un trop grand nombre d'entre elles ont supporté lès plus cruelles épreuves ; » Considérant qu'il importe de donner un témoignage spécial de respect et de gratitude, dans les heures tragiques et sans exemple oue traverse le pays, à ces femmes rie France qui. de temps immémorial, avaient déjà acquis tant de titres à la'reconnaissance et à la justice de l'autre sexe ; >> Considérant qu'il semble naturel de faire passer cet hommage par l'intermédiaire de celle qui est. en ce moment, la plus en vue de toutes. Madame Ravmond Poincarô. femme du Président de la République qui voudra bien le leur transmettre par les moyens à sa disposition » Le Conseil général du Rhône, » Prie M. le préfet d'adresser à Mme Raymond Poincaré, qui voudra bien elle-même là faire connaître aux femmes de France, l'expression des sentiments respectueux et reconnaissants qu'il professe pour les services rendus par elle') au pays depuis le commencement de la guerre. « Adopté à l'unanimité. fe Nos lecteurs trouveront en É | troisième page, toutes ies I $; nouvelles de la guerre et les f H dépêches sfe iademiere heure Jf'

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