Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 29 Juni. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/7h1dj59f7r/
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23 ANNEE.— Série nouvelle.—H*597 .. ^: -WSX^«MWLia33BBEM^mt<HwyB«fi»-!JBi~ ■ mm Jeudi 29 Juin 1916" RÉDACTION & ADMINISTRATION 23 Ur. rsa dî 11 Boîis! — LE HAVRE TÉLÉPHONE :n'64BELGE 8UREAUX A PARIS ; 33, rua Jean-Jacques-Rousseau, 33 »Q((n .. LONDON OFFICE! 25, PANTON STREET Leicester Square, S. W. Cipgetsar : kSTàHD lEORAT lUVMWVWVI lO cent, le N° LE XXe SIÈCLE ABONNEMENTS France...... 2 fr. 60 par mois » 7 fr. 50 par trimestre Angleterre.. 2 sh. 6 d. par mois » .. 7 sh. 6 d. par trimestre Autres pays. 3 fr. — par mois » • 9 fr. — par trimestre PUBLICITÉ S'adresser à l'itaistration du Journal Les petilès annonces sont également reçues à la Société Européenne 6m Publicité, 10, rue de la, Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Pans. 3 cent, au front Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris Leur moral et le nôtre M. Loufis Madelin, le jeune et brillant -historien quia ses belles études sur la Révolution ont mis au premier plan des historiens français, a décrit récemment, d'après des lettres trouvées, devant Verdun, sur des prisonniers boches, le moral de nos ennemis. L'article dte la Bévue des Deux Mondes où il a groupé et analysé ces Oocu-ments constitue \ine page âu plus haut intérêt.Justement, au moment où cet article paraissait, .nous trouvions dans un journal allemand, la Gazette de Voss (21 juin), sur l'état moral des Fiançais, d'après des lettres également trouvées suç des prisonniers, le témoignage ci-dessous : « Il est intéressant et instructif de feuilleter les lettres que l'on trouve sur les prisonniers faits à Verdun. On ne peut naturellement pas établir de règle bien exacte à tous les cas particuliers, mais dans l'ensemble on peut dire qu'il règne dans les lettres adressées aux soldats français du front un ton d'une élévation remarquable. Les plaintes sur les malheurs do la guerre, sur les difficultés du pays, disparaissent devant les paroles d'encouragement et de confiance, devant un esprit de sacrifice chaleureux. Un sentiment national enraciné depuis des siècles et jalousement cultivé, s'exprime là et s'affirme à l'heure du danger. Toujours ces mêmes paroles reviennent : « Tout cela est effroyable, mais il s'agit de sauver la patrie. Courage, mon ami, courage, je prie pour toi », et aussi ces mots pleins de rage et de haine : « Il faut battre les Barbares ». Si les oreilles ennemies nous écoutent, les bouches ennemies nous parlent encore davantage. Combien de fois n-ous ont-e'Hes dit à nous-mêmes, dans la rue, dans des réunions intimes : /< Les Russes ne seront pas prêts avant longtemps. L'année française subit de fortes pertes devant Verdun, supérieures ou tout au moins égales à celles des Allemands, parce que c'est surtout l'artillerie lourde des Allemands qui attaque. On dit que l'Allemagne a faim ; certes il tai manque sans doute quelques denrées, niais il s'en faut qu'elle subisse les privations dont on parle », etc., etc. Nous ferons grâce du reste aux lecteurs ; ils connaissent l'antienne aussi bien que -nous pour l'avoir souvent entendue. Mais plutôt que d'écouter les bouches ennemies çui nous parlent pour essayer de jeter le doute et le découragement parmi nous, lisons tes conduisions que tire Made-Hn de lettres que les plumes ennemies ne destinaient pas à nos yeux indiscrets. Le passé d'historien de Louis Madielin nous garantit de son absolue bonne foi. La rigueur d!e sa. méthode exclut toute sollicitation des textes. Il n'ajoute rien à ce que oes textes révèlent. Ex or a tun te judico, d'après tes paroles mêmes je te juge, peut-il dire à l'ennemi. * • L'éminent historien a eu en mains un militer de témoignages environ. Quelques-uns sont insignifiants, très peu. Si d'autres paraissent d'abord peu intéressants, leur masse cependant inipresionne : après quelques heures de cette lecture, on semble entendre une sorto de concert grondant de