Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois

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s.n. 1918, 28 April. Les nouvelles: journal belge quotidien publié à Maestricht par un groupe de journalistes liégeois. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/gm81j98m8p/
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Les Nouvelles Journal belge fondé à Maestricht en août 1914 ABONNEMENTS : Hollande: 1 florin par mois 2.50 fl. par 3 mois Administration et Rédaction: La Haye - Prinsegracht, 16- Téléph. 2787 Bureaux à Maestricht : Wiîhelminasingel 27 ANNONCES: La ligne : 15 cents en 4e page. Réclames permanentes à forfait V LA BATAILLE EN FLANDRE Le commentaire Havas fait remarquer, avec son habituel à-propoi, que la nouvelle offensive allemande à l'E. d'Amiens, avec Hangard-en-Santerre et Villers-Bretonneux pour objectif» immédiats, ne s'est effectuée que sur ua front de 15 kilomètres alors que la première poussée s'exécutait sur une ligne de 80 kilomètres d'étendue. De la sorte, la grande " bataille du Kaiser „ ne se différencie plus guère d'une entreprise locale comme toutes celles, innombrables, qni se sont déclanchées sur le front occidental depuis la Marne, sans exercer d'ailleurs aucune influence sérieuse sur le cours des événements.Cette simple remarque situe fort exactement la ruine des vastes espérances conçues il y a cinq semaines "par l'état-major impérial et l'inutilité, flagrante aujourd'hui déjà, des suprêmes sacrifices consentis une fois encore par le peuple allemand dans le tenace espoir de décrocher enfin la victoire totale et la " paix puissante „. Les Alliés veillaient et ils ont tenu le coup, malgré la violence inouïe avec laquelle il fut frappé. S'il y eut une surprise elle ne fut pas dans l'offensive elle-même, car elle avait été annoncée, elle était prévue, attendue, dans le secteur même où elle s'est produite. " La surprise, personne ne peut plu» l'ignorer aujourd'hui, dit le général Malleterre dans sa dernière chronique militaire, a consisté dans la dislocation foudroyante et la retraite prématurée de la 5e armée anglaise. Et le fait ressemble singulièrement et malheureusement à te surprise de Caporetto qui, en renversant brusquement en deux jours l'aile gauche italienne — et sur quel terrain pourtant.'-— réduisait à néant tout le plan du commando supremo et entraînait la débâcle dts 2e et 3e armées. " Les conséquence» en ont été certes moins désastreuses pour l'armée anglaise ; mais le flot allemand, en se ruant violemment par la brèche ouverte, inondait en quelques jours toute la région de la Somme, abandonnée il y a un an par Hindenburg et allait déferler aux abords d'Amiens si l'intervention rapide des divisions française^ heureusement placée» le long de l'Oise, ne l'avait endigué et n'avait formé !e barrage sur lequel est venu se briser à nouveau le plan allemand. „ Une faute a été commise continue te grand critique militaire français, qui fut surtout une faute de tactique. Elle a consisté à battre en retraite vers l'ouest, au lieu de se retirer méthodiquement vers le sud, entre Montdidier et Noyon, »ur les réserves françaises. On sait ce qui s'est passé depuis le 21 mars. 11 n'y a plus aucun doute que l'objectif de la stratégie allemande à été la destrnction de l'armée anglaise. Cette destruction pouvait être opérée dans toute son ampleur par le renversement de l'aile droite et l'enveloppement du centre ; la manoeuvre refoulait ainsi les Anglais vers le nord et les acculait à la mer. 11 est possible que Ludendorff ait,eu cette conception "kolos-sale,,, mai» il y a loin sur les champs de bataille surtout des désir» à la réalité. L'armée anglaise se ressaisit rapidement; elle défendit le terrain pied à pied, en infligeant à l'ennemi des pertes telles qu'il dut à maintes reprises s'arrêter pour reprendre haleine, tandis que le commandement français intervenait avec