Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 27 Maart. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 24 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/nv9959dc1h/
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VENDREDI 27 MARS 1914 L'UNION DANS L'ACTION VINGTIEME ANNEE — N° 66 ABONNEMENTS. Pour tonte }a Belgique On an. . . ./ ; ?.x .Ér, 9.0» Sil mois. . , , y 4.30 Trois mois • J . Ml Gr -Duc^éie tuioinl). 20.00 nnim» postal». Ay'jv • ■ 30.00 Directeur : Fernand NEURAY LE XXe SIÈCLE ANNONCH3 Annonces ordin., petite ligne • 049 Réclames (3* page), la ligne. 1.50 Faits divers corps • • » 4.00 Faits divers fin. « • m S.Q0 Réparations judiciaires » S.00 Nécrologies • • • • » 2410 Les annonces sont reçues su bureau du journa! - 5 centime* le num&ra Edition +W (6 h. soir) Edition 10 b. soir) Edition * (minuit) Tèlênlionas 3546 et 36S6 Instait^-ave oznnia in Ohristo Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles EDITION * Une crise redoutable agite en ce moment l'Angleterre L'armée contre la discipline : Les conservateurs contre la loi L Angleterre se trouve aujourd'hui — et le fait était, il y a huit jours encore, inattendu — dans la situation la plus étonnante et la plus troublée qui se puisse concevoir. Dans ©e pays, cité depuis des siècles comme la terre classique du respect pour le Parlement,le roi,la loi, les traditions,tout se trouve brusquement. mis en question et c'est l'armée, appuyée dans l'occurrence par les con- . M. AsquitJh Chef du gouvernement anglais. •ervateurs, qui donne ^e signal et prend la responsabilité de cet universel bouleversement. Les pronunc^amentos militaires avaienl été jusqu'à présent la triste spécialité de «quelques petites républiques américaines • voici que ces mœurs bizarres et fâcheuse: s'implantent dans la conservatrice Angle terrej voici que le gouvernement, de qui l'or aurait pu attendre des paroles impérieuse: et catégoriques, hésite, se dérobe et se réfu gie dans de subtils distinguo! Rappelons en deux mots ce qui a provoqui cette situation à tous égards extraordinaire Conquise par l'Angleterre, dépouillée, mis< à feu et à sang, réduite à* une misère ex trême, persécutée dans sa foi, dans se: droits, dans sa liberté, l'Irlande garde pen dant trois siècles l'espérance imvûncible de la liberté et quand, en 1800, le Parlemenl anglais la soumet définitivement et eomplè tement à son autorité, en supprimant les derniers vestiges de l'indépendance passée l'espérance prend audacieusement une forme concrète : TMande réclame le «home rule». Près d'un siècle se passe en vains efforts. Enfin, sous le ministère Gladstone, l'Irlande peut s'imaginer avoir partie gagnée; mais la «flmte du cabinet 'libéral parut , ruiner dere-dhef ses aspirations. Vint, il y a quelques mois, M. Asquith, chef d'un gouvernement Jibérail qui ne peut se maintenir que par l'appui des députés irlandais. M. Asquith reprend le projet libérateur de Gladstone. Une première fois le bM organisant le «home rule » est voté par la Chambre des communes. Rejeté par la Chambre des lords tenace dans sa résistance aux vœux des Irlandais, il est voté une seconde fois. La Chambre des loreis s'obstine ; et voici que, pour la troisième fois, la question est posée devant la Chambre des communes. Peut-on douter, du résultat final de la bataille ? Point. (L'Irlande a donc ' partie gagnée1? On le croyait, quand brusquement la situation est radicalement bouleversée. *** Car l'Ulster intervient et notifie paisiblement, mais résolument, qu'il n'entend pas se soumettre à l'autorité d'un Parlement national et catholique siégeant à Dublin. D7où vient cette résistance? L'Ulster fait valoir qu'il est, des quatre comtés de l'Irlande, le plus peuplé et le plus riche. Il fait valoir surtout que sa population est en très grande majorité