Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

1508 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1915, 01 April. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/2b8v980j3k/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

20e ANNEE. • TTV*: - Série nouvelle MtE£tf<Lî«»3 --ttsv -, -*rmsr-.<»SK N° j41 ^ Le numéro^: 10 Centimes Jeudi l61" avril 1915 JftEDACTIOiN & ADMIiMD îi\a i îvn [g 1er rua de la Bonrsa — LE HAVRS Téléphone : Le Havre n° 14.05 Birselsa? : FEH8AHD îîlHEâ? fontes les communications concernant la rédaction doivent être adressées a8itT, rue do la Bourse, Le Ilavre. V tCNDO.V t>FF!CE : > KOl\ Çatiçg&niQtv Street (Broadmead House) LE XXe SIÉCLE ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois* » 7 fr. 50 par trimostr* Hors Franco.. 3 fr. » par mois. « .. 9 fr. » par trimestra Angleterre.... 2 sh. ed. pan mois. » .... 7sh. 6 d. par trimestra PUBLICITÉ Correspondance de réfugiés et communications personnelles : Sur le Continent: Les 3 lignas 0 fr. 33 La ligne supplémentaire O fr. 25 Angleterre: la ligne 3 d. Quotidien ibelgje paraissant su Havre Lion mm liii liait Mil t'" Ossirvators Romano" contre les eatholiquss italiens Le revirement des catholiques italiens 'U Ilalia, numéro du 25 mars, sous la signature de son rédacteur on dhéf l'abbé Ver-cesi, publie un article intitulé « Pro Bel.gio » ôù elle renouvelle l'affirmation des sympathies des catholiques, italiens pour la cause - belge et exprime la confiance que le XX° Siècle leur donnera acte des deux ordres du ■jour votés le 23 mars par le comité directeur de l'Union- populaire. Notre conirère milanais n'a pas eu tort d'avoir confiance dlans la loyauté du XX0 Siècle: dès. avant que son invite noua parvint, le XX* Siècle, dans son numéro du 2G mars, édité le 25 au soi r, avait déjà spontanément publié Le texte des deux ordres du jour et soiîli<gnô rirnpcrianco <ie toi acte, première iman i l'es t alion officielle d' une prise de_ position des catholiques Italiens organisés, en 1-laveur du Droit international méconnu et de ■l'humanité outragée dans la personne de la •nation belge. Le XX0 Siècle, d'ailleurs, n'avait pas manqué non jjlus de relever d'autres articles sympathiques publiés antérieurement^ par Vllalia, pour son compte personnel. Notre çon/frère le reconnaît avec bonne grâce, mais al nous fait amicalement reproche d'avoir représenté son attitude comme une louable exception dans l'opinion catholique italienne. iGellc-c;i; d'après lui, et contrairement à ce que nous aurions cru, n'aurait jamais varié dans ses sentiments.à notre égard. ^ Avions-nous donc écrit qu'elile eût varié ? Mettons bronche, et nous serons de compte. Qu'en fait, notre opinion fût le résultat d'une mrnrise, nous n'eussions éprouvé au-*Min dépit", loin de là, à voir VItalia nous en upporlcr les preuves. Elle ne nous en voudra pas de constater qu'elle s'en abstient. Au reste, à supposer méprise, à qui en serait la faute ? D'ordinaire, pour se faire comprendre, il faut parler. L Ilalia en a eu le courage et îious l'en avons louée. Mais le silence prolongé de ses confrères .devait nécessairement susc-iier l'équivoque et engendrer la méfiance L'aM>6 Vercesi ne cite qu'un. seul publiciste catholique qui ait imité son exemple : le marquas Crispolti, dans le Cittcidino de Gènes. Mais, même si _ nous l'avions connu, ce n'est pas ce fa-it isolé d un écrivain de marque affirmant dans un journal local la. persistance de ses sympathies personnelles bien connues, qui eût pu. raison-;jaî>lement nous obliger à modifier notre jugement général, fondé sur de longs mois d'indifférence apparente, de. mutisme et même, pour certains journaux, d hostilité mal déguisée. Deux hirondelles ne l'ont pas le printemps. POURQUOI LES CATHOLïQ ïJES BELGES SONT CONTENTS •La vraie cause de notre satisfaction reste donc celle que nous avons dite : le double yole die l'Union populaire marque un revirement : c'est, depuâs le début de la guerre, •'ila première manifestation officielle, de la part d'une - assemblée organisée, des sentiments des catholiques italiens envers