Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 04 April. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Geraadpleegd op 16 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/2n4zg6h106/
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22' ANNÉE. — Série nouvelle. —N* 512 Le numéro : 10 Centimes (5 C23TIMES AU FRONT) RÉDACTION & administration m dfi la Bon.si — LE HAVRE Téléphone : Le Havre n# 14.05 Sirecteur : FERMD HEUHÂ? Fortes tes communications concernati la rédaction doivent ctre adresaees sSUt,rue de la Bourse,Le tlavre. LOSMDON OFFICE: 21, Panton Street - LE XXe SIÈCLE ABONNEMENTS Franoe 2 fp. 50 par mois. » ........ 7 fc. 60 par trimestre Angleterre.... 2 ah. Sd. par mais. » 7sh.Qd.par trimestre Autres pays.. 3 fr. d par mois. , » . O f r- » par trlme3trs PUBLICITÉ I S'adresser à l'Administration du journal au Havre ou à Londres Annonces 4* pagex Ofr. 40 la ligna Petitesannonce34* page:Ofr.30lallgne lui]! Les petites annonces sont également reçues à la Société Européene do Publi- ni>â r n fila ,t n lu \Ticti\i rt> Pnrtf) fÊJll 0» Quotidien beige paraissant au Havre Notes d'un aumônier miliiaire francais UNE AMBULANCE SOUS VERDUN |m' Elle est installée dans une église — uns vieille vgti«o lorraine du XVIII- siècle, à la .," icrtte (le bois, à la tour carrée, coiffée d'un hter-re clocheton d'ardoisas. Par les verriè- J- . rês aux couleurs douces, un peu ternies, ia S . luimiére tombe, discrète et apaisante, sur les ' , pauvres yeux fatigués.On a enlevé les bancs le la nef. Quelques-uns sont disposés près V" de la porte ; ils servent de « salie d attente » pour la-visite ou la vaccination, de u salle à jmn<iw n pour les dix ou douze convales- . cents qui se lèvent au moment du repas ; en-cadrant une table, ils forment encore, sous !a tribune de l'orgue, le « bureau des en- •-trées i ' c'est là qu'on inscrit les arrivants Y d'anrès te fiche que le médecin auxiliaire du ' " poste de secours attacha à un bouton de leur Vf capote et d'après la plaque d'identité qu'ils portent habituellement au poignet ; c'est là J-" aussi que le snédecin-chel signe les évacua- '* fions et que les secrétaires rédigent les no-tes administratives. Cinq rangées de lits occupent la nef — des "r lils de bois tabriqués par la scierie voisine, un peu frustes sans do-ute, mais pas trop durs et bien garnis de couvertures et de draps blancs. Chaque « travée « est com- • mandée par un médecin-major. Les mfir- " miers circulent, apportant les remèdes ou ;; Ses repas, prenant les températures, recou- •• vrant doucement un fiévreux qui délire, pas , V sànt avec précaution un coussin sous les |j membres blessés, présentant le « pistolet » ou la u ruandol.n^ n à oeux qui rcclament . ce3 utiles instruments. J'ai souvent admire jour patience, leur complaisance, leur frater-nelle bonté. ' — Allons, vieux, soulève-toi un peu. Te vas voir, je vais bien t'arranger et tu dormiras mieux Non, tu ne peux pas boire,c'est défondu ; ca te ferait mal Ah 1 tu as bien " meilleure mine qu'hier, tu te remontes Oui, on va renouveler ton pansement ; dans cinq minutés; nous te porterons sur le u billard ... t& * 1'' Le sanctuaire est fermé par deux draps formant portière : c'est la salle do panss-ment et d'opérations. Au mur, au-dessus des ... stalles sont 'suspendues les longues blouses »•. grises des médecins. A droite une sorte de largé comptoir porto les instruments de chi-rurgie et les appareils de stérilisation. A gauche, la table d'opérations, — le « billard », scion l'expression pittoresque dos troupiers. — sur laquelle on étend les blessés pour les > pansements ou les interventions chirurgien- y les. i/ô maltre-autel est chargé de paquets .le bandes et d ouate hydrophile sur lesquels " semblent veiller les anges adorateurs âge- f1 noulllés de chaque eût? du tabernacle. Le sang des victimes de la guerre coule ainsi non loin de la pierre sacrée sur laquelle fut '4 offert tant de fois le sang rédempteur du Christ. 