Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 14 Maart. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 16 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/vm42r3q706/
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«NNEG — SSrïe nouvelle — N° S49 i ,o Numéro a O Centimes f5 Centimes au. Fronn ÏEKCREDT 14 MABS 1917, t RÉDACTION & ADMINISTRAT! 33, rue Jean-Jacques-Rousseau, PARI S Téléphone : Gutenberg 139-61 BUREAUX AU HAVRE; 28'", rae de la Bourse - LE HAVR! TÉLÉPHONE : n° 64 BEL 1 LONDON OFFICE 21, PANTON STREET Leicester Square, S. W. Directeur : FERNAND NEURA1 LE XXE SIÉCLE ABONNEMENTS France...5. 2fr.50 pan mois » 7 fr.5Q par> trimestri Angleterre. 2sh. 6d. par mois •- . 7sh,6d. partrlmestr» Autres pays 3 f r. — par mois » 9 fr. — par tpimestr# PUBLICITÉ S'aâfesser à l'italnistratiM su Joarna ou à l'Office de Londres Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne d® Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole oour Paris. Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris ,-gUN-Vi?"*"A— «aBKMKa—- y u .l'.'.ry. trt ■w«r=y -| Tn'ilW '-yrr'—'T»3^-u— LEURS ESPOIRS à la leljjip pir la sépiralioa gdmiiiislfative Quelques précisions édifiantes sur le plan allemand en Flandre On sait que la Gazet van Brnssel a été fondée sous les auspices des autorités allemandes pour accomplir la même besogne <jue le Bruxellois et fla Belgique. Elle met a s'en acquitter un zèle qui lui vaut, avec les encouragements de la komman-dantur, les applaudissements de la presse allemande et de la presse germanophile. Aussi, est-il intéressant de voir dévoiler par ce journal boche le beau programme de séparation administrative où le gouvernement allemand met son dernier espoir.Le voici, tel que l'a reproduit H et Va-derland de La Haye dans son numéro du .15 février : Ministère des Affaires étrangères Presse du 9-3-17. « 1) Nous demandons des garanties que la lutte linguistique prendra fin. Nous voulons que toutes les forces intellectuelles puissent se consacrer aux sciences et aux arts. 2) Les garanties ne peuvent pas con-sister uniquement en textes législatifs, car 85 ans d'expérience. nous ont appris qu'en Belgique, les dirigeants s'entendent parfaitement à tourner les textes de lois. uVoizs devons avoir des garanties que les gouverneurs, bourgmestres, juges, officiers, fonctionnaires, etc., connaissent la dangue du peuple. Ces garanties ne peuvent exister que si les ministres responsables peuvent être touchés à l'occasion far la représentation nationale. 3) Dans une Chambre générale belge, pu la moitié des députés sont Wallons, il est pratiquement impossible de toucher les ministres qui transgressent volontairement les droits des Flamands' C'est pourquoi il est nécessaire de créer deux corps législatifs distincts, l'un Flamand et l'autre Wallon, dei dédoubler les départements ministériels, sous la direction sé-iparée de ministres Flamands et Wallons. 4) Chacune des deux législations est iapplicable jusqu'à la limite linguistique. 5) Il existera deux capitales, où le Roi Séjournera alternativement pendant un lan. 6) Il n'existera pour les deux parties du pays qu'un seul département des Affaires étrangères, et un seul ministre, de la Guerre. Ces ministres résideront dans ïa ville où le Roi se trouvera de résidence.7) De temps à autre, les deux, corps législatifs se réuniront ensemble pour discuter les affaires extérieures, pour fixer la composition de l'armée, etc. Mais cette assemblée commune ne convient pas discuter la question linguistique. 