énergie et paraît progressivement et efficacement le grand péril. Le barrage ayant été réalisé par les troupes franco-anglaise» réunies enfin sous un commandement unique, on a yu les Allemands, bloqués, donner de la tête vers le »ud, ver» le nord, butant partout contre un obstacle flexible comme l'acier bien trempé, mais comme lui impénétrable. C'est ainsi que la bataille est remontée ju»qu'en Flandre, sévissant contre Arras d'abord, puis contre Hasebrouck-Béthune, puis contre Ypres et flos lignes de l'Yser. Seulement ce» coups de bélier portés de de droite et de gauche, ne sont ert somme que des pis-aller. 11» ont le tort grave presque toujours — et la règle se vérifie une fois de plus — de coûter énormément de monde à qui s'y obstine, sans pouvoir rapporter aucun avantage décisif. C'est de la guerre d'usure, ce n'est plus de la haute stratégie. Un. autre critique militaire, le colonel suisse F. Feyler, nous fait observer que l'offensive allemande en Flandre a eu pour effet en pénétrant profondément dans les lignes britanniques sur un espace étroit, de dessiner un saillant prononcé, à l'intérieur duquel les troupes allemandes sont passablement exposées. Elles sont sous la menace d'une contre-offensive convergente qui, si elle entamait le bastion à la base, pourrait le mettre promptement dans un fâcheux arroi. La face sud du saillant est marquée par la ligne Festubert-Merville, la face nord par la ligne Merville-Bailleul-Wytschaete. Mais l'offensive allemande a réussi à placer les troupes britanniques d'Ypres dans une situation analogue. Elles saussi se trouvent dans une poche exposée à une offensive convergente- La face sud de celle-ci se confond avec la face nord du saillant allemand, ligne Merville-Wytschaete ; de là, elle se prolongeait, avant le 17 avril, par Veldhoeck jusqu'à Passchendaele, où elle se soudait à la face nord, qui suivait la ligne Passchen-daele-Poelcapelle, lisière sud de la forêt d'Houthulst. De Wytschaete à Merviile, soit sur la ■face commune aux deux saillants opposés, règne une succession d ondulations du sol qui dominent la plaine de la Lys ail sud et celle de Hazebrouck au nord, toutes deux à l'altitude moyenne de 20 à 25 m. au-dessus du niveau de la mer. Les plus élevées de se» ondulations sont cotées 84 mètres au S. de Wytschaete, 64 m. au nord de Wulver-g'nem, 82 m. entre Neuve-Eglise et Bai!-leul, etc. Plus au nord, c'est-à-dire sur le terrain du bastion anglais, et parallèlement à la ligne» des ondulations, une série de petits monts se dressent, sorte de petites tours gazonaées et isolées,pitons qui s'élèvent en général à une cinquantaine de mètres d'altitude, hauteur suffisante pour leur assurer le commandement de la plaine environnante. C'est, entre autres, le mont- Kemmel à 5 kilom. au nord de Neuve-Eglise, le Mont-Rouga et le Mont Noir, au nord de Bailleul. Le mont Kemmel, cependant, domine toute la plaine des Flandres. 11 atteint 162 mètres et l'on y voit jusqu'à la mer. Pour pousser à fond sur la face sud du saillant britannique, l'offensive allemande a donc deux zones en relief à franchir. Les derniers combats ont intéressé la première, la zone des ondulations. Les Allemands y ont mordu en s'emparant de Wytschaete, de Wulverghem et de Bailleul, mais seulement mordu jusqu'à présent, et pour ce résultat préliminaire, ils ont dû engager trois divisions fraîches, c'est-à-dire que sur la douzaine de kilomètres où elles se sont déployés, un supplément d'effectifs a dû être amené que le critique suisse évalue à deux hommes par mètre de front. L'opération contre le saillant britannique d'Ypres ne s'est pas bornée a attaquer la base sud autonr de Bailleul. Le communiqué belge a annoncé que, simultanément, une attaque avait abordé la base nord, à l'ouest du chemin de fer d'Ypres à Thou-rout. Les Allemands ont perdu dans cette affaire 750 prisonniers et ont été rejetés, par les contre-attaques