protestante et il feint de croire que le Parlement irlandais que le home rule va faire naître à Dublin, étant en majorité oatlholique, exercerait sur lui une autorité inquisitoriale et sectaire. Il ne veut pas d'un «Parlement papiste». Voilà le grand mot lâché. Quand s'affirment ces velléités de résistance, Londres s'inquiète. Il y a des pourparlers et des conciliabules. Les chefs de parti s'agitent et confèrent. Des propositions «'arrangement s'esquissent. Brusquement, tous les espoirs d'arrangement s'évanouis-eent et les partis se retrouvent face à face, sur leurs positions premières. Entre-temps, l'Ulster a organisé sa résistance. Au nez et à la barbe du gouvernement qui feint de ne rien voir. l'Ulster a conquis à sa cause d'anciens orficiers-généraux de l'armée. Ceux-ci procèdent à des enrôlements, font des levées, organisent des périodes d'instruction et de manœuvres, passent des revues et l'on entend un membre conservateur du Parlement, sir Edward Car-son, prononcer, aux acclamations de toute toe armée de 110,000 hommes, des paroles catégoriquement révolutionnaires. Sera-ce donc, à brève échéance, la guerre civile ? Le gouvernement s'alarme et se rend compte enfin que des mesures doivent être prises. Quetfle est la nature de ces mesures ? On ne lie sait au juste. Simples mesures de police, dit 1e gouvernement, qui n'avaient d'autre objectif que de protéger, dans l'Ulster, les dépôts d'armes et de munitions. Pas du tout, ripostent tes conservateurs : il s'agissait en réalité de vraies mesures de guerre, destinées à écraser la résistance de l'Ulster. Ne nous chargeons pas de résoudre le problème soulevé par oes affirmations contradictoires. Peu importe du reste. Car voici : . V- Sii* Edward Carsors Chef des Insurgés (te l'Ulster. _ cc que nous voyons : un général de brigade et une cinquantaine de ses officiers, recevant I les instructions du général en chef Paget, déclarent qu'ils n'eibéissent pas et qu'ils donnent leur démission. iï Là-dessus, nouvelles palabres à Londres. û' Tancés d'importance, générai et officiers ' - opposent' aux remontrances véhémentes du "s maréchal French un front d'airain. Ils ob-ll" tiennent gain de cause à la fin; ils obtiennent un papier où il est écrit qu'on ne leur deman-, dera ni de marcher contre l'Ulster, ni de lui lc imposer par la force des armes le respect du e- « home rule ». | 'e Le gouvernement capitule donc, et pour se tirer d'affaire il dit assez piteusement qu'il îs iv'y a, au fond, qu'un malentendu dans tout cela. 1? 2- A la Qhambre des communes, l'oppexsition ;s conservatrice triomphe. Elle raille le gouver-3, nement. Elle a des éloges bruyants pour les e officiers indisciplinés. Eîle encourage ceux ». qui ne se sont pas encore prononcés a suivre le « noble exemple » qui vient de leur être c donné. Le ministre de la guerre, qui a cons-a cience de ce que lui impose le respect néces->. saire de la discipline et ne sait plus à quel s saint se vouer, annonce sa démission, mais t le premier ministre, qui ne veut pas tout remettre en cause, annonce aussitôt qu'on .. lui donnera un autre portefeuille. e Des membres libéraux du Parlement, plus ' e sincèrës que la masse du parti, en tout cas plus clairvoyants, s'étonnent, s'agitent et. s'indignent. Où va-t-on avec pareilles atti- ' i- tudes et pareilles théories 1 Quand a-t-on . admis, en Angleterre, le elroit pour les offi-i- ciers de se mettre en grève et de répondre par de subtils * distinguo » aux ordres qui leur sont donnés? Depuis quand leur recon-' naît-on le droit de dire au Parlement quelles c lois seront votées et respectées et quelles lois t ne le seront pas? Ils s'indignent et s'émeuvent d'autant plus justement que, autour d'eux, sur les bancs de la majorité, ils entendent formuler les conséquences rigoureusement logiques de fâcheuses prémisses. Les