la Belgique.Nous cm voudrions un peu â Vllalia de chercher à. enlever au fait cette importance caractéristique. Les lîelges, qui ne sont pas dénues db pénétration ûn -dépit de leur longue indifférence aux choses de la politique internatîo-fliale ont parfaitement rcin-arqU'ô un point dans le revirement die l'opinion catholique italienne en tour faveur : c'est la prompti-tùde de son évolution. Dès qu'il devint patent que la négociation S&làndra-Bûlow ne prenait pas honne tournure et aûe donc l'Italie n'avait rien à attendre (te substantiel d'une entente avec les Empires du centre, on a vu instantane-rfiénit les catholiques italiens se ressaisir et revenir vers la catholique Belgique, la main Ouverte et la voix émue. Les épreuves de la -3jor-rc ne nons ont pas assez endurcis pour irons rendre insensibles aux effusions d intime sincérité qui relovaient et idéalisaient les raisons d'opportunité de ce mouvement. Celle rencontre et cette concordance mêmes de mobiles d'ordres différents nous semble assurer la solidité de leurs effets dans l'avenir De peuple à peuple, les sympathies sont toujours moins précaires lorsqu'elles peuvent s'échanger -an fil des intérêts communs, plutôt qu'à leur contre-courant. Nous ne nous bornons donc pas a remercier nos coreligionnaires d'Italie de l'empressement qu'ils ont mis à nous renouveler 1 expression officielle die leur constance aussitôt que l'abandon de certains objectifs de leur politique particulière leur eut laissé la latitude clift rompre sans dommage le silence.Nous tenons par surcroît, à les félicita- et à nons réjouir' avec eux do ce que les déconvenues 'éprouvées a,u cours de' leurs fréquentations austro-aMemandes, leur aient enfin rendu possible de servir l'intérêt national italien 'tout en cultivant librement leurs amitiés selon la pente de leurs naturelles inclinations. CAVALIER SEUL !,„ L'Ilalia nous invite à proclamer que le double vote de l'Union, populaire « est venu couronner un ordre d'idées désormais communes à tous, les catholiques d'Italie » ? A TOUS les catholiques? Est-ce que l'Os-:servatore Romano no serait plus catholique ? Ou compterait-il pour si peu que notre Oan.frèrc de Mitai a le droit de le compter pour zéro ? Notre confrère est mieux placé que nous pour en juger . L'Osservalore Romano s'est en effet laissé -emporter par sa germanophilie au point de supprimer dans son compte-rendu do l'assemblée de l'Union populaire (voir son- n'uni 6rr> du 24 mars 1015) toute trace de ce double ordre du jour pourtant voté exprès, remarque VItalia, en vue de dissiper t'équi-,voqjie sur les sentiments du catholicisme iitalie»!;.; On se souviendra que V Osservatore Romano avait déjà traité de même la plupart îles délpêches de l'agence Stefani relatant te itraitement injurieux infligé par les Allemands au. cardinal Mercier. A présent ce sont les ordres du jour exprimant, au dire cln VItalia, les sympathies unanimes dos ca sent l'objet de son ostracisme. Ah i nous- avons- m un beau spectacle : qui reiit imaginé"? \.'Os$oroal>re Romano taisant « oavalicr seul » au milieu de toute la presse catlioliq/ue italienne et se séparant ostensiblement de l'assemblée officielle des catholiques italiens dans le moment même où elle vient d'être réorganisée par le Pape et de voir étendre par lui ses privilèges, et cela à l'occasion d'un vote éclatant, émis d!une part en faveur du maintien dans le monde des principes de la civilisation chrétienne, d'autre part en faveur de l'indépendance d'une nation catholique martyrisée, menacée d'annexion et représentée officiellement auprès du Saint-Siège !... Lorsqu'il' y a quelques jours, à la veille d© l'arrivée ô. Rome de M. j. Van don 1-Ieuvcl, l'Osservalore Romano reprenait complai-samment dans un journal hollandais, une citation de la Koelnisclie Volhszeilung, injurieuse pour la personne du nouveau ministre de Belgiqmo,on aurait pu croire encore, à la rigueur, que ce Singulier hommage de bienvenue av-aiit été le résultat d'une inadvertance. C'est en effet l'explication piteuse h laquelle se rattache ce journal lorsqu'un ordre formel dit