belges, hors du terrain qu'ils avaient d'abord conquis. Cette attaque a eu lieu 17 avril. La journée du 18 a été tout aussi défavorable aux assaillants. Ils ont tenté à nouveau d'élargir leur saillant à sa face nord près de Bailleul, et, simultanément, à sa face sud, au nord de Béthune. Les deux tentatives ont échoué. Ils en ont fait une troisième, ils ont cherché à réduire le saillant britannique en l'attaquant en grande force à sa convexité sud-est dans la région de Zillebeke. Us ont échoué pareillement. Une quatrième attaque vient de livrer aux Allemands le mont Kemmel, aggravant brusquement la menace sur Ypres qu'il domine nettement. Mais l'ennemi a dû amener au combat 9 divisions fraîches pour arriver à ce résultat ! Enfin la bataille s'est réveillée en Picardie. De furieux combats ont été livrés, avec des troupes fraîches encore, pour la conquête de Hangard et de Villers-Bretonneux. Villers cédé par les Britanniques, a été vaillamment reconquis par eux avec les 600 hommes qui s'acharnaient à sa défense. Hangard, cédé par les Français, sera demain sans doute à nouveau en leurs mains. Nos alliés sentent en effet profondément la valeur du sol qu'ils défendent et leur vaillance naturelle en est comme décuplée. S'ils nous est permis de citer encore un auteur qui n'a aucune compétence militaire spéciale, mais un sens politique aigu et une rare santé morale, nous dirons, avec M. Charles Maurras, que l'acharnement de ces batailles n'est pas seulement formidable, il est intelligible et raisonnable au plus haut degré. Belges, Anglais, Français ont conscience de participer dans ces pays à une sorte de Waterloo qui durerait des semaines, et même des mois, et devant lequel la sagesse et le patriotisme prescrivent pour vertu suprême, plus que la foi peut-être, une humble et courageuse patience. Celui-là est marqué pour vaincre qui ne se fatiguera pas.. François OLYFF. Exploits d'aviateurs belges LE HAVRE, 26. — Officiel : Hier les adjudants aviateurs de Meule-meester, Georges Kervyu et de Mevius patrouillant en monoplans au-dessus de la ligne de combat, rencontrèrent une escadrille allemande de 21 avions. Les 3 aviateurs belges n'ont pas hésité à accepter le combat. 4 aviateurs ennemis s'étant détaché du groupe, Kervyn et Mevius réussirent à en isoler un, qu'ils mitraillèrent. L'aviateur ennemi atteint d'une balle à l'a tête et de plusieurs balles dans le corps tomba dans les lignes belges à hauteur de Boisthoucke. Le» trois autres aviateurs prirent la fuite. Nouvelles du Jour 53 — Les combat» se poursuivent en Flandre et en Picardie avec une violence ex- ; trême. Les Allemands ne cessent d'amener : au feu des troupes fraîches ou reposées et c'est dans un véritable bain de sang qu'avancent leurs régiments. Us réussissent de 1 la sorte à marquer des progrès qui peu-" vent être importants, comme la prise 1 du mont Kemmel, mais qui n'ont rien de définitif. L'exemple de Villers-Bretonneux 1 répris par les Anglais a été suivi à Hangard-en-Santerre, qui a changé hier plusieurs fois j d'occupants et trouvera demain sans doute ; de nouvelles rééditions en Flandre, où déjà k des contre-attaques se sont développées ; contre le mont Kemmel. Attendons «ans 3 nous troubler la suite des événements. — La Chambre des Seigneurs de Prusse . a autorisé les poursuites judiciaires contre le pr ice Lichnowsky, — Le> Etats-Unis ont avancé une nouvelle tran:he de 3 Ij4 millions de dollars, ; soit p us de 15 millons de francs, à la Bel-! gique. — Le président Wilson a fait savoir à la ' Grèce que les Etats-Unis garantiraient tous ses droits lors des négociations de paix, i — Le gouvernement hollandais a déclaré : hier que la " situation est sérieuse „ mais t que les pourparlers avec l'Allemagne n'ont : pas un cours défavorable. Les congés des i militaire» ont été momentanément supendus, mais on estime que le fait- qu'aucune autre j mesure n'a été