Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois

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s.n. 1918, 19 Mei. Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/dn3zs2mk93/
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4e Année N. 267-268-269. Directeur-Fondateur ; François Olyff. Dimanche 19 à Mardi 21 Mai 1918 Les Nouvelles Journal belge fondé à Maastricht en août 1914 ABONNEMENTS: Administration et Rédaction : Bureaux à Maesiricht : annonces: Hollande: 1 florin par mois , -r-s- u 0-70-* \Amu«u:.,.:,,»-! rs~7 La ''9ne : 15 cents en 4e page. 2.50 il. par 3 mois La Haye - Prinsegracht, 16 - Teieph, 2787 Wilhelminasingel 27 Réclames permanentes é forfait Lettres du Hâvré L'asetird est coenpSef cents-6© les activistes — L©s reisassoeuvres pacifistes allemandes en HeigigM©» — Le remplacement eln cliei de I9Etai»mssJ©g» die l'Armée iaeige U Belgique à Sainte-Adresse Le 14 avril. Est-ce le passage au Havre du catapal-tueux M. Franz Van Cauwelaert, son attitude muette et compassée, ses entrevues avec un tas de petits propagandistes... pas-si vistes, toujours est-il que la semaine qui vient de s'écouler a été fructueuse pour les patriotes et que l'employé du médicastre Vandeperre s'en retournera en Neerlande les oreilles basses ! , Tout d'abord, ce fut, à l'occasion de l'anniversaire du Souverain, un télégramme signé par TOUS les ministres où nous pouvions lire : "La résistance invincible que le pays oppose aux mesures par lesquelles l'envahisseur prétend rompre l'unité de la patrie s'est traduite en Belgique par d'émouvantes ma-festations de loyalisme et de fidélité envers le Roi. ,, Premier renforcement pour les aktibocbes de tous poils. Et, presque en même temps, M. de Broqueville, sur lequel certains sous-produits du flamiagantisme passiviste — Van Cauwelaert en tête — prétendaient pouvoir s'appuyer, s'exprimait en ces termes dans une interview au Times : " L* crainte des Belges en territoire occupé est que l'on puisse s'imaginer qu'il existe réellement un mouvement activiste en Belgique ! " Personne en Belgique ne parle de te prétendu mouvement, car il N'EXISTE PAS! " IL Y A SIMPLEMENT QUELQUES MISERABLES PAYES PAR LES ALLEMANDS QUI INTRIGUENT ET COM-PLOiENT, et le seul résultat obtenu a été de dégoûter toute la nation. Ce serait faire insulte aux Belges que de les pfendre au sérieux et de vouloir voir une agitation dans ce qui n'est què l'oeuvre de quelques TRAITRES, A-LA SOLDE DE L'ENNEMI! „ Voilà qui était formel et précis. Il y eut mieux. M. Hellepntte — du nom duquel se targuaient les Van Cauwelistes et qu'ils avaient affirmé être un des protagonistes des régiments flamands, qui, chacun le sait, amèneraient la séparation fatale du pays — ne voulut pas accepter pareille responsabilité. Précisément parce que cet écervelé de Van Cauwelaert se trouvait en France, le ministre des Travaux publics prenait texte de la cérémonie émouvante du " salut au drapeau ,„ célébrée à l'occasion de l'anniversaire du Roi, pour prononcer, le 9 avril, devant le Ministère des Affaires étrangères à Sainte-Adresse, la déclaration formelle que voici. Elle mettra fin, espérons-le, aux méchants bruits que, trop souvent, on a fait courir dans les milieux passivistes sur les desseins de Phonorable ministre des Travaux publics : " Les manœuvres méprisables de QUELQUES MAUVAIS CITOYENS, DE QUELQUES TRAITRES, DE QUELQUES EVEN- , DUS en Belgique envahie auront permis une fois de plus d'affirmer de manière éclatante l'union indéfectible de tous les Belges autour du Roi,, autour du drapeau; d'affirmer la volonté de tous, tant an dedans qu'au dehors du pays, d'écarter les germes de division et de REPOUSSER COMME TRAITRES ceux qui tenteraient de