L'effort: organe de la jeunesse catholique

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18 januari 1914
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s.n. 1914, 18 Januari. L'effort: organe de la jeunesse catholique. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/ng4gm82f5b/
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——+— abonnements : Belgique .... 2.00 — Etranger .... 3.50 Abonnement de soutien . . . 5.00 Rédaction et Administration : BUREAU DE L'EIFORT Rue Vésale, Louvain POUR LA PUBLICITÉ, s'adresser Avenue Jean-Linden, 30, Bruxelles ORGANE DE LA JEUNESSE CATHOLIQUE PARAIT TOUS LES DIMANCHES LA WALLONIE AU CHRIST ! A la Jeunesse de l'Effort Une lettre du P. CASTELEIN On sait que le Père Castelein est au tout premier rang des intellectuels de Belgique. Son intelligence, tout à la fois très pénétrante et d'une souplesse merveilleuse, lui a permis d'aborder, durant sa longue carrière, la plupart des problèmes d'ordre théologique, philosophique et scientifique qui ont passionné notre époque contemporaine. Les nombreux ouvrages qu'il a publiés sur toutes les questions d'actualité ont trouvé, plus d'une fois, un profond retentissement à l'étranger. Sa grande renommée de psychologue et la haute valeur de son enseignement furent les titres qui inspirèrent notre Roi, il y a quelques années à peine, à l'appeler à la Cour pour achever, sous la direction de ce Maître, sa culture philosophique. Le Père Castelein a passé parmi la jeunesse universitaire le meilleur de ses années. C'est là, à Louvain, qu'il s'attacha à former une élite d'où sortirent tant d'hommes à qui le pays doit quelque chose de sa prospérité morale. Aujourd'hui, de la faculté de philosophie de Namur, où il achève son existence laborieuse, toujours à la tâche d'un enseignement qui ne connaît pas de déclin, le Père Castelein répond à notre invitation par cette magnifique lettre où s'épanouit tout son grand cœur, si éloquent de jeunesse : Monsieur le Rédacteur, La lecture de votre lettre m'a fait revivre en quelques instants les dix meilleures années de ma vie, alors que je dirigeais la sodalité des étudiants de l'Université catholique, que Marie, sa patronne, m'a aidé à mener de quatre cent cinquante à huit cent vingt-cinq membres. C'est dans cette belle et glorieuse Université que j'ai trouvé la pépinière centrale des hommes d'œuvre de la patrie belge. Mais tout autour, sur toutCd 1 étendues., ifcfi paye ,ipc s foi onr créé un sol et une atmosphère favorables à des groupements locaux de jeunes gens qui sont pour notre cause une force, une force toujours active d'affirmation, de résistance et de dévouement. Volontiers donc j'adresserai à cette jeunesse l'appel que vous me demandez. Chers jeunes gens, leur dirai-je, par la voix de votre excellent Journal, permettez à ma vieille expérience de vous donner quelques conseils pour mieux assurer le mérite et le succès de votre belle mission. Ne renoncez jamais à la fière résolution de servir toute votre vie, aussi bien — s'il en arrive — aux mauvais jours des défaillances contagieuses qu'aux beaux jours des enthousiastes relèvements, les nobles causes et les glorieux drapeaux de l'Église et de la Patrie. N'hésitez jamais, quand vos chefs vous demanderont un sacrifice d'opinion personnelle pour mieux grouper et unir le parti catholique, ou qu'ils vous commanderont un mouvement en avant en vue des triomphes futurs. Ne désarmez jamais sur le terrain des viriles résistances du droit chrétien, devant les menaces, les violences ou les menteuses promesses de nos adversaires. Quelle que soit leur tactique, audacieuse ou perfide pour vous désarmer, inspirez-vous du mot par lequel le grand Windthorst terminait sa campagne électorale : « Messieurs, gardez la poudre sèche et la croix sur la poitrine! » D'autre part, ne renfermez jamais la grande cause de la Vérité et de la Charité catholique dans l'étroitesse des systèmes individuels et ne laissez jamais tourner contre elle un principe vrai, un noble sentiment, un utile progrès, parce que vous les trouveriez dans le programme de