Les nouvelles du jour: feuille luxembourgeoise d'informations

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23 december 1914
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s.n. 1914, 23 December. Les nouvelles du jour: feuille luxembourgeoise d'informations. Geraadpleegd op 24 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/0k26970j7s/
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Les Nouvelles du Jour Feuille Luxembourgeoise d'informations ARLON, LE 22 DECEMBRE 1914 Pour l'Honneur... Au cours d'un récent voyage en llake, notre illustre compatriote, Maurice M acte i -linck, a prononcé ,à la Scala de Milan, devant un très nombreux auditoire, un admirable discours, digne en tous points du génial écrivain qui le pensa et de la grande cause '< l'il plaidait. C'est une page de haute et pure éloquence, que le Secolo reproduit in-extenso et dont on ne lira pas sans émotion, les extraits suivant^:* A Je n'ai pas à rappeler ici les événements qui précipitèrent la Belgique dans l'abîme cie glorieuse" détresse où elle se débat aujourd'hui. Elie est punie comme jamais peuple ne le lut, pour avoir fait son devoir comme jamais peuple ne le fit. Elle a sauvé le monde tout en sachant qu'elle ne pouvait être sauvée. On a beau regarder dans l'histoire,on n'y découvre rien qui monte à sa hauteur. Le magnifique sacrifice des Thermopyles, qui est peut-être ce que nous trouvons de plus fier dans les annales de la guerre, s'éclaire d'une lumière aussi héroïque , mais moins idéale, parce qu'il était moins désintéressé et moins immatériel. Léonidas et ses trois cents Spartiates défendaient en effet leurs foyers, leurs femmes, leurs enfants, toutes les réalités qu'ils venaient de quitter. Le roi Albert et ses Belges, au contraire, n'ignoraient point qu'en barrant la route à l'envahisseur, ils sacrifiaient inévitablement leurs foyers, leurs femmes et leurs enfants. Loin d'avoir comme les héros de Sparte un intérêt impérieux et vital à combattre, ils avaient tout à gagner à ne combattre point, et rien à perdre sauf- l'honneui II y avait en balance i.i un cote .s vs iBfend-ics? uii uint. les deuils ét tout l'immense désastre que nous voyons; et de l'autre, ce petit mot d'honneur qui représente aussi d'immenses choses: mais des choses qu'on ne voit point, ou qu'il faut être très pur et très grand pour apercevoir avec une clarté suffisante. Qu'un homme plus haut que les autres aperçoive ce que représente ce mot et sacrifie sa vie et celle de ceux qu'il aime à ce qu'il aperçoit, cela s'est vu çà et là dans l'histoire, et l'on a voué non sans raison à ces hommes une sorte de cuite qui les met au rang des dieux. Mais que tout un peuple, grands et petits, riches et pauvres, savants et ignorants, se soit à ce point délibérément immolé à une- chose qu'on ne voit point, je l'affirme sans craindre qu'en fouillant dans la mémoire des hommes on trouve de quoi me contredire, cela ne s'était pas encore vu. Et remarquez qu'il ne s'agit pas d'une de ces résolutions héroïques prises dans une heure d'enthousiasme ou l'homme se dépasse facilement soi-même et qu'il n'a pas à soutenir, lorsque son ivresse oubliée, il retombe le lendemain au niveau de sa vie quotidienne. 11 s'agit d'une résolution qu'il faut prendre et soutenir chaque matin, depuis près de cinq mois, au sein d'une détresse et d'un désastre qui croissent chaque jour. Et non seulement cette résolution n'a pas fléchi d'une ligne, mais elle s'élève du même pas que le malheur; et aujourd'hui que ce malheur atteint son comble , elle atteint elle aussi, son sommet. J'ai vu un grand nombre de mes compatriotes réfugiés: les uns avaient été riches et avaient tout perdu; les autres étaient pauvres avant la guerre et maintenant ne possédaient même plus ce que possède le plus pauvre . j'ai reçu un grand nombre de lettres venues de tous les coins de l'Europe où les exilés du devoir avaient cherché un instant de repos... j'y ai trouvé des plaintes trop