Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois

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s.n. 1918, 12 Juni. Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois. Geraadpleegd op 16 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/k93125rq8m/
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Les Nou velles Journal beige fondé *a Maestricht en aoüt 1914 4 Annee — in Rétóion & 'AdnÉfetratisn Turfmarkt 31 & 31a La Haye—Téiéph. 216 Bureau è Maestricht: Wi 1 heIminasirigeI 27 FRANQGIS OLYFF Directeur - Fondateur Mercredi 12 juin 1918 5 ceeifs le g-sasé A30NNEMENTS: ,, , 1 florln par mois noda'nae- „ 2.50 fi. parSmois Etranger: pori en sus ANNONCES: La ligne : 15 C. en 48 page Réclames permanentes a forfait NOTATIOHS DU FBDliT BE16E Aper^us et physionomies L'AMS A René Cnoops, fraternellement Mon vieux frère d'arme et moi, nous ous sommes séparés. Nos routes s'écar-ïnt, quoique toujours abritées par le pa-illon militaire. Et dans la mélancolie de instant, c'est tout le flot des souvenirs neierts qui vient éveiller la mémoire. 'rois ans et demi de misères et d'espé-ances vécues ensemble dans le cadre ïonstrueux de cette guerre des peuples, 'est une large page de vie qu'a la tour-ée le Temps. On ne la voit pas tomber ans 1'éternité sans un certain trouble 'émotivité, et le compagnon qui fut vö--e durant ees heures est bien proche de otre pensée et de vötre creur. Ce senti-ïent s'accentue en cette tourmente oü 'est effrondrée la civilisation passée,-et on dirait que 1'amitié se confond avec affection fraternelle. Cette psychologie, st le poème de la guerre, la fleur jolie ui, malgré tout, pousse dans 1'ambiance es cruels charniers, et dont le parfum lit quand même croire a la bonté humai-e. .Elle inspire la confiance en soi et icilite joyeusement l'héroïsmj. Cette communion intime de deux ames inspiré bien de nobles écrits, et si paruis son relief lumineux fut mis en clarté ar d'aucuns qui jamais ne la connurent our eux-mêmes, il n'en est pas moins ertain que cette vertu a triemphé de ïultiples détresses et d'infernales angois-es, Grace a elle son " moi „ ne s'enseve-t plus dans la solitude, et 1'on se-'garde e désespérer au spectacle des horreurs ui drapent les moments actuels. Elle ipasse la puissance de la douleur, et 11e s'égalise presqu'en magnificence avec ; sacrifice. v C'est pourquoi la séparation, même pas rès profonde, fait un peu halefer le coeur. Jhoffime n'est pas 1'Evangéliste, et dans sa chair et dans ses sentiments, il •st normalement le captif des souf-rances et des vicissitudes. 11 a rai-on celui qui proclama que 1'être jn'é-ait qu'une pauvre guenille, 'et même dans oute son abnégation aux plaines de ba-aille, on ne peut lui enlever ses tempé-aments humains. Et ainsi je ne serais ias dans la Vie si en moi-même ne se lissait pas, au départ de 1'ami, quelque mertume. Oui, ceïa a fait naïtre sous la poitrine n triste tic-tac, pendant qu'au cerveau 'affirmaient des images enfuies, évoca-rices des jours défunts, des images qui remblaient de crainte§ communes ou qui hantaient la fougue de nos fiers enthou-iasmes. Des années durant, vivre coude coude, respirer sous un identique' et élas! toujours morne ciel de Flandre, tre sans cesse prés de la même mort, voir la vue • limitée par de semblables orizons : ces infames tranchées' alleman-les, cela ne s'oublie pas comme un dis-ours ministériel. Ce sera 1'emprise sur i raison de ceux qui resteront encore iebout après la mêlée, et ce souvenir se-a peut-être la récompense du courage. Je me revois, Je revois mon camarade. Nous n'étions pas des militaires pré-lestinés, nous n'étions pas des militaires orcés aux termes de lois profondément légales de prêter leurs services a la Na-ion. Volontairement, n'ayant