Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois

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s.n. 1918, 05 Mei. Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/fn10p0z405/
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Les Nouvelles Journal belge fondé à Maestricht en août 1914 abonnements: Administration et Rédaction: Bureaux à Maestricht : annonces: Hollande : 1 florin pflr mois n . , , *^ 07Q7 \a/îiuaim^ li^no • 15 c&nts on 46 2.50 fl. par 3 mois La HaY® " Pnnsegracht, 16 - Teieph. 2787 Wllhelminasingel 27 Réclames permanentes à forfait UNE PROTESTATION £,MOUVANTE DE NOS PARLEMENT Ai SiËS Les sénateurs ei députés belges des oscupé protesterai avec énergie auprès ku gouverne&jr anemasid cossire les déporta ions, pour ses travaux forcés au front, des enfants et (les vieillards. Le» Parlementaires belges du Pays occupé viennent d'adresser une nouvelle lettre de protestation au baron von Falkenhausen gouverneur boche. Nous en détachons les passages suivants : Excellence, Permettez-nous de vous exposer la façon dont se produisent les réquisitions et les déportations de travailleurs en territoire d'étape de Belgique. L'opinion publique allemande paraît ignorer que ce fléau continue à sévir en Belgique, et peut-être l'ignorance de cette situation n'est-elle pas étrangère à la continuation des souffrances de nos malheureux compatriotes. Une mise au point En effet un télégramme de l'agence Wolff daté du 22 février >1913 dit: " Le 7 février un sans fil de Lyon a encore une fois donné des détails fantaisistes au sujet des déportations en Belgique. On cite toute une série d'endroits d'où les hommes auraient été arrachés de force. Des femmes et des jeunes fiiles auraient été obligées de se faire inscrire aux bureaux de contrôle militaire. " De pareils faits n'ont eu lieu nulle part. L'enrôlement des ouvriers en Belgique se fait aux conditions les plus avantageuses, sans contrainte. Le personnel ouvrier féminin n'est employa qu aux travaux d'agriculture suivant son propre désir et en petit nombre. „ Ce démenti est la négation de faits incontestables. 11 est vrai que jusqu'à présent on n'a pas encore réquisitionné les femmes et les jeunes filles; on s'est borné à un appel aux ouvrières de bonne volonté et à effrayer la population en dressant des listes de toutes les femmes âgeésde 15 à 60 ans. Mais c'est nier toute vérité que de dire que " l'embauchage des ouvriers en Belgique se fait aux conditions les plus avantageuses et sans contrainte „. La v rité est que la promesse faite au nom au kaiser en réponse à nos protestations antérieures n'a pas reçu son exécution dans la zone des étapes. Jamais les déportations et les réquisitions en masses n'ont cesco. Ce qui plus est, les déportations et les réquisitions se sont étendues aux régions teiies que Mons, qui plus tard ont été comprises dans la zone d'étapes, et elles ont atteint là en ces derniers temps un caractère particulièrement odieux en s'étendant à îa jeunesse scolaire et aux vieillards. C'est par milliers que les hommes de l'ancienne étape, surtout des Flandres orientales, ont ét arrachés et sont encore arrachés à leurs familles par l'autorité militaire; toutefois les déportations ne se font plus vers l'Allemagne, mais vers les régions occupées du N. de la France, à proximité du front, en territoire exposé aux feux d'artillerie des Alliés et visité par leurs aviateurs. Les déportés traités en esclaves Le traitement infligé là-bas ne diffère aucunement de celui .qui est infligé à nos compatriotes déportés en Allemagne et se caractérise par une discipline militaire rigoureuse envers des hommes à qui il répugne naturellement de devoir exécuter des travaux dirigés contre leur patrie, et qui souvent — tel l'établissement de tranchées — constitue une coopération