naturelles, mais pas un reproche, pas un regret, pas une récrimination. Je n'y ai pas surpris une seule fois cette phrase découragée, mais excusable, qui devrait naître si facilement, semble-t-il, sur des lèvres désespérées: «Si notre roi n'avait pas fait ce qu'il a fait, nous ne souffririons pas ce que nous souffrons aujourd'hui». Ils n'y songent même pas. On dirait que cette pensée n'est plus de celles qui puissent vivre dans l'atmosphère purifiée par leur malheur. Ils ne sont pas résignés, car se résigner c'est renoncer et ne plus tendre son courage.Ils sont heureux et fiers dans leur détresse. Ils sentent obscurément que cette détresse va les régénérer comme un baptême de confiance et de gloire et les ennoblir à jamais dans la mémoire des hommes. Un souffle inattendu, venu des réserves secrètes de la race et des sommets du cœur humain a passé tout à coup sur leur vie et leur a donné une seule âme formée de la même sub stance héroïque que celle de leur grand roi. Ils ont fait ce qu'on n'avait pas encore fait; et il faut espérer pour le bonheur des hommes qu'aucun peuple n'aura plus à refaire un pareil sacrifice. Mais cet exemple admirable ne sera pas perdu, même s'il n'y a plus Heu de l'imiter. A l'heure où sous le poids d'un long bien-être et de réalité» trop égoïstes, la conscience universelle allait su bir ;e ne sais quel fléchissement ,il a élevé de plusieurs degrés ce qu'on pourrait appeler la morale politique du monde et l'a portée d'un coup à une hauteur qu'elle n'avait pas encore atteinte et d'où elle ne pourra plus redescendre, car il est des actes si éclatanis et qui prennent une telle place dans la mémoire, qu'ils fondent une sorte de religion nouvelle et fixent définitivement le niveau de la conscience, de la lovauté et du courage humains : .. - - Le premier de nos héros. Le Roi Albert Un comité s'est formé en France en vue d'offrir une épée d'honneur au Roi des Belges. La maquette de cette arme a été faite par M. Felter. La poignée de l'épée représente un homme jeune et vigoureux brandissant une massue. L'épée sera de bronze doré. La chaîne en émeraitde. le fourreau en galuchat, la bouterolle ainsi que la chape toutes deux en bronze seront enrichies d'ornements, enfin le ceinturon aux couleurs de Paris aura sur sa plaque une figure allégorique aux écus- sons de France et de Belgique. * * sk Une dépêche de Rome annonce qu'on attend, à Paris, l'arrivée d'une délégation japonaise chargée d'offrir au Roi Albert, un merveilleux sabre japonais, datant de l'année 1577. » * * L'Université de Pétrograd a accordé le titre de membre d'honneur au Roi des Belges.* ■J: • On mande de Londres au «Morgenblad- de Christiania: 'J-ii t.k facn.'ï. eu j~ vrage qui est appelé à faire sensation : c'est le «Livre du Roi Albert", vendu au profit du fonds de secours belge. Il contient des articles de centaines d'hommes d'Etat, politiciens, savants, écrivains, compositeurs, artistes et prêtres des pays de la Triple-F.ntente et de divers pays neutres. ft ' * Le conseil municipal de Paris a accepté la proposition de donner le nom du Roi Albert à l'une des principales artères de la capitale.Avec une faveur unanime, la population française a accueilli l'idée qui a été émise ces jours derniers, de donner à tous les enfants nés pendant la guerre les noms du Roi et de Li Reine des Belges, c'est-à-dire Albert et Elisabeth. Les armées franco-anglo-belçeê KO» A diverses reprises nous avons souligné, dit la Belgique, l'excellente tenue d'ensemble des armées alliées. Elle suffirait à elle seule à expliquer la persistance du statuquo, surtout en ce qui concerne les opérations en Flandre: nous croyons toutefois qu'il y faut ajouter l'influence des intempéries, qui entravent radicalement ioute tentative d'offensive d'envergure suffisante pour nécessiter de gros mouvements de troupes. II apparaît nettement qu'à Berlin on ne s'attend plus à voir cette situations dénouer rapidement. La '(Gazette de