L'étoile belge

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s.n. 1914, 31 Mei. L'étoile belge. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/696zw19z72/
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L'ETOILE BELGE Dimanche 31 mai i9!4 PRIX DE L'ABONNEMENT : POUR BRUXELLES : /B an : 19 fr.; 6 mois, fr. C.âO; 3 mois, fr. 3.5© POUR LA PROVINCE : Un an : ÏC fr.; 6 mois, fr. 8.50; 3 mois, 5 fr. BUREAUX : rue des Sables, 13, ouverts de 9 à 16 h. £tî province il suffit de remettre le pria de C abonnement au facteur Baromètre du 3î mas 5 heures Tempér. moyn* norm1*, 30, 14*4 Maximum dé la R/veilla. il°9 Minimum de la rn £ nuit, - Baromèt.. le .'50, %' 7g? ./£\ à 8 h.. 763 «»5 Quantité d'eau _ de 8 à 8 hr8S, //^'yp A Lmm° Observations ((lLj ffl I cj=m\ de midi Température, IjSofH * Ri» || 16°0 Baromètre, Il & S/°^Xî II lG'i:an>'! Humidité(10!»= m Vk • JtJ ^ S hum. absol.), 57 Vent dominant, VycS? J?/ • S NE Déclin, magn. Epheméi-ides // pour le 31 mal Soleil : Lune: lever. 3 h. 33 *2^? lever, 911.45 coucher, 19 h. 44 coucher. — li. 5 Prévisions de l'Institut météorologique : Vent faible; beau. Service des malles Ostcndc-E&oavreg Etat de la mer, le 31, à 4 heures : calme France, Angleterre. Allemagne ot i « f ) par trimestre »0 ,s • . ANNONCES : 45 c»» la Ugae&Mainni* 4 U?ae3, fr. 1.69. JSjO.1 MOTI SL A tous pays de 1 Lmon postale, | ® "• payable d'avance &i5k f>Qnf|!mAe B® SîISS*iîPM Les annonce» re nisss avinc 2 be iras à l'O-Boe Js Publicité, dUtUAVAV/U Hollande, 7 fr. — Grand-Duché, 6 fr. J mandat-poste UGlIIIIIICd £© llUSiSCl U S6, rue Neuve pjraisjrçn; la soir mft as. MUM-.'H'.H — — ■—I IN.I1 W...I.I. ■ l— M —I ..I. . L'ETOILK BELGE ne paraîtra pas demain ETRANGER XJaa. accord. fra,neo-italie: Vendredi matin, a été signé à Rome, par le ministre des affaires étrangères d'Italie et l'ambassadeur de France, l'accord établissant le régime des sujets coloniaux italiens en Tunisie et tunisiens en Libye. Ainsi est réglée une question qui menaçait de troubler sérieusement les relations entre les deux nations latines. Car on ne parlait de rien moins que de dénoncer la convention de 1898 qui mit lin à la période de dangereuse tension de l'ère crispinienne. L Italie avait été cruellement déçue et mortifiée par la main-mise de la France sur la Tunisie, cette ancienne colonie romaine qu'elle espérait toujours recouvrer. Crispi avait profité de ce ressentiment pour faire accepter par le pays l'alliance allemande et il ne dépendit pas de l'homme d'Etat italien que cette alliance prît un caractère offensif. A diverses reprises, on se crut à la veille d'une guerre. Après la chute de Crispi les relations entre les deux pays s'améliorèrent peu à peu et, grâce surtout aux efforts du marquis Visconti-Venosta, il fut possible de conclure un accord par lequel l'Italie, prenant son parti des faits accomplis, reconnaissait officiellement le protectorat français en Tunisie. Elle recevait en échange certains avantages tels que la faculté de posséder des écoles italiennes, un hôpital italien, etc.; la nombreuse colonie italienne de la Tunisie obtenait ainsi en quelque sorte droit de cité. C'était une œuvre pacificatrice par excellence et elle eut pour conséquence un rapprochement de plus en plus intime entre les deux pays, rapprochement dont le voyage du président Loubet à Rome, en 1904, fut le couronnement.Mais la guerre "de Tripolitaine et les événements qui ont suivi sont venus troubler cette entente. Bien que cette guerre fût la conséquence de l'accord conclu avec la France au sujet de l'Afrique du Nord, accord par lequel l'Italie laissait à la France toute liberté d'action au Maroc moyennant le désintéressement de la France en Tripolitaine, et que la France eût la première donné le signal de la réalisation de l'accord, l'action de l'Italie en Tripolitaine fut jugée assez sévèrement en France — et ailleurs aussi il est