mécontentement. Prenons cinquante lettres, <}it-i'l, ce ne sont point vingt ou trente ou rpuiairante lettres qui se plaignent, ce sont, depuis quatre ou cinq mois, cinquante sur cinquante où se lisent le trouble, l'appréhension, l'aigreur, l'exaspération, parfois la révolte. Que serait-ce si, au lieu de nulle lettres, diix mille, cent mille lettres étaient étalées devant nous ?... Il va pius loin : nous avons là, écrit-il, un minimum de plaintes, soit du côté des parents qui écrivent de l'arriéré, soit du côté des solfiais qui écrivent du front. En effet :*iTfe pourrais te raconter bien des choses, —- a-t-il lu dans une lettre de Mikultschûtz (Prusse) du 25 avril, — mais cela n'est pas possible, car si la lettre se perdait, et si quelqu'un la lisait, je pourrais dire punie (par la police). » Après la crainte, voici un scrupule plus honorable exprimé après quelques lamentations : « Tu comprends qu'on n'a guère envie dans ces conditions d'écrire de l'intérieur au front. » Craintes ou scrupules, le soldat du front est à plus forte raison amené à en concevoir : « Un ordre du régiment, écrit le soldat X..., du 64e d'infanterie, permet aux soldats d'écrire dieux lettres et trois cartes par semaine à leurs parents. Les lettres doivent être ouvertes. » Un autre soldat écrit de Brest-Litowsk, le 2-t mars, à un camarade : « Je pourrais t'en dire beaucoup à ce sujet, mais" il n'est plus permis d'écrire la. vérité, car la censure est ici fort sévère. » Le lieutenant H..., du 30' de réserve, écrit de son côté, le 25 avril : « Je pourrais te raconter bien des choses, mais il n'est pas permis d'écrire tout.'» De ces témoignages, tout homme de bonne toi conclura nue nous sommes ici très probablement en"face de témoignages extrême-ment modérés par la crainte ou le scrupule. Ils n'en ont que plus de force. Et quant aux cris de rancune exaspérée ei de révolte violente qu'on verra parfois s'élever de ce petit recuielil, songeons à ce qu'il a fallu de. déceptions, d'injustices et de souffrances pour qu'ils échappent à ces Alemands, civils ou militaires. M. Madielin divise en cinq chapitres les documents qu'il a lus. Les premiers indiquent pourquoi le fcron-prinz a, dans sa proclamation aux troupes, la veille de l'attaque do Verdun, parlé de la nécessité d'attaquer. Dans les témoignages.suivants, on voit se formuler les grandes espérances mêlées dès lo début à bien des appréhensions, puis troublées par bien des doutes. Puis on assiste à l'effort malheureux des troupes, suivi avec oins d'anxiété que de confiance par la population. La déception se fera jour et s'accentuera jusqu'à une lettre du 19 avril où il est parlé de ci l'attitude de plus en plus indifférente de la masse vis-à-vis des événements de guerre » et du retour exclusif « aux soœp's économiques et autres ». Par la, on voit de quel bluff la presse allemande essaie de couvrir la colossal© désillu sion d'un peuple devant les promesses enivrantes et finalement déçues. On voit aussi l'ardeur du soldat allemand s'affaisser au cours de la lutte. Mais cette ardeur du début n'est pas niable. Le soldat se jette violemment à l'assaut de la « pins grande forteresse des Français » avec l'espérance de l'enlever et de « contraindre ainsi la France à la paix ». ■î* Se & L'heure des grands espoirs a été brève. « Tu ne peux t'rmaginer à quel point j'ai parfois agsez de la vie », écrit un soldat le 15 avril. « J'ai déjà abandonné tout espoir de vous revoir, écrit un autre. Celui qui sortira d'ici entier pourra remercier Dieu. » Dès ie 5 mars, on écrit de Berlin-Rum-melsburg « que le fils, soldat, a perdu tout courage », et on ajoute : « 11 serait vraiment temps que oes terribles massaarps finissent. » Verdun àppanilt à tous comme un « trou d'enfer ». D'un autre : « Penses-tu que cette attaque de Verdun soit sérieuse ? Je pense que nous liions encore nous cogner le crâne contre la forteresse et que nous allons encore verser bien du sang Les esprits s'aigrissent. A Leipzig, on regarde avec désespoir partir, le 27 mars, un gros contingent pour le 106'. « Les 106 