Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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12 augustus 1914
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s.n. 1914, 12 Augustus. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/6m3319tm8f/
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MERCREDI 12 AOUT 1914 L'UNION DANS L'ACTION VINGTIEME ANNEE — M° 224 ABONNEMENTS Pour tout© la Belgique 'n an. . . . . . . fr. 9.0© ix mois . • • .... 4.80 rois mois • « . . . • 2.85 Gr.-Duohô de Luxemb. 20.08 qîoq poGtalo. i . • 30.00 Directeur : Fornand NEURAY Edition (6 h. soir) Edition (10 h. soir) Edition (minuit) LE XXe SIECLE ANNONCES ' Annonces ordin., petite ligne . 0.49 Réclames (3* page), la ligne. 1.551 Faits divers corps . . » 4.00 Faits divers fin. . . » 3.00 Réparations judiciaires » 3.00 Nécrologies . » 2.Q0 Les annonces sont reçues au bureau du journal 5 centimes le numéra Téléphones 3546 et 36SQ Instant-ara omnia in Ohristo Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles EDITI ON AM LE SIEGE de MARIEMBOURG par les Prussiens en 1815 Mariembourg, la petite ville de Sambre-et-Meuse ,située non loin de Cou vin, avait vu passer l'armée de Gérard, qui devait opérer sa jonction avec Napoléon pour combattre les Prussiens et les Anglais. Les soldats étaient gaillards, tout heureux d'échapper à la quenouille de la Restauration et de marcher à nouveau vers les grandes et héroïques aventures de la guerre. L'épopée, un instant interrompue, avait repris son cours depuis que l'Empereur avait débarqué de l'île d'Elbe et traversé la France comme un météore. Ils allaient, une fois de plus, régler le compte de Blûcher et pousser ce freluquet de Wellington jusque dans la mer du Nord. Hélas! Le 19 juin, au soir, on vit apparaître à la porte do la ville des hommes vêtus d'uniformes français en lambeaux. Les che vaux étaient éclopés pour la plupart, les trois quarts des attelages manquaient, les harnais avaient été hadhés par la mitraille. Ils étaient de la garde et l'on voyait à leur aspect qu'ils avaient vaillamment combattu. Grande fut la stupéfaction ! Les Français, et quels Français! ceux de la Grande-Armée, battus! On ne pouvait le croire. Il y avait donc quelque chose de changé dans le monde ; l'étoile de Napoléon qui avait pâli déijà, s'était éclipsée! On écouta les récits de Waterloo ; c'était la faute à Grouchy, qui n'avait pas bougé quand on l'attendait pour donner le coup final. La garde, fatiguée, avait flanché; alors la débâcle ayant ouvert les vannes toutes grandes, l'on avait fui après s'être vautré dans un carnage furieux. Il n'y avait pas à récriminer. Aucun re proche ne leur fut fait ; on leur donna à manger et à boire. Le défilé dura toute la nuit. Le lendemain matin, il ne restait plus dans Mariembourg que la garnison ordinaire, qui se composait en tout et pour tout de soixante-dix à quatre-vingts vétérans. Ce n'était pas grand'chose pour défendre un mauvais mur dégradé, entouré d'un fossé que, depuis longtemps, on avait négligé de carer et qui oô trouvait à moitié rempli de terres et de décombres. *'** Les fuyards, pour s'esbigner plus vite, car on savait que les Prussiens étaient aux trousses de Vandamme en retraite sur Givet, avaient abandonné quatre pièces de canon, une de 12, une de 8 et deux de 4. Ces dernières manquaient d'affût, mais elles étaient pourvues d'un avant-train, avec son coffret qui contenaient 36 coups. Dans la ville, se trouvaient un commandant, Leblanc, qui avait fait les guerres de la République et que l'inaction ennuyait plus que l'âge. En voyant les canons abandonnés, voilà une idée qui passe dans la tête de ce dur-à-cuire. Il se frotte les mains en rigolant, comme lorsqu'on a perpétré un bon tour. Il fait sonner le rassemblement. Alors, s'ad restant à ces grognards qui tous avaient les cheveux blancs, il leur dit : Mes enfants, vous laisserez-vous prendre comme des conscrits, laisserez-vous entrer l'ennemi dans Mariembourg sans brûler une amorce, quand vous avez des canons et des munitions'! Après tout, il n'y a pas tant à craindre, ce ne sont que des Prussiens... Voilà les canonniers qui trouvent l'idée drôle et qui répondent qu'ils feront tout ce que le commandant voudra. Il fallait bien rire un peu, on n'en aurait peut-être plus l'occasion avant longtemps ! Leblanc fait fermer la porte, car il n'y en avait qu'une, place les canons sur les remparts voisins, réquisitonne du papier