socialistes disent : , C'est comme cela? Parfait! nous y applaudissons des deux mains ! Et par les fenêtres du . Parlement, ils crient à leurs partisans : Armez-vous ; achetez des armes et des muni-l tions. Quand vous soutiendrez vos revendica-„ tions les armes à la main, les conservateurs a ne pourront disposer contre vous ni de l'ar-^ mée ni de la flotte, et cela en vertu des doc-J trines qu'ils viennent de formuler et d'ap-a plaudir. b #'** 3 Fait inouï dans l'histoire de l'Angleterre : des députés angilais ont nargué le roi, mardi, : " en pleine Chambre des communes, le met-[ tant en cause et demandant ironiquement le ; pourquoi de ce va-et-vient d'officiers insur-5 gés à la résidence royale... [ Il y a heu de se demander comment l'Angleterre sortira de l'impasse où l'ont four-' voyée la faiblesse du cabinet et l'aveuglement du parti conservateur. Car si le gou- ' ' vernement se rallie à l'étrange casuistique ' exposée par le mémoire du ministre de la | guerre, s il admet que les officiers et les sol-| clats peuvent refuser l'obéissance quand ils ' jugent que l'ordre donné blesse leur cons-' eience, que restera-t-il de la discipline militaire? On .vit dans l'anarchie pure quand on : admet ç(ue l'inférieur a le droit de discuter l'ordre de son supérieur, et l'anarchie s'aggrave si l'on n'admet au bénéfice de l'autorité cette présomption impérieuse que l'ordre' donné est légitime. Et si, pour assurer le respect de la loi dans l'Ulster, le gou verne-. ment fait appel à la police montée, comment ref usera-t-il a la police montée ce qu'il vient j d'accorder aux officiers et aux soldats? Voilà le fait, le fait brutal. Le gouvernement, du reste, semble avoir déjà mesuré toute i'étpnduô de sa faute et de sa faiblesse. , La mort de Mistral Les derniers moments Cest le 23 mars <^ue le grand poète de 'la Provence a ressenti les premières atteintes du mal qui devait l'emporter. Il avait assisté la veille au baptême de la nouvelle cloche de l'église de Maillane, sur laquelle 1 on avait gravé quatre vers de lui, les quatre derniers qu'il a composés; mais à midi, il avait quitté la cérémonie et était rentré chez lustrés las. Mercredi matin, son état s'aggrava subitement. Son médecin ordinaire, le docteur Ter J ros, appelé en toute hâte, fit prévenir aus- I sitôt l'abbé Celcé, curé de Maillane. Le prê-* tre eut. le temps d'administrer les derniers sacrements au poète, qui ne tarda pas à t expirer. Robuste et vert comme un chêne, malgré i s ses quatre-vingt-quatre ans presque x>n- II nés, Mistral avait encore, dans son cabinet e de travail,- une volumineuse correspondance e à laquelle il s'apprêtait à répondre. C'était e là un devoir dont le maître s'acquittait scru-- puleusement. i Aux premiers visiteurs qui lui apportaient l'expression émue de leur douleur, Mme Mistral fit en quelques mots le récit des derniers moments du poète. — Mon mari, dit-elle, me paraissait suffoquer; je m'approchai de lui. Il ouvrit la bouche, comme pour me parler... Ce fut tout : il était mort! Et de fait, Mistral avait gardé Jusqu'au bout sa pleine connaissance; il est mort sans douleur, sans açouie. « Comme une lampe qui s'éteint », disent les gens de la campagne dans leur langage admirablement imagé. Après la constatation du décès, le poète, ayant au cou la cravate de commandeur de la Légion d'honneur, a été transporté dans le vestibule? suc une chaise-longuo qu'entourent des jacinthes et des myrtes. Aux pieds du chantre, qui semblait immortel, (les « Isclos d'Or » et de la « Reino Jeanne », est pose son grand chapeau féli-bréen. Derrière le lit se dresse le buste de Lamartine, la tête surmontée d'une couronne de lauriers. Serein et calme, le visage du poète est tel qu'il semble que Miserai dort. Les condoléances Dès que le préfet des Bouches-du-Rhône eut été avisé, il