Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 03 Juli. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/td9n29qc0h/
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VLIMUnLUI O U U I LLH I 1 » l <4» L'UNION DANS L'ACTION VINGTIEME ANNEE — N* fÔ4p abonnements Pour toute la Belgique <Jn an. ...... fr. 9.00 >ix mois 4.110 rrois mois • ••«•« Gr.-Ducbc de Luxomb. 20.00 Jnion postale. 30.00 Directeur : Fennand NEURAV Edition ïfifïf. (6 h. soir) Edition (10 h. soir) Edition if- (minuit) LE XXe SIÈCLE ANNONCES Annonces ordin., petite ligne . 6,41 Réclames (3* page), la ligne. 1.50 Faits divers corps • , » 4.00 Faits divers fin. . # » 3.00 Séparations judiciaire* » 3.00 Nécrologies . . . « » 2.00 Lot annonces sont reçues au bureau du journal 5 centimes le numéro Téléphones 3646 et 358Q InstaKïare omnia in Ohristo t X m a m Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles EDITI ON ¥¥¥ Notre parti socialiste a salué respectueusement, par l'organe du « Peuple »9 Î03 assassins de l'archiduc L. Le «Peuple» travaille consciencieusement à fabriquer un pavois pour les assassins de l'archiduc héritier d'Autriche et de la duchesse sa femme. Textes, titres et sous-titres sont savamment mêlés et combinés, depuis lundi, dans les colonnes du moniteur socialiste, pcrnr noircir la victime et glorifier les meurtriers. Qui sème le vent; prince clérical, militariste et réactionnaire;... 'persécution autrichienne... : imprimés eai caractères d'affiche, ces mots constituent à eux seuls un réquisitoire contre le malheureux prince. La marchandise est digne de l'étiquette; le texte des articles répond parfaitement à leur intitulé. Si le.«Peuple» n'ose se dispenser de donner à Ta-rc!hiduc et à sa femme « le salut qu'on doit à tous ceux qui sont frappés comme à tous ceux qui pleurent», la sécheresse et la banalité de ce coup de chapeau, que nul passant ne peut refuser, dans la rue, sous peine d'indigner le public, au corbillard le plus indifférent, fait avec les salamalecs prodigués aux assassins par le moniteur socialiste un éclatant, un éloquent contraste. Citons : « D'aucuns estimeront, sans doute, que c leur forfait n'en est que plus exécrable »; il nous sera permis de penser que leur mobile se rehausse d'un idéal de justice et de liberté qui 'leur vaudra, non pas lia clémence et la pitié, mais le RESPECT de ceux qui les jugeront sans peur et sans haine ». Il y a plusieurs colonnes sur ce thème et dans ce ton. Adversaire, systématique et absolu, de la peine de mort prononcée par la justice régulière, après enquête judiciaire, après discussion contradictoire, contre des criminels à qui la société elle-même assure, s'ils sont pauvres, un défenseur d'office, le «'Peuple» admet donc parfaitement que des fanatiques prononcent, en secret, en dernier ressort, sans appel,, sans que leur victime puisse se défendre ou seulement s'excuser, la peine de mort contre un prince qui, n'ayant pa-s même commencé à régner, n'était connu du public quo par des articles contradictoires de journaux souvent mal informés! Pour le «Peuple», les agents de police, les gendarmes, les magistrats, tous ceux qui mettent la force au service de la loi, au grand jour, et souvent avec un courage héroïque, sont des bourreaux ou des ynl^fo ri o tour.cvu^, m. u. la le» misera, bles qui se mettent à l'affût, au coin des rues, cachés dans la foule comme le braconnier dans les seigles pour tuer, pêle-mêle avec les victimes désignées à leurs coups, d'inoffensifs passants, des enfants et des femmes même — ces misérables obtiennent sa considération et son respect!... Le «Peuple» rejoint ainsi le vertueux, le sensible M. de Robespierre qui, s'étant distingué à la Constituante en discoui«ant contre la peine de mort, fit faucher, trois ans plus tard, vingt ou vingt-cinq mille têtes! *•* Oui, l'exécution de François-Ferdinand et de sa femme ajoute une page sanglante à l'histoire de ce tribunal révolutionnaire, anonyme, mystérieux, impitoyable, multiforme, universel, qui