Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois

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s.n. 1918, 01 Maart. Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/4t6f18tm3q/
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4e Année N.I8& Directeur-Fondateur ï François Olyîf. Vendredi 1er Mars 1918 Les Nouvelles ABONNEMENTS : Hollande : 1 florin par mois O ROl II nar *5 Journal belge fondé à Maestricht en août 1914 Administration et Rédaction : Bureaux à Maestricht : .a Haye - Prinsegracht, 16- Téléph. 2787 Wilhelminasingel 27 ANNONCES: La ligne : 15 cents en 4s page. Réclames permanentes à forfait LE GESTE BELGE par Roland de MARES Notre emineni collaborateur M. Roland de Marès, directeur avant la guerre de l'Indépendance Belge et qui remplit actuellement une si belle mission dans la grande presse parisienne, veut bien nous envoyer l'admirable article suivant écrit pour Le Temps dont il est un des principaux rédacteurs : Le Geste Belge Un télégramme de Bruxelles annonce qu'un décret du gouverneur général allemand de la Belgique occupée charge le soi-disant "conseil des Flandres,, de toutes les affaires concernant les provinces flamandes. Ce conseil, §jouta-t-on, devra choisir, pour expédier les affaires, onze représentants, mais le choix de ceux-ci devra recevoir l'agrément du gouverneur général allemand. En realité, le " conseil des Flandres,, devra couvrir de son étiquette onze traîtres totalement asservis aux volontés des oppresseurs du pays. La politique allemande à l'égard de la Belgique se précise ainsi chaque jour, comme chaque jour s'affirme avec plus de grandeur l'héroïsme du peuple belge dans son irréductible résistance à l'oppresseur. Les renseignements que l'on possède maintenant sur les graves incidents provoqués à Bruxelles, à Anvers et à Malines par la criminelle attitude du soi-disant " conseil des Flandes „ confirment qu'on se trouve bien en présence de la protestation indignée de la nation entière contre les tentatives répétées de, dissolution de l'unité national. Le raut exemple de" pâtriotfsme donné par les conseillers à la cour d'appel de Bruxelles en ordonnant, conformément à la loi, l'arrestation des deux principaux meneurs du mouvement activiste flamingant est caractéristique de l'esprit belge après trois années et demie de domination prussienne : c'est le geste calme et réfléchi d'hommes ayant la pleine conscience de leur devoir envers la patrie; c'est l'affirmation que malgré le deuil et la misère, malgré la ruine et le joug, le sentiment national subsiste dans toute sa pureté première. A aucun moment en mille années d'Histoire, aucune domination étrangère, si cruelle fût-elle, n'a su briser la fierté belge. Au pays des Communiers et des Gueux, on ne redoute ni la geôle ni la mort, et il est dans les traditions de la Flandre et de la Wallonie que les magistrats et les élus donnent l'exemple du sacrifice fécond. Les magistrats bruxellois savaient que les Allemands feraient remettre en liberté les traîtres dont ils ordonnaient l'arrestation; ils savaient que l'ennemi tirerait vengeance de leur audace, que ce serait pour eux la révocation et la déportation. Mais ils savaient aussi que leur geste était nécessaire pour faire comprendre au monde civilisé le véritable aspect des choses et pour donner conscience à la nation qu'après quarante mois de souffrance et de r ine, elle se doit de rester digne d'elle-même. Il y a dans l'histoire de la Belgique de ces dernières années des pages glorieuses, les pages de Liège, de Haelen et de l'Yser; il y en a de tragiques comme celles de Louvain, de Dinant et de Termonde; il n'y en a pas de plus claire, de plus émouvante par la simplicité du devoir accompli que celle-ci. Il fallait démontrer que le " conseil des Flandres „ n'a aucune existence régulière, qu'il ne tient ses pouvoirs que de