vrai. Elle raviva les anciennes défiances de la France au sujet des ambitions italiennes dans la Méditerranée, surtout quand l'Italie s'empara des îles du Dodécanèse et se montra peu disposée à les restituer à la Turquie, malgré les stipulations du traité de Lausanne. Divers incidents, comme ceux du Car- Ihage et du Manouba avaient, déjà au début de la guerre italo-turque, contribué à indisposer l'opinion publique française. Le rôle joué par l'Italie dans les derniers événements balkaniques, son action concertée avec l'Autriche-Hongrie, ont encore accentué le mécontentement de la France. Bref, on craignait une rupture des négociations engagées entre la France et l'Italie au sujet des Tripolitains de Tunisie. C'est une question née de l'annexion de la Tripolitaine par l'Italie. Les indigènes de la Tripolitaine constituent un élément assez nombreux parmi les Arabes de la Régence et un état de choses nouveau a résulté pour eux de la dernière guerre, état auquel il s'agissait de donner une consécration juridique. En vertu de son droit de souveraineté sur la Libye, le gouvernement italien a demandé que ces indigènes tripolitains assimiliés à des Italiens fussent justiciables des tribunaux français. Le gouvernement français proposait au contraire que les musulmans de Tripolitaine relevassent, comme les Arabes tunisiens, des tribunaux isùdigènes. La question était délicate. La revendication de l'Italie était inattaquable au point de vue du droit, mais elle créait en faveur des musulmans de Tripolitaine une situation privilégiée et supérieure à celle des musulmans indigènes. On était enfin parvenu au printemps dernier à un accord provisoire faisant une distinction enlîre les Tripolitains de Tunisie installés avant la reconnaissance par la France de l'annexion de la Tripolitaine par l'Ktalie et les Tripolitains venus en Tunisie depuis cette reconnaissance. Ce\s derniers seuls étaient considérés comme italiens et devaient être traités coiiime tels, sauf pendant une période transitoire de cinq ans, pendant laquelle ils restent-justiciables de la justice musulmane. L'opposition qui se manifesta en France et en Tunisie empêcha la signature de cet accord et on alla jusqu'à demander à Tunis et à Paris la dénonciation de la convention de 1896. C'eût été rouvrir l'ère des difficultés et des chicanes de la période crispinienne et créer une situation dangereuse pouvant facilement conduire à un conflit entre les deux nations. Il faut donc se féliciter de l'accord qui vient d'être conclu. Il reste encore assez de causes de mésentente. La rivalité entre les deux nations subsiste, mais on liquide au moins une des questions les plus irritantes et les plus propres à troubler les bonnes relations entre les deux pays voisins. rffOS» 3DÉPÉ3GHKS Services spéciaux de l'ÉTOILE BELGE rrfAraut Un aviateur à la mer L'élève aviateur Alfred Agostinelli, âgé j de 26 ans, de l'école d'aviation d'Antibes, est tombé à la mer, à 5 heures, d'une hauteur de 200 mètres, à 300 mètres environ du rivage. L'appareil a coulé, entraînant l'aviateur. On n'a retrouvé ni l'appareil, pi l'aviateur. ALLEMAGNE Un souvenir du kronprinz On raconte à Strasbourg, qu'à l'hôtel '•où le kronprinz allemand est descendu s'est présenté un fonctionnaire qui a demandé au nom d'e son maître à acheter la tasse dans laquelle le jeune prince avait bu son café. Le sommelier en obtint dix mark ! Ce petit incident a donné lieu à un trafic j>eu honnête, mais très amusant. Un jeune homme habillé en garçon d'hôtel a réussi à vendre moyennant cinq mark la pièce un certain nombre de tasses avec soucoupes achetées dans un bazar à raison de quinze sous, et il y a actuellement à Strasbourg trois ou quatre douzaines de personnes bien convaincues qu'elles possèdent la tasse du kronprinz. L'incident Clément-Bayard Le chargé d'affaires de France a fait samedi soir à l'Office des affaires étrangères la démarche