Vatican vint lui infliger la pénitence d'une rétractation publique. Mais la manœuvre de suppression des deux ordres du. jour votés par l'Union populaire en faveur de la Belgique rend désormais inadmissible cette, hypothèse indulgente. C'est à un récidiviste que nous avons affaire. En combattant dans le camp de nos ennemis, ce n'est pas seulement la cause de la 'Belgique que la feuille romaine déserte-, ce n'est pws seulement la cause de la civilisasse rattacha 00 journal lorsqu'un ordre for-pare aussi de la masse des catholiques italiens, publiquement ralliés à celle-ci et à celle-là. Voilé la Belgique bien vengée... f'o'aand PASSELECQ. •— ——* H; Les officiers allemands et Ses Souverains iieîps Extrait d'un article de M. Pietro Roma-nelli contant dans le « Petit Parisien » (n° du 31 mars), une visite récente à Hambourg : (( A,près le cinéma, je vais souper dans le restaurant le plus sélect de la ville. C'est le moment de la sortie des théâtres ; il se remplit en un clin d'œil ; toutes les tables sont occupées ; à. celle où je suis viennent s'installer plusieurs officiers. Leur conversation roule sur le roi ot la reine des Belges : ils se râpandent en injures contre les souverains restés fidèles à l'honneur. De dégoût, j'abandonne la place. » £a reddition tk. £#f tu Le « XX» Siècle » a reçu la lettre suivante : ti Monsieur le Rédacteur en chef du journal le «XX0 Siècle», Le Havre, <( Je reçois communication de votre estimé journal du 18 mars, qui consacre un article à ce fait que vous appelez la « reddition de Lokeren ». ... » Comme j'ai joué le rôle principal dans cet incident de la guerre, je vous prie d'avoir l'obligeance d'-- insérer la réponse ci-jointe, qui oppose le démenti formel à presque toutes les affirmations que vous citez. » U est vrai que le dimanche 6 septembre, un officier de l'armée allemande, s'at-tribuant la finalité de parlementaire, s'est présenté à l'Hôtel de Ville de Lokeren et que je l'ai reçu. » Il est vrai qu'il était seul mais il n'en est pas moins certain -ne 80 cyclistes se trouvaient, à la môme heure, à quelque distance du territoire de ma ville. Ces mêmes cyclistes, qui avaient participé la veille à l'incendie de Termonde, étaient parvenus à giagner la rive gauche de l'Escaut. » De ces affirmations, découlent les dé^ mentis suivants : » I. Il est inexact que j'aie octroyé à ce Tadé de l'armée allemande un libre-parcours dans ma cité ; II. Il est inexact que j'aie donné aux gardes civiques et h l'armée belge qui barraient les ponts l'ordre de quitter la ville ; » III. Il est faux qu'un capitaine de poste ait refusé d'obéir à l'autorité communale et en ait référé à ses chefs. » Voici l'exactitude des faits : un officier allemand est venu seul et a du quitter la ville sain et sauf, car au moment de sa visite, pas un seul soldat belge, pas un seul garde civique, par un seul gendarme, donc pas un seul « belligérant » n'était sur le territoire de Lokeren. Or, pas "lus que dans n'importe quelle localité belge, il n'y eut de « franc-tireur » en ma ville. » Je ma rappellerai avec fierté la journée du 6 septembre. » J'ai rendu, ce jour, un grand) service à ma ville natale, sans poser un acte contraire à la défense du pays. » J'agirais de la même façon, si je devais me trou ver'demain dans la situation que je viens de rappeler. » Agréez, Monseur le Rédacteur en chef, l'assurance de ma considération distinguée. RAEMDONCK, membre de la Chambre des représentants, bourgmestre de la ville de Lokeren. » Dans l'exposé qu'on vient de lire, M. Raemdonck, député de Saint-Nicolas et bourgmestre de Lokeren, oublie un fait, cependant essentiel, à s'avoir que l'autorité militaire, informée de la « reddition de Lokeren » et des circonstances qui avaient accompagné cet événement, a ouvert une instruction contre ses auteurs. L'affaire est-elle finie , S'est-elle terminée par un non-lieu dont M. Raemdonck aurait lieu d'être fier' plus encSrc que de la journée (historique) du 6 septembre 1914 ? Nous le souhaitons sincèrement. Le «XX" Siècle » a publié, dans son numéro du 18 mars, la version de l'accusation ; il publie aujourd'hui, sous la signature de M. Raemdonck, le plaidoyer de M. Raemdonck pour lui-même ; quand nous aurons fait connaître le verdict de la justice militaire, nous serons quittes envers la vérité, envers la Patrie, enfin envers M. Raemdonck, qui n'aura aucune raison de nous en vouloir, bien au contraire, puisque, .grâce à nous, il'- aura eu l'occasion d'expliquer au gnand jour une aventure où il passait pour avoir joué un rôle peu glorieux. . 