Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois

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s.n. 1918, 10 Maart. Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/3t9d50h328/
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4e Année N. 197 et 198. Directeur-Fondateur : François Olyff, Dimanche 10 et Lundi 11 Mars, 1918 Les Nouvelles ABONNEMENTS S Hollande: 1 florin par mois 2.50 fl. par 3 mois Journal belge fondé à Maestricht en août 1914 Administration et Rédaction: La Haye - Prinsegracht, 16- Téléph. 2767 Bureaux à Maestricht : Wilhelminasingel 27 ANNONCES: La ligne : 15 cents en 4c page. Réclames permanentes â forfait MIROIR AUX ALOUETTES Personne n'ignore que le but poursuivi par les Alliés au cours de cette guerre tend à l'établissement de la démocratie dans le monde, ce qui aurait pour conséquence d'ouvrir à toutes les classes sociales dont fe composent les Nations, l'accès au pouvoir en leur donnant voix au chapitre en matière gouvernementale. On espère ainsi réaliser plus de justice et d'égalité en empêchant qu'une seule catégorie de citoyens ne dictent et n'imposent la loi au mépris de» vœux et des intérêts des antres. De plus, les divers problèmes internationaux seraient soustraits au jeu de la diplomatie secrète pour être exposés au grand jour devant un conseil d'arbitrage international, qui solutionnerait à l'amiable tous les conflits et, ainsi, préviendrait les guerres. Bref, il s'agirait de substituer aux régimes autocratiques celui de la souveraineté de l'ensemble du peuple. En théorie stricte, il n'est point nécessaire d'insister, ce programme s'inspire du plus pur idéal et s'appuye sur les plus nobles principes. Sa réalisation justifierait les plus lourds sacrifices. Il convient toutefois de mettre les masses populaires en garde contre les innombrables significations, iduvent absurdes et grotesques, parfois même criminelles, que certains prétendent donner à ce grand terme de " démocratie „ pour justifier, les desseins et les actes les plus inavouables. Si en ce moment on recourait dans l'univers entier à un referendum populaire à l'effet de faire déterminer le sens du mot " démocratie,,, avec énumération des théories et des écoles qui réclament son patronage, je pense qu'un ■uictionnaii e Mtfcr -sufîs art à peine pour consigner les diverses interprétations et et qu'après l'avoir consulté, îe lecleur impartial se frotterait les yeux, acculé à cc dilemme ; " Ou je perds la raison, ou ce terme n'a aucun sens!,, Combien nombreux sont en effet ceux qui, incapables d'en saisir la vraie portée, l'associent aux théories les plus invraisem-blés! D'après les bouches qui le prononcent, ii produit une impression de bénédiction ou de blasphème. Démocratie ! Des hommes d'état sincères en célèbrent l'excellence; des tribuns braillards, qui n'y ajoutent toi que pour autant qu'ils voient en elle un tremplin à même de les lancer vers la gloire ou les profits, en proclament la pureté1. Les habitués des bouges l'exhaltent parce quen l'invoquant ils se croient justifiés à détrousser le bourgeois flanant dans la rue. Les forçats escomptent son triomphe dans i espoir qu'elle mènera à la Révolution qui leur ouvrira les portes du bagne ! Par eiie, non seulement l'édifice social sera modifié de fond en comble, mais, à en Cioira les plus éthérés, le mal deviendra le " Bien „ et sera l'autel aux pieds duquel viendra s'agenouiller l'humanité regénérée i Comparons, par exemple, les buts poursuivis en son nom, par les gouvernements anglais, français américain, belge, italien, avec les conceptions que s'en font les bolcheviks! A-t-elle le même sens pour Lloyd George et pour Lenin? Les bolcheviks, par amour pour elle, massacrent ceux qui ne partagent pas entièrement leur façon