Les nouvelles du jour: feuille luxembourgeoise d'informations

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01 januari 1914
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s.n. 1914, 01 Januari. Les nouvelles du jour: feuille luxembourgeoise d'informations. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/5x2599zr4d/
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mm Feuille Luxembourgeoise #fnformaüojl$ I ^BMiiËUtt^LJlJllÉJJUtuMÎ tbfl£{n l ■ ARLON. LE 21 AVRIL 1915 LES Si la Belgique n'était en ce moment engagée dans la plus sanglante et la plus tragique aventure que le Monde ait connue jamais, peut-être aurait elle le loisir de célébrer dans le deuil de son cœur un pénible, an douloureux anniversaire, un poignant anniversaire, — celui de la perte du NavireEcole, Comte de Smet de Naeyer. // y a déjà dix ans que le navire qui portait alors toutes les espérances de la future Marine belgetdisparut pour jamais... Depuis lors, on a eu un nouveau NavireEcole, de nouveaux professeurs, de nouveaux élèves aussi et, malgré le terrible avertissement, l'on s'est remis à l'œuvre pour doter la Belgique d'une vraie marine, bien à elle. Admirable exemple de ténacité. C'est qu'en vérité le Belge a du sang de marin dans les veines, bien qu'on l'ignore généralement, c'est qu'il a aussi de brillantes traditions maritimes,ce qu'on sait moins encore. M. Ch. Hewy-rCousin raconte quelque part que s'étant 'mis à collectionner des documents relatifs aux grands Marins beiges d'autrefois, il se trouva posséder un beau har la matière de trois gros volumes. Luimême a donné, de cette Histoire curieuse, un aperçu sommaire qui ne manque pas d'intérêt. Un Guillaume de Brouwer commanda en 1738, un navire danois de la « Compagnie Royale Danoise-Asiatique » le Schleswig dans un voyage en Chine. Précédemment il avait été commandant de la frégate Marquis de Prié de la « Compagnie Impériale et Royale ri'Ostende ». Guillaume de Brouwer avait de qui tenir: fils de marin, il descendait directement d'JErasnv* rfce Fta*a?£3^ qui,' le 13 mai 1655, n'hésita pas à tenir tête, près des Goodwindsand, à quatre frégates de la flotte anglaise et ne se rendit qu'après avoir lutté de 9 heures du matin à 6 heures du soir et seulement parce que son navire, désemparé, ravagé par les boulets, faisait eau de toutes parts. Au XVIesiècle déjà, un Anversois, van den Brceck, s'était illustré dans les entreprises commerciales qui, dans ce temps-là, requéraient quelque valeur militaire de la part des chefs d'expéditions. D'abord simple commis d'armateur, van àon Broeck devint amiral après avoir commandé avec honneur plusieurs navires à bord desquels il livra des combats,toujours heureux contre les Javanais, les Japonais, tes Chinois, les Portugais et les Anglais eux-mêmes. C'est à Batavia que van ô.tn Broeck reçut des mains du célèbre marin van Diemen, la chaîne d'or, insigne du grade d'amiral. Van é&n Broeck ne fut pas seulement un marin habile; il se montra aussi homme d'affaires très entendu. îl fonda de nombreux comptoirs et fut, pendant 10 ans, directeur de la Compagnie des Indes. Nous eûmes aussi des corsaires et c'est dans ce rôle que nos marins purent faire montre de toute leur valeur. Au cours des guerres nombreuses qui marquèrent le XVI!0et le XVIIÎ0siècles, nos corsaires ostendais eurent l'occasion,en pratiquant la course, d'accomplir maintes prouesses et de ramener à Ostende de nombreuses et riches cargaisons. îl m'est impossible de conter ici par le menu tous ces faits d'armes extraordinaires qui montrent que nos marins furent de tout temps des manœuvriers habiles, rompus à toutes les exigences de leur métier et de rudes gars d'une bravoure à toute épreuve. Il est plus important de citer les noms de quelquesuns ■ de ces intrépides corsaires qui « ramenèrent tant de prises à Ostende, ait un auteur étranger, que les maisons de cette ville doivent être couvertes d'or et d'argent ». je cite donc: Jan Broucke, Jan Janssens, Canoen, Jan et Andries Diericksen, Mat*heus* et Franciscus Schot,Mansfelt, Adriaen Verhaege, Pauweîs, Berents, Nicolas Clinkaert, Nicolaes de Rudder, Jan van Hembden, Jan Oiliviers, Gaspart! Verstelle, jan yan Heerdenburg, Montack, Rœi