Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois

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s.n. 1918, 17 Maart. Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois. Geraadpleegd op 24 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/g44hm53w08/
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Les Nouve Iles Journal belge fondé à Maestricht en août 1914 abonnements î Administration et Rédaction: Bureaux à Maestricht s annoncesj Hollande: 1 florin par mois , , ~ -.. . xu-n. i~,-_ i La ligne: 15 cents en 4c page. 2.50 il. par 3 mol. La Haye - Prinsegracht, 16 ■ Teleph. 2787 Wilhelminasingel 27 mcLm.. Pe,m.n.ni.. ■ lori.ii * Il faut faire la guerre ! La Chambre française s tenu vendredi î passé une séance au cours de laquelle j M. Clemenceau, président du Conseil, a < été amené à faire de nouveau quelques j brèves et importantes déclarations. Le noble < et grand vieillard qui personnifie si admi- I rablement la résistance française a formulé I en quelques mots frappés comme des médailles les énergiques volontés qu'il est fermement décidé à faire triompher, ^ Répondant aux interpellations sur les responsabilités et les compromissions révélées par les débats du procès Bolo, M. Clemenceau, auquel les interpellateurs avaient reproché de laisser poursuivre cer- 1 laine campagne de presse, a rappelé que 1 dès le premier jour il avait prorpis de sup- 1 primer la censure, ce que la Chambre âc- 1 cepta. Le chef du gouvernement français a pour- 1 suivi en des termes que nous avons tous le 1 devoir de méditer pour y conformer notre 1 conduite : Je suis le chef d'un gouvernement républicain et je défendrai toute doctrine rtpiK blicaine. La première doctrine est la lirerti, la seconde est la guerre, et c'esj aussi <-Vil : faut sacrifier tout à la guerre pour assurer ie triomphe de la France. '/ Je comprends qu'on vienne traiter ici des affaires de trahison, c'est encore la guerre. Faisons la guerre en sauvegardant la liberté et la république; c'est ainsi que nous entendons la continuer. Ma pensée, à chaque instant, doit être concentrée sur la guerre Aidez-moi, puisque nous avons le m me but. Je n'ai pas d'autre désir que de . ir mon pays de la siiuatftfti oit il st: trûii^c. A mesure que la guerre avance, vous voy^z se développer la crise morale qui est à la terminaison de toutes les guerres. La brutalité, la violence, c'est là la crise morale à laquelle aboutit l'une où l'autre partie, et celui qui peut tenir le plus longtemps est le vainqueur. Un grand peuple d'Orient qui subit l'épreuve de siècles de guerre, trouva cette formule : "Celui qui est vainqueur, c'est celui qui peut, un quart d'heure de plus que l'autre, croire à sa victoire. „ 1 Voilà ma maxime. Je suis entré au gou- 1 vernement avec cette pensée qu'il faut soutenir le moral du pays; toute ma politique 1 ne vise qu'à ce seul but : te maintien moral 1 du pays, le m Jntien moral français à travers ! une crise comme notre pays n'en connut 1 jamais. Les pères ont donné leurs fils; les malheureux habitants des régions envahies ont subi des tortures telles qu'il n'en est pas de pareilles dans l'histoire. L'aviateur Garros me disait avant-hier que si un de nos hommes prisonniérs en Allemagne ne recevait pas ses paquets de France, il serait réduit à mourir de faim. Voilà la situation de ceux que nous aimons et auxquels va notre pensée, vers qui nous tendons les i bras; c'est pire que tout, et vous venez me 1 parler de questions de personnes! Je ne les connais pas, je ne les connaîtrai pas! (Ap-plaud, sur un grand nombre dt bancs). Nou* ne sommes pas au pouvoir pour assurer le triomphe d'un parti. Nos ambitions sont plus hautes. Elles visent à sauvegarder l'intégrité héroïque morale du peuple français. Ce moral a été admirable; chacaa de .nous a le droit de dire: "Je suis le fils d'une vieille et belle histoire, je ; suis