dont il était chargé par le gouvernement français et a donné con- j naissance à M. Zimmermann, sous-secrétaire d'Etat, du rapport de M. Clément-Bayard.Visite d'écoliers suédois Environ 300 écoliers des écoles primaires de Suède viendront à Lutzen pour l'inauguration du monument élevé aux soldats tombés à Lutzen. A cette occasion ils visiteront Berlin et Dresde et seront présentés à l'empereur, ainsi qu'au roi de Saxe. Un pseudo-crime rituel Dans la ville de Konitz (province de Prusse), célèbre dans les annales judiciaires par un retentissant procès de meurtre rituel, circulait en mars dernier le bruit d'un nouveau crime à mettre à l'actif de ]a superstition religieuse. Une servr» te employée chez un marchand de bestiaux israélite, ayant été trouvée asphyxiée par les émanations d'un réchaud à gaz, le bruit courut qu'elle avait en réalité été saignée pour les besoins du culte. L'émo tion soulevée fut telle 'que la population prit une attitude menaçante envers les is-raélites et il faûlut prendre des mesures Lgé pour maintenir l'ordre. Le parquet pres-es, crivit l'exhumation de ila morte; l'autop-m- sie établit clairement û/u'il n'y avait eu -on aucune intervention ciiminelle. Les in-t.nt vetstigations de la justice firent découvrir ïil, l'auteur des propos calomnieux, un jeune homme nommé Stritzki, à qui le tribunal correctionnel de Konitz ai infligé trois mois de prison bien mérités. Carrières bi risées 'tel Les étudiants en philologie Leis et Rath-du ke, de Bonn, avaient, an cours de l'hiver de- dernier, écrit sous le couvert de l'anony-ter mat deg lettres outrageantes à huit pro-ait fesâeurs, au recteur et à sa femme. Ils iïix avaient en outre démoli du matériel scolaire. Dans une lettre qu'il écrivit à un ra- professeur de théologie catholique, Leis Un s'était livré à des plaisanteries d'un goût l a déplorable sur le culte de la. Vierge, ia* Les accusés, qui appartiennent à deux /e.c excellentes familles et qui étaient inscrits ai- au corps « Borussia », la plus distinguée 3>nt des associations estudiantines de Bonn, *ea ont été condamnés, Leis à dix mois et Rath-les te à sept mois de prison. Tous deux avaient été relégués de l'université de Bonn. La condamnation les fera ■reléguer de toutes les universités alleman-sa- des et ce sera donc pour eux la fin de leur çè- carrière. 16 ANGLETERRE >n- ré- Explosion dans une mine. — Onze tués ^ Une explosion s'est produite samedi après-midi au charbonnage de Silstone, à Wharncliffe. Il y a onze tués. ai" SUASSE ur , ux Reunion du comité permanent on interparlementaire franco-allemand mt de Le comité permanent interparlementaire franco-allemand s'est réuni samedi matin à Bâle. Il a donné connaissance d'un communiqué constatant que la conférence de qui a eu lieu dans les deux pays a eu un ai- heureux retentissement et a déjà produit tre des effets utiles. Elle a accru chez tous les uit citoyens éclairés de France et d'Allema-de gne l'espoir d'un rapprochement durable . te entre les deux nations et la volonté d'y ux coopérer. L'heure est proche, ajoute le ar communiqué, où l'opinion publique dans le tous les pays demandera des comptes à la Hé presse chauvine et à ses inspirateurs qui io- aggravent tous les incidents et cherchent sans cesse à créer des malentendus. Le comité franco-allemand est résolu à redoubler d'efforts pour mettre en pleine lumière la volonté pacifique de l'immense majorité des citoyens des deux peuples. Il décide, notamment, qu'il y a lieu de rappeler d'un commun accord et avec insistance si des difficultés se produisent pour le règlement d'un litige, que la procédure de l'arbitrage, notamment avec les moyens de conciliation prévus par les conventions de La Haye, est celle qui convient le mieux à la dignité et au bien des peuples civilisés. Il croit aussi qu'il y a lieu de tenir désormais en France et en Allemagne les assemblées plénières des parlements adhérant