Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 14 Mei. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/1c1td9p61x/
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• 23® ANNEE. — Sérié nouvelle!. » N° S03 3L© JVamëro ï o Centimes çe> oentsmes au fronts LUNDI 14. MAI 1917,, RÉDACTIOÏ ET ADMISISTRAT10S 3, Place des Deux-Bcus, 3 PARIS Téléphone : Central 33 04 SUREAUX AU HAVRE: 88"', Kue delà Bourse, 28"J. LE HAVRE > Téléphone : 64 Belgo DIRECTEUR JFcrnand N EUR A Y. >QMliii ■■III—!■ — Il ■ LE XXE SIÈCLE Quotidienffoelge paraissant au Havre et à Paris ABONNEMENTS France,..?. 2fr.50 par moU • 7 fp.50 par trirnestr® Angteierre. 2sh. éd. par mois » . 7sh,6d. partrimestr* Autres pays 3 fr.par mois » 9 fr. — par trfmesîr* PUBLICITÉ S'adresssp à l'iiministratiOB & Jsorsa Les petites annonces sont également reçues à la Soeiêto Européenne cw l'ubiiciCé, 10, rue de la Victoire, Pan4 qui en a le monopole pour Paris. Noire nés ttri» if ripe Comment et malgré quoi fut forgé cet incomparable outil , vw«,t, ( Les victoires belges en Afrique ont vive- j ïnent frappé. l'attention : 'on y a vu un l'ait < presque merveilleux. Notre colonie afri- < çaine est riche, et on connaissait sa ri- « chasse ; elle est forte, mais cette force éfrait,.-généralement ignorée. Beaucoup ^'écrits < ont déjà paru sur cette glorieuse campa- 1 gne tropicale qui a porté si haut îe renom \ de nos armées et, encore que dans la plupart de ces écrits beaucoup cte talent ait \ été dépensé,.ce n'est pas à dire qu'aucune V*re|r ne s'y soit glissée. C'est ainsi, par ex/iisple, qu'il a été» imprimé que la force : publique du Congo ne comptait au début ; des hostilités que 8.000 hommes. A la vé- < nté, la force publique est composée, sur i ■piedJ de paix, de 18.000 hommes et ces ef- j îectifs étaient au complet en août 19.14. • La Tribune Congolaise (n° du 23 novem- { bre 1010) a fourni à ce sujet d'intéressantes précisions : < L'armée congolaise compte 1S.OOO noirs environ recrutés par levées annuelles, par engagements volontaires et par réengagements. î Le contingent annuel est fixé par décret en ; .vertu.de l'article 10 de la Charte coloniale. j II varie entre 3.375 hommes et 3.750 hommes j Le décret du mois de janvier 1914 avait fixé ce contingent à 3.750 hommes, rengagés compris.En 1915 ce. fut, à défaut de décret, une or-donance-loi du Gouverneur Général qui fixa à 3.750 hommes le contingent à lever. En 1916, ce ne fut qu'au mois de mai que le coïitingent -annuel -porté à 5.000 hommes fut réparti pour la levée entre les différents distincts dé la colonie.'Lp décret est du 0 décembre 1915 II figure ati Bulletin administratif ( commercial du 25 mai 1916. C'est la première fois depuis plus de vingt ans que le tableau ! de répartition pour la levée du contingent I annuel ne fut pas envoyé dans les districts des les premiers jours de janvier. Cette circonstance est duc à l'affluence .des recrues volontaires. Cette affluenec fait grand ] honneur au loyalisme de nos populations et ; ce loyalisme lui-même est le résultat d'une sage, politique d'assimilation, de modération, de justice et d'équité. La durée du'service est de 7 ans dans l'active, de 5 ans dans la réserve. 1 Les réservistes rappolablcs en aoflt 1914 (étaient d'environ 5 mille hommes valides. ' C'ést.'"ainsi que dès Je début des hostilités, les effectifs de guerre furent portés au chjfl're I d.ê Zi 000 -hcm-im»*. la mobilisation générale 1 ayant été immédiatement ordonnée par le gouvernement local. ' premiers jours de février 1913, plus I ce 1Q.000 hommes étaient assemblés à la fron- , tiere de l'est, impatients de la franchir pour aller ipfljgcr ù. ren.ne.mi le châtiment mérité 1 par son injuste agression. Et rie tous les points du territoire de la < colonie d autres troupes, réparties en nom- ' breux détachements, étaient en marche vers 1 1 Orient. 