Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois

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s.n. 1918, 05 Juli. Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/zc7rn31q8w/
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4e Année — N" 314 Rédaction & Administration Turfmarkt 31 & 31 a _a Haye —Téléph. 216 Bureau à Maastricht : -lotel Suisse.Vrijthof,Téléph. 159 FRANÇOIS OLYFF Directeur - Fondateur Les Nouvelles Vendredi 5 Juillet 1\ 5 cesïts le ntietiéis. ABONNEMENTS : ,. . 1 florin par mois Hoi.ar.de : „ „ 2.50 fi. par 3mois Etranger: port en sus ANNONCES : La ligne : 15 C. en 4 e page Réclames permanentes à forfait journal utJigtî loriue a MciesLricru; en août îyi** Lettres du Hâvre r kc WMWN uc ma wui vue i cUIIIUII . amicale des parlementaires — La réception solennelle r du Général Léman — Une grande manifestation . patriotique — Des commissaires aux armées — Les r «compétences,, — Ce que les initiés entendent par le " Ministère des Compétences „ — M. Van de Vyvere k _ 15 ■ ■ I La Belgique à Sainte-Adresse Sainte-Adresse, 15 juin 1918. M. Cooreman, prenant possession de ses fonctions, a tout d'abord constitué son cabinet. M. Dejace, dont il a pu apprécier au Conseil Supérieur du Travail toute la sagacité et l'esprit pratique, de-' vient chef du Cabinet du Premier ministre, avec le titre de " Secrétaire général du Cabinet M. Vander Essen, qui fai-i sait partie du cabinet civil de M. de ! Broqueville, reste attaché au cabinet de | M. Cooreman. M. Vander Essen est l'au-; teur de nombreux écrits parus depuis la i guerre ; sa sagacité et sa pondération ; l'on fait apprécier de tous; flamand, il ■ possède la confiance des flamingants, ; bien qu'il représente en cette matière des ! idéïs des plus modérées ; il connaît les i besoins du peuple flamand et n'est pas î de ceux qui y voient, exclusivement, des ; profits électoralistes. D'autre part, M. Cooreman qui, je ! vous l'ai dit, entend gouverner les yeux ► sans cesse fixés sur le pays occupé,, a ! pris à ses côtés une haute personnalité j ayant quitté Bruxelles au début de mai dernier, ayant donc vécu plus de trois ans et demi soifs le joug, dans l'atmosphère d'ardent patriotisme, d'esprit jnioniste qui règne parmi nos compatriotes, et qui, sur n'importe quêlle^ques-} ion, pourra fixer le chef du Cabinet sur es voeux et les aspirations de la Nation. M. Cooreman s'est mis aussitôt à l'œu-'re. Il a repris du Ministère de la Re-:onstitution Nationale ce qui pouvait, sans Ptconvénient, s'apparier au Département tes Affaires Economiques, et, sans bruit, i tapage, sans le moindre rapport au Roi, a laissé tomber le surplus dans l'ou-)li.L'Office du Ravitaillement, qui ressor-issait à la fois à trois départements, est ilacé sous le contrôle direct du chef du Cabinet, qui considère cette question omme primordiale pour le gouvernement it s'attachera de toutes les forces de son cfivité à lui donner une impulsion ré-ulière et progressive, avec le concours e MM. Segers et Vandevyvere, qui, elui-ci au point de vue finances, celui-là u point de vue si essentiel du fret, sont l ppelés à apporter leur concours au ra-' itaillement de nos compatriotes du pays \ 'ccupé. Quant aux comités de guerre, ils se ► )ndront peu à peu en une action plus Éérente, plus active, plus suivie de tçus is départements ministériels, de tous les * linistres, unis dans cette action, et de liacun d'eux en particulier, sous l'impul- ► :on diligente du nouveau chef du Cabinet. Nous pouvons attendre M. Cooreman ^ l'œuvre, avec l'assurance de n'être pas éçu; nos compatriotes du pays occupé, vec la certitude que le Gouvernement du ► âvre n'aura qu'un guide et une pensée : i volonté du pays ! ► * r * * On a beaucoup parlé et reparlé de la * union que tiendraient à Paris nos par-mentaires. La presse allemande, ainsi \ ie la presse embochée de Belgique, a i à ce sujet des commentaires tout à . it amusants. Il est vrai qu'on les avait esque suscités en parlant de décisions | ie prendraient les parlementaires et qui traduiraient en arrêtés - lois, etc., etc. [Voici qui mettra un terme à toutes ces | fniaisies : c'est au Hâvre, du 10 au ^ p juillet prochain, que se réuniront les k Plementaires belges. Leur réunion ainsi lej'ai déjà eu l'occasion de le dire, aura un gractère extra officiel — ces Messieurs ) Iscuteront entre eux des diverses ques-| 1ns qui préoccupe l'opinion et surtout ^ F celles auxquelles s'intéresse le pays | icupé, car, eux aussi, n'ont de regards pour nos compatriotes vivant sous le rl|g boche. ' B-es membres du gouvernement rece-9 rf°nt sénateurs et députés, et une grande | Beption — qui coïncidera avec les fêtes | 21 juillet — sera organisée en leur p Bneur. | PïèS heureusement inspiré, M. Coore-Pan a cru que ce serait rendre un plus Failli et plus solennel hommage encore 9 ■ défenseur de Liège que d'associer les I r.Us du pays à la réception qui s'orga-I »e en ^'honneur du général Léman pour ■ ce IOUr-là On sait, en effet, que le général n'a pas encore été reçu officiellement par le Gouvernement depuis son retour d'exil. Actuellement à Socx — où il a dû subir une petite opération, l'ablation d'un orteil — le général viendra s'installer au Hâvre à cette date. Une fête s'organise à cette occasion. Nos soldats et les représentants des armées française, américaine et britannique, établis au Hâvre, y participeront ; et notre admirable musique des grenadiers sera là pour le saluer d'une Brabançonne comme elle seule sait la jouer. Le programme est en voie d'élaboration et l'on peut avoir l'assurance que la première manifestation patriotique digne de ce nom depuis que le gouvernement est au Hâvre, sera grandiose. Le chef du Cabinet a chargé le commandant Brouyère do son élaboration et l'on peut compter sur son génie organisateur. * * * Beaucoup de parlementaires se sont plaints de ce qu'on ne leur accordât pas l'attention qu'ils méritent ; des officiers se plaignent de la manière dont on a réglé la question de leurs allocations; d'autres de l'exclusion dont le Ministre de la Guerre a frappé ceux de l'arrière, fussent-ils des malades ou les plus glorieux de nos mutilés; des soldats ne sont point satisfaits, etc. etc. Après quatre ans de guerre, il est logique qu'il y ait des plaintes, et il est légitime qu'on s'en préoccupe. Et une idée a surgi qui, à la fois, satisferait tout le monde et pourrait donner disons plus : donnerait certainement — d'excellents résultats. Au premier jour de la guerre, des parlementaires ont quitté le pays, n'abandonnant nullement les devoirs de leur charge, mais en qualité de soldats ! Ce sont : le :duc d'Ursel, sénateur; les députés : Crick, Devèze, Pecher, Hubin, Pastur et Pirmez — c'est-à-dire trois droitiers, trois gauchers et un socialiste, des flamands et des wallons. On n'imagine pas sélection plus parfaite due au seul hasard. Pourrait-on composer plus équitable-ment une délégation de commissaires aux armées, qui iraient recueillir les plaintes, s'informer de leur bien-fondé, rechercher • les moyens d'y parer et en faire rapport au Gouvernement ? Cela, tant au point de vue de l'organisation de la guerre, de la situation de nos officiers et de nos soldats, que de leurs revendications, linguistiques ou autres, que de l'organisation de nos hôpitaux, et de tous les services généralement quelconques, tant de l'arrière que de l'avant. L'idée a été lancée, elle fait son chemin, peut-être