1 ïiBmmmmmL l/illSSHS AUSSI —0— Voilà plus de.six mois que la Belgique qst accusée, par tous les journaux allemands, d'avoir lié partie, au mépris de sa neutralité, avec la Franco et l'Angleterre; d'avoir pa'ïo une convention militaire avec cette dernière puissance, et d'avoir ainsi mérité le traitement que lui a fait subir l'AllemagneLa comédie du document Barnasdiston n'a été machinée que pour appuyer cette accusation.Les réponses, on le sait, n'ont pas manqué. Elles ont été aussi promptes que précises et péreniptoires. La Belgique n'a pas eu de peine à prouver : 1° que la prétendue convention n'était ni plus ni moins qu'un échange de vues, qu'une conversation entre attachés militaires qui n'engageait, qui. ne pouvait engager aucun des deux gouvernements; 2° que le gouverenment allemand avait gravement altéré, en le publiant, le texte du document Barna.rdiston,a.lten<3u que le mot conversation, écrit dans l'original, était devenu convention dans la traduction allenwKte. Enfin, S. îyl, le Roi dos Belges a achevé il y a quelques jours la défaite et ta confusion des Carthéginois d'Outrc-Biiin en déclarant à un journaliste américain que, loin de garder secrets les propos tenus, en 1912. alu chef de l'ôtat-major de l'armée belge par l'attaché militaire anglais, il en avait informé sans retard l'attaché militaire allemand. Rendons cette justice aux journalistes germains. S'ils sont capables de pousser l'indélicatesse au point de faire de l'héroïsme et. du désintéressement de iiotre Souverain un objet do riséie, ils n'en sont pas encore à révoquer en doute les affirmations du Roi-Gentilhomme. Môme pour eux, la parole d'Albert Ier, c'est de l'or pur. Personne en Allemagne, jusqu'à présent du moins, n'a opposé le plus timide démeniti à la déclaration publiée par le journal américain. Les choses étant 'telles, la comédie Bar-nardiston ne pouvait plus tenir, dans les pays neutres, l'affiche de la troupe allemande. Elle ne faisait plus recette. Les sifflets et les pommes ouïtes allaient se déchaîner. On comprend que les directeurs de la troupe aient changé le programme. Mais qui ne connaîtrait pas l'audace, le manque de vergogne et la lourdeur qui résument et caractérisent la mentalité prussienne s'étonnerait de la maladresse qui a présidé à cette opération D'après là Gazette de l'Allemagne du Nord (11° du 25 mars), ce n'est pas la faute de la. Belgique si la Belgique a été impliquée dans la guerre ; c'est la faute de l'Angleterre EXCLUSIVEMENT. Voici l'argument de la feuille allemande, d'après la traduction du Journal des Débats (numéro du SI marsV « Si la Belgique a été impliquée dans, l'affaire, c'est exclusivement la faute de sir Edward Grey, gui a demandé au gouvernement 'belge do résister à l'invasion de la Belgique par les troupes allemandes, tandis que le roi Albert, demandait seulement une intervention diplomatique pour sauvegarder la neutralité du territoire belge. La Belgique doit son sort au gouvernement anglais, par lequel elle a été alors soutenue insufflsain-inent., et h l'attitude de la population qui a opposé mue résistance armée ata troupes allemandes. C'est h la Grande-Bretagne et non pas h l'Allemagne que ceux qui ont éprouvé dles dommages doivent réclamer une indemnité. » Hier, c'était la Belgique qui. en passant uns CONVENTION MILITAIRE avec la Grande-Bretagne, avait violé elle-même sa neutralité et justifié l'invasion allemande, Aujourd'hui, c'est l'Angleterre qui a fait tout le mal. La Belgique s'est bornée à de-ma.nder à l'Angleterre, selon son droit, une INTERVENTION DIPLOMATIQUE I L'Angleterre en a profité pour promettre des