le Géant, Mattheus jaerlijnck, etc., etc. Quelques-uns cependant méritent plus qu'une simple mention. Quel flibustier que ce van Hooren! Le comte van Hooren qui vécut au XVIP siècle, se distingua entre tous pour son inébranlable et admirable courage et par son audace extraordinaire. S'étant emparé de Véra-Cruz par surprise, il pilla consciencieusement la ville trois jours durant, après avoir pris la précaution d'enfermer le gouverneur et la garnison dans la forteresse et la population dans les églises. Poursuivi enfin par de nombreuses troupes espagnoles, van Hooren se rembarqua sans hâte avec ses compagnons et tout son butin, et passa fièrement devant 17 navires de guerre espagnols qui n'osèrent cas lui tiref u? g°«? «**p?r Le comte van Hooren n'est certes pas un modèle à imiter, mais son sang-froid et sa brav'oure, son habileté de marin consommé, méritent d'être notés à l'intention de ceux qui dénient aux Belges le sens des choses de la mer! Tous nos hommes de mer ne furent pas, loin de là, des flibustiers! La plupart pratiquèrent la course qui était un genre de guerre légalement reconnu et réglementé. Certains Etats modernes, et dos plus civilisés, admettent encore cette façon de comprendre la guerre navale. Les de Moor (Pasquier, Mathieu et Philippe) constituent une véritable lignée de marins remarquables qui, aux XVIIeet. XVIII" siècles, se distinguèrent dans la guerre de course. Pasquier et Mathieu eurent même un jour à lutter contre le terrible Jean Bart qui, quoique possédant l'avantage de la force numérique,dut rebrousser chemin sans parvenir à s'emparer des deux frégates que commandaient les deux capitaines ostendais. La course était lucrative. En 1667, Pasquier de Moor ramena à Ostende une caravelle portugaise et vingt navires français. Cette même année, en huit mois, il fut vendu publiquement à Ostende quatre-vingt et une riches cargaisons prises à l'ennemi en très grande partie par Pasquier de Moor. Les trois de Moor dont toute la vie se passa à naviguer en corsaires, enrichirent considérablement leur ville et se couvrirent de gloire dans de nombreux combats où jamais on ne put les forcer à amener leur pavillon ! Les capitaines van Maestricht enrichissent encore nos annales maritimes d'une véritable dynastie de corsaires. Philippe van Maestricht, qui naquit à ZuydSchote en 1635, épousa une fille de Pasquier de Moor. Pouvait-il en être autrement? Son fils Philippe-François et son petit-fils PhilippeCharles, suivirent ses glorieux exemples; mais si, comme les de Moor, ils remportèrent beaucoup de succès et contribuèrent largement à l'enrichissement de la ville d-Ostende, ils eurent par contre à essuyer quelques revers. PhilippeFrançois, notamment, croisant seul sur la de guerre français, le 14 novembre 1691. Le capitaine ostendais, inaccessible à la peur, accepta bravement le combat, La lutte trop inégale devait se terminer d'une façon tragique. Pris par l'ennemi après une défense acharnée, Philippe-François van Maestricht fut jeté par-dessus bord et noyé ! Ce sont surtout les bâtiments français, hollandais et portugais qui eurent à souffrir des hauts-faits de nos Ostendais. Nos mœurs et notre compréhension du droit de la guerre ne nous permettent sans doute plus d'apprécier ces exploits comme l'ont fait nos pères. Ce qu'il faut en retenir, c'est que nous possédons, ainsi que les autres nations, des marins et des traditions maritimes. Si la France s'enorgueillit de Jean Bart et de Dugay-Trouin, qui furent aussi des corsaires, nous pouvons à juste titre être fiers de nos capitaines qui pratiquèrent la course avec le même brio et le même succès et avec non moins de désintéressement. Nos pères ne boudèrent pas non plus aux expéditions scientifiques et plusieurs s'illustrèrent dans des voyages d'explorations restés célèbres à l'étranger ! N'est-ce pas un Wallon, François Pyrau (né à Stembert, près de Verviers) qui,le 18 mai 1601, partit de St-Mâlo avec deux navires: Le Croissant et le Corbin, dans le but de chercher un nouveau passage vers les Indes Orientales? C'est le Tournaisien Lemaire qui découvrit, en 1615, le détroit de ce nom, situé entre la Terre de Feu et l'île des Etats, ainsi qu'un