s'arroge le droit de juger souverainement et de condamner sans appel — toujours à la peine de mort — les chefs d'Etat ou les princes suspects de traverser les desseins de la Révolution. Il faut remonter jusqu'au Vieux de la Montagne, dont les si-eaires s'en allaient, sur un ordre de leur chef, poignarder les princes chrétiens, pour trouver dans l'histoire une institution digne d'être comparée à ce cénacle d'assassins. Le secret de la procédure ; l'impunité que prennent soin à l'ordinaire de s'assurer les vrais coupables, dont les exécuteurs ne sont que les instruments ; la soudaineté de l'attentat, qui enlève à la victime toute possibilité de se défendre; l'horreur enfin du sang répandu : rien de tout cela n'émeut la sensibilité du moniteur officiel de notre parti socialiste qui avance à chaque coup, pour justifier ou au moins pour excuser l'attentat, exactement les raisons invoquées, au temps du pouvoir absolu, par les tyrans ou par leurs avocats pour légitimer les plus injustes, les plus abominables rigueurs de la soi-disant justice du Prince. Les mêmes gens qui travaillent à désarmer l'Autorité légitime et le Pouvoir le plus régulier, en invoquant l'Humanité et en exploitant la sentimentalité populaire, vis-à-vis dc 5 criminels les plus avérés, s'emploient dans le même moment à légitimer les exécutions les plus arbitraires et les plus sanglantes quand elles ont les représentants de l'Autorité pour victimes et les artisans de la Révolution pour auteura. Ferrer, anarchiste notoire et professeur d'anarchie patenté — personnalité peu intéressante, imprimait,il y a deux jours, 1' «Indépendance belge » — arrêté à Barcelone, sur le théâtre de sa prédication, jugé selon les lois de son pays, et pourvu d'un défenseur d'^office dont rien n'a entravé ou seulement gêné la liberté — Ferrer, pour le «Peuple» et le parti du -Peuple», est un martyr. Mais François-Ferdinand, honnête homme, époux irréprochable, père de famille modèle, donc personne ne connaît avec certitude le rôle politique ni la part de responsabilité dans la politique de l'Autriche vis-à-vis de la Ser-nie - François-Ferdinand, assassiné lâchement dans les bras de sa femme tuée par la ] même main — François-Ferdinand, pour le J .«Peuple», « RÉCOLTE OE QU'IL A SEME » ! En même temps que l'horreur de cette sauvagerie, admirez la profondeur du ridicule où plonge intrépidement, par haine des rois, cette feuille d'hommes'sensibles, ennemis de l'Inquisition, ennemis de la peine de mort, et aussi gravement offensés, disent-ils, par la vue du sang répandu que Tartufe par la vue... de ce qu'il « ne savait 7011* »! Figurez-vous que la presse catholique est seule, dans notre pays, à mettre en lumière la sauvagerie du moniteur officiel du parti socialiste. Avec un soin pieux, la presse de gauche, unanimement muette, jette une espèce de manteau de TSToé sur cette ivresse, sur cette frénésie révolutionnaire. t Avec unanimité, ls presse thi monde entier 3 crie réprobation pour les assassins, sa pitié grande pour les victimes », ose écriri « Ecoiile » du 2 juillet. On vient de voir l'expression verbale de î; u réprobation » de notre presse socialiste' Nous autres catholiques, nous sommes selon nos confrères libéraux, des hommes di haine, des hommes de sang. Si nous en avion: le pouvoir, ^îous rétablirions l'Inquisition Parce qu'un tribunal a été établi par l'Eglise il y a plusieurs siècles, dans une société ex clusivement catholique, pour rechercher e1 punir des hérésies aussi redoutables pour b paix publique que pour l'unité do la foi parce que ce tribunal jugeait et punissait les prévenus selon la rigueur du droit pénal de l'époque, les catholiques en général et les catholiques be'lgês en particulier sont incapables de pratiquer ou seulement de comprendre la liberté. Mais dans le même moment, notre presse libérale flatte, caresse et cajole un_ parti cfont 'e moniteur officiel, chaque fois qu'un roi ou un prince tombe assassiné sur la