doivent avoir encore eu de bien grosses pertes. Espérons que cette cochonnerie finira bientôt. » Et, le ton montent avec l'exaspération : « On "devrait refuser de marcher, et ce'.a serait la fin. Les Grands n'ont qu'à s.e débrouiller tout seuls. Après tout, cela nc.is est bien égal d'être Français, Anglais tu Russes. Ici, c'est une vraie misère. S: <,a continue çiuelquç temps, il y aura ici un sérieux grabuge. » Les mauvais bruits circulent. On écr t le Niéderdorla, le 30 mars : « On raconte ici que les soldats auraient déposé leurs arme» en disant qu'ils ne voulaient plus comcatlre avec de la marmelade pour nourriture. Je ne peur pas leur donner tort... si cela esi vrai... » Et voici une note intéressante « La misère dans le pays est très gi aride. En France, il ne peut en être ainsi, car les prisonniers qui sont chez Karl Mtll'er reçoivent des envois, même .io leurs compagnies. J'en tremble quand jo vois ces j.a.1 lards.8» * ± ± Nous ne pouvons reproduire .dans le cadre restreint de cet article, toa.os les let très. « Malgré les scrupules et es ciaint-, s que peut inspirer, au.': corresponde. i!s ,1e l'arrière £t du front, un aveu trop franc c » appréhensions, des anxiétés, des déceptions, des sottises, des échecs, des souffrances et des révoltes, il me semble difficile l'impression du lecteur ne soit pas unas^m'e. L'échec de l'armée allemande devant Verdun n'est point seulement une défa.ie militaire, elle est u)n désastre moral », conclut Madelin. Quelle différence, en tons cas» éntre le moral des Français, constaté par !« Gazette de Voss, et le moral des Allemands, •' après des documents de même nature*. Chez les Boches, ce ne sont que plaintes et récriminations ; chez les Français, un espoir, une confiance admirables et la volonté içr.ace c'o « battre les Barbares ». Le moral des Boches est en marmelade, le nôtre est pius solide que jamais. Maurice des OMBZAUX. /VWWrWWWVWVW WVVVVVVWVVVVVVVVVV14/VWVVVVVVVVI ; Nos lecteurs trouveront en ? ï troisième page, toutes les \ S nouvelles de la guerre et tes t 5 dépêches de latSerni'ere heure £ ? ' I MVWWmVWWW^'AlVVVWVHMHVVVHWiM'VVVWWV Un hommage à la propagande belge en Italie Nous avons rapporté le grand succès obtenu par les discours prononcés dimanche dernier à la Sorbonne par MM. Anatole France, Barthou et le marquis Tittoni, pour célébrer l'effort italien. Il n'est pas sans intérêt da donner ici dans son texte d'extrait du discours d'e M. Barthou rendant hommage à la campagne de MM. Lorand, Deairée et Nelot en Italie. « La guerre de l'Italie, a-t-il dit, ne fut pas la conséquence d'un marchandage qui aurait échoué, tille fut la protestation de la conscience nationale contre les procédés de Corruption par lesquels M. de Bùlow tentait de •acheter. M. Bissolaii, un nouveau ministre font ie nom est particulièrement cher à la .■'ronce, l'a définie la grande guerre idéale, il v entra, en effet, un large idéalisme dont la Belgique violée et martyre fut l'occasion ' .a propagande 'de MM. Destrée, Lorand, Méat, députés belges de toutes nuances, et de Maeterlinck, remua l'Italie tout entière et elle cracha à M. Meda, catholique, aujourd'hui îiihistre, un cri de généreuse protestation, lont l'écho porta haut et loin. » LE CHANSONNIER DU SOLDAT BELGE Voici un petit volume qui réjouira bien des cccuts belges. Soigneusement imprimé sur papier de luxe et coquettement présenté sous une couverture ornée/d'un joli tableau du peintre Paul Mathieu, Ir « Chansonnier du soldât, belge » aura auprès du public belge un accueil dont est garant le succès que son édition populaire a obtenu dans les tranchées.Un de nos aumôniers militaires, M. Vabbé Th. Q..., y a réuni une centaine de chants de chez nous, chants de Flandre et de Wallonie. dont les accents langoureux ou alertes suffisent ». porter dans le plus lointain exil une bouffée d'air du pays. Les paroles de ces chants sont accompagnées de leur notation musicale et le volume ne coûte que 1 ir. 50. Il sera envoyé franco contre toute demande adressée, avec un bon postal de 1 fr. 65, aux bureaux du