Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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28 oktober 1917
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s.n. 1917, 28 Oktober. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/v11vd6qf97/
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TTROÏSIEME ANNEE. N° 2001 Le Ntiméso : lO centimes LUNDI 29 OCTOBRE 1917. PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone s Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne- de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÈCLE LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 28'® Téléphone i 6^ Beige ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — ....... 7 fr. 50 par trimestre Angleterre . • 2 sh. 6 d. par mois — ». 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre ' Directeur : Fernand NEURÀY L'armée belge agit en liaison avec les Français en Flandre . Coopération de l'artillerie et de l'infanterie —■ Actions offensives combinées au sud de Dixmude — Du butin, des prisonniers 27 OCTOBRE. \ Pendant la nuit dit 25 au 26 octobre, nos feux dç barrage ont fait échouer Un "laid ennemi entrepris contre nos travaux au sud de Dixmude. Au cours de la journée du 26, nous avons contrebattu et neutralisé de nombreuses batteries allemandes et exécuté des tirs de destruction nourris sur les organisations défensives de Dixmude, Woumen et Luyghem. Notre artillerie a coopéré ainsi aux opérations offensives de l'armée française L'ennemi a réagi sur nos batteries de la région d'Oostherke. PENDANT LA NUIT DU 26 AU 27 ET CONSECUTIVEMENT A UNE EMISSION DE GAZ FAITE VERS LES TRANCHEES ALLEMANDES DANS LA REGION DE D1X&WQ& UNE DE N.OS RECONNAISSANCES, APRES AVOIR CAUSE DE FORTES PERTES A L'ENNEMI, A RAMENE DU NORD DE LA VILLE, UNE VINGTAINE DE PRISONNIERS ET UNE MITRAILLEUSE. ELLE A FAIT SAUTER, DE PLUS, UN ABRI DE LANCE- BOMBES. , , Aujourd'hui, nous avons continué nos divers tirs et coopéré directement var nos feux à 'l'offensive française dans la région de Merckem. UN PARTI BELGE, APRÈS AVOIR TRAVERSE L'INONDATION, A PRIS PIED DANS LES OUVRAGES ENNEMIS DE LA REGION DE LUYGHEM. LA REACTION DES ALLEMANDS A ETE FAIBLE. Une vive lutte de bombes dans la région de Dixmude s'est terminée à notre avantage. 28 OCTOBRE. CE JOUR LE DETACHEMENT BELGE OPERANT EN LIAISON AVEC T ARMEE FRANÇAISE A PROGRESSE DANS LA PRESQU'ILE DE VU-FHUIZEN ET S'EST EMPARE D'UN CERTAIN NOMBRE DE PRISONNIERS AINSI QUE D'UN NOMBREUX MATERIEL DONT 3 MINENWER-Î'ER UNI PATROUILLE POUSSANT PLUS AVANT A TRAVERSE LE LAC DE BLANKAERT ET RAMENE EN PLUS UNE VINGTAINE DE PRISONNIERS. 7 , Notre artillerie a effectué de nombreux tirs de destruction contre les batteries et organisations ennemies ; la réaction ennemie a été faible sauf devant Dixmude où nos tirs ont provoqué une lutte de bombes rapidement :terminée à notre avantage. Notre aviation a effectué 61 vols dont 17 de réglage, 14 de protection tt 1b de chasse et livré deux combats. COMMENT FÛT- AMEMgE L'INTERVENTEGN DE NOS SOLDATS On communique d a granit quartier gé-Viéral britannique, où s'établit la coordination des opérations entreprises par les Alliés en Flandre, les informations suivantes tsur les circonstances qui viennent de mar-jqiier, à l'heure désignée dans les conseils des Alliés l'intervention de nos vaillants •soldats dans l'entreprise de libération de la Flandre. Dans la. journée du 25, l'armée du général Anthoine avait, sous la pluie battante, franchi le Coverbeek, sous la foret id'Houthulst, jusqu'au village de Lange-walde, pris Draaibank et Papogoac. et avancé de 1500 mètres environ. Un dMtene-sultats de l'opération avait été de raiie opérer une conversion des troupes vers .a gauche de sorte que