lui-même, qu'il n'est composé que de traîtres et d'imposteurs tombant sous le coup de la loi : l'arrestation de Borms et de Tack, ordonnnée par la Cour d'appel réunie en audience plénière, j a fait cette démonstration. Il fallait établir i que ces hommes sont les complices de I'op- 1 presseur, qu'ils sont de misérables comparses dont se serti'Allemagne pour essayer j de diviser la nation contre elle-même, et les magistrats bruxellois ont obligé les Aile- < mands à se démasquer, à s'avouer les pro- i lecteurs des traîtres en intervenant pour les 1 délivrer et les soustraire à la Justice. Cest cela qui est essentiel et c'est cela , que le peuple entier à compris. Mieux que r tous les discours et que toutes les protes- r tations publiques, la décision des conseillers £ à la cour d'appel de Bruxelles a fait 1* lu- j! mière dans les esprits et les âmes. Toute la magistrature du pays se solidarisant avec £ les justiciers ; tous les élus, sénateurs, dé- c pûtes, conseillers provinciaux et communaux, sans distinction de races et de partis, et le peuple des grandes villes affirmant son patriotisme sous la menace des soldats allemands, et le peuple des campagnes chassant les orateurs activistes venus pour lui prêcher la trahision, est-il un spectable plus grand dans un pays occupé et n'est-ce pas la voix de la Belgique entière clamant sa volonté de demeurer elle-même dans toute la dignité de son indépendance ? Les Allemands, eux aussi, ont compris. Ils savent maintenant que, quoi qu'ils fassent, le complot flamingant qu'ils ont si soigneusement monté ne saurait plus donner de résultats, qu'.il n'a plus que la valeur d'une intrigue aussj. absurde qu'odieuse qui s'effondrera tout naturellement au lendemain de la libération du territoire. Une fois de plus, les méthodes prussiennes ont eu pour effet de raffermir encore l'unité morale de la nation qu'elles prétendaient ruiner. 11 est une chose contre laquelle les baïonnettes prussiennes et la perfidie de la diplomatie teutonne sont impuissantes : c'est l'amour de la libe é. En Belgique, depuis toujours, on sait soi; hîr et mourir pour la liberté. C'est pourquoi la nation a usé patiemment toutes les tyrannies qui se sont acharnées W elle, Sa force d'âme s'est créée devant les bûchers et les-échafauds. Un journal allemand assurait l'autre jour que te u '.rnement impérial veut " ukrai-niser;, er ' \aser ta Flandre. Il n'y réussira jamais » «'if^ndre, meurtrie et pantelante, se ' ^t'éSfc'râ*%ufdur3"' clans sa" Mme de l'oppresseur. Elle a trop de morts et trop de déportés à venger, trop de ruines à relever. Entre elle et l'Allemagne, il y a désormais un abîme, et ce qui pouvait subsister dans la nature flamande, d'affinités germaniques venues des lointaines origines ne prévaudra jamais plus sur la force du souvenir. Par instinct de la malfaisance et ce besoin de nuire même sans espoir de profit qui est dans le caractère allemand, les Teutons s'obstineront sans doute jusqu'au bout dans leur politique de division. Ils imagineront peut-être des machinations moins grossières que celle du soit-disant " conseil des Flandres „ ; ils chercheront à créer dans les provinces occupées des oppositions d'intérêts; ils s'appliqueront à exploiter tous les malaises dont peut souffrir un peuple en proie à la plus atroce misère, mais ils ne trouveront chez lui aucune complicité utile aux'fins de leur politique. Le coup de la Flandre autonome et du morcellement de la patrie est définitivement manqué. Pas plus chez les Belges sous le joug que chez les Belges en exil, les perfides menées de l'ennemi ne réussiront à provoquer la défaillance d'une heure de désespoir et d'abandon. Devant l'horreur de la trahison du maxima-lisme russe, la Belgique, qui en est la première et la plus douloureuse victime, se raidit dans son orgueil d'être jusqu'au bout la nation du, devoir et de