XX' SlÈ-i cle, ne de la Bourse, 23ttr, Le Havre. LA FRATERNITÉ D'ARMES BELGO-RUSSE Un bel hommage de nos alliés à la vaillance d'un officier belge On sait la part brillante prise par nos officiers et nos soldats du corps belge des autos-canons-mitrailleuses aux dernières victoires russes. Nos alliés n'ont pas ménagé à la bravoiuire de nos compatriotes l'expression die leur admiration et la Belgique gardera- toujours le souvenir des témoignages si précieux que noirs ont apportés les communiqués officiels de Petrograd. Le général Trégouiboff, commandant le 6" corps d'armée, a tenu à louer spéciale-, ment la vaillance du capitaine Roze, dans un télégramme adressé au général de Rvckel, «présentant de l'armée belge en Russie : Ayant reçû une mission spéciale pour l'action de sa batterie, le capitaine BOZE, de la division belge des autos blindées, a, pendant ces trois derniers jours, fait des reconnaissances des positions ennemies, et le 18 mai, sur son initiative personnelle, il s'est avancé en avant des lignes de nos tranchées pour une reconnaissance plus approfondie du point où il devait accomplir son problème de combat. Malgré l'ouverture, par l'ennemi, d'un feu de shrapnells, le capitaine ROZE a continué vaillamment sa mission et, l'ayant terminée, au dernier moment il a été blessé par une balle de slxrapnell à l'arcade sourcilière droite avec lésion au palais et à la mâchoire supérieure gauche. Je considère de mon devoir de signaler à Voire Excellence l'exceptionnelle vaillance de ce brave officier. Tarnopol, le 19 mat, 10 h. 30. N° 16-459. [Signé) Général TREGOUBOFF. Admirable dévouement des soldats Russes Voici quelques citations qui disent bien la fraternité d'armes q-ui unit les soldats russes à ceux de nos ooœpatriotes qui combattent à leurs côtés. Il s'agit de citations à l'ordre du corps belge des autos-canons-mitrailleuses : A. — Militaires de l'Armée russe. LUTEROFF, Pierre, pra-porschik au 16° régiment d'infanterie. Bel exemple de bravoure et de confraternité entre les officiers des armées alliées : sous un violent fiombardement, s'est porté immédiatement au secours d'un officier belge sérieusement blessé en avant des lignes et a donné avec le plus grand sang-froid les soins les plus éclairés et les plus dévoués à l'officier blessé. ANBRIENCO, praporschik au 16° régiment d'infanterie. Avec une trentaine de ses hommes et sous une intense fusillade, a constitué une garde autour d'un officier belse sérieusement blessé en avant des lignes. MIKLAILOW, maréchal des loais bran-aerdier au 136° régiment de ligne. Bel exemple de courage et d'Humble dévouement : ijialgré un violent bombardement, s'est porté au secours d'un officier belge sérieusement blessé en avant des lignes. B. — Militaires du Corps belge. de RIBEAUCOURT (comte), sous-lieutè-nant auxiliaire : pour le courage qu'il a montré au cours d'une reconnaissance exécutée en plein jour en avant des lignes. Est resté sous le bombardement auprès de son commandant de batterie sérieusement blessé et qui avait dû être maintenu sur nlace en attendant que la nuit permette de le ramener dans les lignes. BEGAR, de l'armée russe, détaché en qua-liCô d'interprète dans une batterie bel.rje. Soldât brave et dévoué, a donné un bel exemple du devoir militaire en restent jusqu'à la nuit auprès d'un officier belg« blessé en avant des lignes et en lui prodiguant, sans se soucier d'un violent bombardement, les soins les plus dévoués et les plus intelligente. De ia Somme au Trentin Beaucoup de circonspection s'impose dans l'appréciation des 'é'vCnemenls qui se de-roulent sur le front de Flandre et de r jr2n.ee. Tout jugement serait téméraire. Les Anglais tirent à force et, pour se rendre compte des résultats de leur tir, ris envoient, suivant leur manière, des « raids » de fantassins et de grenadiers dans les tranchées ennemies où ces vaillants soldats surprennent les Allemands dans les abris où ceux-ci se terrent pour échapper aux explosions d'obus. Tel est le^ caractère des opérations actuelles. Celles-ci se déroulent dans un secteur de