grand nombre d'îles de l'Amérique du Sud. Sait-on que c'est un Bruxellois, Olivier Brunei, qui, dès 1565, songe à gagner le Pacifique par îe passage du Nord-Est, afin de mettre plus directement en relations avec la Chine les pays du Nord de l'Europe? Il était réservé à Nordenskjold de réaliser, trois cents ans plus tard, le rêve de son devancier, mais il n'en est pas moins glorieux pour notre compatriote d'avoir été le premier à concevoir et à projeter ce raid audacieux dans les mers boréales. Si les tentatives de Brunei vers le passage du Nord-Est échouèrent, elles eurent du moins pour résulter de faciliter, douze ans plus tard, la découverte du Spitzberg. Et ceci est un nouveau titre de gloire pour ce Bruxellois que ses concitoyens d'aujourd'hui ignorent absolument! L'ancienne marine militaire belge, qui fut malencontreusement sacrifiée à l'étroite parcimonie de nos parlementaires, rendit de grands services à la marine de commerce en lui prêtant des équipages éprouvés et à la pêche dont elle surveillait et protégeait les navires. Cette modeste marine de guerre s'illustra d'ailleurs au Rio Nunez en 1849, dans un combat qui valut au commandant belge van' Haverbeke, à son état-major, ainsi qu'à son équipage, les plus vives félicitations des officiers français qui coopérèrent à cette action. La Marine Royale comptait bon nombre d'officiers des plus distingués; plusieurs d'entre eux: Traetsaert, Ducolombier, Gé- dre du service dans k marine allemande dont ils devinrent les instructeurs. Louis Fix se distingua même comme marin et comme soldat, il se joignit à Garibaldi en 1859, lors de la campagne pour l'indépendance de l'Italie, et conquit un grade élevé dans Pardee italienne. Fix prit part plus tard, dans les rangs des anti-esclavagistes, à îa lutte entre le Sud et le Nord aux Etats-Uds. Là aussi il arriva aux grades élevés dans les troupes chi Missouri et mourut chef de division au département de la guera> à Washington. Son corps repose au cimetière militaire d;Arlington. Plusieurs marins be%es se firent remarquer aussi au service <$e l'Empire. Il serait trop long d'énumérer Ijes prouesses qui valurent à quelques-uns la croix de la Légion d'honneur; je citerai seulement parmi eux: Antoine de Soorgher, Félix Landas, Bouvier, Lauwereins, Jean Peere et Bataille. j Enfin, qu'il me soit permis de citer parmi -n'as contemporains deux marins illustres, nos grands explorateurs polaires de Geriache et Lecointe. Ces deux héros, dans ; leurs périlleux voyages, possèdent, on l'a vu, des précurseurs nationaux: Lemaire vers l'Antarctique, Brsnel vers l'Arctique. Nous avons donc dans ce sens aussi des traditions et aux raisons scientifiques assu- . rément puissantes qui nous font un devoir de soutenir et d'aider les vaillants qui veulent bien risquer leur vie dans ces pénibles explorations polaires, viennent s'ajouter pour nous des raisons historiques éminemment respectables. { Chose curieuse et digne d'être notée en ce XX0siècle mercantile à outrance: de nos jours, les explorations< sont exclusivement scientifiques et entreprises avec le plus grand désintéressement* en dehors de toute préoccupation commerciale . L'idéal sur ce point était moins élevé au XV1° siècle. Olivier Brunei ne fut explorateur qu'occasionnellement. Expansionniste — déjà — à la recherche d'affaires et de relations commerciales, ses découvertes géographiques furent un résultat de ses voyages mais n'en furent point le but „ >-*»•«». - Wwîmîmmpm de 19 gi Printemps de mil neuf cent et quinze, tu peux venir, nous t'attendons! Avec îa jeunesse et tes dons, reviens sur nos beaux-paysages de province et sous les feuilles, sous les fleurs dissimule les meurtrissures de la nature... Mets le baume de tes ferveurs sur les corons des pauvres petits villages et réchauffe la terre où nos frères sont mort: Car .n'est-ce pas ? cela soulage de penser que leurs corps inexorablement raidis et Immobiles auront un peu moins froid dans leur définitif exil, privé de joies, durant les beaux mois de lumière... Et puis, pour ceux qui ont passé l'hiver dernier dans les tranchées. Printemps divin, sois salutaire... Accorde-leur la joie totale et riche des métamorphoses , afin qu'à