pour les bourres et enferme la poudre dans l'église. Et en ayant la musique! Voici les Prussiens qui arrivent sur le coup de midi, deux trois, puis vingt, puis cinquante. Ils croyaient venir manger le dîner des gens de Mariembourg. Oui, mais le commandant Leblanc est là qui, tranquillement, les regarde venir. Quand il y en eut assez, il leva son sabre et commanda : Feu ! Voilà les Prussiens les jambes en l'air, les 'uns qui courent, les autres qui ne se relèveront plus. Ah! mes amis, quel plaisir! Leblanc et ses vétérans s'amusaient si fort j qu'ils se flanquaient de grandes claques so- ; nores sur les cuisses à voir ces Teutons fuir comme des lapins pour aller prévenir leur général en chef. C était le prince Auguste qui arrivait avec vingt-cinq mille hommes. — Je ne passerai pas outre sans avoir pris la ville, déclara-t-il. Il s'installe à Dourbe et développe son armée à gauche et à droite du ruisseau pour entourer Mariembourg. Alors, il envoie sommer Leblanc de se rendre. Ah! ouiche, bernique! Le commandant refuse, et pour cause, d'ouvrir la porte au parlementaire. Il lui annonce, du haut du rempart, qu'il est prêt à soutenir le siège. Le prince fait creuser la tranchée et installer des batteries. Leblanc s'amusait! Quelle bonne farce1 Trois cents hommes auraient pu venir l'enlever la nuit, lui, ses vieux éclopés et ses quatre canons, sans grand danger, et voilà qu'on lui faisait les honneurs d'un siège en règle. Quelle belle fête! Dans l'entre-temps,' il faisait tirer et faisait changer ses canons de place, pour faire croire qu'il'en était bien pourvu. On tuait par-ci par-là un homme, juste de quoi ne pas s'ennuyer à rester trop longtemps bredouille.■'Enfin, après quelques jours de préparatifs, les Prussiens se décident à tirer. Ils firent pleuvoir sur Mariembourg une grêle de boulets et d'obus qui causèrent de sérieux ravages.Quand les munitions des assiégés furent épuisées, Leblanc, qui avait perdu une ving taine d'hommes, leva le drapeau blanc qui fit taire les canons et écrivit au prince une lettre par laquelle il offrait, pour ménager la ville et empêcher l'effusion de sang, de remettre la forteresse, à condition qu?il pût se retirer à Rocroi avec ses hommes et six canons. Le prince était tout fier de son succès, mais il voulait la garnison prisonnière. Leblanc répondit avec audace qu'il préférait s'ensevelir sous les ruines de La place plutôt que d'accepter une condition humiliante. On passa un jour encore à discuter; Leblanc avait une cheville à mettre à chaque trou, comme on dit en Sambre-et-Meuse. Mais le prince perdait patience et le commandant jugea qu'il était temps d'en finir. Il envoya sa proposition : la garnison sortirait avec les honneurs de la guerre, puis mettrait bas les armes et se rendrait, à l'excep tion des vétérans qui seraient conduits à Rocroi avec leurs bagages et six pièces de canon. Le prince Auguste, croyant qu'il y avait dans cette taupinière, qui faisait tant dt bruit et d'embarras, deux ou trois millt hommes, accorda tout, impatient d'entrer en France. ... . *** La capitulation signée, le prince arrive £ cheval près de la porte, avec son état-majoi empanaché et ses soldats, qui avaient ornt leurs schakos de branches vertes. Leblanc, requinqué de son mieux, sort sui son vieux roussin, suivi de ses canonniers el do six charrettes qui portaient les blessés el les canons veuls de leurs affûts. On lui donne l'escorte et ses hommes partent vers Rocroi. Quant à lui, il était allé se poster tranquille ment à la gauche du prince, qui attendait la sortie du reste de la garnison. Ne voyant rien venir, il se tourne vers Leblanc et lui dit : — Commandant, faites donc sortir la garnison.— Elle est sortie, mon prince, fit Leblanc, le plus poliment du monde. Et comme le prince le regardait tout qui-naud, il le pria de lui faire donner deux pièces prussiennes pour compléter les six auxquelles il avait droit, attendu qu'il n'j en avait jamais eu plus de quatre dans la place ! Qui resta capot? Ce fut le prince, qu: s'était laissé arrêter pendant plusieurs jours avec vingt-cinq mille hommes, par quatre-vingts invalides et avait ouvert la tranchée devant un bicoque. Il se fâcha tout d'abord et parla de colle? Leblanc au mur devant le peloton d'exécu tion. Mais le vieux n'avait pas froid aux yeux. Il se mit à rire et dit au prince que c'était sa faute de s'être laissé empaumer qu'il n'avait qu'à y regarder de plus près un* autre