1 C est par cette armée coloniale, ren.for- -Dée par des officiers et sous-officiers blancs • venus d'Europe et par un important ma- ] tériel de guerre, que la puissante armée 1 allemande concentrée aux frontières fut ' vaincue et que la position réputée inexpugnable de Tabora fut çpnquise. * 1 * * Combien on se loue aujourd'hui d'avoir maintenu intacte cette institution de la force publique que d'aucuns considéraient naguère ccrmme un « gaspillage militariste ». Ceux qui parlaient ainsi invoquaient les traités. S agissait-il de la dttense du Bas- ; Co^go et de l'estuaire du fleuve, on la déclarait inutile parce que l'article 25 'le l'Acte Général de Berlin interdit expressément le blocus du Congo ! Or, si l'embouchure du Congo n'a reçu la visite d'aucun navire de guerre allemand, et d'aucun sous-marin ce n'est assurément pas dans cet article 20 qu'il en'faut, chercher la. raison. On. disait aussi que le Congo ne saurait que faire d'une màïîjie militaire. Les opérations navales sur le lac Tànganylia ont dissipé cette illusion. S'agissait-il de la défense territoriale de la colonie, on invoquait encore l'Acte Général de la Conférence de Berlin. M. Félicien Catlier, dans son ouvrage : T)roit et Administration de l'Etat hidépendant du, Congo soulignait cette thèse. A en croire ces utopistes, l'ar- i ;- mée coloniale ne devait être qu'une force it, de police et, partant, son artillerie pouvait ' i- être d'un modèle suranné puisqu'il suffi- ' i- sait qu'elle fît peur aux nègres 1 On trou- j t,yait même, dans certains milieux^ qu'on : s exerçait trop les soldats noirs au métier -- des armes et qu'il eût mieux valu les em- s a ployer à des travaux publics. i- Heureusement, ces utopistes ne furent ^ it point écoutés : e - r « Je crois à peine nécessaire, disait encore c e à ce sujet le Gouverneur Général au mois de t . juin 1914, de rappeler' que la formation du 11 soldat et le maintien de sa valeur militaire j doivent constituer la préoccupation essentielle r r de tout commandant d'unité. L'instruction de r [- la proupe ne peut être négligée pour aucun motif, si puissant soit-il, et ie's avntages que * [_ peut et que doit entraîner une meilleure Uti- 1 lisa.îion econqmiqge du soiejat "eraient illu 1 soive s'ils devaient' être obtenus aux dépens de. sa valeur ■professionnelle militaire. ». j i- e i- On n'aurait su mieux dire. L'outil de r .. notre armée coloniale fut ainsi bien forgé, n Ses proueses lui ont valu la réputation mé- rifcée d'être l'une des meilleures troupes f | indigènes d'Afrique. 1 WVWW r vw-vvv 0I dé L'ITALIE ET LA GUERRE ! re — si n On suivra avec intérêt dans les pays de l'Entente le voyage entrepris par le à ministre de l'intérieur italien, M. Or- s( lando, en Angleterre et en France. Le p; Messaggcro écrit que ce voyage a sur-tout pour but de régler l'approvisionne- ê ment de l'Italie en charbon, mais des ri notes officieuses lui assignent des ob-icts d'ordre plus général et il est permis de croire que le ministre italien profitera de son séjour à Londres et à Paris pour examiner avec ses collègues alliés li plus d'une question importante. " La politique de M. Orlando n'a pas c5 toujours l'approbation de l'opinion ita- h lienne. On reproche au cabinet Boselli g: de ne pa£ réprimer assez énergiquement à: la propagande menée dans le pays par d( certains éléments neutralistes en faveur ^ d'une guerre sabotée, ou « perlée » sui- , vant un mot.qui a fait fortune, et c'est ti surtout le ministre de l'intérieur