plus de 100 kilomètres : du nord d'Ypres jusqu'au delà d'Amen, c'est-à-dire de l'Y perlée à la. Somme. Combien de temps cette tactique, qui a plus d'un mérite, sera-t-elle employée ! Quand l'assaut succédera-t-il à la canonnade? C'est le secret des états-majors. Miais une chose est certaine : c'est que lorsque la. fanfare d'assaut sonnera, elle ne sonnera plus comme auparavant sur un étroit secteur de quelque vingt kilomètres, mais sur une ligne immense et après une préparation d'artillerie aussi longue que terrible Les énormes effectifs alliés et leur formidable stock de munitions leur permettent aujourd'hui l'usage de cette tactique. Comme le dit un c rit: aie militaire, ce n est donc point encore l'offensive, mais la pesée. Son résultat immédiat sera d'interdire à l'ennemi le déplacement de ses troupes et de le priver <le l'initiative stratégique. A péril * être surpris en flagrant délit de marche, il est désormais (t fixé » sur ses positions et est en alerte partout,, car il est à présumer que la canonnade allumée au front britannique se propagera au front français. Au front nel^e aussi, où le nombre des bouches à feu a ete considérablement accru, 1 artillerie tonne en mesure. , 0 Les Italiens ecntriment à suivre pas a pas les Autrichiens en retraite et à réoccuper la faible portion du territoire national où Ion-nerni avait pu pénétrer. Asi-ago, — monceau do ruines fumantes, — et Arsiero sont, île nouveau, insérés dans la ligne italienne. L'are très courbé que dessinait l'avance autrichienne entre la Vallarsa (Adi;?s) et la-Sugana (Brèntal, sur un front d une cin-ruantaine de kilomètres, se détend peu a peu. Nous ne croyons cependant pas trop nous avancer en annonçant que 1 ennemi fera tète dès qu'il aura atteint ses positions fortifiées de la frontière, — redoutable barrière naturelle farcie de béton, de coupoles et de gros canons, et devant quoi tout l'effort italien s'est jusqu'ici brisé. Le Trentin n'est, d'ailleurs, point une région do manœuvre et- d'attaque pour l'année italienne. C'est la ligne de l'Ison-zo qui seule s'ouvre à ses entreprises. Quant à la retraite de I armée autrichienne, elle est le meilleur témoignage des difficultés dans quoi se débat l'état-major de Vienne à la suite de l'offensive russe. Paul CROKAERT. —■ Les premières infirmières qui, se.lon l'accord intervenu, doivent être hospitalisées en Suisse, sont arrivées samedi soir à henève. au nombre de 50. Ce sont des Françaises. — Les communications postales entre l'Allemagne et la Grèce ont été interromr pues. Il MiMMfê WSIlftî La nouvelle de la mort de M. Emile Wax-weiler a produit, dans la colonie belge du Havre, la ylus douloureuse impression. On a pu mesurer, aux regrets provoqués par sa mort, l'estime et la confiance de nos compatriotes à son égard. On nous télégraphie de La Panne que Sa Majesté le Roi a envoyé un de ses officiers d'ordonnance le mai oc d'état-major Gallet. porter à Madame Waxweilcr, l'expression de ses condoléances. Le directeur de l'Institut Solvay possédait au plus haut degré l'estime et la confiance de notre Sou verain, qui appréciait vivement, en même tamps que si brillante intelligence, sa loyauté intellectuelle, son dévouement à la Patrie^ son honnêteté, enfin que des intrigants auraient appelée naïveté, voire candeur.En ces derniers temps, M. Waxweiler s'était fatigué à l'excès. Un travail de tous les instants avait fini par menacer sa santé. si robuste cependant. Mais un repos de quelques semaines lui aurait rendu toute sa vigueur. Hélas 1 le voilà dans le repos éternel ! Ceux-là seuls qui l'avaient approché de près peuvent se rendre compte de la perte que la Belgique vient de fa'iré en sa personne. L'ACCIDENT Nous recevons de Londres ces premiers renseignements sur les circonstances dans lesquelles M. Waxweiler a trouvé la mort. Se rend'an',. à une réunion où il devait rencontrer notre ministre à Londres M. Paul Jïymans et MM. les ministres de Broqueville et Ren'kin, il voulut traverser la rue à un endroit particulièrement encombré. Le malheur voulut qu'il ne vit pas