fois ; qu'il n'y a que les mauvais joueurs qui sont furieux quand ils perdent. Tant et si bien que le prince s'apaisa, lu: fit compliment et lui laissa le loisir d'allei retrouver ses camarades à Rocroi, ce qu'il fil incontinent. Maurice des OM4MCAUX. UN DEVOIR »o« Huit jours de guerre et déjà, s'il faut en croire les récits qui nous arrivent des parties du territoire occupées par les Allemands, nous en connaissons toutes les horreurs. Régions ravagées, villes ou villages incendias, moissons détruites, fermes demolies, des fusillades, des populations dispersées... Que nous manque-t-il pour achever le cycle des catastrophes? Joignez-y qu'avec une va1! lance et une fermeté admirables, l'élite de notre jeunesse verse son sang sur les champs de bataille, mais des mêlées d'hier et des mêlées de demain combien en reviendra-t-il de ces jeunes gens généreusement partis pour la défense du sol natal? Et si demain la victoire couronne nos efforts, si nous parvenons a rejeter de notre territoire un ennemi félon et désormais exécré, combien de douleurs se mêleront à notre allégresse patriotique et quels pleurs feront écho en sourdine à nos clameurs de triomphe ! Vis-à-vis de cette jeunesse levée pour sa défense, la Belgique a contracté et. contracte chaque jour une lourde dette. Cette dette est faite autant de justice que de gratitude. La Belgique ne faillira pas à son devoir et de même qu'elle fait preuve d'une unanimité admirable pour soulager les infortunes présentes, les plus immédiates, ainsi elle so dépensera avec le même entrain pour soulager les infortunes de demain. Ceux qui partent pour le front nous lèguent le soin de veiller au sort dé leurs femmes, de leurs enfants. Qu'ils aient confiance en nous ; la Belgique ne se montrera jamais vis-à-vis d'eux ingrate ou mauvaise débitrice. Réciprocité . On sait que le gouvernement français a décidé de payer la rémunération des miliciens aux familles belges, établies en France, dont les fils ont- été rappelés en Belgique. Le gouvernement belge, de son côte, a pris la même mesure en faveur des familles de Français résidant sur notre sol et rappelés en France sous les drapeaux. Encore un avertissement On vient de publier à Berlin la note semi-officielle suivante qui vient confirmer sous forme de menace les avertissements que nous avons déjà publiés touchant l'attitude à garder par la population civile des localités envahies par des soldats allemands : « Denouvelles qui nous parviennent au sujet des opérations militaires aux environs de Liège, il résulte que la population civile participe à la lutte et que des particuliers en embuscade ont tiré sur des soldats allemands et sur des médecins. Des rapports parvenus de la frontière française disent également que la population aux environs de Metz a tiré sur des patrouilles allemandes. Il est possible que ces faits sont dus à la population très mêlée de ces districts industriels, mais il est aussi possible que la France et la Belgique aient décidé contre nos troupes une guerre de francs-tireurs. Si le fait s'avère par de nouvelles hostilités analogues nos adversaires porteront la responsabilité de nous avoir entraînés à une répression inexorable contre les populations coupables. » Les soldats allemands ne sont habitués à lutter que contre la force armée d'une puissance ennemie et ne peuvent être blâmés si, en état de légitime défense, ils luttent sans quartier. » Les bons de réquisition pour les autos . . :»Ot Le ministre des Finances vient de décider que les bons de réquisition pour les autos seront payables à partir du 18 août. , Aux avant-postes Alertes incessantes.— Les Allemands tirent *rès mal et se pochardent. — Une mort héroïque. — Les tro» phées du correspondant de guerre# (De notre envoyé spécial. ) Mardi soir. La journée qui vient de finir a été, comme celle d'hier, occupée par des combats incessants aux avant-postes. iC-es engagements se sont produits principalement sur la ligne ou.' va de Jodoigne à Tirlemont; ils ont été uu peu plus sérieux que la veille, parce que notre artillerie a dû intervenir. Généralement,c'es* la cavalerie allemande, suivie de canons ei de mitrailleuses, qui attaquait nos avant-postes. Nos canons répondaient, et t'engagement &e terminait invariablement par le silence-et la fuite de l'artillerie ennemie. Nos ennemis se conforment ainsi à la tac-^ tique qu'ils ont déjà employée lundi. A ce propos, on nous a donné des détails