le fils dPtin peuple qui a pensé, écrit ' et agi, et nos petits-neveux penseront, écriront, agiront de même„.Voilà pourquoi je suis au gouvernement. Le moral de nos soldats fait l'admiration de tous : nulle excitation, une i superbe sérénité d'âme, des propos pleins 1 de gaîté et quand on - parle de l'ennemi ' quelquefois un geste pour faire comprendre que les effort» ennemis viendront s'épuiser j devant notre front. Cela est à l'éloge des < gouvernements précédents et du peuple fran- i çais lui-mêrfte. (Applaudissements). ^ Ce moral, il faut le maintenir. On dit e !i,u'i! nous faut la paix le plus tôt possible. La paix, je la désire ; il serait criminel c d'avoir une autre pensée, mais ce n'est pas \ en bêlant la paix qu'on fait taire le mili- ( tarisme prussien (Vifs •»»!. sur de nombreux t l«ncs.) Ma formule esc la même partout : c Jen politique intérieure, je fais la guerre; r en politique étrangère, je fais la guerre. Je fais la guerre. Je cherche à me main- | tenir en confiance avec nos alliés, La Rus- c i sie nous a trahis, je continue à faire la e guerre. La malheureuse Roumanie est obligée a de capituler, je eontinue à faire la s guerre et je continuerai jusqu'au dernier e quart d'heure, car c'est nous qui aurons i- le dernier quart d'heure. (Appl. sur de nom-é breux bancs.) •' Plusieurs membres de l'extrême-gauche : Tout le monde le pense et le désire, nous sommes d'accord. Se tournant vers les socialistes, M. Clemenceau ajoute : 'j •j Oui, avant la guerre, que quelques-uns r. d'entre vous, superidéalistes, aient espéré e un prochain désarmement universel, pen-j. sant qu'ils seraient suivis de l'autre côté .. du RhiH, je le comprends; je n'étais pas des vôtres, mais je le comprends. Je com-r. prends^ que vous ayez pu espérer, du dé-e sintéressement héroïque' de votre idéalis-e me, un exemple de contagion qui ne s'est pas produit. Ce serait une faute aujour-t d'hui de reprendre une tentative si cruelle-f ment démentie par les faits. L'expérience de .- cette paix a été faite par la Russie. Ce sont . vos amis qui l'ont tentée. Kerensky, à ce »r moment, voulait la guerre; il disparut, et Lénine et Trotsky sont venus au grand ,g quartier général allemand dire à leurs en-e nemis : " Nous voulons faire une paix dé-mocratique „. Or, cette paix, vous savez ce qu'elle est devenue ; et quand vous parlez |e encore des buts de guerre, demandez donc e aux Allemands quels sont les leurs ! Ils ie n'ont pas besoin de les Indiquer, les faits •r parlent assez haut 1 C'est ta Pologne, c'est e U Uvor ie, c'est l'Ukraine scys te botte da 1# vainqueur. Et quand nous attendons, de Russie, un cri de patriotisme ou un sursaut s pour résister à l'envahisseur, c'est le silence. ;e Eh bien ! voilà la question posée ! elle l'est _e par moi. Si je fais des procès, c'est que ,, j'ai dit le premier jour qne la justice pas-"e serait, elle passe et nou» irqps jusqu'au bout e dans notre tâche, qui n'est pas moins dif-ficile que celle de nos soldats. Rien ne nous rt arrêtera, rien ne nous fera fléchir. i8 ^a Chambre a adopté ensuite, comme on sait, par 400 voix contre 75, l'ordre du jour t. de confiance déposé par M. Pedoya. [. Les journaux français disent que le mi- e nistère Clemenceau sort agrandi devant l'o- ij pinion publique, qui ne lui marchande pas ■t sa confiance. La nation n'a pas à choisir, jt mais elle a choisi. La Chambre a été son ÎS interprète en chargeant le chef du gouver- «$ nement de continuer la guerre jusqu'à la st victoire. La guerre contre deux espèces d'en - ie nemis : les Allemands et le3 traîtres. !e . B3Q — {e ISTos Eojbtps [" Notre légation à Rétrograde 's M. Jules Destrée, ministre de Belgique :s en Russie, a quitté Pétrograde, accompagné e de tout le personnel de la légation. M. Des-trée est arrivé le 28 février à Helsingfors, où il résidera provisoirement. A Paris Le lundi 11 mars, M. Louis