Le matin du 26, les unités françaises faisaient franchement, face au Nord-Ouest. Le matin du 26, comme le temps était superbe, on décidait de repartir à 1 attaque ; les poilus conquirent alors, sous le feu violent venu de la forêt de Houthulst. les localités de Merckem, Kipipe, Verbran-denin ©t Builtehoek, cette dernière a la lisière sud-ouest de la forêt. De tous les gains de la journée, la prise die Merckhem était sans aucun doute le .plus précieux, comme on va le voir. Dès le 6 août dernier, les soldats d'Anthoine avaient enlevé un promontoire qui formait poche vers leur gauche, entre 1 Yser et les inondations ; or, plus au nord, se trouve lun autre promontoire, dirigé du nord-est au sud-ouest, également enfermé par les inondations et par l'Yser et communiquant au nord-est à la terre ferme par un goulet de terre ferme commandé précédem ment par le village* de Merckhem. Cette poche était occupée jusqu'à ces dernières heures, par un bataillon allemand. L'ennemi y possédait précédemment de l'artillerie avec quoi il tirait en enfilade sur les tranchées belges, vers Dixmude. Déjà, sous la menace des événements., l'artillerie avait été évacuée. Restait à faire la conquête de ce terrain difficile. Ce- fut une opération curieuse. A onze heures du matin, en plein jour, des éléments- belges passaient en bateau •sur la face nord-ouest des inondations. Opération hardie, car il suffisait d'u,ne mitrailleuse pour la faire échouer et, 'd'autre part, on n'était point sûr de trouver partout assez d'eau pour naviguer. Elle réussit pourtant et nos hardis alliés débarquant sur le promontoire couraient au-devant des Français qu'ils rencontraient à Luyghem. Ensemble, ils procédaient au nettoyage de la presqu'île. Le résultat de l'habile manœuvre franco-belge a été de placer l'armée d'Anthoine face au nord-est et de menacer la forêt d'Houthulst d'un débordement par l'ouest; en outre, une vingtaine de kilomètres carrés ont été libérés. Les franco-belges ont eu à lutter contre deux divisions et demie d'activé soutenues par deux régiments de landwehr. LA MISSION MILITAIRE FRANÇAISE AU C. Q. G. BELGE Le général de division français Rouque-rol a été nommé attaché militaire à la légation de la République française en Belgique et chef de la mission militaire française auprès de l'armée belge, en remplacement du lieutenant-colonel Génie. L'aviatisa se isstre très solive se fiiat trltiityt 1 Après-midi. Dans la nuit du 26 au 27, les troupes bej-"ges ont réussi un coup de main au noid de .'/ 'Dixmude, capturant seize prisonniers et zine mitrailleuse ^ Hier matin, elles ont attaqué en liaison <1 'evec les troupes françaises, traversé le ter-Tain inondé et occupé les postes de la presqu'île de Merkem dans la région de >' y ijfhuyzen, r 22 heures. Au cours de, la journée, les opérations <• des troupes françaises et belges au Nord .1 de Merckem ont eu un plein succès. Dans ' la matinée, les Français ont enlevé le vil-lage de Luighem, et toute la presqu'île de a ■Merckem est maintenant aux mains des Alliés. Le nombre des prisonniers s'est encore accru. Pendant la journée, 29 bombes de gros talibre ont été lancées sur la gare de Rou. lers et G sur l'aérodrome d'Abeele. Les ba-raquements à l'Est de Lcns onI reçu 121 bombes et 124 autres ont été projetées sur 1 d'autres organisations du front de bataille. L. Dès le crépuscule, nos escadrilles noc-'lûmes ont continué le bombardement et < jeté plus de quatre tonnes de bombes sur sept aérodromes ennemis et sur trois gares importantes : plusieurs expie sion<s se sont produites dans les gares et sur les voies ; en outre, un train a pris feu. Les appareils ennemis ctaient très actifs j H agressifs, attaquant à plusieurs reprises nos avions de