qu'on rend responsable de cette tolérance excessive. Il y a quelques jours encore, le Popolo d'ïlalia, du leader socialiste Mussolini, menaçait de passer délibéré- ti ment dans l'opposition, si le gouverne- Vl ment, ne prend pas, à très bref délai, l'une attitude plus nette contre les neu-tralistes. La plupart des journaux de h! Milan font entendre un langage ana- gi loguc et la Ligue nationale italienne en- pi tame une campagne dans le but d'éli- rt miner des organisations de l'Etat tous cl les éléments neutralistes . Sans doute, nul ne songe-t-il à dénoncer dans M. Orlando un complice des gens qui voudraient saboter la guerre nationale ? Les conversations que le ministre italien aura à Londres et à Paris ,les leçons de choses qu'il poura emporter de son voyage, n'en pourront pas moins être fort ' utiles à la cause commune. — Stylo. fj, te , -tWVW- ■ - - — J POUR NOS SOLDATS 1 L'Œuvre des Comforts for Belgian Sol- i diers serait reconnaissante aux personnes 1 qui enverraient, pour les soldats belges I de tranchées, des livres, revues, illustrés, 1 lectures^ Les adresser à Théo Doric, C., 58, armée \ belge en campagne. ( ! LA CRISE BOSSE L'inlemnlion de M. Alkrt Thomas. Vers la détente? •• Gros événe-ments politiques inimineiits.-Un gouvcrnciBcnt provisoire de Litliuanie , M. Albert Thomas a été reçu samedi après-midi au comité exécutif du Conseil des délégués des ouvriers et soldats, et il y a pris la parole pour indiquer ce que { l'opinion publique en France attend de la , nouvelle Russie. cc L'espérance de la démocratie française, dit-il, est que la Russie nouvelle donne à la France, un concours sans réserve. Il est nécessaire, ajoute l'orateur, de chercher sur quelles bases et dans quelles con-: ditions une action commune peut être ins-i tituée. » M. Albert Thomas expliqua ensuite pourquoi les socialistes majoritaires fran-| çais jugeaient impossible de se rencontrer ; avec les socialistes majoritaires allc-; inands. Puis il insista sur la nécessité de . remporter d'abord la victoire sur l'Alie-rnngne.L-e discours du ministre français dura plus de deux heures. Le comité exécutif examinera tous, les points soulevés et une nouvelle entrevue aura lieu lundi. — Le ministre de la .guerre, M. (îoutch-koff, a reçu à Pétrograde des délégués du 1 front et leur a dit entre autres choses : Je suis un chaud partisan de la démocratisation de tnotre armée, mais l'armée est un . organisme spécial et, si en procédant à sa démocratisation, nous balayons toute autorité et tout pouvpir, nous atteindrons des résultats contraires, puisque nous anéantirons toute responsabilité personnelle et reviendrons ainsi a l'ancieh régime où le pouvoir apparte riait à des personnes irresponsables. — Une république de paysans s'est fondée à Schlusselburg, près de Pétrograde, et son premier acte a été de saisir toutes les propriété ; M. Tcheidze s'est rendu à Schlusselburg et espère mettre fin à cet état de choses. — Le comité exécutif, du Conseil de Tau-ride a renoncé à créer une milice ouvrière à Pétrograde. * * Faut-il voir dans cette série d'informations le symptôme d'un acheminement vers un .ordre de choses plus stable ? Le Messaggcro prononce le mot de fin de crise, et son correspondant souligne que si un heureux dénouement. es|. atteint, c'est mnl-gré les manœuvres ^ des innombrables agents allemands qui, depuis les débuts de la révolution, sèment dans tout le pays des éléments de troubles et de discorde. Il ajoute qu'on s'attend, à bref délai, à des événements qui, au point, de vue politique, auront une importance décisive. ■ * •* * Un gouvernement provisoire a été institué par la Lithuanie ; il a nommé ses gouverneurs de province et prépare la réunion d'une Constituante. Tous les députés lithuaniens à la Douma en font partie. Des préparatifs se poursuivent à Stockholm pour réunir une conférence des délégués des trois Polognes. Elle examinera le point de savoir s'il convient d'instituer un régime républicain ou un régime monarchique.