aura-t-elle abouti à l'heure où vous recevrez cette lettre. Celui à qui elle est venue n'aura de meilleure satisfaction que de voir enfin réaliser une chose pratique destinée à donner, à tous les points de vue, de bons et d'utiles résultats. endu parler, à tout propos, de " com-•étences „ ! et il faut mettre des commences au sein du Gouvernement ; il aut former le Gouvernement de "compé-încesBeaucoup de gens, et j'en suis, se sont emandé ce que pouvait être une "com-étence,, — et il faut bien dire que les éfinitions jusqu'ici sont restées dans le omaine des nébulosités les plus abstraies. Où commence la compétence pour n ministre ? Suffira-t-il d'avoir bien géré une affaire - une usine métallurgique, une entre-rise de travaux publics — d'avoir fait )rtune dans les draps ou le pain d'épi-es, pour se trouver, ipso facto, classé armi les " compétences ministrables „ ? Nous essayions d'approfondir ce mys-ire, un ami et moi, lorsque, l'autre soir, ar une fin d'après-midi ensoleillé, tout à lit adorable, sous ce ciel d'une pureté léale — qui justifie, a certains jours, le om de " Nice-Havrais „ dont Dufayel écora ce coin de rocher — nous ren-antrâmes un des protagonistes les plus :rvents du système des " compétences „. 11 n'était pas content — naturellement — e la manière dont venait de se dénouer . crise ministérielle. A son gré, il eût illu renvoyer onze ou douze ministres, AU JOUR LE JOUR 1 4 JUILLET. — Je ne sais pas I •JF yrf encore, au moment où j'écris, si j Iw^ le parti de /Union, économique de . M. Treub a remporté aux élee^ f tions d'hier le succès que proclamèrent inévitable cinquante malfieurëux_ bonshommes qui se sont promenés dans Amsterdam, porteurs de pancartes et d'affiches, et ' déguisés — Dieu sait pourquoi — en mar- 1 mitons. Mais, si ce "parti ne. réussit pas si ^ bien à Amsterdam, il doit s'en prendre à la I façon dont il a organise ses meetings publics. ( Je suis allô hindi soir au; Concertgebouw j dans l'espoir d'y entendre M. Treub, dont on prétend qu'il est bon- orateur. Je m'étais ' informé le meeting était. public. Il suffisait ' de se présenter pour qu'on vous laissât en- ' trer. Bon. J'arrive vers 8 heures, très décidé ' à entendre la bonne parole unioniste et éco- ( nomique, et je me heurte à une troupe im- i posante d'agents, les uns à cheval, d'autres l à pied comme vous et moi. On se serait cru j un soir de « relletjes ». Il va sans dire qu'on me demanda une carte d'entrée. Il va sans , dire que je n'en avais '■■is, puisque le mee-ting était public. Je parlementai avec plu- î sieurs agents, et tentai- de les convaincre de la force de ma position. Ah! ouett! Ceux qui 1 étaient à cheval se bornèrent à me considérer S avec un dédain qui m'affecta. Mais ceux qui ( étaient à pied — ceci soit dit à leur bon- s neur — daignèrent m'écouter. Il vaut tou- ( jours mieux dans la vie lorsqu'on est, à pied, parler à quelqu'un qui est également à pied. Malheureusement, si pédestres qu'ils fussent, ces agents étaient d'obéissants serviteurs de 1 l'ordre municipal. Ils avaient une consigne. Us ne connaissaient point autre chose sur la c vaste terre. 1 Tout ce que je pus obtenir, c'est qu'on me f permit de me faufiler dans un jardin atte- 1 nant à la salle du meeting. J'y trouvai une [ centaine de personnes écoutant, la tête basse ( et le dos résigné, une vieille dame en soie j noire qui parlait de choses obscures avec une grande énergie. Mais ce n'était pas là M. ' Treub. Notez que ce jardin était presque vide et que, dans la rue, des centaines de person- 1 nés ne demandaient qu'à y entrer pour en- C tendre la vieille damé — cet Ersatz-Treub. j Mais la police veillait. Un citoyen plus agrès- :t sif que les autres protesta