précis sur le combat qui a eu lieu ce jjouMà près de Tirlemont. Les Allemands avaient envoyé eu avant deux pelotons de uhlans pour dissimuler la mise en batterie des mitrailleuses qui se proposaient d'attaquer un de nos régiments de cavalerie. Ces deux pelotons, nom» l'avons dit, ont été détruits. Quant aux mitrailleuses, elles ont horriblement mal tiré: pendant plus d'une minute, leurs balles passaient au-dessus des têtes de nos soldats sans qu'il intervînt la moindre rectification de tir. Au bout de cette minute-là, ils n'oni eu que le temps de vite reculer avec leurs en gins. Le tir de leurs canons n'est pas mieux réglé; aussi les pertes sont-elles insignifiantes de notre côté. En un endroit où s'est produit un^ engagement sérieux, nous avons relevé aujourd'hui des têtes d'obus prussiens dont la fusée indiquait un tir à 2,000\nétres : il y avait, paraît-il, une erreur d'évaluatioD d'au moins 500 mètres. Mais s'ils tirent mal, les Allemands ont un art incomparable de lever le coude. Dans une ferme des environs d'Orsmael, un escadron de dragons a pillé la cave et vidé les vins sur place, au point que tous les hommef. étaient pochards. Trois de nos soldats,qu'ils emmenaient prisonniers, en profitèrent pour se sauver par la fenêtre ; ils détalèrent vers Oplinter,se cachèrent dans un champ d'avoine au passade d'un parti de uhlans, et parvinrent à rejoindre nos avant-postes. Dans ce même village d'Orsmael, nos en nemis ont vidé la cave et le coffre d'un paysan; avant d'aller plus loin, ils n'ont pas omis de maltraiter le malheureux. On m'a raconté la mort héroïque du lieutenant de cavalerie comte van der Burch, qui a versé son sang dan® un combat de cavalerie. Plusieurs de nos hommes avaient mh >, pied à terre pour décharger leur carabir. j conl.-e ,oe ; dragons aile U .^L. ; uco n..ua leuse ayant été mise en batterie, la retrait T s'imposa, et le peloton du lieutenant van der Burch fut chargé de la couvrir. A ce moment, le lieutenant reçut deux balles dans la jambe; ■ il n'en continua pas moins de commander. Puis les cartouches vinrent à manquer; il donna les troi? ou quatre cartouches qui lui restaient à l'un de ^es hommes. Et à ce moment, toujours debout, face à T ennemi, il reçut en plein cœur une balle de mitrailleuse. Il tomba tout d'une pièce sur le sol pour lequel il venait de se battre si courageusement.* * * Vers 6 heures du soir, nous fûmes informé qu'un parti de dragons allemands s'avançait vers Neerhespen. Quand nous arrivâmes, rengagement était terminé ; il n'avait duré que quelques minutes, et les assaillants avaient rapidement tourné bride, emportant leurs blessés. Fort du succès de nos soldats, nous fûmes assez téméraire pour nous risquer jusqu'à un petit hameau qui avait marqué le centre du combat. Il n'y a plus personne dans ce hameau,sauf un vieillard, accompagné de son chien, qui sort de sa chaumière à notre approche. Au tournant du chemin, nous tombons sur un cheval allemand, sellé et harnaché, qui reste planté dans le rossé, immobile. La bête est épuisée ; ses quatre fers semblent figés dans le sol; pas moyen de la faire avancer. Nous nous emparons des fontes et du sabre qui pend à la selle, et nous voilà de retour à nos avant-postes, où chacun vient admirer les trophées de votre correspondant de guerre. 11 y a là une paire de chaussettes, un caleçon, des godillots immenses, une scie articulée. Le sabre est lourd, massif, engaîné d'un fourreau bronzé, tranchant comme un rasoir; il porte à la dragonne les couleurs du Mecklembourg. C'est le seul souvenir que nous emportons de notre équipée ; il pourra fournir, dans votre salle de rédaction, les premiers éléments d'une panoplie, ou descendre au rôle pacifique de coupe-papier. A. M. Un officier héroïque Voici un fait d'armes absolument authentique : Une batterie d'artillerie opérait, le mercredi 5 août, près du fort de Boncelles. Exposée au feu de l'infanterie prussienne, elle fut décimée en quelques instants". Tous les officiers furent mis hors de combat. Un seul restait valide, le lieutenant X... On vit ce vaillant- servir lui-même ses pièces, aussi tranquillement qu'au champ de tir, jusqu'au moment où une balle le coucha, sur la terre rouge de sang, à côté de ses camarades. Il est mort. Comment trouver des mots, pour rendre les sentiments qui remplissent le cœur en présence de tels spectacles ? Le temps p'il fait... eî celui p'il fera La pression n'est plus inférieure à 7G&nm que sur le nord de la Scandinavie et de la Russie. Le reste de l'Europe est couvert par un anticyclone, les maxima s'observant sur la Manche (Cherbourg, 770nim)) à l'est de l'Allemagne (Breslau, 769mra et près de Munich (769,Qm). Le baromètre descend sur le sud-est de la Scandinavie, l'est de l'Allemagne et l'ouest de la Finlande. Il paraît aussi descendre sur -la péninsule hispanique et à i;oues>t de l'Irlande, mais monte partout ailleurs. Le vent est faible d'entre S.