Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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14 februari 1918
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s.n. 1918, 14 Februari. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/639k35n937/
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gUATRIEiME ANNEE. — IV 2009 Le TVuméîPO : lu centimes JEUDI 14 FEVRIER 1818. PARIS 3, Place des Deux-Ecus, 3 Téléphone ■ Central 33-04 PUBLICITÉ 6'adresser à l'Administration du Journal LE XXE SIECLE LE HAVRE 28tef, Rue de la Bourse, 28tc* Téléphone g @4 Beige ABONNEMENTS . France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY L'homme qui a sauvé la Belgique BainviUe écrivait l'autre jour dans le XXe Siècle qiuie l1 Allemagne faisait offrir à la France de partager la Belgique avec «lie. Peu de temps avant sa chute, le chancelier Michaelis -essayait de rallier son collègue d'Autriche, le comte Czernin, à lldée d'enlever à la France les régions de Longwy et de Briey, quitte à la. dédommagea* en lud donnant un morceau de notre pays. Le XX0 Siècle du jeudi 7 février a publié le texte de cette tentation, démentie, il est vrai, par la Gazette de Cologne, mais en des termes tels que ce démenti, si nous en croyons le Journal des Débats, équivaut à un aveu. Voilà longtemps que les tentateurs prussiens rôdent autour des hommes d'Etat de l'Entente, le doigt étendu vers telle ou telle1 province belge. Quelques semaines après la bataille de la Marne, le bruit courut qu'un ancien ministre français avait été l'objet d'-une proposition (formelle : enten-dons-nouis' pour annuler la -partie ; non? nous paierons, France et Allemagne, sur la Belgique ; à nous la Flandre, à \<>us la. Wënonrîie. Ah début de novembre 1917, ja Gazette de Ma.gdebourg, s'adressant directement au gouvernement français, lui mettait le marché à la main : prenez les provinces wallonnes, nous nous contenterons de la Flandre et vous aurez Bruxelles 6i vous voulez... Un mépris dédaigneux a répondu charpie fois, est-il besoin de le dire ? aux ma-quignons d'outre-Rhin. Ceux-ci en ont été pour leur 'honte. Aui lieu d'un Napoléon III malade et chimérique, ils ont eu affaire à des hommes, d'Etat sains de corps et d'esprit, et aussi réalistes qu'honnêtes. En France et m Angleterre, l'intérêt politique et la loyauté ont parlé aux gouvernants un langage identique. Une paix conclue aux dépens de la Belgique sera.it' pour l'Entente une défaite matérielle et une catastrophe morale : elLe affaiblirait, elle détruirait la seule barrière qui puisse arrêter, en Occident, l'Allemagne éternellement guerrière ; elle enlèverait à l'Entente tson titre principal à. l'estime., à la confiance, à l'appui du monde civilisé. En signant une telle paix, ou seulement en prétant l'oreille aux suggestions des émissaires de Berlin, la France et l'Angleterre signeraient leur déchéance et leur arrêt de mort. £>uand l'Allemagne essaie-cle refaire, après la Marne, le coup' que Bismarck réussit après Sadowa., élle i dénonce une fois de plus la médiocrité de sa psychologie. 'Ses plus; habiles manœuvriers, victimes d'un romantisme incura-ibîe, - seront donc toujours incapables de comprendre que des problèmes d'apparence indentique, s'ils ne se posent pas dans le même moment, se peuvent rarement résoudre de la même façon ? C'est d'ailleurs sa. faute si l'Europe .de 1918- voit le problème belge avec d'autres yeux que l'Empereur français, 4e 18G7. Appétit conquérant, Astûce. brutalité, cruauté : elle a vraiment fait tout co qu'il fallait pour que les plus aveugles voient clair. J ». - En serait-il tout à fait de même cependant si la Belgique n'av-ait été, en 1914, jusqu'au bout de son devoir ? Pour les nations comme pour les individus, Je meilleur moyen de prouver qu'on est digne de vivre sera, toujours, tant que le monde •sera monde, de savoir affronter la mort. Supposez une défaillance ou seulement une hésitation, le 