— —wvwv— —■ « le Brésil ei k guerre DECLARATIONS DU SENATEUR DE MELLO MÀGHADO Lyon, 13 mai. Parlant aujourd'hui à la salle des fêtes du Conservatoire au cours d'une manifestation organisée par M. Herriot en Thon-neur du Brésil, le sénateur brésilien de Mello Machado.a déclaré ce qui suit : « Mon pays ne l'aillera pas à son devoir car il n'y a pas d'exemple dans son histoire qu'il ait manqué aux devoirs de l'honneur. Le Brésil doit se battre, il doit répondre par les armes- à la déloyauté et à la félonie allemandes. Les Brésiliens doivent se battre à côté des glorieux poilus de Joffre et de Nivelle, et bientôt, on verra flotter le drapeau or et vert du Brésil à côté du drapeau tricolore de France. » La paix que veulent «os nouveaux alliés: celle pi restaurera la Belgique. Avàint que les Etats-Unis ne fassent connaître officiellement leur volonté de mener la guerre jusqu'à la libération des i territoires envahis, et de ne pas. conclure I de paix séparée, un des membres les plus 1 écoutés de la Chambre des Représentants, e M. Henry D. Flood (de l'Etat de Virginie) i avait dès le 19 ' avril traduit en termes formels la résolution du peuple américain t en face des crimes de l'Allemagne, e Parlant à l'Académie américaine des I sciences politiques et sociales, M. Flood. - qui est président de la commission des af- - laines étrangères de la Chambre, déclara - aux applaudissements do l'assistance que les Etats-Unis refuseraient de conclure i avec l'Allemagne toute paix qui ne ccjisa- - crerait pas le principe de l'indemnité due r à la Belgique et la restauration de notre - pays. « Je n'ai plus été pacifiste, a-t-il dit, - depuis que l'Allemagne impériale a as-, sasfrinâ-dos*femmes et des enfants on ple.i- 1 ne mer ; je ne l'ai plus été depuis que l'Al-f lemagne a considéré comme un chiffon de 2 papier ses obligations vis-à-vis de la Belgique ; je ne l'ai plus été depuis que l'Al- - lemagne a porté la guerre contre les hom- : i mes et les femmes de ce pays infortuné, : l'accompagnant d'atrocités telles . guerre entre gens civilisés n'en avait pas i connues jusqu'à présent. i « Plus que jamais, maintenant que nous 5 sommes en guerre, le cœur de l'Améri-| que'va vers la Belgique martyrisée et les - seules conditions de paix que puisse accepter notre pays sont celles qui <.biig;-ront le gouvernement impérial allemand » à payer une indemnité complète à la B-.i l gique, à restaurer ce pays, et à le restau-' rer, pour autant que ce soit possible, en lui versant de l'argent. ' vvvvxv— uww— VN ISOLÉ g n'est peut-être pas inutile de faire remarquer aux journaux-étrangers que M. Camille -Hu.ysma.ns ne représente exactement que lui dans l'expédition boche de Stockholm répudiée si énergiquement par M. Emile Vanderv^lde. 1 Ses compromissions avec les Scheide-mann et les Troelstra lui ont valu des désaveux retentissants de tous les socialistes belges ayant, quelque autorité. Tous ; les quotidiens belges ont dénoncé depuis longtemps le caractère anti-patriotique de sa propagande et la o^tre-épreuve est. faite par les. éloges dont le député de Bru-: xelles est couvert dans les feuilles embo-ché>es de Belgique. Dans son numéro du 4 mai, la Belgique, un des organes de l'a j Kommandantur de Bruxelles, louait l'ae-; livité de M. Camille Huysmans et formait. ' des vœux significatifs pour le succès de la conférence de Stockholm. ^ Quant ù. la prétendue Union Ouvrière | Belge de Hollande' dont M. Huysmans serait l'organe, tous les Belges savent que cette association n'est rien d.