8) L'armée se compose de régiments flamands et de régiments wallons tenant •garnison dans leur territoire linguistique. J.es nominations et promotions d'officiers et de sous-officiers sont proposées par le ministre de la Guerre, après en-tente avec le premier ministre de la partie du pays ou les intéressés sont appelés u exercer, et sous la responsabilité de ce premier ministre. 9) Le corps des fonctionnaires du département des Affaires étrangères est jomposé par moitié de Flamands et de /W allons; ces fonctionnaires doivent connaître à fond les deux langues nationales■' » Tel est le programme vu et approuvé par ia^ censure allemande, après avoir été, snul n en doutera, inspiré par quelqu'un «des agents du Kaiser qui ont amené ou reçu a Berlin la poignée de traîtres jehoyes par le chancelier. Ce n est pas sans raison que le gouvernement belge a condamné officiellement la séparation administrative. La .Belgique s'est sauvée par son unité nationale : en la déchirant, elle se suici derait à coup sûr pour le seul profit de 'ogre qui convoite sa dépouille. Nul ne •omprend mieux cette vérité que les Bel-es opprimés, témoins depuis deux ans les appétits, des déception-s et des intri-ues de l'ennemi. Flamands et Wallons nt affirmé héroïquement, là-bas comme ur l'Yser, leur volonté de vivre ensemble : ils se seront réjouis tous de voir cette volonté proclamée à la face de l'Allemagne par le gouvernement qui a •la garde de l'intérêt national. Liss Français rspusseat a « giaieate allague alternai® (Cammurîkiué officiel français) Paris, 13 mars, 14 heures. Entre PAvre et l'Aisns, nos détachements ont effectué, hier, en fin de jour-nés, trois coups de main sur les tranchées allemandes, ftoulevërs'ées par nos tirs, et ont ramené des prisonniers. Les Allemands ont poursuivi pendant la nuit la bombardement de Baissons. Sur ia route de Grsuy, un fort groupe ennemi, qui tentait d'aborder nos lignes, a été repoussé. Plus à l'Est, une autre tentative ennemie, dans la région de Beaulne-Ohivy, a échoué scus nos feux. La lutte d'artillerie a été assez vive dans le secteur de Troyon. A l'ouest de Maisons de Champagne, les Allemands ont lancé, hier, dan3 ia soirée, u>;e violente contre-attaque sisr la cote 185. Nos tirs de barrage et nos feux de mitrailleuses ont arrêté net les assaillants. Nous ayons maintenu toutes nos positions. La nuit a été calme et marquée seulement par une lutte d'artillerie. Le chiffre des prisonniers faits par nous dans ia jeurnée d'hier atteint 150, dont 3 cfficiers Sur la rive droite de la Meuse, iine tentative de coup ds main ennemie sur un de nos ouvrages de la région cta Louve-mont a été aisément repeussée à la grenade.1 ECHOS M. Cooreman victime d'un accident M. Cooreman, ministre d'Etat a été victime mardi d'un accident d'automobile' sur la route du Havre à Paris, où il devait assister à une réunion' officielle. Bien que l'honorable ministre d'Etat ait Teçu des contusions sérieuses, on espère que cet accident n'aura pas dei suites ■graves. Equipement Tous les officiers belges s'habillent et s'équipent, à des prix raisonnables chez Lévy, G, boulevard Saint-Martin, à Paris, fournisseur du Ministère des Colonies de Belgique. (Visiter ou écrire). Epigraphe (La science allemande s'occupe à étudier l'épigraphie des tranchées. La Gazette de Francfort en donne im aperçu : la poésie et les •élévatioin'S religieuses y voisinent avec les Jeux de mots et les" réflexions piquantes où"désabusées. « 0 dieser feid-zug, dat ist kein Schnellzug ! » Oh ! cette idampagine, ce n'est ipas un train express ! Certes non, ajoute un autre penseur, mais plutôt un train provincial aux arrêts interminables. Si l'on avait su, dit un troisième, on ne serait pas venu en France, n Un philosophe conclut : « Camarades, assez de lamentations, tout ce. que vous dites, ne sert de rien. » Il est beaucoup question de la paix dans ces