Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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12 augustus 1915
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s.n. 1915, 12 Augustus. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/dn3zs2mb0c/
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LE XX SIECLE rédaction ^administration fjtir nu ds la BonrsB — LE HAVRE Téléphone: Le Havre tr 14,05 Directeur : ÎSURA7 Tontes les communications concernan la rédaction doivent être adresséej o8Uttrue de la Bourse,Le Havre» LONDON OFFICE: 31,!?anton Street (Broadmead House) ABONNEMENTS Flranod ....... 2 fr. 50 par mol*. » 7 fr. 60 par trimestat Hors Franco.. 3 fr. » par mois. » .. 9 fr. » par trlmostro Angleterre.... 2sh.6d. par mois. » «... 7sh.8d. par trimestre PUBLICITÉ S'adresser à l'Administrât')n du journal au Havre ou à Londres Annonces 4' page : 0 fr. 40 la ligne Petltesannonces4* paga: 0fr.30laligne Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de publicité, 1o, ruede la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. ©•m>ilc§§ef* tbelcse rai. &** frtavs^ hM'kkfeft MMMVM "îlaaiiiiliBeliîscta teeml" Souvenez-vous du bruit triomphal mené par les journaux allemands sur ce qu'ils appelaient déjà injurieuse!nent le ralliement des Flamands à l'administration al lemando. Rappelez-vous le déluge de cor-re'-pondances et d'articles de la presse d'Allemagne et des journaux germanophiles de Hollande sur « le mouvement sépar ratiste en Flandre », siur. « l'éveil de la conscience nationale flamande », sur le i! Home Rule pour la Flandre », sur la Flandre fraction isolée et opprimée du ger monisme », sur « la Grande Néerlando », etc. Pas un jour ne passait sans qu'il y eût lignes d'information ou étude doctrinale décochées par le Bureau de la presse allemand de Bruxelles ou par l'agence iWolff do Berlin. A en juger par cette averse d'affirmations, on aurait pu croire que les Allemands avaient déjà Flandre gagnée, et que la Belgique avait déjà Flandre per due. A présent que le manifeste des leaders flamands et .les multiples protestations qui l'ont suivi sont venus fixer définitivement devant l'opinion publique belge et neutr-* l'état d'esprit véritable du peuple flamand et attester son irréductible intransigeance vis-à-vis de l'ennemi de la patrie belge, la presse allemande chante une autre chanson : celle de la défaite au lieu de celle du triomphe. Elle n'a même pas l'habileté élémentaire de eachfer son dépit. L'importance du manifeste no peut pas lui échapper : elle s'obstine pourtant à la nier, à ergoter sui l'autorité morale des signataires; elle st répand sur leur compte en réflexions amè-res et insultantes; elle a l'audace de parlei d'eux comme de Flamands traîtres à la cause flamande. Elle s'institue juge et ar bitre fie l'orthodoxie flamande. Les seuia vrais Flamands, authentiques et purs, ce sont les Flamands de la « Vlaamsche Post > et du « Vlaamsche Nieuws »; c'est la poi ignée de galopins d'Utrecht; ce sont les Hollandais protestants du genre du pasteui Domela Nieuwenhuys Nyegaard et sle son fils, ce sont les intrigants de l'ct Algemoeii Nederlandsch Verbond ». Eux seuls méri tent d'être âevés au pavois. Elle les y ports avec une ostentation burlesque. La « Kotnisch© Volkszeitung », qui, pat l'organe de son correspondant. Je Dr H Goni7.cn, s'était placée au premier rang des agents de-la campagne, ose imprimer (ns 600 du 25 juillet 1915) qu'elle « regrette sincèrement (? 0 de voir figurer sous le manifeste le nom du député catholique Van Cauwelaeffc », mais que « à part lui,'aucun •des grands chefs de l'organisation lia mande n'a signé, non pas parce qu'ils a. trouvent en Belgique mais parce que, dt près, ils jugent les choses tous un autre angle... Le contenu du manifeste mémo n'est rién de nouveau; ce qui est remarqua Me, c'est le- fait de taire si soudainement les exigences flamandes connues... A leui place est venue se mettre l'instigation con tre l'Allemagne. On voit que ce manifeste est dicté très - partialement par la haint, pour les Allemands. » . Le correspondant voit clair ; les Fia ■manda peuvent