2'août 1914, dans notre gouvernement ! Supposez qu'on ait tergiversé, biaisé', avancé et reculé, voulu à la fois la guerre et l'arrangement ! Même si l'Allemagne n'avait pas triomphé, ;la Belgique se serait probablement évanouie comme s'évanouit, en 1797, la République de Venise. Il ne serait plus question d'elle, après trois ans et demi de guerre, que pour la partager. Peut-être entendrait-on quelques juristes, saules-pleureurs vivants, se lamenter sur notre tombeau. Le temps approcherait où l'opinion publique, dans le monde entier, dirait aux Belges ôplorés ce que la femme de Boabdil disait au Khalife vaincu et fugitif, quand il regardait pour la dernière fois les belles tours de Grenade : « Pleure donc comme une femme ce royaume que tu n'as pas eu défendre comme un homme !... » Dire qu'il s'en est fallu d'un cheveu ! Imaginez la résistance de Liège sans le général Léman ! Il connaissait aussi bien les points faibles de sa place, qu'il commandait depuis trois mois à peine, que la force de l'ennemi, isur laquelle tant de Bëlges, même haut placés, se faisaient illusion. Il n'avait qu'une trentaine de mille hommes. Mais cet homme de guerre croyait à la guerre, connaissait son métier et savait se faire obéir : « C'est par là qu'ils nous attaqueront » disait-il à ses officiers, plusieurs semaines avant l'assaut, en désignant les hauteurs de Sart-Tilman. Au lendemain du crime de Sera]evo, l'invasion lui parut imminent» Quelles récriminations et quelles colères lorsque, pour faire le vide devant les colonnes ennemies, il réquisitionnait tout le blé et tous les bestiaux de la région ! Appelé par les supplications de ses électeurs, un satrape de la politique courut sernoncer le général. Une scène tragi-comique, assure-t-on, se serait passée alors sur les rives de notre belle Meuse, qui vivaient leurs derniers jours heureux. « Général, je vous inflige un blâme. » Le vieux soldat, si maître de lui cependant, et gentleman des pieds à la tête aurait répondu un « je m'en f...s, qui partit comme une balle. Ah ! il comprit la guerre, celui-là, comme il fallait la comprendre, et dès le premier jour Certains bureaux voulaient que l'ambassadeur d'Allemagne à Paris put rentrer en Allemagne par Liège. Non, il ne passera pas, répondit le général Léman. Et M. de Schoen fit 'le tour par la Hollande. Quand on comparera les résultats obtenus : 40,000 Allemands hors de combat, et douze jours gagnés — pour la Belgique et rçour l'Europe — avec les moyens dont dis-. ; posait le commandant de la place de Liège, ■ la gloire du vieux soldat grandira encore. ; La France lui prodigue aujourd'hui les té- 1 moignages de son admiration et de sa re-' connaissance. Que les Belges disent et redi-, sent à leurs enfants : Léman a sauvé la 5 Patrie... Accablé par le nombre, submergé - par le flot ennemi, il a sauvé sa division, ] prolongé la résistance des forts, harcelé " l'ennemi, galvanisé toute la nation. En iut- - tant jusqu'à la mort, en attendant dans son réduit le coup de canon final, il a 2 rendu possibles les heureux combats d'An-' vers et 1a victoire de l'Yser. Les Allemands 1 avaient compté enlever la forteresse en six s heures. Jamais ils n'ont regagné le temps que Léman lotir fit perdre. Notre gloire l militaire date de la contre-attaque de Bar-* chon,.préparée, ordonnée par lui, et si bril-. laminent exécutée par le général Bertrand £î et ses soldats. 