-G. et N.-O. sur nos contrées, où la température est comprise entre J[7°5 et 20°. - -v - „ Prévisions : Vent faible; beau. { Sur les grands chemins! Les gardes villageoises. — Visions nocturnes Depuis que les gardes civiques non actives, ont été appelées à l'activité la circulation sur les routes belges est devenue une occupation délicate, absorbante et non exempte de dangers. Les reporters qui battent le pays en ? automobile en savent quelque chose. La gen-» darmerie veille aux portes des villes- et aux carrefours des rues. Dans les villages la surveillance est d'un pittoresque^ achevé. Les cultivateurs, promus gardes civiques, ont re-1 vêtu leur uniforme : brassard et cocarde tricolore. En certains endroits on a oublié la cocarde. Signalé à l'autorité car cet oubli peut avoir son importance. Aux premières maisons du village les gar- - des civiques rustiques ont établi un poste. : Vous arrivez paisiblement en auto. Du plus ' loin qu'ils vous aperçoivent, ils se mettent en travers de la route, font de grands ges, tes. Les plus belliqueux vous couchent froidement en joue. Vous arrêtez votre voiture et vous exhibez vos papiers. Pendant que les vaillants gardiens les scrutent d'un air de supériorité, même ceux qui ne savent pas lire, il vous est loisible d'examiner leur équipement.Tous ont fait de leur mieux. C'est, pour ! la plupart, de fusils de chasse qu'ils sont armés. On remarque assez bien de fusils de ; 1 braconniers, armes démontables à un coup. 1 Toutefois, de ci de là, on rencontre quelque » garde civique dont l'arsenal domestique n'a , pu fournir qu'une carabine Flobert. Tel au- - tre encore, moins favorisé de la fortune, n'a I pu armer son patriotisme vigilant que d'u^ simple gourdin. t Par compensation, il en est d'autres qui ont attache une vieille baïonnette au canon double de leur fusil, au moyen d'une ficelle. ' Selon toute probabilité, s'il leur fallait tirer, ils tireraient dans la baïonnette et, par rico-] chet, risqueraient de s'éborgner ou de nuire ' à la santé de leurs camarades. | Mais si ces gardes civiques des campagnes ont un armement primitif, leur bonne volonté est presque féroce. Au point que, le ' soir, il est vraiment dangereux de courir les routes. On risque de ne pas entendre les sommations des gardes, dans le bruit du moteur de l'auto, et alors... on ne sait ce qui peut arriver. L'emploi d'une lanterne devrait leur être imposé pour empêcher des mal-i heurs. | S'il y a des risques à battre les_ grands che-' mins, non pour rançonner autrui, mais pour ' faire la chasse aux informations, on y trouve aussi des sensations violentes proches de l'hallucination. C'est ainsi que nous revenions l'autre nuit à Bruxelles, dans une obscurité profonde. I Soudain, dans le rayon lumineux de nos pha-| res surgit une vision d'épouvante : un camion automobile, chargé sans doute de munitions, ; p'i.i.sv.'sr, comme une trombe, tout Js lumières ! etetriieâï LTes soldats assis a T~2cvairG et cou-; chés sur le « toit » dirigeaient vers nous leurs mousquetons.Cela dura une seconde et l'auto : fantôme disparut après nous avoir frôlés. Un kilomètre plus loin, notre chauffeur ar-; rêtait brusquement sa voiture, à un tournant 1 de la route, devant des tombereaux qu'on ' avait poussés là pour empêcher le passage, ; Derrière les chariots, des paysans hirsutes 1 attendaient, armés do vieux fusils de chasse. Palabres dans la nuit, visa des passeports à la lueur de nos phares... — Est-il vrai, demande un braconnier la-rouche, que les uhlans vont venir 1 Nous les attendons... On écarte les tombereaux et nous repartons dans la nuit... /-——s « La chasse aux... citoyens boigos i Il faut que cela finisse. Les citoyens les plus honorables, les plus dévoués à la cause de l'indépendance sont en butte aux pires avanies. Dans certaines administrations de la police, des gardes civiques ont été appelés à renforcer le personnel habituel. Ces auxiliaires, pleins de zèle et de bonne volonté, mais