1 ,a Dans les ufloupa de feu», comme ces jours- ^ ci, quand les blessés arrivent nombreux, an pansa et on opère aussi devant les deux petits autels latéraux. Le pharmacien a installé ses bocaux à la sacristie. Quant au con- P fessionnaJ, il est devenu une chambre noire '-r il l'usage dos pliotograplies-amateurs de l'&nib'j'anoé. Dans la tribune de l'orgue sont « les réserves de draps. Le clocher n'est ha-bité que par les orfraies qui s'envolèrent à grands bruits d'ailes le jour où les cloches, et depuis treize mois silencieuses, recommen-cèrent ii dianter.pour une victoire française 0} A la chute du jour l'ambulance prend un » air paisible et mystérieux. Les lampes ne m s'allument pas encore Dans le crépuscule les douleurs s'apaisent, les tristesses s'en- « dorment. On se rappelle que ce grand dor-toir de blessés est aussi une église. On croit s( sentir encore l'odeur de l'encens et entendre r< un éciho do psaumes, de cantiques, de e; prières : j1 C'était vue humble église au ceiatre sur- î> L'église oii nous entrâmes, [baissé, 16 Où depuis trois cents ans avaient déjà passé . lit pleuré bien des âmes L'aumônier choisit souvent cette heure -«lime et recueillie pour faire une de ses visites pastorales. 11 va d'un lit à l'autre, caresse les fronts, serre les mains, encourage, i • consob. -- Ah ! voilà un brave garçon qui va beaucoup mieux. Tu seras bientôt guéri ; les majors me l'ont dit. Et, tu sais, nous avons prié pour toi hier soir à la réunion : tu as U eu une dizaine.do chapelet Oui, j'ai écrit A à ta femme, comme tu le voulais, que tu as V. été légèrement blessé ; mais je n'ai pas c. ajouté le souhait habituel « que la présent i la trouve de mémo »... .. Et tod, mon vieux tues arrivé ce soir ? Comment va «tu ? » — Par-ci par-là, Monsieur l'aumônier, pas bien mal. Si on pouvait m'évacuer dans le midi, prùs de chez nous l » Chacun veut raconter comment il a ét-blessé. H y a des cas bizarres.Cette balle suivit le irajet d'une artère sans 1a touche,- Cette autre semble avoir circulé avec pré- P caution entre les organes, de manière à n'en c léser aucun. En voici une troisième qui est f entréo dans une bouche ouverte, effleurant ù peine les lèvres et ne brisant qu'une denl f avant do se loger dans le maxillaire. Gelle-LA f crève l'œil gauche d'un territorial et sort pai , la temj>'>. , — Tu n'as pas été renversé ? a — Oh ! non. Je n'ai pas lâché ma pipe, ni c ma pelle. J'ai dit au caporal : runse-moi, j tiens, je crois qu'ils m'ont envoyé quelque chose sur l'œil Je voulais ensuite aller à pied au poste de secours. Ils ont tenu à ni' I coucher sur un brancard et ça m'a fait vo- ; mir. i Les éclats d'obus frappent, brisent, tranchent plus brutalcrrent. déchirent les chars, l broient les os. Oc petit oaporal a perdu beaucoup de 6ang. Mais la plaie a été bien drainée : l'infection ' est conj irée ; il reprend à vue d'œil. i — Jo suis de Paris, Monsieur l'aumônier. ( de la rue du Bac. -De ma fenêtre je vois '-e rdin des Missions Etrangères. ' —- Moi aussi je suis parisien^ de la Bastille. t — Kl moi do la nie Buffon, Monsieur l'au-rr.ônier J'ai ma femme et ma petite A'me ' Nous p^^nimes marchande de vin. Voici 'n brave ardéchois qui, agenorillé dans une de nos églises que les Allemands avaient bombardée, a reçu sur la tête une pierre détachée de ln voûte. • — Ma foi, dit-il, j'étais en train de doman-lQ|\ der à la Bonne Vierge de me faire évacuer, /lll 1J parce que n je languissais de chez nous ». Pour un peu j'aurais été trop exaucé. Par bonheur j'ai le crâne solide ! .„ De temps à autre le général vient décorer un de ces braves qui s'est plus particulière-_ „ ruent signalé; L'officier gestionnaire crie . • A la lixe ! Tous les infirmiers se mettent au port T'«o d'armo. Les blessés et les malades tendent ta 'e-rriè cou P0"r n0 ricn perdre de la scène. Le gé-io« 'â oéral dit quelques mots de louanges et de é-m-'les ^citations ; il tienne l'accolade et épingle la 'kSw médaille miliiaire sur la chemise ou sur le 8b'^ chandail. ente »> # >alle à * * ivalcs~ g . „ Je me rappelle une décoration entre toutoo ' ~ émoin'ante : oelle du maréchal des logis 'es en- S , d'un de nos régiments d'artillerie. On ■ivants r,ous l'apporta, le 4 février, la boite crâ i j. nienne défoncée par un éclat d'obus. Sou 1 ,eu casque l'eût protégé, mais il n'était coif-„ns,s fé, mr malheur, que du lcéipi. Le médecin-'est là c^ef le trépana aussitôt. 11 était dans le co-vacua- IT,,a- 'e le v<)'3 encore, étendu sur le premier lit de la troisième travée, prés de l'autel C'était un beau jeune homme de vingt-deux f, ars, grand et robuste. Un infirmier tut nus , ■ p d-? planton auprès de lui, jour et nuit, poir i*, tmn ^ maintenir, malgré ses mouvements désor-j nt d'ï données. On avait flanqué son lit de deux t mm- lile vides, comme de remparts. La division infir avai' téléphoné : « S'il reprend connaissantes ou ce> annoncez-lui qu'il a la médaille militaire.. r(w>n I.'aumônier qui lui avait donné, dès son arn r. ms vée, rabsolution et l'exirèmc-onction, guet-ti'is le^ t-'it, dvec l'infirinier, le réveil de la sensibi „ lité et le la conscience : înment — Dis, S m'entends-tu ? Si tu