télégr«phia au président de la République et à M. René Viviani ; en même temps, il délégua fte sous-préfet d'Arles pour aller porter à la famille les condoléances du gouvernement. Dès qu'il a eu connaissance de la morl de Mistral, le président de la République a adressé à Mme Mistral un télégramme de condoléance. Les funérailles auront lieu vendredi, à 10 heures du matin. Le corps sera inhumé dans le tombeau que le poète avait fait <ile- ^ Frédéric Mistral, d'après un de ses derniers portraits ver dans le petit cimetière du village, et qu est la reproduction du pavillon de la reine Jeanne, vestige encore efebout parmi les rui nés imposantes des Baux. Mercredi, à la Qhambre des communes, sir Edward Grey a enfin prononcé des paroles qui sont d'un homme d'Etat. Reste à voir si ces paroles ne sont pas tardives. •Si, dans cette aventure, n'étaient pas engagés les plus «raves principes d'ordre, de paix publique, efe discipline et de respect de la îoi, nous ne nous retiendrions pas de sourire au spectacle que nous donne aujourd'hui ce granef parti conservateur angjlais qui. à y a quelques années, prenait texte de quelques fautes individuelles £Our mettre la Belgique au ban des nations civilisées. Une vingtaine d'éminents conservateurs, olergymen et laïcs, tiraient îes ficelles dans la coulisse. Sur la scène, une légion de baptistes et d'anabaptistes, grossissant sans vergogne les abus congolais, excitaient le peuple contre la Belgique et les Belges. Quand uous *eur rappelions le 'Vieux proverbe britannique « chacun doit ballayer devant sa porte i>, ils invoquaient le devoir de tout Don Anglais de s intéresser au règne de la Justice dans l'univers entier... Nous saurons pratiquer, à leur avantage, le proverbe national dont ils n'ont pas respecté, à l'égard eles Belges, l'ensei-gnengent. Nous ne nous mêlerons pas de leurs affaires de ménage. Mais nous ne nous priverons pas de constater que la France et l'An-1 rieterre jouent de malheur en ee moment-cà... SENEX. Dans le Borinage » » - Tiédeur des socialistes, succès de nos amis, M. Pépin fait encore de sa poire On écrit de Mons au « XX0 Siècle » : « Sajis doute avez-vous lu dans le « Peuple » il y a quelque temps déjà, que M. Vaffi-derveikle a ouvert* la oainpague électorale dans l'arrondissement de Mons. Franchement, on ne s'en douterait pas ; il faut avoir beaucoup d'Musions ou beaucoup de cynisme pour voir la moindre agitation daus notre arrondissement. En 1913 et surtout en 1912, M. Vandervelde, inuçurant une coopérative socialiste, aurait attiré 15,000 auditeurs; il n'en avait pas 1,500 à son dernier meeting de Quaregnon. Manifestement, l'enthousiasme n'y est plus. 'Le citoyen Désiré Ma-roille, qui est un fin renard, s'en rend bien i compte. Et c'est pour cela qu'il boude au i pétitionneinent universel en faveur du suffrage « idem », dont M. Vandervelde se promet... Mons et merveilles. Un propagandiste catholique disait l'autre jour au cours d'une réunion intime, dans le savoureux patois bo-rain : « Les socialistes font du bruit comme des bourdons enfermés dans un vieux 9âule.» Ils font du bruit-, mais ils ne font que cela. O'h ! ce n'est pas de leur faute, mais l'état d'esprit de 'la population ne leur permet pas de faire autre e;hose. La masse des ouvriers est lasse des vaines agitations. On leur avait promis en 1912 la victoire définitive. On leur avait assuré, au lendemain du 2 juin, que la Çrève générale leur donnerait une revanche eclatante. Or rien n'est venu. Ces deux échecs ont découragé les Borains. Voilà, une première cause de leur indifférence actuelle. 