prise, prouve que la situa-j tion n'est guère inquiétante. y s — La Hollande a interdit l'exportation de , certains de ses produits des Indes •néces-r saires aux Etets-Unis. J ' 5_ Nos HElolfross ; Dans !a.J égion d'honneur c Le gouvernement français vient de décerner la croix de chevalier de la Légion : d'honneur à deux de nos compatriotes le i major Smet», médecin en chef de l'Hôpital - Militaire Belge du Hâvre, et le lieutenant , Arthur Rotsaert. i Le gouvernement de la République a vou- - lu reconnaître ainsi le dévouément dont ont e fait preuve le Dr. Smets en soignant depuis quatre ans de nombreux Français du Hâvre - et des environs et le lieutenant Rotsaert en dirigeant, au péril de sa vie, de nombreux ■. travaux de sauvetage au Hâvre et surtout { dans Dunkerque bombardée.* Nos félicitations aux deux nouveaux che-r valiers. * ; Deuil On annonce la mort à Rome du prince - Jean Borghèse, un de» membres les plus - influents du patriciat romain. Il avait épousé - une Ue nos compatriotes, la princesse Alix t de Caraman Chimay. r Espoir quand même Veut-on savoir ce que les Bruxellois pensaient alors que feuilles boches et embo-~ chées les tympanisaient avec l'offensive victorieuse sur la Somme, et la destruction de Paris par le canon monstre ? Ecoutons " les lamentations d'une des gazettes de la !> Kommandantur : . * " Le nombre des gens qui ne veulent ajou-ter aucune foi aux informations qui nous !-* sont transmises par les communiqués officiels est encore considérable. J'entendais dire hier, dans un milieu qui était loin 1 d'être exclusivement composé d'imbéciles, 5 que " tout ça, c'était du bluff, qu'il était sans doute possible que les Allemands eussent avancé de quelques kilomètres et pris quelques villages, mais qu'il fallait n'atta-? cher à cela qu'une importance extrêmement , relative...,, Nos compatriotes continuent à nous don-e ner l'exemple — et à voir clair. t ; L'Esthétique de la Grande Guerre Y a-t-il une "beauté,, de la guerre ? Tout e dépend de la manière de comprendre le mot et la chose. Il y a, ea tous cas, une e esthétique des combats, et M. Maurice Boi-gey en traite dans le Mercure de France. Il marque les trois phases principales de l'évolution de cette esthétique, et correspondent exactement à ces trois formules: le combat antique était beau; le combat moderne était pittoresque ; le combat de 1917 est pensant. Jadis, la lutte d'homme à homme était une matière inépuisable offerte aux appropria-[. tions du sculpteurs : les héros étaient nus, j. résumant en eux les beaux sentiments et les e belles lignes ; les armes étaient une parure ; s le combat était un duel représentatif, où i- deux hommes suffisaient pour évoquer l'idée u complète de la bataille. Le concours des n choses est méconnu; le milieu n'est pour [. rien dans la victoire ; rarement l'Egypte et [. Rome nous ont donné l'idée des foules ar-s mées. » Mais, constate M. Maurice Boigey, l'arque-base et le mousquet ont tué la sculpture La Bataille en Flandre et en Picardie _ . 7 > Les ©©misais redoublent d acharnement 1 Les Allemands s'emparent du mont Kemmel — Les*] ê Français reprennent du terrain à l'E. d'Amiens — HangarcUÎ i- en-Sanferre passe plusieurs fois de mains en mains. e ■ ' t : ~o-<5 Les Français reprennent ! Hangard et Verger PARIS, 26. — Havas officiel de 2 h. : | Au sud det la Somme de violentes actions 1 d'artiilcrie sê sont produites au cours de la nuit. Nous avons exécuté une série de raids : sur plusieurs points du front, principalement dans le secteur àl'e»t de Lassigny, entre le Miette et 1' A i s n e, près de B ezo n v a ux, E p a r g e , en Lorraine et dans les Vosges. Nous avons capturé des prisonniers. PARIS, 26. — Reuter officiel de 11 h. soir : Ce matin nous avons fait une contre-: attaque sur les lignes allemandes de V i 11 e r s-f Bretonneux jusqu'au S. de la L u c e. 1 Malgré le résistance acharnée des Allemands ' ,qui