sentence d'un des tribunaux secrets de la Révolution, approuve, excuse où applaudit, selon l'importance du service rendu par l'assassinat à la cause de la Révolution...F. N. ^ ^ 1^ Haiiletsas poiitiqi&ae »o« 1 un annonce d sitnenes que les représentants des grandes puissajices ont remis mercredi au ministre des Affaires étrangères îtne note collective contenant affirmation de Vadhésion des puissances à Vaccord intervenu à Corfou entre la Commission internationale d'Albanie et les délégués épirotes, en ce qui concerne le futur statut de VEpire. Ce serait parfait si V état actuel des affaires nous permettait de croire que Vaccord de Corfou a encore une valeur quelconque. — Signalons ce vote très curieux de la Chambre américaine : par 187 voix contre 62, elle a repoussé, mercredi, les crédits demandés pour la célébration du centenaire du traité de Gand qui mit fin à la guerre entre VAngleterre et les Etats-Unis et qui a inauguré une ère cle paix de cent années entre les deux grandes nations an-glo-saxonnes. Le débat a donné lieu à quelques manifestations d'anglophobie. Ponr la réforme de l'électoral commuai et provincial *—»o« A PROPOS V U REFERENDUM M. .Henri .Lambert, membre de la commission des XXXI, nous adresse la lettre suivante que nous'insérons volontiers : Charleroi, 30 juin 1914. Monsieur le Directeur, Votre journal me cite, en information complémentaire au procès-ver'bal de la réunion d'hier de la Commission de l'électorat provincial et communal,parmi les membres de cette assemblée ayant donné leur adhésion et leur vote au referendum. Ainsi présentée, cette information est inexacte. Permettez-moi de la rectifier. Je ne suis pas partisan ,pour notre pays, du referendum « post legem » et décisif, c'est-à-dire appelé à confirmer ou annuler les dispositions votées par les corps représentatifs. Des objections, péremptoires à mon avis, ont été faites à ce mode de recours aux avis du corps électoral et M.Paul Hymans a fort bien montré qu'il ne peut être introduit utilement et har-moniquement que dans des institutions de législation directe par le peuple — comme celles de la Suisse, où elles sont d'ailleurs dans la :radition des coutumes d'une antique démocratie pastorale. Mais je me suis déclaré partisan d'un referendum « ante legem » consultatif et — les arguments qui lui ont été opposés oe m'ayant pas convaincu, malgré toute ma bernne volonté d'abandonner une opinion qui serait erronée —-ie me permets de conserver ma manière de voir. J'estime qu'il serait progressif de ne plus se borner à investir le peupie de « cette souveraineté périodique d'un jour, au cours de laquelle il n'a d'autre pouvoir que celui de se choisir des maîtres ». 11 serait, selon moi, bon et sage à divers égards qu'au cours du mandat de ses élus, 1e peuple pût tout au moins faire entendre ses critiques, ses désirs, ses avis, par une organisation plus régulière et plus officielle que le pétitionnement. L'objection est celle-ci : le referendum « ante legem » consultatif risquerait de se transformer en un moyen d'obstruction systématique, à. la disposition des adversaires du pouvoir — national ou local. C'est pourquoi j'estime que cette institution ne devrait fonctionner que loiique 10 % au moins des citoyens électeurs en auraient — au sujet de n'importe quelle question — fait la demande expresse dans des formes prescrites par lesquelles l'inconvénient pourrait aisément être évité. On a dit aussi que le referendum est une machine lourde et compliquée à mettre en mouvement. C'est pourquoi, et pour une autre raison encore, je pense que la participatibn des citoyens au referendum devrait être facultative: après quelque temps de pratique, n'y prendraient plus part que ceux_ s'intéressant spécialement à îa question envisagée et capables, par conséquent, de donner un avis utile à écouter ou à connaître. Le pouvoir, national ou local, motiverait, ou r\e motiverait pas (comme il l'entendrait) la décision qu'il prendrait ensuite, soit