à l'œuvre de la conférence de Berne. Pour assurer la paix définitive et confiante entre les deux grandes nations, un effort immense est nécessaire. Il n'est pas au-dessus du génie des deux peuples. Le comité permanent organisera cette année et le même jour en France et en Allemagne deux ruinions interparlementaires auxquelles participeront dans chacun des deux pays des membres français et allemands adhérant à la conférence de Berne. Les députés français comme les députés allemands expriment leur plus vive satisfaction sur les résultats de l'entrevue de samedi matin. La note communiquée par le comité permanent interparlementaire franco-allemand, a été votée par les membres de la commission. Après la réunion commune, qui a duré de 11 à 11 1/2 heure, a eu lieu un banquet au cours duquel le député Conrad Hauss-mamn a dit, rappelant l'entrevue de l'an dernier : III y a lieu de répéter le mot prononcé alors : Si nous nous cherchons, nous nous trouverons et en nous trouvant, nous trouverons du même coup la paix. Nous la trouverons d'autant plus aisément qu'elle est dans le cœur de nos peuples et ■que tous les travailleurs maudissent la guierre. Un poète anglais a dit : Etre prêt, tout est 14. Soyons prête, messieurs, à nous tendre la main. M. Ha-ussmann boit à l'œuvre de la réconciliation. Son discours a été interrompu fréquemment par de chaleureux applaudissements.Le sénateur d'Estoumelles die Constant a répondu : Nous rentrons dans nos pays respectifs avec le sentiment d'avoir accompli une œuvre heureuse, fraternelle et patriotique. Nous avons bien servi notre pays. Nous n'avons pas de trouS>le de conscience.M. d'Estoumelles de Constant boit, lui aussi, à l'avenir et la réalisation prochaine de l'œuvre entreprise. RUSSIE Accident d'aviation Le lieutenant Kourminski, pilote aviateur, et son observateur, le lieutenant Toustakowski, ont fait, à Odessa, une chute d'une hauteur considérable. Le pilote a été tué sur le coup. L'observateur est grièvement blessé. Un nouveau chemin de fer au Caucase Le conseil des ministres a décidé, sur la proposition du ministre des communications, de soumettre à la douma et au conseil d'Empire un projet de loi sur la construction du chemin de fer du Caucase aux frais de l'Etat. Les frais de construction, non compris le parc du matériel roulant, ni l'équipement pour l'exploitation électrique, sont évalués à 101,523,988 roubles pour l'un des deux tracés et à 101-,216,132 roubles pour le deuxième. Sans s'exprimer en faveur de l'un ou de l'autre des deux tracés, le ministre des communications a. demandé l'approbation des frais de construction conformément au deuxième projet attendu que c'est celui dont le devis est le plus élevé. Il a réclamé un million de roubles pour le commencement de.s travaux durant l'année en cours. Le choix définitif du tracé dépendra de la ligne principale de Moscou à Tifiis, pour laquelle il existe également deux projets de tracé. L'emprunt municipal de Moscou Le conseil des ministres a approuvé l'émission de l'emprunt municipal de Moscou à 4 1/2 p. c., d'une valeur nominale de 36,920,000 roubles, dont le produit est affecté à des exploitations municipales. BULGARIE L'affectation du nouvel emprunt M. Tontchef a déclaré aux correspondants de plusieurs journaux de Vienne que le nouvel emprunt de 500 millions qui doit être conclu à Berlin servira à des buts économiques. Il est absolument impossible que le produit de l'emprunt soit employé à des buts militaires car la Bulgarie ne nourrit aucune idée de revanche. GRECE Le roi se rend à Corfou Les souverains et M. Venizelos partiront dimanche pour Corfou pour assister au cinquantenaire de l'union des îles Ioniennes à la Grèce. MEXIQUE Pour la protection des étrangers à Mazatlan Le consul de France a adressé, au nom du corps consulaire de Mazatlan, un appel à l'amiral américain Howard en vue d'obtenir que les étrangers soient