m'en n Imir'' tends, serre-moi la main. frater Les premiers jours il demeurait insensible, les yeux clos. Le 8, il put avaler quelques u cuillerées de lait et de bouillon. Il entrou- /in,rmt vrait les paupières. rc c'es' — Dis' s veux-tu boire ? Si tu veu5 i s'bien ^ire, serre-mci la main. Tiens, regarde c< major qui passe, c'est ton « pays » ; il os • dans de Pont-Saint-Esprit. Si tu le reconnais, s-»r e' ii bil- re-moi la main. Plus de doute, notre blessé voyait et en tendait, mais il ne parlait pas. L'aumôniei l'exhorta et lui renouvela l'absolution. Le dimanche 9, le médecin-chef, en toir. d3 tous les majors et de quelques infirmiers -ÏÏSS? vint au lit de S - « Ap " — " Jo su'is' dit-il, le médecin-chef d< l'ambulance oit vous êtes soigné. Le généra rfp d ■ division m'a chargé de vous remettre 1; la Vhi médaille militaire que vous avez méritée pa; A eau- Vfltra bravoure. Si vous comprenez, serrez ;,HIS .." moi la main. ' Une brève étreinte, une larme dans le ,i™ yfux. L'aphasie était encore oomp'ète et h p; ralyste avait atteint lé côté droit du coips noii ln Mais l'intelligence était assez nette. On «lll «fmiPls chercher la médaille et le médecin-chef I: s aee- rcmit au tilulaire selon le cérémonial hab: pIp 1 « tuel. li. oi,.-i - Maréchal des logis Urbain S je vom elle fu récore de la médaille mi'itaire. Si vous ave: rii, compris, touchez votre médaille. 1 m La main gauche du blessé se portait aussi - imim.' tôt à sa poitrine-où la décoration était épm eux .m S,4e- EUo earesait doucement le ruban jauni ' et vert ^iJvT Je dits m'absenter une huitaine de jour ni, rnn -pour aller évangéliser une autre partie,de no c noire toe seoteia-. Quand je revins, le piitvre s.... nra de allait plus mal. De n«*"cau l'inteUigenc ue sont «ait obscurcie,la paralysie générale gngna, >st ha l'alimentition devenait difficile La médai'l iront à militaire était tristement rentrée dans so "'nches écrin, qui voisinait, sur la planchette du lil îmmen- evec des quartiers d'orange. 11 traîna encor jieais" quelques jours, sans connaissance Et s mi end un tin du ?8. quand j'entrai dans l égliàe pou Tfo ne ma première tournée, le ht était vide..... nu^cùîe Toits eeux qui ont fréquenté les nmbnVir LU^en- et les hôpitaux connaissent ce doulouren nd dor •'■moi On o laissé, la veille au soir, un blés to croit sé ou un malade cntlanser On esnere encr ntendiv re. Mais pendant la nn.il ange de h, m» n« de est passé, et an resnrd q,u» l'm^rr^e. le mf lin, l'infirmier de garde répond par uiii gest discret qui semble dire : u Ne leeherche , sur, pns il n'est .plu' ici nous n avons p [batoé, le sauver. » à passé Jean LIMOSTN, ^banoino cj. A.. COMMUNIQUE BEI rE 2 avril. i L'artilierie belge a bombardé durai i >it i la nuit les positions allemandes de Mereken t Aujourd'hui violente lutte d'artillerie dm Nos listes de prisonniers L'accueil /ait par le public à la liste de ' $ prisonniers que nous avons publiée nuguèr« a montré qu'elle répondait à un besoin. Pour satisfaire au désir qui nous n été ex- s; primé, nous nous sommes vus obligés de procéder à un tirage supplémentaire. Ce tirage est naturellement réduit et nous en- m gageons tous ceux qui désirent se procurer él celte brochure à nous envoyer sans retard ^ leur souscription. Rappelons qu'elle contient, en VIXGT- ~ QUATRE PAGES DE GRAND FORMAT, $ les noms de quelques milliers de militaires belqes dont les noms sont compris entre la lettre A cl DE T inclus. d. Cette brochure, d'un si grand intérêt pour il les Belges, sera expédiée franco contre l'en- ® voi de 0 fr. 60, en un bon postal, au bureau ni du journal, rue de la Bourse, 28 tet. Le H 01 Havre. q, Pour l'Angleterre, les demandes doivent n être adressées i notre London Office, 21, C( Panton Street (Loicester Square) London ^ V/, Joindre 6 pence. N I DEVASIT VERUTJTS DE MALANCOURT A VAUX Lundi 3 avril, midi. Uo Ce qui caractérise jusqu'ici la bataille in-aÇ termîiiente qui se prolonge devant Verdun, c'est le parti-pris de l'état-major français dt an ; i>a ne non t re-al taquer que lorsque la position Le [e .principale est menacée directement. ^ ne Les Français ne livrent au nord de Ver- de dun qu'une'bataille défensive et ils parnis- irr s^nt se vouloir point départir do cette résolution. Qu'en faut-il conclure? Encore ai ifa, qui! sirt toujours témérairode prétendre pé- qi nétrer les desseins d'autrui, — surtout lors- bi On qu'autrui c'est le formidable rouage direc- rvj»A teur de la guerre, — cette attitude passive a) e, n incite à croire nue les temps no sont point -, ^oif- <eTlcore révolus