conformément, soit contrairement à l'avis fourni par e referendum « ante legem » consultatif. Je vous exprime, Monsieur le Directeur, mes sentiments très distingués. HENRI LAMBERT. Le temps qu'il fait. et celui qu'il fera La situation s'est assez notablement modifiée depuis hier. Les plus faibles pressions, infé-.ieures à 750 mm., s'observent aujourd'hui au nord-ouest des îles Britanniques, et les plus fortes, supérieures à 765 mm., sur l'est de la Suède, le nord-est de l'Allemagne et la Russie.Le baromètre descend sur la Grande-Bre-:agne, la mer du Nord, la Hollande, le Danemark et l'ouest de la Norvège, ainsi que sur le >ud-ouest de la Russie, l'Autriche-Hongrie, les Balkans, l'Italie, la Méditerranée et le sud-est de la péninsule hispanique ; il monte sur le reste de l'Europe. Le vent est faible, d'entre sud-est et sud-)uest sur nos contrées, où la température est comprise entre 21° et 24°. Prévisions : Vent faible; orageux. Les élections municipales 1 en Italie marquent la 0: : d'une phase anticléricale > 0>Ï<0>J<0 —< Ou l'alliance avec les catholique! ou le joug des socialistes. (De notre correspondant particulier) Rome, 30 juin. En apprenant, à son retour d'Amériqut qu'il n'entrait pas même dans la minorité d conseil municipal romain, Nathan aurai manifesté une certaine'satisfaction. « Chi ? contenta gode » dit un proverbe italien. Il n' a rien de tel,pour être heureux, que de prer dre tout en bonne part. Le contentement devient moins facile, pou les radicaux et les blocards de tout poil, ei face de la débâcle municipale où s'effondr leur parti d'un bout à l'autre de l'Italie. L victoire des constitutionnels, à Venise^ hie dimanche, grossit une nomenclature cuisant pour la Maçonnerie. Turin, Gênes, avaient commencé, avec Rome, la série des scrutin libérateurs. Brescia, Padoue, Pavie, Ferrâre Modène, Plaisance, Rovigo, Trevise, Sienne Pistoie, l'avaient continuée. Venise montr qu'elle n'est point close... D'où vient ce revirement, et pourquoi 1 Bloc, qui paraissait si solidement assis dan: les plus importantes municipalités italiennes est partout renversé ? Faut-il y voir une salu taire réaction contre les journées révolution naires que vient de trayerser l'Italie? Oui sans doute, mais l'explication serait tvôj courte si on voulait s'en contenter exclusive ment. Dans* la réalité, nous assistons au résulta' du suffrage élargi sur le terrain des élections administratives. Les masses populaires er sont maintenant le facteur décisif.Or les masses, en Italie, sont catholiques ou socialistes. — catholiques dans la plus grande partie df la péninsule, socialistes en un certain nombre de régions. Le parti socialiste a repris, du coup, une allure violente qui l'a rendu réfrac-taire à la politique du bloc. Et le bloc a été presque partout écrasé entre les socialistes et les alliances des catholiques et des modérés. A ce Doint de vue, les élections milanaises, où ont triomphé les socialistes, 11e sont pas différentes de celles de Ferrare où les constitutionnels ont reconquis la municipalité. Ici "et là, les partis du bloc ont disparu, sombrant avec un nombre de voix ridicule.Aux élections législatives, le phénomène ne s'était pas accusé avec une clarté pareille. Battus en un certain nombre de circonscriptions du Nord, les radicaux avaient compensé leurs pertes par des gains provisoires dans le Midi. Le ministère Giolitti, par considération pour quelques-uns de ses membres, Sao-chi et Credaro, par exemple.