^iutre qu'une petite ligue créée par M. Huysmans à son image et à sa resemblance à seule fin d'être un instrument docile de' sa politique tortueuse. Les mandataires socialistes résidant en Hollande -ne se sont pas gônés pour protester chaque fois que cette association a prétendu parler au nom des travailleurs belges. —— -WWW i— — — h question irlandaise : C EMISSION PROBABLE DE PLUSIEURS LEADERS NATIONALISTES Londres, le 13 mai. — On annonce qu'en raison de la tournure défavorable qu'ont pris ces jours derniers les événements en Irlande, plusieurs des leaders du parti nationalistes seraient sur le point de donner leur démission de membres de la Chambre, des Communes. — ( Radio). » Les - Anglais pénètrent dans Kmx lis repoiîssssjî invariablement les contre aîtaques et marquent des progrès au Sud de la Scarpe t C ?s 'jj; COMMUNIQUES BRITANNIQUES 12 heures. 3S La nuit dernière, on signale au nord- ; Ouesî de Saint-Quentin et au nord est de ' Lo Verguier des rencontres de patrouilles j d qui ont coûté des pertes à l'ennemi et qui , nous ont permis de porter en certains j le points nos postes en avant. -e Le combat continue dans Bulleourt. Pendant la nuit nous avons progressé lé- ■ ^ gèremenî au sud de la Scarpe. Au nord de la rivière, sur les pentes ouest de Creen-t, iand Hill, nous avons amélioré nos posi-s" tiens. Quelques prisonniers sont tombés i_ entre nos mains. le Dans la soirée, l'ennemi, à l'est du cime- ' 1- tière de Rœux, a déclenché une contre-at- ! taque qui a été repoussée. Nous avons fait '■ j une cinquantaine de prisonniers. i is • 21 heures. ( L'ennemi a lancé au début de la mati- ' j. née deux nouvelles contre-attaques sur nos '•s positions de ia ligne Hindenburg à l'est de Bullecourt. EII09 ont été toutes deux re-j poussées et de nombreux cadavres alle-. mands sont resié3 dans nos tranchées. Les i- troupes australiennes maintiennent vail- j n lamment leurs positons dans ce secteur ' do la ligne Hindenburg où elles ont re-- poussé depuis dix jours au moins douze violentes contre-attaques. La majeure partie du village de. Bullecourt située dans ia ligne Hindenburg se trouve atuellement entre nos mains. , ». AU NORD DE LA SCARPE NOS TROU-I. PSS ONT GOCUPE AU COURS DE LA JOURNEE LA PARTIE OUEST DE RŒUX i® ET EFFECTUE UNE AVANCE SUR LES PENTES OUEST DS GnËfiî-iLAMO-HtLL 3- OU ELLES ONT FAIT UN CERTAIN ;s NOP^BRE DE PRISONNIERS. iS Ginq appareils allemands ont été abat-is tus en combats aériens et cinq contraints le d'atterrir désemparés. Un autre a été j" abattu dans nos lignes par nos canons spé-3_ ciaux. Six de nôtres ne sont pas rentrés. 4 CO!ViiVIUf4iQUES FRANÇAIS I 14 heures. Les deux artilleries se sont montrées as- •« sez actives au cours de la nuit entre ia Scm- me et I Oise, ainsi que sur le front de ,e l'Aisne. ie n Ce matin, l'ennemi a prononcé de vio-5- lentes attaques sur le plateau de Craonne, l.e au nord de Reims et dans la région de Maisons-de-Champagne. >- Toutes ces attaques ont été brisfcs par î- 303 tir3 d'artillerie et d'infanterie ei ont reflué après avoir subi de lourdes pertes. „ Nous avons fait des prisonniers. Dans la région de Verdun, nous avons exécuté deux coups de main qui ont parfaitement réussi et qui nous ont procuré un certain nombre de prisonniers. Nuit calme sur le reste du front. 