de voir et prétendent imposer leur volonté à la majorité, fut-elle socialiste révolutionnaire. S^estimant sans doute l'incarnation parfaite de l'idée démocratique, ils affirment que le bien du peuple exige qu'ils soient les seuls maîtres. Ceux qui ne sont pas d'accord avec eux, doivent se résoudre à s'incliner sans protester ou à disparaître. Insuffisamment soutenus lors de la réunion de la Constituante ils s'empressèrent de la dissoudre et de là supprimer. Comme moyens de persuasion, iis ne connaissent que ^es balles et les baïonnettes. Ainsi, pour Te plus grand bien de la Démocratie, ils instaurèrent le régime <e plus cyniquement despotique que l'Europe eut jamais connu. Après cette expérience concluante on s'étonne du nombre de ceux qui, malgré tout, se sentent pris d'admiration pour ce régime idéal. A part 'es illettrés, facilement éblouis par le mi-des mots et par des apparences fallacieuses, ces fidèles peuvent être classés en eux catégories : Les rêveurs qui, sans-souci des réalités se gavent de mots et de théories, et les sans-scrupules qui souhaitent la révolution sociale alléchés par la perspective de situations que leur extrême médiocrité leur* interdirait d'espérer en des circonstances normales. Probablement à la faveur d intrigues, peut-être grâce à l'or allemand, n'avons nous pas vu récemment des trade-unionistes anglais, réputés pour leur bon sens et leur sang-froid, mordre à ces hameçons empoisonnés au point que M. Lloyd George lui même crut devoir conseiller au peuple de se défier des dé-clamateurs qui, en pastichant la démocratie, la discréditent et la déshonorent! Au cours de son remarquable discours, prononcé à l'occasion de l'ouverture de la conférence du Travail à Noitingham, le président, M. Purdy, s'efforça également de ramener certains de ses auditeurs à la jéalité des choses. Il fut d'ailleurs admirablement secondé par M. Vandervelde, qui, par son attitude ferme et patriotique, partage avec les de Brouckere, les Terwagne, les Destrée, l'honneur d'avoir dignement représenté le Socialisme Belge au cours de cette guerre. Le grand hebdomadaire londonien le Suu-day Pictorial, très répandu parmi les travailleurs, s'applique depuis plusieurs semaines à dérùontrer le caractère utopique de certaines théories subversives et son numéro du 27 janvier contient un article intitulé:, Utmocracy by assasination dans lequel l'auteur, M. Hydman, doyen du Socialisme Anglais, dénonce en termes violents le terrorisme bolchevik et flétrit tous ses adeptes à quelque nationalité qu'ils puissent appartenir.11 est donc nécessaire que les masses populaires se pénètrent de la vraie portée, du sens réel du terme : " Démocratie „ et dégagent cette forme politique des conceptions que s'en font les illuminés et les agi-tueurs. U est également nécessaire qu'elles distinguent entre le rêve et la réalité, entre la chimère et l'ordre pratique. Si le prolétariat, après les sacrifices qu'il s'est imposés, se prépare à faire valoir ses droits, qu'il ne perde pas de vue ses devoirs. S'il aspire à l'émancipation, qu'il consente i recevoir la formation, l'instruction et l'éducation qui lui permettront de contribuer fructueusement à la réalisation du bien-être général; qu'il comprenne que les démocrates dignes de ce nom, doivent se distinguer par une aristocratie de sentiments, en cultivant la tolérance, le respect de soi-même et des autres, l'abnégation, l'amour du prochain.La démocratie tend à procurer à chacun le maximum de bien-être en évitant d'avantager une classe au d triment des autres. Comment atteindre ce but ? Par l'accord loyal de toutes les bonnes volontés, par le concours désintéressé de toutes les classes, par l'ordre, l'organisation, la méthode, par une discipline sagement imposée et