rien du mé-ier des armes en les veines, nous étions iartis suivant le merveilleux élan de ceux [ui devant le désastre de la patrie cou-aient au devoir. Certes, les 'disciplines ;uerrières n'étaient pas 1'enchantement, iais le but était grand, tout paré d'idéal. .a subordination, plier, obéir, ce fut la lotre sacrifice, bien plus que la coopéra-ion. dangereuse a la resistance au Prus-ien maudit, bien plus que 1'acceptation 1'une existence incertaine, incommode, en ontradiction absolue avec la fa?on par aquelle jusque la nous avions vécus. On r fut, et fièrement nous devinmes les rères des plus humbles. Mais je n'ai pas a prétention de tracer ici une autobio-;raphie. Cela serait sans valeur et sans aérite. J'entends me borner simplement 1'analyse d'un sentiment qui me futpré-ieux et infiniment respectable. De concert nous avons cheminé sur le :hemin de la guerre, et souvent nous ivons baigné nos yeux dans la meurtris-iure de cas paysages flamands déchique-és, tordus sous la mitraille, mais vivant oujours dans la majesté de leurs ruines sacrées et dans la solitude géante de eur sol éventré. Nous avons anathèmisé a barbare tourmente. Non pas paree que nous avons souffert, mais pour toutes les nfêmies qu'elle entraine, et pourtant contents d'y être, nous aurions sans hésita- tion répèté le geste d'autrefois. Des lar-rnes pieuses nous sont venues devant les tombes ouvertes oü allaient continuer a mourir les camarades, et il me souvient de notre tristesse amère devant le^cer-cueil de ce brave petit héros, en qui par-laient les plus beaux des rêves, fils de de la vieille cité liègeoise, et que nous avions connu plein de sève, de jeunesse, de loyauté et d'honneur. Nous les avons regardées avec toute la haine qu'est ca-pable d'enfermer une humanité, ces lignes ennemies derrière lesquelles se terre, do-mestiquée, immonde, la représentation ar-mée de la plus Vile race du globe. Nous avons cru a. 1'avenir de la Justice, comme ce jourd'hui encor nous croyons a la victoire glorieuse de nos armes. N®us avons jeté le regard vers le ciel et sur la terre, et nous y avons pergu comme loi suprème la loi unique et souveraine du Droit. Dans ce retour aux premiers instincts et aux réflexes primaires que susrite 1'énorme catastrophe, il fut aussi des heures pleines de gaxté, de discussions ar-dentes et de mutuelles concessions. Comme nous les avons critiqués ces grands de la terre, dont les noms s'ornaient des plus hauts titres nobiliaires oü dans les veines desquels coulaient ce qu'ils ap-pellent le sang royal, ces politiques grandi-loquents qui pensent qu'on sauve les peuples avec des discours, toutes ces gens gens qui sous le couvert d'oeuvres de guerre s'estiment le symbole de la malheu-réuse patrie ... a 1'arrjère ! Comme nous * les avons aimés nos frères d'arme, la plupart des pauvres bougres qu'animait et qu'anime toujours la plus belle flamme d'ab-négation! Comme nous avons rêvé du triom-phe absolu de notre drapeau et avec quelle allégresse nous en avons salué les' signes certains ! Comme aussi nous avons crié notre respect et notre pitié, 6 héros du sol envahi, ö déportés et suppliciés, de chez nous, ö majestueuses figures de ces bourgeois, de ces ouvriers, de ces reli-gieux, de ce cardinal de Malines, de vous tous qui, la bas, avez souffert, et qui, avec les soldats,- représentez vraiment 1'ame de la Belgique libre ! Je le répète : le voile ne peut pas tomber sur ces instants qui furent nötres. J'écris ces lignes dans le grondement du canon, et mon jmagination nous res-suscite tous; deux, mon ami et moi, des érénements pareils du passé, oü Torage de 1'artillerie sembl'ait engloutir 1'espace. Une entr'aide morale nous liait, lui quoique plus jeune, affirmant .une ex-périence assurée, et