5 23 heures. n journée relativement calme sur l'ensem-it ble du front. Aucune action d'infanterie, n Notre artillerie a continué ses tirs de des- i truction sur les ouvrages et organisations ' :e de l'ennemi. L'artillerie allemande n a que ! faiblement réagi. j 200.000 TONNES C'OBUS Londres, 13 mai. — Dans le discours qu'il a prononcé hier soir, au banquet de. la presse, le général sir William "Robertson a dit : « Pendant les six dernières semaines, l'armée britannique a consommé, en France, 200.000 tonnes de munitions et a employé, en outre, 50.000 tonnes de pierres pour la réparation des routes. » m activité vmum bsl&e mm AJAŒADS A'natjlDE Un avion allemand abatiu L'activité de l'artillerie a été assez grande sur tout le front belge. A Dixmude so sont déroulés de violents combats à la grenade. Des luttes de bombes ont été enga. gées à la Maison du Passeur. Un avion allemand attaqué hier par un appareil de chasse belge est tombé dans la forêt d'Kou. thujst. '— xwwo — LA GUERRE SOUS-MARINE ISsoHriraùiciieu osusé cilles en 3scn!i!s PAR LA fLOïIE ITALIENNE Le gouvernement allemand avoue de lourdes pertes Washington, 12 mai. — On annonce offi« ciellement ici que ta flotte italienne a coulé treize isôïis-maïîns autrichiens dans la Mér diterranée au coïtfs des trois dernières semaines. (New York Herald.) Washington, 12 mai. — Le Département d'Etat annonce que le ministre de la marine allemande a récemeinnt avoué que, par suite des méthodes de défense perfectionnées des Alliés, l'Allemagne a subi, depuis quelque temps, de lourdes pertes en sous-marins. (Iladio.) LE GOUVERNEMENT ESPAGNOL TESTE CONTRE LE TORPILLAGE DU « CARMEN )> Madrid, 12 mai. — Le président du Conseil a communiqué les renseignements officiels suivants : « Au port de Garraf sont arrivés deux canots du paquebot « Carmen », de Barcelone, allant de Valence à Gette avec un chargement de vin et qui a été coulé par un sous-marin allemand à douze milles de la côte espagnole. L'équipage a été sauvé. « Le président du Conseil a fait connaître qu'une réclamation sera adressée à l'Allemagne en même temps qu'une demande d'indemnité. « Les destroyers « Bustamente » et « Vil-lamil » ont été désignés pour croiser entre Gijon et la côte française, en service de surveillance. » - ■— ■ WWW ' ■- ' W . LE BLQCUS EFFICACE « Par suite de la pression opérée par nos ennemis sur les neutres, nos importations ont diminué et la .corde qui nous étrangle s'est resserrée », vient de dire au Reichstag le dictateur aux vivres, von Batocki. FEUILLE,TON DU « XXe SIECLE ». 17 Le Maugré PAR Maurice des Omhiaux :.7-':.rr.' vu ... : — Suite — •" -Quand* chez lui, on vit sa blouse déchirée, déchiquetée même en certains endroits, ses mains et ses bras ensanglantés et couverts de morsures, on s'inquiéta de ce qui lui était arrivé. Il n'y pensait déjà plus, tellement il avait l'esprit occupé par là' chevrière. On s'étonna de son .peu d'empressement à narrer l'aventure, au point que Lambert le crut en défaut et le soupçonna de cacher quelque chose. Mais s'étant rendu à l'éVi-dence. il conclut : — Eh bien, m'fieu. si tu t'inquiètes si peu de cela, il faut quie tu aies le cuir bien diur et l'esprit endormi aujourd'hui. Monique, apitoyée, le soigna avec des mains matérneliles, tandis que les hommes ne tarissaient pas en plaisanteries sur le compte de Pierre qui n'en comprenait pas Avec autorisation des éditeurs Calmann-Lévy, jim» .Auher, 3 £aris. , grand'chose, trop préoccupé de sa rencon-1 tre. Dans son lit, le jeune homme se remémora les événements de La journée ; comment Mélie lui avait adressé la parole, ses moindres gestes, ses moindres mots, son front, ses cheveux, s,fn menton divisé en deux par un petit ravin, son nez, ses lèvres un peu fortes au dessin très accusé, et tout le paysage qu'il voyait dans ses yeux, et sa joue qui rebondissait sous le doigt. Il songeait