une auto arrivant à fond de train. M. Waxweiler fut renverse : quand on le releva il ne donnait plus signe de vie. Les médecins acoou-iras ne purent que constater sa mort. VOIR EN «= PAGE : LE LIVRE D'OR DE NOTRE ARMÉE Dans les usines de guerre LA MISE EN SURSIS DES OUVRIERS BELGES Le sous-secrétaire d'Etat de l'artillerie et aeS munitions a adressé aux industriels la circulaire suivante (ii° 28,126 3/0) : « En yije d'obtenir la mise en sursis des ouvriers belges (fie.18 à 40 ans) -et des ouvriers anglais résidant en France et em-plovés aux établissements travaillant pour la défense nationale, ie vous serai reconnaissant de vouloir bien adresser au contrôle de la main-d'œuvre militaire avant le 25 juin, un état nominatif du modèle ci-joint, en double exemplaire, des ouvriers de ces deux nationalités faisant partie de votre personnel, et que vous désirez conserver.« Le contrôle de la main-d'œuvre militaire vous fera parvenir par la suite les titres réguliers de sursis d'appel les concernant.« D'autre part, chaque fois qu'un de ces hommes quittera votre maison, vous voudrez bien en aviser de suite le contrôle de la main-d'œuvre militaire en lui adressant le certificat de surfis aç l'intéressé. » |Le socialisme et la perre UN PARTI SOCIALISTE NATIONAL S'EST CONSTITUÉ EN ANGLETERRE Dans la Victoire du Si juin, un des plus anciens membres du. parti socialiste: anglais, M. Smith, fait part aux lecteurs de M. Gustave Hervé de ta constitution, en Angleterre, d'un parti iocialiste national. Le Xa'- Siècle a annoncé l'événement, qui date de plusieurs semaines. Le lecteur verra qu'il y a quelque chose de changé, en Angleterre, au. sein du, parli socialiste. Puissent les socialistes belges s'inspirer de cet exemple et poursuivre désormais, dans le cadre national, en tournant le dos aux chimères de jadis, l'amélioration du sort des travailleurs. n Un nouveau Parti socialiste vient de se constituer en Angleterre. Nous disons nouveau comme 011 parle du pont Neuf à Paris. E11 réalité, ce nouveau groupement est formé par les survivants de la plus ancienne des organisations socialistes. C'est H. M. I-Iyndman, le fondateur, en 1882, de la Fédération « Social Democrat 1» et ses plus anciens collègues qui ont pris l'initiative de la scission qui vient de so produire au premier Congrès que le Parti socialiste britannique (le B. S. PO a tenu depuis la guerre. Naturellement, les meilleurs éléments de ce Parti fuient les premiers à s'enrôler dans l'armée de volontaires que Kitchener a créée. Puisqu'il s'agissait de se battre pour l'indépendance de l'Europe, menacée par le militarisme prussien, tout bon socialiste déviait prendre les armes. En leur absence, les Allemands, naturalisés anglais, et d'autres personnes d'origine étrangère et de svmpathies allemandes, eurent beau jeu parmi les quelques socialistes anglais qui restaient sur place . Habilement dirigée par une influence occulte, qui n'a pas été dévoilée mais que l'on croit connaître, une majorité a été construite de toutes pièces en " faisant entrer des éléments anarchistes et svndicalis-tes associés avec ces étrangers et inspirés par eux. Plus d'une année a été perdue, dans le vain espoir d'empêcher une rupture ; mais en ces temDS derniers de telles fréquentations devinrent trop compromettantes. Les deux principaux chefs de ces soi-disant pacifistes, s'étaient montrés vraiment trop allemands dans leur propagande. L'un d'eux, un Polonais russe, nommé Tineberg, avait défendu les atrocités allemandes comme n'étant pas plus criminelles que le blocus anglais, et déclaré qu'il considérait la victoire de3 Anglais comme « également désastreuse ». Son. collègue. E. C. Tairchild, un Anglais celui-là. avait écrit, imprimé et signé en toutes lettres, et cela tout récemment, que l'on ne pouvait pas être internationaliste si l'on désirait la victoire des Alliés. Les vrais socialistes anglais, et principalement les fondateurs du mouvement socialiste anglais, sont absolument pour la guerre, et "cela surtout, parce qu'ils espèrent que la défaite de la politique