inscriptions, mais l'échéance en est toujours moratoriée de Noël à Pâques, et de Pâques à Noël. Les noms donnés aux tranchées varient peu ; on y retrouve des appellations partout usitées. La Gazette de Francfort cite : « l'Auberge du Pou d'argent », et cet écri-teau ù une bifurcation : « Chemin direct pour Arme-ntières (occupé par les Anglais), une demi-theure, prière de marcher doucement. » 01! A INTÉRÊT à vip si renouer les relaiiiDs iotsroa!ieu!es entre socialistes? Un article significatif du " Vorwaerts " Nos lecteurs savent que le Yorwserts est devenu l'organe officiel des socialistes majoritaires allemands, des Scheidemann, des Sûdekum et des autres socialistes du Kaiser. Hier encore, des dépêches de Zurich nous parlaient du procès intenté à d'éditeur du Vorwœrts par MM. Stadlthagen, Trobel, Lede, John Doumig et Wielepp, socialistes minoritaires qui s'étaient vu expulser de la rédaction du journal socialiste berlinois pour n'avoir pas voulu écrire des articles conformes à la politique impérialiste des Scheidemann et des Sudekum. Le Vorwœrts reflète donc sûrement l'opinion des socialistes allemands acquis sans réserve à la politique de proie du Kaiser et de son gouvernement. On va voir comment, ù propos d'un vote récent du Conseil national du parti socialiste français, ce journal s'exprime sur l'urgente nécessité de reprendre les relations entre les socialistes des divers pays belligérants. L'extrait que nous reproduisons ci-dessous vient du Vorwœrts du 6 mars, reproduit dans l'Humanité du 13 mars : « La minorité française, dont les principes répondent ù peu près à ceux de ta majorité du parti allemand (elle vote les crédits, lutte contre les annexions et demaAde la reprise des relations internationales) est encore cette fois restée en minorité dans la question la plus importante, bien que la majorité Renau-del-Sembat soit tombée à un minimum. Il paraît même que pour obtenir ce résultat, les chefs de la majorité ont été forcés de poser une sorte de question de cabinet, qu'ils se sont finalement coalisés derrière le parti ouvrier anglais et ont présenté l'attitude de ce dernier comme un obstacle insurmontable. Ce n'est pas très courageux. Le parti allemand, qui depuis le commencement de la guerre, offre sa main pour une entente internationale, ne peut que déplorer que le point de vue du refus ait à nouveau triomphé dans le Parti français. Ce n'est pas notre faute et notre disposition à renouer les liens internationaux subsiste toujours. On voit quel amer dépit inspire aux socialistes du Kaiser l'échec de leurs avances. Est-il possible, «près cela, de douter encore que la reprise des relations internationales doive servir exclusive-. ment l'intérêt allemand ? Quelle joie les Scheidemann et les Siidekum auraient éprouvée, si les socialistes belges avaient donné dans leur traquenard I Le Sénat chinois vote aussi la rupture aveo rgiiemape Pékin, 13 mars. — Le Sénat chinois vient, comme la Chambre des Députés, de donner par 158 voix contre 37 sot» approbation à la politique extérieure du gouvernement. La rupture des relations diplomatiques entre la Chine et l'Allemagne a été votée hier à une grosse majorité. A LA VEILLE DE L'ACTE DECISIF (Londres, 13 mare. — On attend d'un moment à l'aulne la nomelle officielle de la rupture des relations diplomatiques entre la Chine et les puissances centrales. La guerre civile au Pérou New-Orléans, 13 maris. - On annoncé que le Pérou est à feu et à sang. On ?e bat sur tout le territoire de la République. Ûi) Ijyipe bocfje ei) t'IjopeliF de Bf^gIIgs La réponse des Bruxellois Un soldat boche qui signe Rheinhard Weer a publié dans le journal hebdomadaire « Maerz » (n° du 30 décembre 1916) un hymne plein de lyrisme