13 y en a une autre : c'est le travail persévérant et les progrès constants, sur le terrain social, de nos amis des œuvres sociales bo-raines. Savez-vous cjue nos. amis ont fait construire depuis dix ans plus de 3,700 maisons ouvrières ; que le nombre de leurs mutuellistes a augmenté de plusieurs milliers depuis deux ans, et que le j Progrès » a un tirage quotidien de six mille? Quoi d'étonnant dès lors que cette région, jadis si ingrate, se transforme petit à petit? Ajoutez qu'une habile et intelligente campagne du « ELainaut » a suffi pour tuer dans l'œuf le mouvement waîlingant qui sous prétexte de défendre la wailonie, visait à soulever le Borinage contre la Patrie belge. Les meneurs socialistes sentent bien que le peuple ne les suivrait plus. îl y a deux ans, il ne se passait pas de jours sans que l'un ou l'autre prêtre ne fut insulté sur l'un ou l'autre point du Borinage. Partout les vauriens, rendus plus insolents par l'impunité, donnaient libre cours à "leurs plus mauvais sentiments. Vous n'avez pas idée des épreuves qu'ont dû supporter, pendant cette période hé.\uqn«, les -catholiques de la région. Mais ces temps sont révolus, et il n'est plus à craindre qu'ils reviennent de si tôt. Autre rabat-joie pour les meneurs socialistes du Borinage : l'astre de l'illustre Pépin ne cesse de décliner. Figurez-vous que le bonhomme a eu l'audacô de faire demander tout récemment à M. Masson, qu'il faisait insulter l'année dernière par ses sat-el'lites de Pâturages, de renouveler, au profit des élèves des écoles officielles cle cette commun^ sa libéralité de l'année dernière! L'année dernière, M. Massori se -fendit d'une somme assez rondelette pour permettre à uu certain nombre d'écoliers pâturageois de passer quelques jours de vae-ances à la mer. Fait curieux : c'est au citoyen Pépin que les Pâtu-ragieois attribuèrent cette générosité. Le citoyen aurait bien voulu récidiver, mais M. Masson l'a envoyé piomener. Il ne faut pourtant par» se dissimuler que l'irréligion et l'immoralité ont fait des progrès, en ces dernières années, parmi notre population ouvrière. Conséquence inévitable de la propagande socialiste. La jeunesse se distingue particulièrement par une sauvagerie qui donne à réfléchir. Mais la lutte est menée, partout, avec autant d'ardeur que d'intelligence. Et l'imminence même du peril soei.iil a déjà ramené à la foi beaucoup d'hommes au cœur droit. .■ ■ I ■ ^ !.. ■ ■ ■ ■ » BULLETIN POLITIQUE Nous attirons Vattention de nos lec leurs sur Us débats, que nous publion plus loint de la séa?ice tenue mercred par la chambre des communes. Le Parle ment a discuté Vun des plus graves -pro blêmes que puisse soulever le principe nécessaire de la discipline dans Vannée et le gouvernement, qui avait paru hésitanty s'est ressaisi. Les déclarations du Premier Ministre et de sir Edward Grey ont été catégoriques, mais ils ont désavoué leur collègue, le ministre de la guerre. D'où la démission du colonel Seely. Reste à voir si les déclarations du gouvernement ne sont pas tardives. Reste aussi à voir quelle réponse feront les officiers hier démissionnaires, qui n'ont repris le service que sur déclarations et promesses formelles. — M. Lopez'Portillo y Rojas, ministre des affaires étrangères au Mexique, dé ment de la façon la plus catégorique avoir, pendant son séjour à la Vera-Crust envisagé avec M. Lind, l'envoyé extraordinaire de M. Wilson au Mexique, Véventualité de prendre la présidence par intérim si le général Huerta partait à Tor-rcon prendre le commandement suprême. M. Portillo y Rojas affirme que, contrairement aux informations publiées par certains journaux, le général Huerta n'ira jamais en campagne. Torreon est défendu par 10,000 fédéraux, une puissante artillerie ét d'excellents généraux. Le général Blânquet, ministre de la guerre, déclare carrément la ville imprenable. LE XXe SIÈCLE est lu pour sa RUBRIQUE SPORTIVE comme pour ses INFORMATIONS ET SES ARTICLES POLITIQUES ET LITTERAIKEG Encore un dégoûh Aucun patron n'oserait traiter son personnel comme la Maison du Peuple, écrit