directe à la guerre. La plupart du temps les malheureux travaillent en plein air, exposés aux âpres Ç|J£ngements de saison, mal habillés en général et sans vêtements de rechange ; ils sont logés dans de misérables baraques, rongés par la vermine et sans nourriture suffisante, malgré les colis que leur envoient leurs familles elles-même affamées. Nos compatriotes sont ainsi astreints à un régime d'épuisement physique, qui à la longue mine les plus fortes natures; nombreux sont ceux qui subissent ce régime durant 14, 15 ou 10 mois sans revoir leur ville natale et sans pouvoir reprendre de nouvelles forces à leurs foyers, car jusqu'à présent le règlement des congés n'est applicable qu'à une certaine série de déportés. I3s meurent par milliers 11 n'est dès lors pas étonnant que l'on constate parmi ces ouvriers démoralisés, affaiblis et anémiés, des maladies de reins et de l'estomac et que la diahrée et la tuberculose fassent des ravages énormes et effrayants parmi eux. Ils succombent par cen-taiaes et par milliers; celui qui tombe ne ?? plus que pour être transporté à i hôpital, où il arrive à l'état de squelette ayan0 perdu 10, 20, 30 kg. et même plus r - son poids, véritable ruine humaine, Jn ,atT>née à l'affaiblissement éternel ou à i ni or . La situation est si grave que de l'avis des médecins elle aura sa répercussion sur plusieurs générations. Mais l'opinion publique ignore cet état de choses parce qu'il se produit sur une popula'ion encagée.dans un pays totalement séparé du reste du monde et où le silence imposé étouffe les cris de détresse. L'étendue du mal est cependant facile à apprécier quand on considère les deux faits suivants qui ont d'eux mêmes une singulière éloquence : Quelques exemples d'odieuse barbarie I La commune de Hamtne-sur-Durme (près - de Termonde), qui compte environ' 15,000 ' habitants, a perdu il y a quelques mois [plus de 50 de ses déportés et ii n'y a aucun doute que la mortalité y a augmenté encore. Une famille de la commune de Wetten compte 4 frères qui ont été déportés vers le nord de la France : 3 sont morts à la tâche et le 4e est en train de mourir dans un hôpital ! Dans de telles conditions on ne s'étonnera pas de ce que l'instinct de conservation pousse les malheureux à chercher leur salut dans la fuite. Cependant dans ce cas des mesures de représaille sont prises contre les communes dont ils sont originaires, et dans certains districts on a même été jusqu'à emprisonner les femmes pour forcer les maris à se rendre à merci ! En exécution de la décision impériale, > ;ak relâché des ouvriers déportés en Allemagne. La plupart d'entre eux cependant ont été repris et envoyés dans le nord de la France où ils ont ' subi les mêmes traitements déplorables. H y a des campements où la vie est spécialement pénible. A Tilloy 300 hommes ont été hébergés dans une grange qui auparavant servait de lazaret pour chevaux et qui n'avait pas été désinfectée. Ils y sont restés environ trois mois, mal nourris, contraints aux plus durs travaux et sans relations avec leurs familles, c'est-à-dire sans secours. Beaucoup de ces hommes ont été atteints de maladies incurables et sont morts. La réquisition des hommes a lieu dans * * * toutes les classes. Jusqu'en ces derniers temps, elle frappait uniquement les jeunes gens dans la force de l'âge ; les plus jeunes et les plus vieux étaient épargnés. Aujourd'hui ce n'est plus le cas dans les régions soumises au régime de l'étape. Le martyr des écoliers Pour donner à Votre Excellence 1 occasion de juger, nous citerons en exemple la situation telle qu'elle se présente dans ia région de Mons. L'auitorité militaire y a réquisitionné TOUS les jeunes gens parmi lesquels beaucoup en-dessous de 16 ans, qui sont pourtant protégés par les lois ouvrières belges. La levée a eu