mieux protégés. EGYPTE Aux soldats de la campagne d'Egypte Les restes des soldats de Bonaparte récemment découverts à. Alexandrie ont été transportés en grande pompe au cimetière latin du Caire. Une vague de chaleur Une vague de chaleur passe sur l'Egypte. On a constaté au Caire 40°. Lbs moments MMtn&s LA REVOLTE ALBANAISE Appel au contingent européen de Scutari Turkhan pncha a adressé au marquis di' San Giuliano, ministre des affaires étrangères rî'Italie, une dépêche demandant d'urgence l'envoi de Scutari à Du-razzo de cinq cents hommes du contingent européen, pour pourvoir à la sécu rité de la capitale. Le marquis di San Giuliano a répondu à Turkhan pacha qu'il renouvellera auprès des cabinets européens la démarche déjà faite afin d'obtenir leur consentement à l'envoi .de forces internationales à Durazzo. Suivant la Zeit, l'Autriche comme l'Italie sont disposées à donner suite à la demande du gouvernement albanais d'envoyer un détachement international de Scutari à Durazzo. Par contre, les journaux de Vienne affirment que l'Angleterre et l'Allemagne sont opposées à cr/tte mesure. D'ailleurs, avant qu'une résolution définitive soit prise, il faut attend- : le résultat des pourparlers qui auront lieu mardi prochain à Tirana entre "les insurgés et la commission de contrôle. L'escadre autrichienne à Valona De Valona : L'escadre austro-hongroise, venant de Malte, est arrivée. Est-ce un désaveu ? Le major hollandais Schleuss, qui a dirigé pendant la nuit du 19 mai les opérations contre Essad pacha, est parti pour la Hollande. Quel est le titre du prince d'Albanie ? Dans la nouvelle liste de classement de l'armée prussienne qui vient de paraître figure, comme l'an dernier, le prince de Wied, qui est porté sous la dénomination de Guillaume prince d'Albanie à la suite du 39 régiment des uhlans de la garde, mais, contrairement à l'usage, son nom n'est pas suivi du titre honorifique qiui lui appartient. On ignore donc si le prince s'intitule Monseigneur, Altesse ou Altesse Royale. Cette omission est évidemment voulue dans oe document qui a pour habitude d'émimérér avec le plus grand soin Les titres et distinctions revenant à chaque officier. Il est très probable qu'au ministère de la guerre on a ignoré le titre qui revient au «Mbret» d'Albanie et on l'a alors passé sous silence. ÉTATS-UNIS ET MEXIQUE Une communication du chef insurgé Carranza à la conférence de Niagara Le général Carranza a adressé aux médiateurs une communication, se plaignant de ce que les médiateurs n'aient pas attendu la nomination de représentants des constitutioimalistes et déclarant que le conflit américo-mexicain ne sera pas résolu par la conférence sans que les consti-tutionnalistes y soient représentés. Les médiateurs ont décidé de ne pas recevoir ce message. Les médiateur- :+>reent que les négociations sont trop avancées pour permettre aux rebelles de participer à la médiation sauf s'ils consentent à accorder un armistice au général Huerta. On commence à croire que le général Carranza, même en retardant l'issue de la conférence, est capable d'influencer favorablement la situation. Jusqu'ici la seule explication vraisemblable que l'on puisse fournir au sujet de son intervention à Washington est la suivante : Le général Carranza, s'étant rendu compte de son erreur, s'efforcerait'de satisfaire son ambition personnelle en donnant à la médiation le gage de sa bonne volonté pour faire accorder l'amnistie au général Huerta de façon à pouvoir, dans la suite, faire partie d'un nouveau gouvernement.ffoiiïffi oafisiropi igfiiiis UN PAQUEBOT COULÉ COLLISION ENTRE UN PAQUEBOT ET UN CHARBONNIER 934 victimes Le capitaine du paquebot naufragé serait à l'agonie Le bruit court, dit une dépêche de Ri-mouski, que le capitaine Kendall, commandant de VEmpress of lreland, épuisé par les souffrances qu'il a endurées lors de la catastrophe, est maintenant à l'agonie.Un communiqué