les semer „. Cette déclaration nette, énergique, a eu notamment chez tous les diplomates présents, un écho des plus sympathiques. Quant à notre petit Franz, il s'est, assure-:-on, refusé, une nouvelle fois, à toute dé-:laration qui pourrait faire de la peine à V1M. les ministres du Gouvernement des 3landres ! On a eu beau lui faire remarquer jue les Allemands, dans leurs journaux, et es aktiboches de Belgique, dans *ia presse fendue, avaient interprété ses dernières dé-:larations du Vlaamsche Verbond comme une idhésion pure et simple aux principes akti-istes; il a répondu aux journalistes qui ollicitaient de lui une déclaration formelle: 1 J'ai déjà parlé. Consultez les publications lu Bureau Documentaire Belge],, Bref, il est ^différent à M. Van Cauwelaert que les Allemands le fassent passer pour un akti-'iste.~ ' C'est assez dire qu'il «e confine résolu-n;nt dans le double rôle adopté par lui Lisqu'ici. Ce n'est pas ce qui étonnera spé-ialement les Belges établis en Hollande ! r é ( Les révélations du gouvernement fran-ais au sujet des démarches autrichiennes n faveur de la paix, rendent publics des ! *its dont chacun parlait depuis de nom-ir"ux mois eu France et en Angleterre. '• 'n en parlait d'autant plus que les ma- I '.îs austro-boches ne se sont pasbor- ? des lettres de Charles 1er à s6n : î'iïi-irire Sixta Du côté allemand aussi, des tentatives nombreuses se sont esquissées. De Bruxelles partait M. Evence Coppée, porteur de proposition de M. von der Lanc-ken, l'ancien conseiller de 1 Ambassade d'Allemagne à Paris, conseiller juridique du gouverneur général boche en Belgique depuis l'occupation. M. Coppée était chargé de faire savoir à M. de Broqueville que l'Allemagne était décidée à abandonner immédiatement le territoire de la Belgique, à accorder à celle-ci le rétablissement de son indépendance politique, économique et militaire, et une forte indemnité. La France recevrait l'Alsace-Lorraine ; l'Italie Trieste et le Trentin. Une conférence de la paix serait réunie à Bruxelles, sous la présidence du Roi Albert... M. de Brocqueville conduisit M. Evence Coppée à M. Aristide Briand qui eût, à son tour, l'écho des propositions boches. Il est superflu de dire que le seul but poursuivi était de dissocier l'Entente. M. vonder Lancken était le personnage qui, en 1911, lors des incidents d'Agadir avait entamé avec M. Caiilaux, à l'iusu de M. de Selves, alors ministre des Affaires étrangères de France, des négociations relatives au Congo. M. Caiilaux marcha si bien qu'il envoya même à Bruxelles un émissaire, M. Fundère, à l'effet de rechercher si le gouvernement beige consentirait à passer à l'Alle-piagne le droit de préemption du Congo Belge accordé jadis par Léopold II à la France ! M. Fundère fut reçu comme on pense. Et quelques jours plus tard, comme les négociations n'avaient pu aboutir, le gouvernement allemand désavouait publiquement les tentatives de son agent à Paris ! Le Gouvernement français, avisé des nouvelles démarches vonder Lancken, via Evence Çoppée, n'eût pas une hésitation. 11 interdit à M. Briand de se rendre à Berne — où devait l'attendre M. Bethman-Hollweg porteur d'une lettre autographe du Kaiser ! Cette série de pièges tendus à l'Entente n'eût donc aucun succès. Mais là ne se bornait . pas l'action allemande. En même temps qu'elle cherchait à dissocier . l'Angleterre et, la France, en faisant faire des propositions à celle-ci, elle tentait d'entamer des démarches du côié an glais. C'est celui même auquel elle voulut s'adresser comme intermédiaire, par la voie d'un neutre, qui me rapportait la chose, il y a quelques jours. Il s'agit, en l'espèce, d'un de nos confrères les plus érninents de la presse britannique, mêlé