lieu le 25 février dernier. Nous donnons en annexe la liste des élèves des écoles principales du district de Mons, qui ont été appelés et déportés ; cette liste mentionne les noms, la date de naissance et la classe à laquelle chacun d'eux appartient. Votre Excellence remarquera que l'Athénée a fourni 33 élèves, le Collège des Jésuites 41, l'Ecole normale 9, l'Institut Saint-Ferdinand dejetnappes 29, l'Ecole moyenne Ces deux derniers établissements appartiennent à l'enseignement moyen du degré inférieur qui compte 7 années d'étudesr 4 primaires et 3 moyennes. Les élèves sont admis à la première classe du degré inférieur à l'âge de 6 ans. Or. par.ni les déportés, se trouve un grand nombre d'élèves des classes inférieures de la section moyenne, c'est-à-dire des entants, de véritables enfants qui n'ont appris aucun métier et qui n'ont jamais fait de travaux manuels... Les parents se demandaient avec angoisse à quels travaux forcés pourraient bien être astreints leurs petits. Les premiers renseignements reçus disent qu'ils sont occupés au déchargement et au transport de matériaux lourds I On impose dotic a ces jeunes écoliers des travaux de terrassiers et de portefaix. Si au moins à la fin de la journée, ils pouvaient rentrer chez eux pour s'y- réchauffer, s'y sustenter et être écartés dé toute promiscuité dangereuse ! Mais il n'en est pas question. On les a envoyés à Douai, à 15 kilomètres du front, où ils sont exposés à tous les dangers de la guerre et soumis au régime de la caserne ! Les déportations ont déjà fait tant de victimes qu'à justes titres les parents ont les inquiétudes les plus vives et les mieux justifiées au sujet de la santé physique et mo- riJp fie* l^nrc pnfarife Nouvelles du Jour — Les Belges ont repoussé vaillamment une nouvelle attaque ennemie, dans le secteur de Nieuport cette fois. — Les Français ont conquis la côte 82 et un bois sur 1' A v r e en faisant une centaine de prisonniers. Les Anglais ont marqué des succès également dans la région de Villers-Bretonneux. Une activité d'artillerie assez vive sévit en Lorraine où les Français pourraient bien préparer des contre-attaques. — Les Allemands annoncent la soumission de la garde rouge finlandaise : 12,000 hommes se seraient rendus .avec armes et bagages. En Russie méridionale, les Allemands ont mis la main sur Taganrog. — Le président des marins britanniques, Haveiock Wilson, évalue à 15,000 le nombre de se» frères qui ont été victimes de la piraterie allemande. Qn conçoit que ces braves ne soient dès lors guère disposés à transporter ceux qui font le jeux de l'Allemagne.— Le Conseil de guerre interallié vient de se réunir à Paris pour prendre, dans un accord général, d'importantes décisions. — Lord Robert Cécil a donné son opinion sur l'offensive pacifique que vont développer les Centraux. Les Alliés sont en méfiance et ne se laisseront pas tromper. — Un vapeur américain a été détruit sur les côtes des Indes Néerlandaises. — Un accord a été signé à la vive satisfaction des Norvégiens qui y trouveront un ample ravitaillement, entre les Etats-Unis et la Norvège. Voir nos Nouvelles de la Guerre et Dernière Heure en 2rae page. La façon dont r- *fcînt les réquisitions n'est pas de nature à les rassurer quant aux traitements que les enfants doivent subir. Ces adolescents ont été réunis dans la cour de la caserne de cavalerie. La visite commença à 2 heures et dura jusque 7 heures par un froid rigoureux. On en enleva 265 sur 600, qui furent transportés à la caserne d'infanterie où ils durent passer la nuit dans des chambres non chauffées, sans nourri-t ure. L'autorité militaire ne s'inquiète pas du ravitaillement des déportés tant qu ils ne sont pas 'arrivés sur les chantiers. Elle a laissé ce soin à un comité local qui a été créé sur l'initiative belge et qui