tenir à leur programme mais ils ont su ordonner les choses d'après leur importance respective et séries les questions, u La patrie belge avant tout; les aspirations flamandes ensuite. » Les Aile-rnands auraient bien voulu renverser cet "ordre et amener les Flamands à sacrifier fa pairie à la Flandre. Il faut savoir gré ati candide Dr Gontzen de confesser si nettement 'eur cléconvue. Ce-Ke-ci est mise mieux encore en lumière tïans une correspondance d'Amsterdam au Vomaerts (n° 207 du 29 juillet 1915). La voici ; « Un certain, nombre de personnalités di-■ rigeàntes du mouvement flamand : poli-• lirions de différentes opinions, comme le i1 député clérical Van Cauwelaert et le socia ) liste De Svvarte, écrivains comme Cyriel « B'uysse et André de Ridder, professeurs i- d'Université et avocats, ont publié un ma-» ïiifesle où ils exposent leurs1 vues sun d'avenir de la nation flamande. Leur mani-in teste est un acte méritoire, comme tout ii ce qui cirée de la clarté et agit contre des ii erreurs' et des illusions. C'est surtout en ii Misions qu'on n'a pas été à court en Aile-» magne, précisément pour ce qui a tirait au » mouvement flamand. De nombreux pro-ii fesiseuirs d'université et de gymnase se i sont répandus dams des journaux et des » revues en discours parfois' très famtasti-| qiles sur une communauté flamande-alle-i' mande >de culture ou autre dont la con-« clusion approchait; tantôt on faisait appel !i à un « sentiment raeique », tantôt on don-» nait une signification programmatique in-« sensée et exagérée à des expressions pan-i' germanistes occasionnelles, échappées à 1 quelques « flamingants » dans la chaleur > de leur lutte nationale contre les Wallons. <■ Finalement, on a attribué à un petit grou » pe de nationalistes flamands d« Gand une ■« importance qu'il ne peut pas' avoir rien | que par tes circonstances dans lesquelles '» il agit L'ahurissant manque de psycholo-» gie nationale qoot ont fait preuve, l'an » dernier, plusieurs spécialistes- allemands » en nationalisme, ne s'est pas manifesté de u façon- moins lourde que l'exploitation poli-« tique <lu t< journal » absolument dépourvu i d'esprit politique de l'auteur flamand Styn » Streuvels, par quoi l'on en est finalement u arrivé à ce résultat que l'auteur, loué par » une réclame, par trop intentionnelle, don-« na quittance des hom'mages compromet-» taats par un refus sans ambiguïté à l'a-» dresse de ses admirateurs trop aimables. '• I.e présent manifeste est- principalement i> une réplique de même genre à des tenta-" lues de rapprochement de infime nature « et en même temps une protestation, contre » urne agi la lion menée par des chauvins wal-' tans opérant A l'aide de dénonciations plus || aii moins dissimulées du manque de pa- ii triotisme des Flamands. » Le Vorwaerts reproduit ensuite le passage essentiel du manifeste, puis il continue : <i A cette déclaration est jointe une affir- » mation -très résolue de fidélité loyale à » l'Etat belge et à la dynastie ainsi qu'une » prévision de vie paisible côte à côte des » Flamands et des Wallons. » Cet optimisme peut être injustifié et on » peut s'attendre dans un avenir rapproché » à plus d'acuité dans les différends natio » naux. Mais le manifeste en question mon-» tAe qu'on ne doit pas compter sur le mou-» vement flamand comme sur une force à » exploiter pour la création d'un nouvel » état de choses de politique mondiale. Et » cela mérite en- tous cas d'être pris en con-» sidération » Pour qui réfléchit que ces Signes1 sont imprimées sous le régime de lacensure allemande, les observations du correspondant du «Vorwaerts » prennent une valeur particulière.Quant aux neu'lmes, qui' suivaient avec inquiétude la campagne de presse allemande, leurs yeux se sont maintenant ouverts. Témoin cette appréciation, du Poli-Uhcn de Copenhague (27 juillet 1915) ; « Les points essentiels du manifeste montrent que 'les tentatives allemandes ont eu jusqu'ici peu de succès. Les malheurs de la patrie commune groupent el réunissent tcus les Belgee. » En d'autres termes, la Belgique vient de vaincre urne nouvelle fois l'Allemagne. Ce lie .sera pas sa dernière victoire. Fernand PASSEIEQQ. Encore un zeppelin j . détruit III revenait d'un raid sur la côte anglaise, au cours duquel quatorze civils ont été tués. Londres, 10 -août. — La nuit dernière, des dirigeables ennemis ont visité la côte orientale de la Grande-Bretagne. Quatorze personnes ont été tuées et quatorze blessées. Les dégâts sont insignifiants. Un zeppelin fortement endommagé par l'artillerie fut remorqué vens Ostende et attaqué par des aviateurs. Il aurait été détruit par explosion. Cela fait quarante et un dirigeables allemands perdus depuis le début d» la guerre ! La destruction du zeppelin endommagé au cours du raid se trouve confirmée par le télégramme suivant Dunkerque, 10 août. — Des aviateurs al-liés ont détruit dans la matinée, aux environs d'Ostende, un zeppelin de grande dimension.L'attaque aurait été engagée par un aviateur anglais qui aurait réussi à endommager -sérieusement le dirigeable dont la destruction aurait- été achevée par des aviateurs français du c-enire de Dunkerque. NOUVEAUX DETAILS. — UN AVIATEUR ANGLAIS TUÉ AU COURS DE LA LUTTE CONTRE LES DIRIGEABLES Une dépêche ultérieure donne de nou- i veaux détails sur le raid de dirigeables en i Angleterre. Les dégâts sont insignifiants, j mais quatre enfants, neuf femmes et un homme ont été tués; deux enfants, sept femmes et cinq hommes ont été blessés. Le zeppelin atteint par les batteries anglaises. et que les aviateurs devaient achever près d'Ostende, avait eu son armature brisée et- ses compartiments d'arrière endommagés.La nuit était extrêmement sorabre, et 'f brouillard épais par endroits, rendait très difficile la tâche des aviateurs, de sorte que le sous-lieutenant- anglais R. Lord, qui pilotait un aéroplane envoyé pour attaquer l'ennemi, s'est tué en atterrissant dans tes ténèbres. S 805 lecfws m tagletsrrc En raison des grandes difficultés qu'entraînent la vente et la distribution régulières d'un journal de. langue étrangère dans les librairies anglaises et particulièrement dans pelles de Londres, nous avisons nos lecteurs en Angleterre que nous sommes en mesure de les servir rapidement et régulièrement PAR VOIE D'ABONNEMENT. Nos numéros sont expédiés aux abonnés 1 par les soins de notre London Ojlice. Ils sont déposés en temys utile à la poste de' Londres pour parvenir le jour môme, par la dernière distribution, aux abonnés de Londres el de l'agglomération, le lendemain matin aux abonnés de la country. Les abonnements, pour- l'Angleterre sont remis à noire London Office, (Broadmead House, 21, Panton Slrefet, 21, S. VV., au prix de 2 sh. 6 pour un mois ; 5 sh. pour deux mois ; 7 sh. 6 pour trois mois, payables à la souscription par postal-order, te service des quittances postales n'existant pas en Angleterre. Ceux de nos lecteurs qui préfèrent, acheter le XX' SIECLE au numéro et qui auraient' quelque difficulté à l'obtenir dans les book-stalls de MM. Smith & Son ou ailleurs, sont priés de bien vouloir avertir par écrit notre London Office. COMMENT BERNBURG ESSAYA DE CORROMPRE LES SOCIALISTES ITALIENS Turin 9 août. — La « Gaz-ètta del Po-polu » croit" savoir que la tentative de ■corruption des socialistes italiens, moyennant -''offre de 200 mille francs, fut organisés par Oernburg, au cours de son séjour aux Etats-Unis. Profitant de l'amitié de Carnegie pour le kaiser, l'émissaire allemand réussit à obtenir de ce demie;: les fonds nécessaires. ' Les Balkans iapeiit ))OM—« Leurs négociations avec la Qnaftrniile Entente prennent me toornore nouvelle j II y a longtemps que nous avons fait remarquer' que les affaires roumaines étaient entrées dans une phase rappelant singulièrement la fin du séjour du prince de Bûlow à Rome. Voici qu'un journal allemand exprime le même avis. Dans une correspondance de Bucarest, signalée de Zurich au « Secolo » (n° du 5 août ), les « Munchener Neuesoe Nachrichten » reconnaissent que « la campagne menée depuis des mois contre les empires centraux a commencé à porter des fruits. ». u Une partie importante de la population, écrit le correspondant du journal muni-chois, a été touchée et un état d'âme belliqueux