un médecin socialiste. usie. Le docteur Ernest Deîpierre est socialiste; il doit même être socialiste bon teint puisqu'il est entré à la Maison du Peuple _ il y a 26 ans et demi. Y" Le docteur Deîpierre vient d'être averti par le comité exécutif de la ^Maison du Peu-/?" pie que celle-ci renonce à ses services mé-\n dicaux € pour des motifs d'ordre adminis-,e tratif. » ^ Le citoyen médecin, ainsi exécuté, pré- ' tend-il, à la suite d'une plainte d'un flamin- gant, adresse au comité exécutif une lettre ouverte où il dénonce en termes cinglants la tyrannie des chefs de la Maison du Peu- pie : a- ^ 3n c Vous avez, leur dit-il, agi de la même façon depuis quelques années, envers plusieurs Gon-d- frères attachés à votre service médical et qui o- avaient commis le crime grand de ne pas s'in-te cliner devant votre arrogante omnipotence, le Vous usez aussi des mêmes procédés, vis à 0- vis de votre personnel employé et ouvrier et ie l'un de ceux-ci me disait, il y a quelques „ temps : I « A LA MAISON DU PEUPLE, C'EST LE REGNE DE (LA TERREUR. Sï VOUS DITES at UN MOT, SI VOUS FAITES UN GESTE QUI ^ NE SOURIT PAS AUX GRANDS CilEFS, VOUS ETES IMPITOYABLEMENT BRISES et ces Messieurs savent bien que, pour nous -ir ouvriers, notre renvoi c'est la misère Si l'on la vient de la Maison du Peuple, on ne trouve plus le de place ailleurs ». ix Je n'ai pu oublier ces paroles, qui vous dépei-îe gnent sous votre véritable jour ». |l Et encore i « Ah ! depuis que la Maison du Peuple est -, devenue une grande Société capitaliste,jonglant rr avec les millions et accusant des bénéfices nets j de 6 à 700,000 francs par an, vous nous avez ie fait de belles promesses : repos dominical, u- minimum de salaire, bavême d^appointements, le etc., etc... mais vous n'avez rien réalisé, ix Qu'espérer d'un Administrateur à qui l'on te rappelle les engagements de ses prédécesseurs it et qui répond : t Nous ne sommes pas liés par les obligations prises par nos devanciers » ( ?) jr Que dire de celui d'entre vous qui m'a tenu il • val an 1/2 le langage suivant (je rapporte - textuellement) : t Vous avez aujourd'hui «2o ans de service». 16 » Eh bien 25 ans ou 25 jours, c'est pour nous la » même chose; les services rendus, à la Maison ie » du Peuple, ne comptent pas et, si vous n'êtes lx » pas content, allez-vous en ! !... » le m La conclusion ? La voici et c'est toujours îs le Dr Deîpierre qui parle : n- n- t Quel est, je le demande aux honnêtes gens, îs le patron qui, même mauvais, oserait tenir -e pareil langage à l'un de ses ouvriers ou em- A. ployés? S'il, en existait, ne fut-ce qu'un seul, ^ on organiserait des manifestations, avec cor-tège et déployement de drapeaux rouges et l'on publierait des éditions spéciales du Journal So- l~ cialiste pour, dénoncer, une fois de plus, l'ex- n ploitation et les vilenies patronales ! 1- Mais vous qui vous réclamez des principes it socialistes, vous qui prêchez, dans vos écrits 1- et vos discours, la fraternité et l'amour du e prochain, tout vous est permis. Pouah ! quelle ;s mentalité I 9 ,a c- Est-il nécessaire de souligner l'intérêt de e ce réquisitoire socialiste contre nos tyran- n neaux rouges ? 1- -— ; L'OBSERVATOIRE • Le baromètre descend lentement sur la Suède, r 1a Russie, l'Allemagne - orientale, l'Autriche- L- Hongrie, les Balkans, l'Italie et au sud-est de notre pays; il monte partout ailleurs. e En Belgique, le vent est faible de directions >- variées, et la température est comprise entre e 2° et 5°5. e Prévisions : Vent W., faible; pluie. e L'espionnage socialiste ; l'arrondissement de Thaia On nous écrit,de divers côtés,que l'espionnage organisé par le parti socialiste, sous le t couvert d'un vaste pétitionneinent pour le S. U., s'exerce avec intensité. Un correspondant de l'arrondissement de .