Piérard a r fait avec succès, au Théâtre du Vieux-Co-i- lombier, une conférence sur " la Tradition j. populaire et les poètes en Belgique Mlles j. Blanche Albane, Coiron et M. Pierre Bertin diront des poèmes de Verhaeren, Maeter-; linck, Max Elskamp, Van Lerberghe, Albert e Mockel, Jules Delacre. Mme Jeanne Bathori, e avec le conférencier, interprétera des chan-it sons flamandes et wallonnes et les fragments . de la " Chanson d'Eve „ mis en musique par Gabriel Fauré. ? Plus de Carcan ! M. Charles Stiénon vient de publier en c tête du Petit Journal un article où il a très is bien souligné la réponse de la Belgique aux ,i avances du comte Hertling. e Avec infiniment déraison, notre distingué confrère éerit qu' " il faudra que la Belgique r ligotée jusqu'ici par sa neutralité conquière s enfin son indépendance internationale com-plète. „ "Va-t-on contraindre la Belgique, demande M. Stiénon à rentrer dans la neutralité dont * elle dut bien sortir au mois d'août 1914. „ " Beaucoup de Belges ne le pensent pas, 1 car ils ont du rôle de leur patrie une idée . trop haute pour la ramener aux servitudes inséparables de la neutralité. Qu'est-ce donc ' être neutre, sinon devoir ouvrir sa porte à c tous, avec d'égales obligations envers cha-: cun? La Belgique réclame la suppression , radicale de toute tutelle internationale, et peut-être serait-il superflu de célébrer son héroïsme et sa constance, si ce devait être " pour l'empêcher de se développer librement dans la paix. „ Nouvelles du Jour — Les Français ont remporté un succès marquant en Champagne à l'O. du mont Cornillet. — Le ministère du général Averesco a I démissionné, en Roumanie, plutôt que de : subir la paix allemande. 11 sera probable-i ment remplacé par un ministère Marghilo-r man, celui-ci étant resté le chef des germa-s nophiles. — Les traités additionnels des Centr aux avec l'Ukraine et la Russie au sujet notamment des échanges des prisonniers et des . dommages à payer, sont signés. — L'Allemagne étale crûment ses appétits ' de conquête. Le chancelier a répondu aux délégués de Courlande venus à Berlin offrir . au kaiser la couronne de leur pays, que rien ne s'oppose à une étroite réunion de la Courlande à l'Empire. D'autre part Hinden- • burg s'est fait interviewèr pour annoncer au é monde une prochaine offensive allemande . sur le front occidental et déclarer qu'il faut ■ que les frontières orientales de l'Allemagne soient reportées vers l'Est. s — Le Congrès maximaliste de Moscou i- a ratifié à une énorme majorité la paix alle-mande.— Trotsky redevient commissaire du , peuple. 11 aura simplement passer du dépar-' tement des affaires étrangères à celni de la • guerre. — A la Chambre des Communes, M. Bal-» four a plaidé chaleureusement la cause de t l'intervention du Japon. Cette puissance est la seule qui puisse secourir les Alliés en Orient. Un exchange-télégr. de Washington t nous apprend en même temps que l'inter-i vention japonaise n'est plus qu'une question . d'heures. Elle sera hâtée encore sans doute par le fait que les maximafistes-viennent de massacrer 150 Japonais aux environs de ' Vladi vostok. ; — Les journalistes français ont rendu vi-: site au roi Albert et au front belge. ' — Les décisions prises par les Alliés en ce qui concerne l'emploi des navires hollandais s provoquent naturellement un émoi indigné t dans la presse holhndaise à tendances ger-, manophil^î. La i des journaux se » rendent compte cependant des avantages con-" sidérables que cesdécisions vaudront aux Pays Bas. Une déclaration officielle des Etats-Unis • établit que les Alliés ont simplement voulu t ne pas être dupes d'une politique de vio-e lence et d'intimidation poursuivie par l'Allemagne dans le but de s'assujetir les états 'J voisins. s Les ouvriers belges contre les manoeuvres pacifistes n L r La Confédération Générale des Syndicats chrétiens