en l'honneur de Bruxelles. Voici un extrait de ce morceau intitulé : « Bruxelles ! souvenirs de jours de congé » : « On ne peut parler de Bruxelles qu'au superlatif. Du moins comme soldat du front, car tout ce qui est urbain, civilisé, nous étreint avec une force accrue, nous qui sommes dei) lis plus de deux ans repoussés du paradis bruyant et vivant de la vie des grandes villes. Parlons donc au superlatif puisque nous ne pouvons faire autrement. La Grand'Place de Bruxelles est la plus belle place du monde, le Pala,is de Justice est le plus grand édifice monumental du siècle dernier, l'avenue de Tervueren est, dans toute l'Europe, la rue qui a été conçue avec le plus de goût, et Sainte-Gudule a les plus beaux vitraux que jamais art ait pu produire. On pourrait continuer la série, mais avëc une pareille énumération froide et matérielle, on serait injuste à l'égard de la ville et de ses beautés dont la vue rend enthousiaste chacun de ses visiteurs. Aussi summa summa-rum : un soldat peut bien reconnaître ce qu'un autre devrait peut-être cacher dans le fond de son cœur; qu'il aime cette capitale étrangère et qu'elle lui est plus chère que toute autre au monde ! » Mais si les soldats boches aiment Bruxelles, Bruxelles n'éprouve pas les mêmes sentiments à l'égard des soldats boches et ceux-ci ne se le dissimulent pas. On en trouve encore la preuve dans cet extrait des « Impressions de Voyage à Bruxelles, du Dr hollandais N. Japiske, publiées par « Onze Eeuw » (février 1917) : » La population bruxelloise nourrit une haine profonde à l'égard des Allemands. Et c'est naturel. Aucun Allemand sensé ne songerait à lui en vouloir. Et les récits d'atrocité, dont chaque Belge vous contera une dizaine, ent certainement contribué dans une très large mesure à entretenir ces sentiments hostiles. Plus d'un savant m'a affirmé catégoriquement qu'il doutait réellement si la génération présente verrait jamais se rétablir le contact au point de vue scientifique avec les savants allemands. Plus d'une fois, j'ai entendu affirmer que le premier Allemand qui s'aventurerait en Belgique après la guerre serait assommé. » Nous croyons aussi qu'il en a les plus grandes chances. Falkenhayn en Belgique? Amsterdam, 13 mars. — Le Telegraa] publie itmel !iriformait,ion relative! à la présence du général Falkenhayn en Belgique. On voit dans ce fait l'indice d'un© offensive allemande possible sur le îront occidental. L'Echo Belge confirme de. bonne source' que le maréchal von Falkenhayn et son état-major sont arrivés à Tirle-mont samedi dernier. ■ ■■ ■■ ■ ' > e < ■ ' — Les difficultés du ravitaillement en Russie Pétrograde, 13 mars. — La crise du ravitaillement, -causée par les difficultés de transports, a provoqué à Pétrograde et à Moscou des mouvements populaires. Des boutiques ont été pillées. A Pétrograde, l'autorité militaire a interdit les rassemblements et des patrouilles circulent, dans la. rue, où les passants acclament les soldats. On dit que ]e service des tramways a été arrêté. i Pétrograde. Bans les campagnes et dans les villes de l'Est et du Sud, les vivres sont en abondance. LA CONQUÊTE DE L'EST-AFRICÂlK LE §ÉJÊÏL SplDTS iGlare m roccptleg le la fuira colonie alianie est flinltlii Le général Smuts, délégué du Sud-Africain, vient d'arriver à Londres pour assister à la conférence de l'Empire britannique.On sait que le général Smuts a commandé les troupes britanniques et sud-afrioaines qui ont conquis l'Afrique Orientale Allemande avec l'armée belge du général Tombeur. Voici les intéressantes déclarations que le général Smuts a faites au sujet _d'e la conclusion de cette victorieuse campagne et de l'avenir de la dernière colonie allemande : « La campagne dans l'Est-Africain, allemand est virtuellement' terminée. La saison des pluies, mars et avril, retarde seulement la conclusion. Après cela, les Allemands seront forcés de capituler ou de passer sur le territoire des Portugais, les-.quels sont en mesure de battre les débris de troupes allemandes. « Tous les soldats blancs du Sud-Afri-qUe, à peu d'exception près, sont partis; les bataillons noirs termineront la campagne.