s'est formé qui ne permet plus aux itoumains de se rendre compte exactement des véritables intérêts du pays. A Bucarest,il y eut des scènes, des acclamations et des démonstrations qui rappellent celles de Milan et de Rome. Le gouvernement reste silencieux. Toutefois, les conférences trè3 fréquentes de ces derniers jours avec les ministres des puissances alliées sont significatives. Le ministre de la guerre a pris une série de mesures concernant en particulier les congés des soldats. » Toujours comme à Rome naguère, on s'attendait à Bucarest à une crise ministé-lislle. Les journaux allemands charehent ti donner do la crise éventuelle une explication favorable a/ux intérêts de la Duplièe, mais cotte tentative est contrariée par toutes les informations qui viennent des Balkans.Rompant avec la réserve qui leur avait été imposée par la censure, les journaux parisiens annoncent en effet que la Quadruple-Entente conduit en ce moment avec les gouvernements balkaniques des négociations dont on peut espérer une issue favorable. La presse italienne et la presse anglaise sont encore plus catégoriques. La « Tribuna », par exemple, dit avoir reçu de source autorisée serbe l'assurance que les efforts de la diplomatie des alliés sort' le. veille d'être couronnés de résu' tats positifs. Rapprochons de ces pronostics les faits qui se passent en ce moment dans les capitales balkaniques et justifient largement Ifs alarmes des «Munchener Neueste Nachrichten».Les diplomates anglais, français, italiens et russes ont remis te 3 août au cabinet de Sofia des propositions précises qui paraissent devoir être bien accueillies. En même temps,les quatre cabinets prescrivaient d'autres démarches à leurs ministres à N'SCh et à Athènes. X' s'agissait d'amener les deux gouvernements serbe et hellène à faire à la Bulgarie les conces sions qui détermineraient son intervention. En échange des sacrifices qu'elles consentiraient, ces deux chancelleries recevraient, à la paix, de larges dédommagements territoriaux sur territoire austro-hongrois ou sur territoire ottoman. MM. Gounaris et Pachitch se sont réservé un délai pour répondre, tout comme M. Rados'avof. On parle d'une combinaison qui ménagerait les susceptibilités de tous les intéressés. Si Serbes et Grecs trouvaient pénible de faire des cessions directes à la Bulgarie, les Duiesances de la Quadi dente pourraient devenir dépositah h m-toires cédés, jusqu'à la paix, o embellirait .'es choses en agrandissant largement la Serbie et la Grèce. En attendant, la Roumanie refusé éner-giquement de laisser passer les munitions destinées à la Turquie et l'Allemagne menace plus que jamais. On assure que pour faire échouer le projet d'une réconciliation balkanique, e-'le hâte les préparatifs de son invasion* en Serbie. D'après un télégramme de Salonique à la ci Tribuna », 100,000 hommes seraient massés en ce moment aux environs d'Orchovia, près de la frontière serbe et de la frontière roumaine. De son côté, le comte Reventlow dans la « Deutsche Tageszeit-ung » exhorte la Grèce à la politique du chiffon de.papier. Il ,'ui demande 'd'ignorer son traité d'alliance avec la Serbie ; « Ni le roi, ni les hommes d'Etat grecs, écrit-il, ne peuvent méconnaître que ce se-râit un délit de sacrifier les intérêts et l'avenir du pays sur l'autel d'un traité qu'on ne peut plus mettre en harmonie avec la situation actuelle. » Voilà : les Italiens sont des traîtres, par ce qu'ils n'ont pas observé le traité d'alliance avec les deux empires du centre, fût-ce contre -leurs propres intérêts. Mais les Grecs seraient criminels s'ils n'acceptaient pas de briser les liens qui les unissent à la Serbie.Les Grecs seraien'Mfe sensibles à cet argument î Nous l'ignorons encore officiellement, imais s'il faut en' croire des renscigne-îrenits ireçus à Londres, le cabinet Gounaris, fort de l'aippui du Roi, auirait repoussé les. propositions delà Quadruple Entente. Ce refus n'est, pas de nature à faciliter l'accord serbo-bulgare, mais iil ne le rend cependant pas impossible. Sur IV1er WVIftES SUÉDOIS COULÉS Une dépêche de Copenhague annonce que le vapeur danois « Lynn » a débarqué dans ce port sept hommes et une femïiic du vapeur suédois « Mai » coulé vendredi par un sous-marin allemand. On est sans nouvel-Ire d'un se,cond canot contenant le capitaine et neuf hommes du « Mai » Siockhotm. — Les steamers suédois « Wica » et « ^t-aura », qui avaient des cargaisons importantes de pétrole expédié de New-York à destination de Stockholm ont été capturés par des torpilleurs alle-_mand.s. eh.vue de Dragor, et conduits à Swmemuude. VEKS 8SE mmu& CONQUÊTE De Marseille à l'Oce'an Indien NOTES DE VOYAGE D'UN MILITAIRE BELGE Tin militaire belge, dont, par ce temps di discrétion, nous devons taire le nom et U grade, est allé récemment s'embarquer i Marseille pour participer à une nouvelle ex pédition des Argonautes, lû-bas, très loin, en Afrique. Voici quelques-uns des feuiUeti de son yet de voyage. Marseille. ... Marseilie est un port, une caserne, m arsenal : Et tout cela bout et s'agite dans ti lièvre et la musique. La gamme des uinifur mes est ioi bigarrée à l'infini. Le blanc fai prime, mais le saumon, le khaki, le jaune le bleu, le vert-paom ont aussi leurs adeptes Vu tantôt un oitijcier d'administration, avet un joli petit ve/ttre honnête et bourgeois serré de près dans une tunique gorge-de-pi geon : avec 1' « accent », le vrai n accent » c'était jodi, joli... Une profusion de drapeau? partout, surtout beaucoup d'Italiens et l'oi paraît s'intéresser ici autant à Cadorm qu'à Joffre, ce qui, d'ailleurs, est bien na turel: l'Yser est si loin et les Al-pes si près.. Le Belge, le soldat belge est un oiseai rare ici et il liait prime : c'est dire l'accuei qui m'est fait. Je suis cependant noyé danf u'ri merveilleux et sensationnel bouquet d'u informes, car il y a ici beaucoup de trou pes coloniales et l'on y ressent l'improssioi réconfortante de toute la puissance des Al liés. Beaucoup d'Hindous. A mon hôtel, s< font traiter magnifiquement trois raahara jahs et leurs suibe3. Enormément de Séné gâtais. On les a vus au oombat sur l'Yser ils y étaient superbes ; ils le sont ici égale ment. Leur équipement est parfait et leui discipline sévère. Tantôt, en prenant ur l:ain de mer, j'ai lié (connaissance avec ur de oes graves « morioauds ». Sa conversa lion m'a prodigieusement réjoui et, au sor tir du bain, sur la Cannebière, je lui ai of fert l'ii apéiro ». — Tu es donc Belge 1 m'a-t-il demandé, — Oui. — Moi, je suis Sénégalais. —Ah bah ! T.es Belges et les Sénégalais sont les plus iivi-ibles soldats de toute la terre... Je m'inclinai ctt commandai sur le chaihj un second » apéro ». — Et les Français ? fis-je. —; Bons soldats. Très gentils. Des frères pour nous. Mais leurs femmes nous appellent u Bamboula » et nous n'aimons pai ça... « Vous, Belges,vous avez un. grand R01...1 — Le Roi Albert est un grand Roi. Il ai-nue les soldats. Je l'ai vu sur le champ d« bataille — Toi l'a vu ? Oh !.. Et mon bon Sénégalais me contempls avec admiration comme si quelque lointain reflet du prestige de la royauté héroïqut s'attachait à ma personne. W * q'b »• ri Naples. La voir et -puis mourir î Ali ! non : j'entends vivre pour aller en découdre là-bas avec ces misérables... De mémoire d'homme, on n'avait jamais vu de militaires belges ici ; au temps des Croisades, (peut-être, et ^encore ! ... Dès loirs, se devine notre succès, la surprise, te curiosité sympathique de cette brave population napolitaine. Plus de cent personnes et un tas de gamins piaillante nous suivaient, nous acclamaient et noue désignaient à la foule. Nous ne pouvion# nous arrêter sans provoquer d'énoro^s attroupements ; à te tonrasse des cafés, or faisait cercle autour de nous ; au restau rant, tous les dîneurs se levaient pour vcnii nous regarder de plus près... Nous avons déjeûné ainsi qiu Pausilippe devant l'un des plus beaux spectacles du monde... Le dernier soir, il y a eu de véritable* manifestations en notre honneur... Nous avons tous trois été portés en triomphe sur les épaules de vigoureux jeunes hommes qui ne cessaient do crier ; «' Viva il Belgio h Et la. foule répétait ces cris, frénétique-menl.. Quel peuple hospitalier et divinement