Cologne» elle-même fait prévoir qu'une «décision» ne pourra intervenir avant ia fin d'une longue période de piétinement sur place : Mise à part la question du mauvais temps, il n'est pas niable, dit-elle, que notre ennemi à l'Ouest est militairement supérieur à celui que nous combattons à l'Est. Il lui est donné en outre de mettre à profit toute une série de circonstances favorables que créent l'existence d'un important réseau de chemins de fer, la valeur propre des moyens de défense naturels de la contrée, et l'organisation habile de la défense militaire du pays». ■>—m • < -i— LETTRES DE SOLDATS Les Belges sur l'Yser Les Régiments de 1er. Voici un extrait d'une lettre écrite par un officier belge — un de nos compatriotes luxembourgeois — lors de l'admirable résistance de nos troupes sur l'Yser, au sujet de laquelle nous avons donné des détails circonstanciés dans notre premier numéro: « Nous voici donc cramponnés dans notre «oin de Belgique. Nous n» voulons pas pas ser en France. Aussi quelle bataille sur les bords de l'Yser! Les Allemands sont sur la rive droite du fleuve, nous sur la rive gauche, suivant la ligne Nieuport-Dixmude-Ïpres-Menin. Dans l'espace compris entre cette iigne et la Jrontière française, il y a les restes ae noir<: aînée, des Anglais, des Français, avec leurs goumiers, les tirailleurs sénégalais et les Hindous qui arrivent. i Les Allemands ont attaqué avec l'énergie du désespou ia ligne iNteuport-Dixmude. Mais 1 armes- beige, qui défendait cette ligne, il a pas recu*é e un pouce. < Lee as^v.-'/Àia bayonneue livrés par les lie et 12e de ligne ont été sublimes. Les deux régiment:, sont décorés depuis hier ae l'Ordre de l.eofotd et peuvent inscrire «Dix-mude», en lettres d'or, sur leurs drapeaux. Leur entrée triomphale a F urnes était poignante. Ces braves, ereimes, ont fait un et-tort formidable pour défiler devant le Roi. Ils etaient Hagards, hérissés ,&oueux, les membres entourés de Dandages encore couverts de sang, marchant haut ia tete, clairons devant, la moiue de ia musique jouant, la moitié seulement, car, au milieu de la bataille, un obus était tomoé parmi eux, tuant la moitié de s-es héros, bt ils jouaient quand même!... « Ah! les beaux soldats! C était le 12e de ligne, commandé par le Colonel Jacques, blessé lui-même oeux lois, et malgré cela ayant gardé quand même le commandement de son régiment . « Les soldats anglais et français hurlaient d'enthousiasme, je n'ai jamais rien vu d'aussi beau. « Mais, héla*! que d'officiers tués! Beaucoup de pelotons commandés par des sous-officiers, des compagnies commandées par des lieutenants, au milieu d'eux tous le drapeau intact. Nous avons les larmes aux yeux, en songeant aux pauvres camarades mutilés, dormant leur dernier sommeil côte à côte dans les grandes fosses des cimetières de village et plus souvent dans les champs. « Que de sublime, que de tristesse! Aux grenadiers, plus un major sur pied. Notre division a aussi perdu beaucoup de monde- ! Le médecin en chef du 1er guides et celui de notre g;oufk d'ambulance ont été tués par Ug PhuiO jvVJloues nas moi. « je |uis cité a l'ordre cïu four tte'i armte pour uiie reconnaissance que j'ai faite avec une patrouille de six hommes, tous volontaires. Dans une ferme, nous avons tenu contre 22 cyclistes allemands, permettant à notre artillerie de prendre position. Le soir du même jour, nous sauvions deux pièces de notre artillerie. « Le général a trouvé que cela valait la peine de nous signaler. Oui, peut-être!. Mais ce n'est rien à côté de ce que d'autres ont fait » —>-•••--; Nos réfugiés tn Angleterre Le «Times» écrit au sujet des réfugiés belges en Angleterre: Les Belges sont nos hôtes ,plus même que nos hôtes. Si nous leur assurons l'existence en Angleterre, ce n'est point par charité, et nous n'avons pas à nous montrer fiers de ce que nous faisons en leur faveu.' ni à exiger en retour la moindre reconnaissance. Ils sont pleins de gratitude sans nul doute ,et l'expriment