bdmbardemcnt qui, néanmoins, ont tous réussi à atteindre leurs objectifs. Au ccurs de combats aériens, onze aéroplanes allemands ont été abattus j et sept descendus désemparés. Neuf des c nôtres ne sont i>as rentrés. f Les iroipi feÇÉiS libèrent la village de iijsl j 14 heures. En Belgique, noiis avons continué à pro tresser à notre gauche dans la presqu'ilt le Luyghem et réduit quelques îlots tenui >ar l'ennemi. Le chiffre des prisonnieri lue nous avons faits depuis hier dépasse ieux cents- Sur le front de l'Aisne, activité intermit 'ente des deux artilleries, plus vive dans le région d'Hurtebise. En Champagne, nous avons repoussé ur :oup dis main ennemi dans le secteur d( Maisons. De notre côté, nous avons péné '.ré dans une tranchée allemande, au sud d< Forges (rive gauche de IcrMeuse) et rament des prisonniers. Nuit calme partout ailleurs. 23 heures. Au Nord de l'Aisne, assez grande activitt de l'artillerie dans la région Pinon-Chavi gnon et vers l'Epine de Chevrigny. Ver. 12 h. 30, les Allemands ont prononcé un* forte attaque sur nos positions ait Nord d, la Ferme Froidmont. Nos feux ont refoult les vagues assaillantes qui se sont dislo quées après avoir subi des pertes sérieu ses. Une soixaiitaine de prisonniers don un officier sont restés entre nos mains. En Ârgonne, un coup de main ennem n'a donné aucun résultat. La lutte d'artillerie se maintient asse: vive en Champagne sur la région de. Monts. Journée calme partout ailleurs. n -I - WWVI ' — La police de Béziers vient d'arrêter li Belge Naef Henri, 40 ans, électricien, recher ché par le conseil de guerre de Rouen commi faisant partie d'une bande d'alaarrustas, DE PETITS ENFANTS DE CHEZ NOUS Lettre al Frères iS ai i'apas Je suis allé faire visite aux petites Liégeoises et aux petits Liégeois. Et je vous l'écris tout de suite, papas qui êtes encore au front, « vieux paletots » des T. A. G., ou des usines de l'arrière, grands frères qui, dans la tranchée, avez eu les larmes aux yeux, en lisant le récit de l'arrivée des petiots. J'ai vu ceux qui sont demeurés dans la banlieué de Paris — la moitié se trouvant dans les colonies de la Seine-Inférieure — et je vous envoie de leurs nouvelles. » & a* Les colonies que j'ai vues s'égrènent — comme les perles d'un collier déhot.é '• ' dans un pays ravissant. Sur les collines qui bordent les méandres de la Seine, l'automne a vidé tous les tubes de sa boîte à couleurs : les ocres, les vermillons, le? chromes et les terre de Sienne,éclatent, iu-tilent, se foncent, sur le vert assombri des bois; et les toits muges des villas ont l'air de grands pavots. A Gare lies; au Pecq; au Vésinet; à Gha-tou, « enfants de l'Yser » et gosses d'« A-mon nos autres » sont logés dans de gais pavillons entourés d'arbres et de pelouses. Les petits lits s'alignent dans les chambres claires; un fumet odorant monte des cuisines. Le gazon, sous les branches, est encore dru; les salles de classe s'ouvrent, accueillantes, comme des salles de récréation.Aux petits estomacs débilités — les derniers mois furent très durs, en Belgique occupée — un régime fortifiant rend, avec une prudence nécessaire,les forces perdues. Tout est soigneusement calculé; et vraiment, à entendre l'exiposé des difficultés et des minuties du ravitaillement, l'on croirait entendre un professeur de chimie alimentaire, doublé d'un commerçant rompu aux affaires... Car ici, par bonheur, les « administrations » n'ont rien à voir. Le ministère de l'intérieur français verse généreusement, 3 pour nos petite, f allocation des réfegfis; 5 le « Relief Fund » comble la différence. ' Quelques hommes consacrent aux colonies de la banlieue par&siene toute leur expé-5 rience et toute leur activité, à l'exemple et sous la direction