11 nous semble que c'était hier. Barchon ! j*. Ces deux syllabes sonnaient comme une fanfare. Les passants, à Bruxelles, s'em-s.. bipassaient.dans les ruey. Le monde apprit ' alors que les Belges savaient se battre .et I vaincre. Entr e les Machiavel s de Berlin et s les nations de l'Entente se dresseront toujours, grâce à Léman, ces hauteurs boi-s sées, si habilement, si vaillamment défendues, et arrosées de tant de sang. " » • * * " On ne le définirait ipas, on ne l'explique-fc rait pas en disant 'de lui : c'est un caractère. Que vaut la plus admirable fermeté, J chez un chef, sans l'intelligence ? Connaître son devoir est souvent plus difficile que de le faire. La discipline militaire pro-" cluit assez naturellement l'abnégation,ainsi e que l'habitude dru. sacrifice., Mais cela suf-e fit-il pour former des hommes, conduire ^ une bataille, défendre une place forte ? Dans les cerveaux où l'intelligence ne rè-e gne pas souverainement, l'entêtement voi-. sine souvent avec la fermeté. Donnons à ce beau mot son sens vrai, son sens plein. _ Ne confondons pas l'intelligence avec le e talent ou la spécialité. Intelligence et ea-. ractère, chez Léman, ont toujours marché de pair. Directeur des étudies, puis com-Q mandant de notre Ecole .militaire, il n'a e jamais fortement voulu que ce qu'il savait e a fond. -Une culture- magnifique et sans y cesse augmentée l'a protégé contre la rou e tine et ^contre la. tyrannie d'un métier qu'il p s'est toujours piqué de connaître et d'ai- - mer plus que soldat au monde. Capable de tout comprendre et de tout embrasser. e esprit synthétique et analytique à la fois. - éloquent et précis, dominant l'ensemble et e attentif aux détails, le chef qui a défendu Liège et sauvé la Belgique n'a pas terminé s sa carrière. Nous le mettons dans la petite douzaine de Belges pourvus d'assez de sa- - voir, de volonté et de prestige pour nous - refaire, l'Allemand délogé, une Patrie et 1 un Etat. Que Dieu lui donne la santé. Il e est homme à tirer tout le reste de lui seul. Fernand NEURAY. — ..... ■ . www — ■ , - Les Flamands contre les Boches e Encore nn incident significatif à Gand e Londres, 13 février. Un agent de la police secrète alleman-^ de a été assassiné à Gand. Les Alle-j' mands annoncent que tous ceux qui g abriteront son meurtrier seront fusillés. e www-— Le meilleur allié du Kaiser « C'est le socialisme international! » dit le journal de Gustave Hervé M. André Lichtenberger écrit dans la « Victoire » du 13 février : Le militarisme allemand aura, dans cette guerre, bénéficié de plusieurs alliances.La plus profitable, il n'est plus permis d'en douter, est celle du socialisme international.Avant la guerre, notre marxismelui facilitait la tâche. Tandis que l'Allemagne multipliait les préparatifs belliqueux, chez nous il servait l'illusion et sabotait nos forces armées en déclarant : « Nous n'aurons jamais la guerre. Nous sommes sûrs de nos ficres allemands ». Les premiers mois de l'agression, il fut déconcerté. On put croire pendant quelque temps que la Belgique molée, le Lusitania et tout le reste lui ouvraient les yeux, qu'enfin il comprenait que la cause de la France démocratique se confondait avec celle de l'humanité. Vaine espérance ! Dès que la lassitude commença de miner les énergies, il reprit son œuvre. Sous prétexte de prêcher la paix, il propagea le défaitisme à l'intérieur, diffama les Alliés au dehors. En Russie, l'action destructrice du socialisme international faussa la révolution et aboutit à sauver le militarisme allemand en nous privant de JGO.000.000 d'alliés. Les désastres qu'il a causés là-bas, au lieu de l'affaiblir chez nous, exaspèrent son audace. Au moment même où il vient de libérer les divisions boches du front oriental et met l'anachie russe à la merci du Kaiser, il redouble d'efforts sur notre sol. Au moment même où la paix avec VU-Icraine constitue un quatrième partage de la Pologne et viole outrageusement tous les droits des nationalités et des démocraties sans cesser de se réclamer de ceux-ci, il s'active pour que la paix occidentale se calque sur la paix orientale, complète la victoire du pangermanisme pl (ibMc le monde sqv,sl sa hotte. ANGLETERRE & BELGIQUE ï ' LepçfiMurMnnailt décore des officiers et soldats belges Une cérémonie au front é (De notre envoyé spécial) ^ Au front, 13 février. > Le coquet petit village des Flandres où s est établi le grand quartier général belge a a été hier le tlhéàfcre d!une