et du régime "prussiens donnera aux Allemands i'occasion de faire leur révolution. Mais, au Congrès du « Bristish Socialist Party \ tenu à Manchester, pendant les vacances de Pâques, ils étaient en minorité. Ils se sont de suite retirés du Congrès et ont immédiatement élu un comité d'avis. Ce co mité a convoqué un autre congrès, qui s'est réuni à Londres, au commencement de juin. Ce Congrès a fondé un nouveau parti appelé « The National Socialist Par ty )> soit le Parti national socialiste. Ls Comité exécutif de cette nouvelle organisation, cela est intéressant à noter, comprend précisément toutes les personnalités survivantes qui ont. représenté l'Angleterre au sein du Comité de l'Internationale. Ce sont les camarades H. M. Hvndman, Dan Ir-vin® et H. Gorle, J. Hunter Watts, et il 11e faut pas oublier le secrétaire général du dernier congrès que l'Internationale a. tenu en Angleterre, le député W. Thorne. » M. GUSTAVE HERVÉ apprécie sévèrement, dans la Victoire du 26 iuin la manifestation à laquelle se sont livrés il y a quelques jours, à la Chambre française, trois députés socialistes partisans d'un" armistice immédiat. Ces trois « zlmmerwaldiens ». on le sai-i, sont- isolés dans leur parti. « Tu me <te-,mûtes », disait à un de leurs amis, en pleine Chambre, le socialiste Raoul Briquet, député du Nord, actuellement sous' les drapeaux. . , M. Hervé loue 'le manifeste <111 groupe parlementaire socialiste. Une critique cependant se mêle à ses élogles. La voici : ii Le seuil regret que j'aie, c'est que le manifeste des socialistes français n'ait pas averti solennellement le peuple allemand q.uc ce jouir-là (le* jour où l'Allemagne pourra reprendre sa place parmi les nations) ne viendra pourtant que lorsqu'il aura montré, en châtiant lui-même les auteurs responsables de cette épouvantable guerre, no'H adhère au droit international sur lequel r.ous entendons bâtir la nouvelle Europe. » ~ÛKË"DEÛxÏÏif LISTE DE PRISONNIERS BELGES NOUS VENONS DE METTRE SOUS PRESSE UNE DEUXIEME LISTE DE PRISONNIERS BELGES CAPTIFS EN AI-I.S-MACNE. CETTE LISTE COMPREND DES NOMS ALLANT DE DET A L INCLUS. ELLE SERA EXPEDIEE FRANCO CONTRE L'ENVOI DE 0 fr. 60 (SOIXANTE CENTIMES, EN UN BCN POSTAL AU BUREAU DU JOURNAL, RUE DE LA BOURSE, 28tè.r. LE HAVRE. NOUS NE DOUTONS PAS QUE CETTE LISTE OBTIENNE AUTANT DE SUC,CES QUE LA PRECEDENTE. AUSSI PRIONS-NOUS CEUX QUI DESIRENT SE LA PROCURER DE NOUS ENVOYER SANS RETARD LEUR SOUSCRIPTION, ■■t. Les déclarations de M.vonBissing sur l'administration allemande en Belgique Une mise au point de M. le Représentant Terwagne On sait que les Allemands, conscients du poids qui pèsera toujours sur eux du chef des exactions et des crimes commis par eux en Belgique, s'efforcent, par des déclarations et des proclamations plus hypocrites et plus mensongères les unes rpie les autres, de dégager leurs responsabilités. CJiaque jour elles so repètent sous une forme nouvelle mais rien n'est plus astucieux et plus impudent que les interviews que fait publier dans les journaux boches ou neutres le gouverneur von Bissing. La plus récente a été accordée au correspondant berlinois du « Chicago Daily News ». C'est un tissu -de mensonges. M. Terwagne, député socialiste d'Anvers, vient d'y répondre en termes excellents et précis. A en croire M.von Bissing, les Allemands ont, on ce qui ooncerne « la protection du travail », mis en vigueur des lois belges restées dans les cartons. C'est une dérision répond M. Terwagne. Les Allemands ont vole, rien que dans la province de Liège, 5,000 tours et machines-outils.