moi pensant a lui. Devant la mortelle menace des engins impériaux, nos coeurs battaient è 1'unis-son, et des craintes grandissaient en moi lorsque, éloigné, je le savais a sonposte. Car c'est au danger que 1'on note sur-tout la force de 1'amitié, et qui n'y a pas été ne saurait en comprendre 1'acuité. Quel chef, d'oeuvre le bon Montaigne placé dc^ns ce décors d'ouragan eut, sur un tel sujet tracg pour 1'enseignement de ceux qui viendront! Et maintenant qu'arrive 1'avenir! Le cataclysme continue a se déchaïner et tantöt se déroulera la phase suprème. Nous ne serons plus deux p®ur nous soutenir, qu'importe! Le souvenir sup-pléera a la présence. Par les voies dis-tinctes que nous suivrons, nous aurons toujours comme but des fins semblables; aux moment critiqués nous songerons a jadis. Nous aurons comme le bienfait des fraternelles affections, et nous nous dirons qu'a cause d'elles, le mal n'a pas encor vicié la créature. L'idéal est toujours debout, phare scintillant, éclairant les activités des hommes, et, a son rayon-nement, je salue dans ma gratitude le passé oü a souri 1'amitié. F. P. Mai 1918. 99 L'Allemagne et le droit des Neutres % PARIS, 10. — Havas par radio : L'Allemagne vient de donner une nouvelle preuve de son mépris du droit des Neutres» en élaborant un règlement selon lequel tout navire neutre est considéré, sauf preuve du contraire, comme navi-guant pour le compte de 1'ennemi lorsque 1'Etat dont le dit navire porte le pa-villon a conclu avec les ennemis des puissances centrales une convention rela-tive au tonnage ou si la majeure partie de la flotte de 1'Etat en question navi-gue pour le compte de 1'Entente. Le Petit Parisien écrit a ce sujet : Cet ultimatum est en quelque sorte une interdiction de commerce notifié aux états neutres et un décret de famine. Comme ces nations, la Norvège par exemple, ne peuvent pas vivre des produits de leur sol, elles sont forcément Nouvelles du Jour U BWW B VBS W SS* SM# a# «W! ■ — La bataille entre Montdidier et Noyon en direction de Compiègne continue avec acharnement. Les, Allemands ont amené, selon leur tactique, des trou-pes fraiches au feu et ont réussi a nouveau quelques progrès, mais fort lents et qui leur ont coüté de lourdes pertes. La progression jest insensible en comparai-son de celle effectuée dans les deux of-fensives antérieures. L'avance se fait vil-lage par village. De Roye-sur-Matz a Marquéglise, oü elle est la plus pronon-cée, elle atteint 8 kilomètres. Aux deux ailes, au S. de Montdidier et au S. de Lassigny, l'avance est de 2 a 3 kilomètres seulement. Les Allemands tentent vi-siblement de rectifier leurs lignes entre Montdidier et Chaveau-Thierry en s'em-parant de Compiègne. Mais le terrain, trés boisé, se prête a la défense et les Francais se battent comme des lions. — Le mouvement de révolte tchèco-slovaque s'accentue en Russie. Des trou-pes comprenant plus de 15,000 hommes occupent le chemin de fer transsibérien, oü elles ont capturé des armes et des munitions. Les maximalistes ont été chassés de Tscheljabinsk, Deux autres groupes tchèco-siovaques opèrent dans la région. Les relations télégraphiques avec la Sibé-rie sont coupées. — On annonce que les dernières trou-pes en Ukraine sont parties poursle front francais et ont été remplacées par des troupes austro-hongroises. Voir Nouvelles de la Guerre et Der-nière ïieure en 2e page. tenues de s'adresser aux Etats-Unis pour recevoir les importations indispensables a leur alimentation. Ce n'est pas en effet 1'AHemagne qui peut les leur fournir. II est naturel que les Etats-Unis d'Amérique ne puissent consentir a de pareilles importations sans passer avec 1'état neutre un contrat de tonnage. De ce seul fait, la flotte de 1'état reutre sera considérée par 