qui souvent ne connaissent personne dans le quartier où ils sont de service, reçoivent des dénonciations téléphonique ou autres contre des citoyens qui n'ont rien à se reprocher : aussitôt ces noms sont criés à tout le monde, et il est arrivé plusieurs fois que, de leur propre initiative et sans même consulter la police locale ou sans se faire accompagner d'un représentant assermenté et autorisé de la police, ces gardes se sont permis d'envoyer du monde sonner aux portes, réclamer l'entrée de la maison, absolument comme en pays conquis. On nous cite même le cas d'un agent de police allant avëc des gardes civiques perquisitionner dans une commune étrangère à la sienne, sans prévenir la police locale, PARCE QU'IL AVAIT VU DE&, « LUEURS SUR LE TOIT » ! ! A ce propos, la question de télégraphie sans fil demanderait aussi à être élucidée une bonne foi. Cette science, encore mystérieuse pour presque tout le monde, fait commettre les gaffes les plus colossales aux braves gardes "civiques .et à un tas de gens dont l'imagination surexcitée est littéralement affolée. Un robinet mal fermé qui coule dans une caves,... bruits de transmission. Une hampe de drapeau placée un peu haut sur un bâtiment... antenne clandestine. Une lumière qu'un citoyen indisposé la nuit promène de sa chambre à coucher à l'endroit que vous savez... Signaux lumineux de télégraphie optique. Nous avons entendu un grillon dans les environs d'une boulangerie... Toutes les maisons des environs ont été cernées pendant une nuit... C'était évidemment une émission de signaux morse. De braves et honnêtes citoyens ont eu chez , eux avant la guerre des petits postes récepteurs de télégraphie sans fil, régulièrement inscrits à l'administration des télégraphes et . qui ont d'ailleurs été enlevés d'office le pre- ; mier jour de la guerre. Tous les voisins les ■ dénoncent et à chaque dénonciation on re- , commence des perquisitions odieuses... L'autorité supérieure ne pourrait-elle pas mettre un peu d'ordre dans tout cek. et rap- : peler à chacun les limites des pouvoirs qu^l i détient ? Nous courons tout^ droit à l'anarchie si l cela continue et le régime des « suspects » | est capable de créer une révolution, ou tout , ail moins un £tat d'affolement très perni- < oieux à la discipline qui doit plus que jamais I ] régner au milieu de nous. Heures historiques — Comment îa France ceignit le glaive Le courrier de Paris nous est arrivé lundi soir pour la première fois depuis huit jours. Il nous a apporté une lettre de notre correspondant de Paris. Elle a été écrite le 2 août, mais son intérêt, on va le voir, n'a pas vieilli : Paris, le 2 août 1914. Il était 4 heures et quart, lorsque M.Malvy, d'une voix que l'émotion faisait légèrement trembler, nous dit : — « Messieurs, la mobilisation générale vient d'être décrétée. » Bien que cette nouvelle fût loin d'être imprévue, il était clair, à la gravité soudaine de tous, qu'elle produisait son effet. Enfin, se déclanchait ce formidable mécanisme dont nous parlions tant depuis quelques jours._ Quatre millions d'hommes, en France, étaient appelés sous les armes. D'un coup de baguette, la vie publique était non suspendue, mais bouleversée, transformée. Pour combien de temps ? Ce n'est plus le secret des hommes, c'est celui de Dieu. Le ministre de l'intérieur prit sur son bureau une feuille de papier — Et maintenant, messieurs, je vais vous donner lecture do la proclamation du gouvernement à la France. Elle est signée du président de la République et de tous les membres du gouvernement. On aurait entendu voler une mouche pendant cette lecture faite d'une voix vibrante, Lorsqu'elle fut terminée, un cri unanime, spontané, jaillit avec force de toutes les poitrines : « Vive la France! ». Et toutes les mains se tendirent vers le ministre de l'intérieur. Nous étions là une vingtaine, et quelle belle collection de boulevardiers un peu railleurs, rendus sceptiques par vingt ans de journalisme! Cette explosion d'amemr m'a remué si profondément que j'aurais sauté au cou de tous mes confrères. Nous n'étions pas sortis du cabinet du ministre de l'intérieur que la grande nouvelle se répandait comme une traînée de poudre à travers Paris. Des rassemblements se formaient devant les affiches, et de la foule montait aussitôt une ((Marseillaise» passionnée.La veille, nous avions vécu des heures tragiques, dès heures de cauchemar. J'ai vu des journalistes conservateurs pleurer en appre^ nant l'assassinat de Jaurès : — Oh ! le crime imbécile ! s'exclamaient-ils. On veut donc poignarder la patrie ! Nous étions remplis des plus sinistres appréhensions. Le geste d'un misérable fou allait-il donc déchirer la France avant même que la mobilisation ne fût commencée V nous n'étions pas gais, vendredi soir, dans les salles de rédaction ! r'o'nxr/*r)>. r\vr.r\v-r*' v «2 - -~<- - - '' -«- > du patriotisme de Paris? Personne n'a_songé à exploiter l'assassinat de Jaurès, et je sui.