et libres de Belgique : i- Considérant que la prolongation de la guerre et l'attitude équivoque adoptée par certains groupes socialistes en pays alliés s lui fait un devoir de délibérer sur la situa-> tion faite à la classe laborieuse belge ; a Considérant que l'indépendance de la Pa-. trie est pour tout homme, quelle que soit j sa condition, la première garantie de la liberté et de dignit ■, fondement indispensable de tout progrès moral et social et, pour tout dire, le bien le plus précieux et le plus sacré : Considérant que la guerre actuelle est une guerre de nations et non une guerre de classe, que, chez l'ennemi, les ouvriers so-g cialistes, comme toutes les autres classes sociales, sont rangés en bataille derrière g leurs gouvernements; Considérant que la conduite de la guerre ! et la direction de l'action diplomatique '' doivent appartenir aux gouvernements responsables et non à des groupes de particu-s liers; que là où se trouve la responsabilité a doit se trouver l'autorité ; Considérant que s'il convenait de s'assu- II rer de la sincérité des dispositions pacifi-s ques dont se targuent les empires centraux, 1 le droit international et les usages interna-" tionaux fourniraient à cette fin le moyen t de médiation et de bons offices d'une puiisân-'» ce neutres ; que cette médiation, faite à-la de-" mande des gouvernements et dans les con-s tions fixées par eux, ne présenterait aucun e de» inconvénients qu'offre l'intervention de particuliers dans des questions aussi délica-! tes ; que le recours à la médiation ou aux i bons offices du Saint Siège serait, le cas s échéant tout indiqué ; x S'inspirant du loyalisme admirable et indéfectible des soldats, et des travailleurs é belges tant au pays envahi qu'en exil; ; La Confédération, représentée en exil par » son bureau exécutif et ses groupements de - Hollande, d'Angleterre et de France ; Interprète de l'opinion des travailleurs belges et parlant notammens au nom de ses t 110.000 ouvriers et employés chrétiens syn- dicalement organisés ; , Proteste contre toute parole, démarche ou ; résolution de nature à jeter le trouble dans s la conscience laborieuse belge ; réprouve : sans réserve toute idée de rapprochement i avec des organisations ennemies ; Acclame le Roi, symbole de la nation, et i l'armée, gardienne de nos espoirs; t Compte sur la vigilance du gouvernement t légitime pour assurer anssitôt que les évè- • nements le permettront, par une paix juste t et durable, la libération de la patrie et sa complète restauration. iioir>e Heine S D'un bel article Mme Colette Yver con- ■ sacre, dans le Journal des Débats, à une audience qui lui fut accordée par la Reine | Elisabeth, nous détachons ce passage : Heureux les romanciers qui vivront dans cent ans. Us auront pour les inspirer la ' plus belle histoire, la plus poétique, la plus dramatique et la plus émouvante : celle de la jeune reine qui a souffert pour le Droit. Marie-Antoinette, Marie Stuart, Marguerite d'Ecosse, toutes ces figures charmantes qui ont impressionné notre Jeunesse, n'avaient pas, dans leur légende, ce caractère d'inflexibilité qui est le trait principal de la Reine Elisabeth. C'étaient de touchantes héroïnes, sereines à force de résignation et qui, en leur tragédie, subirent avec un doux stoïcisme la Fatalité. La reine de Belgique, elle, a choisi son sort. La formidable épreuve qu'elle endure n'est pas une ennemie, mais une invitée. Sa frêle et gracieuse Majesté, qui est une penseuse et la plus consciente des femmes modernes, porte aux côtés du Roi Albert, sans nul accablement, , le poids de l'admirable marché que ces souverains ont fait avec l'Honneur. Le soir du dernier dimanche de novembre, à la nuit close, j'atteignais la porte d'une grande ferme perdue parmi les " rnœres „, ; c'est-à-dire" les plaines marécageuses de la Flandre. Tableau qui eût donné le délire à 1 