du sénateur François Em-1 pain, dont l'on ne peut assez louer le clair-3, voyant et infatigable dévouement. a « « * ' Soyez tranquilles, papas et grands frères; elles ont bonne mine, nos petites; nos 1 gamins ont « le sourire ». Au Pecq, parmi ~ nos fillettes, j'ai reconnu plusieurs de mes ' petites amfes de la gare de Lyon. Dans le grand jardin, elles se sont groupées autour de moi; elles m'ont parlé du pays, et des . navets, et du rutabaga — car on n'en man-t ge pas ici. Elles m'ont chanté — avec des j voix vibrantes, des yeux mouillés — le ii Valeureux Liégeois », la « Brabançonne » ,, et la ii Marseillaise ». Car on les connaît q maintenant, en Belgique, ces chansons-là. t Et ce qu'elles m'ont parlé de vous ! Ce qu'elles s'inquiètent de votre vie, de vos ' souffrances, de vos dangers; ce qu'elles sont fières de vous, grands frères et vieux e papas ! Vous vous ne doutiez bien un peu. s Je vous en donne l'assurance; on vous aime, au pays, comme les meilleurs et les plus braves; on vous attend avec dévotion. Chères petites ! Elles m'auraient embrassé; mais la bonne sœur les regardait de loin. Alors, elles ont pressé, sur mes doigts, 'J leurs petites lèvres ferventes. Papas et grands frères, je vous les renvoie, ces car- ses que j'ai prises en pensant à vous... * * » Deux ou trois de ces colonies sont de vrais modèles. Il en est une où de petites Wallonnes c-t de petites Flamandes jouaient gaiemen ensemble, à notre entrée. Il en est une autre, où les extrêmes se tou- 1 client : Les religieuses de l'école évacuée de Wulpen — sur la ligne de feu — ont voulu à tout prix de petites Liégeoises • « Donnez-moi les plus rebelles » (on dirait allez nous les plus « canayles »), insistait '* la supérieure. Elle a obtenu dix enfants, e dont plusieurs de Bressoux. s Ceux-ci m'ont chanté à tue-tête : « Le Roi Albert et la .Sentinelle » et « Vous ne passerez pas », deux chansons que l'on a com-, posées et qu'ils ont apprises en Belgique. ". Je ne jurerai pas que les rimes soient très riiqhea; mais que nos cœuirs battaient doucement, tandis que dans ces voix d enfants c nous entendions l'indomptable cœur de la s. Belgique, et que, derrière nous, la vieille g supérieure de Wulpen chantait, avec les gosses, oes chansons de chez nous. Plus loin, des Franciscaines Missionnaires de Marie ont improvisé l'installation de plus, de quatre-vingts fillettes. Il n'y a pas huit jours qu'elles sont là. 11 faudrait é voir l'ordre qui déjà règne dans la maison: i. la cuisine où se préparent les mets subs-■s tantiels — le lait, les œufs, d'épais pota e ges _ et le dortoir des toutes petites, oi '■e c'est, chaque matin, selon le mot charmant é de la supérieure, comme un réveil d'oi-)• seaux. u faudrait tout citer, tout décrire; ei les trouvailles délicates de la charité privée; ici, elle comble nos petits de friandi ses; là. une dame française se charge de vêtir, des pieds à la tête, vingt fillette.-Je cite ces colonies parce qu'elles m'on' s, semblé un idéal; parce que, en plus de' i soins matériels, partout minutieux, j'y a ! trouvé cette parfaite maîtrise de soi, cett-. largeur de vues, cette connaissance de cœurs e des âmes qui font les vrais <> ma: 'fc très. », les vraies « maîtresses », e-t qui, in re posant le respect, obtiennent sans qu'i' i soit, besoin de commander; préviennent o\. LE VANDALISME DES HUNS LÀ DESTRUCTION des installations i diisiriellss belges PAR LES ALLEMANDS Un ingénieur belge, qui a quitté tout récemment la Belgique occupée pour venir s'engager, nous communique ces détails typiques sur la façon dont les Allernajids s'efforcent, systématiquement, d'anéantir notre industrie : » Les usines ne travaillant pas sont détruites systématiquement : on a commencé par