-> heureux de rendre ici hommage à la patriotique attitude des élus socialistes. Lorsque l'heure do la mobilisation générale des armées de terre et de mer est venue, elle a trouvé tous les Français unis, d'une union si étroite, si parfaite, que toutes les discussions politiques ont cessé comme par enchantement. A cette heure, comme le crie la proclamation du président de la République, il n'y a plus de partis, il y a la France. n. * * * C'est une entrevue désormais historique, et combien émouva,rite ! _ que celle de M. de Schœn avec M. Viviani, aussitôt après qu'eut été décrétée la mobilisation. — Monsieur l'ambassadeur, je vous annonce qu'à son grand regret, le gouvernement a dû prendre certaines précautions. — Je sais que l'ordre de mobilisation générale vient d'être ordonné. — Ce n'est pas une provocation, Monsieur l'ambassadeur, c'est une réponse. Nous savons, de source certaine, que l'ordre de mobilisation a été donné, en Allemagne, vendredi soir, à 8 heures. Est-ce exact? L'ambassadeur a fait un signe d'assentiment.Le président du conseil, ministre des affaires étrangères, a poursuivi avec force : — Pouvions-nous ne pas riposter du tac au tac ? — C'est trop naturel! a consenti M. de Schœn. M. Viviani a fait remarquer à l'ambassadeur, par les détails lés plus précis, que toutes les mesures prises par la France, depuis le commencement de la crise, n'ont été que de. ripostes à d'autres mesures analogues dont 1 initiative venait de l'Allemagne. — Dans les limites de l'honneur, a-t-il ajouté, la France fera tout pour éviter la guerre. De nos dispositions pacifiques, nous ilonnons deux preuves éclatantes, indiscu tables : la première, c'est que nous n'avons pas convoqué le Parlement qui seul peut déclarer la guerre ; nous n'avons même pas encore, à l'heure actuelle, envisage l'éventualité de cette convocation. La seconde, c'est :jue nous maintenons nos troupes à huit kilomètres de la frontière, afin d'éviter les inci-ients qui pourraient précipiter le conflit, ilors que vos soldats sont au poteau. L'ambassadeur ayant, à la fin de cette, conversation d'une extrême courtoisie, déclaré que ses malles f étaient faites, depuis-trois jours, M. Viviani a répondu : — Défaites-les, Monsieur l'ambassadeur. La paix ne tient plus qu'à un fil ; ce n'est pas nous qui couperons ce fil. Au revoir, monsieur l'ambassadeur. Et les deux personnages se serrèrent la nain. *** Conservait-on vraiment quelque espoir, ians les milieux officiels, à la suite de cette întrevue? Il est permis d'en douter. Le soir, en effet-, la police laissait se dérouler les cor-:è^es patriotiques sur les boulevards ; elle :olérait les rassemblements et les chansons belliqueuses. Ces manifestations étaient i'ailleurs sans danger pour la paix publique, puisqu'il n'y avait qu'une voix, qu'un cœur ît qu'une âme. Ne peut-on laisser chanter ceux qui vont partir à la frontière ? Dès hier soir, il y a eu des vides parmi îous. A 6 heures, à la «Libre Parole», l'un le mes collaborateurs écrivait en uniforme ;on dernier article. Le soir même, le train levait l'emmener vers l'Est. Un autre, qui îst également officier de réserve, et qui part ce soir, réclamait au secrétaire de la rédac-;ion comme un privilège de faire comme dernier reportage le départ des mobilisés à la ^are de l'Est. Ce matin, les-églises regorgeaient d'une ouïe plus nombreuse qu'aux jours de grande ete. Et combien ils étaient graves et re îueillis, ces fidèles. Ils priaient pour des itres chers, pour le triomphe de nos armées, K>ur la chère France. A. Vircy. La situation IVI- Les renseignements -publiés ci-dessous nous sont communiqués par le grand état-major de l'armée belge ou par le ministère de la guerre, efsont par conséquent OFFICIELS.MARDI, II HEURES DU MATIN Il résulte des rares renseignements arrivés au département de la guerre que la situation générale est peu claire. Cela résulte évidemment des précautions prises par les