« Ces noirs constituent de splendides fantassins, excellents comme combattants; ils ont accompli nombre d'exploits et, à la fin de la guerre, ils pourront être employés ailleurs. Ils partiront en mai et tout sera terminé. « Rien ne nous causa un plus grand plaisir que d'apprendre qu'on ne rendrait à l'Allemagne aucune de ses colonies. La moindre idée de retour de ces colonies à l'Allemagne serait ridicule. Je tremble de penser ce qu'il adviendrait aux indigènes si les Allemands rentraient dans une partie de leurs cokmies. Ces indigènes -, nous ont prêté un concours magnifique; tout notre prestige dans l'Est-Africain en souffrirait énormément. « Tout le Sud-Afrique, l'Est-Afrique, le Sud-Ouest-Africain et le Rhodésia seraient atterrés à une pareille idée. « J'aMa ferme confiance que la conférence impériale de guerre renforcera, les mains du gouvernement impérial dans cette lutte acharnée où nous jouons tout. « L'esprit du Sud-Afrique est splendide, tant celui de la population britannique! que celui des Boers. « J'ai été frappé du fait que, sur le navire qui m'amenait, se trouvaient un grand nombre de Sud-Africains. Hollandais d'origine qui venaient comme volontaires de l'armée britannique. Maintenant que la plupart des troupes de l'union sud-africaine sont revenues clç l'Est-Afrique, je suis certain que leurs" hommes s'enrôleront par milliers pour le service en Eu-' rope. « La situation politique du Sud-Al'rique est calme et de tous points satisfaisante. » Sir Ernest Shackleton veut aller au iront Londres, 13 mars. — On mande de Sydney à l'Agence Reuter que sir Emgst Shackleton, l'explorateur du Pôle Sud, arrivé à Sydney, a déclaré qu'il allait, se rendre au "front, « le seul endroit où doive aller un homme libre et capable de combattre ». —. Une eseacfre d'avions ennemis survole la Flandre <fty Londres, 13 mars. — Dimanche après-midi, t:ne grande escadre d'avions ennemis survola le nord! des Flandres en s'approchant un moment de la frontière hollandaise. LA MARCHE SUR BAPAUME LES IIIVIES ont Mm Sfêfiiiers ei le îojsjoajait Mercredi matin, 7 heures. Les Anglais comptent un succès de plus à leur actif. A l'ouest de Bapaume, l'ennemi sous la pression formidable de l'artillerie bri-« tannique a cédé sur un front de cinq kilomètres et demi et une profondeur d'un mille. Le bois Loupart, point d'appui au nord da Warlencourt, a été enlevé par les braves sol-: dats du général Gough qui, deux heures plus tard, ont occupé le village de Grévillers. La situation des Allemands, à Bapaume, n'esf plus solide. De Grévillers à l'est de Ligny* Thilly, nos Alliés occupent une ligne à quinze cents mètres de la petite ville illustrée paï la magnifique défense de 1870. Celle-ci est sous le canon des Anglais et il semble bieq que le mouvement tournant commencé dan? d'excellentes conditions par le général Gougl) doive très prochainement s'accentuer et per-s mettre aux tommies de cueillir, enfin, le fruit convoité... La prise de Grévillers et du bois Loupart est la conséquence de la prise d'Irles. Le succès d'hier, plus important au point de vue stratégique que celui de dimanche^ l'est moins au point de vue tactique. Pour prendre Irles que les Allemands onf défendu et tenu jusqu'à la toute dernière extrémité, les Anglais avaient massé une artil* lerie puissante