— avait renforcé àdeur profita . _ j>ar, l'influe n c p officielle plus gnantes » du scrutin d'arrondissement"sont, dans tous les pays du monde, le théâtre de mœurs pareilles. Il s'est trouvé, qu'en ces élections administratives, le ministère Salan-dra s'est contenté, au contraire, d'assurer la liberté du vote. Résultat : Sacchi lui-mêmo, en son fief radical de Brescia. n'a été élu conseiller provincial qu'à la majorité de quelques voix, — et cette majorité même lui est contestée ! *** Par contre, le parti socialiste n'a guère reculé. Si l'on jette les yeux sur la « spéciale » qu'un éditeur socialiste publiait au lendemain des élections parlementaires, on voit que les régions tachées de rouge continuent à élire des munipalités révolutionnaires.C'est là aussi, d'ailleurs, que l'insurrectoin républicaine put se croire triomphante durant quelques jours. Toute l'Emilie reste aux mains du parti de la grève générale; la victoire socialiste de Milan n'est qu'un épisode : les résultats de Bologne, qu'on vient de connaître hier soir, sont plus significatifs encore : les socialistes ont eu 12,639 voix, les constitutionnels 11,370, et les radicaux... 1.473 ! A Venise même, par exemple, les partis de l'ordre, qu'encadrent les catholiques, ont vu se dresser devant leurs 11,500 voix près de 8,000 voix socialistes. Ou catholiques, ou socialistes : le fameux dilemme qui semblait hier une prophétie contestable, devient la loi présente de la vie politique italienne. Dans les alliances des catholiques et des modérés, ce sont les premiers qui apportent les contingents les plus considérables et les plus sûrs. Ils se sont, souvent, contentés, sur la liste commune, d'un nombre de candidats inférieur à celui des candidats modérés. Mais nul ne se méprend sur l'absolue nécessité de leur concours. Sans qu'ils aient eu besoin de formuler des conditions spéciales, c'est leur programme qui triomphe, et la liberté religieuse en même temps. *** Les politiciens les plus avisés de l'anticléricalisme ne se dissimulent pas que le changement est profond. On a vu à Rome le « père du bloc », celui qui l'avait imaginé, celui qui l'avait defendu, — M. Louis Cesana — répudier avec une désinvolture sans pareille la por litique du bloc. M. Louis iCesana,ancien directeur du «Mes-saggero », a fait bruyamment adhésion au nationalisme. Oe n'est pas qu'il ait cessé d'être anticlérical, mais il croit que le temps du bloc est passé, et que le socialisme lui-même jette ses derniers feux. Le nationalisme lui apparaît comme une force neuve, — et, avec un air détaché qui ne manque pas d'élégance — il lui offre sa collaboration. On sait qu'en novembre prochain le parti nationaliste italien va publier un grand journal : est-ce que l'ancien directeur du « Messagero » rêverait d'y prendre le timon 1 Quelques faits récents suggéreront sans doute aux intéressés des réflexions opportunes.Quand le parti socialiste commença à ébaucher son « pronunciamento » contre la Maçonnerie, on vit surgir — comme un diablotin d'une boîte à surprise — l'avocat Raimondo de San Remo, qui plaida dans les congrès du parti la cause de la Maçonnerie. Quand le parti nationaliste,dans son récent congrès de Milan, voulut par des déclarations explicites, préparer ses ententes avec les catholiques, on y entendit des nationalistes — un avocat Vitale de Rome et un certain Cor-tese, prêcher la défiance envers les « cléricaux », et suggérer l'indulgence envers la Maçonnerie... M. Louis Cesana, journaliste redoutable, a-t-il _ rompu tout lien avec la Maçonnerie dont il défendait.si ouvertement la cause dans le « Messa.gero » 1 S'il lui reste attaché, ne se proposerait-il pas de renouveler, avec plus d'habileté, la tentative du congrès nationaliste de Milan ? Avec quelles arrière-pensées et quel but ultérieur?... M. Fitiély. l'« Etoile » et la revision Il ou la Corde et le Pendu » ITTi*—" '* Ayant fait, par ces fortes chaleurs, des observations sagaces, 1'«Etoile belge» a acquis la conviction que la droite « aurait l'intention » de lui proposer « un marché léo-, nin »..La droite subordonnerait la revision à l'esscai du système électoral nouveau sur le terrain communal. Tel Joseph repoussant la femme de Puti-t phar, l'« Etoile belge » repousse avec indi-, gnation le « marché léonin » que lui a proposé y la Droite, en grande confidence, vraiscmbla-. blement, car jusqu'ores n'en avions oui parler.!• L'« Etoile belge » reflétant, sans doute, les -, idées de plusieurs libéraux, a peur de la revi-q sion de l'électorat communal et n'en veut 1 pour rien au monde. 