généreusement acceptée. Le bien-être général et spécialement celui de la classe ouvrière sont, ne l'oublions pas, étroitement liés à la prespérité de la nation. Cette prospérité dépend elle-même des conditions économiques du pays, de son crédit, de ses industries, de son commerce. A supposer que toutes les nations du monde soient régies par des démocraties, la suprématie appartiendra infailliblement à celles qui se distingueront par l'unité, l'ordre et la discipline ; à leurs peuples seront assurées les meilleurs conditions matérielles. Autre point important: Sachons choisir nos chefs. Riches ou pauvres, nobles, ouvriers ou bourgeois, croyants ou incroyants, écartons impitoyablement des fonctions publiques, les politiciens haineux, sectaires, îgoïstes, hypocrites pour" ne faire place qu'aux hommes tolérants, compétents, et surtout désintésessés et sincères ; en un mot iux hommes qui veulent le triomphe des dées démocratiques pour elles-mêmes et non Dour satisfaire des mobiles de gloriole ou l'intérêt personnel. Je sais bien que la dis inction n'est point aisét même pour des îsprits avertis et cultivés. A fortiori pré-iente-t-elle des difficultés pour les niasses )opulaires. Ces dernières, en raison de leur îature simpliste, spontanée et souvent irré-Iéchie, sont spécialement exposées à deve-îir les malheureuses dupes des rêveurs, des :mberlificoteurs, et autres charlatans, voire les individus qui intriguent dans l'ombre >our le compte du kaiser. Elles me font onger aux alouettes, ces délicieux oiseaux ies champs, aui. écris de liberté et de lu- Nouvelles du Jour — Les Belges se sont distingués dans la nuit du 5 au 6 mars. Les Allemands ont prononcé sur leur front deux violentes attaques avec des forces importantes, l'une sur 2 kilom. de largeur à Beverdyk, l'autre au S. de Stuyvekenskerke, contre nos positions du Reigersyliet. Nos lanciers et nos chasseurs ont résisté à un vif bombardement et repoussé tous les efforts de l'ennemi auquel des pertes sérieuses ont été infligées Les nôtres ont capturé en outre 111 prisonniers dont 5 officiers et 12 mitrailleuses, Le détachement d'attaque allemaud a été littérallement anéanti. Le lendemain le roi Albert venait féliciter ses vaillantes troupes qui ont prouvé une fois de plu3 leur courage et leur inébranlable fermeté dans la lutte. — On annonce de Petrograde que l'infanterie japonaise et celle des Chinois seraient entrées en actiort et marcheraient sur Irkoutsk. Vladivostok et Kharbine sont aux mains des japonais, qui en auraient chassé les maximalistes. Il faudra attendre confirmation de cette nouvelle. — Trotsky s'en va toute honte bue, son rôle étant rempli. U était en dispute violente avec Lenine qui reste seul à la tête des maximalistes où il n'esf pas de taille d'ailleurs à résister longtemps. C'est le commencement dç, la fin pour les Bolchivikis. — Une nouvelle attaque aérienne — on a dépassé la centaine — a eu lieu sur Londres, par une nuit sans lune. Il y a 11 civils tués et 46 blessés. — La Chambre française a voté sa confiance au gouvernement par 400 voix contre 75 à la suite des interpellations sur l'affaire Bolo. — Nous annoncions hier la crise terminée en Espagne. Elle recommence. Le nouveau cabinet est déjà démissionnaire. Hommage aux Belges du Pays envahi Les. orateurs qui /erse't wmdre au cours de la Manifestation patriotique de mercredi soir (8 h. en la Salle du Jardin Zoologique, à La Haye) sont MM. le députa Terwagne, le chanoine Heynssens, nos confrères Léonce du Castillon et Charles Bernard. Les différentes tendances qu'expriment ces noms constituent le plus beau témoignage de l'unanimité de tous les Belges ; elles sont le symbole même de l'Union Sacrée du pays. Rappelons également-qu'il n'a été fait aucune invitation personnelle