h tout ce qu'il aurait voulu lui dire mais avait oublié ; et les idées et les questions et les, curiosités lui arrivaient en foule maïkitenant, tandis qu'en sa' présence, la joie qu'il ressentait lui avait fait quiasiment perdre la raison. Il évoquait, les traits de sa nouvelle camarade ; mais ces traits se voilaient, se brouillaient, se mêlaient à d'autres, à des images qu'il avait vues daus .les églises, ù des Notre-Dames de pèlerinage, à des petites saintes de carrefour. Et plus il s'obstinait à se le rap peler, plus le visage se faisait hermétique en ses métamorphoses. Il se disait qu'elle avait peut-être en ce moment les mêmes pensées que lui, là*bas, dans une maison du village, sous le toit de chaume couvert d'une mousse verte, près de l'Eglise, r.u coin du marais peuplé de saules têtards. Queilles réflexions se faisait-elle <Y so?i sujet ? Grave problème qui lui donnait de quoi réfléchir en attendant le sommeil. Il finit par s'endormir, bercé par les délicieux espoirs de ia jeunesse. Ce sommeil fut aîgité. Le garçon vit un chien fauve à l'œil injecté de sang bondir sijr lui et le mordre ; il sentit des dents aipuës brûlantes s'enfoncer dans s? chair ; l'animal s'aharnait, redoublait ses attaques, «et Pierre, réduit à l'impuissance, se laissait meurtrir, en proie à une indicible angoisse et nul secours ne lui venait des ténèbres de la nuit. Cloué à son lit, ne pouvant ébaucher un mouvement de défense, il.se sentait dévoré vivant. Puis sa fenêtre .lui apparut tout en or comme si un archange flamboyant allait s'avancer vers lui, le saint Georges tueur de monstres et de sombres cauchemars et il lui sembla que, par 9a croisée, le paradis allait s'entr'ouvrir. Des lueurs faisaient bouger des ombres sur le mur blanc. Aux palpitations de la lumière, il reconnut que ce n'était point la clarté tranquille, sereine et rayonnante qui accompa.gne d'ordinaire les élus tels qu'ils sont représentés dans les images. C'était le feu qui avait pris quelque part ; anxieux, il se mit sur son séant. Quelque chose brûlait au loin sur la colline opposée, du côté de la Hous.sière, et soudain, dans un de leurs champs, il' vit briller l'éclair d'une fapix. Mfiis sa tête alourdiie retomba sur l'oreiller, l'obscurité régna de nouveau dans sa chambre, ses paupières s'abaissèrent, un lourd sommeil s'empara de lui, ouvrit sa bouche, et le fit souffler comme un tuyau d'orgue. VIII Le lendemain", on apprit par un garde qu'un hangar où lé fermier de la Houssiè-re remisait ses herses et ses chariots avait flambé ; et l'on constata que dans un champ de lia Roncière le blé, qui n'était pas encore plus- haut qu'un pied, avait été couné au ras de terre, sur une étendue d'à peu près un hectare. Le faucheur n'avait pas boudé à la besogne. On n'eût pas trouvé d'ouvrier payé à la journée pour exécuter le travail en si peu de temps ; c'était à croire que le méfait ayait été exécuté p'ar plusieurs individus. Cependant, s d'après les sillons tracés par les pieds du nocturne moissonneur et le coup de l'aulx donné partout avec la même ré- : gularité, il était certain qu'un seul avait; suffi à la tâche. — C'est 'à croire, disait l'un des gardes, que le -diable lui-même s'est mis de la partie. La Macasse, arrivée et mise au courant de l'événement, se répandit en lamentations et en apostrophes. — Ah ! les brigands, s'écria-t-elle. C est-il Dieu permis de passer le temps du sommeil à des choses pareilles, et pour nuire à d'aussi braves gens qu'i n'ont jamais fait de mal à personne.! Faut-il être mauvais, traître et renégat ! Tout en proférant cés imprécations, la bouche édentée, où disparaissait presque le rouge des livres, faisait grimacer