où les AJliéa attaqueront et ai pin oll'fX re r,'oât point «ous Ver-dun oue se por1 era w leur effort. A Verdun, les Français ne font ^ -lier jHS'fii'iei que la part du feu; mis ils s'aipnli-itpi quent très habilertient à accpoeber l'ennemi, 4 f.,v a le tenter et. à le décimer. Chaque mMro ne mû terrain, ebaque maison en ruines, chamie ^ ir f.roti d'obus est nayé par l'ennemi d'un nron- ^ ,/,r. ceau de cadavres/ 1 ^ Dans l'ordonnance et la mélbwle de cAlte -inn batailiV invariablement défensive, la -in- dn v:l'a^ d0 Malan-ervnrt. b l^uest de la rp ' Meuse, n'a été qj'un incident. P u»' *** r''- .. présenter exaetement ce qu'est M}ilaneourr, haÎ" n,°1iq dM-nns a-ux Rel^-s. mii se plaidaient à Mhi visiter les régions ecidenfées du c-ber pnys J - natal; de -e r «rneler le ei-fe de Dené.f-\Tare:l Vn. SOUS. Malancourt, c'est ln gare et ie hamcaî* ' d^ T>enét;; le ruisseau de Forges, o'est la ( ruio Moligùée aux enux vivo^: la cote ^t le L tVmà d'Avaeourt, cest la falaise boisée où es1 c bfttîe l'abbaye de ^iaredsous. De toutes ^ parts, Nfa.laneourt est daminé, eo .me_ de P toutes paris DenHe-Maredsmis est d iminc -n r-A C'était nniir les Français un poste avancé, « rvV? qui rendait nu^iq"" serviep ?i la di'fensiv.» ^r. îiuisqu'il faisait l'oKl(d'une der.V . i"- •' / s r' !;'apV d'un l a'-tinn. M.rs. K ce volage e^f de valeur nulle far 1 ne pp"l a v^erv'r de nlac^ d'armes tant les, feux des ru côtes voisines v trouvent des othles s ^ A l'autre oxtrémité du champ de bataille, 0 5.° à l'est de la Meu^e. ^'occupation du village rj % de Vaux par l'enemi est plus malencon- v f treuse. Ici.pour se représenter le site.il faut a \ ^ se transporter A Ha^'tière, sur notre Meuse. t LU Le village,s'étire au fond d'une gor^e qui, r e r: l'orient, s'ouvre au large sur la plaine de m •rw. Woëvre. comme le village d'Hastière s'ou- _ I vre sur la Meuse; par contre, au nord et au ,.a ' sud. Vaux est enferré entre des côtes p>-es-iV ?r qu'abruptes de 80 à 100 mètres de surplomb; I f à l'oecident, les chausées, qui s'éloignent du I village, se glissent dans des ravins a' ant de se relever peu a peu jusqu'aux plateaux. La , . plus septentrionale de ces chaussées atteint : ainsi, après avoir parcouru deux kilomètres» h plateau où se dressent les ruines du fort P 1 ^ de Douaumont et où est planté le bois de la « ^ez Cailleft.1'. Par eette chaussée, formant boyau, î] . l'os Allemands vont essayer de s'insinuer 0 i^1" clans la ligno française et de s'y acerocber; 'P1 il était donc naturel qu'ayant oecupé les iune maisons de Vaux, ih tentasser1 de s'empa-rer du bois de la Caillette. Mais ce dernier oaîrs dessein a jusqu'ici avorté. Une c^ntre-attBr ,l0" que, menée vivement h la frança'^, a chassé les Mlemands du boi„ jusqu'à la lisière a encp -j^ord Vraiment, d'ennemi se proposerait^ de '!! prendre ainsi l'échiquier de Verdun pièce a s,' Combien de mois lu1' faudrait-il pour 1 mener à bonne tin uno telle entreprise, . («Wi'A sunnoaor mémo <nie les Français ne re-ma" eonnuissont jamais une position perdue ? pour ue j(re son ninji. D'-s lors, c est l'écbee '' moins rrue .l'état-major allemand ,f *nn ne rearnnne ft l'arriére une nouvelle masse ( r?"x de e.hoe aussi puissante que celle qu'il lenea, ( nos- j^j{l début de la bataille. Mais. ? 5Tlroî nour une pareille entreprise, hommes et mnrt temps- ne lui font-ils pas défaut mainte- J nant mie f^nd la ne'fie dos M"es et de Bna-jeste "an'8ntOMr des Emnires Centraux lui- t c s"n' doa minions ^e haïn^netles aux pre- ( LS p" miers éclats du soleil de printemps ? j Paul CUOKAERT. I A.). "Ou l.\ TOMBE DU COLONEL IHilANT 1/^ Allemands ont rendu les suprêmes lion- . neurs à sa dépouil/le ( Une dépêche de Berlin, 24 mars, que re- , ril- produisent maintenant les journaux sutses, , ute dit : i 'ken- « Le colonel Driant et son second, le coin- i dans uMjrt a son côté, en combattant, "«'* sont enlerrés l'un à côté de l'autre, presque sur la lisière do ce bois des Coures qu ils ont vaillament défendu. Chacun a sa tombe. La première en venant de la ligno de défense français vers le sud, A une distante de 40 mètres de cette ligne, est celle du coinman- ' dint.la deuxième tombe cel'.e de Orient. De l;i tombe de Driant nu chemin de traverse, qui du bois des Caurcs conduit à Beaumont, , . de > il v a 10 mètres en ligne droile. L'emplace- , mèul des doux tombes sera donc facile à , "icr° retrouver. 