belligérants pour celer leurs dispositions.Pour ce qui nous intéresse particulièrement en Belgique, au Nord de la Meuse, les Allemands ont poussé dans la direction de l'Ouest, des forces qui ne paraissent pas considérables et que notre armée est parfaitement en état de repousser. Nous avons eu des engagements d'avant-postes au cours desquels l'adversaire a été repoussé. Au Sud de la Meuse, la situation n'a pas changé : les Allemands se sont fortifiés sur la ligne de l'Ourthe, ce qui semble indiquer qu'ils ont l'intention de rester sur la défensive. L'état moral et matériel de nos troupes est excellent. MARDI, 6 HEURES SOIR. A l'état-major on se dit sans nouvelles importantes. Quelques petits engagements ont lieu sur le front, sans résultats. On nous prie de démentir certaines informations inexactes, comme l'incendie de la gare de Landen. MARDI, 9 HEURES SOIR La situation reste bonne pour notre armée, qui n'est pas entamée. Il y a eu aujourd'hui quelques engagements d'avant-postes à la suite desquels les Allemands paraissent avoir battu en retraite. Certains points occupés par eux hier soir et ce matin sont actuellement évacués. Les Belges ont fait sauter un certain nombre de ponts sur le front de l'armée, ce qui a pu faire croire â un engagement d'artillerie. A l'heure présente, aucun renseignement n'est parvenu qui permette de supposer qu'une action d'artillerie ait eu t lieu.D'autre part, il est vraisemblable que des troupes de cavalerie française sont ■ TIAC 7JXC\£L entrp o rrr)££ de campagne. Les nouvelles que l'on reçoit de l'armée sont très bonnes. Les soldats attendent impatiemment le moment de se mesurer avec l'adversaire. Rien à dire au sujet de nos alliés. Ils continuent à cacher soigneusement leurs mouvements et leurs dispositions. Il se confirme que les Allemands prévoient l'éventualité de la défensive, car on signale qu'ils remuent la terre en beaucoup d'endroits. La pointe qu'ils ont poussée sur nous semble bien n'être qu'une nouvelle intimidation ayant pour but de frapper l'esprit public.et d'amener le gouvernement à composer. Il est inutile de dire que cette tentative n'aura pas plus de succès que les précédentes. ! MARDI, MINUIT ; LES ALLEMANDS BATTENT EN RETRAITE VERS L'EST [ Les renseignements communiqués aujourd'hui à la presse par le ministère de ■ la guerre ont été pleinement confirmés par lese événements. On nous télégraphie, en effet, que les ; Allemands, découragés par plusieurs dé- i faites successives que leur ont infligées nos J troupes, battent en retraite vers l'Est. j La coopération franco=belge Deux notes intéressantes du ministère de ïa guerre français ■ »o« Le ministère de la guerre français publie en ce qui concerne les opérations militaires en Belgique deux notes intéressantes :* « Les ordres les plus précis ont été donnés par le gouvernement français et le gouvernement belge pour que les ressources industrielles des deux pays soient intégralement mises en commun. Les usines belges et françaises peuvent se compléter les unes les autres de la façon la : plus précieuse. Dès maintenant, des fourni- ; turcs de matériel militaire ont été acheminées < sur la Belgique Les fabriques de revolvers belges travaillent pour l'armée française. Le charbon et le blé seront également utilisés en commun, de telle sorte que la puissance militaire et économique des deux alliés donne son plein résultat. L'enthousiasme est très grand. Un officier français, traversant Namur en auto,a été porté en triomphe. » *»* « Le temps d'arrêt marqué devant Liège par les. Allemands est évidemment destiné à at- i tendre les renforts avec lesquels ils espèrent pouvoir contourner la place, notamment du côté de Hu>*. Huy est défendu par un fort situé sur la rive droite de la Meuse, à l'extrémité est d'un éperon rocheux détaché du mont Picard, et qui s'avance jusqu'au confluent de la Meuse et du Hoyoux. Le fort domine la ville. Il bat le cours du fleuve en amont et en aval. Il commande le pont qui relie la ville au faubourg Saint-Hilaire, la route de Nam»r et celle de Liège. Le fort est construit en forme de quadrilatère irrégulier. Il est très complètement armé. Les efforts des assaillants pour réduire les ouvrages défensifs de Liège indiquent un grand désarroi moral. Les Allemands gardent aujourd'hui une attitude d'attente hors de portée des forts. Le moral des troupes belges est excellent. ».

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