troupes, poussant ainsi la Belgique à opposer à l'Allemagne une résistance armée !... Vous ne voyez donc pas, infortunés avocats de la plus injuste des causes, que vos deux versions se contredisent et s'excluent? Si nous avions une « convention » militaire avec la Grande-Bretagne, ce n'est pas seulement son intervention diplomatique que nous aurions réclamée I Et si nous n'avons sollicité que les lx-ns offices de la diplomatie anglaise, c'est qu'aucune convention ne nous permettait de demander autre chose... Le but de cette nouvelle machination^ aussi naïve et cependant aussi grossière que l'autre, est visible à l'œil 11,u. La « Gazette de l'Allemagne diu Nord » se propose d'exciter lé peuple belge conlrc la « perfide » Angleterre, "ni a promis des troupes qu'on ne lui demandait nas et qui n'a pas môme su les envoyer à temps. Mais le fil dont elle coud ses nouvelles malices est trop0 gros pour qu'un seul Belge s'y laisse prendre. E. N. Bonne riposte —o— Le « Matin » rapporte de savoureuses conversations tenues, à bord du « Prinz-E'tel-Friedirichfi», entre son commandant et les passagers du « Floride » recueillis après la destruction du paquebot. Il essavait de se lier avec les officiers du transatlantique et des autres bateaux précédemment coulés. — A auoi bon bouder, disait-il en riant. C'est la euerre, il faut en prendre son parti. Mais, d'ordinaire, les causeries tournaient court. S adressant un jour à un capitaine anglais. il lui dit : - — Si vous voulez vous engager nar écrit à ne point prendre les armes contre l'Allemagne, je vous rends votre liberté à la première occasion. I.'Anglais le toisa, eut un sourire, et-, flegmatique, répond't : — Je signerai tout ce que vous voudrez. Je signerai même'que je respecterai la neutralité de la Belgique. Le commandant Thiericliens n'insista pas. - — Le germano-américain Rurœde a été condamné par le tribunal de Washington à trois ans de prison pour falsification de passeports au bénéfice de réservistes allemands. Ces derniers on été condamnés à 1.000 fr. d'amende.- CMOseit us traitent te clergé telge UN CURÉ ET UN VIGA1R& E^PHBSON NÉS EH ALLEMAGNE.,. POUR LE <( GRSÏvIE d O'UN DE LEISRS PÂRÛSSSâSNS, Œ'AÎLLEUftS FUSiLLÉ Nous avons dit qu'un homme avait été iPuaMlé, à Gortemark, par les Allemands, parce que ceux-ci Te soupçonnaient d espionnage. Les u Nouvelles » Vie Maestricht, (n® du 25 mars), nous apportent des renseignements complémentaires en reproduisant lia proclamation que les Allemands ont affichée à Thielt ; Tliielt, 23 février. Un habitant de Cortemarch, Alidor Van-damme, s'est rendu coupable d'espionnage en faisant des signes à Vennemi. Comme il opposait de la résistance à sor, arrestation, il a été tué à coups de fusil. L'autorité militaire allemande a pris la mesures suivantes pour punir la trahison de V and aminé : 1° Le curé Blanke et le vicaire Barra, qu ont été rendus responsables de ce qui se passe dans leur commune, ont été conduite en Allemagne comme prisonniers de guerre 2° La commune de Cortemarch a été imposée d'une amende de 5000 marks. L'auto rite militaire publie ces mesures pour que li population sache bien que toute manœu< vre ennemie sera punie impitoyablement e sévèrement. Le commandant de la place. Nous attirons r attention des catholiques des pays neutres sur ce document. Ici, nous avons un aveu cynique de l'autorité allemande, mais combien de cas où elle a appliqué, môme plus cruellement, le même sys' tème, en le niant d'ailleurs avec tout autanj d'effronterie. LESFAITSDUJOUR te langage que tiennent depuis" quelque! jours les journaux allemands prouve qui l'on n'a plus en Allemagne, dans la victoirt finale, la loi aveugle du début. Il semblt bien que la gouvernement prépare l'opiniot à des éventualités qu'il n'avait pas vouli admettre jusqû'ici. A signaler notamment un article du {a meux député Erzberger dans le Tag ; le (ou gueux chef du centre y dit qu'il ne peut en core être question de débattre les condition: de la paix [uture, car une issue heureuse di la guerre est encore trop éloignée. La Taegliche Rundschau exhorte de m( me le public