vos adversaires. Soyez assez avisés, ou plutôt assez généreux pour leur en savoir gré, sans pactiser avec les erreurs qu'ils y rattachent. N'oubliez jamais non plus que, sur cette terre, le bon combat contre des frères égarés doit toujours revêtir le caractère d'un véritable apostolat. Dans ce combat et cet apostolat, que votre courage s'inspire toujours d'une invincible confiance dans le succès final ; car si l'erreur et la haine font parfois les victorieux d'un jour, la Vérité et la Charité font les victorieux de l'Éternité. Et maintenant, chers jeunes gens, ajoutons à ces conseils un triple cri de guerre et d'apostolat : « En haut, Au large et En avant ! » En haut, les âmes, dans les grandes vérités et les sereines clartés de la doctrine catholique! Au large, les cœurs, dans les puissantes inspirations et les vastes perspectives de la charité catholique! Et en avant, les volontés et la poussée des nobles efforts sur la voie des salutaires progrès et des durables conquêtes de la civilisation catholique ! A. CASTELEIN, S. J. TM—nfW~l———M > Il IM1H I I M I l||> —1 | IB SOMMAIRE : A la Jeunesse de !'«Effort» R. P. Castelein Au jour le jour Les Idées et les Faits Billet de la Semaine *** Le Syndicalisme (• rite) J. Lecouvet Quelques d*slMus *is:V(suit») S. G. X Pasteur. Son œuvre scientifique (suite) O. Daumont Chronique d'Allemagne A. Lemaire Liège. École régionale de propagande La leçon des adversaires. Le Vooruit Max della Faille Mouvement des Groupes de Jeunesse catholique A. Brohée Au jour le jour a madrid A l'occasion de lu fête des Rois, LL. MM. le Roi et la reine Victoria ont offert, en l'honneur du corps diplomatique un dîner de gpla. A la chapelle publique, le Roi et la reine Victoria, entourés de l'infante Isabelle, des infants Ferdinand et Louis et des grands d'Espagne de service, ont procédé, selon l'usage, à l'offrande de l'or, de l'encens et de la myrrhe, présentés par le chef de la maison royale le marquis de La Torrecilla, dans trois calices, qui sont donnés ensuite à des églises pauvres. i * * le retour du no''ce. S. Exc. Mgr Tacci Porcelli, nonce du Pape auprès de 1? Cour de Belgique vient de rentrer à Bruxelles après une absence de trois mois. Le distingué J' » yé PP rtalii' rxjnr refaire sa santé ub peu ebraniëë est actuellement en excellente santé. ?l * * le centenaire du prince de ligne. Le Comité de patronage du centenaire du prince de Ligne est constitué sous la présidence de MM. les ministres de Bro-queville, Carton de Wiart, Poullet, Helle-putte et du gouverneur du Hainaut, M. Damoiseaux. On y remarque des personnalités des mondes diplomatique, militaire, littéraire, etc. Les communications les plus variées sont annoncées pour le congrès : M. Pierre de Nolliac parlera du prince de Ligne, à Trianon ; M. Octave Uzanne du prince à Toeplitz ; M. Lebasteur de la question de savoir si le prince a sifflé Collet d'Herbois à Lyon. * * * la colonie étrangère en belgique. Il y a, dans notre pays (chiffres du recensement de 1912): 86.765 Français ; 70.950 Hollandais ; 57.010 Allemands ; 10.367 Luxembourgeois ; 7.491 Russes ; 5.861 Anglais ; 4.490 Italiens et 2.335 Suisses. Ces Idées et les faits Les Evêques de "Belgique viennent de publier une lettre collective, tendant à combattre, au nom de l'honnêteté et de la vertu, les excès parfois scandaleux de la mode. On sait que pareille initiative avait été prise déjà par le cardinal de Paris et bon nombre de prélats français. A côté des railleries que suscite ce noble souci de la morale dans nos journaux genre Dernière Heure, voici quelques lignes du Journal des Débats (Paris), peu suspect pourtant d'étroitesse d'esprit : Nul ne prétendra que l'Eglise, gardienne des âmes, empiète ici sur le terrain laïque. La danse exotique dont la vogue subite a pris les proportions d'une invasion, est devenue comme un symbole du relâchement des mœurs. Même si elle ne mérite pas nécessairement et toujours tous les reproches qui lui sont prodigués, il n'en est pas moins certain qu'elle justifie par son fâcheux renom, la défiance de ceux qui ont la charge délicate des consciences chrétiennes, — Le cardinal Amette et les autres prélats qui ont pris l'initiative de la prohiber solennellement ne sauraient être accusés d'exagérer la sévérité, puisque plusieurs cours de l'Europe ont pris des mesures analogues. Il n'est pas douteux que l'effet de ces interdictions sa fasse promptement sentir. 