nos quinze ans! Une campagne désolée, 1 rase, balayée par un vent infernal ; au loin, des» routes, rectilignes, frangées d'arbres 1 tordus; à 1 horizon, la rose éclatement des : pièces, car le front est proche et la tempête 1 se mêle au bruit du canon; et ici, devant 1 la ferme, une jolie maison blanche, silencieuse, où régnent un roi et une reine dont ' l'empire spirituel anime et maintient la Patrie déchirée ; c'est là que. Sa Majesté la : Reine Elisabeth eut la bonté de m'accueillir. | Je n'oublierai jamais les minutes que je . passai dans l'attente de celle qui allait venir, i C'était dans la salle à manger royale,, •cas-— apprenez ce détail, riches de ce ttionck la résidence ne comporte qu'un seul salon, [ et le Roi y tenait à cet*-instant Conseil de i Cabinet. Je note ces circonstances : chacune éclaire la conception si décente que les " souverains se sont faites de leur vie nou-. velle où tout s'harmonise austèrement avec le malheur de la patrie belge. Pas lemoin-j dre luxe dans cette grande salle blanche, salle de campagne, où la discrète élégance , des dessertes garnit strictement la muraille. 8 iTèutà l'heure, la souveraine, amie de ma Patrie, qui a symbolisé aux yeux des nations Fidélité même, sera ici. v/wv NOS HEROS CIVILS* Une famille belge qui a bien mérité de ia patrie Voici un autre trait qui en dit long sur § le régime de terreur sous lequel les Allemands oppriment la Belgique et sur le pa-; triotisme qui unit toutes les classes de notre peuple dans un même héroïsme. Le 20 décembre 1917, dans une petite localité des environs de Bruxelles, l'autorité allemande a fait arrêter une vieille dame de 76 ans, la baronne de Roest d'Alke-made, née baronne d'Olmen de Poeder-le. Avec elle, ont été arrêtées ses trois filles, les baronnes Pauline, Alix et Marguerite de Roest d'Alkemade, leur demoiselle de compagnie, leur» femmes de chambre et un garde-chasse. Tous sont accusés d avoir aidé les service» de renseignements de l'ir-m«e belge et d'avoir donné l'hospitalité à des soldats alliés évadés des geôles allemandes.La vérité est qu'on veut faire expier à cette famille le patriotisme de ses membres. Cinq fils de la femme courageuse actuellement victime de la cruauté allemande servent la Belgique dans l'armée du roi Albfert. Le sixième, Etienne de Roest d'Alkemade l'a servie si vaillamment en Belgique même que, arrêté par les Allemands, il a été condamné à mort, puis envoyé dans un bagne d'outre-Rhin où il subit avec les condamnés de droit commun la dure peine des travaux forcés infligée à tous ceux que nos ennemis consentent à " gracier „. ™ ww La Réunion des Parlementaires belges à Paris 8 . ! t Nous avons dit qu'une réunion des. sénateurs et députés résidant en Belgique libre t ou à l'étranger se tiendra prochainement à Paris. Les membres du gouvernement qui t font partie du Parlement, y assisteront en - cette qualité. Il «'agit donc — non d'une e assemblée officielle — mais d'une réunion a officieuse et amicale. Cette réunion auaa lieu probablement le 15 avril. ! ' La Magistrature Belge L'arrêt de la Cour de cassation de Belgique du 11 février 1918, décidant de su& pendre ses audiences en guise de protesta» . tion contre l'arrestation du premier président et de deux présidents de la Chambre de !* Cour d'appel de Bruxelle», constituant un<l immixtion arbitraire du pouyoir occupant dans l'exercice de la justice belge, a ét<i rendu à l'unanimité des 18 membres pré» sents. Le 19 février, tous les tribunaux ont cessé de fonctionner, notamment la Cour de Cassation, la Cour d'appel de Bruxelles, Liège et Gand, les tribunaux dti première instance, et de commerce et de tustice de paix. L'opinion en Belgique, est que cet événement est le plus considérable depuis l'occupation, * BOC Qu'est devenu I' ,, as des as " belge ? L'on est toujours sans nouvelles de l'aviateur Edmond Thieffry. Cette