pour cette assemblée. Le Comité organisateur a estimé en effet que tous les Belges indistinctement auront à cœur de s'y associer et que ce serait douter de leur loyalisme et de leur attachement à notre cause que de les solliciter de prendre part à une réunion où leur présence s'impose. Nous avons eu la joie d'apprendre que l'Armée belge sera représentée par de nombreux officiers supérieurs et officiers qui déjà ont retiré leurs places. Notre attaché militaire à la Légation de Belgique à La Haye, M. le Général Dossin, à fait retenir sa place, de même que son aide de camp M. le commandant Mamet. Nous avons confiance que tous les officiers belges, ainsi que nos braves sous-officiers et soldats tiendront à être de cette inoubliable soirée. La Manifestation sera terminée avant 10 heures de sorte que les Belges de Scheve-ningue, pourront trouver aisément les trams qui les ramèneront chez eux. Il ne sera fait aucune collecte dans la Salle. Nous rappelons qu'on peut encore faire réserver ses places, moyennant 25 cents, Papestraat, de 4 112 à 6 heures. Nous engageons vivement les personnes qui désirent s'assurer une bonne place, de se hâfer; le tableau de location se remplit rapici me t A partir de lundi prochain 11 cou., .t, il sera procédé à la répartition des cartes d'admission gratuites aux Belges qui viendront les retirer, même adresse, mêmes heures. LE PRESSE BELGE QUOTIDIENNE. niière, s'élèvent sans cesse plus haut dans les cieux pour se rapprocher davantage du soleil. Les chasseurs qui connaissent leur faiblesse, les attirent en provoquant, au moyen d'un jeu de miroirs, le jaillissement dans l'espace d'une multitude de reflets lumineux. Les pauvres petits volatiles, grisés par la féerie du spectacle, s'abandonnent aux charmes de ces feux étincelants. Les confondants avec le soleil lui-même, conquis et enivrés, ils descendent, planent, s'extasient, jusqu'à ce que le plomb meurtrier les abatte, sanglants et inanimés ! Enfants du peuple à l'âme simple, confiante, enthousiaste, songez aux petites alouettes! Méfiez vous des mauvais meneurs, et des agents allemands, qui pour mieux vous réduire à l'impuissance, agitent, en guise de miroirs, les appâts de la fausse démocratie ! Marcel ROOSENHOUT. LETTRES DU PAYS ENVAHI Au Pays de Liège La Situation industrielle Les seules usines qui travaillent encore sont celles occupées par les Allemands el entretenues par eux. Les anciens Etablissements Pieper, doni l'usine toute neuve s'élève à 250 mètres de la gare de Herstal, marquée par sa haute cheminée à réservoir d-'eau, est placée sous contrôle militaire et dirigée par des civils allemands. On y fabrique des bayonnettes, desT pistolets et des cartouches. 1.500 ouvriers y travaillent en 2 équipes, dont près de la moitié sont des femmes. La production hebdomadaire est d'environ 1.000 baïonnettes, 1.000 pistolets automatiques système Bayard {genre Browning) et 50.000 cartouches pouri pistolets. 1 On y produit aussi chaque semaine quelques centaines de grenades à main qui sont achevées ,chez Max Knoll, rue des Anges, à Liège, où une vingtaine d'ouvriers sont occupés et d'où elles sont expédiées à Spandau. C'est à Spandau également que sont expédiés les baïonnettes et les pistolets. Les anciens Etablissements Pieper fabriquent en outre une cinquantaine de fusils de chasse pas semaine. L'usine achète les mèches hélicoïdales partout où elle peut et à n'importe quel prix ; on les emploie jusqu'au boul et, quand elles cassent, on tâche de réent-ployer les morceaux tant ces mèches deviennent rares. Le moment est proche oîi l'usine n'en trouvera plus et où elle devra de ce fait, réduire sa production. Des mesures ont 'été prises pour produire à l'usine même les mèches hélicoïdales, mais la qualité en sera très