travers l'aigu sifflement des balles, ils jouissent aussi du miracle des choses... h-h VAN DOOREN. Le théâtre français pendant la Guerre Le Temps vient de fixer, en un raccourci vigoureux, la physionomie des théâtres et des spectateurs français pendant la guerre. C'est un croquis nerveux, digne de prendre place dans la fameuse galerie des «tableaux de Paris» de Mercier . «... Il y a quelque temps, une artiste, qui a ses partisans, eut la malencontreuse idée d'esquisser sur la scène un pas de tango; c'était dans un établissement peu austère ; le public néanmoins siffla l'artiste imprudente — qui ne recommencera plus. Les théâtres qui ont fait successivement leur réouverture, présentent plus ou moins,peu ou prou,des 'représentations qu'on pourrait appeler des «spectacles de guerre» : et cela, parce qu'il n'y vient que des spectateurs qu'on pourrait appeler aussi des «spectateurs de guerre». « Le spectateurs durant les mois tragiques qui s'écoulent ,pense d'abord, lorsqu'il entre dans un théâtre, qu'il remplit un devoir de fraternité charitable. 11 sait'jgenir en ai$e pour sa part à tout ce monde du tfifcâtre, depuis les grands jusqu'aux plus petits, qu'il chérit particulièrement. Le voîlà donc, par l'effet de la générosité, en paix avec sa conscience. H lui faut davantage. îï réclame un spectacle conforme à la gravité des circonstances. On lui avait dit, depuis quelque temps : Il faut aimer Racine. Mais on lui a rappelé qgjjfe remarque célèbre : Racine a peint les hommes tels qu'ils sont ; Corneille tels qu'ils doivent eire. Alors il a retrouvé Corneille et c'est lui qu'il acclame. « LIon délicate se pose devant son esprit troublé: «Puis-je, se'dit-iî, puls-je rire?» II a bîeo ils vont se reposer dans les cantonnements, ^ traient en jouant la comédie, et que leurs chansónsW* leurs saynètes restent volontiers facétieuses et comiques, que l'on rit au camp, comme au temps où le * général en chef mandait Favart et surtout sa femme. | Oui, mais ceux qui ont leur stalle à quelques mètres g de la tranchée ont ïe droit de rire comme ils vev- g lont. Leur gaieté soutient leur courage. Le spectateur assis loin du front se dit qu'il ne peut rire ,lui aussi, que du rire des honnêtes gens, celui de Molière où de Labiche. Il répudie le rire polisson et le -méchant ricanement d'autrefois. Quelles furent donc ■. au bref, les représentations tes plus heureuses des mois passés, dans nos deux grands théâtres littéraires? «Horace» et "Un chapeau de paille d'Italie. Echos et Nouvelles HÜMAUGK A L'AMERIQUE D'une lettre adressée par M. Edmond Picard aux délégués américains de la « Commission for Relief in Belgium», nous extrayons le passage suivant: « Quel spectacle grandiose, s'écrie-t-il, et jusqu'ici inconnu dans l'Histoire, qu'un peuple se faisant le nourricier d'un autre peuple tout entier, s'égalant ainsi à la divine Providence, mettant sur fes plaies affreuses de la guerre le baume d'une immense charité 1 « Gloire à cette âme collective resplendissant au ciel de l'humanité comme un rayonnant soleil par . un jour d'été, ou, comme au firmament d'une nuit ! pure de gel, les palpitantes étoiles si noblement semées sur l'azur de son fier drapeau ! » UN MARIAGE ANGLO-BELGE Un de nos plus sympathiques «Congolais», le major Tombeur, du 9e de ligne, et qui jadis appartint au iome de ligne, vient d'épouser au Registrar office de Marloesroad, a Kensington, miss Mary White ,de Tynemouth, une des premières nurses er?/oyées au front, qui fut décorée de l'ordre de Leopold II pour avoir sauvé des blessés sous le feu de l'ennemi. Les nouveaux époux sont partis aujourd'hui même, 2x avril, pour te Congo. LE PPFMivpLIS3£&-BBliQ2& Les socialistes belges réfugiés en Angleterre ontdécidé de travailler le 1er mai et d'employer leurgain pour les soldats belges qui se trouvent sur le front.I L'entr'alde doit, à cette heure, dominer tous les * autres principes. LA SANTE DU GENERAL LEMAN Mlle Léman, la fille de l'héroïque défenseur de Liège, a donné des nouvelles de son père, toujours interné à Magdebourg. L'état de santé du général Léman est aussi satisfaisant que possible. Le général écrit souvent à sa fille, mais ses lettres ne parviennent à cette dernière