hautement, c'est à { dire à voix, très haute. D'autres l'imitèrent. r Pour toute réponse deux agents à cheval lui intimèrent l'ordre , de circuler, et comme ils J étaient à cheval « wix ils eurent raison. Il vaut mieux, quand on est agent de police, <■ être résolument équestre... En bref, plusieurs centaines de personnes t furent ainsi mécontentées, et comme la Hol- £ lande a le suffrage universel, cela fait plu- <; sieurs centaines d'électeurs. Si donc le parti c de l'Union économique n'atteint pas le quorum à Amsterdam, c'est au zèle de quelques ^ braves agents de police qu'il le devra. Enfer- X mé dans la salle, le ministre des -finances a c pu dire des choses excellentes, et sans doute I les a-t-il dites. Mais plusieurs centaines d'électeurs qui ne l'ont pas entendu, en ont été C mortifiés et ont certainement voté contre lui. r Ça apprendra au «Bestuur» du nouveau parti j: à organiser convenablement un meeting dit r public et qui n'est pas public pour une obole. — Et c'est là le parti de l'Union économique ? r — C'est peut-être très économique, en effet, ® d'agir ainsi. Mais est-ce bien une manifesta- ^ " ».« vv vi v» v» n i o V-* H 11A1 1J IV^ll L jy et composer le gouvernement des " compétences „ chères à son cœur. — Mais, lui dit tout à coup notre ami pince-sans-rire élégant, ne voudriez-vous pas quitter, une seconde, le domaine des hypothèses et des théories et nous faire entrer avec vous dans la sphère des réalités ? Esquissez-nous donc de manière plus précise votre ministère " compétent „ ! Des noms ! Des noms ! Que nous puissions nous faire une idée plus concrète de vos projets ! Notre " compétence „ — car nous ne le compromettrons nullement en disant que notre interlocuteur en était une lui-même — se recueillit un instant, puis nous déclara : — Eh ! bien ! On pourrait peut-être, à défaut d'autres, garder M. Cooreman comme chef... Et puis, peut-être, faute de mieux, M. Hymans... et puis un droitier, par exemple M. Segers..: — C'est cela. Et les " compétences „ maintenant ? Il y aurait, évidemment, le général X... ; puis le lieutenant Y... — Oui ! Il y a encore le major Z... très compétent, qui ferait un excellent ministre des Finances. — Et puis ? — Et puis encore un industriel, n'importe lequel et ce serait tout. — Cest à dire, reprit notre ami, deux ou trois membres issus du Parlement, donc élus de la nation, et trois ou quatre banquiers, car le général X... le major Z... et vous-même, cher ami, si vous êtes à la tête d'importantes industries, vous êtes tous trois banquiers aussi, que je sache !... Ne croyez-vous pas que ce serait plutôt une gageure que de songer à transformer ainsi, loin du pays, loin du Parlement, en l'absence de toute opinion publique qui puisse s'exprimer librement, un ministère qui représente insuffisamment je le veux bien — mais tout de même — toutes les nuances de 1 opinion belge en un conseil d'administration de société ?... Les personnalités précitées sont toutes trois de premier ordre, chacune d'elles a fait ses preuves, elles font honneur au pays, elles attestent le génie de nos hommes d'affaires, mais que devient en tout cela le Parlement ? Certes le parlementarisme gagnerait beaucoup à réformer ses méthodes, il ne faut pas que les ministres soient exclusivement recrutés parmi les membres d'une même profession, mais encore faut-il que, c'est l'essence même de notre organisation constitutionnelle, les ministres soient avant tout l'émanation du Parlement. Le parlement jusqu'à ce qu'on ait imaginé quelque chose 'qui le remplace est encore la moins mauvaise des choses ! S'il avait été possible d'en douter avant la guerre, il est indiscutable que c'est, depuis quatre ans qu'il nous fait