Le vi-saçe jusqu^aux petits yeux luisants et malicieux entourés de paupières sanguinolentes et bouffies. Encore une fois l'expression de sa physionomie n'était pas en rapport avec ses paroles et un étranger eût été persuadé qu'elle ricanait. Et plus elle s'indignait, plus la contradiction apparaissait flagrante. Cependant les. gendarmes commencèrent leurs inve.stiga.Uons. Le juge d'irvs-; truction et le procureur du roi arrivèrent : bientôt et ^recherchèrent si le malfaiteur, n'avait point laissé'sur sa route quedqueè j grâces de pas aui indiqueraient la direc-1 tion par lui suivie, mais aucun indice ne leur permit d'émettre la moindre hypothè-sans en tirer aucun renseignement. Ils suivirent tous Les chemins qui aboutissaient à la terre où le mauvais gré s'était exercé. La curiosité attirait derrière eux lia plupart des habitants du village. Les hommes allaient d'un cabaret à l'autre, en quête de nouvelles. Les magistrats perqu i si ti onn èrant au moulin, car le maugTé contre la Roncière devait venir de Cloviis Mico, l'ancien occupant ; mais ils n'v trouvèrent rie». Ayant épuisé toutes les conjectures, ils allaient retouirner bredouilles .quand un douanier, qui avait surpris une conversa-lion à l'estaminet, vint leur parler. Aussitôt ils descendirent la route, contournèrent l'église, traversèrent le marais où pâturaient les vaches des riverains, prirent le chemin de BriffœLl qui remonte le côteau et. s'arrêtèrent devant la chaumière de la Macasse. D'un coup d'épa.u.le. ie brigadier de gendarmerie ouvrit-la porte. On fouilla la maison, on pénétra dans le fournil où l'on trouva une faulx sur la-j quelle il y avait de la verdure fraîche-j ment coupée. En y regardant de près, on constata que c'était du blé. On emporta soigneusement l'objet et, une demi-heure après, la Macasse était arrêtée, malgré ses pleures, ses cris, ses protestations, dans la ferme de la Roncière même, au grand étonnement des Cassour. Lambert crut devoir intervenir en faveur de la vieille dent le rictus de la bouche et les .veux brillants semblaient pourtant démentir les proclamations d'inno-j cence. I —• Messieurs les lucres, dit le bon-hoirune. il n'est pas possible que cé soit la Macasse qui ait fauché mon blé, c'est une honnête-femme, j'en réponds comme de moi-même. Le procureur regarda de travers le fermier avec une nuance de (pitié, haussa-les épaules et lui répondit : — Vous êtes encore bien naïf ! La drôlesse, voyant «qu'il n'y avait de sa-pour elle que dans l'appui des occupants de la Roncière, s'écriait : — Not'maître sait bien, lui, que je suis incapable d'avoir commis une teille abomination. 11 a toujours été bon pour moi et il dira que je l'ai, servi du mieux que j'ai pu. Lui qui m'a donné deFouvrage quand je n'en trouvais plus dans le bourg, je l'aurais récompensé de la sorte ! Les gens qui disent cela sont des mauvais qui ne connaissent pas le cœur de la Macasse. Ce sont probablement ceux qui m'accusent qui ont fait Je coup, mais le bon Dieu les punira et mon innocence éclatera au grandi jour. Lambert Cassour, je vous jure sur la mémoire de mon pauvre cher homme et sur la tête de mes enfants que ce n'est .pas moi qui ai coupé votre blé, ne m'abandonnez pas ! Son accent était si plaintif que le cen-sier en était remué et que les yeux de Monique se mouillaient. Quand elle eut bien crié, bien gémi, 16 Juige lui demanda à briile-pourpoint : — Vous n'avez pas fauché pendant 'lai nuit ? — Non, j'ai fauché le matin quelques brassées die rafourée pour mes gades, dans ma prairie. ( A suivre). Maurice des OMET AUX-

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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