disparition a profondément peiné ses camarades; Thieffry, en effet, était aussi modeste que brave. Chevalier des Ordres de Léopold et de Léopold II ; décoré des Croix de Guerre belge et française; cité dix fois à l'ordre du jour de l'armée,- Thieffry ne parlait jamais de ses exploits. Un de ses amis, naguère arrivé de Belgique occupée, et qui le rencontra à Paris, nous disait : " De tout ce que je sais de lui, il ne m'a, lui-même, rien appris : ses conversations étaient toutes pleines de ses parents, de sa fiancée et des souvenirs du pays... „ L'aviateur De Meulemeester écrit au XKo Siècle du front : " ... Nous étions engagés dans un même combat ; mais j'ai eu l'im< pression que Thieffry se redressait avant d'arriver au sol : je puis affirmer que son appareil n'était pas en flammes...,, Espérons donc encore, peut-être n'est-iS que prisonnier, le grand oiseau, qui, tant de fois déjà, échappa aux serres de i'éper-vier allemand. L'Allemagne veut nous voler notre Congo Ce n'est pas par un pur hasard que des socialistes anglais, amis des E.-D. Morel et des Casement, ont préconisé l'internationalisation de l'Afrique centrale. L'Allemagne poursuit en réalite le dessein qu'elle avait déjà avant la guerre de nous voler un mor« ceau de notre Congo. La Koelnische Zettung nous apporte de ces convoitises un aveu intéressant en rendant compter d'un discours prononcé à Carlsruhe par le Dr Soif, sous-secrétaire d'Etat aux colonies de l'Empire allemand. Après avoir fait l'éloge des missions allemandes, le Dr Soif déclara que l'avenir de ces missions est intimement lie au sort de l'Empire colonial allemand et que la restitution de ce dernier est un des buts du gouvernement allemand, dont l'intention est d'en faire un domaine capable de résister à toutes les attaques et d'une grande puissance économique. Le Dr Soif réclama, en outre, un nouveau partage de l'Afrique, pour lequel il faudra tenir compte de la force comparative dea puissances intéressées, et de leur besoina économiques respectifs : « LES POSSESSIONS EXAGÉRÉES de la France, du Portugal et DE LA BELGIQUE, dit le ministre allemand, prouvent que la répartition actuelle des territoires africains ne répond pas à ces conditions. Il faudra donc, à la paix, y apporter un changement absolu, car ce n'est qu'avec un partage proportionnel à l'importance politique et économique des intéressés que l'on pourra éviter des conflits futurs,,. Le Dr Soif termina son discours en exprimant l'espoir que c'est dans un Empire colonial ainsi agrandi que les missions reprendront leur travail de civilisation. Commentant ce discours, la Kœlnisehe Zei-tung remarque qu'on ne peut qu'approuver les buts de guerre coloniaux exposés par le Dr Soif et que le peuple allemand, d'accord avec lui, exigera, non seulement la restitution des anciennes colonies allemandes, mais un remaniement complet des possessions coloniales, principalement ea Afrique, et ce, proportionnellement à l'importance politique et économique de» différentes puissances colonisatrices. " L'Angleterre et la France, grâce à leur impérialisme, ont une œuvre coloniale à remplir qui déjà dépasse leurs capacités. SI DONC LES ÉNORMES POSSESSIONS BELGES ET PORTUGAISES, DOIVENT ETRE EXPLOITEES DANS L'INTERET DE L'EUROPE, CE ROLE INCOMBE A UNE PUISSANCE COLONIALE JEUNE, COMME L'ALLEMAGNE, qui n'a pas encore sa part dans l'exploitation des pays vierge». Cela rendra l'Allemagne économi-quement plus indépendante, et ce ne sera que juste, car des source» de matières premières sont indispensables à l'Allemagne, qui compte 70 millions d'habitants ,,. Nous Yoilà avertis. C'est donc bien P°° le Roi de Prusse que travaillent lesi gen« qui parlent d' "internationaliser,, i Afrique centrale. fï Année N. 204 et 205. Pir»eieur-Fonmneur i Françoi» oiyff. Dimanche 17 et Lundi 18 Mars 1918

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