inférieure aux produits dans le commerce et datant de l'avant-guerre L'acier fait terriblement défaut actuellement surtout l'acier ordinaire. Ce qui manque aussi, ce sont les pierres à aiguiser d'Amérique.L'huile employée aux Etablissements Pie-pur est noire, à peins- verditre. On en us; , avec beaucoup de parcimonie. Les cour-j roies des machines ne sont plus en cuir ! mais en lin et coton; elles s'allongent facilement, surtout par l'action de l'huile. On les répare à temps perdu entre 7 et 9 h du soir; ou bien le dimanche, jour où les usines chôment. Les ouvriers qui travaillent à ces usines sont bien ravitaillés. Ils obtiennent par se maine en plus du ravitaillement,pour 5 marks 4 kg. pommes de terre, Ij2 kg. graisse, 1 kg miel artificiel, lj2 kg. farine et un pain de 1.000 gr. Aux usines de La Meuse et St-Léonard Outils, occupées par l'ennemi également on répare les locomotives. La première tra vaille avec 600 ouvriers, la seconde avec 300 environ. Le travail y est rendu difficile par suite du manque de cuivre. La Société anonyme d'Electricité du Pays de Liège et la centrale de Jonfosse soir occupées par l'ennemi depuis six mois. La Fabrique Nationale de Herstal occupe 1000 à 1200 ouvriers, dont peu de femmes On s'y occupe surtout des châssis et de la carrosserie pour automobiles. Il en sorl constamment des voitures sans bandages Aux Ateliers Sépulcre, toutes les pièces non montées ent été réquisitionnées ces jours-ci sans bons de réquisition. Des vastes usines Cockerill à Seraing el Ougrée-Marihaye à Ougrée, il ne reste plus que les murs. Le pillage a été systématique et général. Tout a été enlevé, y compris les plans, dessins, secrets de fabrication, archives, etc. Les réquisitions vont bon train aussi che2 les particuliers. Le Grand Bazar de Liège, les firmes Vaxelaire-Claes, Vierge Noire, etc. liquident par défaut de marchandises et von) fermer leurs portes. Il y a du reste déjà, de par la ville, de nombreux magasins, et même parmi les plus importants, qui ont baissé leurs volets et cessé tout commerce. Les chapelleries (feutres et casquettes) out reçu ordre de fournir à l'ennemi une liste détaillée des fournitures existant en magasin.Au pays de Visé Les Cimenteries ont cessé le travail depuis longtemps déjà. Le ciment réquisitionné en sept. 1917 a été transporté près d'Aubelpour servir aux travaux de la nouvelle ligne Aix-Tongres, pour compte de la firme allemande Dykerhoff et Dittmann. On croit dans le pays, d'après les dires de soldats allemands, que l'ennemi va remettre prochainement en activité la cimenterie de l'Espérance. Le terrain marneux dans lequel a été installé en remblai la nouvelle voie ferrée, cause les plus grands ennuis aux entrepreneurs. Les éboulements sont fréquents. Li gelée, les neiges, les pluies produisent des glissements dans le terrain et la voie ferrée en souffre beaucoup. Le trafic des voyageurs est supprimé de puis le 20 oct. 1917 sur la ligne Aix-Tongres H n'y a plus depuis six semaines aucun trair express en Belgique. Nous allons beaucoup à Liège par le bateau de Haceourt à Coronmeuse (canal) oi rv— de Visé à Wandre (Meuse) ; il y a afnsi cinq voyages aller-retour par jour. L'ennemi a enlevé depuis deux mois les rails du vicinal de Liège à Fouron-le-Comte, A la campagne l'état des cultures est & ; peu près le même qu'avant la guerre, saut • qu'on cultive plus de froment et moins de betteraves. Les engrais manquent presque totalement, mais fes fermiers les remplacent ; par le fumier et le purin qu'ils traitent enfin avec intelligence et quils produisent en quantité plus considérable en faisant fréquemment rentrer le bétail. Les prairies sont bien entretenues aussi et le béiail assez nombreux encore.' Les chevaux manquent partout; on n'en voit presque