du président de la Canadian Pacific De Montréal r Le président de la Canadian Pacific Cy publie le communiqué suivant : « L'étendue des pertes de vies' humaines fait de cette catastrophe le désastre le plus grand qui se soit jamais produit sur le Saint Laurent. La grande distance à laquelle le lieu du naufrage se trouve du bureau télégraphique et téléphonique le plus rapproché retarde inévitablement la transmission des détails. On espère cependant recevoir cet après-midi le rapport du capitaine Kendall. » Le président de la Canadian Pacific Cy dit qu'il découle des renseignements qu'il a reçus que, vers deux heures du matin, VEmpress of lreland était arrêté un peu avant Rimouski dans un brouillard intense. Le charbonnier norvégien Storstad le prit en écharpe du milieu jusqu'à l'arrière, de telle sorte que les cloisons étan-ches devenaient inutiles. VEmpress of lreland fut englouti en quelques instants. Au moment de l'accident, tous les passagers étaient couchés. L'intervalle entre Ja collision et l'engloutissement du navire fut trop court i)our que les officiers pussent réveiller les passagers et les conduire aux chaloupes. Ces dernières étaient en nombre suffisant pour recevoir un plus grand nombre do personnes qu'il ne s'en trouvait à bord, passagers et hommes d'équipage compris. Il est déplorable que pareil accident soit arrivé dans le fleuve Saint-Laurent à un navire d'un type supérieur comme VEmpress of lreland, à bord duquel toutes les précautions avaient été prises par les propriétaires pour assurer la sécurité des passagers. Le communiqué ajoute : le côté1 le plus triste de la catastrophe est, cela va sans dire, le nombre considérable des morts et les sympathies de toutes les personnes qui tiennent,' de près, ou de loin à notre compagnie, vont aux parents et aux amis de ceux qui ont trouvé la mort dans ce naufrage. Le nombre des sauvés et des victimes Trente-sept survivants de VEmpress of lreland sont restés à Rimouski. Le chiffre total des passagers sauvés est ainsi de 433. D'après les chiffres revisés, il y avait à bord 1,367 passagers. Il apparaît ainsi que 934 d'entre eux ont probablement péri. NOUVEAUX DÉTAILS Le nombre des victimes dépasse mille Les armateurs de VEmpress of lreland ont annoncé samedi matin qu'ils estiment le nombre des disparus à 1,032. Voici le nombre des survivants : lro classe, 18 ; 2® et 3e classes, 131 ; équipage, 206 ; total, 355. Voici le nombre des passagers qui se trouvaient à bord : lre classe, 87 ; 2e classe, 153 ; 3e classe, 715 : équipage, 432 ; total, 1,387. La cause de la catastrophe On donne à Québec les détails suivants sur les dernières manœuvres qui auraient précédé la catastrophe : VEmpress of lreland était passé en vue de Rimouski à 1 h. 30 du matin. A ce moment, il n'y avait pas de brouillard à proprement parler, mais de la brume. Le capitaine se trouvait sur le pont. Il ordonna que la vitesse fût ralentie. Apercevant les feux d'un vapeur qui s'approchait, il donna l'ordre de stopper. Il sembla que le vapeur aurait répondu en indiquant que le signal avait été compris. Une distance de deux milles séparait les deux bâtiments au moment de la première manœuvre. Les machines de VEmpress of lreland furent mises à l'arrêt complet, mais celui-ci ayant un peu dévié de sa route, le capitaine ordonna machine en arrière. Le charbonnier avançait toujours sur le côté. On suppose que son capitaine pensait avoir le temps de passer. Toujours est-il que sa proue plongea à tribord dans VEmpress, dans la ligne de flottaison. La coque d'acier fut brisée comme une boîte d'étain. Le charbonnier recula, laissant apparaître dans la coque du paquebot un trou béant où l'eau s'engouffra avec une rapidité inouïe. Cinq millions au fond de Feau Il y avait à bord de VEmpress of lreland pour environ cinq millions d'argent en barre venant des mines de Cobalt. Le récit du capitaine d'un navire sauveteur