en termes émouvants: toutefois, en leur donnant l'hospitalité chez nous, nous ne faisons que tenter de rembourser à la Belgique une mince part de ce qu'elle a fait et souffert pour notre cause et celle de l'Europe. « Cela n'est pas de la charité, ni de la bonté: c'est de l'honnêteté pure. C'est le paiement d'une dette, tout pareil à celui que nous effectuerions si les Belges nous avaient pré-té de l'argent et que nous le leur restituions. Nous n'avons donc pas à nous enorgueillir de ce qu'ils aient trouvé un refuge en Angleterre, ni surtout à considérer notre pays comme un bienfaiteur qui mettrait ses richesses à la disposition des pauvres et des nécessiteux. Nous ne pouvons qu'être déjà fort heureux de ne point nous trouver dans la même situation que la Belgique ,et de pouvoir la faire bénéficier ,par suite, d'une partie au moins du secours qu'il est de notre devoir de lui apporter. « Personne n'aime à se sentir dépendre de la charité d'autrui. Les Belges seront donc d'autant plus heureux chez nous que nous leur ferons mieux sentir que, dans notre pensée, ils ne dépendent pas de notre charité, qu'ils ne font au contraire que recevoir la moindre récompense que nous puissions leur donner pour les services qu'ils nous ont rendus».— Sur la demande du gouvernement belge, le gouvernement anglais vient de décider de procéder à l'immatriculation, dans des registres spéciaux, de tous te« réfugiés belges. Au Relctistag allemand Le discours du Chancelier A utre documentaire, nous reproduisons la traduction officielle, publiée par le gouvernement allemand en Belgique, du discours Uu Chancelier d'Empire, von Beth-munn Hollweg, en séance du Reichstag, à Berlin, le 2 décembre 1914. L'Empereur qui est au dehors auprès de l'armée, m'a chargé de transmettre son salut le plus cordial aux représentants de la nation allemande avec qui il est uni au milieu des tempêtes et du danger dans les soucis pour le bien de la patrie, se sachant un avec eux jusque dans ia mort. Aussi notre première pensée va vers l'Empereur, vers 1 armée et la marine, vers nos soldats qui combattent pour 1 honneur et la grandeur de l'empire. Fiers et avec une confiance ferme ! comme là roche, nos regards se tournent vers eux et, en même temps vers nos frères d'armes austro-hongrois.qui fidèlement unis à nous combattent avec une bravoure brillante et éprouvée un grand combat. Récem-; ment encore vint se joindre à nous, dans ce combat qui nous fut imposé, un allié qui sait parfaitement qu avec l'anéantissement de - l'empire allemand sa propre autonomie d'Etat indépendant serait finie: l'empire ottoman. Bien que nos adversaires aient créé uns coalition formidable contre nous, j'espè-t re qu'ils apprendront que le bras de nos cou-| ragettx alliés atteint aussi les points faibles , d-e leur position mondiale. i ; Le 4 août dernier le Reichstag procla-| ma la volonté inflexible du peuple entier : d accepter la lutte qui lui est imposée pour ! défendre jusqu'au bout son indépendance. Depuis, une grande chose s'est produite: I incomparable bravoure de nos troupes porta la guerre sur le soi ennemi. Là, nous sommes solidement postés et forts, et nous pouvons regarder pleins de confiance l'avenir ^.cpenoitrn-ta lare-t: ae~i-ejist3nce Je > mi n est pas brisée . Nous ne sommes pas encore arrivés au bout des sacrifices;la Nation continuera à les supporter avec autant d héroïsme qu'elle l'a fait jusqu'ici; car nous devons et nous voulons continuer la guerre pour la défense du droit et de la liberté jus-qu à la bonne fin; alors nous nous souviendrons aussi des injustices qu on a commises contre nos compatriotes vivant sans défense en pays ennerfii, injustices qui, en partie, juraient avec toutes les lois de la civilisation. Il faut que le monde apprenne que personne ne peut toucher impunément à un cheveu d'un Allemand! (Vibrants applaudissements).