l'enlèvement dés cuivres. En général, les Allemands ne prennent pas, pour procéder à cet enlèvement, la peine de démonter les machines ; ils les cassent ; pour enlever la carotte d'un robinet, par exemple, ils le brisent à coups de masse. Les machines-outils ont été également emportées au fur et à mesure de leurs besoins ; le crois qu'au début, ils donnaient assez souvent des bons de réquisition mais toujours pour une valeur bien inférieure à la valeur réelle de la marchandise. A titre d'exemple, je dirai qu'aux Ateliers Germain (Fabrique d automobiles) dont un employé a été assassiné par un officier et dont les bureaux et une partie de l'usine ont été incendiés, il ne reste plus une machine ; même les étaux ont été emportés. Pendant plusieurs mois, au début de 1916, la direction de cette usine a été priée de travailler ; on lui a fait remarquer que ses produits ne seraient pas utilisés pour l'armée (à qui auraient donc servi les automobiles?) A la suite de ces refus continuels, les Allemands ont expulsé la direction et fait gérer la société par un séquestre. Ils ont ramené des machines prises dans d'autres établissements et font actuellement la réparation des camions. Le séquestre, comme d'ailleurs la plupart de ceux qui dirigent d'autres usines, gère les sociétés de façon à les mettre dans une situation financière dont elles ne se relèveront pas, si l'on reconnaît, lo£S des pourparlers de paix, une valeur légale aux actes de ces singuliers administrateurs.Après avoir enlevé les cuivres et les machines-outils, les Allemands ont procédé à l'enlèvement des machines à vapeur, générateurs, taques, etc. A certains endroits, ils do'montent même lès Italîs : à remplacement de la' Fabrique de fer de Maubeuge, il y a, actuellement, un terrain vague. Les Usinés de la Providence à Rehon et Haut-mont sont aussi complètement dévastées. Lors de mon départ de Belgique, en juillet dernier, ils s'attaquaient à l'usine de la Providence à Marchienne. Ils avaient déjà brisé à coups de mouton la machine à vapeur réversible du gros train. Lors de mon passage à Liège, j'ai appris qu'ils brisaient les générateurs d'Ougrfc-Mari-haye. » ... Méditez cela, bonnes âmes, qui par-lottez, la larme à l'œil, de la « Société des Nations » et d'une paix sans indemnité... ■■ -'WVWV- "*" lia tel officier le marine Se flii-Mt ans Il habitait avec son père, ingénieur réputé, à Buenos-Ayres. Attiré par une vocation irrésistible, il s'engage, en 1912, à l'âge de 13 ans, à bord d'un navire. , La guerre éclate. Le père, âgé de 45 ans, traverse à ses frais l'Atlantique et vient s'offrir à son pays. Le fils — il avait alors quinze ans — sollicite l'honneur périlleux de servir dans las mers infestées de pirates. Il devient, lieutenant au long cours. Trois fois en ces douze derniers mois, il échappe à la mort. Il y a moins d'un an, son navire, torpillé, eist envoyé par le fond, au large des côtes d'Irlande. Un peu plus tard, en vue des Pays-Bas, une torpille cooile le vapeur qui le porte. Les Boches, suivant leur habitude, tirent sur les embarcations de sauvetage. Récemment, à la suite d'une violente tempête le vapeur à bord duquel il exerçait un commandement se perd sur 1s bancs de Terre-Neuve. Et faisant connaître la nouvelle à son père, le jeune marin lui donne en même temps, le nom du nouveau navire sur lequel il va courir les mers, affronter sereinement la mort. C'est beau, nest-il pas vrai ? — Des Anglais ? —■ Pas le moins du monde. Ces braves s'appellent tous deux, le père comme le fils, Joseph Ciosset. Un nom bien belge, incontestablement. Et les trois vapeurs dont ii est question plus haut sont le u Pelletier », le « Régnier » et 1' u Eburon » battant tous trois le plus cher des pavillons