qu'avec de longs retards. Le défenseur de Liège souffre beaucoup de son inaction forcée et sa captivité lui pèse infiniment. LE BOURGMESTRE DE BRUXELLES EN -ALLEMAGNE M. Adolphe Max, bourgmestre de Bruxelles, est toujours à la forteresse de Glatz et se trouve en bonne santé. Une lettre adressée à sa famille, tout récemment, apprend qu'il accepte son sort avec la même dignité et le même sang-froid qu'il a montrés dans l'accomplissement de tous ses actes. Le ton de la lettre est d'ailleurs plein d'humour. M. Max partage sou temps entre la lecture et de petites promenades dans le chemin de ronde de la forteresse. Les lettres de Belgique lui parviennent très régulièrement et lui apportent le réconfort et la patience. LES ETATS-UNIS ET L'EXPORTATION DE MATERIEL DE GUERRE te New-York Herald annonce que le département d'Etat, saisi d'une nouveLle requête émanant de sénateurs et de députés tendant à ce que le gouvernement, dans l'intérêt d'une stricte neutralité, décrète par mesuré générale la défense d'exportation de matériel de guerre, a donné une réponse définitr/emenî négative. Le président du club républicain de Philadelphie, qui s'est adressé personnellement à M. Bryan, a reçu la même déclaration négative avec cette justification qu'il n'existe dans l'histoire constitutionnelle des Etats-Unis aucun précédent qui puisse permettre au gouvernement, en l'absence de graves intérêts américains, d'entrer dan9 la voie préconisée. Or ,des intérêts américains n'ont pas encore été agités à l'occasion du conflit européen. GUERISONS PAR L'HYPNOTISME On emploie avec succès, en Angleterre, les cures d'hypnotisme pour guérir les soldats abattus par le surmenage physique et nerveux. Dans le cas des hommes souffrant du choc produit par l'éclatement d'Un obus, sans avoir été touchés por cet obus, et ayant, de ce fait, perdu temporairement la mémoire, la vue, l'odorat et le goût, la suggestion hypnotique est le remède le plus efficace. Un médecin attaché à un hôpital militaire de Londres explique ainsi la manière dont le traitement est appliqué : la malade s'asseoit dans une chaise et l'opéré est plongé dans un léger sommeil hypnotique, par les moyens ordinaires. On lui suggère alors de concentrer toutes ses pensées sur le sujet de sa guérison. SI, comme cela arrive souvent ,1e sens visuel a été touché, l'opérateur le convainc qu'il est guéri. Dans quelques cas, une seule séance suffit; dans d'autres : , le traitement a besoin d'être renouvelé, mais presque toujours on obtient, sinon une guérlson Des gens qui oublient que notr taillement eut pu êi, gréent volontiers com est imposé. Il est de fait que les 250 g» nous sont dispensés par tête, ne à~. à tous les estomacs. Ce n'est pas en Belgi ment que les gros mangeurs de pain récriminent et se plaignent. L'on a vu, dans les journaux, qu'à Cologne il est mis en vente dès cette semaine un pain de fabrication spéciale que chacun peut se procurer sans formalité et en telle quantité qu'il lui plaît d'en acheter. Ce pain est composé exclusivement de farine de maïs et de farine de riz et il est destiné aux personnes pour lesquelles la ration fixée par les autorités n'est pas suffisante. Cette information fournit à Ray Nyst, te brillant romancier belge, qui chronique hebdomadairement dans la Belgique, l'occasion d'un émouvant article sur les drames de la faim. « Ces personnes pour qui la ration normale n'est pas suffisante m'ont rappelé le cas d'une femme nommée AnneDenise Lnermina. Si quelqu'un de nous a jamais réellement faim, il se souviendra de cette martyre après avoir lu son histoire. Et je crois qu'en comparaison, sa plus grande faim lui semblera seulement un léger appétit ! Comme la petite Denise touchait à sa dixième année, sa gloutonnerie, qui augmentait avec l'âge ,l'obligea deux fois de quitter sa marraine, Mlle Legras, alors touriere à l'Hôtel Dieu, à Noyon, qui la gardait dans sa maison, et qui tenait une école de petites filles. Sa marraine fut souvent contrainte de la punir parce qu'elle mangeait le pain de tous'les enfants de i'école. Errant, alors, de village en village, l'infortunée jeune fille se nourrissait de légumes crus.et de pain, qu'elle recevait de la charité