1 L'autorité épiscopale n'a jamais été plus respectée que depuis que l'Etat ne la connaît plus ou affecte de ne plus la connaître. Et le jugement subsidiaire porté par l'éminent archevêque de Paris sur les paradoxales toilettes féminines d'aujourd'hui, qui semblent faites pour , le climat et les habitudes de l'Ionie, ne | paraîtra pas moins fondé. Cette fois ce n'est plus seulement la morale qui est en . cause, c'est aussi le bon sens et le respect des saisons. *:• •!? : A propos du recrutement du personnel colonial, le Journal des Tribunaux émet ces très justes réflexions : A l'époque héroïque, dit-il, aux débuts du régime, on pouvait s'en tirer avec les magnifiques dons d'improvisation qui gisent au fond de notre caractère ; t ujour-; d'hui il faut d'autres vertus, de la constance, de ja ténacité, de la finesse, et, par-dessus tout, un sens élevé de la dignité, une discipline et une tenue. C'est là, à l'heure présente, que gît le défaut belge. Déjà sensible en Belgique même, terre de fronde et d'indiscipline, il s'agrandit en désastre dès que, à l'étranger, il prend contact avec la lutte que mènent les autres nations industrielles pour la mise en valeur du globe. On a créé une Ecole coloniale, embryon ridicule, enseignement rudimentaire, duquel ne peuvent pas sortir des caractères puisqu'on y enseigne quelques cours dérisoires, mais où jamais on ne s'inquiète de discipliner les hommes. Un Anglais a dit : Pour coloniser il ne faut pas des spécialistes, il faut des gentlemen.T ■Hjr*" 'l'"" r" seder, a l'heure présente, en matière coloniale et ailleurs, cette élite d'hommes bien élevés, dont l'exemple entraîne et discipline tous les autres. Le Journal de Bruxelles, après avoir reproduit ces lignes, ajoute : Beaucoup de conflits survenus, de petits « scandales » constatés au Congo proviennent peut-être surtout d'un laisser-aller, d'une certaine VULGARITÉ DE i MŒURS auxquels ne descendrait pas un gentleman. C'est bien cela, ajoute le Bien Public. ' Et le fanatisme anticlérical, par lequel se sont signalés certains fonctionnaires francs-maçons, est en bonne partie une ! manifestation de cette vulgarité de 1 mœurs. Nous ne redoutons pas de voir : partir au Congo des fonctionnaires, des magistrats, des officiers, qui ne partagent pas nos croyances, pourvu que ces hommes soient des « gentlemen » ' dans l'acception large et élevée du 1 mot, ayant le sens de la justice et de ; l'honnêteté. ! LA BELGIQUE APPRÉCIÉE \ A L'ÉTRANGER Sir Cecil Hertslet, le distingué consul général d'Angleterre, traitant du commerce et de l'industrie de la Belgique en t 1912 et pendant la première partie de } 1913, dans son rapport annuel examine avec cette impartialité à laquelle chacun se plait à rendre hommage, la situation * économique du pays ; et il constate le t fait, remarquable, dit-il, non -seulement * de l'augmentation pour une année, mais ç de la prospérité toujours grandissante d'année en année, de l'industrie et du commerce de la Belgique, ce qui prouve e une position bien assise dans le commerce s mondial. Sir Cecil reconnaît que l'effet de la e grève générale d'avril 1913 n'a pas eu les conséquences que l'on redoutait, ;t malgré la gravité de la crise ; ses effets ont cependant pesé pendant quelque e temps sur les exportations du pays, i- « La Belgique, dit-il encore, est à pré-e sent réputée dans le monde entier comme i- un centre d'activité industrielle. Peu de a touristes, en effet, on négligé de visiter e ce pays actif avec ses associations an-s ciennes et sa prospérité moderne, où les 3, races et les langues différentes se mêlent s- et où la variété du paysage est extraor-e dinaire pour un territoire aussi limité, s La plaine des provinces flamandes offre il avec le paysage montagneux