1 soin- .i Los deux officiers ont été tués en esquis-> pt- saut un mouvement de retraite de leur posi-hou première vers Beaumont,dont ils étaient -tins doute coupés. Ils n'ont dans celte re-■ Ce traite pu opérer qu'un recul de quarante , s en- mètres, car il est probable que leur corps a •urer été enterré à l'endroit même où ils oijt été ' . frïpnés par les balles des mitrailleuses alle-:'lard mtmdes. « M7-, Essad jpacia à Paris aires entre Essad pacha, président du gouvernement d'Albanie, est arrivé hier soir, à Paris, où . pour i! compte séjourner uno quinzaine de jours. On connaît les. sympathies d'Essad pacha i pour les All és auxquels il est resté fidèle ireau malgré toutes les tentatives de l'Autriche-io Hongrie pour l'attirer à elle. Les Serbes lui ont Mé si reconnaissants do l'aide dévouée qu'il leur a donnée lors de la traversée pé-ivent nible de l'Albanie, que le roi Pierre lui a , o, conféré la plus haute distinction serbe, le i grand-cordon de Karageorges. Les Italiens | n<lon lui ont downé le grand-cordon des Saints- ■ Maurice-et-Lozare. £a campape allemand X contre le Carâinal Mercier ——»o« UNE PROTESTATION DU PRIMAT DE BELGIQUE n- n, Nous avons dit que les sotldats allemand de c<nt fait une perquisition chez le chanoim ûn Loncin, secrétaire de l'archevêché de MaJi ries et qu ils ont ensuite arrêté sous prétexta l.r- de oomp.icité d'espionnage ce coliaborateuj is- îm.m'édiat du cardinal Mercier. tte Le prinrat.de Belgique^^ aussitôt adressé re au gouvernement alleniand'une protestatior ié- qui nous est signaiée par un correspondarj rs- belge #1«i ic Tijd » (n° du 25' mars) : Après quie le commandement des troupe; \ , allemandes d'occupation en Belgique eut dé " t jà créé à diverses reprises des difficulté r'[ aux personnes faisant partie de l'entourage t '» irrum-Miat de S. E. le cardinal Mercier et no Y tammeat au chanoine Vrancken, des mil; [ j" t aires allemands viennent de faire une des cente injustifiée da-ns les appartements pri u0 vée de «on secrétaire. Us ont opère cette des cente sans lé moindre s y ci des formes ; ile ont bouleversé les tiroirs, la bibliothèque ite etc., et n'ont pas hésité à foire main bass< sur la correspondance privée du cardina in comirme sur des copies de lettres. r„_ Immédiatement après celte atteinte à 1; rf" liberté, aux droits imprescriptibles de l'auto t nté ecclésiastique e._ Belgique'"et à l'inviok bilité des relations existant entre un rnembr pr\ du Sacré Collège et S. S. le Pape (invioJnbi ,n;. ii'té assurée en Italie même par la loi des ça la ranties), le cardinal a adressé une note d protestation au gouverneur général. Dan Ps» et tte note le cardinal s'élève avec vigne*-. C3 c,f-ntre la violation du secret, que Rome seul fi0 peut briser et qui, dans Cv. cas, fut impuis nL s; nt sauvegarder- divers cas du « fer'. oonacientiae » contre l'arbitraire de soldats jvo le cardinal signalera au Saint-Siège, supW .i me juge en l'occurence, cette violation par 1 vo. force br îta'c du secret do l'administration t p-'l des choses d'église. » ics Le gouvernement allemand a déjà répoi ^ d'.i à la protestation $u cardinal par une not où il prétend que la* liberle de l'iiglise n' rien à voir dans cette affaire et que c'est e rjll7 vain que le cardinal, faute d'avoir des suje! lut qp plaintes légitimes, s'efforce d invent s0- une violation des droits eccL>ias$ilues pu ' î'AHôTULgne. ï m LESFAITSDUJOUR ~)>Ot< X ' Le roi Georges V rient de mettre à la dis* t position du Trésor britannique une somme i de cent mille livres sterling, à utiliser de la manière qui sera jugée la meilleure par le r gouvernement. 4A/WVWWWV1 ' La discussion au Reichstag du budget des ■' affaires étrangères et de la chancellerie com-r mencera mercredi prochain en séance plé-ï nière et durera plusieurs jours. Le chance-? lier de l'empire fera probablement un exposé 0 de sa politique. D'autre part, M. Helfferich étudierait, un t. nouvel imvi'd de un millième sur le montant des affaires annuelles ; il abandonnerait l'impôt sur le trafic et la consommation des ,. marchandises, ? IWVWWVWW1 ^ Le correspondant â New-York de la Ga-zette de Francfort annonce qu'au cas où il 0 serait établi que le Sùssex « été torpillé par '' un sous-marin allemand, l'affaire serait sov-V mise immédiatement au Congrès. D'autre \ part, M. Wilson aurait résolu de ne plus envoyer aucune noie à VAllemagne. À la demande de renseignements du gov-[' versement de Washington sur le torpillage de TEnglishman et du Sussex, le comte Bernstorff a fait une réponse dilatoire, disant qu'on ne possède encore aucune indicationi.