tricolores. convertissent, sans qu'il soit besoin de punir,• * Je vous entends, papas et grands frères ! Vous aimeriez savoir si parmi ces petits, il n'est pas quelqu'un des vôtres. Il y a, sur ma table, quelque cinquante lettres; et le ii Débourreur », à chaque courrier, m'en envoie d'autres. Déjà, nous avons publié la liste des hôtes des colonies de Garches et du Pecq (1). Nous attendons les autres; nous demanderons la liste des petits colons de la Seine-Inférieure; bref, nous vous redirons tout ce qu'on voudra bien nous dire, papas qui êtes encore au front, « vieux paletots des T. A. G. » ou des ateliers de l'arrière; grands frères qui, dans la tranchée, tvez eu les larmes aux yeux, en apprenant rue de chez nous, il était venu des petits enfants... Julien FLAMENT. (1) « XX0 Siècle n des 25 et 27 octobre. Les royalistes français accusés de fomenter la guerre civile . —— " • Des perquisitions et des saisies ont eu lieu aux bureaux de Y Action Française et dans les locaux des " Camelots du Roi " Nos lecteurs ont trouvé hier dans la « Dernière Heure » du « XX" Siècle » une brève information leur annonçant que des perquisitions ont été opérées, la nuit de samedi à dimanche, dans les locaux du journal l'« Acton Française » et des groupements royalistes rangés sous la même dénomination, A la suite de ces perquisitions, la note officielle suivante a été publiée dimanche soir par le gouvernement français : Les perquisitions opérées- dans la soirée d'hier ont permis de saisir plusieurs dépôt d'armes prohibées, constitués depuis le début de la guerre en même temps que qes documents d'une haute r/ravité. Une instruction est ouverte pour manœuvres tendant à provoquer la guerre civile, en armant les citoyens les uns contre les autres. C'est sur l'ordre du général Dubail,gouverneur militaire de Paris, agissant en vertu de la loi sur l'état de siège — dont certaines dispositions sont restées en vigueur après la levée de l'état de siège — que les perquisitions ont eu lieiL Douze commissaires de police, escortés de nombreux agents, se rendirent dès 9 heures du soir, samedi, aux locaux désignés. Dans les bureaux du journal l'« Action Française » et les locaux du groupement central royaliste, situés rue de Rome, voici ce que la police emporta, d'après l'« Action Française » : 5 revolvers et quelques boîtes de cartouches ; 1 poignard dans sa gaîne ; 2 cabriolets, trophées des batailles livrées jadis, bien avant la guerre, à la police par les Camelots du Roi ; 2 coups de poing américains ; 3 revolvers d'ordonnance, 2 vieux pistolets, le tout installé le long du mur, disposé en. panoplie, r^u, centre de laquelle se trouvait la fameuse carabine que le non moins fameux commissaire de police Borde avait fait .vendre, bien avant la guerre, aux Camelots du Roi par une « casserole » du nom de Verneuil. Les policiers enlevèrent également un certain nombre de photographies du duc d'Orléans, divers tracts : la « Part du Combattant », ii Contre les Maggi » et divers » papillons » d'avait la guerre. La même nuit des perquisitions eurent lieu aux diverses permanences des « Camelots du Roi », au local de conférences de la rue Saint-Anidré-des-Arts, et chez un ii camelot du Roi » très connu, M. Maxime Real del Sarte, qui perdit une main aux Eparges et a reçu la médaille militaire1 et la croix de guerre. Les opérations de police ont repris dimanche de grand matin et se sont poursuivies dans la journée. CE QUE DISENT LES DIRECTEURS DE L'« ACTION FRANÇAISE » Plusieurs (journalistes parisiens, sitôt ■ connue la nouvelle des perquisitions et des i mesures de police, sont allés interviewer M. Charles Maurras, co-directeur de l'« Ac-, tion Française ». Celui-ci lur a fait la dé-t cla.ra.tion suivante, telle que la reproduit > le « Matin » : Avant la guerre, nous étions ouvertement " des conspirateurs. Nous conspirions à ciel • ouvert. Au moment de la déclaration de ' guerre, nous avons affirmé dans 1' « Action « française » que nous soutiendrions le gouver-, nement quel1 qu'il soit, du moment qu'il tien-s' dra le drapeau et l'épée de la France. Si j'avais l'ennui de siéger dans une assem blée nationale, les extravagances de ce soii ' changeraient peu de choses à mon sentiment " Et, bon gré,, mal gré, le ministre Painlev^ 1 aurait mon "suffrage. i t A un rédacteur du « Temps » qui l'inter-t rogeait dimanche. M. Maurras a déclaré , en outre : ; L'hypothèse d'un complot est une pure ex-1 trava'gance. Cependant., des gens ont gardr t cette marotte d'un complot, bien qu'en ce qu nous concerne le coup du complot polieiei ait toujours échoué en raison même de l'in vraisemblance qu'il y avait à ce que nouî nous fussions livrés à des manœuvres secrè 3 tes, nous qui proclamions tout haut nos des 3 seins et en menions publiquement l'exécu tion. ' Ce genre de plaisanterie, le complot, pou vait être bon avant la guerre. Mais actuelle ment de telles feintes sont indécentes. et K gouvernement devrait avoir en tête d'autre; 3 préoccupations. Malheureusement, il est obligé d'aller plu« à gauche ; l'affaire Aimereyda le gêne et i voudrait trouver une compensation à droite C'est une vieille ficelle qui a déjà beaucoup - servi et je suis étonné qu'on ne l'ait pas tiré* plus tôt contre nous. Une autre explication de.s perquisition d'hier serait fournie par le désir qu'on aurai i eu de voir d'un peu près les papiers de Léoi ' Daudet, mais cette curiosité enfantine n< ' pouvait donner de grands résultats, car le: ' papiers de Léon Daudet sont chez le juge e t ;'on n'a trouvé à 1' » Action française » qu i les photographies des pièces dont les origi i naux ont été déposés chez celui-ci avec toute: t les précautions régulières. ; m. Léon Daudet, de son côté, a déclara 5 à nos confrères de la « Liberté » : 3'attends avec la plus absolue sérénité, h - me suis placé sur le terrain national exclu sivement J'v resterai, auoi qu'il advienne car ie considère avoir fait mon devoir, e ! Je continuerai. Je ne suis pas de ceux qu 1 l'on intimide. s si l'on m'arrêtait ?... Eh bien, ce serai magnifique. Ce serait une occasion sensation nelle d'amener sur le tapis M. Malvy et con sorts. Je ne crains pas la lutte, au contraire " et je suis armé. Je n'ai rten à cacher. Jp. ne conspire pa: contre la République, je suppose, en faisant la chasse aux traîtres et aux mauvais Français, qui tirent dans le dos de nos soldats. Si l'on vient chez moi, on n'y trouvera que ■d'innombrables lettres île patriotes. Beaucoup de mes correspondants sont républicains. Mon opinion sur les perquisitions de cette nuit ?... Elles ont été inspirées sans doute par le besoin de donner une satisfaction aux derniers amis de M. Malvy. Mais elles aboutissent au fiasco le plus ridicule et le plus maladroit que j'aie jamais pu espérer de leur part. Attendons la suite. Les événements s'entraîneront les uns les autres jusqu'à la lumière complète. On ne pourra pas, quoi qu'on fasse, imposer l'eteignoir. Il s'agit de la salubrité nationale. CE 0UE DIT LA PRESSE FRANÇAISE La presse française publie purement et silmglement, dimanche, les informations policières. A notre connaissance, un seul! journal les entoure de commentaires; c'est la « Liberté », où M. Louis Latapie écrit, sous le titre « diversion » : Cela devait arriver. Je l'ai annoncé il j a trois semaines. Lorsqu'il pleut sur la gauche, on agite le tonnerre sur la droite. Il faut que tout 1p monde en prenne. En publiant la note officielle reproduite en tête de ces colonnes, le même journal ajoute : Nous publions ce communiqué à titre d'information officielle en regrettant que les consignes appliquées à la presse nous interdisent de nous faire l'écho de la stupeur qu'il provoquera dans l'opinion publique. L'« Action Française » publie des commentaires qui sont la reproduction des déclarations faites par M. Charles Maurras à ses confrères parisiens. Ils se terminent ainsi : Nous le plaignons (M- Painlevê) d'être entraîné par le poids de ses gauchenes et de ses erreurs à ce pauvre coup" de police contre une -orga-msfttkHi plus nationale que--politique, dont les deux chefs se trouvent être, Maxime Béai del Sarte, un héros mutilé des Eparges, Mari us Plateau un héros et un grand blessé de la Marne. Tous les deux portent les insignes que leur a mérités leur vaillance. Ni M. Painlevê, ni M. Steeg ne trouveront de couronne civique au bout de leur pitoyable combinaison d'hier. Elle ne sauvera même pas M. Malvy, ni les amis de M. Malvy. Nous ne répondrons, pour notre compte, que par un mot : — A bas les partis ! Vive la nation i Winii ■■ IHI/VIf1" ' 1 èm" Les Allemands cialeet leur eanoniére DANS LES EAUX BRESILIENNES Rio-de-Janeiro, 28 octobre. Au moment où les autorités brésiliennes de Bahia allaient prendre possession de la canonnière allemande « Eber » réfugiée dans la baie, au début des hostilités, son : équipage l'incendia et la coula. i wiw ■ ■■ « « L'ANARCHIE RUSSE ' Malgré la lutte entreprise par le gou-i vernement provisoire, l'anarchie poursuit - ses ravages. C'est ainsi, que la section mi- - litaire du Soviet de Pétrograde a interdit la lecture de 1' « Isvestia » qui est le pro-< ; pre organe officiel du Soviet ainsi que du - « Golos Soldats' » pour recommander la . lecture des journaux maximalisftes. L'assemblée des délégués du Soviet du Nord vient de voter une motion invitant ■ les paysans à s'emparer purement et sim-' plement de toutes les propriétés privéès. Les généraux Broussiloff et Rousky, pre-. nant la parole à la conférence des hom- - ine.s politiques, ont prononcé des discours i dans lesquels ils ont dépeint la désorganî-' sation de l'armée. Les deux généraux ont ; constaté que tant que les commissaires rni-' litaires existeront sous la forme actuelle. " le rétablissement de la discipline est peu probable. Les listes des candidatures à l'assemblée . - constituante viennent d'être établies. On y - lira, non sans quelque surprise, le nom ' de Lenine voisinant auprès de Peschekho-5 nof, Zinowyier, Trotzky, Tchernov. Y fi-. gure également une liste de candidats fê-J minins présentée par la Ligue pour 1 éga« lité des droits des femmes. ) . S'ocoupant du mandat qu'a reçu M. Sko-; beleff pour représenter la démocratie à la conférence des Alliés, les journaux rus-5 ses constatent que cette candidature est 1 favorablement commentée par la pressa J austro-allemande. ^ C'est un certificat dont M. Skobeleff t pourra difficilement se prévaloir à Paris. ; Voilà, certes, une constatation qui a do - quoi surprendre et qui, même, lai.sse l'es-5 prit rêveur !■... Le gouvernement provisoire a décidé ; d'interdire les pseudonymes, ce qui per-' mettra un contrôle plus rigoureux sur les agitateurs qui, depuis plusieurs mois, s'ef-3 forcent, sous des noms" d'emprunt, d'affai- - bdir le gouvernement en créant l'anarchie. t i. — —^vwwt, * — La neige tombe abondamment à Saint-t Etienne depuis hier matin- Son épaisse cou- - che rend toutes communications difficiles en - ville et dans la région. La baisse barométri-, que s'accentue. A Lvon, de même, ainsi que dans toute la région, la neige lit hier sop s ! apoarition.

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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