'Ce qu'elle veut, c'est la t» revision de la loi électorale qui règle les élec-:> tiens législatives. Un point, et c'est tout, t Pourquoi tant d'amour pour ceci et tant : de haine pour cela? Pour qui est décidé à } trouver injuste l'électorat législatif actuel, au ( point d'en demander une revision urgente,l'é ^ îeetorafc communal doit être plus injuste encore. Le système majoritaire qu'il consacre en ordre principal, la condition restrictive fixant le droit de vote à l'âge de 30 ans, ~ la quatrième voix! ne.sont-ce point là des ' « iniquités » dont l'électorat communal est ^ seul à être affligé tandis que l'électorat légis-" latif en est,exempt? Si donc c'est une question de principe qui est en jeu, c'est avant • tout vers la réforme de l'électorat communal que doivent tendre les efforts révisionnistes de 1'«Etoile belge» et de ses compères. Mais, peut-être, est-ce une difficulté de réa-' lisation qui les retient ? Que non pas. La revision législative est seule environnée de difficultés pratiques : majorité des deux tiers du Parlement et dissolution. La revision de l'électorat communal, au contraire, ne présente pas plus d'obstacles que le vote d'un budget : une simple loi suffirait à la réaliser. De ce point de vue également, c'est donc vers la i révision communale que devrait se précipiter g l'ardeur réformiste de l'« Etoile belge ». Enfin la revision de cet électorat est à f l'étude. La commission des XXXI s'en oc- j cupe, conformément à la mission qu'elle a re- ! çue et que les libéraux ont acceptée sans que ! l'«Etoile belge» leur en fît reproche. La com- j mission n'a pas à faire de l'exégèse sur une 1 revision de l'électorat législatif et n'en fait * point. Est-ce donc par hypocrisie que les amis de l'« Etoile » ont accepté la commission des XXXI ? Ont-ils accepté formellement de discuter une réforme de l'électorat communal jj pour refuser aujourd'hui, par l'organe de i l'« Etoile », de prendre cette réforme en con- ? sidération, pis que cela : pour la proclamer î maintenant «machine de guerre» cléricale?!; Non, bien certainement. ■/ Au?si i.IrnpfiqnT saTstrfttegïè sur ië mô'uér, >■ sage en îem i „*ia carte de l'état-major | UbéraïïTl est vrai que l'état-major libéral a j plusieurs cartes et plusieurs plans qui ne se ; ressemblent guère. Il est vrai encore que de- t" puis qu'ils sont allés à la commission des j XXXI, les libéraux ont perdu leur program- ii «; me. L'« Etoile » serait-elle chargée d'en es- • sayer un nouveau? 1 P. S. D'après le « Journal de Liège », M. j , Paul Hymans aurait eu fort à faire, mercredi, jj \ à la réunion de la gauche libérale, pour em- jj ; pêcher le débat sur la revision de dévier. Le j ! public serait heureux d'avoir des détails pré- ^ ' cis et abondants sur cette déviation, ses eau- â ses, son caractère, ainsi que sur le remède : trouvé, sur l'heure, par M. Paul Hymans, < pour empêcher ce malheur. - — | les Conseils provinciaux f j 1 • A NAMUR ! j La session ordinaire s'est ouverte mercredi j sous la présidence de M. Coppée, doyen t d'âge. ' i M.de Montpellier,gouverneur, dans son dis- 1 cours, met en relief le grand bien que fera j la Société nationale de distribution d'eau; 1 puis il s'attache à démontrer que la voirie,, < s'améliore chaque année. Il fait allusion à la . Joyeuse Entrée du Roi et de la Reine, qui j r aura lieu le 2 août. Il dit que c'est avec bon- j ( heur et respect que les Namurois accueille- ? j ront les souverains. ^ ^ M. Alphonse de Villermont a été élu pré-sident; M. Georges Henry, vice-président; j MM. Auguste de Saint-Omer et Adrien de [ Montpellier .secrétaires. Les secrétaires ad- f) I joints, MM. Cartuyvels de Collaert et Joseph J 1 Petit; de même que les questeurs, MM. De- 2 1 wez et Van Goidtsnoven, ont été nommés par | j acclamation. _ î c Avant de lever la séance, M. Henry, vice- i ^ président, en l'absence de M. de Villermont,,! j a fait un vif