qui, pendant plusieurs joursJ marmita sans arrêt le village transformé eif petite forteresse. Le bombardement du boi$ Loupart et de Grévillers dura moins long* temps. La conquête des hauteurs à l'ouest de Ba-i paume donne aux Anglais un avantage considérable.Ils dominent, outre Bapaume, toute la ré« gion qui s'étend, à l'est, à l'ouest et au nonj d'Achiet-le-Grand. Au nord d'Irles, les Anglais étaient parve? nus l'autre jour tout près de la limite def départements de la Somme et du Pas-de* Calais au delà du chemin d'Irles à Achiet» le-Petit. En partant de ce point, les lignej anglaises doivent rejoindre maintenant 1< chemin d'Irles à Grévillers, qui contourné dans sa partie nord le mamelon 129 : le* lignes atteignent alors le village de Grévil* lers qu'elles dépassent légèrement et suivent ensuite le chemin de Grévillers à Thilloy fact à Avesnes-lès-Bapaume et à Bapaume. Les Anglais, sur la ligne que nous venonr d'indiquer, laquelle est prolongée dans l'ouest par le front nord de Puisieux7bois -du Biez, cote 164, menacent de très près lô hameau des Essarts-lès-Bucquoy, la commune de Bucqûoy, celles d'Achiet-le-Petit, d'Achiet-le-Grand, de "Béhucourt et de Biefvillers-lès-Bapauir»:.Une progression sérieuse a été faite par les Anglais à l'est et au nord-est de Gommécourt ou les tranchées avancées de nos alliés sont à proximité des Essarts-les-Bucquoy. j-a nouvelle avance -éalisée par nos alliés permet d'affirmer que les Allemands ne garderont pas longtemps le saillant Bapaume-Arras, surtout l'extrémité ouest de ce sail-laiit entre Monchy-au-Bôis et Grévillers. Entre Arras et Monchy-au-Bois les Anglais ont commencé le bombardement des positions ennemies. M. d» JUZIERS. ■' -■ ■ — ■« les funérailles du esmte Zeppslin Bâle, 13 mars. - Lundi, à midi, en p^ sence d'une foule énorme, ont eu lieu, à Stuttgart, les funérailles du comte Zeppelin. Pendant la. cérémonie, deux dirigeables survolèrent les lieux de la sépulture, pavoises de drapeaux en berne, et laissèrent tomber des couronnes de fleurs, et dix avions apparurent au-dessus du cimetière.Outre la famille, étaient présents le roi et la reine de Wurtemnerg, les représentants de l'empereur et des princes ""allemands, les délégy^.s de nombreuses Sociétés scientifiques et industrielles. Le dé-Jrllé devant le cercueil" dura une heure. Feuilleton du XXe Siècle. — N° 6. 1 en Afrique allemande {Suite) Le grand jour (Le 11 septembre, il est procédé à la reconnaissance de la principale position ennemie, marquée par l'importante chaîne dt Lulanguru. L'attaque est commencée et lr menace d'enveloppement sur les deux aile de l'adversaire ee dessine. A notre droite, le II" bataillon (major Declercq) ahasst les occupants d'un grand mamelon rocheu: situé à environ 5 kilomètres au sud di mont Lulanguru et s'y installe ù 11 h. 45 La prise de cette position doit constitue! pour l'ennemi une menace grave, car il n cesse de la canonner avec acharnement. I' 3'arrose d'obu3 et de shrapnelîs de 10.5 mais le II* bataillon trouve au milieu des roches des endroits excellemment protégés Au centre, le long du rail, le III" bataillon (commandant Hermens) avance lentement vers l'Est. A notre gauclie, la compagnie Poignari du Ier bataillon, à la tombée de la nuit, s'établit sur une crête détachée de la position allemande principale et qui avait été rendue intenable ,par la batterie Furet. tLa journée du 12 a été la plus active et ia plus mouvementée. Les effectifs allemands avaient été renforcés par tout le monde dont la défense de Tabora pouvait disposer. Le major von Langen avait rejoint Je commandant Wintgens. Nous avons devant nous au moins douze compagnies d'askaTis, peut-être deux cents blancs, deux canons de 