défaut, ce qui nous manque essentiellement ! Et d'aucun voudraient, ainsi, en pleine guerre, sans avoir pris l'avis du pays, de ses élus, supprimer l'émanation du Parlement au sein du gouvernement pour mettre à sa place des " compétences „ sélectionnées parmi les quelques hommes d'affaires ayant quitté le pays, sans se soucier de la légion de ceux d'entre eux qui y sont restés ? Plaisanterie n'est-ce pas ! Qu'il eût fallu réduire le nombre des ministres, qui n'en tombe d'accord ? Mais pourquoi, encore une fois, le chef du cabinet démissionnaire, qui avait toute la confiance des " compétences ,„ n'a-t-il pas opéré ces coupes nécessaires, .en fin Décembre 1915, en Juin 1917, en Décembre 1917? Par trois fois, i! en eût l'occasion, par trois fois, au lieu de réduire le nombre des portefeuiiles, il prit, au contraire, à tâche de les augmenter ! Que les " compétentophiles „ s'en prennent donc à M. de Broqueville qui, bien que tout à fait d'accord avec eux, n'a jamais su leur donner satisfaction et non à M. Cooreman, qui, respectueux des traditions parlementaires et constitutionnelles comme seul peut l'être l'ancien et populaire président de la Chambre, n'entend gouverner qu'avec le pays occupé, avec ses élus restés à leur poste ! Les incidents de la dernière crise mettant sur une question de " mode de gouvernement ,„ a dit le communiqué officiel, en réalité sur une> question d'ordre constitutionnel, TOUS les ministres aux prises avec le chef du cabinet, il devenait impossible d'accepter la démission d'aucun d'entre eux avec celle de M. de Broqueville. Il n'empêche, si la guerre doit durer, qu'un resserrement des organismes ministériels s'ensuivra ; mais, pour l'instant, il s'agit de graisser les rouages et de remettre la machine en état. » Dites-vous, en tous cas, que si un | ministère de " compétences „ devait surgir un jour, il n'y aurait pas un homme pour oser tenter — après ce que nous en a dit un de ses fervents — de le substituer au Ministère issu du parlementarisme, avant le retour au pays. En cette matière comme en tant d'autres, encore une fois, c'est l'opinion du pays qui doit compter, et rien qu'elle 1 Comme il ne peut parler actuellement, il n'y a qu'à attendre le jour du retour!' Et il n'y a pas un partisan sérieux des " compétences „ pour croire qu'il pourrait se trouver des élus de la Nation pour accomplir ainsi, loin du pays, une réforme qui bouleverserait tous les principes et les traditions du peuple belge, car il ne suffira tout de même pas que des " compétences „ affirment l'intention de faire apprécier leurs services pour que l'on y recoure ainsi sur la seule expression de leur volonté! Il n'y eût jusqu'ici qu'un homme politique pour marcher à leur remorque, et il ne fait plus partie du cabinet... * * * Mais, dans la pratique, est-ce que le Gouvernement n'a pas fait appel, dans la plus large mesure, aux " compétences „? N'en est-ce pas une, et d'une inestimable valeur, que le général Baron Em-pain ? N'est-il pas à la tête des services les plus importants ? Si l'on en pouvait douter, disons que pour ces seuls services le budget des dépenses s'est élevé pour l'exercice courant à plus de SIX CENTS MILLIONS ! Le Gouvernement a-t-il hésité à donner sa confiance entière à l'homme d'affaires émérite, au grand financier, qu'est* j le Baron Empain ? Si peu, qu'il a décidé que celui-ci ne 1 serait pas soumis au contrôle du Ministre Vandervelde, qui a le contrôle de toutes les dépenses de la guerre dans ses attributions. Le major Keunis, un homme de la plus haute valeur, n'a-t-il pas été appelé à diriger, à Londres, les importants servi- provisionnements pour tous les Départements Ministériels ? -Le lieutenant Barbanson, un de nos