• Thuin nous eu voie d'intéressants renseigne-J ments sur la façon de procéder des fichard* socialistes. ; Les propagandistes désignés par la Maisoo du Peuple s'en vont de porte en jDorte solli-citer les adhésions à la « grande pétition t. Le caporal est un citoyen, vague Gaudis-" sart, péroreur et audacieux. Ses assistants sont généralement, ou bien de zélés jeunes ' gardes désireux de faire preuve de civisme, ou bien de bons nigauds que l'on a excités en leur faisant croire qu'ils jouent un grand n rôle. « Si la chanson reste Ha même, le ton varie ; selon les gens que l'on visite. Au petit commerçant, épicier, boucher, marchand de souliers ou de confections, bref à à celui qui tient à la clientèle ouvrière, on t dit brutalement ou on donne à entendre que 5 le refus de signer la pétition provoquerait un boycottage bien organisé. A celui sur qui la r menace est 6ans prise, on affirme que la si-^ gnature n'cngaige à rien. Quand le tour des boutiquiers est fait, \em 1 fichards passent chez l'ouvrier. Fait-il mine s de refuser sa signature? L'inquisiteur à do--, micile tire de sa poche le fameux carnet des s mouchards dont nous avons parlé il y a quelques jours et fait les annotations prescrite» - par le comité central de la mouchardise. Faut-il citer des localités où se pratiquent ces manœuvres 'i En voici quelques-unes où l'exploitation de l'espionnage est le plus intensive : Grandreng, Haulchm, Estinnes, j Binche. Et qu'on ne croie point que l'œuvre de» \ Vadecards socialistes soit inoffeiisive. Un ouvrier victime de ces procédés s'étant plaint à un de nos amis, celui-ci lui demanda s'il en témoignerait en justice, i .—'Je n'oserais pas, répondit le pauvre 5 diable; mes compagnons socialistes m'acca-r bîeraient d'injures au travail, pendant le« ) heures de repos, dans le train ; puis ce serait 1 la persécution qui finirait par. m'obliger de ; quitter -l'atelier. Et comme notre ami insistait : * Non, dit-il9 | j'ai déjà vu cela trop souvent ». j Nous connaissons un employé de l'Etat qui . recrute les signatures dans plusieurs communes.Tout le monde est invité à signer. Quand 5 l'inquisiteur a des raisons de croire que le mari ne signerait pas, il se rend à son domicile en son absence, et fait signer la femme , ou un des enfants. Il leur représente que l'on pétitionne pour obtenir de bonnes lois sur - les salaires et sur les pensions. L'espionnage s'exerce conformément aoz instructions données par le parti socialiste. ' On s'adresse de préférence aux femmes. Le ^ mari est-il affilié à une mutualité? à un syndicat? Auquel? Quel journal lit-on ici? etc. ; On écrit les réponses, les constatations efc ; observations personnelles du mouchard dans l le carnet de poche. : Parfois, cependant, le mouchard est mis à la porte avec les 'honneurs dus à sa qualité. Nous ne saurions trop conseiller à ceux : que sollicitent les fichards socialistes de Lee jeter dehors sans ménagements. Que Chacun dise à sa femme et à ses enfants de ne pas répondre un mot aux questions de ces espions indiscrets. Et qu'or, ne craigne pas de les éconduire s'ils ont l'air d'insister, dhacun étant libre d'interdire 3'entrée de son domicile à qui bon lui semble. Enfin, qu'on veuille bien signaler aux . hommes d'a,ction exitholiques et par eux aux ! journaux tout acte de pression, tout mensonge, toute menace employés pour extorquer une signature. Le drame du " Figaro „ Du Palais de Justice au Palais-Bourbon " Histoires curieuses, peut-être, i mais pas édifiantes assurément e c (De notre correspondant) j y Paris, le 25 mars 3914. L'on s'est demandé avec curiosité com- ' 2 ment des lettres de M. Caillaux à celle qui ^ devait devenir Mme Caillaux n° 2 ont pu J se trouver dans lc dossier de divorce de 7 Mme C&illaux n° 1 avec la fameuse lettre [ s signée « Ton Jo. » En d'autres termes, com- : - ment ont-elles pu tomber