Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois

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23 maart 1915
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s.n. 1915, 23 Maart. Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/9p2w37mp1m/
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Ie Année N° 152 5 cents Mardi 23 Mars 1915 LES NOUVELLES Journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois. Rédaction et Administration : Imprimerie BGOSTEN & STOLS, Place St. Amor 16, Maestricht. Téléph. Interc. 417 Abonnement: 2 francs par mois. : ^ Dépositaire général : Librairie VOS, Groote Staat, Maestricht, Les yeux qui s'ouvrent... Il vient de se passer en Allemagne un événement grave, beaucoup plus important à tous les points de vue que la perte de trois ou quatre cuirassés anglais et français dans les Dardanelles. Les cuirassés, en effet, sont remplacés déjà et l'Angleterre et la France en ont encore de reste... Les significatifs incidents qui viennent d'agiter profondément le Reich-stag sont, au contraire, irréparables... Ils ont provoqué, au sein de la docte assemblée, une émotion violente qui ne manquera pas d'avoir dans tout l'Empire une répercussion considérable. Un député, qui n'est pas Liebknecht, mais qui est néanmoins un des chefs de la sociale-démocratie, M. Ledebour, a osé, en pleine séance, déclarer à la face de tous que les aspirations de l'Alsace-Lorraine vers la France étaient légitimées par les maladresses de l'administration allemande, et que l'état-major de l'armée du Kaiser n'est pas, au point de vue politique, à la hauteur des circonstances. Ce courageux citoyen a manifesté ensuite son indignation au sujet des représailles annoncées par le général von Hindenburg, quand il a pu-Oiit xx oruiera: 11 i Gïo 'Y illctgcb i*USbi;.$ pour chaque localité allemande pillée par les armées du Tsar, et le vieux Liebknecht n'a pas hésité à s'écrier que des mesures semblables sont de pure « barbarie ». Voilà le fait dans toute sa brutalité. Des députés de tous, les partis se sont immédiatement levés évidemment pour protester contre les paroles de M. Ledebour et tenter de remettre les choses au point en en effaçant la fâcheuse impression. Ce fut naturellement peine perdue. Tous les commentaires ajoutés n'ont réussi qu'à augmenter encore la portée des condamnations formulées par le chef socialiste. Quand la vérité se fait jour, la pire manœuvre pour en empêcher la propagation a toujours été de prononcer contre elle l'excommunication majeure : on n'aboutit ainsi qu'à en accentuer rapidement et définitivement le rayonnement. Il en ira de même avec les' déclarations de M. Ledebour, parce qu'elles sont la raison même. Il n'est pas une personne sensée, en Allemagne comme ailleurs, quelque soit so'n aveuglement momentané, qui ne doive, en son for intérieur, en reconnaître tôt ou tard le bien-fondé. Quand après cela un Bas-serman vient dire que « les Russes rasent tout, violent les femmes et font la guerre d'une façon inhumaine », il compromet irrémédiablement la cause qu'il veut défendre, parce que tout le monde se rappelle immédiatement que ce sont les Allemands eux-mêmes qui ont donné le ton en matière d'atrocités et qu'ils ont d'un seul coup, et sans la moindre apparence de prétexte, fait pire dans cette voie que les Russes ne feront j amais. Les protestations énergiques de M. Ledebour sont d'une importance capitale en ce qu'elles attestent que le cas Liebknecht n'est pas resté isolé. Elles démontrent que celui-ci, en désapprouvant le premier les crimes du militarisme prussien, a trouvé écho dans le peuple et que l'opinion d'outre-Rhin est travaillée actuellement par des ferments nouveaux. Cette constatation doit nous apporter à nous, peuples de culture latine, une satisfaction immense. Elle établit en effet la radieuse supériorité des principes de saine vérité et de limpide justice qui nous dictent notre ligne de conduite. En Allemagne même, malgré l'isolement systématiquement organisé et la cuirasse hermétique du militarisme le plus impénétrable, nos idées pénètrent et fructifient. N'est-ce point admirable? Soyez assurés que Liebknecht et Ledebour ne sont pas seuls à penser comme nous. Pour qu'ils aient trouvé en eux la force d'exprimer leurs