l'honneur, et elle s'exalte à la beauté de--son constant sacri-Fice, elle si petite, alors que là-bas, dans l'est, un peuple immense est livré per l'anar :hie à la honte d'une paix prussienne. Roland de Marès. KfX/S/V "iMKQ'ffiFlflSSMM,, écrit le peintre flamand Emile Clans Voici une lettre qui se passe de tout commentaire. Elle a été adressée de Londres jar le grand peintre Emile Claus à notre :onfrère Louis Pierard qui l'a publiée dans e Petit Journal du 16 février : " Nous sommes d'abord des Belgés, écrit c grand artiste. Il est inouï de penser que /envahisseur qui a été le bourreau de nos jarents, frères et sœurs, trouve des gens :hez nous assez lâches pour jouer le jeu nfâme de faux patriotes et aider les Alle-nands qui ne sèment que haine et discorde :n Belgique. Protestons de toutes nos forces :ontre les meneurs de cette néfaste campagne. Vous verrez qu'après ia guerre, Fla-nands et Wallons feront bon mémage ; ious n'avons pas besoin d'autrui pour ré-;ler la situation. La rude épreuve commune . scellé pour toujours l'union des deux aces. „ Combien cette conviction n'est-elle pas ncore fortifiée par l'admirable spectacle lue nous donne en ce moment la Belgique ! Nouvelles du Jour * 5©S * — M. Balfour a déclaré à la Chambre des Communes que seule la paix générale décidera du sort de la Russie, de la Roumanie et des Balkans II a répondu au discours du chancelier Hertling dont il a mis en lumière l'hypocrisie et la duplicité, notamment en ce qui concerne la Belgique. Les journaux français soulignent également tous combien les prétentions allemandes en ce qui nous concerne heurtent le bon sens et révoltent l'honnêteté. — Un navire-hôpital anglais, le " Gîe-nart Castle „ uOOO tonnes, 200 passagers, vient encore d'être torpillé. Heureusement, il n'avait pas de blessés à bord. On ne sait encore combien de personnes ont péri, — Les aviateurs français et anglais ont a nouveau lancé des bombes avec bons résultats sur les gares et usines allemandes de Metz, Trêves, Innsbruck, etc. 1 — Gompers, le président des travailleurs américains, a déclaré au Mai ni de Paris que jamais les ouvriers des Etats-Unis n'accep- J teront de rencontrer les Lux socialistes ! allemands en conférence internationale. — Kamenef, l'envoyé des maximalistes, arrivé en Angleterre, a été renvoyé en Russie, la France .refusant d'admetJre de pareils apôtres sur son territoire. Voir nos Nouvelles de îa Guerre et Dernière Heure en 2me page. La Russie trahie et l'Allemagne M. Maklakof, ambassadeur de Russie à , Paris, qui estl 'un des chefs du parti " cadet ,„ ; a fait à l'agence Fournier ks déclarations I suivantes : J . La Russie a été d'abard^sarmée, puis ! 'ïivr.'c hM'&klKm 'rfH; ^ i veut se présenter en sauveur, en restaurateur de l'ordre! Il veut faire oublier que c'est i lui qui a allumé l'incendie qu'il se vante de vouloir éteindre. II a soutenu, payé, secondé la propagande bolchevik» et, par la menace ( du danger bolcheyjki, il a poussé l'Ukraine * à la trahison. Car la paix ukrainienne est ' aussi une double trahison, — non seule- ' ment trahison militaire, vis-a-vis de l'En- ! tente, en permettant de céder aux Allemands < l'excédent des céréales, mais trahison vis-à- 1 vis de la Russie, qui. meurt de faim. La Russie est trahie par ceux qui sont à sa S tête, et c'est vraiment le comble de l'impu- 1 dence de leur part que de prétendre encore '' à la gouverner. L'aveuglement du peuple 1 -trompé a ses limites. Elles sont dépassées. 1 Le revirement, tant de fois attendu, va venir, < niais la tâche sera immense. La lutte avec l'Allemagne n'est pas finie, '{ elle va commencer. Ce serait maintenant la 1 lutte pour l'existence nationale, qui est me- ï nacée. Le peuple, trompé par les belles ( paroles des bolchevikis, ne l'a pas compris, c il va comprendre. Et la lutte est possible; la Russie est trop étendue, sa populatiou est 1 trop grande, pour qu'on puisse la dominer ? de force. i Le peuple trouvera l'énergie qui lui a * manqué dans la haine contre ceux qui l'ont ^ trompé et trahi, contre l'ennemi déloyal qui ï a eu recours à ce procédé. La lutte contre l l'Allemand deviendra la tâche principale des gouvernements à venir. 