se charge de venir en aide aux déportés. Ce comité leur sert la soupe du soir et le café dn matin et leur procure quelques provisions de bouche pour la route. Ce fut une bonne mesure de précaution car ces hommes durent passer toute la journée en chemin de fer; ils furent embarqués le mardi26 février à 3 heures du matin dans un train non chauffé qui n'est parti qu'à midi et n'est arrivé à destination que très tard dans la nuit. Le martyr des vieillards Après la réquisition des enfants, ce fut le tour des vieillards. Le 28 février, 1200 hommes dont beaucoup avaient dépassé la la cinquantaine, furent appelés. Après la visite d'usage, on en retint 250 qui furent conduits à la caserne pour être expédiés à Douai le lendemain. Le temps était encore plus froid et la bise encore plus âpre que le 25 février. Il n'y eut de feu ni à la caserne, ni dans le train avec leqnel ils firent le voyage. Entrés dans le train à 7.30 h. du matin le samedi, ils ne sont partis que dans la nuit du samedi au dimanche. Pendant 24 heures environ ils restèrent donc bloqués dans les wagons, sans pouvoir bouger, cependant que le froid était dès plus vif et que les aliments manquaient. Dieu sait quand et dans quel état ils sont arrivés à destination ! En général le transport des déportés est caractérisé par le manque total de soins sanitaires. L'incurie se manifeste par le transport dans des wagons à bestiaux et la lenteur excessive des voyages, malgré la rigueur de la température. Nous avons cru de notre devoir, Excellence, de vous faire connaître une situation qui parait être ignorée en Allemagne et que condamnent à la fois le droit des gens, les traités internationaux et les principes de la plus élémentaire humanité. Nous ne pouvons nous empêcher de renouveler nos protestations antérieures avec l'espoir que vous y apporterez toute l'attention que comporte la gravité de la situation. En réalité il est impossible de rester insensible au sort des malheureuses populations qu'on déporte dans des conditions lamentables et surtout de ces enfants que l'âge et la faiblesse devraient garantir des déportations et des travaux forcés, comme les en préservent les devoirs sacrés de leurs parents et les lois belges sur la protection de l'enfance. (Suivent les signatures de tous les sénateurs et députés belges restés en pays occupé v LE PROGRAMME DE PAIX DU PRINCE LICHNOWSKI La victoire absolue étant impossible, il faut évacuer la Belgique et les autres pays occupés é«rivait en 1916 l'ancien ambassadeur d'Allemagne à Londres Le fameux mémoire du prince Lichnowski au gouvernement de Berlin sur les responsabilités allemandes d.ans la guerre mondiale et la nécessité de recourir à une paix de compromis n'était connu jusqu'ici dans les pays aliiés que par des extraits et des résumés. Le Journal des Débats en publie dans son numéro du 24 avril une traduction complète d'après le texte publié par la Muen-chner Post dans ses numéros du 26 mars au 5 avril. Le document tient plus de deux grandes pages de notre confrère parisien. Nous en reproduisons ci-dessous la conclusion. On verra que le prince Lichnowski affirmait en 1916 l'impossibilité de vaincre complètement les Russes, les Anglais, les Français, les Italiens, les Roumains et les Américains. Malgré la défection des Russes cet aveu demeure intéressant comme il reste intéressant de noter l'avis du diplomate allemand sur la nécessité d'évacuer la Belgique, au moment où les partis annexionnistes ont repris à Berlin la prépondérance que l'on sait. Voici comment le prince Lichnowski terminait son mémoire : Aujourd'hui, après deux ans de guerre IL N*Y A PLUS AUCUN DOUTE : NOUS NE POUVONS PAS ESPERER REMPORTER UNE VICTOIRE "ABSOLUE,, sur les Russes, les Anglais, les Français, les Italiens, les Roumains et les Américains; NOUS NE