idées, il faut qu'ils se soient sentis portés par l'approbation muette mais nettement perçue de nombreux partisans. Aujourd'hui qu'ils ont parlé, un fait nouveau s'est produit, d'une portée considérable: les yeux s'ouvrent... Une fêlure s'est faite dans l'enveloppe qui murait les cerveaux. La lumière a pénétré partout. On a toujours dit que l'Allemagne traverserait une crise terrible quand elle verrait clair. Voici que le réveil commence. Attendons avec confiance et patience des événements qui nous seront aussi favorables peut-être que la victoire des armes, puisqu'ils aideront eux aussi à préparer à l'Europe l'ave- 1111 Uc liaotiiaii/c; uuiucric aspirera certes vivement après les longues heures d'épouvantable tragédie qu'elle aura traversées. D. D. de la VALLEE. L'Héroïsme des Enfants A la mémoire de Max Barthcu, engagé volontaire de dix-huit ans. Sous ce titre, et avec cette dédicace en exergue, le grand écrivain français Maurice Barrés publie dans l'Echo de Paris un article sur les preuves d'héroïsme qu'ont données, dans cette guerre si fertile en actions d'éclat, les enfants de France, et même les tout petits enfants. Nous extrayons de ces impressions les passages suivants qui reproduisent des lettres vraiment typiques communiquées à Maurice Barrés : * * * Une petite histoire, d'abord. Le 24 décembre 1914, par un temps froid, vers trois heures du soir, les Prussiens, qu'on appelle les Boches, essayaient de franchir, une nouvelle fois, la frontière pour rentrer en France. Il faisait grand froid, grand vent, et la neige couvrait la terre... Qui est-ce qui parle ainsi ? Un ouvrier mobilisé qui, des environs de Pont-à-Mousson, écrit à ses deux petits enfants, restés chez lui, à Neuilly-sur-Marne. On m'a donné sa lettre. Je l'abîmerais en la retouchant. La voici, transcrite telle quelle : Ma chère petite Marcelle, cette histoire, arrivée à des soldats français, tu la liras à ton petit Chariot et à tes camarades ; tu leur fera voir comment deux petits enfants ont sauvé la vie à vingt-huit papas .. Dans une ferme isolée, un détachement du 368e de réserve, composé de 30 hommes, se reposent des fatigues de la nuit dans une cave qui se trouve dans un cellier et attendent la nuit prochaine pour reprendre le travail et accomplir leur mission. A li cuisine, deux petits enfants, Lise et Jean, sont assis à côté de leur maman auprès du feu Tous les trois parlent dans le vieux patois du pays. Tout à coup, la maman se lève, court à la porte et voit au loin arriver des cavaliers. — Mes enfants, dit elle en les serrant sur son cœur, je crois que les Prussiens arrivent. Ils vont voir que nous avons logé et nourri des soldats français, et sûrement ils voudront nous faire dire où ils sont. Ils les prendront et les fusilleront. t — Il faut leur dire qu'ils sont partis par ià, juste le chemin opposé, dit le petit Jean. — Oh! non, dit la maman, si nous les trompons par un mensonge ils reviendront se venger. Ecoutez plutôt : Je ne parlerai aux Prussiens qu'en patois, ils n'en comprendront pas un mot. Vous ferez comme moi, et à tout ce qu'il diront vous ne répondrez toujours que nar la même phrase que vous direz en patois. Des pas de chevaux se font ententre, puis un cliquetis d'armes. Du courage ! mes enfants, dit la maman. La porte s'ouvre, les Boches entrent. Ils questionnent, mais les réponses de la maman sont incompréhensible»— Voyons ces deux enfants, ils doivent apprendre le lrançais à l'école, dit l'officier qui parlait un peu le français. Un des soldats saisit la petite Lise, tandis qu'un autre s'emparait du petit Jean. Où est votr>; père ? dit il d'une voix rude ; où sont les « Françoses » qui ont passé ici ? Lise leva ses yeux bleus vers ce soldat étranger et toute tremblante repondit en patois. Jean fit de même. Les soldats irrités soupçonnant une ruse, fouillent la maison, mais ne parviennent pas à décrouvrir la trappe qui auparavant avait été recouverte de paille sale. Ils menacent les enfants de leur sabre. Ils leur disent qu'ils vont luer leur maman et les tuer eux mêmes s'ils ne répondent pas. Les pauvres enfants se mirent à pleurer, mais fidèles aux recommandations de leur mère, ils répétaient à travers leuis larmes toujours la même phrase. Les soldats français qui étaient dans la cave, et qui entendaient tout par une petite plaque formant soupirail, bouillaient dans leur sang et, sans leur officier, seraient sortis pour défendre ces pauvres enfants et se seraientsans doute faittuer,car leur nombre étaient inférieur.