« En 1910, écrit le dépulé d'Anvers, le nombre des ouvriers des deux sexes occupés dans le pavs était de 1,359,450. En juillet 1S15 le fonds de chômage national soutenait 744,23i c-hémeurs des deux sexes. La reprise du travail dans les industries n'ayant aucun rapport avec les besoins de l'armée allemande a été nulle malgré les tentatives des syndicats. Les autorités allemandes n'ont, favorisé la reprise que des industries qui pouvaient venir en aide h leur armée. » A cet effet, tous les prétextes ont été invoqués.On s'est emparé de la Croix-Rouge pour disposer de son avoir. On a secouru des femmes sans travail... en leur faisant confectionner des sacs qui servent à l'armée. Des Allemands ont créé des fabriques de cigares pour les besoins de l'armée. » En réalité, ils protègent le travail des femmes et des enfants pour l'exploiter dans leur intérêt militaire. » L'ÉGALITÉ DES LANGUES « Pour la première fois, — continue le » Gouverneur allemand, — )es Flamands » ont obtenu égalité de droits avec les Wai-» Ions. Nous leur avons accordé l'usage li-» bre de leur langue, leurs propres écoles » et l'Université flamande de Gand va en » fin de compte être créée. » M. Terwagne répond : n Ceci est vraiment de l'outrecuidance. Qui ne sait que l'usage des langues est libre en Belgique? Qui ne sait que les Flamands ont leurs'écoles propres ot que dans les villes flamandes l'enseignement, est donné en flamand à tous les enfants, même à ceux qui sont d'origine wallonne? L'Université flamande — désir légitime des Flamands — était sur le point de devenir réalité quand la guerre n éclaté et l'on sait aussi que les Flamands du pays occupé refusent le cadeau intéressé que veut leur donner l'ennemi. M. von Bissing a fait déporter en Allemagne des professeurs wallons et flamands qui ne se courbaient pas devant ses volontés. Les Allemands en Belgique on! cru pouvoir diviser les Belges en excitant les Flamands et les Wallons. Des manœuvres innommables ont- été employées à cet effet en pays occupé et en Hollande. Tout cela pour permettre au chancelier de se nrésenter devant les neutres en libérateur du peuple flamand. Pour tous ceux qui connaissent la situation, c'était enfantin et. grotesque, r e Gouverneur von Bissing est resté dans la même note. » L'HYGIÈNE PUBLiOiJE Puis M. von Bissing se vante d'avoir fait appliquer des ordonnances relatives à l'hygiène.M. Terwagne, qui s'était spécialisé dans ces questions à la Chambre, riposte : « Ceux qui ne connaissent pas la Belgique et qui auront lu les lignes citées plus haut de l'interview de M. le Gouverneur von Bissing, s'imagineront sans doute que la. Belgique était 'un pays absolument arriéré an point de vue des règles de l'hygiène. Lit vérité, la voici : Nos grandes villes n'avaient rien à envier à n'importe quelle autre grande agglomération de l'Europe. Le souci de la défense sanitaire y était fortement développé. Les institutions d'hygiène y étaient nombreuses, et la Belgique a en plus d'un point innové en celte matière. Les statistiques de la mortalité et les statistiques des maladies dans nos grandes villes, sont, là jîôur démontrer qu'elles étaient ci'ées parmi les premières villes au point do vue de la santé publique. Evidemment, il y avait encore bien des améliorations à apporter à la situation, le progrès est infini. M. von Bissing n'oserait pas dire qu'il n'en est pas de même en Allemagne.Chez nous, dans les dernières années, le parlement avait compris l'importance des questions sanitaires. '» LES MESURES FÎSCALES Le général boche se vante encore du régime d'impôt créé par lui pour la Belgique. M. Terwagne fait, remarquer que : n Nous sommes régis par le système général d'imposition hollandais (un chef-d'œuvre fiscal de 1821, modifié et s'adap-tant parfaitement à des situations nouvelles) qui frappe le capital mobilier d'une contribution foncière proportionnée au revenu cadastral — qui atteint la richesse mobilière par une contrbutipn personnelle réglée suivant l'estimation de l'habitation (ou des habitations) du contribuable, la valeur c,.* son mobilier, l'importance de sa domesticité et des moyens de locomotion qu'il emploie rchevaux, voitures, autos, etc.) et qui sous forme d'un droit de patente prélève une partie nroportionnée des bénéfices réalisés dans une procession, un métier ou dans une société industrielle, commerciale ou financière ». Pur le surplus, l'honorable député démontre qua Y011 Bissing, qui trouve dé-

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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