POUVONS PAS NOUS ATTENDRE A CE QUE NOS ENNEMIS SOIENT COMPLETEMENT ABATTUS. D'autre part, pour arriver à une " paix de de compromis „. IL NOUS FAUDRA EVACUER LES TERRITOIRES OCCUPES, qui seraient d'ailleurs pour nous, si nous les conservions, une charge, un fardeau, un danger de nouvelles guerres. Pas d'annexions Il faudrait donc tenir compte des groupes politiques qui, en pays ennemi, peuvent encore être convertis à l'idée d'un compïo-mis, c est-à-dire des radicaux anglais et des réactionnaires russes, il faudrait éviter tout ce qui peut faire obstacle à cette conversion. Ne serait-ce qu à ce point de vue, LE PROJET CONCERNANT LA POLOGNE EST A REJETER, DE MEME TOUTE ATTEINTE AUX DROITS DE LA BELGIQUE ; de même, les exécutions de citoyens anglais, pour ne rien dire du plan insensé de la guerre sous-marine. "Notre avenir est sur l'eau.,, C'est juste: donc NOTRE AVENIR N'EST NI EN POLOGNE, NI EN BELGIQUE, NI EN FRANCE, NI EN SERBIE. Cela, ce serait la régression vers le Saint-Empire germanique, vers les errements des Hohenstauffen et des Habsbourg. Ce serait la politique des Plan-tagenet, et non celle des Drake et des Ra-leigh, des Nelson et des Rhodes. La politique de la Triple-Alliance est une régression vers le passé ; elle tourne le dos à l'avenir, à l'impérialisme, à la politique mondiale. L'Europe moyenne, c'est du moyen âge. Le projet Berlin-Bagdad est une impasse, ce n'est pas la voie de la libre activité, des possibilités indéfinies, de la mission historique du peuple allemand. Je ne suis pas ennemi de l'Autriche, ni de la Hongrie, ni de - l'Italie, ni de la Serbie, ni d'aucun Etat; je suis adversaire de la politique de la Triple-Alliance, qui devait fatalement nous détourner de nos propres buts et nous jeter sur la pente de la " politique continentale,-,. Cette politique n'était pas une politique allemande, c'était la politique de la maison impériale et royale (des Habsbourgs). Les Autrichiens .s'étaient habitués à considérer l'alliance comme une sorte dç parasol, à l'abri duquel ils pouvaient, quand il leur plaisait, faire leurs excursions en Orient. Sombres pronostics Après cette mêlée des peuples, à quels résultats faut-il nous attendre ? Les Etats-Unis d'Afrique seront britanniques, comiae le sont les Etats-Unis d'Amérique, ceux d'Australie, ceux d'Océanie. Les Etats latins d'Europe arriveront, comme je l'ai dit il y a des années, à se trouver dans la même situation, par rapport au Royaume-Uni que leurs sœurs latines d'Amérique par rapport aux Etats-Unis. Ils seront dominés par l'Anglo-Saxon. La France, épuisée par la guerre, s'attachera de plus en plus étroitement à la Grande-Bretagne. A la longue, l'Espagne, elle non plus, ne résistera pas à l'influence anglaise. En Asie, les Russes et les Japonais continueront leur extension territoriale et propageront leur civilasation ; le sud de l'Asie restera aux Anglais. Le monde appartiendra aux Anglo-Saxons, aux Russes et aux Japonais ; l'Allemand restera isolé avec l'Autriche-Hongrie. Sa puissance s'exercera dans l'ordre de la pensée et du commerce : ce ne sera uas celle des Nouvelles du Pays Les pertes allemandes atteignent des proportions effroyables De notre correspondant : Les trains de blessés traversent la Belgique sans discontinuer. Nous avons compté sur la seule ligne de Namur à Liège, les 9, 11 et 12 mars, pendant le jour, 265 train» de 40 à 50 wagons pleins de blessés allemands ! L'autorité militaire se sert de tout matériel roulant à sa disposition. Ainsi nous avons remarqué un train arrêté à Huy, dont le tiers se composait de wagons à charbon (ouverts) également remplis de blessés. Ces derniers n'avaient été soignés que très sommairement. Ils durent être bandés à nouveau après avoir été déposés sur le sol en face des wagons. C'était un spectacle terrifiant. Les