10.5, d'autres pièces d'artillerie de calibre moindre et une vingtaine de mitrailleuses. Les événements -ont tellement multiples qu'il est nécessaire de considérer successivement trois phases du combat : # 1° L'attaque générale de la position prin-npalle allemande, menée par nos troupes •endant la matinée ; 2° La contre-offensive générale allemande !e l'après-midi. 3° Notre contre-attaque centrale vers 17 leures. A droite, dès l'aube, le IIe bataillon refasse quelques tirailleurs ennemis et une ompagnie, bien à couvert, progresse et arvient même tout près d'un petit maison défendu, à 2 kilomètres et demi au ird-ouest de la gare de Lulanguru, mais ers midi, l'ennemi commence à son tour ne marche en avant. Au centre, progression régulière jusque ers le kilomètre 876, atteint vers 9 h. 30. ,a ligne est soumise maintenant au feu noient de l'artillerie ennemie, ce qui n'est que le prélude de l'avance générale de l'infanterie allemande qui débordera bientôt tir les deux ailles le III" bataillon. A gauche, avec le soutien de l'artillerie, i 1" bataillon (commandant Kesler), s'a-jliemine jusqu'au pied des formidables positions allemandes, qu'il ne peut songer à attaquer par escalade. A l'extrême gauche, ^——i^———a [ la compagnie Poignart a fait sa jonction avec la compagnie Tilot, du VII* bataillon-(commandant Liégeois), en réserve d'abord, à Ussoke, mais qui avait, été envoyée de là vers le Nord->Est. Vers midi, ces deux compagnies se voient contournées au Nord par de nombreuses troupes allemandes avec des jqitraiileuses et elles sont obligées de ee rabattre. La, batterie Furst, après avoir participé à la -préparation de l'attaque dès le matin, se porte vers 10 heures au delà de la crête que le I" Bataillon avait quittée pour aller de l'avant. Elle y trouve une position d'où elle agit quasiment sur toute la largeur du champ de- bataille, prenant sous son feu 9 kilomètres de front. Elle y arrive à point pour arroser de projectiles," successivement les lignes allemandes dévalant dans la oiaine et les colonnes qui, par le Nord, tentent leur enveloppement à grande envergure.La contre-offensive allemande se manifeste sur notre droite, par une attaque dans le flanc droit de la compagnie poussée vere Lulanguru et par un bombardement intense, au moyen de projectiles de 10.5, du grand mamelon rocheux que nous avons réoccupé. A la faveur de ce bombardement l'infanterie ennemie essaie de gagner du terrain et de nous tourner vers le Sud, mais nos hommes arrêtent ces velléités inanœuvrières. Au centre, pour le III" bataillon, l'après-midi du 12 est une régression lente vers ses anciennes positions, sous l'acharnement de l'artillerie allemande. A gauche, le I" bataillon, revenu sur ses nositions, est prolongé maintenant par deux compagnies du VIIe bataillon et ap-puvé par une compagnie de réserve appar tenant au IIIe bataillon, la dernière troupe non encore engagée. L'adversaire l'enserre alors par l'Est et par le Nord. A 16 h. 30, les Allemands déclanchent leur attaque qu'ils croient décisive-. Le feu partant de nos positions parvient cependant à arrêter l'avance de l'infanterie ennemie venant de l'Est et à enrayer aussi toute progression par le Nord. A partir de 17 h. 10, on voit même .l'aile enveloppante se retirer vers le Nord. Le grave danger se trouve ainsi défi-nitiveiment écarté de ce côté. •'C'est aussi le moment où se déclanche notre contre-attaque centrale. Le moment décisif Les tireurs d'élite du I" bataillon, vingt hommes avec le sous-lieutenant Licot, rejoints par la compagnie van Dest du II" bataillon, se trouvent près de la grand-route de Tabora (parallèle et. au nord du chemin de -fer). Ils occupent à peu près le centre de la bataille. Vers 17 