11 y aura une œu- s vre de relèvement national a entreprendre c sans retard,- et dans cette œuvre, les inté- 1 rêts de la Russie coïncideront avec ceux de F l'Entente. L'alliance deviendra, plus que ja- 1 mais, nécessaire. a 99® c EXPLOITS BRITANNIQUES c r Décrivant les exploits accomplis le 30 ' novembre 1917 par trois divisions de l'armée c britannique sur le front bois Bourlon-Mœu-vres, un rapport officiel dit: L'histoire des combats sur le front Bour- { Ion-Mœuvres est tellement chargée d'héroïs- s me qu'elle mérite de prendre une place c définitive dans l'histoire de l'Angleterre. a L'attaque poussée à l'extrême que les Aile- g mands exécutèrent avec quatre divisions et j trois autres de soutien, fut complètement ^ brisée par la résistance inébranlable de trois s divisions britanniques qui se trouvaient en ligne. t Les garnisons de trois postes d'avant-garde n luttèrent jusqu'au dernier homme, et, quand j( la ligne fut rétablie, 1! y avait dans et autour de ces positions un tel amas de cadavres allemands qu'il fut impossible de trouver les cadavres de nos propres hommes. Une compagnie tint tête pendant plus de six heures à des forces supérieures, tuant g plus de cinq cents Allemands et n'ayant que c 46 hommes hors de combat. à Plus tard, dans la soirée, une auire atia- c que en force fut exécutée au sud-est de i: Mœuvrcs et une compagnie du régiment r d'Essex se trouva isolée. Cette vaillante com- d pagnie tint un conseil de guerre et décida C unanimemeut de ne pas se rendre et de d combattre jusqu'au dernier homme. _ r Nous tentâmes plusieurs fois de les déli- ci vrer, mais toutes nos tentatives échouèrent " devant des forces ennemies supérieure». r Toute la Flandre dressée contre l'Allemagne On connaît la Manœuvre allemande pour diviser la Belgique. Avec le concours d'une poignée de renégats qui se sont donnés le titre de „ Conseil des Flandres l'envahisseur, après avoir procédé à la séparation administrative is la Flandre et de la Wallonie, vient de proclamer " l'indépendance „ de la Flandre sons te protectorat de l'Allemagne. " Si cette manœuvre réussissait, a dit un homme d'Etat anglais, l'Allemagne aurait gainé la guerreMais elle échouera misérablement. Toute la Flan-Ire s'est dressée frémissante contre les renégats. C'est d'Anvers, la :nlle flamande par excellence, qu'est parti le mouvement. Il a gagné les autres villes et .jus-lu'au moindre village. Le chancelier impérial tst accablé de lettres collectives de protestation. Nous avons publié les plus caractéristiques. Nous avons eu la bonne fortune de nous procurer la plus émouvante de tmtes : celle les principales associations flamandes de toute la Flandre. C'est une véritable page d'histoire. La voici : Protestation coi'ective des associations flamandes de Belgique au chancelier impérial von Hertling contre l'usurpation de pouvoir du soi disant "Conseil des Flandres,, Anvers, 30 janvier, Excellence, Lors de l'envahissement de la Belgique ?ar les Allemands, tous les partis politiques jnt décidé de faire taire leurs différends :>our, au contraire, consacrer tous leurs efforts à secourir le peuple si fortement éprouvé. Les Flamands se sont, de tout cœur, issociés à cette ligne de conduite, et malgré outes les attaques et toutes les calomnies lirigées contre le mouvement flamand par ]iîdques-uns de *ses adversaires, le peuple "and- dftfes son immense raaiorit*. es; réife cdnifâmmSit fidèle* a«ptrcwfw8firct Comment on prépare un mauvais coup Un petit groupe de fanatiques s'est écarté le cette ligne de conduite et a