allemand à prendre en sérieust considération les {orces immenses et Ici ressources de tout ordre dont dispose h Russie ; l'opinion allemande s'est fait à c< sujet des illusions qui sont démenties pal les derniers événements. twawwf Les progrès notables des alliés élans leu\ metrehe vers Constantinople expliquent sam doute le fait que les elépôches de Rome s'ac cordent à constater une accentuation du mouvement interventionniste clans les mi lieux italiens. Le Resto del Carliino de Bolo gne assure que les négociations du prince eh Biiloio sont, virtuellement rompues, VAl lemagne et l'Autriche refusant énergique , ment la cession de Trieste. L'Agence natio nale annonce le prochain départ pour Berlir du prince de Bulow, départ qui serait mo tlvé par des dissentiments entre Vienne e Berlin. Le correspondant romain clu New Yorl Sun prétend avoir la preuve que l'Italie n'entrera en guerre que vers la fin d'avri voulant ainsi, attendre le moment où, Con stantinople prise et la Hongrie envahie, l'Autriche solliciterait une paix séparée. Quoi nu'il en soit de toutes ces informa lions, l'Italie active ses préparatifs militai res et maintient sous les drapeaux, pour uni nouvelle période de trente jours, les classe.' appelées pour une période ele soixante jours riWlVWW Dans les Balkanst la situation est toujoun aussi confuse, chacun paraissant bien ni vouloir pratiquer que la politique du « doig mouillé ». Alors que M. Radoslavof, presi dent du conseil bulgare, déclare au corres pondant du Berlincr Tageblalt que la Bul garie restera neutre tant ente ses intérêts e ses droits ne seront pas méconnus et qu'elle attache le plus g ra nci prix à ses bonnes relu lions avec r Allemagne, on mande de Saloni que à la Trihuna, de Rome, que la Bulgarie entrera en liane aux côtés de la Russie. De son côté, la Roumanie poursuit ses prépara lifs : un bal eau cinglai s" a débarqué pour elle 80 automobiles et du matériel de guerre c< son irtciiisire à Londres a été reçu, avec M Cambon, ambassadeur de France, par Sh Edward Grey. L'opinion roumaine, cl'ail leurs, parait réclamer Vintervention; de grands meetings en fau&Hi^&e la guerre, oni eu lieu, à Bucarest. Quant'ci la Grèce, au témoignage du wemier ministre, M. Gouna ris, elle est. en parfait accord avec la Rouma nie. et, de son .côté, M. Venizelos, ancien président du conseil, défend dans la presse le point de vue interventionniste'. uwrnw La presse anglaise s'élève avec une vive indignation contre les actes de piraterie des sous-marins allemands. Le Times, la Pa'll Mail Gazette, la Westminster Gazette, le. Daily Telegraph et le Globe réclament energiquement des mesures sévères contre les meurtriers qu'on ne peut traiter plus longtemps en belligérants. — Une dépêche de l'agence Wolff annonce de Stuttgart qu'afiji d'économiser le pain, le clergé catholique a permis l'usage de la viande le jeudi et le samedi saints. Dernière Heure Osmmmipê sfSeisl français ~-SL~ Paris, SI mars, 15 heures. Aucune modification n'a été signalée dans a situation depuis le communiqué dîhier ioir. LE BLOOUS BE ZEEBRUGGE —c— Amsterdam, 25 mars.— Du correspondant iu XX' Siècle. — Une lettre, datant du 22 nars, .et adressée de la. frontière zélandaise lu Tijd, signale que depuis le 21 mars des navires de guerre anglais croisent devant Zeebrugge. On croit que c'est la réponse à là saisie de naivires marchands hollandais Batavia et Zaanstroom par des sous-marins allemands, navires qui bot été conduits à Zeebrugge et d'où les Allemands ont fait débarquer seize Belges qui se rendaient en Angleterre. PUERiLIA Amsterdam, 31 mars. — Le Telegraaj an* nonce que les briquettes, actuellement en Allemagne, affectent la forme d'un cercueil, portant sur un côté l'inscription : « Que Dieu chàlie l'Angleterre ! » et sur l'autre : « Que Dàeu secoure l'Allemagne ! 11. [I ilif É IIS ÈIÊ Kfflffljl il® L.