depuis plus de trente cinq ans à toutes les négociations internationales, dont le nom et les écrits font autorité au Foreign-Office, et auquel un portefeuille fut offert à maintes reprises dans les gouvernements qui se sont succé-' dés au pouvoir. Or, en août-septembre dernier, notre confrère fut sondé à l'effel de savoir s'il ne se ferait pas l'intermédiaire de propositions de la part de l'Allemagne en vue de la conclusion de la paix avec la Grande-Bretagne. Notre confrère répondit : S'il s'agit de propositions s'adressant A TOUTES les puissances de l'Entente, très volontiers. Mais s'il est question de propositions séparées tendant à diviser l'Angleterre et ses alliés, ne comptez pas sur moi. L'émissaire ne se représenta plus. De tout quoi, il résulte que, vers la même époque, l'Allemagne et l'Autriche, d'accord et suivant un plan préconçu, se répandirent -en tirailleurs, cherchant à rompre l'union des alliés devant l'appat d'an* paix séparée. Partout ils furent éconduits. Et il doit nous être permis de constater, malgré toutes les dénégations opposées à cet égard par les journaux da Vatican, affirmant que les propositions de paix du Pape, émanaient de lui seul et qu'il était-Eaux de prétendre .qu'il les eût faites en iccord avec les Centraux et notamment ivec l'Autriche, que les dites propositions survinrent vers la même époque, et au lendemain des tentatives Charles, vja Sixte ; ron der Lancken, via Coppée et de l'Alie-mage elle-même par l'intermédiaire d'an des plus éminents journalistes anglais. On dira, peut-être, que ce ne fut là qu'une coïncidence et nous le voulous bien, mais nous avons le droit de la faire toucher da doigt. * * * Au milieu de la plu3 grande bataille qu'ait :onnu l'Histoire, un événement imprévu, surprenant au point que beaucoup ne sont sas encore revenus de leur surprise, a sur-ji dans l'armée belge. Les ordres de l'Armée du vendredi 12 ivril nous ont apporté la nouvelle du rem-jiacement du chef de l'Etat-Major de l'Ar-née, le général Rucquoy, et la nomination 1 sa place du général Gillain, un de nos olus sympathiques Africains- Nouvelles du leur v — Calme sur tous les fronts. On attend toujours la nouvelle offensive allemande que les chaleurs paraissent avoir quelque, peu assôupie. — Les aviateurs alliés sont d'une activité prodigieuse. Les Français ont déversé en une seule journée plus de 100 tonnes — 100.000 kilos ! — de bombes sur les gares, dépôts et avions ennemis. Les Anglais ont abattu 38 avions allemands et exécuté avec succès un raid sur S a r r e b r u c k où ils ont livré victorieusement bataille à 25 avions allemands. Les Italiens ont bombardé le port et les ifstallatioas de Durazzo. — Les Allemands ont tenté sans plus de sucdês qu'avant-hier un HOiiYcau raid sur Paris. 11 n'ont réussi qu'à atteindre la grande banlieue. — JJne conspiration allemande a été découverte en Iriande, où nos ennemis Travaillent, comme on sait, sournoisement et activement depuis lé début de la guerre. — On annonce la prochaine arrivée au Hâvre de M. Jules Destrée, revenant de Pé-trograde.—'' Le 3e emprunt de la liberté s'avère aux Etats-Unis comme un gros succès. Plus de 20 milliards de francs ont été souscrits déjà. — Nouveaux succès des troupes arabes dans le H e d j a z. Le rapatriement des prisonniers L'accord franco-allemand concernant les prisonniers de guerre a été ratifié par les deux gouvernements intéressés. L'Intransigeant annonce que " le gouvernement français, conscient de la dette de reconnaissance contractée vis-à-vis de la nation belge, a tenu à ce que cet accord leur soit également applicable. Le- Renvois des prisonniers rapatriés comprendront i Belge pour 10 Français „. Les rapatriements commenceront le 15 mai