grandes blessures— spécialement de tête — s'étant réouvertes par les chocs du train, les soldats boches se trouvaient dans un état lamentable et poussaient des hurlements aifreux, provoqués par des douleurs internes et externes. Nombreux sont les soldats qui meurent en cours de route par suite du manque de soins. De beaucoup de wagons le sang coulait littéralement à terre. Là population fort impressionnée à la vue de tant d'horreur reste pourtant courageuse, car l'ennemi ne pourrait lui fournir de meilleure preuve de la force des armées alliées. Du 12 au 16 mars, le transport des blessés vers l'Allemagne par la nouvelle ligne de Louvain-Visé-Aix a été aussi intense que sur la ligne de Namur, et durant la nuit le mouvement est plus dense encore. En Belgique tous les hôpitaux, ainsi que toutes les maisons de quelque importance, sont bondés de grands blessés. — Nous apprenons qu'il y a même des blessés du front dans les villages frontières de Mechelen et de Stneermaes. Aux dires de la population belge, on en attend un peu partout. Les Aviateurs alliés De notre correspondant: Nous apprenons de source sûre qu'il y a deux mois les avions alliés ont réussi à couler en une journée au moyen de bombes 23 bateaux belges chargés de gravier et de pierres concassées à destination du front. Cette attaque bien réussie des avions alliés a eu lieu à environ 12 kilom. du front. Il y a à peine'trois semaines le pont du Luxembourg à Namur a de nouveau été bombardé et endommagé assez fortement. La partie supérieure ainsi que deux piliers ont été détruits. Un bateau de sel à destination de Jumet à été coulé par la même occasion et trois soldats boches de faction près du pont ont été tués sur le coup. Deux bateliers beiges se trouvant à proximité du pont ont refusé de poursuivre le vpyage. Ils ont été emmenés de force et jetés en prison. Il paraît que nos malheureux bateliers — réquisitionnés de force — doivent actuellement se rendre, avec un poste militaire à bord, jusqu'à quatre kilomètres derrière le le front. Le mouvement des bateaux affectés aa transport du gravier, etc., vers le front n'a jamais été si intense que depuis le début de l'offensive allemande. Mais il parait que jamais plus non plus les destructions et les dévastations occasionnées par les attaques incessantes des aviateurs alliés n'ont été plus grandes. Les grands chemins de communication sont tellement éprouvés que les boches ont toutes les peines du monde â amener du gravier et des pierres en suffisance pour combler tous 4es cratères, qui rendent les mouvements de troupes très difficiles. . Aussi le transport du gravier de Neer-haeren se poursuit-il avec une intensité extraordinaire. Les carrières de Lessines et autres, les dragueurs de la Meuse et de la Sambre travaillent jour et nuit. La vie derrière le front est extrêmement animée. Tout ce qui a des bras et des mains est forcé au travail, au déchargement et au transport du gravier, pour combler les trous d'obus qui parfois engouffrent non pas des mètres cubes, mais des wagons de gravier. (Voir suite NOUVELLES DU PAYS en 2 me page). bureaucrates et des soldats. 11 était arrivé trop tard pour le partage ; il ne pouvait réparer ce désavantage qu'en fondant un empire colonial ; mais, avec la guerre mondiale, cette dernière possibilité s'évanouit. Nous ne refoulerons pas les " fils de Ich-wé „ ; l'avenir réalisera le programme dui grand Cécil Rhodes, qui voyait le salut de l'humanité dans l'expansion britannique,! dans l'impérialisme anglo-saxon.^ Tu regere imptrio populos, Romane, mements , Ilae tibi erunt artes : pacisque imponere moren% Parcere subjectifs et debéllare superbos. 4e Annee N. 253-254. . Directeur-Fondateur : François Qlyff. Dimanche 5 et Lundi 6 Mai 191B

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