manifestation i- de fraternité d'armes aussi simple qu'é-s mouvante. x Au nom du roi George V d'Angleterre, le s prince Arthur de Connaught a décoré des e officiers et soldats belges qui se sont ré-•- oemment distingués aux côtés de leurs 1- frères d'armes britanniques. j Les insignes de Compagnon de l'Ordre de Saint-Michel et Saint-Georges ont été I remis aux lieutenants-colonels Léon Duvi-ô yier et Omer Préaux. ^ Le Distinguislied Service Order aux ma-[j jors Emile Cabra, Arthur de Scluijver, r»' Auguste Marcha1 et Victor Wéry, ainsi' l qu'au commandant Olivier Besrousseaux. i_ La Military Cross au commandant Jean Dumont, au capitaine Joseph Aerts, aux ^ lieutenants René Crèvecœur, Gaston De-lecourt et Julien Raick. La Distinguished 'Conduct Medal aux maréchaux de slogis Fernand Despontin et ;- Armand Rofiens, aux sergents Le Doeren-:- becker et Edmond WaJlieys, aux caporaux ;, Bertrand et Derouck; au brigadier Charles t- Gillis. e La Military Medal aux soldats Guillau-)- me Coenen, Alphonse de Rycker, J. De-5i noff; au maréchal Louis Monsart, Alex, f- Daerm Williams, ainsi qu'au musicien e Léon Moisse. ? De plus, sept sous-officiers ont reçu la 2- Distinguished Conduct Medal, et huit sol-i- dats la Military Medal. e Le lieutenant-général Ruquoy, chef d'é-i. tat-major général de l'armée belge, assis-e tait à la cérémonie, ainsi que son sous-i- chef d'état-major le colonel Maglinse. Le é représentant du roi d'Angleterre a-été reçu !- aux sons du God save tlie king, joué par la a musique d'un de nos plus fameux régi-it ments ; le, prince Arthur de Connaught s était accompagné du général comte Athlc-i ne, chef de la mission militaire britanni-j] que au front belge, du général Ducane, du j. major lord Vivian et du capitaine Saint-p Clair. A l'issue de la cérémonie, le détache-5" ment d'infanterie belge qui rendait les hon-neurs a défilé devant le prince Arthur de .Connaught et sa suite aux soçs de la mar-^ che Tipperaru. — A. Matagne. e ■ .www ■■ .i.. ECHOS Prise d'armes Une importante prise d'armes a eu lieu mercredi place Carnot, au Havre. Aux c.à-» , tés des autorités françaises avaient pris • place les généraux Jungbluth,aidc de camp : du Roi; comte de Grunne et Tassin; les mi- ' nistres Carton de Wiart et Helleputte, etc. Le 37° de ligne français, un détachement , de gendarmes belges, des détachements an-glais et américain rendaient les honneurs. Le général commandant la 3° région, : reçu aux accents de la « Marseillaise », a ; remis, au contre-amiral Didelot la cravate de comm-anrieur de la Légion d'honneur. ; Il a distribué ensuite de nombreuses croix ' de la Légion d'honneur, médailles militai- ^ res et croix de guerre'. VWVMi La savlc d'Énjile Claus Nous apprenons avec plaisir que le grand i artiste est complètement rétabli. Dans 'es ■ derniers jours de décembre, il écrivait à un arni : « J'ai passé un mauvais quart d'heure; mais me voilà de nouveau sur pied, et même au travail : c'est le meilleur moyen . d'oublier un moment les laideurs de la guerre 1 » *»ww*i Sympathies espagnoles : L,'Académie Royale des Beaux-Arts de . . Saint-Ferdinand de Madrid, a nommé M. Paul Lambotte, directeuir des Beaux-Arts, ■ membre correspondait. ■ VWVVW ] ] La mort d'7lbdul-Hamid ■ évoque le souvenir de nombreux attentats ] dont les bords du Bosphore furent le i : théâtre. ' : Le dernier qui menaça le sultan rouge ( avant qu'il fut détrôné, fut ourdi par uri j Belge assisté de quelques complices turcs , : et levantins. Un vendredi, comme Abdui-Hamid sortait de la mosquée située à l'in- ( térieur des jardins de Yildiz, une bombe ( , éclata derrière sa voiture, sous les yeux : mêmes dos étrangers qui, parqués sur la ; pc-tite terrasse en fa:;e de la mosquée, smi-. vaient la cérémonie. Il y eut plusieurs tués, quelques blessés. L'auteur principal fut . arrêté, jugé, condamné à mort, mais il : lut. gracié. Il semble même que cette grâce l'ait converti, car on l'a retrouvé naguère au service du Kaiser. Ce gaillard n'est autre que le Joris qui s'est proclamé à Anvers socialiste flamingant activiste et qui s'en est allé, en cette qualité, â Stockholm où aucun socialiste belge n'a consenti à se rendre, sauf M. Camille Huysmans.... En voyant jouer le poignard l'autre jour à Anvers, ce flamingant pour kaiseir rouge a dû penser à Vildiz-Kiosk... 