-Les Prussiens ne pensèrent pas que des enfants si jeunes et menacés de si près étaient capables d'une discrétion si héroïque ; ils fioirent par croire qu'ils ne pouvaient se faire comprendre et s'en allèrent.Et voilà comment deux petits enfants. Lise huit ans et Jeau dix ans, ont, par leur obéissance à leur mamau et leur courage, empêché 30 hommes d'être tués, 28 femmes d'avoir encore leurs maris et 47 petits enfants d'avoir leur papa. Dans ces 47 petits enfants, ma petite Marcelle et mon petit Charles re verront peut être leur papa. Je laisse à ce récit son gentil caractère. Un ouvrier, devenu soldat, cause de loin avec ses enfants. Mais là-dedans, pour moi, le principal attrait, c'est que le fait rapporté est bien authentique. Je connais la ferme Meurthe-et-Moselle, et je la nommerai plus tard, ainsi que la fermière et ses deux enfants, qui ont été justement récompensés. Avec le temps, ces épisodes perdent quelquefois leurs justes proportions. Leurs témoins ont un intérêt d'imagination à déformer la réalité ; ils sont émus, veulent avoir vu de l'extraordinaire. Je crois avoir un exemple à vous donner de cette rapidité avec laquelle la vérité se dénature, tet je dédie mon récit au ministre de l'instruction publique, qui, avec l'approbation de tous, annonçait, il y a peu, qu'il ferait placer dans toutes les éco-. les le buste d'Emile Desprès. Vous savez l'histoire d'Emile Desprès : ce jeune patriote aurait tiré sur un officier prussien, alors que celui-ci lui ordonnait d'achever un blessé, et il aurait été fusillé à Lourches. Le fond de l'histoire est vrai, m'écrit un correspondant, mais les détails donnés jusqu'ici sont faux. Le petit Viala de 1914 ne s'appelle pas Emile Després, mais Emile Desjardins; il n'est pas de Lourches, mais de Neuville sur Escaut ; enfin ce n'est pas à Lourches qu'il a été fusillé mais à Douchy. Voici les faits : Les Prussiens arrivent à riœprcviàtc !o îông do la vois Hu chemin de fer et surprenne un garde-voie de la commune de Neuville, appelé B... Celui-ci (est-ce erreur ou crâne-rie?) crie: « Vive la France! Vive l'Angleterre ! » Immédiatement empoigné, il est emmené par les Allemands. En face du cimetière de Neuville, se trouve un cabaret. En passant par là, toujours encadré par la patrouille ennemie, le garde-voie avise le jeune Emile Desjar-dins, surnommé La Friture, et lui dit : « Va me chercher une chope ». Mais les Allemands n'attendent pas et continuent leur route dans la direction de Douchy. Le gamin, sa chope à la main, court, rejoint la troupe, mais un des Allemands la renverse d'un coup de crosse. Sans se décourager Emile Desjardins court en rechercher une autre ; c'est alors que l'officier prussien lui dit: « Ce n'est pas de la bière que tu lui donneras mais du plomb. » Très bravement Emile Desjardins reçoit le fusil qu'on lui offre, vise son compatriote et délibérément, faisant un quart de tour, tue l'officier. Puis il se sauve et dévale la grand'route qui descend dans Douchy. Des gardes-voie, auxquels il donne l'alarme, se replient et vont chercher refuge avec lui dans la cour d'un paysan — je ne vous le nomme pas, car son frère, réfugié dans l'Ouest, ignore encore le drame. Les Allemands entrent dans la cour, se saisissent du petit La Friture, des gardes-voie et du vieux j paysan et le lendemain tous les six étaient fusillés à l'endroit où la veille était tombé l'officier prussien : exactement à la croisée de la route nationale Cambrai-Valenciennes et de la route départementale Neuville Noy elles.. Emile Desjardins blessé la veille à •l'œil, y fut traîné à moitié mort. Défense fut faite de toucher aux cadavres. Mais pendant la nuit, un ami du petit héros parvint à se glisser j usque-là à tâ tons ; il reconnut son camarade (signe caractéristique: des cheveux crépus de nègre) et pour que les Allemands aient leur compte de cadavres, remplaça celui qu'il dérobait par celui d'un garde-voif^ tué dans les environs. Tels sont les faits, suis-je bien arrivé

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