publique. Revenue à Noyon pour la troisième fois, elle y tint ellemême, avec quelque succès, une petite école , et pour unique paiement elle n'exigeait que du pain, dont elle consommait à cette époque environ huit livres par jour. Mais elle quitta bientôt cette pension qui ne pouvait subvenir aux besoins de son appétit qui la plaça chez un jardiner, où elle était rationnée; et ensuite chez un aubergiste, ou eue trouva, enfin, une ample nourriture. Cela dura quelque temps. Une chute qu'elle fit l'ayant blessée au sein gauche, elle se rend à Paris pour y être traitée. Mais avant d'arriver à l'hôpital elle se fait arrêter, dérobant chez les bcuLngers du pain, dans lequel elle plante immédiatement les dents. Après plusieurs mois de séjour à l'Hôpital du Midi, dès sa'sortie elle offre ses services à plusieurs maîtres, et ceux-ci se hâtent de la congédier dès qu'ils s'aperçoivent de sa capacité ! Abandonnée, Denise erre dans Paris, vivant d'aumônes et mangeant les rebuts d'aliments qu'elle trouve aux portes. Mais les secours qu'on lui donne ne peuvent suffire à calmer sa faim. Par l'entremise d'une personne charitable , les médecins Esquirol et Amussat s'occupent d'elle. Elle consomme habituellement, alors, huit à dix livres de pain. Outre sa faim ordinaire, Denise est prise deux ou trois fois par mois de «grande faim». Elle mange pendant la nuit jusqu'à vingt-quatre livres de pain; au commencement de ses accès de «grande faim» elle perd connaissance ; revenue à elle, elle se jette sur son pain, et devient tellement furieuse, si on la contrarie dans ce besoin impérieux, qu'elle mord ses vêtements, ses mains mêmes et ne retrouve la raison qu'après avoir tout à fait apaisé sa faim. Ce que Denise appelait sa «grande faim» dura cinq années de suite ; une fois,un de ces accès la prit le VendrediSaint, parce que, disait-elle, elle «avait pensé au jeûne». Ces jours-là elle dévorait en vingtquatre heures trente à trente-deux livres d'aliments, tant pains que soupe. La malheureuse mangeait et vomissait tour à tour, revenant chaque fois furieusement à son pain, jusqu'à ce qu'elle tombât épuisée de fatigue! Se trouvant un jour dans la cuisine de Mme la marquise de la Tour du Pin, l'une do ses bienfaitrices, Denise fut prise de sa «grande faim-».» et engloutit en quelques instants le potage destiné vingt convives, plus douze lf/res de pain. Reconduite à son domicile, elle continua de manger pendant une parue de la nuit et presque toute la journée du lendemain. bile «se dégraissait souvent les dents», selon soa expression, en allant brouter de l'herbe, qu'elle digérait ordinairement assez bien. Denise aimait les fleurs ; elle était active, obligeante, charitaDle ; elle donnait de l'argent aux pauvres, mais du pain Jamais. Elle montra toujours la fidélité la plus scrupuleuse quand on la chargea d'aller recevoir des sommes assez considérables .Sa'probité n'était pas ébranlée à la vue de l'or, mais elle défaillait devant un morceau de pain. Un matin, elle aperçut un pain qui avait été déposé momentanément sur use oorne par un maçon qui était à côté .Denise avait de l'argent sur elle et du pain dans son panier; elle dérobe, cependant, le pain, et se sauve à toutes jambes. Quelques jours après cette 'aventure, elle la raconta au docteur Descuret, l'auteur de «La Médecine des passions», et lui demanda si elle ne ferait" pas bien d'envoyer cinq francs au maçon, dont elle eba* naissait la demeure. Le docteur approuva son intention et l'engagea à joindre un pain à son envtfï''en remplacement de celui qu'elle avait pris. Au nfot de pain, dit le médecin, je vois ses traits s'altérer, S ce se tuméfier,sa lèvre inférieure tremble de cotèfe, son regard étincelle, sa bouche écume: «Je IÜÏ enverrai dix francs, dit-elle, d'une voix troublée^ufnze francs, si vous voulez, mais il n'aura jarnais*"ae moi une bouchée de pain 1 » Se trouvant un jour enfermée avec Mlle D,..7aans

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Dit item is een uitgave in de reeks Les nouvelles du jour: feuille luxembourgeoise d'informations behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Arlon van 1914 tot 1916.

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