1 www -— Les autorités militaires grecques viennent encore de faire expulser d'Athènes 63 personnes, parmi lesquelles trois anciens : ministres et neuf anrjens dÂtuitéa, JU BOLO ÉN CONSEIL DE GUERRE Le lieutenant Mornet dans son réquisitoire demande la peine de mort Deux déclarations sensationnelles sur les retards de l'instruction ; La neuvième audience de l'affaire Bolo [ a été marquée ipar deux incidents sensationnels. Le lieutenant Mornet, commissaire du gouvernement, s'est levé dès le , début de l'audience, mais ce n'était pas, ; ainsi qu'on s'y attendait, pour prononcer ' son réquisitoire : c'était pour annoncer ! que le ministre de la guerre verse aux débats ses pièces administratives sur l'af-. faire lk>lo. Cette communication faite, il • s'expliqua sur les retards dans l'instruc-^ tion et dans l'arrestation de Bolo ; ici les débats deviennent sensationnels. Le 30 avril lî>17, le ministre de la guerre demanda.au 3° conseil de guerre où en ■ était l'affaire. . , Je répondis au ministre, déclare le connuis-| s-aire du gouvernement, qu'il n'y avait contre . Bolo que les assertions a'.um menteur, ayant 1 ta réputation de faire de faux serments sur ■ le Coran : Youss>uf Sadidik. C'est un agent de l'Allemagne. Si nous arrêtons Bolo. ne : serait-ce pas faire le jeu de cette puissance ? r Nous avions reçu quelques renseignements sur l'attitude de Bolo. Vérifiés à Milan, ils i furent reconnus faux. Notre prudence redoui- ■ bla. i Nous avons su aussi, que Bolo avait aclheté le Journal et qu'il avait effectué cet achat . avec des fonds venant cL'Amiri.que. Mais nous ne savions pas encore dans quelles conditions il s'était procuré ces fonds et coimiment ils étaient parvenus è Paris. 1 II fallait donc atteindre les documents américains. Or, continue de lieutenant Mor-! net, il y a une lettre du capitaine Bon chardon au gouverneur militaire de Paris, lil répond au repiroclie de lenteur, en disant que le quai d'Orsay îefusait de transmettre ses commis-' sions rogatoires en Suisse et aux Etats-Unis, j Le commissaire du gouvernement est maintenant parti. Il dira tout. Comment ! ; On réproche au 3° conseil de guerre sa lenteur ! Mais à quelle époque lui parvin-1 rent donc les rapports C3^11;i qui furent ■ l'es premières pièces importantes ? Un ancien ministre vous a dit hier : « Lo rapport Casella vous a été donné en avril 1917. » C'est le rapport blanc. Il y a heureusement un bordereaiu d'envoi sur lequel nous : lisons : « Transmis par l'attaché militaire à , Berne : 6 avril 1917. » Puis : « Transmis au i 3'- conseil par le gouvernement militaire : 18 scpteinbrç 1917. » Quant au rapport jaune, qui est plus complet, il nous a été envoyé le 1e' novembre i 1917 ! Ces déclarations, qui provoquent une vive sensation dans la salle, amenaient naturellement le caipitaine Bouchardon à la barre. Le magistrat instructeur parait et corrobore les dires du commissaire du gouvernement. Nous avions rédigé des commissions rogatoires pour la Suisse et les EtiatsTUnis. le ministère des affaires étrangères' refiusa.it de les transmettre. Cependant, l'Italie entre en scène, e puis vérifier mes renseignements sur Gavallini. Sur ces entrefaites, m'arriva le premier rapport Casella. 