« La responsabilité de cette guerre, la plus ! grande de toutes les guerres,saule aux yeux. , La responsabilité exterieure incombe à ceux qui, en Russie, ont poussé et abouti à la mo-; Diusation generaie ae 1 armée russe. La res-: pousabilite protonde revient au gouvernement britannique. Le cabinet de Londres pouvait rendre la guerre impossible, s'il dé-darait nettement à Saint-Pétersbourg que l'Angleterre n'avait pas l'intention de laisser se développer le conflit serbo-autrichien en une guerre continentale des puissances. Pareil langage aurait aussi obligé la France de déconseiller à la Russie énergiquement toute mesure belliqueuse. Dans ce cas nos actions de médiation entre Vienne et Saint-Pétersbourg auraient eu du succès et il n'y aurait pas eu de guerre. L'Angleterre n'en fit rien. L'Angleterre connaissait les menées belliqueuses du groupe de personnages, en partie non responsables mais très puissants, de l'entourage du Tsar; elle regarda la roue se mettre en marche, mais elle ne fit rien pour l'arrêter. Malgré toutes ses assurances de sentiments de paix, Londres donna à entendre à Saint-Pétersbourg que l'Angleterre se trouvait du côté de la France et, par conséquent ,du côté de la Russie. « Le cabinet de Londres ne fit rien pour empêcher cette formidable guerre mondiale parce qu'elle y voyait une occasion de détruire, avec l'aide de ses compagnons d'entente. le nerf vital de son plus grand concurrent européen sur le marché mondial. C'est ainsi que l'Angleterre porte avec la Russie devant Dieu et devant l'humanité la responsabilité de la catastrophe qui, vient de frapper l'Europe et l'humanité. La neutralité belge que l'Angleterre prétendait protéger est un masque. « Le 2 août, à 7 heures du soir, nous fîmes savoir à Bruxelles que les plans de guerre de la France que nous connaissions, nous forçaient, en vue de défendre notre existence, de passer par la Belgique. Mais déjà le même jour. 2 août, dans l'après-midi, ! c'est-à-dire avant qu'à Londres rien ne put • être connu de cette démarche, le gouvernement anglais avait promis à la France son appui absolu pour le cas d'une attaque de la i flotte allemande contre la côte française. Il i n'y fut soufflé mot de la neutralité belge. : Comment, alors ,l'Angleterre pouvait-elle , affirmer qu'elle avait tiré l'épée parce que ': ta neutralité belge avait été violée par nous ? Comment les hommes d'Etat anglais qui — connaissaient cependant bien le passé, pouvaient-ils être assez hardis de parler de la neutralité belge? « Lorsque, le 4 août, je parlai d'un tort que nouo aurions commis en entrant en oei-gujuc, u ii cian pas ceruiiii si le gouvernement ae oruxents lie se aeciaerait, au moment supreine, u épargner le pays et de se retirer, ioui en protestant, sur Anvers, rour Ues raisons militaires, au 4 août, la possibilité ue parente éventualité uevait de toute la-çon rester ouverte. Déjà alors il existait divers indices pour la culpabilité du gouvernement Deige. Des preuves «crues, positives, n étaient pas encore en mon pouvoir à ce moment; par contre ces preuves etaient paitauement connues aes hommes d Etat anglais.« Si maintenant, par suite des documents ■ découverts à Bruxelles, il est constaté de quelle façon la neutralité lut sacrifiée au pro-Jit de i Angleterre, dès à présent deux taits sont évidents pour tout le monde: lorsque nos troupes passèrent dans la nuit du 4 au 5 août sur le territoire beige, elles se trouvaient sur lé sol d'un Etat qui avait lui-même renoncé depuis longtemps à sa neutralité; puisque ce n'est pas à cause de la neutralité de la Belgique, que celle-ci avait aidé à miner elle-même, que l'Angleterre nous a déclaré la guerre, mais parce qu'elle croyait pouvoir, avec l'aide de deux grandes puissances militaires du continent, nous terrasser. ( Vifs applaudissements). Déjà dès le 2 août , dès sa promesse d'être aux côtés de la France dans la guerre ,l'Angleterre n'était plus neutre, mais de fait en guerre avec nous. « L'idée de motiver sa déclaration de guerre par la violation de la neutralité belge, n'est