en ce peint avaient rassemblé de gran-> des quantités de troupes, nous sommes par-: venus à leur reprendre une bonne partie du ' terrain conquis par eux hier. Nous occupons le monument au S. de : Villers-Bretonneux et nous ayons pénétré dans le bois de Hangard - en-Santerre et repris une partie O. du Village.La bataille, qui a sévi toute la journée et qui dure toujours, a été extraordin^ire-ment violente. Les Allemands ont essayé à tout prix, malgré les fortes pertes qu'ils ont ■ subies à chaque tentative sous notre feu, de nous reprendre le terrain. Dans la partit ■ nord du bois de Hangard, ils ont lancé jus-' qu'à 7 fois leurs bataillon» à la bataille : sans parvenir à faire reculer no» troupes. La lutte n'a pas été moins vive dans le village de HaHgard qui, à deux reprise», a changé d'occupants. Sur la rive S. de la Luce, nom avons re-t pris également Verger, où nous nous i sommes maintenu malgré toutes les contre-: attaques. ' Feu d'artillerie intermittent sur la rive t droite de la Meuse et àl'Hartmann-t w i 11 e r k o p f. • Rien à signaler sur le reste du front. Les Allemands prennent ■ le Mont Kemmel LO-NDIUic. 20. — Keluteir officiel du matin : La lutte ai été acharnée pendant toute lai journée star lé front Baiillelul— c supérieures le)s troupes alliés ont été obligées J© céder du. terrain; *, l'ennemi ai pria pied s~r lel mont K et m m e 1- Lu. - lutta continue. Entre g t. J a n s Oappeillé et Esta i r e g, nous avons exécuté, pendant la 3 nuit, des opérations de détail; à l'ouest J do M e t e r e n, noua avons fait 50 pi'ison-s niers et pris 3 mitrailleuses. j L'activité dei l'artillerie ennemie à continué tonte la journég sur notre front de la Lys à Q i v e n c li y. Au sud de lai Sommé, nos troupes ! ont pria des prîtes embêtais au sud-est de Y i 11 a r s-B r él t o! m n el u x. s , guerrière. Parce qu'on lutte de loin, il a t fallu représenter l'espace, le paysage et le ciel auquel, suivant le cas, l'artiste imprime s un sen» sinistre ou des aspects d'apothéose. - Ainsi le sculpteur a fait place au peintre, t qui cherche à donner l'illusion des masses se mouvant vers un but déterminé, offrant aux yeux la sensation de la variété dans l'unité. L'esthétique de la bataille se^résume ; alors dans l'esthétique des mouvements. Van ' der Meulen et Van Loo, Gros et Horace Vernet ont vu la guerre, gracieuse ou héroïque, se déroulant autour de la figure „ symbolique du chef, le roi ou l'empereur. ' Or, les artistes de la guerre actuelle ont t découvert ce que leurs devanciers n'avaient » point soupçonné : la souffrance et la rési-; gnation. Jamais on n'a tant représenté le» . blessures et les agonies. On ne voit pas j l'ennemi, mais on sent la mort qui rôde. . La bataille elle-même est quelque chose t qu'on conçoit, mais qu'on ne voit plus. Le t chef est isolé, loin derrière le front; le ca-it nonnier ne regarde même plus dans la di-t, rection de l'ennemi, absorbé comme il l'est ê par la lecture des tables de tir ou l'obser-vation d'un repère ; il n'y a plus de pitto-s resque dans les uniformes. En dehors du ;s' fait épisodique, que peut faire le peintre . d'histoire, dans ces conditions, pour nous ù donner une idée de l'ensemble de la guerre i e Le combat se livre dans l'âme ,de l'homme, ;s et il ne ressortit plus, conclut M. Boisey ir qu'à la littérature psychologique. !t Cela explique, sans doute, l'abondance d< '• notre littérature de guerre et fait davantage regretter qae trop souvent elle soit a»»e; .. médiocre. i e Le Temps. Roland DE MARRES. ''X ■j'' L'artillerie eimeimie a ég(alebie!at ét<fl active contre! G- ei n, t ëi 11 él s e|i) B e r t e -,l a u o o u r t. liien à sig|nater sur le reste»] du front anglais. Les Alliés contre-attaquent vigoureusement LONDRES, 26. — Reuter officiel du »oir i Au N. de la Lys, la bataille continue] avec violence sur tout le front des environ* de Dranoutre au canal d'Ypres à