11 y était question de M. Nec-ker. Necker me mena à Porchère, dont le rôle était mis en lumière. Le second rapport Casella fut un coup de foudre. .Te le réclamai plusieurs fois. Il m'arma enfin. M. Bouchardon va avoir fini. Mais il ajoute : « Un mot encore. » Un silence. Il est plus pâle que toait à l'heure, sa voix tremble. Il dit : ooianid je suis entré dans la magistrature, il y a vin^t-cinq ans, j'ai prêté: un serment. Je me serais cru déshonoré si j'avais proposé une ordonnance de non-lieu au gouverneur de Paris avant le retour des commissions rogatoires d'Amérique. (Vive émotion.) Le réquisitoire Ces incidents terminés, le lieutenant Mornet reprend la parole pour prononcer le réquisitoire. Il prévient, dès le début, l'argument du résultat nul que pourrait servir la défense : Qu'importe, dlt-11. que Bolo ait escroque les Allemands, qu'il se soit servi des fonds touchés pour des besoins personnels ! Le crime d'inteiîigeiicg n'est pas celui d'espionnage.Dès l'instant que, en exécution d'un plan perpétré à Zurich, Bolo a touché des fonds de Gavallini, dès l'instant q'uaprès avoir montré son contrat du Journal à Bernstorff, il en a reçu 10 millions, le crime est consommé ! L'espionnage ne nous atteint que dans nos secrets matériels, l'intelligence avec l'ennemi nous atteint au centre de notre énergie morale. (Sensation.) Puis le lieutenant Mornet aborde le fond du procès ; il expose la vie de Bolo ; il parle de ceux qui furent en relations avec Bolo, parmi lesquels « un haut magistrat,, victime de ?î confiance aveugle », et « un ancien président du conseil, son plus intime ami ». Ce procès, dit-il, a révélé entre les deux hommes — entre Bolo et M. Caillaux — « des rapports qui étonneront un jour ceux qui écriront l'histoire de oe pays ». 7 Il raconte son effondrement et sa ruine f de 1914, époque où il rencontre le khédive, c ce petit souverain détrôné « qu'on voulait hier nous présenter comme un ami de l'Entente ». Allons donc 1 M. Briand a déclaré qu'il était P un agent des empires centraux, lorsqu'il a di déposé dans une affaire voisine... Oui, dans di une affaire voisiné, je ne retire pas le mot. k Mouvements dans l'auditoire, car le pu-blic entend qu'il s'agit de l'affaire Cail- llr, laux. à Ayant exposé l'affaire suisse — en pas- j.e sant il réclame pour CavallLni la peine de mort par contumace — le lieutenant Mor-net aborde l'affaire américaine; il expose le Jes affaires Lenoir-Desouches-Humbert, pi j mais juste ce qu'il faut pour comprendn - leur rattachement avec l'affaire Bolo : 3 Sachons, pour aujourd'hui, nous contente: d£ l'affaire Bolo. Celles que le conseil a un > a juger par la suite ne sont que les chapitre: d un même livre. Lenoir «et Desouches auron r leur tour connue d'autres, et quel que soit h t rang qu ils aient occupé. Pour tous la justici . viendra ici étaler et flétrir le crime ! 1 Lorsqu'il examine les négociations di " » Journal' » lecommissaire, du gouverne ment s'étonne que M. Charles Humbert ai Q accepté si facilement les millions de Bolo e il apprécie sévèrement la conduite du sé nateur de la Meuse. _Ava H alo -■ ex};o-c les , ^ igine allemande des dix millions d'Améri t que, et évoqué le mal qu'aurait pu faire i t' h). France une campagne défaitiste mené* i par un grand journal parisieu" le lieute s nant Mornet conclut : s Jamais une telle affaire de trahison ne s'es 5 présentée et tous ceux qui sont entrés dan - la- guerre à nos côtés pour combattre le libertés du monde se joignent à moi pour de j mander que Bolo tombe sous le feu du pelo t ton de Vincennes. s Que la défense me permette de dire que sj _ conviction est faite comme la mienne et qu t je la supplie de ne pas admettre les circons tances atténuantes. Ah ! je frémis à la signi .. f,icatî\n d'un verdict d'indulgence dont 1; J répercussion dans le pays serait néfaste - Comment ! dirait-on, cet homme a toucb douze millions de l'Allemagne et on ne li 1 fusille pas ! V*'Js ne ferez pas cela, officier j honnêtes, officiers français. Je vous .parli avec franchise. Etre indulgent serait doute: de l'énergie française. Avant de m'asseoir à la. place où tant d< fois j*ai demandé là condamnation d'assas .sins, avec toujours un sentiment d'angoisse je vous supplie aujourd'hui die