enthousiaste et comme cela donne rthand au cœur de voir te petite pairie bien aimée honorée par-delà les monts et le mer !...: Port-Saïd. Vision orientale bariolée. Le port est d'une vie intense. Entre les gros navires dé guerre, menaçants et superbes, une nuér de felouques circulent. : voiles blanches toutes surchargées de fruits de pourpre cl d'or. Cri-s, disputes, chants. Grouillement-F d'arabes, de soudanais, d'hindous aux vêtements éclatants. Dans la ville, cornm; partout, on joue « Tipperary » ; nos uniformes et nos -cocardes font sensation ; on acclame ,lr--s Belges au milieu de ruées, de bousculades et de mains dressées et qui battent de joie.. Dans le Canal. La tiaversée du canal de Suez, éclairé la nuit des raiis blafards dies projecteurs, a ûllé, tout à fait curieuse. Le bateau, pour ce passiaige, avait été, suivant l'usage, « fortifié » de siacs de sable tout le long du bor-dage. Il pairalt qiue l'enniemi tire encore parfois quelques coups de fusil sur la rive turque, puis se hâte de fuir dams le désert. Le canal est bien gardé. Tranchéesi redoutes, chevaux de frise, fil de fer barbelé, iminombrabjes soldats aux baïonnettes scin-tiiitlànles. Au pot.it jour, la traversée du chapelet des lacs anters est une vraie succession de tableaux d'opéra, avec les guerriers 'bruns qui montent la garde dans les palmiers du rivage. Mer Rouge. Mer Rouge : mer die feu. Hier, à midi, nous_ avons eu la vision mystique du profil déchiqueté du Sinaï... MiaicteniantT dans le sillage du navire, un requin et, ça et là. des bandes de dorades et de poissons rotants animent les eaux. Du plomb fondu coûte du ciel : 45 degrés à l'ombre, au petit miatuL. On a la sensation de se diissouidîre T>eu !> pera comme un morceau de sucre d'ans l'eau. On se console en se disant qu'urne fois Aden franchi, la chaleur ira en décroissant dans l'océan Indien. ...Je résiste, mais il n'en va pas de même tant autour de moi. Deux passagers sont morts de congestion et leurs corps ont été confiés aiux- fiots : c'est bien là l'une des choses les plus pénibles que j'aie vues, et Dieu sait cependant si la guerre et la retraite die Narnur m'ont saturé d'horreurs... Un grand' effort nous a été demandé. Plusieurs soutiers anglais étant tombés raïéades, nous nous sommes offerts pour Les remplacer et lie® officiers ont accepté nos services avec gratitude. Nous avons donc passé uine heure à enfourner du charbon 1 dans les chaudières. Nous vécûmes là une : heure d'enfer : c'est la vie la plus'atroce t qui soit : les travaux foroés, boulet au pied, ■ le hard labour lui-même sont passe-temps , à côté du martyre que l'on subit devant la : gueule ardente des fouirs, dans le poussier de charbon, avec la sensation atroce que le oarveau é<iate et que les membres se carbonisent. 1 Quanld nous quittâmes cse « cercle dan-1 tesque », je dus, pour ma part, me tenir - aiu v parois et je m'abattis sur ma couchette. ; Maintenant c'est la nuit et, à l'infini, la mer étincelle de phosphorescences multicolores : le plus fantastique des feux d'art-i-: fice : uin 11 bouquet ir au lac du Bois de la Cambre, le dernier soir des fêtes nia-tio-1 nales... <• [Aden. 1 Les requins se multiplient dans le sillage du steamer. Cette nuit, nous avons eu- un ' vàofemt coup de typhon, avec nuages de sable incandescent et de sauterelles bruissantes. C'est dans un brouillard rouge que nous approchons du- port... On se bat, là-bas, dans le désert-, dit-an.,. Où ne se bai-om pas î L'océan Indien !... Les petits' Argonautes belges te saluent !... Notre cœur est plein d'espoir et de flamme patriotinuie : N'est-ce pas aux poings allemands que nous allons arracher bientôt une dépouille plus rir/!e encore ïuie la Toison d'Or ? P. D. Mm wattftsUiiM J#i«8j«5tife DES GENS OUI N'ONT RIEN APPRIS, lilEN OUBLIÉ , Le conseil oommunal de Gentbrugge ayant à s'occuper récemment de l'emploi de l'argent rendu disponible par la suppression des distributions de prix dans les éco-. les, a décidé de le consacrer à l'assistance de ses concitoyens prisonniers en Allemagne. Ces malheureux prisonniers sont fort nombreux : cent et sept ; on sait qu'en