essayé d'ob-enir le concours du pouvoir occupant, d'a-)ord dans l'affaire de l'Université de Gand, msuite pour l'introduction de la séparation idministrative, maintenant dans la question le l'indépendance politique des régions fla-nandes.Toute opposition contre cette agitation :st interdite : par suite de la censure des ournaux, de îa dissolution de toutes les issociations politiques, des restrictions ap->ortées à la liberté de réunion, les soi-disant ictivistes ont pratiquement seuls le pouvoir l'exprimer leur pensée. Malgré cela, malgré toutes les difficultés (u'on lui fait, le peuple flamand afaiteon-laîtrè ses opinions par tous les moyens lé-jaux encore à sa disposition : il n'a d'au-une façon approuvé ni accepté les tendants activistes, Quand le bruit courut que les prison-liers flamands étaient ramenés d Allemagne vant le* prisonniers wallons, immédiatement ! fut déclaré de la part des Flamands que out effort pour diviser les Flamands et les (Calions et pour les traiter différemment ne lourrait trouver chez eux que ladésappro-•ationla plus vive. Quand le projet de flamandiser l'Univer-ité de Gand fut publié, immédiatement et [uoique cette réorganisation fit l'objet des spirations de tous les Flamands, ceux-ci, >ar une protestation en date du 8 janvier 916, manifestèrent leur vive désapprobation u sujet de cette immixtion du pouvoir oc-upant; les signataires, tous partisans con-aincus de la flamandisation de l'Université le Gand, déclarèrent qu'ils ne désiraient ni l'acceptaient cette intervention ; que les Al-smands n'avaient point à s'occuper de ces [uestions politiques intérieures. " L'honneur et la dignité, disait la protes-ation, sont aussi pour un peuple occupé es biens inappréciables. Comment l'his-aire nous jugerait-elle, nous autres Flamands, i, à une époque où nos fils combattent en-ore dans les tranchées, nous acceptions des vantages des mains du conquérant, même ous forme de rétablissement du droit ? )ans le passé, notre peuple à toujours tenu régler lui même, dans son propre pays, es propres affaires. „ La protestation se terminait par la for-iule claire que voici : " Nous autres Fla-unds, nous nous plaçons uniquement sur : terrain de la nationalité belge. „ La Flandre contre ia séparation administrative Quand, en mars 1917, à Berlin, des délé-ués d'un soi-disant Conseil des Flandres „ nt été reçus par votre prédécesseur, immé-iatement une protestation fut adressséeà e dernier dans laquelle, entre autres, on isistait sur le fait que la séparation admi-istrative ne faisait pas partie du programme u mouvement flamand, que le soi-disant Conseil des Flandres n'avait pas le moin-re droit de parler au nom du peuple fla-îand, que ses actes étaient, sans réserve, con-amnés et profondément désapprouvés : Nous tous, disait la protestation, Fla-îands et Wallons, n'avons en ce moment qu'un seul désir, une seule volonté, une seufe pensée : la patrie belge une et indivisible !„ Outre ces documents, nous pourrions insister encore sur de nombreuses manifesta* tions par lesquelles ici-même et à l'étranger, l'attitude des soi-disant activistes était éner-giquement condamnée, et ces manifestation? s'exprimaient malgré toutes les entraves que la guerre apporte à la libre expression dea pensées. (Requêtes et protestations des conseils communaux d'Anvers, de Malines, de Turnhout, de Saint-Nicolas, etc., de la dé-putation permanente d'Anvers, des députés flamands Van Cauwelaert, Cam. Huysmans, Arthur Buysse, Persoons, de Bunne, etc.) Ces protestations expresses et répétée# n'étaient pas des actes individuels, mai# émanaient des chefs reconnus du mouvement flamand et des organisations flamingantes, ainsi que des mandataires publics du pays flamand et de ses administrations les plus favorables au mouvement flamand. Incontestablement, elles exprimaient l'opinion du peuple tout entier. La