condamne; Bolo à mort. Après trois a.ns de guerre,, évoquons no: chers morts, et disoiis-nôus au milieu de cott< élise diçflht l'enjeu est la "liberté du mondî qu'un seritftoent d'ind.ulffence ternirait 1( flambeau dm Droit et de la Liberté. J'ai fini: C'est sans émotion, au nom de l£ France en deuil, avec mon âme, avec mor cœur tout entiers, devant la Patrie menacée que je demande pour Bolo une condomnatior à mort 1 Encore an navire espagnol torpillé L'équipage du sous-marin débarque, arrête un maire et exige la libération de deux Allemands internés Madrid, 13 février. Le navire espagnol « Ceferino » a été coulé au large de l'île Hierro par le même sous-marin qui torpilla le « San-Sebas-tian » „ Madrid, 13 février. De nouveaux détails nous sont parxenus au sujet du torpillage du « Ceferino ». L'équipage de ce bateau s'étant réfugié saiï deux canots, quelques hommes de l'équipage du sous-marin y prirent place également et débarquèrent à l'île Hierro. Là, ils deinandèi'ent au maire de leur livrer deuxs.ujets allemands qu'ils disaient être dans la ville. Le maire affirma que ces Allemands étaient internés à Toneriffa; alors les Allemnads - arrêtèrent le -maire ainsi qu'une autre personnalité de la ville, et ies embarquèrent tous deux â bord du su us-marin. Ces personnages demeurèrent entre leurs mains comme otages pendant qu'on télégraphiait à Teneriffe. Ils ne furent libérés que lorsqu'une dépêche de cette ville confirma les déclarations du maire. Alors le sous-marin quitta les eaux d'Hierro.— «Radio. ) LA BRAVOURE DE NOS MARINS Un arrêté royal, que publie le Moniteur+ nomme chevalier de l'Ordre de la Couronne, M. G. Dorehain, capitaine du steamer Anversville, avec le très élogieux « motif » suivant : « Ayant le commandement du steamer Anversville, de la Compagnie Belge Mari-lime du Congo, avoir fait preuve du plus| grand esprit de sacrifice au cours de IMn-rendie qui éclata. en pleine mer, à bord1 du dit vapeur lors de son voyage vers la Colonie. Par son calme et son courage dans le danger, a sauvé la vie menacée d'un grand nombre de passagers et de militai-res se rendant aux opérations de guerre, ohisi que le vHi.fénel important destiné aux troupes et à l'aviation. A donné à tous l'exemple du plus courageux dévouement. >i 1 ' ■ — www i LAVEE MILITAIRE se trouve aujourd'hui en deuxième page. La Pologne contre l'Ukraine La paix de Brest-Litovsk n'est justifiable ni en droit ni en fait ' 1 ■ ~ I I ■ M Il fl. La carte ci-dessus représente l'ensemble des territoires revendiqués par les nationalistes polonais pour constituer un Etat indépendant. Il faut observer que les limites occidentales assignées à l'Ukraine, par le traité de paix de Brest-Litovsk marquent un empiétement sur le territoire polonais du gouvernement de Lublin. Momentanément, les maximalistes de accompli d'une annexion plus ou moins1 Pétrograde sont hors de cause. Le coup régulière suivant le droit international. 1 de théâtre de Trotskv â Brest-Litovsk, a L'intérêt gît tout entier pour l'instant.' désemparé les dirigeants de Berlin ; von dan9 les nombrçuses questions que pose la K'Uhilmann dont le prestige personnel est paix de l'Ukraine. Voici la principale do en jeu, est parti conférer avec le Kaiser, ces questions. au Grand Quartier général qu'on dit être Le nouvel Etat et le gouvernement qui' à Spa Nous ne tarderons pas à connaître prétend le représenter exiiste-t-il, si pas en le programme adopté dans cette entrevue, droit, du moins en fait ? Soyons bien sûrs Cependant que les pati- Les Empires centraux pour donner un- germanistes ne renonceront à aucune de semblant d'existence légale à l"Etat ukrai- leurs visées. Seulement il leur devient im- nien ont été forcés d'en tracer les limites, possible de mettre l'Europe devant le fait Personne ne leur conteste le droit de fixer

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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