Allemagne ils manquent de vêlements et : n'ont qu'une nourriture infecte. Le geste du conseil communal était donc un geste charitable, sa décision une décision Jouable. Les libéraux et les socialistes du conseil (il y a enoore des socialistes et des libéraux dans cette commune belge), ont gâté ce geste en décidant que les prisonniers dont les enfants, les frères ou les sœurs fréquentent les écoles communales seraient seuls à bénéficier de cette assistance... C'est regrettable. C'est de nature à faire acoroire, —: ce qui est faux, — que l'union sacrée de tous les citoyens belges ne s'est pas faite en face de l'invasion. Nous imaginons que demain quelque obscure feuille-de-chou d'Outre-Rhin sautera là-dessus à pieds joints pour signaler aux occupants temporaire» de notre pays ce nouveau moyen de nous diviser : eu égard au faible rendement des autres manœuvres pour diviser les Belges, les Allemands sont capables de mordre à ce nouvel appât. Bien entendu, ceci ne réussira pas plus que cela. Le cas de Gentbrugge est tellement isolé qu'il est unique. Nous sommes assurés que ce mauvais exemple ne produira pas de contagion, et quant aux résultats immédiats de la malheureuse décision du conseil communal de Gentbrugge, les voici : la députation permanente ide la Flandre Orientale a cassé cette décision. Inutile donc de s'indigner. Quand M. l'é-chevin Lemonnier, dénuté libéral de Bruxelles, assistait, il y a quinze jours, à la messe célébrée au Collège Saint-Michel pour les âmes des anciens élèves tombés au champ d'honneur, il donnait par avance aux retardataires de Gentbrugge la leçon de dignité et de patriotisme qu'ils méritent. LES FAITS DU JOUR Encore un ! Le gouvernement allemand vient d'envoyer au monde un nouveau message. Celte fois, cxest le chancelier von Bethmann-HoUweg qui tient la plume. Interrogé par la Presse associée des Etats-Unis sur la signification historique de la victoire allemande en Pologne et sur les conditions allemandes de la paix, l'empereur a refusé de répondre lui-même. mais il a fait déclarer par M. von Bethmann-Hollweg due la victoire de Pologne « hâtera la conclusion de la guerre » et que l'Allemagne « combat en vue d'une paix qui lui assurera, ainsi qu'aux puissances qui combattent à ses côtés dans celle lutte gigantesque, toutes les solides garanties dont elle a besoin pour une paix durable et pour son avenir national ». Le chancelier continue ainsi te petit ieu destiné ù faire croire aux neutres que l'Allemagne n'a aueunç ambition dont ils doivent prendre, ombrage. Nous montrons plus loin, dans un tournai de la Suisse allemande, le môme thème développé par un libéral allemand et nous signalons aussi un article d'un fourmi allemand qui rend un tout autre son. Le double jeu continue... Le gouvernement des Etats-Unis a envoyé à Vienne sa réponse à la note autrichienne relative aux munitions. Cette réponse rejette la thèse autrichienne. C® fmarssal as peai être vea«!e que ?.Q SENTIMES ou S JlffluMewo, 5 cants m Mk aMe. ' 1 LA SITUATION MILITAIRE Mercredi, Il août, mide. La situation est aujourd'hui dominée paf la resprise d'activité aux Dardanelles. En vérité l'Europe, diu Caucase au golfe de Riga et à tt'Esioaujt, n'est qu'un sieuil champ de ba>-taille où les actions multiples, à l'apparence isolées, sont cependant étroitement conju» guées, si bien qu'il n'est'poïnt de théâtre secondaire dans tout l'orbe die feu qui entais cle le vieux monde, Qui ne voit, d'aSeursv que les Alliés pourront dicter la paix à Con®-tantinople et sur la route de Vienne, aussi bien que sur le Rliin et sur lia route de Ber»-lin, une fois les armées austro-allemande» Ci turques réduites à merci. Ce qui est tout à fait, signiifioatif d'événements nouveaux à Gaillipoii, ce n'est pas tant le fait de la poussée vors Krilthia et 'du bombardement. des crêtes d'Achi-Baba par dea canons de âiO, que l'annonce d'un débarquement heureux sur un nouveau point de la presqu'île. C'est la preuve, d'une part, qu'ati sud, les Alliés sont désormais établis si puissamment qu'ils ne peuvent plus craindre d'êtire gbligés 'de se rambarquefl ; d'autre part., que