\ MOYEN PRATIQUE DE LEUR VENIR EN AIDE Noos signalions dan» notre numéro de dimanche le sorti misérable de nos soldats prisonniers en Allemagne et nous demandions à nos lecteurs de leur venir en aide.. Voici précisément un moyen pratique de jes'. secourir. Noub. recevons de M. .de Groiote, ministre db Belgique en Suisse, la lettre suivante ; Berne, le 23 mars 1915. Monsieur le Directeur, Lia Légation du Roi à Berne reçoit fréquemment des demandes de secours de pri-sonntos de guerre belges en Allemagne, qui se trouvent dans une situation, particulièrement malheureuse. z Tous les pays belligérants s'efforcent de soulager les misères de leurs militaires captifs on territoire étranger. Mais la Belgique ravagée et ruinée par l'invasion est "dans une situatiOffi difficile pour s'acquitter de ce soin. Nombreuses sont las familles dans l'impossibilité de' communiquer avec un des leurs en AlDomagine. Et plus nombreuses encore les Itemilles incapables d'envoyer le moindre ' secours & un père, frère ou fils dans le plus triste dénuement. J'ai la confiance, Monsieur le Directeur, u'un appel aux sentiments charitables des îcteurs do votre estimable journal pour remédier à cet état de choses, serait accueilli vec empressement. Permettez-moi donc e vous prier de leur demander une patrào-:q,ue contribution en faveur d!e nos prison-fiers de guerre nécessiteux. Des dons en argent pourraient être adres-és à la Légation du Roi h Berne ou directement à Mme A. Jaggi, au siège du « Comité Semais de secours aux prisonniers de [uerre, 5, place de la gare, à Berne, en spé< ifiant que les dons sont destinés exclusi< •ement aux prisonniers 'belges. Ces fond.< erant transformés en paquets de vêtementi t de vivne© (chocolat, lait condensé, bis< Uiits, conserves) qui donnent tant de salis, action à ceux qui les reçoivent. Je crois d'ailleurs superflu d'ajouter que 3 « Comité Bernois de secours aux prient* uiers de guerre » remplit avec autant die dé-■ouement que do désintéressement la mis-ion d.e conûainee dont il s'est bénévolement .hargié. - Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, 'assurance de ma considération la plus dise inguée. Le Ministre de Belginue à Berne, P. de GROOTE. Inutile de dire que nous appuyons thaleiï, eus «nient l'appel de notre honorable miniis< re. Nous serons très heureux de lui lrans< nettne les citons, qu'on voudra bien noub' idresser à l'intention de ces braves défen-leurs do notre patrie, aujourd'hui captifs de :cux qulls ont si vaillamment combattus.. La situation devient déplus en plus in- Avec l'Armée Anglaise -«c-t» Une visite aux lignes et aux services de l'armée britannique ivwvwvvvwi-vvtwwvvvvvvvwwwww Le Grand Quartier Général Anglais a. invité quelques journalistes, M. F. Palmer, présentant la pressa américaine; M. II. S. GuUctt, représentant la' presse austra-nne; M. Cornerl, du Temps, et notre collaborateurr A. Meitagne, à visiter les lignas l'armée britannique et. ses services si variés. Vniri In, nranièrp. relation nue nous envoie notre nnlln.hnrnteiir Hier et aujourd'hui Mon premier contact, au mois d'août, avec l'armée anglaise, n'avait pas été des plus heureux, j'avais été tout simplement mis sons clé pendant seize keures. Cette fois, j'ai eu ma revanche. La réception que le Grand Quartier Général a fait à niotne groupe de journalistes a été des plus cordiale. Les trois officiers spécialement désignés pour nous accompagner ont mis tout en œuvre pour nous montrer tout ce qui présentait de l'intérêt et pour nous .rendra agréable- le séjour parmi les troupes anglaises. Sous leur conduite nous avons visité d'abord les. divers bureaux du Grand Quartier Générai, où l'on nous a longuement expliqué le rôle de chacun' d'eux. En sortant de ces bureaux 011 se rend réellement compte q,ue celte guerre est surtout une mobilisation de toutes les forces industrielles, des Alliés contre toutes les forces industrielles des Austro-Allemands, et que, lès lors, il est impossible qu'une guerre de 3e genre ne sa termine pas en notre faveur. Autant les autorités anglaises interdirent impitoyaiblement l'accès de la zone militaire aux journalistes, môme les plus connus, pendant les premiers mois de la guerre, pendant ïue de grandis mouvements de- troupes, s'opéraient presque journellement, autant maintenant elles se sont efforcé