et s'effectueront en commençant rigoureusement par les prisonniers les plus anciens pour chaque catégorie. Rappelons que seront rapatriés aux termes de cet accord : Tou3 les hommes ayant plus de dix-huit mois de captivité ; Les hommes âgés de plus de quarante ans, pères de trois enfants et prisonniers depuis douze mois; Enfin, sans aucune condition, tous les hommes âgés d'au moins quarante-cinq ans. Le nombre des convois qui pourront avoir lieu chaque mois n'a pas été fixé ; il dépendra uniquement des disponibilités des moyens de transport. On ne peut donc encore savoir quel nombre de prisonniers pourront être rapatriés mensuellement. Quand j'écris que ce fat de l'étonnement, on me croira peut-être lorsqu'on saura que les membres du gouvernement furent les premiers surpris. Ils ne savaient pas un traître mot de ces modifications, cependant importantes puisque, en fait, le chef de l'Etat-Major Général de notre armée est notre généralissime à nous. Cependant, deux conseils de cabinet s'étaient tenus au cour3 de la semaine, mer-:redi et vendredi respectivement. Pas un mot n'avait été dit sur ce sujet grave; on ivait surtout discuté en dernière lecture le projet d'arrêté-loi relatif à la proscription îe la consommation de l'alcool de bouche, lont je vous ai parlé en une précédente ettre. Le ministre de la guerre assistait au Dremier de ces conseils : il ne souffla mot à ses collègues... Tout cela vous expliquera l'intensité de 'émotion, la stupéfaction provoquée par ces Rangements. Jusqu'ici, chaque fois qu'il avait été question du commandement supérieur de l'armée, le conseil des Ministres avait été pressenti ;t appelé à donner son avis. Que s'est-il passé? Quels sont les incidents graves qui ont amené la retraite du général Ruquoy et de son adjoint le général Détail ? En attendant qu'un prochain avenir nous l'apprenne, constatons qu'avec un dé-:achement qu'on pouvait attendre de leur Datriotisme, ces deux vaillants soldats ont iccepté de rentrer dans le rang, le premier :omme commandant de la 5e division, com-nandement qu'il avait assumé jadis, le second :ii qualité de chef de la 8e brigade d'infan-erie.On gardera du général Rucquoy et de son idjoint le général Détail le souvenir de ieux chefs dans la vraie conception du ter-ne,courageux, bienveillants et braves à la 'ois. Le général Gillain est essentiellement sympathique à tous, et lorsque son nom fut cité, 1 y a quelques six mois comme successeur jossible de M. de Broqueville au Départe-nent de la Guerre, il fut accueilli partout ivec la plus vive sympathie. Son adjoint le général Delobbe comman-la cet admirable 7e de ligne, dont le dra-jeau est décoré de la croix de l'Ordre de .éopold depuis ses brillants exploits sur 'Yser. VENI, Pour nos Internés L'admirable geste de notre généreux anonyme s'amplifie î SéCS FLQRI8SS par mois pour la soupe scolaire des Ecoles du Travail iOÛ FLÛHIIIS par mois pour les familles des Internés beiges Nous recevons du généreux anonyme qui nous envoya déjà 1.000 FRANCS pour les Familles des Internés Belges et 1.000 FRANCS pour les Ecoles du Travail des camps de Zeist et de Harderwijk, la nouvelle lettre suivante qui nous confond véritablement d'admiration et de gratitude : Le 16 mai 1918. Monsieur le Directeur, Suite à l'article paru dans votre édition du 15 courant sous la rubrique : POUR NOS INTERNES, nous avons l'avantage de vous faire savoir que nous tenons MENSUELLEMENT jusqu'à contre-ordre de notre part (nous espérons cependant pouvoir être à même de eentinuer jusqu'à la paix) à la disposition des Ecoles du Travail, pour autant que leur idée de soupe scolaire soit réalisable, une somme de 100 FLORINS. Nous tenons une somme similaire à la disposition des