importants métallurgistes, directeur de la Banque de Bruxelles, n'a-t-il pas été placé par le Gouvernement à la tête du " Conseil Economique „ ? N'est-il pas le dirigeant et la personnalité agissante du " Comptoir National „ à la veille de se voir allouer quelque cent ou deux cents millions de crédits par l'Etat ? Il n'apparait donc pas qu'on ait négligé à ce point les compétences et qu'on se soit refusé à avoir recours à elles ! Mais encore était-il intéressant de l'établir.iwiii | Et voici, pour terminer cette chronique \ — déjà bien longue ! — une piquante \ histoire ! L'autre jour, il y eût ici un con- \ grès de " syndicalistes chrétiens „. \ Savez-vous qui figuraient parmi les \ j quelques braves mutilés de l'asile de Ste-Adresse, une organisation que le gouver-nemenf de M. de Broqueville a eu la faiblesse de laisser se constituer en une œuvre politique d'après guerre sous l'égide de M. Helleputt^ — je vous parlerai de cette pharamineuse histoire un jour prochain — oui devinez ! Il y avait, naturellement, M. Helleputte et tous ses agents électoraux ! Mais encore? Eh! bien! M. le Ministre Vandevyvere ! M. Van Cauwelaert, Franz pour les dames, puis encore M. Vandeperre, des abbés, des instituteurs et des sous-instituteurs, tous devenus, par on ne sait quelle grâce touchante, des syndicalistes ! Jusqu'ici personne, jamais, n'avait pu imaginer que 'MM. Vandevyvere, Van Cauwelaert, Vandeperre, fussent des syndicalistes ou seulement des partisans des syndicats. Le fond de l'histoire le voici : sous l'apparence de ce zèle néo-syndicaliste, il y a simplement une manœuvre électoralo-flamingante. Car, il n'y avait dans cette aventure, à (part un brave abbé wallon — vrai syndicaliste lui, égaré on ne sait comment dans cette bagarre — que des flamingants. ' Ils eurent d'ailleurs le régal d'un laïus en moedertaal du petit Franz. m Inutile de vous dire le succès de cet. Messieurs, de M. Vandevyvere en particulier, devenus syndicalistes!! 11 y a, paraît-il, là-dessus, quelques alexandrins de M. Berryer, son collègue, poète à ses heures et spirituel comme un vrai Liégeois, qui, au retour, feront la joie de tous. En attendant, on ne vit là, ni le ministre Renkin, ni le député Feuillien, ni Paul Crockaert, ni Zwendelaar — bref aucun de ceux connus comme syndicalistes et * propagateurs de syndicats et qui, cepen- / dant, se trouvaient au Hâvre ! / Inutile d'insister. J . Vlvlvl. " Avis à nos lecteurs Nous publierons lundi matin une nouvelle Lettre dïJ Hâwe = ; | ■ Encore un brillant succès en Italie | Les Italiens s'emparent des positions ennemies à la basse Fiave et font encore près de 2,000 prisonniers ROME, 3. — Stefany officiel : Sur la basse Piave, nous avons fait au cours de la journée une forte poussée, qui nous a permis d'enlever du terrain à l'ennemi, malgré sa résistance acharnée et alors qu'il tentait de tirer parti de tous les points d'appui dans cette partie de la région inondée. Nous avons capturé environ 1,900 prisonniers, dont 45 officiers, un grand nombre de mitrailleuses et du matériel de guerre. Dans la région, au N. O. du Grappa, || les vaillantes troupes du 9e corps'd'ar- , < mée, après avoir énergiquement résisté aux contre-attaques ennemies pans la vallée du San Corenzo, se sont solidement retranchées dans les positions occupées par elles hier. Le total des prisonniers s'élève à 25 officiers et 598 hommes. Nous y avons pris en outre 22 mitrailleuses.Sur le plateau d'Asiago, des troupes françaises, par une ' brillante attaque brusquée dans la région de Zecche, ont ramené plusieurs prisonniers. Voir Nouvelles de la Guerre et Dernière Heure en 2e page. a* «■ Minants MB

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