1'Aliemagne, comme naviguant au compte de 1'ennen;,. C'est une grave atteinte non seulement a la neutralité, mais encore au principe de la liberté des mers pour lequel les empires cen-traux ont la prétention de combattre. Les nations neutres ne reculeront pas devant ce procédé d'intimidation. Amenées a choisir entre la suppression de leur commerce par mer avec toutes les conséquen-ces et les risques de la guerre sous-marine, elles préfèreront d'autant mieux courir ces derniers que la puissance of-fensive des submersibles allemands mar-che a son déclin. ■>S 38ï ao ss asi EB Une déclaration du général Foch L'oryaiiisation de la licloire Le journal hebdomadaire anglais The Field publie un article consacré au soldat de la victoire et signé du généra-lissisme Foch. Le général y exprime cette idéé que la guerre moderne ne reconnaït qu'un moyen de vaincre : la destruction totale ou tout au moins irrémédiable des forces organisées de 1'adversaire. Elle ne peut avoir [d'autre objectif et elle en prépare la réalisation par la recherche d'une bataille qui assure la déroute de 1'ennemi en mettant ses e'ffectifs hors de combat et en désorganisant ses ravitail-lements.Une bataille purement défensive, même bien conduite, ne peut amener ce résul-tat. Elle peut donner des succès mais la décision restera partie remise. Seule une offensive adverse amènera le succès dé-cisif.Mais pour y arriver, il faut en prépa-rer de longue main le moment, c'est-a-dire entreprendre des séries de combats avec calme et ténacité. Dans Ia guerre de mouvement, la réserve est organisée pour donner en coup de massue la. coupe final. On épargne la réserve avec toute la parcimonie possible afin qu'elle soit assez puissante pour porter le coup décisif sans tenir compte de 1'ob-jectif secret de ceux qui avient imaginé gagner la bataille en tel en droit choisi par eux. Les réserves sont envoyèes au feu toutes ensemble et leur attaque doit dépasser en vigueur et en résolution toutes les autres phases de la bataille. Notre objectif principal doit être une attaque par surprise trés rapide et a laquelle toutes les forces participent. Ne nous laissons pas tromper par une apparence. Toute thèo ie fait faillite lorsqu'elle est appliquée par des mains faibles et si les ressources font dèfaut. Les principaux exemples de 1'his-toire et le bon sens même nous disent qu'une seule chose importe dans la bataille : 1'attaque dècisive qui seule peut donner les rèsultats attendus et vaincre 1'ennemi. M. Clemeoceay devant la Chambre li sreste aux wiwaaits ia pag*acifceweE* S,©siavs«,e magtïifique cte& morts Bm®S8M — sssa;< Voici le discours prononcé m "di de- j /ant la Chambre francaise par le chef iu gouvernement avant* le vote de con-iance : '.Lorsque j'ai accepté la présidence du :onseil, je savais que j'étais appelé a 'orter le fardeau du moment le plus cri-ique de la guerre. Je vous ai dit dès le lébut que nous traverserions ensemble les moments difficiles et durs, des heu-es cruelles. Elles viennent, ces heures ruelles. Toute Ia question est de savoir i nous sommes de taille a les supporter. Vifs appl.) Quand se produisit la dé-aiilance de la Russie, lorsque des homles croyant qu'il suffisait de vouloir une aix démocratique pour 1'imposer a 1'em-ereur d'AUemagne, eurent livré (incon-ciemment, je veux le croire) leur pays 1'envahissement de 1'ennemi, qui donc ut croire que le million de soldats alle-ïands devenus/lisponibles n'allait pas se ïtourner contre nous ? Ce fait s'est pro-uit. II y a plus. Pendant quatre ans nos fiectifs s affaiblirent. Notre front fut gar-é par une ligne de soldats de plus en lus mince, avec les Aliiés, qui avaient ubi des pertes énormes, et, actuellement, ' arrivé une masse nouvelle de divisions llemandes a pleins