plus. La basse-cour a diminué aussi, au moins de moitié, par suite de l'insuffisance de nourriture.Le long du canal, à commencer par Lanaye, les Allemands abattent un arbre sur deux. Ils ont élagué déjà jusqu'au delà de Hermalle-sous-Argenteau. lis ont rasé le beau bois de Mortroux en quelques semaines, On peut écrire des cartes-postales avec maximum de 10 lignes par carte et des | lettres ouvertes dans toute la Belgique, sauï ' pour le territoire d étape où rien ne pénètre ! et d'où rien ne sort. On ne peut écrire non plus en France occupée. Les cartes de 10 lignes sont acceptées pour la Hollande» mais n'arrivent pas souvent" à destination, du inoins recevons-nous irrégulièrement les réponses. Les cartes et les lettres ouvertes pour la Suisse marchent mieux. On peut écrire cartes et lettres à volonté aux prison» ' niers de guerre. Nous recevons actuellement du ravitaillement 1750 gr. de farine par semaine et ; par personne, et par mois : 600 gr. sucre 200 gr. lard, 250 gr. miel, 250 gr. graisse 200 gr. riz; mais plus de beurre, ni fèves ni pois. La vie est très monotone. D'habitude, on va se coucher à 8 heures, la circulation /tant interdite à partir de cette heure de-15 novembre 10''' le dimanche on ;:e promène quand on le peut, sinon on joue aux cartes, au foot-ball. Il n'y a plus ni concerts, ni bals, ni fêtes. L'extension de l'étape ; Depuis le 28 février, l'arrondissement d'Ath et la partie N. O. de l'arrondissement ; de Soignies sont en territoire d'étape. Pour copie conforme: D. D. DE LA VALLEE. Les Braves ; On annonce que les fonctionnaires et ein-. ployés du ministère des finances à Bruxelles, I qui étaient jusqu'ici restés en fonctions, ont tous démissionné en bloc pour protester . contre les manoeuvres séparatistes. L'aide de la Hollande On a appris en Belgique avec une vive satisfaction qu'à l'intervention de MM. les ministres Loudon et Treub,le gouvernement néerlandais a généreusement accepté de faire mensuellement une avance de 5 millions de ; | florins au C. R. B. pour l'achat de vivres destinées au ravitaillement de la Belgique. Les achats de vivres nécessaires se chiffrent par 125 millions par mois dont les Etats-Unis font les trois quarts. La Flandre irrédente Le nouveau Raad van Vlaanderen, s'il fau\ en croire l'agence Wolff, a été reçu par ; von Falkenhausen. Le gouverneur a assuré à nouveau aux activistes que selon la déclaration faite par Bethmann Hollweg le 3 mars 1917, l'Allemagne, lors de la conclusion du traité de paix et après, mettra tout en œuvre pour assurer et favoriser le libre développement de la " branche flamande „. Le traité de paix garantira l'autonomie de la Flandre. La tâche du Raad van Vlaanderen dans les mois à venir consistera à préparer le peuple flamand aux grandes destinées que la conclusion de la paix lui préparera. A BRUXELLES On signale la mort de M. Edmond Hcn drickx, ancien directeur du Théâtre Flamand de la rue de Laeken, âgé de 80 ans. C'était une figure assez populaire. Hen-drickx était gantois et il fut avec quelques amis le fondateur de la première scène flamande qu'ait vu Bruxelles. Elle s'installa à l'Alhambra puis passa rue de Laekert. — On a retiré de Senne, rue des Goujons le cadavre d'un nommé Savir, 27 ans qui avait disparu emportant 3000 frsdebonsde ville. Comme cette somme n'a pas été re- ; trouvée sur le cadavre on croit à un crime ; et une enquête se poursuit. — Les vols sont nombreux et en gcnérall opérés en plein jour, à mains armée, le • volé étant tenu en respect pendant qu'on le . dépouille, mais il en est de singuliers. Te» i celui commis chez cette dame à qui on « pu enlever 575 bobines de fil et cet autre opéré dans une usine où on a enlevé 233 cour» i roies 1

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