Le capitaine du vapeur Eurêka, arrivé le premier sur les lieux du désastre, télégraphie qu'il a ramené à Fathner Point 60 survivants et 50 cadavres. Il raconte que lorsqu'il apprit la nouvelle du désastre par l'opérateur de la télégraphie sans fil de Father Point il rassembla immédiatement son équipage et vira de bord dans la direction où VEmpress of lreland avait disparu. Il a retrouvé plusieurs canots et a embarqué les femmes et les enfants sur l'Eurêka. Les survivants déclarent que l'accident s'est produit si rapidement qu'ils n'ont pu se douter des causes de l'accident. Ils savaient seulement que le navire était perdu. Le petit nombre des femmes et enfants sauvés n'est pas dû à un manque de place dans les canots. Il faut l'attribuer au fait que les garçons n'eurent pas le temps de réveiller les passagers. Les personnes sauvées déclarent qu'elles ont été jetées hors des lits. Elles sont alors accourues sur le pont et ont eu juste le temps de sauter dans les canots de sauvetage. Ceux qui ont pris le temps de s'habiller ont péri. Un grand nombre de passagers ont certainement été surpris dans leur sommeil. Les cadavres recueillis par l'équipage de l'Eurêka ont été placés à l'arrière de ce navire, sous des draps. Les survivants ont reçu des vêtements pour se protéger contre le vent très froid qui soufflait. Dès que l'Eurêka fut arrivé à Father Point, les médecins du port furent appelés. Le navire s'est rendu ensuite à Rimouski où il a débarqué les survivants. Une heure après arrivait le Lady Evelyn avec une vingtaine de morts et 80 survivants.Dramatique récit du médecin du bord On mande de Londres au Temps : Le Dr Grant, médecin en chef de l'Lra-press of lreland a fait de la catastrophe le récit suivant : Peu après avoir quitté Father Point, le (brouillard s'épaissit et le bâtiment fit route lentement. Il était 2 heures moins 8 mirâtes lorsque la collision se produisit. Les lumières du bateau norvégien avaient été aperçues quelque temps auparavant par un homme de quart qui les avait signalées au capitaine Kendall, lequel se trouvait sur la passerelle. Le capitaine Kendall fit donner trois coups de sirène indiquant qu'il continuait sa route. Le charbonnier répondit, mais on ne sait pas exactement ce qu'il répondit. Le capitaine Kendall fit alors donner deux autres coups de sirène pour annoncer qu'il stoppait. Cependant, le charbonnier continuait à approcher. Le capitaine Kendall ordonna alors de virer à toute vitesse, mais il était évidemment trop tard pour éviter une collision et le gros paquebot fut frappé par le milieu..Tout le flanc de la chambre des machines de la bordée tribord jusqu'à l'arrière, fut arraché, sur une longueur énorme. Le charbonnier fit alors machine en arrière et s'arrêta à environ un mille. En quelques minutes VEmpress of lreland. s'inclina violemment. Les officiers comprirent bien vite que le bâtiment était perdu et on essaya de mettre les canots à la mer. Le pieimer qu'on réussit à mettre à la mer chavira immédiatement. Plusieurs des canots qui se trouvaient à bord furent projetés par l'inclinaison du bateau, sur le côté opposé, écrasant plusieurs personnes. Un des officiers a été tué de cette façon. Il n'y eut pas de désordre parmi l'équipage. Le capitaine et les officiers restèrent à leur posto jusqu'à la fin. Ce ne fut pas long, puisque le bâtiment coula environ dix-sept minutes après la collision. Un très petit nombre do passagers seulement avaient pu se munir de ceintures de sauvetage et presque tous furent projetés à la mer n'ayant sur eux que leurs vêtements de nuit. Le Storstad avait mis immédiatement ses canots à la mer, mais ils furent bientôt remplis et durent s'éloigner, ne pouvant prendre plus de monde. Quant aux canots de VEmpress of lreland, il n'a pas été possible d'en mettre plus de cinq à la mer. La catastrophe a été si soudaine que bien des passagers n'ont pas eu Je temps