démission des fonctionnaires, tant flamands que wallons, des départements ministériels, et leur refus de collaborer à la séparation administrative, ont prouvé combien généralement répandus étaient ce® sentiments. Comme malgré ces faits et ces protestations, le petit groupe des activistes continue, sans aucun droit, à se dire l'interprète du mouvement et de la population flamande, nous autres, présidents, administrateurs, dirigeants et représentants d'associations, d'institutions et de groupes flamands, nous tenons à répéter que nous désapprouvons énergiquement et sans réserve leur attitude. La Belgique une et indivisible L.\sé ;,v; ration du nay§, en deux gouverne- mniMerer, et, demain peut-être, deux P8H lements, ne peut qu'affaiblir à l'intérieur et vers l'extérieur notre chère patrie belge, ei cet affaiblissement ne p*»Vt conduire qu'à une catastrophe pour les Flamands comme pour les Wallons, -.sans distinction. Pour satisfaire aux exigences linguistî» ques des Flamands, il existe suffisamment de moyens qui, contrairement à celui-ci, ne conduisent point à la séparation et à la discorde. La séparation est en contradiction avec tout notre passé historique; par les temps de bonheur comme de misère, au milieu des difficultés les plus grandes, depuis des siècles, les Flamands et les Wallons ont toujours partagé le même sort et fait partie de la même organisation politique. Par cette guerre, les liens qui les unissent n'ont été que scellés d'une façon plus forte encore, et maintenant le sang que nos soldats ont si héroïquement versé aurait servi à faire disparaître la patrie belge ! Nos intérêts politiques et économiques tes plus sacrés sont menacés par ces plans'i absurdes. Le tout organique qui a fait de la Belgique, par son commerce et son industrie, ses fleuves, ses ports et ses chemins de fer, son agriculture et ses admirables ouvriers, tous travaillant ensemble sous un même gouve -nement, en quelques dizaines d'années, une puissance économique de premier ordre, serait dissous, artificiellement affaibli par des influences contradictoires, énervé par des directions divergentes ! L'étroit particularisme, qui, dans le passé et dans le présent, a fait tant de mal, dominerait! L'équilibre entre les différentes tendances politiques, religieuses et sociales dans notre pays, serait rompu, la Belgique serait laissée dans un état de crise qui, pendant de longues années, rendrait à peu près impossible le relèvement du pays et la guérison des blessures causées par la guerre! Plus profondément que jamais nous avons, pendant ces temps de troubles, éprouvé combien graves sont les inconvénients qui, en ce monde où régnent la force brutale et l'injustice, sont associés au fait qu'un peuple ne constitue qu'une petite nation. Nous ne voulons pas devenir plus petits encore • ce qui nous a sauvés, c'est la volonté inéluctable de notre peuple tout entier, sans dis-* tinction de races ni de langues, de rester uni, de placer son honneur plus haut que son bien. C'est dans ce sens que nous sommes restés véritablement fidèles aux plus beaux exemples de nos ancêtres, à leur héritage de courage et de gloire, et c'est grâce à cela que nous avons acquis dans le monde entier une réputation et une sympathie qui restent pour nous, pour l'avenir, une garantie sans prix. C'est là un bien appartenant à tous les Belges et rien ne peut diviser ceux qui, ensemble, ont accompli ce,w exploits et, ensemble, supporté ces malheurs. Les Flamands et la langue française Excellence, Les Flamands ne sont pas une nation conquise: ils possèdent ce même droit élec^ toral que les Wallons, ils ont tous lej moyens de faire valoir leurs justes revend! cations. Aussi le mouvement flamand n'est-f pas dirigé contre nos compatriotes wallon^ auxquels, à aucun tjrix, nous ne vouions im;

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