(WWVWiW'WI Ces élections générales à la Chambre espagnole auront lieu le dimanche 9 avril. Pour i- 40S sièges, il y a près de 5,000 candidats. Cent trente-quatre députés, candidats uniques, ont été proclamés élus sans lutte ; ce groupe comprend 85 libéraux, 30 conserva-9i leurs, 3 iuimistes, 2 républicains indépendants et 5 autres membres des diverses i- nuances politiques. t, ivwwvivvvw [g La Chambre roumaine vient d'autoriser le „ gouvernement à contracter l'emprunt un-fonrd de 400 millions de leis d la Banque [0 Nationale. Au cours du débat, le ministre des finances a prononcé des paroles signifi-ie e.atives que voici : e, u Qui parle de sacrifices ? Personne n'en t, a fait jusqu'à présent. On ne peut donc pas , e- actuellement parler de sacrifices, mais un à jour viendra, prochain peut-être, où il fau- , dra en faire. » g. rvwwwwwvi L" M. Asquith a quitté Rome dimanche soir, _ se rendant au front italien. La foule Va vive-ment acclamé à son départ. a ^ A WATERLOO, EN AVRIL 181G —o— Avant la guerre, on se préoccupait fort en „ relgique, de sauvegarder l'aspect général du champ de bataille de Waterloo. Cet aspe-.t s'était notablement modifié au cours d'un siècle. Dès le printemps 1816, une main sait i rilège avait déjà été portée sur Hougoumont >ù et st>n bois. s. Voici, en effet, ce que disait une dépêche ia de l'époque : le « Bruxelles, 1er avril 1816. — la violence e- des derniers vents a renversé le fameux ob-ni servatoire qui dominait sur toutes les colli-5e nos et sur lotis les vallons de Waterloo; Le é- propriétaire des ruines du château d'Hougou a rront n, de son côté, fait abattre tous les le bois. Cos arbres criblés de mille et mille bal-rs I les, et :et observatoire construit par les ' r-s- dres du duc de Wellington peu de temps ■ avant la bataille, ont disparu k jamais. » AVEC NOS SOLDATS AIT CONGO BELGE Un historique des opérations militaires du Kivu écrit sur place par un rédacteur _T-_ VVpi O ^ A 1 . iSbé « ton ni (1). iar.t , Une série de défaites allemand! ' dues à l'héroïsme de ses troupe h- ri" Les prouesses du sergent noii i'L" BUNZA ue, sse nàl Les Allemands n'étaient, pas seulement actifs du côté de Goma et du Lubafu. Ainsi 1 • zù septembre, 50 soldats commandés par l^G un Européen attaquèrent !o poste d'Uvira. h n y avait l^i que 12 hommes et Lo sous-hre lieutenant d'artillerie Couturiaux. Notre lhi- cviiijjd.wio'te fit ues prodiges. Les Allemands f-?a- furent repoussés auprès avoir perdu cinq /ie hommes tués, dont le blanc, dit-on. in*> Le 5 octobre, apparurent devant Baraka, e''r sur le Lac Tanganika, deux vapeurs et ur canot automobile armés en guerre qui se Liis- mirent a bombarder le poste. Us tirèrenl '• 11 cinquanto obus. Sans résultat aucun. Il n'j ,ls- eut ni pertes humaines, ni même de dégâts ^ matériels. r la Le 10 octobre, les Allemands détruisiren I Luvungi, sur la Ruzizi, it mi-chemin entn le iviv uet le Tanganika, un poste qui n'était fQii. pas occupé. Lo lieutenant-colonel llenry ré îote Ponclit ^ co vandalisme inutile par la des n'a truction do Shangugu. un poste allema.ni en sur la lluzizi, situé en face do notre statior ]Cfs do Lukemba. Jl(/vr Le 18 octobre les Allemands reviennen Dar devant Uvira et bombardent encore, sans resalta.ts notables étendant. Si j en parle, c'est pour marquer le courage dont fi! preuve ce jour-là l'agent militaire Sprin- gael. L'ennemi avait pour objectif principa Rie" magîisin à munitions. Il Voulait y provo quer une explosion. Pour qui connaît la dif Acuité clu ravitaillement en projectiles et er cartouches dans cette Afrique centrale oî les caisses mettent des semaines à parve ..cr. nir, il est évident qu'une destruction de pou a drïère a une importance eapitale car ell-im.e désarme virtuellement les soldats pendan 3 , longtemps. M. Springael voyant le danger r lc se dwi>iwi pour évacuer les munitions. 1 courait le double danger d'être atteint pa: un projectile allemand ou de sauter avec le ffp<l nôtres. A certain moment même un obu r,™ éclata tout près de lui qui lui brûla les che 'y veux. Il ne perdit pas son sang-froid c 'Z~ mena sa tâche à bonne fin. Le 29 octobre, près de Mulera, à 1 est di os Kivu, un détachement de G0 hommes atts que le lieutenant Rose qui ne dispose qu< . de 50 hommes. Cependant il repousse l'en ~~n.. nemi et va occuper la position dont celui-< , était parti pour l'attaquer. Lo lieutenan acs IUx-e, au cours du combat, est blessé i l'épaule. Le 27 novembre, les Allemands en revien nent à leur, ancien projet de débarquemen sur la rive occidentale du Lac Kivu. Aprè " " a.voir concentré - derrière 1 île Tshofu un. "n. centaine .de pirogues que convoyait le l'a ]ltr~ meux canot automobile, ils essaient d " p t endre pied par surprise près du village d Kusiiombo, au nord de la mission de iva tana. Mais lc capitaine Hommelen, un vieu ni* Congolais, était près de là avec sa compo y gnie ei il faisait bonne garde. La flottille fu ' 7. repousée. 