de nous montrer leur armée jusque dans ses moindres détails.Les officiers, chargés de nous guider nous Dut fait l'honneur de nous présenter aux diofs des divers services de l'état-major. Le "nai-échal Fremch, à ce moment à son poste le combat sur la ligne de Saint Eloi, était malheureusement absent. Après les présen-,allions, lecture nous fut donnée du programme de notre visite; puis on nous fournit quelques exolicaUons.sur la censure, sur la_fa-'oin dont elle fonctionne, sur sa nécessité, W ce ouon peut dire ot sur ce qu'on ne ieut oas dire : cela fit l'objet d'une confé-■ence brève et précise. Nos brassards de presse, die couleur verte et numérotés, nous urent'remis,, an même temps qu'un sachet te pansement et une médaille d'identité, jour le cas où quelque accident nous serait M-rivé. Ainsi équipés et disposant de-rapides ïutos de l'armée, nous nous mîmes en route ,'ers les tranchées anglaises. Visite aux tranchées En une heure environ, à travers un pays i population très denise, où les routes sont le véritables rues, tant sont nombreuses les liaisons qui les bordent, nous parvenons à ïroxiimi'tè d'un petit bois où nous mettons lied h terre. Et nous voilà marohant sous es arbres, à la file indienne sur un sentier j le planches qui nous permet d'arriver sans mfoncer dans la boue jusqu'aux tranchées* în cours de route nous rencontrons de-ci de. à de petites constructions servant de cui-tfnes, do salle à manger, do buanderie, d'a->ris à munitions, qu'une couche de terre t'au moins deux mètres met à l'abri, des iro-jecliles. Quelques soldats, nouveaux Ro-Kinsoms des bois, se livrent à leurs besognes lans ces abris. Nous ne tardions pas à arriver à la pre-nière ligne de tranchées. Nous posons toiuis à la fois la môme ques-i ion : « Où est l'ennemi 1 » A trois cents mètres environ devant nous une ligne grisâtre" sort de terre. Ce sont les nainchées allemandes. A l'œil nu on distin sue parfaitement les sacs- à terre qui ont ervi £1 leur construction et qui, bien bour-és, semblent reluire' au soleil. Armés da umelles nous cherchons, mais vainement,, . distinguer quelque soldat.Nous ne restons, l'ailleurs-, que quelques instants e,n. obscr-'ation car l'ennemi pourrait nous voir et en-'Oyer quelque^, coiups fusil à notre idresse. Les branchages coupés-, a hauteur le tête, nous' prouvent d'ailleurs que les 'russiens ne tirent pas trop mal. Mais voici e canon qui se. fait entendre. Un long si-ffie-nen-t -irré-giulicr suivi de quatre explosions : e sont les Allemands qui envoient quelques aives de, batterie à l'orée du bois. Nous evenons' die ce côté et rlous sommes quelque eu surpris die voir à courte distance de l'en-(neit o-ù sont tomibés les obuis une bonne 'ingtaine de « To/m-mies. u qui sont en train .e jouer une, partie de football... Sous les projecteurs Peracïamit la nuit, nous visitâmes une autre nancIiée.Nous arrivâmes en automobile jus-m'ii trois kilomètres- de la lignie anglaise; uis à pied, nous partîmes dans l'obscurité rotonde. Heureusement les Allemands taient des plus prévenants et prenaient oin, non seulement de lancer incessamment îs boules lumineuses, mais encore de nous oonder de la, lumière blanchâtre de leurs! ro-jecteurs électriques-, pour nous empêcher -e tomber dans les ruisseaux ou les fossés-mutile de dire que l'immobilité la plus ah* oluie était de rigueur, dés que nous étions' nveloipipés du faisceau lumineux oui inondés e la lumière légèrement bleuâtre des bon-3s lumineuses. Maigiré l'humidité extrême du sol,ces tran-héesi-ci, également construites, en sacs à ïrre, étaient dans un parfait état. Ce sont e véritables chefs-d'œuvre de fortification e campagne. On y est complètement à l'a-ri des projectiles' et on y aménage des1 hambres à coucher qui ont une ressent-lance assez frappante avec les cabines dà, a; vire. Nous avons vu à peu près deux bataillons-u cours de noire visite. Ces fantassins nous nt fait la meilleure impression. Gais, pro-res, ils font leur devoir avec la plus com-tète sérénité. Ils s'appliquent sans cosse «i

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes