Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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10 augustus 1914
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s.n. 1914, 10 Augustus. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 24 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/js9h41kc5q/
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Téléphones 3B46 et 3583 Instavs-are oznnla in Ghristo Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles ABONNEMENTS Pour toute la Belgique Un an fr. 9*00 Six mois . «_ • .... 4.W Trois mois , * . f . , 2.3 a Gr.-DucM do Luzemb. 20.00 Oui» postale 30.00 Directeur : Fernand NEURAY Edition ¥¥* (6 h. soir) Edition (lOh.soirJ Edition if (minuit) ANNONCES Annonces ordin., petite ligne . 0.4# Réclames (3* page), la ligue. 1.51 Faits divers corps . ♦ » 4.06 Faits divers fin. . , » 2.00 Réparations judiciaires » 3.00 Nécrologies » • • • • 8-00 Les annonces sont reçues au bureau du journal 5 centimes le numéro EDITI ON * L'odyssée d'un Scout - Master Les Allemands fusillent des petits enfants... Joseph-Louis Leyssens, scout master des Baden Powel Belgion Boy Scout dé l'excellent M. Corbisier, a 19 ans. C'est un « ketje » d'Anderlecht. Si le .«ketje» bruxellois a désormais quelque chose à envier, au point de vue de l'héroïsme, au gavroche parisien, le lecteur en jugera. Quand nous l'avons vu, il revenait à peine de Liège, noir de fumée, de terre et de poudre, les vêtements déchirés, le bras droit en écharpe, les yeux brillants de ce feu magnifique dont personne en Belgique, la semaine passée, ne connaissait la lueur.Par la taille, l'aspect, la simplicité, la naïveté même, c'est encore un enfant. Mais combien d'hommes seraient capables d'uneetelle endurance et d'une telle énergie! Nous l'avons écouté pendant une demi-heure. Le récit qu'il nous a fait, tantôt en flamand et tantôt en français, iaveic une simplicité •enfantine, c'est une page d'épopée. Tâchons de la rapporter fidèlement. Joseph-Louis Leyssens est allé se présenter le dimanche 2 août au colonel du 9e de ligne, qui l'a tout de suite engagé comme cycliste. Dans la nuit de dimanche à lundi il alla porter à tous les officiers du régiment l'ordre du départ. Le régiment partit pour la position de Liège vers 3 h. 1/2 du matin. Adjoint à la compagnie des mitrailleuses, Leyssens prit position avec celle-ci à Mon-tegnée, où on le chargea d'assurer, pendant la nuit de lundi à mardi, le service du téléphone.Dans la matinée de mardi, sa compagnie est envoyée à Sart-Tilman pour y faire des tranchées. A un moment clonné] quelques-uns de nos soldats ont leur attention attirée sur deux religieux rédemptoristes qui les regardent travailler depuis un bon bout de temps. Leyssens s'informe; il y a cinq heures qu'ils regardent nos soldats; c'est beaucoup «pour des Rédemptoristes ; il 'es signale, on les arrête, on les intertog», ils n'ont pas de papiers, on les relâche pourtant et les voilà qui s'en vont à petits pas, après s'être confondus en salutations et en £rotestations, dans la direction de Renory. eyssens, qui n'est pas homme facile à convaincre, les suit- « Marchez devant eux dit-il à deux carabiniers cyclistes qu'il rencontre chemin .faisant; moi, je les suivrai et j'ai idée que nous allons agoir du plaisir. » Tout en marchant il se renseignait auprès des paysans et des ouvriers sur 'es allures des deux individus. « Ils parlent allemand, lui dit un jeune bouilleur. Alors, il n'y a plue à hésiter. Leyssens les suit jusqu'au pont de Fragnée; il va leur mettre la maiin au collet quand les voilà qui détalent au grand galop à la vue de deux lanciers qui, s'avançant de l'autre côté du pont,vont leur couper la retraite. Mais Leyssens est plus rapide qu'eux, il ne lui faut pas deux minutes pour les rejoindre, les arrêter et les remettre aux lanciers qui ont mis pied à terre pour lui prêter main-forte. Leyssens retourne alors rejoindre sa compagnie à Sart Tilman. — « Me permettez-vous d'aller faire un tour dans le bois? » demande-t-il à son commandant. Il était à l'affût dans un fourré bien épais depuis un quart d'heure à peine quand il voit venir un Prussien à cheval. Bondir de son abri, pointer de la baïonnette, siffler aux sentinelles ; tout cela est l'affaire d'un moment. Voilà le Prussien ligotté et notre scout à AVi Vfl.l Q11V KÔÏA Trois Prussiens arrêtés en un jour, pour un scout de 19 ans, ce n'est vraimeint pas mal. Mais ce n'est pas fini. A lui aussi il lui faut encore des Prussiens » comme disait notre Wallon d'hier. La nuit arrive; ses camarades ont décidé qu'il remplira les fonctions de sergent; nos soldats remuent toujours la terre. Leyssens va de l'un à l'autre, les encourage, les anime tout en surveillant de ses yeux fureteurs les abords de la tranchée. L'instinct de nos troupiers a reconnu un chef dans ce gamin de dix-/ieuf ans. UnJhomme vient lui dire : <c Sergent, il y a ici, parmi les remueurs de terre, deux individus qui parlent allemand. Faites attention. — C'est bon, nous tirerons çà au Clair. » Cinq mii#utes aprsè, cela était tiré au clair en effet. Leyssens les avait découverts, convaincus, arrêtés, mis hors d'état de nuire. *. * Le lendemain c'est la dure, la terrible journée du mercredi 5 août. On se bat dès la première heure. Dirigé sur Herstal Leyssens arrive assez tôt pour se battre, et il tue à coups de browning plusieurs ennemis, notamment un officier supérieur cjui se reposait, en s'épongeant le front, assis sur un talus. — (( Je lui ai logé deux balles dans le corps, monsieur. Il est tombé sur le dos en étendant les bras; il parlait français; je l'ai entendu crier en tombant : Ah ! les petits Bels-es! » Un peu plus tard, il participait, à Vive gnis, non loin du fort de Pontisse, avec 1< 11e de ligne, au terrible engagement qu: nous -coûta si cher, en officiers surtout « J'ai vu tomber le colonel, racontait-i! avec émotion. Quel brave! Je l'aurai tou jours devant les yeux, à cheval, lo sabre levé, debout sur ses étriers et hurlant aux soldats : En avant, mes enfants, en avant!.., J'ai fai,t tout ce que j'ai pu pour le venger »... Le lendemain jeudi, au commencement de la soirée, Leysaeus est à Remicourt avec les 9e et lie de ligne2 des carabiniers et des chasseurs-; la division Léman fait retraite. \ la gare, le curé fait ses adieux à son vicaire qui part pour la Croix-Rouge.Vingt Allemajads ont passé la veille à Remicourt ; ils se donnaient pour des Anglais. Tout près de là, des Allemands avaient fusillé, la veille, deux enfants de 7 ans, coupables d'avoir prévenus les gendarmes de leur approche.Deu* enfants de 7 ans fusillés! Qui nous eût dit, il y a dix îour» encore, que de pa reilles horreurs se commettraient sur notre sol; que nous les écririons, que nous les imprimerions sans pleurer, le cœur ému sans doute, mais avec cette demi-impassibilité que donne à la fin l'habitude 1 Que ce sang innocent retombe sur votre tête, barbares ! Non pas tant sur la tête de ces pauvres diables qui viennent, mourant de faim, s'offrir à qos soldats, mais sur la tête des politiciens et des généraux aveuglés qui les ont conduits et poussés en Belgique... Comme les Flamands et les Wallons avec qui nous avons causé vendredi, notre héros s'apitoie sur le sort des blessés ennemis. Cette générosité met le sceau à la noblesse de nos soldats; ces sentiments sont communs à tous ceux que nous avons rencontrés. « J'ai donné à boire à plusieurs blessés,me disait-il, et pourtant Dieu sait s'ils rendent la pa-îeille aux nôtres, eux. Si vous connaissiez leurs procédés ignobles ! J'ai dû passer deux heures à l'hôpital. — Pourquoi? Je n'ai pas une blessure ; si j'ai le bras en écharpe, c est parce cju'il me fait niai d'avoir trop tiré. — J'ai été malade pourtant ; j'ai cru que j'allais mourir. La population liégeoise nous distribuait toutes sortes de douceurs : viande, chocolat, etc. Eh bien, il y avait des Allemands dans le nombre, et leurs bonbons étaient empoisonnés. Moi qui ai échappé aux balles, quelle bêtise de mourir :oorame ça! Mais c'est passé. Je ne sens plus rien. Je retourne à Liege demain. Il n'y a qu'une chose qui m'embête, c'est que la bicyclette que j ai perdue à la guerre ne m'appartenait pas. » Nous lui avons demandé s'il n'avait pas eu peur. — « Peur ! je n'aùpensé à rien qu'à faire tout mon possible pour défendre mon pays. On ne meurt qu'une fois, n'est-ce pas, monsieur !... > Gardons-nous de défigurer, par n'importe guel commentaire, cette photographie d'une jeune âme simplement héroïque. F. N. FELON ET BLASPHEMATEUR La dernière proclamation de Guillaume II, bien que l'on l'attende à tout de la part de l'Allemagne, a été accueillie d'abord avec incrédulité. On l'a prise pour une fumisterie. Il était difficile, en effet, de-s'imaginer pareille aberration : le ka'ser, dont les troupes \#ennent de commettre chez nous les pires atrocités, se posant en victime d'un abominable attentat ! Cette sinistre imposture parais sait invrai°.emb!ahle. C'est pourtant vrai. Guillaume II a parlé, et il a ajouté le blasphème à l'imposture en invoquant Dieu pour justifier son manque de foi et couvrir ses mensonges. Il se sert de Dieu comme ses officiers du drapeau blanc ; les uns, pour tromper nos troupes, l'autre pour tromper son peuple. Félon et blasphémateur! Faute chèrement payée « C'est plus qu'un crime, c'est une faute ! » Je ne serais pas étonné que Bismarck, dans sa tombe de Varzin se fût répété cette réflexion en voyant ses u'hlans envahir la Belgique. Il suffit en effet de réfléchir un instant pour convenir que si l'armée allemande ne s'était pas attaquée à Liège, elle eût augmenté considérablement ses chances de succès. Ce n'est pas mettre en doute le moins du monde la valeur de l'armée française, que de dire qu'elle n'était pas aussi prête au combat que son adversaire. L'Allemagne avait pris une avance formidable par la mobilisation qu'elle avait réussi à dissimuler jusqu'au moment où elle était presque terminée. Si les troupes allemandes s'étaient contentées de traverser le Luxembourg et d'écorner légèrement la frontière belge, elles pouvaient bousculer les troupes françaises en plein travail de mobilisation et les mettre en état d'infériorité. L'Allemagne a ajouté l'aveuglement à la déloyauté et il s'est fait qu'elle a reçu aussitôt- chez nous le châtiment de l'un et de l'autre. Les aumôniers à la guerre Rencontvé dimanche à Bruxelles un aumônier militaire rentré de Liège pour quelques heures. Lui aussi nous a exprimé la plus grande admiration pour la vaillance des troupes belges. Lui aùssi, hélas, nous a affirmé l'horreur des procédés des so'dats prussiens tirant sur les ambulanciers qui s'en vont après la bataille ramasser les blessés et achevant ces blessés mêmes avec un«o véritable cruauté. De nombreux prêtres, nous a-t-il dit, accompagnent les troupes. Chacun des forts de Namur en a un ou deux et de même chacun des villages où des soldats sont en cantonnement. Ds jouissent partout d'unanimes sympathies et l'.empressement avec le quel on accueille leur ministère est pour eux un grand réconfort. — En rentrant hier à la gare du Nord, nous dit-il, j'ai rencontré un soldat avec qui je m'étais trouvé ces jours-ci sous le feu autour du fort de Bonoèlles. Il m'a demandé, les larmes dans les 37eux, la permission de m'embrasser. Avec quel cœur je lui ai donné l'accolade à oa brave. Car ils se sont vraiment battus comme des jjèros ces braves gensl Ah ! l'affaire fut chaude et quel spectacle horrible que celui-là! J'ai Les yeux pleins de visions * épouvantables et la nuit il me semble parfois entendre ces cris affreux qui montaient là-bas autour du fort tandis qu'au dessus,de nous sifflaient les balles et crépitaient les obus. — Et vous y retournez? —» Tantôt. LE XXe SIÈCLE est lu pour sa 81*0*fcTTIVJR comme pour ses INFORMATIONS ET SES ARTICLES POLITIQUES ET LITTERAIRES < L'héroïsme bslge émerveille le monde > ! Telle est la manchette qui s'étale en tête ! du o Petit Parisien » de samedi et c'est bien là. .en effet, le leit motive d'une foule d'articles publiés ces jours-ci dans la presse étrangère. I "A S. M. Albert Ier Roi des Belges,. Sous ce tite le « Figaro » de samedi, qui nous est arrivé dimanche matin, publie un bel article de M. Robert de Fiers. En voici la partie principale : •a Sire. Votre Majesté connaît en ces jours à jamais mémorables la satisfaction la plus magnifiaue aue puise envier un souverain : celle de commander à une nation qui- d'une même âme héroïque et fervente se jette au-devant de la civilisation menacée pour subir le premier choc des Barbares. Certes, nous avions pour le peuple belge la sympathie la plus cordiale et la plus sincère. Nous le considérions comme le meilleur et le plus accueillant des voisins. Et pourtant comme nous le connaissions mal ! Comme nous Je connaissions peu ! Voici que tout à coup, ce peuple intelligent, actif et confortable, qui grandissait dans la joie de son labeur et de sa loyauté, vient de donner à l'univers un exemple de bravoure et d'énergie, tel que l'histoire le conservera dans la gloire de ses hauts faits et dans la piété de son souvenir. Rien n'est plus beau, plus émouvant, que le spectacle d'uin pays qui semblait n'avoir qu'à être heureux, et qui, délibérément, subitement, décide d'être sublime, et sait y parvenir.Les Parisiens se sont toujours plu à aller fréquemment se réjouir quelques heures dans cette riche et hpspitalière Bruxelles, où tant de beaux souvenirs subsistent au milieu d'une vie active et féconde à l'abri de la Paix. La Paix, telle que Théodore de^ Banville nous l'a montrée dans une belle allégorie, ne se trouve pas seulement au milieu des moissons « allaitant de beaux enfants nus ». Elle veille aussi, sereine et majestueuse^ sv,; l«c puissantes, sur les charbonnages accouchant la terre de sa richesse : sur les filatures ouvrant et transformant le beau lin blanc ; sur les moulins qui, avec l'aide du vent qui souffle et de l'eau qui chante, répandent le froment qui nourrit. Terre de douceur et de bonté, de travail généreux et de paisible abondance qui •s'épanouissait sûrement et gravement dans l'effort constant et confiant de sa bonne volonté quotidienne ! Mais un jour cette terre eut assez de s'enrichir : elle voulut s'embellir. Quatre journées lui ont suffi pour cela, et le pays du bien-vivre est devenu le pays du bien-mourir. Au premier mot, au premier ordre sorti de votre bouche, Sire, la Paix — car estait encore elle — a saisi l'épée que vous lui tendiez. 11 ne lui a fallu que quelques instants pour changer de visage, pour que son regard s'enflammât et pour que son bras s'affermît, afin de défendre invinciblement le charbon-nage, l'usine, le moulin, la moisson. Et tout cela fut fait si simplement, si rapidement, qu'en présence de cet effort prodi: gieux d'une nation hier petite et aujourd'hui si grande, le monde tout entier admire et s'étonne, — sauf la Belgique. » La Belgique, elle, estime avoir accompli seulement son devoir de chaque jour.Son devoir a grandi, voilà tout, mais en- même temps que lui, et de façon à en être digne, ont grandi sa uio-iifMir ca miiççnnrfv forrft rl'nm<v Votre Majesté avait raison d'avoir confiance en son peuple et en son droit. Elle l'a dit dèc le premier jour : a Un pays qui se défenr s'impose au respect de tous et ne peut pas périr. Dieu sera avec nous. » Sans doute l'em pereur Guillaume s'adressait aussi à lui, mais c'est vous, Sire, qu'il a entendu et exaucé. I a été le Dieu de vos armées. En quelques heures, les régiments de Votr< Majesté, mettant les exploits doubles, ont conquis devant Liège tout ce que l'on peut conquérir de gloire. Cet escadron de guides char géant pendant trois heures des uhlans dix fois supérieurs en nombre, — ce petit sergent, tireur renommé, courant en avant de sa compagnie et faisant utilement tout seuil le coui: de feu sur l'état-major ennemi — ce gouverneur répondant hautement à toutes les menaces et organisant la plus ingénieuse et la plus magnifique des défenses, — cette population prête à supporter tous les périls, ne sont que lec épisodes de ce siège qui, aux premiers jours de cette formidable guerre européenne, prouve avec éclat que les réserves d'héroïsme et de dévouement du monde civilisé sont demeurée* intactes. Une vieille devise liégeoise affirmait — vous ne vous en offusquerez pas, Sire — qu' « à Liège tout homme en sa maison est roi ». Nous savons aujourd'hui qu' « à Liège, tout homme en sa maison est héros ». Et la 1 croix de ila Légion d'honneur que le gouverne ment de la République française vient d'accorder à la vaillante cité n'aurtl jamais récompensé un sang plus utilement plus noble ment répandu. » UNE EPEE D'HONNEUR AU GENERAL LEMAN Le « Petit Parisien », dans son numéro de dimanche, annonce qu'un comité vient de se former sur F initiative de la Ligue Jeanne d'Arc, dans le but d'offrir, par souscription, une épée d'honneur au général. Léman. Cette épée sera remise au glorieux défenseur de Liège, par une délégation composée de députés et de conseillers municipaux de Paris. Lc-s abonnés postaux qui changent de -résidence sont invités à donner cônnai*-sance de leur nouvelle..adresse, quelques jours d'avance, au percepteur des postes de la localité QU'ILS QUITTENT. En ^'adressant directement à l'éditeur, ils s'exposent à des retards dans la réalisation des mutations. | Les souscriptions sont reçues 5, rue de li'Odéou, au siège de la Ligue. HOMMAGES VARIÉS Le maire de Bordeaux a envoyé au bourgmestre de Liège la dépêche suivante : « Maire Bordeaux se rappelle avec émotion accueil que reçut de son éminent collègue 1 ourgmestre Liège délégation bordelaise en salue avec admiration Liégeois héroïques qui viennent recevoir Croix Honneur. Drapeau français marche secours couleurs oelges pour chasser envahisseur. Au nom population bordelaise m'incline respectueusement devant braves déjà tombés en attendant victoire prochaine qui récompensera v aillance nos armées unies. Charles Gruot, maire Bordeaux. » Le bourgmestre de Bruxelles a adressé au président du conseil municipal de Paris la réponse suivante : « Au nom de'la population bruxelloise et de :-.es élus, je vous remercie de tout cœur des sentiments que vous nous exprimez. En ce moment suprême o£ Belges et Français combattent côte à côte pour la plus noble des causes, j'adresse à la ville de Paris mon salut enthousiaste et confiant. Vivent la France et la Belgique fraternellement unies ! Adolphe MAX, Bourgmestre de Bruxelles. » Le conseil municipal de Paris a décitié de donner à la rue de Berlin le nom de rue de Liège. Au début de la séance que tenait, vendredi, l'Académie des inscriptions et belles-lettres, M. Châtelain, gui présidait, a prononcé, au milieu d'unanimes applaudissements, les paroles suivantes : — (( Je crois être l'interprète do toute Vs ' ciadémie 'y? vidressarta nos dissociés et correspondants oelges, MM. Cumont, Michel et Pirenne, l'expression de notre vive sympathie.» L'ihéroïsme de leurs compatriptes, qui s'est manifesté à propos d'une attaque directe contre la France, ne peut trouver notre compagnie indifférente et laissera,dans notre j souvenir comme dans l'histoire, une trace inoubliable. » De M. Béranger dans l'«Action» : e Pendant que les Belges résistent utilement devant Liège et continueront devant Kuy et Namur, les Français pourront achever leur mobilisation générale à la frontière ot opérer leur concentration d'armées pour les formidables batailles d'indépendance nationale qui vont être nécessaires sur nos marchés du nord-est et de l'est. La nation belge vient ainsi de s'acquérir un ! :tre éternel de reconnaissance de la part de lu nation française. Chaque Français est devenu le débiteur éternel de chaque Belge pour le sacrifice d'a-vant-çarde que vient de consentir, sous la mitraille de 1 assassin allemand, la Belgique à la France ! » Le « Temps » écrit : « Les pédants allemands qui n'étudient J'histoire que pour la falsifier, en adaptant aux détestables maximes la politique bismar-kienne, carhèrent sans doute soigneusement u leurs élèves cette page des « Commentaires » où César, bon juge, en matière de valeur guerrière, célébra l'héroïsme indomptable de la race belge. C'est pourquoi les Allemands faits prisonniers dans les batailles autour de Liège t de Namur s'étonnent d'avoir trouvé cette résistance invincible. Ils ne savaient pas que chez les habitants habituellement paisibles des tives de la Sambre et de la Meuse, le caractère vaut l'intelligence des inspirations du ce.ur. Ils auront d'autres 'sujets d'étonné-•nent. » ' Les « Débats » écrivent : « La Belgique, dès qu'elle reçut l'impudente sommation d'avpir à laisser ouverts les chf» nins de la France, se dressa tout entière devant l'envahisseur. Il n'y eut plus de partis, olus de querelles politiques, plus de discordes jeligieuses, plus de rivalités de races. Tout les Belges ne firent qu'un et nos voisins ont justifié magnifiquement leur devise nationale : L'Union fait la Force. L'union d'un petit peuple a eu raison de la force d'une grande nation. Liège résiste victorieusement, et l'ennemi refoulé doit attendre que le Moltke de 1914 remonte sa mécanique. » * * M. Henri Robert, bâtonnier du barreau de Paris, a adressé à M. Léon Théodor, bâtonnier du bureau de Bruxelles, le télégramme .uivant : « Je vous envoie salut fraternel barreau ?aris. Transmettez-le aux confrères de Licge. » M. Théodor à répondu : « Transmets votre télégramme aux u. m rêves de Liège. Vous remercie au nom du barreau de Belgique et vous adresse l'expression de mon inaltérable et profonde amitié. » (Le temps qu'il fait... et celui p'il fera Le reste de l'Europe est couvert par un anticyclone, les plus fortes pressions, supérieures à 770 mm., s'observent sur la Bavière, la Suisse, le nord de l'Italie et l'Autriche-Hongrie. " Le baromètre descend sur la péninsule hispanique, l'océan, l'Irlande, le nord de la Grande-Bretagne, la Scandinavie et la Russie septentrionale ; il monte partout ailleurs. Le vent est faible ou modéré d'entre sud et sud-ouest sur nos contrées, où la température est comprise entre 17° et 32°5 Prévisions r Vent sud-ouest, faible: beau. La marche DES Francais en Alsace Après avoir pris Mulhouse ils marchent sur Colmar Le récit off&iei de la bataille Le ministère de la guerre de France communique, dimanche, la note suivante : « C'est vendredi, à la tombée de la nuit, que la brigade française d'avant-garde est arrivée devant Altkirch. La ville était défendue par de très forts ouvrages de campagne, occupés par une brigade allemande. Les Français ont donné l'assaut avec un élan magnifique. Dans une charge furieuse, un régiment d'infanterie enleva les retranchements allemands, après un combat très vif en avant .des lignes. Les Français ont mis les Allemands en fuite à la baïonnette, et il en est ainsi depuis le début de la campagne. Les AJlehiands se sont retirés dans un grand désordre, abandonnant les ouvrages de seconde ligne qui pouvaient cependant encore tenir, et ont évacué la ville. Un régiment de dragons s'est lancé à la poursuite des Allemands dans la direction de Walheim, Tagesheim, Wilfurth, les pous saut très vivement et leur infligeant des pertes sérieuses. Le .colonel et sept officiers du régiment français ont été blessés. La nuit permit aux Allemands de se dérober. Les Français entrèrent alors dans Altkirch. vieille cité alsacienne, qui leur fit un accueil enthousiaste. Un immense cri de joie retentit. Vieillards, femmes et enfants embrassaient les soldats. Bes poteaux de la frontière sont portés en triomphe. L'émotion est indescriptible. A l'aube, la brigade d'avant-garde se ro mit en marche sans rencontrer les Allemands. Dans l'après-midi, nos éclaireurs abordèrent les ouvrages de campagne, nombreux et importants. qui protégeaient la ville, et ils constatèrent qu'ils avaient été abandonnés. A 5 heures, nos colonnes débouchent devant ,Mulhouse, en longeant le chemin de iei. A Brunstadt, les Alsaciens sortis de la ville saluent d'acclamations frénétiques le drapeau français. Un immense cortege s'organise et acclame les soldats. En moins d'une heure, Mulhouse est occupée. La cavalerie française, traversant la ville au galop, a poursuivi l'arrière-garde allemande. Les avant-po9tes français se -«ont installés au nord de Mulhouse. Il serait prématuré d'indiquer les conséquences de ce premier succès, mais la conclusion en est que la brigade française, attaquant la brigade allemande retranchée, la mit en déroute. Le mot déroute est le seul qui convienne. Les pertes françaises ne sont pas excessives, comparées aux résultats. L'élan français fut prodigieux. L'occupation de Mulhouse, grand centre industriel et intellectuel de l'Alsace, aura dans toute l'Europe un immense retentissement. » Le général Joffre a adressé à l'Alsace une proclamation qui fut aussitôt affichée et lue avec passion par les Alsaciens. Cette proclamation dit : * « Enfants de l'Alsace, après 44 années de do'uloureuse attente, les soldats français foulent à nouveau le sol de votre noble pays. Ce sont les premiers ouvriers de la grande œuvre de revanche. Pour eux, quelle émotion et quelle fierté. Pour parfaire cette œuvre, ils ont fait lo sacrifice de leur vie. La Nation française, unanimement, les pousse, et dans les plis de leurs drapeaux sont inscrits les mots magiques : Droit et Liberté ! Vive l'Alsace! Vive la France! » Le ministre de la guerre a adressé au général en chef le télégramme suivant : « L'entrée des troupes - françaises à Mulhouse, aux acclamations des Alsaciens, fait tressaillir d'enthousiasme toute la France. J'ai la ferme conviction que la suite de la campagne nous apportera des succès dont la portée militaire dépassera celui d'aujourd'hui. Mais ce début de campagne de guerre énergique,la brillarlte offensive que vous ayez prise en Alsace, nous met dans une situation morale qui nous apporte un précieux réconfort. Je suis profondément heureux, au nom du gouvernement, de vous exprimer toute sa gratitude. (Signé) MËSSIMY ». LA POURSUITE CONTINUE D'après les nouvelles parvenues dimanche matin à Bruxelles, les troupes allemandes, battant en retraite, après la défaite de Mulhouse, ont été refoulées vers Neufbrisach, non loin du Rhin, entre Mulhouse e.t Col- mar — sur la route de Strasbourg. *•* Die Paris, 9. Les Allemands en retraite se sont repliés sur Neuf-Brisach, à 20 kilomètres en arrière, après avoir brûlé "leurs dépôts de vivres et d approvisionnements, et incendié la forêt de la Hardt, près de Colmar. Un télégramme du Tsar au roi 4es Belges L'empereur de Russie a envoyé le télé-gi. r.me suivant au roi Albert : « Saint-Pétersbourg, vià Calais. A Sa Majesté le roi des Belges, Avec un sentiment de sincère admiration pour la vaillante armée belge, je prie Votre Majesté de croire à ma cordiale sympathie et de recevoir mes meilleurs vœux de succès da*is,> cette lutte héroïque pour l'indépendance de son pays. (S.) NTCOLAS. » La situation Les renseignements 'publiés ci-dessous nous sont communiqués -par le grand, état-major de Varmée belge ou par le ministère de la guerre, et sont par conséquent OFFICIELS. DIMANCHE, 11 HEURES DU MATIN La situation continue à être bonne. Liège est investi, mais c'était dans l'ordre. Il ne faut pas attacher à ce fait une importance que l'événement ne comporte pas. Les Allemands veulent seulement nous empêcher de nous servir de la place le jour où il y aurait une bataille ou une marche. Le mot investi signifie que toute communication entre Liège et l'extérieur est impossible par les moyens ordinaires. Tous les forts sont en nos mains. Dans la ville même il n'y a pas d'occupation militaire sérieuse. Les moyens d'action des Allemands contre nos forts paraissent peu importants. On croit qu'ils n'ont pas beaucoup de projectiles.Quant au ravitaillement, ces forts ont tout ce qu'il faut pour vivre. L'armée de campagne, qui continue à s'entraîner, est dans une situation excellente. Le Roi a passé dimanche matin la revue des brigades qui ont participé à la défense de Liège, c'est-à-dire la 3* division et la 15e brigade héroïques. Une grande partie du territoire du Luxem» bourg, qui avait été envahie par les Allemands, est déjà purgée de ceux-ci par le mouvement en avant des Français Le nettoyage continue. Notre division de cavalerie fait de l'excellente besogne. Des trains de troupes françaises sont passés à Bruxelles cette îuit. La nouvelle de la victoire française à Mulhouse rt confirmée. Les Français constatent le même état d'esprit chez les Allemands que nos troupiers. Le moral est détestable. Une brigade entière, qui était sur la défensive et dans des retranchements, a fui devant une seule brigade française. DIMANCHE, 6 HEURES SOIR. La situation des troupes allemandes ne s'est guère modifiée depuis hier en Belgique. Il y a lieu de signaler pourtant le recul complet de leurs détachements avancés de cavalerie sous la poussée irrésistible de nombreuses troupes françaises qui, dans les journées d'hier et d'aujourd'hui ont débarrassé de tout ennemi une partie considérable du territoire Belge située au Sud de la Meuse. Aucun engagement sérieux ne «'est produit aujourd'hui. L'offensive allemande est entièrement arrêtée. Aucune action sérieuse ne se produira donc avant que les forces principales françaises et belges ne passent simultanément à l'offensive pour déloger l'envahisseur.y — a — . L'engagement franco-belge est démenti im JOURNAL SAISI Nous ■' vions raison de douter de l'authenticité de la nouvelle publiée par les journaux de Namur et d'après laquelle les Allemands auraient eu 20,000 tués ou blessés dans un combat livré par les troypes franco-belges aux environs de Liège. Cette information est dénuée de tout fondement. Un journal bruxellois qui l'avait reproduite dimanche sans réserves aucune a été saisi par le parquet. Un appel aux anciens officiers Le ministre de la guerre fait un pressant appel à tous les officiers ayant quitté l'année. Il connaît leur dévouement et les prie instamment de se mettre le plus rapidement possible à la disposition du pays qui a besflîUt de leur concours. Quarante mille volontaires On sait av£c quel magnifique élan les volontaires se sont présentés dans les différentes provinces aux bureau de la place pour se mettre au service du pays. Leur nombre actuellement est de 40,000 qui vont être formés en dix brigades de deux régiments de 2,000 hommes. Les volontaires seront instruits sous la direction du lieutenant général Priette, inspecteur général do l'infanterie. Vu le nombre des demandes le département de la guerre se voit dans l'obligation de demander aux nouveaux engagés de se munir de vêtements, linge et chaussures nécessaires pendant la période d'instruction- Ils seront intégralement et largement indemnisés. L'industrie privée consent dans la plus large mesui% à assurer, concurremment avec les établissements militaires la préparation des tenues nécessaires. i\om elles diverses FRANCE On annonce la mort de M. Oochery, ancien ministre. CHINE Un télésramme de Pékin annonce qu» la u Loup Blanc », chef des rebelles, a été tué. lundi io août 1914 L'UNION DANS l'ACTION viwgth^ie annee—*n°222

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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