qu'une comédie destinée à induire en erreur et son propre pays et les pays neutres. Maintenant que nous connaissons et dévoilons un plan de guerre anglo-belge élaboré jusque dans ses moindres détails, la politique des hommes d'Etat anglais est caractérisée à jamais devant l'histoire. La diplomatie anglaise elle-même alla plus loin: à son appel, le Japon nous arrache l'héroïque 'rviautchau tout en violant la neutralité de la Chine.Est-ce que l'Angleterre s'est élevée contre cette violation de la neutralité? A-i-ei-. ie montré à cette occasion son extrême souci des "Etats neutres r \ vijs applaudissements.)« Lorsqu'il y a cinq ans, je fus appelé à cette place, la Triple-Alliance se trouvait en face de la Triple-Entente solidement établie, ceuvre de l'Angleterre et destinée à servir le principe bien connu de la balance ot power, c'est-à-dire en allemand: «Le principe séculaire de la politique de l'Angleterre, celui de se tourner toujours contre la puissance dominante du continent, devait trouver dans la Triple-Entente le meilleur des instruments». « C'est ce qui dénote de prime abord le caractère agressif de la Triple-Entente vis-à-vis des tendances purement défensives de la Triple-Alliance. C'est là que gisait le germe d'une explosion violente. La politique allemande devait essayer, en se mettant d'accord avec certaines des puissances de la Triple-Entente, de bannir le danger de guerre; elle devait en même temps, renforcer nos moyens de défense afin d'être à la hauteur de la situation si la guerre éclatait malgré tout. Nous avons fait l'un et l'autre. En France, nous rencontrions toujours l'idée de la revanche. Entretenue par des politiciens ambitieux, elle se révéla plus forte que le désir incontestable d'une partie du peuple français de vivre en bon voisinage avec nous. Avec la Russie nous parvînmes, il est vrai, à conclure certaines conventions; mais son alliance étroite avec la France, ses divergences avec l'Autriche-Hongrie, notre alliée, et ses aspirations panslavistes, source de sa haine envers l'Allemagne, ont empêché toute entente capable d'écarter le danger d'une guerre en cas de collisions politiques. » La plus libre relativement des puissances était l'Angleterre. Auprès d'elle, un essai d'entente pouvait être tenté qui eût garanti la paix mondiale. J'ai agi en ce sens. « La route était étroite, je le savais bien. La mentalité insulaire anglaise a, ces derniers temps, proclamé avec la force d'un dog me indiscutable, le principe politique que l'arbitrage mondial appartient de droit à l'Angleterre et qu'elle ne peut garder ce privilège qu'à l'aide de l'hégémonie incontestable sur mer,d'une part,et du fameux équilibre des puissances continentales, d'autre part. « Je n'ai jamais espéré pouvoir briser, par la force du raisonnement, ce principe anglais invétéré. Ce que je considérais comme réalisable, c'est que la puissante croissante de l'Allemagne et le risque croissant de la guerre amèneraient l'Angleterre à comprendre que ce vieux principe n'était ni tenable ni pacifique et qu'un accord pacifique avec l'Allemagne était préférable. « Mais le dogme en question empêchait toujours à nouveau la possibilité de cette entente.a Après la crise de 1911, le sentiment public força les dirigeants anglais à chercher un rapprochement avec l'Allemagne. Après un travail long et laborieux, il fut enfin possible de s'entendre sur différentes questions, d'intérêt économique qui concernaient l'Ai frique et l'Asie Mineure. Ainsi, les questions litigieuses politiques éventuelles devaient! N° 3 Le Numéro lOjeentimes Mercredi 23 Décembre 1914jg| i n ii" r" i i m "rTTirmrmr— mnrni îiitrrirrni in—i n« m ■■ - n m . -

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Dit item is een uitgave in de reeks Les nouvelles du jour: feuille luxembourgeoise d'informations behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Arlon van 1914 tot 1916.

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