'ica 10 dernier engagement de l'anaét L'ATTAQUE DE TSHAHAFI spa- Tshahafi est une colline isolée, sent.inell }our avancée d'un massif de petites chaînes rc cheuses et de cônes volcaniques. Elle es enserrée entre le petit lac qui baigne un d • ce ses lianes, très escarpé, et auquel elle en rva- pruiito son nom, et une çlaine do vieille Den. laves, large de nrès d'une lieue, couverte d rscs broussailles épineuses, à peine praticabl pour un homme isolé et que ferme la m* jestueuse pyramide du Muhavura. La co fine était couronnée de tranchées et ceir ir le turée d'abatis d'épine3. Il y avait un sei an- chemin d'accès, large de dix mètres ai i que plus et courant sur un contrefort de la co sire line. Conditionné comme un glacis, Tshf ni fi- hafl donnait l'impression sûre d'une positio imprenable. Cette position qui couvrait K gezii et la route qui mène de M'Berara, 1 ac7} caipitaJe de l'Ankole (la province occider Vas talc du Protectorat britannique de l'Ug-and* fun Rot.shuru. était tenue le 1er janvier 191 'au* par M. le lieutenant Albert Couturiaux < un peloton de 75 hommes de la Force Publ que, qu'appuyaient le lieutenant Sullivar ?oir un fonctionnaire du servico territorial ar ' glais et 30 policiers indigènes de l'Ugandî File fut attaquée par 150 Allemands con mandés par G Européens. Le. combat dur depuis le point du 'jour jusqu'à la tombé Hp v> n'iit Tes Allemands furent ropoussés CTn Européen avait ét-é tué et un autre ava blessé Six soldats avaient été tués et avaient été blessés de leur côté Du nôtr< 'î nous n'avions eu qu'un soldat blessé. II "u Un témoin oculaire, bien plus, un actei: ®e~,t de ^ oombat qui ne dura pas moins d dun houres, o bien voulu me raconter se 1 Sfl" impressions fc la condition que je lui gard« riont rais l'anonymat et en m'assnrant modeste ment que « cela ne valait pas la peine d'e ôciie parler." » Je lui laisse la parole : eneo a Pourquoi tes Boeflios vinient-iLs se frotter : ob- la position de TsTiaiiafi, qui était natiLrellemej colli- bien défendue ? On se le demande. Il est vrai qi Le l'on m'a rapporté par la suite que des indigôn< igou c bien renseignés » leur avaient raconta qu' ^ les n'y avait ù Tshahafi que deux blancs, une vûi| bal- laine de soldais congolais ci quelques policie: g ( r- de l'U-ganda. Ils se sont 6A peu^étre qu'avec à «uns — Européens, 150 hommes et des mitrailleuses, ils auraient raison do oa .petit (giroupe en s© met-» tant trois contre un; avec au surplus, la supério« S <i'itô du matériel, car nous n'avions pas de mi* tmilleuises.. L'attaque tint donc le l'r janvier, i Nos étrennies. A cinq heures du matin une salve ► allemande salua nos tranchées. Nous no rendîmes pas la politesse. Enhardis par notre silence et doutant peut-être de notre présence et de notre volonté do nous maintenir là où nous étionfc installés,un peloton conduit par un blanc vint plan, ter un drapeau à trois cents mètres de nos tranchées, sur un mamelon. Il ne pouvait pas nous taire grand mal, tandis que nous le tenions sous un tir réguilier et repéré. Et combien repéré 1 Le ■BocJie en sait quelque cfiSse et le clairon qui mar-if- cluaiit â ses côtés... Quelques balles suffirent ù si les étendre de leur haut, tout d'une pièce, la tête ir décrivant un beau quart de cercle et arrêtée seu-R. tonnent par une lave rugueuse. Morts ? Le clairon s- l'était sans douiez Lc blanc remuait encore les e bras4, mais il n'en avait plus pour longtemps, is Dans sa chute il avait perdu son casque et H tq gissaif là le crâne au soleil brûlant... Cinq minu/ tes plus tard, trois hommes encore tombaient a, e<n grappe et le pavillon que ce peloton éta4 m venu planter orgueilleusement a 300 mètres d\ se nos (ranebées disparaissait dans les broussaiil les... Deux autres pelotons s'étaient établis dans 'y la plaine de lave, à .quelques 700 mètres, mai* ts nous no nous en préoccupâmes pas... Les Aile» mands crurent alors noiis réduire grâce a leurs nt mitrailleuses.- Le tir était précis, niais l'ennemi re ne parvint pas ù nous intimider. Une de oe6 sa* it lanées marines, cacihée, indénichable, nous ar. 