et sauvage s du sud du pays un contraste aussi grand it que la langue parlée par les habitants a de ces deux régions malgré le petit e nombre de kilomètres qui les séparent.» Billet de la Semaine La France a fêté cette année dernière le centenaire de Diderot. A notre tour de célébrer un centenaire qui ne manque pas de gloire : celui du prince de Ligne. Celui-ci vaut assurément celui-là. Nous autres, Belges, nous portons trop volontiers nos regards au-delà de nos frontières ; nous connaissons « par cœur » les gloires et les demi-gloires de nos voisins ; des nôtres, nous paraissons nous soucier fort peu. En voici une qui se lève dans le recul d'un siècle. Sachons la regarder en souriant un peu. Cet homme de haute taille, d'une belle et noble physionomie, à l'air martial et intelligent fut tout à la fois un grand guerrier, un très pur écrivain, l'un des plus pénétrants analystes de ses contemporains, et ce qui achève son caractère, le dernier représentant de « l'ancienne chevalerie française, de ces aimables et preux courtisans, civilisés et raffinés, dont les épées étaient valeureuses et brillantes, mais avaient des fourreaux de soie. » L'expression charmante est de Sainte-Beuve ; elle est juste. Il était de cette race qui apprenait à vivre sur les champs de bataille et cherchait au milieu des fatigues et des dangers des combats le sens d'une vie toute faite d'honneur et de courage. Il est un personnage, l'un des grands personnages de l'histoire du XVIIIe siècle. On le voit tour à tour conseiller de Ca herine de Russie et l'ami dp f v iv ' w < iU'Ci L-iii- U> ItVL nous devons l'un des sites les plus merveilleux des campagnes de notre pays, Car c'est à Belœil qu'il aimait venir se reposer parfois de ses chevauchées à travers l'Europe, dans ces jardins qu'il a décrits de façon si ravissante, dont il voulait créer comme un poème de la nature. « Belœil, tout à la fois magnifique et champêtre.., », comme le chantait, en ce temps, l'abbé Delille. A côté de cet amateur de la nature, nous trouvons en lui l'un des plus fins lettrés de son siècle. Il écrit comme il parle, au naturel, non seulement dans les loisirs que lui laisse la guerre, mais durant ses campagnes même, selon qu'il dit : « plus à cheval qu'autrement ». Vieilli, il regrettait sa jeunesse, lui qui eût souhaité être l'homme qui n'a jamais eu que vingt ans. Et il en exprimait la mélancolie dans cette belle pensée qui résume sa dernière vue du bonheur : « Le soir est la vieillesse du jour, l'hiver la vieillesse de l'année, l'insensibilité la vieillesse du cœur, la raison la vieillesse de l'esprit, la maladie celle du corps, et l'âge enfin la vieillesse de la vie. Chaque instant apporte avec lui l'idée du décroissement. Tout est mobilité, mais bien plus longtemps en mal qu'en bien. On n'est pas si gai à quinze ans qu'à dix, à trente qu'à vingt ; ainsi du reste jusqu'à la mort... Heureux celui qui, par le prix qu'il met et le goût qu'il prend aux plus petites choses, prolonge son enfance ! Les jours les plus heureux sont ceux qui ont une grande matinée et une petite soirée ». On le sent, il était philosophe. Il avait d'ailleurs fréquenté Voltaire, mais sans partager ses impietés. « Tout cela est très joli, disait-il des incrédulités fanfaronnes, quand on n'entend pas la cloche des agonisants. » Il avait toujours eu le bon sens de l'entendre, lui ; et sur son XVIIIe siècle irréligieux il a jeté cette profonde et juste pensée : « L'incrédulité est si bien un air que, si on en avait de bonne foi, je ne sais pas pourquoi on ne se tuerait pas à la première douleur du corps ou de l'esprit. On ne sait pas assez ce que serait la vie humaine avec une irréligion positive : les athées vivent à l'ombre de la religion. » îfc'x'w ; 1e ANNÉE, — N° 16. 1Q CENTIMES 18 Janvier 1914. : . |W||. Il

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Dit item is een uitgave in de reeks L'effort: organe de la jeunesse catholique behorende tot de categorie Katholieke pers. Uitgegeven in Louvain van 1913 tot onbepaald.

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