effectifs. Est-i! quc'1-u'un qui n'ai pas compris que, sous ce hoe énorme, nos lignes ne dussent pas ' .ir quelque point fléchir? Le fiéchisse-lent vint, énorme et dangereux. Je ne is rien de plus, et il n'y a rien la qui uisse troubler la confiance que nous de- : ons avoir dans nos soldats (Vijs appl.) ujourd'hui, ces hommes sont engagés ans la bataille. Nos hommes se sont attus un contre cinq sans dormir penant trois ou quatre jours. (Vifs appl. rolongès et urtanimes). Les députés se lèvent aux cris de Vive 1'armée ! „ M. Deschanel déclare que la Chambre ;t unanime a salue'r 1'héroïsme Op. nos aldats. (Nouveaux appl.) Ces grands soldats ont de bon chefs, e grands chefs, d^s chefs dignes d'eux 11 tous points. {Appl.). J'ai vu des chefs 1'oeuvre et quelques-uns m'ont frappé 'admiration. Est-ce a dire qu'il n'y eut e fautes nulle part ? Je suis incapable e le soutenir. Mon office est précisément e découvrir ces fautes et de les punir, j n quoi je suis soutenu par deux grands oldats qui s'appellent Foch et Pétain. Vifs appl.) Foch jouit sur ce point de i confiance unantme, Ces hommes livrent ataille la plus dure de la guerre avec un éroïsme pour lequel je ne trouve pas 'expression. Je suis venu ici avecle dé-ir de trouver des paroles simples, bré-es, mesurées, qui puissent exprimer le entiment du peuple francais, aussi bien elui de 1'avant que celui de 1'arrière, et lanifester au monde un état d'ame que : ne puis analyser, mais, qui fait i'ad-ïiration de tous. Mon devoir, comme !ief de ces hommes, est de les frapper ils n'ont pas fait leur devoir, mais aussi e les couvrir s'ils sont injustement at-iqués.M. Clemenceau ajoute : La Chambre aura tous les documents u'elle désire ; toutes les archives lui seront uvertes, et je rappelle qu'elle a obtenu éja un certain nombre de renseignements u'elle a soumis a la commission d,e armée, puis il continue : L'armèe est u-dessus de ce que nous pouvions atten-re d'elle. (Vifs appl.) Et quand je parle e 1'armée, je paile de ceux qui la com-osent, de quelque rang et de quelque rade qu'ils soient, mais cela ne suffit as : il faut que les hommes aient la foi, u'ils meurent pour l,idéal s'ils veulent ous donner la victoire. Leurs chefs eux ussi sont sortis de leurs rangs, comme ux, ils reviennent couverts de blessures, uand ils ne restent pas, comme eux, sur : champ de bataille. M. Clemenceau dit que le controle de l Chambre s'exercera librement, qu'il ne lit rien sans la Chambre et qu'il se re-rera le jour oü la Chambre pensera qu'il 'a pas fait son devoir. Le président du mseil ajoute : Nous avons cédé du terrain, beaucoup lus de terrain que nous n'aurions voulu. y a des hommes qui ont payé ce reeul e leur sang; j'en connais qui ont a'c-Kmpli des actes héroïques comme ces retons cernés dans un bois toute une uit et qui, le lendemain, ont -trouvé moyen 'envoyer par pigeon voyageur un mes-age pour dire : " Vous pouvez venir ous chercher nous tiendrons encore une emi-journée.(V///s appl.) Ces hommes, ils ont la patrie, ils la continuent, ils la pro-mgent, cette patrie'sans laquelle aucune ïforme n'est possible. Ils meurent pour n Idéal, pour une Histoire, qui est la Isa première entre toutes les histoires] des peuples civilisés. Notre devoir, a nous, est bien simple et bien ferme; nous ne courons aucun danger et cependant nous sommes a nos postes oü se défendent les intéréts capitaux de la patrie. Soyez cal-mes et confiants en vous-mêmes, mss- * sieurs, résolus a tenir jusqu'au bout dans cette dure bataille. (Vifs appl.) La victoire est a vous paree que les Allemands ne sont pas aussi intelligents qu'on le dit. Ils n'ont pour méthode que de se jeter entièrement dans 1'aventure et de 1a pous-ser a fond. ' Nous les avons vus sur 1'Yser, a Verdun, vers