entre les mains ; de Mme Gueydau. Voici l'explication : A l'époque où notre sémillant financier J les écrivit tout brûlant d'amour, sa correspondante était toujours en puissance de mari.Le divorce n'avait point été prononcé. £ Il était donc dangereux pour Mme Léo Cla-retie de garder au domicile conjugal ces c précieuses missives. Le plus simple eut été de les brûler, mais les femmes ont Ia-des- t sus des idées particulières. Mme Claretie ne trouva rien de mieux que de confier cette £ corresponeîance à celui qui en était l'au- o teur. Celui-ci la mit précieusement sous clé. e Mais les serrures des maris n'ont point de secrets pour les épouses. Mme Caillaux n° 1 c (Mme Gueydan) saisit les précieux papiers, r qui^lui servirent à grossir le dossier de di- j j vorce. c , Après la séparation définitive, les avoués 1 des parties, (l'accord avec leurs clients, dé- j ' truisirent ces lettres. Mais des photogra- ], - phies en avaient été prises. Où sont ces çj . photographies? En supposant que M. Gas- \ ton Calmette les ait eues en sa possession, non seulement il n'aurait pas voulu s'en j servir, mais il n'aurait pas pu. Et pourquoi ? j Parce qu'il aurait fallu les traduire en Ja- r tin... e ~ . s "Mme Estradèrc est vraiment une prin- t cesse extraordinaire. Sa déposition a fait p jaser les initiés. J'en rappelle ce passage : — En janvier dernier, a t-elle raconté, M. Gaston Oalmette fit- offrir une somme de 1; 30,000 francs à une dame, amie commune de Mme Gueydan et de lui-même, pour qu'elle lui ménageât une entrevue avec l'ancienne femme de M. Caillaux. Cette personne refusa.» M. Calmette s'adressa alors à moi et me fit une très belle offre, l'offre d'une somme supérieure à celle dont je viens de parler. Je la «repoussai à mbn tour. » Rien n'est réjouissant comme ce conte de princesse extraordinaire. Mme Gueydan en le lisant a- dû être très étonnée que l'on ait offert 30,000 francs pour obtenir une audience d'elle. Sur la simple carte de visite de M. Calmette, sa porte se serait ouverte. Yotre confrère connaissait d'ailleurs vingt personnes sérieuses qui pouvaient le mettre — gratuitement — en rapport avec l'ex-Mme Caillaux.. Et savez-vous quelle est la Mme X... à la^ quelle Calmette aurait offert 30,000 francs? C'est, dit-on, une baronne juive plus de cinquante fois millionnaire. Comme c'est vraisemblable ! Quant à la a très belle offre » faite à la princesse extraordinaire, rédactrice au « Figaro », courant « la ligne », je ne vous empêche pas de la prendre au sé^ rieux. Moi, j'en ris de bon cœur. J'ai rencontré, hier soir, un journaliste allemand qui était très perplexe. — Je cherche, me dit-il, comment traduire en allemand le mot de Caillaux : « Je vais lui casser la gueule » et je ae trouve pas. — Comme c'est simple, lui ai-je répondu. Servez-le en français à vos lecteurs, et vous gloserez ensuite. — Tiens, c'est une idée. Les gens collet mouté ont été surpris qu'un ministre, qui passait pour très talon rouge et voulait être régence, employât de pareilles expressions. On voit bien qu'ils ae connaissent pas l'homme. C'est un mal équilibré qui a des colères d'une violence mouïe. Dans ces accès,il emploie plus fréquemment le langage des cochers de fiacre que celui de l'Académie française. Sa femme en a fait l'expérience, aussitôt après son crime. U paraît qu'au commissariat de police du Faubourg Montmartre, elle fut admonestée par son mari de la belle manière. Dans la pièce voisine, le commissaire, M. Carpin, entendait tout. Comme il a vu bien des chor ses dans sa carrière déjà longue, il 11e s'étonne pas facilement. Eh bien! il était sur-, pris et un peu honteux. A son premier interrogatoire, Mme Caillaux s'est plainte amèrement au juge d'ins-

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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