éloge de M. de Montpellier, gou- y. v verneur depuis trente ans, fait unique en Bel-1 v gique. | I -^>- ■ - ■■ v. Pour l'église \ ^ d'XJrukami au Japon j? »Ot—- f ' Nous ayons encore reçu les dons suivants ;11 pour l'église catholique à construire à Uru-kami à l'occasion du cinquantième anniver- ; saire du rétablissement du catholicisme au ' Japon : | ! De Christian et de Jacques fr. 10 En l'honneur du Sacré-Cœur, de Jésus, j remerciements pour une faveur obte- J nue, Goyet 3 ► De tout cœur à nos frères de là-bas 5 G. D. B 5 S. D. V., Aerschot 50 F. B. E 2 I. M 2G Pour la santé de notre petite fille, L. F. 1 Anonyme, Voortkapel 20 A. iC'., Verviers 4 Catholiques, souscrivez tous 2 Un abonné du «XXe Siècle» 2 En l'honneur du Sacré-Cœur de Jésus... 20 Report des listes précédentes 20i Total 358 En remerciant les généreux souscripteurs, nous réitérons notre appel auprès de nos amis et nous les prions d'avoir le geste large pour nos frères du Japon. \ LE XXe SIECLE; est lu pour sa IWBKIQIJE SPORTIVE comme pour ses INFORMATIONS ET SES ARTICLES POLITIQUES HT LITTERAI RES LA TRAGEDIE DE SERAJEVO Mostar où se sont produites de n UNE NOTE OFFICIEUSE SERBE vfae note officieuse publiée à Belgrade dit : La Serbie, comme tous les peuples civilisés, est remplie d'indignation au sujet de l'attentat de Scraievo et de ses auteurs. Nous pouvons à peine concevoir que la presse allemande puisse inculper la Serbie et l'attaquer pour cet attentat inqualifiable d'un jeune homme d'une r^entalité maladive, d'autant plus que. récemment, elle fit de son mieux pour rendre les rapports avec la monarchie voisine meilleurs et amicaux. Le gouvernement royal, en raison des tristes événements de Serajevo, prendra des mesures envers les éléments sujets à caution se trouvant sur son territoire. Le gouvernement royal, qui a,fait tout pour rendre amicaux les rapports entre l'Autriche-Plongrie et la Serbie, regretterait profondément }ue le développement de ces bons rapports po-5\*ncr"tnr -cts-Tv-cnTiiitrms,- uVi 11'la ct'izrie Cl :-:on rouvernemeDt ne sauraient être rendus responsables.LES AVEUX FAITS PAR PRINZIP A L'INSTRUCTION Le journal « Az Est » publie le texte des iveux de Prinzip au juge d'instruction de Sera-evo. En voici le passage essentiel : « Je suis coupable. Je suis venu à Serajevo' lans l'intention de commettre un attentat. Je >uis anarchiste. Je n'ai pas subi d'influences îtrangères. J'ai commencé à lire des ouvrages marchistes quand j'étais dans la classe de qua-rièrne du lycée, et c'est ainsi que je suis devenu anarchiste. J'ai acquis la conviction qu'il l'y a rien de si beau que de commettre un ittentat. J'ai conçu le projet de renverser 5'un les piliers de la monarchie austro-hongroise, 'ai lu dans un journal que l'archiduc-héritier se vouverait en juin à Serajevo, et j'y suis venu. J'ai reçu ie revolver et les balles d'un comi-adji à Belgrade, mais il ne connaissait pas mes ntejrtions. Je n'ai aucune relation avec l'auteur le l'autre attentat. J'ai voulu d'abord tuer l'ar-:]iiduc au moment où il se rendait à l'hôtel de riille, puis j'ai attendu le retour du cortège, jorsque j'ai vu qu'une femme était à côté de 'archiduc dans l'automobile, j'ai hésité un ins-ant, puis j'ai tiré. Je n'ai pu voir ce qui se passait; les gens se sont précipités sur moi et n'ont frappé de toutes parts. Je ne regrette >as ce que j'ai fait. Je suis même satisfait, >arce que j'ai accompli ce que je souhaitais lepuis longtemps. je n'ai rien de commun avec l'auteur du pre-nier attentat, je lie répète. Quand la bombe a icilaté, je me suis dit qu'ill y avait encore des l'ens qui pensaient comme moi. Cefla m'a con-irmé dans ma résolution ». CE QUE DIT LE TESTAMENT DE L'ARCHIDUC FRANÇOIS-FERDINAND L'archiduc avait coofié son testament, à une lanque de Prague. H a été apporté à Vienne et émis au premier maître des cérémonies, le irince de Monténuovo. L'empereur en a pris connaissance. La for-une personnelle de l'archiduc passerait à ses