le point die Gaba-Tepe, ù l'ouest de la presqu'île, où sont établis les Australiens, est également liara de tout danger. Par la multiplication des points d'attaque, les troupes -alliées maintenant renforcée» prendront les positions turques « en fouc-ehette » et finiront bien par les écraser par le feu et la famiinie. Les cloches cessent de sonner à Berlin et les mèches des lampions y sont mouchée®. On y comprend que le passage do la Vis^ tule et l'évaiauation de Varsovie, . pas plus que 4e passage du San- et l'entrée à Rrzen mysl ne terminent la campagne russe puisque les années du grand-duc Nicolas ^ont toujours debout. Les armées austro-altemani' des ont bien tenté et tentent encore de coui-par aux Russes leur ligne de retraite de Varsovie sur Brest-Litow-sk, suivant un plan renouvelé die celui qui réussit si bien, le 16 août 1870, à M. de Moltke, arrêtant sur la route die Verdun l'armée de Bazaine quittons Metz. Mais voilà : Bazaine ne voulait pas aller à Verdun, tandis que le grand-duc Nicolas veut reculer jusqu'au Niémen et au Bug et, comme il le veut bien et que son armée est vaililamte, il y réussit.. On peut dire aujourd'hui que le résultat est pour ainsi dire acquis. Les Russes disposent de voies ferrées .dont la capacité de transport est d'au moins un corps d'armée par jour et, de plus de Varsovie à Brest-L'iitowsk, par- route, ï n'y a que 1GG- kilomètres, distance que 11 gros et le chanroi, n'eussent-ils fait nu'una étape quotidienne de 16 kilomètres, ont dû déjà couvrir. Dans le même temps qu'on Po? logne s'aceom'plit cette retraite conicentriquf et que les arrière-gardes la couvrent par leui résistance obstinée à Ostrow, à Nowo-Geort giewsk et sur la Wieprz, su-r la ligne septentrionale de l'ouest de Riga à Ôssowiefi l'ennemi est en échec et même en recul : Son ardent espoir de prendre Riga d'un revers de main et dfatteindre d'une haleine la voie ferrée Varsovie-Pelrogriad est donc cruellement déçu. Paul CroEis.srt. DERNIERE HEURE Osmmysiquô officiel français raii Paris, 11 août, 14 h. 10. EN ARTOIS, vive canonnade au cours de la nuit autour de Souciiez. Une tentalim d'attaque allemande à cowps de pétards a étt repoussée. EN ARGONNE, on signale un très viohni bombardement de nos positions à l'est de la route de Vienne le Château à Binarville Nuit calme SUR LE REST5 DU FRONT* -»o« UN CONTRE-TOItPILLEUR ANGLAIS COULE Londres, 11 août. — Officiel. — U contre-torpilleur anglais Lynx a coulé, te 9, dans la mer du Nord. Quatre officiers et ■22 hommes ont été sauvés. LE COLONEL H1ARITZ ARRETE PAR LES PORTUGAIS Prétoria, 11 août- — Le colonel Maritz chef des insurgés boers, a été arrêté par lei autorités portugaises, ainsi que quelque® uns de ses partisans qui étaient entrés dan< l'Angola avec lui. LE NOUVEAU MINISTÈRE JAPONAIS Tokio, 11 août. — Le nouveau ministèw japonais est ainsi constitué : premier mi. nistre, comte Okuma ; ministre des tinan» ces, M. Takelomi ; mihistre de l'intérieur, M. Ikki ; ministre des communications, M, Katsundo-Minoura ; ministre de la marinei le vice-amiral Tomosaburo-Kato ; intérim des affaires étrangères,_ comte Okuma. Les portefeuilles do la guerre, de la ju» t.ice et de l'agriculture ne changent pas d< titulaires. — Un biplan, que montaient- I'adjudan| Hecqueville et le sergent Soulat, a capotj lundi malin, au Petit-Bicétre, au moment de l'atterrissage, dans 1111 champ de blé nouvellement fauché. Los deux aviateurs ont été transportés, grièvement blessés. S l'hôpital de Versailles, où ils sont décédée. — Un officier d'administration de 1" niasse d'artillerie a été victime, lundi matin, A Ctermont (Oise), d'un accident qm lui a coûté la vie. Une fusée allemande quTi dévissait a fait, soudain, explosion ; le mai. heureux officier eut la tôle et les bras frai cassés. Il est mort en arrivant à I'iiépitaf auxiliaire n° 15. f 21e ANNÉE. — Série nouvelle. — N» 275 fwwrnii iMMiimi i ^^^^TrTnrrrirTi i»iiw m*m\ 1 ■■■iniiTwwunmg» Le numéro : 10 Centimes (5 CENTIMES AU FiSOST) "Jeudi 12 Août 1915

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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