CoJj mines. Les attaques ennemies d'hier ont été, entreprises avec grande force par 9 division* allemandes. Tôt ce matin, les troupes franco-britanr niques sont passées à la contre-attaque et ont réussi d'abord à faire quelques progrès en capturant un nombre de prisonniers. Plus avant dans la journée, l'ennemi a renouvelé ses attaques avec une particulière pression sur nos positions de L o c r e à Laclytte et aux deux côtés du canal d'Ypres à Comines. Aux environ» de Laclytte et du S cherpe n b erg, toutes le» attaques ennemies furent brisée». Mais après un vif combat au cours duque! une série de vigoureux assauts furent repoussés avec de lourdes pertes, l'ennemi, réussit à avancer dans la direction de L c r e . L'ennemi a fait également quelque? progrès aux deux côtés du canal Ypres-Comines.Tôt ce matin, les troupes françaises ont prononcé une attaque sur les positions en-finies au S. de la Somme, aux environs de Hangard et du bois de Hangard et oat avancé leurs lignes en ces points dans de violents combats. Ailleurs, situation inchangée. Le Communiqué de Berlin BEELLV, 28 —. .Wolff officiel ; ' L'attaque <fe l'armée du général Sjxt vom Aïmm contre le mont Kemiinel a oon; duit à un succèg complet Nous avons pii'iaj le mont Kemmel ,qui donna d,es vuiegi aU| loin sur la plaine <fe Flandre. j Après une forte piréparation d'airtilletii»^ l'infanterie des généraux Siegeir e|t von Ebsr-hard: s'etgt portée hier matin à l'assaut. Desi divisions françaises, flanquées de troupes anglaises qui étaient chargées die la défense! du mont Kemmel, ont été rejetées d« leurs positions, ainsi que les 'Anigla^s qui en liaison avec elles tenaient la ligne »WÎ y t-schaete Pranoutre. Nous avo«s pris le grand entonnoir dej St-Eloi ainsi que le village, de nombreux: Mockaus en béton et des fermes fortifiées. Les troupes prussiennes et bavaroise io,nf pris le village et le mont Kemmel. Sous la protection 'de l'artillerie qui malgré les 'difficultés du terrain suivait de près l'infanterie, celle-ci a poussé en lie nombreux points jusqu'au ruisseau, de Kemmel1. Nous avons pris Dranoutre et la liau(. leur au nord-ouiest de V leugelhoeic. Ltes escadrilles de combat ont attaqué avec, grand succès les routes occtapées par W charroi et les colonnes de l'ennemi. Jusqu'ici, nous avons fait plus do 6.500 pril* sonniers, la plupart français, douit un commandant de régiment anglais et un français. Au sud de la Somme, nous n'avons pu tenir, contre les contre-attaques: ennemies, le village de V i i 1 d r a-B r © t o n n e u x ou' nous avions pénétré. D'autres vigoureuses) contre-attaques ennemies: ont échoiué près! do la lisiôroest du village et du bois d'à Hangard. Le nombre \ de prisonniers faits dans eflj secteur s'est élevé à 2.400. BERLIN, 26. — Wolff officiel du soir : Les contre-attaque» des Alliés au mont Kemmel et dans la région au sud de Villers-Bretonnenx ont échoué avec de lourdes pertes. SUR LE FRONT BELGE L'importance de la victoire belge LONDRES, 26. — Reuter : Dans son aperça de la semaine, le cor» respondant de l'agence Reuter revient sur la victoire à l'étang Blartkaart et dit : La victoire belge au S. de l'étang Blartkaart le 17 avril est plus belle encore qu'ort ne se l'était figurée au début. L'ennemi avait l'intention d'avancer vers Bixschoote et de là vers Poperinghe et même dé pousser plus loin pour rendre intenable le saillant anglais dans le front d'Ypres, Il dépassa les premières défenses, mai» it i fut alors vigoureusement rejeté et s,embour-ba dans le terrain marécageux en y laissant, 700 prisonniers et un grand nombre dô ' morts. Le successeur de lord Rothermerc LONDRES, 26. — Reuter: ! M. Weir, contrôleur aéronautique, a étei nommé ministre de l'aviation succédant a lord Rothermere. » 4e Années N. 246-247. Directeur-Fondatsur t François oiyff. Dimanche 28 et Lundi 29 Avril 1918

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