nfants. Cette fortune se compose, avec l'argent liquide et les 'valeurs, des châteaux de [onopischt et de Chmumet, qui tous deux de-aient revenir à son fils aîné, et représente en-iron 20 millions, et de ceux de Artstetten et de .ceJiling. Par contre, les châteaux du Belvédère, e Bilum'bach et de Miraimar, qui font partie du omaine impérial, reviennent à la disposition e l'empereur. Enfin, la fortune de la maison d'Esté, qui vait été receuillie par François-Ferdinand à la îort de son onole, le duc François V, en 1875, svient au nouvel archiduc héritier Chaiies-rançois-Jose.ph, qui devra ég^aiement prendre î nom et porter les armes d'Esté. ouvelles manifestations antiserbes LES DEPOUILLES MORTELLES DE L'ARCHiDUC ET DE LA CUCHESS A TRiES'fE Le cuirasse « Viribus Unitis » transporta: les dépouillés mortelles de j'archiduc Françoi rend martel et de la duchesse sa femme esc a rivé devant Trieste mercredi soir, à 7 heure Le cuirassé, qui est escorté par l'escadre soi les ordres de l'amirall Haus, a jeté l'ancre dai la rade. Les deux cerceuils restent provisoir. ment a bord du cuirassé. 1,1s seront transporte a la gare du Sud jeudi dans la matinée. QUELQUES DETAILS NOUVEAUX AU SUJET DES CIRCONSTANCES DE L'ATTENTAT D'après une dépêche de Budapest » « Temps » l'archevêque catholique de Sera ÎCV'O. M PT SfarWpr „ Q 1 ....1 ijas lieu comme la plupart des journaux l'on rapporté. Les coups de feu qui tuèrent l'arch: duc et sa femme furent tirés non pas d'un sei endroit, mais de deux piaces différentes. Le môme journal rapporte que de grave soupçons pèsent sur le chauffeur de l'autome biilc du bourgmestre de Serajeva qui avait reç l'ordre de prendre 4a Schiller s trasse et se diri gea au contraire vers le quai Appel. C'est en c point que la voiture dut marcher très lente ment à cause de la fouile. On se demande si 1 chauffeur n'était pas complice et n'agit pas d cette sorte pour donner aux auteurs de .l'atten tat ie temps de viser. LE ROLE DES SERBES D'APRES LES JOURNAUX ALLEMANDS ET AUTRICHIENS Les journaux berlinois, à l'exception d « \ orwîerts » et de .la « Mor^en Post », con tinuent à publier des articles violemment hos ti,les aux Serbes. Le « Berliner Tageblau paraissait l'autre jour avec cette manchette sen sationnelle : « l'Attentat panserbe ». La a Ga zette de la Croix » dé ce matin écrit que « le fils de la conjuration conduisent jusqu'à Bcllgra de, et que l'histoire des Serbes est une série d< régicides et de meurtres sanglants ». Certains, journaux allemands vont même plu-loin.La « Germania », organe du Centre ,dit ét*a blie la participation de personnalités de Bel grade. Si le roi Pierre et ses conseillers n soudoyèrent pas les meurtriers, ils flaissèren faire la conspiration. La « Reichspost », de Vienne, précise l'accu sation, en disant qu'elle vise un mem'bre de 1; famille royale de Serbie "antipathique par de pires défauts. D'autres journaux autrichiens s'exprimeo cependant autrement. Voici ce que dit «la « Neue Freie Presse » : « La plus grande faute, que nous puission commettre serait de faire de il'atlentat le poin de départ d'une politique hostile aux Serbes d< la monarchie et de réaliser ce que voulaien précisément les meurtriers, dont le but étai de creuser an abîme entre le peuple serbe e •la monarchie. Toute vengeance tirée de l'ât tentât par une persécution -politique générait ne pourrait que faire le jeu de l'agitation irré dentiste ». La « Zeit » n'est pas moins nette : « Il n< faut pas, conseïîle-t-elle, dépasser le but et s-laisser entraîner à une sorte de proscription d l'élément ser^be. iL-a nationalité en Bosnie es encore liée à la confession, et en laissant s'ag graver les conflits nationaux à l'intérieur di pays, on risquerait de déchaîner une odieus guerre de religion, qui compromettrait d'œwvr civilisatrice de l'Autriche en Bosnie ». un coin du quartier musulman à Mostai*

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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