familles d'Internés pour l'oeuvre : l'Aide aux Familles des Internés belges, pour autant qu'elle puisse favoriser le ravitaillement. Nous estimons, et les journaux belges ne pourront jamais assez le répéter, qu'il est du devoir impérieux de tout Belge exilé disposant de moyens — ils ne sont peut-être pas très nombreux, MAIS IL Y EN A aussi bien en Hollande qu'en France et en Angleterre — d'ouvrir leur bourse en faveur de nos malheureux Internés. Vous priant encore de vouloir bien nous conserver l'anonymat pour autant que voq? fassiez mention de la présente dans votre organe, veuillez agréer, Monsieur, l'assurance de nos sentiments les meilleurs. * * J* Il n'y aura qu'une voix pour applaudir, et du fond du cœur, à cette splendide générosité, spontanée en sa simplicité et et venant aussi tout droit du cœur. L'exemple magnifique que donne notre fidèle ami, sera — nous le souhaitons ardemment — suivi par d'autres Belge* pour le plus grand bien de nos braves Internés, qui méritent si largement la fraternelle sollicitude de tous les bons patriotes. Nulle libéralité ne saurait être mieux justifiée en ce moment ; nulle ne saurait être plus heureuse en féconde philantropie et en clairvoyant patriotisme.Nous félicitons vivement notre distingué correspondant de l'avoir si noblement compris.François OLYFF. Pour nos Internés Nous recevons la nouvelle lettre suivante que nous nous empressons de publier dans l'intérêt des Internés : La Haye, le 16 mai 1918. Le ménage des internés ou des collectivités Monsieur le Directeur, Dans votre No du 15 courant, vous signalez le projet des Ecoles du travail de distribuer une soupe scolaire à leurs élèves et professeurs moyennant une minime redevance, grâce à l'intervention de donateurs et à la leur dans les frais de préparation. Ce serait un encouragement et un stimulant sérieux au travail pour les internés. Mais il convient encore* une fois de remarquer que, si réellement Ta ration distribuée a tous les internés ne répond pas régulièrement à la ration fixée, ainsi qu'il était dit dans votre " Cri de détresse „ du 8 courant, cette soupe scolaire ne serait qu'un palliatif en l'absence du remède efficace indiqu? par mon meilleur ami L., lelOdito, e^ dont l'application dépend des autorités militaires hollandaises. Pour ceux qui resteraient sceptiques quant à l'efficacité de ce remède, il n'est peut-être pas inutile de citer un exemple. C'est une histoire datant de 35 ans que je vais raconter, elle est donc vieille mais combien suggestive. Et elle restera vraie aussi longtemps qu'il y aura parmi les hommes des gens peu scrupuleux, et à l'armée, notamment, des gradés complaisants ou capables de tromper des chefs insuffisamment avertis, trop confiants ou trop faibles dans l'accomplissement de leur tâche, soit jusqu'à la fin du monde. Dans une petite ville que la guerre n'a pas épargnée, un bataillon d'infanterie tenait garnison. Il y avait donc en temps normal un ménage de la troupe comprenant environ 300 caporaux et soldats et un ménage spécial pour une moyenne de 35 sous-officiers. C'est de ce dernier ménage que je mflûf Depuis longtemps les sous-officiers avaient à sa plaindre. Au déjeûner, la ration de beurre était trop petite et le café trop claie oa d'un arôme peu agréable ; au dîner, la la sauce, très allongée, trahissait la présence de graisse plutôt que le goût du beurre, enfin, au 3e repas, on retrouvait les caractéristiques du 2e, avec une ration trop petite de viande dite civile, c'est-à-dire autre -que le bœuf. A cette époque, les boucheries militaires ne tuaient jamais de veaux, ni de porcs, ni de moutons. Le sergent chef de ménage était gros et gras, portait des tenues en drap d'officié» et pouvait même se