'é- rosa toute la journée de ses séries. Elle était ca-s- ohée. derrière un buisson, a faible distance, trois rd cents mètres à peu près. Posée à ras du sol, elle >n était invisible. Nous tirâmes des salves dans la • direction où nous supposions sa j.résencc, mais nt nous no lui fîmes pas grand tort, car elle cracha 1S jusqu'au soir... Le lendemain quelques douilles e, de cartouches et Je cadavre d'un porteur percé (te fit six bailles nous en révélèrent remplacement. Nos n- regrets n'en ont été que plus vifs... Bief le soi? •al vint. Leur maudite machine activa son feu; nous o- étions impuissants contre elle, mais nous n'en if- étions pas moins décidés à tenir coûte que coûte, -n Puis la nuit tomba., la nuit sombre et qui s'abal 3Ù avec la rapidité tropicale. Les Allemands se reti» e- rèrent. Il ne pouvait être cpteslion de poursuite, ■u- C'eût été dangereux de quitter nos positions, et« lie peu nombreux commo nous l'étions,* de nous nt frotter à des farces plus importantes, même ;r; après avoir siibi des portes en tués et en blessés.., Il En somme, cette attaque de Tshahafi fut rpau. ar vaise pour les Allemands, qui étaient persuadés es qu'ils n'allaient faire de nous qu'une bouchée et us qui durent s'en retourner tout quinauds et un ie- peu étrillés aussi. A part cela, l'affaire n'a pas et d'importance. Si je vous en parle, c'est parce que vous me le demandez. Il n'en faut rien dire sî du vous relatez les événements du Kivu. Elle n'a ta- rien -offert de particulier.., » ue Eh ! oui, mais si je transcris néanmoins nk cette conversation, c'est pour montrer avec k quelle modestie et quel uittoresque un officier qui est resté sous le feu de trois pelo-^n_ tons et de mitrailleuses pendant toute une ;nt journée raconte un combat où tous ses cama-'.£S rades se plaisent à dire qu'il s'est distingué. ,"e_ LE COMBAT DE BINÉI. — I.E SERGENT de BUNZA de .a- En avant du poste de Binéi, qui se trouve ux à l'est de la route de Goma à Rutshùru et au >a- nord-est du poste de Ivibati. près du mont tut Hehu, il y avait une redoute tenue par un sous-officier noir, le sergent Bunza, et «ne ée. cinquantaine d'hommes. Le 2 mars au matin, les Allemands tentèrent de s'emparer de cette petite position. Tout d'abord, leur •chef, sachant probablement par ses espions lie qu'il n'avait devant lui qu'un gradé inrtl-ro- gène, essaya d'en imposer h celui-ci. Il lui est cria en swahili : de — Tu n'as pas le droit de te trouver Ift. m_ Tu dois te retirer. Tu occupes mon territoire, les a quoi Bunza fit Une réponse épique, jouant à Léon^das sans le savoir ; — Si c'est ton territoire, viens le prendre t C'est ce-que les Allemands se mirent en :oi" devoir de faire. Ils ne doutaient pas du suc-Jn" cès d'ailleurs. Ne disposaient-ils pas, contre 3Ui | ce sergent noir et sa poignée d'hommes*, ] d'une troupe forte de 2G0 soldats commun-ol~ dé«t et encadrée par 16 Européens, armée do 1 i 3 mitrailleuses et d'un canon ? ! Bunza a raconté au lieutenant Boulonffe, V" son chef, ce qui s'est passé alors et celui-ci a transcrit ce rapport en français. En voici yK un extrait : j ' « Vers seipt heures, un mouvement ennemi se .. dessine vers la gaudlie. Craignant d'être cerné, 3 je sons avec mes hommes (de la redoute), et je me porte dans cette direction pour m'opposer â 5 la tactique allemande. A ce moment quelques J?* hommes se détachent de la ligne ennemie afin de me livrer combat. Mon sergent Buta-Ma.be, qui, la r^doule. peut observer tous les mouve-J"6 ments, prend quinze hommes et marche résolu-ment sur l'agresseur. Sur ces entrefaites, j ap-»q prends l'arrivée sur les lieux, du premier ser-gent Ebi, avec huit tiômmes. Le premier sergent 1 qui était de garde on petit poste d'eau (il faut , noter que le ravitaillement en eau est une ques-lion très importante), sfest immédiatement porté „ à mon secours dès qu'il a entendu les premiers S coups de feu. Par un sentier détourné, le pre. 'j mier sergent a appronhé du monticule sans être vu des Allemands qui l'o'ccujpent. Je fais aussi-tôt sonner : « En avant l »>, et une ligne ainsi composée de trois sections, se porte à l'attaqua r à des positions allemandes. J'ai toujours conservé ent vingt-cinq hommes dans la redoute.pour me gar-:jue der sur l'arrièie. Nous forçons l'ennemi à battre nés en retraite; la secion du sergent Ebi tue un sol-u'il dat allemand et trouve sur le monticule (une ng- petite crête à 700 mètres environ de la redoute et ers où les Allemands avaient placé une mitrailleuse] six deux caisses d'accessoires de mitrailleuses qiw l'ennemi dans sa précipitation de se retirer fit ou-

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Dit item is een uitgave in de reeks Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1895 tot 1940.

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