heures, une compagnie composée uniquement d'Allemands et soutenue par le feu de quatre mitrailleuses, s'avance, déployée normalement sur la route. C'est la Garde prussienne qui va donner ! A 250 mètres de nos tranchées, les- assaillants se trouvent dans un angle mort relatif et tirent au-dessus de nos positions avoi-sinant la route. Le sousdieutenant Licot saisit cet instant favorable. Avec ses vingt hommes, il bondit hors des tranchées. La compagnie Van Dest suit le mouvement. Le brusque élan de nos troupes provoque, chez les ennemis une surprise qui se transforme instantanément en panique. Ils cessent tout tir et fuient en .désordre. Les nôtres les pourchassent pendant 1.500 mètres, puis poursuivent encore de leurs salves les Allemands débandés... pour rentrer enfin dans nos lignes sans plus être inquiétés. Cet assaut a eu une portée plus grande qu'un succès local. Crevée au centre, la liane assaillante s'est repliée tout entière. Le soir tombe sur un champ de bataille devenu complètement calme. Après une suite de combats longs et épuisants, oit les nerfs de tous avaient été tendus à l'extrême, où de. part et d'autre le dernier soldat avait donné p.on ultime effort, nous avions affirmé notre supériorité, nous avions décidé de la journée 1 iLe 13 et le 14 septembre sont employés par le lieutenant-colonel Olsen à remettre ses troupes en formes, épuisées qu'elles étaient par une bataille ininterrompue de trois jours, faisant suite à d'autres combats et à de longues marches re.pides, des efforts inouïs que l'on n'aurait jamais jusqu'ici songé à leur demander. D'ailleurs, la question des munitions se. pose d'une façon inquiétante. On ne peut, si loin en pays ennemi, se lancer à corps-perdu dans un nouvel engagement acharné avec des cartouchières peu garnies. Eirfin l'artillerie est momentanément hors d'usage (à cause de l'emploi intensif mais nécessité par les circonstances), et doit être remise en état. Notre victoire 0L<e 15 septembre, le groupement Huiler se remet en marclhe. Il est disposé gui- deux colonnes : celle de droite suit 1e rail, celle de gauche, la grand'route de Taibora. Dana l'après-midi, les positions du kkn. 881 sont occupées. Au lever de la lune, des reconnaissance sont déta'ah'éefl vers Lulanguru. Elles trou« vent la grande crête sans défense. Nos bataillons, partis à l'aube, s'y installent le 16 septembre. Cette opération ne rencontre au-* eune résistance sérieuse. 11 n'y a que quel« que s tirailleries de patrouilles en front. L'ennemi avait abandonné ses positions la 12 au soir, «ne laissant que de faibles arriè< regardes. •Ainsi se terminent les combats et les ma* nœuvres dont les environs du. Mont Lulan* gurji ont é*éJe; théâtre.. Nous occupons une partie du cirque extérieur de collines qui entoure Taibora comme un immense rem* part, On no*us dit que l'adversaire veut résister sut un anneau de collines plus rap< proché de la ville et qui donne à la plactf une véritable enceinte. iC'esrt. notre nouvel objectif immédiat. »A il'encontre d'autres actions moi-ns iim portantes, la batailile de Lulanguru, loru gue et violente, qui a vu la mise en action d'un matériel de guerre relativement puis» sant, ne tfnt'pas très meurtrière pour nousfc grâce à l'appui efficace que l'artillerie prê* ta à l'infanterie, et aussi parce que noa troupes ont été constamment étirées 6ur .des f fonts énormes, ce qui a réduit considérablement leur vulnérabilité. Nous n eûmes qu'un Européen blessé, seize soldats tués, cinquan-te-^cinq blessés, dont plusieurs sont morts des suites de leurs .blessures et 9 disparus.(A suivre.) Ernest HENRI ON.,

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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