payer du Champagne le soir ; il était l'ami des fournisseurs, de l'adjudant président de table et du commis* saire chargé de la surveillance de l'ordinaire depuis trop longte-mps. Miis un nouveau commissaire ayant assiv, mé le contrôle pour un temps déterminé, mon meilleur ami se rendit sans tarder chez les principaux fournisseurs (boucher, charcutier et marchand de beurre) pour leur faire une visite de... politesse. A tous il posa la question principale suivante : Quelle est la quantité habituelle de viande, café ou beurre que vous nous livrez journellement? Il nota les réponses très soigneusement. Ce n'était pas long. En comparant les trois chiffres obtenus poui es produits principaux aux inscriptions j0* Hères du livre de ménage calculées d'an; - 'Effectif des participants, il constata . •Cî' •. ijjp.- «ne \iffé"ence ou défie?* moyen "d'au moins 25 p. c. Les fournisseurs signaient pour acquit dans le cahier de quittances, sans se soucier des chiffres, attendu qu'on leur payait exactement chaque semaine le montant de leurs livraisons. Tout est là généralement. Mais notre commissaire ne l'entendait pas ainsi. Il envoya au commandant du bataillon un rapport qui fit l'effet d'une bombe, laquelle n'était pas en chocolat ! Notre com» missaire fut appelé au rapport le lendemain. Après explications, le major le pria de retirer son rapport écrit, ce que le jeune sergent-major fit très volontiers, l'effet nécessaire ne' pouvant manquer de se produire immédiatement. L'adjudant-major de bataillon, l'adjudant et le sergent de ménage furent appelés sans retard à prendre.... le chocolat chez le major. Je ne vous raconterai pas leur conversation, pour la bonne raison que je n'assistai pas à cette réunion. Mais ce que je vous dirai est plus intéressant : dès le lendemain , le café était meilleur, le beurre plus abondant, la ration de viande civile plus grosse et la saucisse même s'allongea exactement dans la même proportion que la mine du chef de ménage qui fut remplà-cé. Effet foudroyant de la bombe! Quelques semaines plus tard, notre bon ami, le commissaire, ayant dû se rendre au rapport avant d'aller subir son exameu d'officier, le major se déboutonna. Après lui avoir rappelé la plainte écrite qu'il avait retirée, il lui dit en substance t " Voyez un peu, sergent-major, ce que cette plainte m'imposait : j'aurais dû réprimandée l'adjudant-major, punir l'adjudant président de la table, pour manque de surveillance, et mettre le sergent de ménage devant le Conseil de guerre pour... un motif que les créateurs du colonel Ramollot auraient pu libeller ainsi : "Avoir accumulé indûment pendant plusieurs mois et dissimulé dans les profondeurs de son individu la valeur de certains produits alimentaires du ménage des sous-officiers, fait ayant provoqué l'éclatement d'une bombe... qui n'était pas en chocolat.,, Puis il posa une question : Maintenant ' le ménage est-il amélioré ? Et je pus lui répondre affirmativement. Tout le monde était satifait. La conversation prit fin alors après un souhait de bon voyage et la réussite dans mes examens.. Ces derniers vœux furent aussi exaucés, fort heureusement pour moi. Le brave major est mort, Tadjudant-major ayssi, les autres sont oubliés, mais la vie continue et l'histoire du chef de ménage et de ses amis est toujours d'actualité en tous pays et en tous lieux, dans le civil comme dans l'armée, en temps de paix comme en temps de guerre. Il faut donc ouvrir l'œil, et le bon ! Certains disent qu'il faut avoir l'œil;# américain. Veuillez agréer, Monsieur le pirecteuf| l'expression de ma considération distinguée^ L2. Voir nos Nouvelles delà Guerreei Dernière Heure en 2me page.

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