nos mines, vers Dunkerke et Calais, puis en Champagne. Ils ont percé ? Mais croyez-vous faire une guerre dans laquelle vous ne reculeriez jamais ? La seule chose qui importe est le succès final. Vous avez devant vous un gouvernement qui, il vous 1'a dit, n'est pas en-tré au pouvoir pour ne jamais accepter de céder. (Vifs appl. a gauche et a droite). ■ Tant que nous serons la, la patrie sera défendue a outrance, et aucune fofce ne sera épargnée pour obtenir le succès. Nous ne~ céderons pas. Voila le mot d'ordre de notre gouvernement. Nous ne céderons a aucun moment. Les Allemands, une fois de plus, jouent leur tout dans la partie qui consiste a nous faire peur et a nous terroriser póur que nous abandon-nions la lutte. Pourquoi, en 1914, leur grand effort sur 1'Yser pour atteindre Calais, nous séparer des Anglais et obüger ceux-ci a renonc.er a la lutte ? Pourquoi ont-ils recommencé ? Pourquoi recom-mencent-ils ? Pour obtenir cet effet de terreur. Les eftectifs des belligerants s'epui-sent, ceux des Allemands comme les nötres, mais pendant ce temps, les Améri-cains viennent pour la partie décisive. (Appl.) Encore une fois, les évènements russes ont donné a nos ennemis un million d'hommes de plus sur le front fran-co-britannique, mais nous avons les Alliés qui représentent les premières nations du monde et qui s'eugagent a pousser la guerre jusqu'au succès, que nous tenons si nous y mettons 1'énergie nécessaire. Le peuple de France accomplit sa tache et ceux qui sont tombés vainement, puis-qu'ils ont grandi 1'histoire frangaise. II reste aux vivants a parachever 1'oeuvre magnifique des morts. (Vifs appl. sur un grand nombre de bahics.) ' La minorité qui a voté contre 1'ordre du jour' de confiance comprend 85 socia-listes et radicaux-socialtstes,' appartenant a i'opposition quasi permanente. Les Poilus demandent ia Croix de Guerre pour M. Clemenceau Le plupart des journaux regrettent 1'at-titude de certains députés socialistes, mais disent que le scrutin qui a clöturé le débat d'hier, a la Chambre, a renforcé la majoritè gouvernementale et a donné au président du conseil toute 1'autorité dont il a besoin pour poursuivre 1'oeuvre de la défense nationale. M. Barrès, dans 1 'Echo de Pa/is, écrit: Ce serait un crime a 1'heure actuelle de diminuer M. Clemenceau qui est la force et la confiance nationale, qui est pour quelque chose d'important dans 1'ad-mirable esprit du moral de la France. II faut 1'aimer et le garder. Le Poilu, journal des tranchées, de-mander a M. Poincarré de proposer M. Clemenceau au généralisme pour une citation comportant la croix de guerre avec palme. L'effort financier des Etats-Unis Le peuple américain paie cette année un cotal d'impöts dix fois supérieur au total qu'il payait en 1917. Le citoyen qui 1'an dernier payait 300 dollars de taxes diverses paye cette année 3000 dollars. Ce chiffre va s'accentuer encore. Le secrétaire du ministère des finances M. Mac Addo publie un compte des dépenses de la prochaine année fiscale s'élevant a 24 milliards de!» dollars, soit plus de 120 milliards de francs» C'est le budget le plus vaste que 1 histoire ait enregistré. Le ministre des finances prévoit. en couvrir le tiers soit 40 millions de francs par la voie d'impöts. La baisse du change aüemand La "Gazette de Frankfort,, du 7 juin revèlent la baisse de change alle-mand qui s'est fait sentir ces derniers temps sur le marché suisse est obligèe de reconnaitre que cette baisse est particu-liérement remarquable paree qu'elle est en contradiction avec certaines espérances qu'on avait fondées sur le développement des événements militaires et qui tablaient sur une amélio'ration sensible de la situa-tion du change allemand.

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