de quitter leurs cabines et y ont été pris comme des rats ri;«ns une trappe. Il ne faut pas oublier d'ailleurs que les passagers n'étaient à bord que depuis une demi-journée et qu'ils connaissaient très peu le bateau. En outre, pour ajouter à l'horreur de la situation, la lumière s'éteignit immédia tement. J'étais dans mon lit au moment de la ca tastrophe et ai été projeté hors de ma couche par l'inclinaison du bateau. Je me le vai et essayai d'allumer ma lampe, mais je m'aperçus qu'il n'y avait plus de cou rant. J'entendis des cris de terreur puis 1( bruit de l'eau qui envahissait le bâtiment J'essayai de sortir, mais l'inclinaison étai' telle qu'il était impossible de marcher. Je rampai le long de la cloison jusqu'au mo ment où je rencontrai un hublot par le quel je passai la tête. Le flanc du bâtimeu était occupé par une foule de gens qu marchaient dessus comme s'ils avaient éU sur un pont. J'appelai à l'aide et un hom me m'aida à sortir du hublot, mais le ba teau s'enfonçait rapidement et bientô nous fûmes jetés à l'eau. Je me dirigea vers les feux du charbonnier et nagea pendant quelque temps. Je fus alors re cueilli par un des canots. Deux petites filles, l'une de sept ans e l'autre d'environ dix ans nageaient prèf de moi et purent être recueillies. Nouveaux récits de survivants L'explosion des chaudières D'après les récits des survivants on com mence à se rendre compte de toute l'hor reur du désastre. Leur plus forte impres sion parait être la rapidité avec laquell< la catastrophe se produisit. L'eau avai submergé le navire avant que l'on eût p\ s'emparer des ceintures de sauvetage e réveiller lete voyageurs. La collision f'U bientôt suivie de l'explosion des chaudiè res. En même temps les machines élec triques cessèrent de fonctionner plongean le navire dans ufie obscurité complète. Les survivants déclarent que la violenc de l'explosion fait terrible. Elle résultai sans doute de l'entrée de l'eau dans 1; chambre des machines. Quelques passa gère furent projetés dans la mer. Je fus lancé à l'eau ainsi que ma femm» et mon fils, raconte M. Lawler. Mon fil savait nager, de sorte que je n'avais : m'occuper que de ma femme, mais je n< pus bientôt plus la soutenir et elle m< glissa des mains. Le docteur Johnston, médecin du traiis atlantique, diéolare qui si le Storstad n'a vait pas reculé aussitôt après la collisioi on aurait pu sauver beaucoup plus de pas sagers. Aussitôt que le navire charbon nier se fut éloigné le navire coula avec uni rapidité surprenante-. Le premier opérateur de la télégraphi sans fil raconte : Aussitôt que je sentis 1 choc de la collision je reçus l'ordre de lan cer un appel de secours. Le poste de Fa ther Point répondit très vite, mais je n pus bientôt plus correspondre avec lui car les machines cessèrent tout à coup di fonctionner. Dix-sept minutes après le na vire coulait. Un membre de l'Armée du Salut dit qu< lorsqu'il arriva sur le pont il le trouvî bondé de passagers. Il se jeta à l'eau e nagea jusqu'au navire charbonnier qu était bien éclairé. Il y avait un granc nombre de survivants à bord de ce navire La plupart d'entr'eux étaient presque sain vêtements. Autres récits des survivants Un autre membre de l'Armée du Salu qui a été sauvé avec sa femme, a déclara quo le choc fut très léger et qu'il fut d'au tant plus surpris de ses conséquences. I éprouva les plus grandes difficultés à gagner le pont, en raison de la position incli née du bâtiment qui paraissait s'être cou ché complètement sur le flanc. Il nageaii sur le dos, parmi les vagues glaciales, lors qu'il entendit soudain une explosion sourde suivie d'un fort échappement de vapeui dont le navire fut aussitôt enveloppé. La navire chavira. Je ne crois pas que beau coup de voyageurs de première classe aienl été sauvés, ajouta-t-il. Je ne vis qu'un seu canot de première classe mis à la nier, qji était calme. L'équipage se comporta bien et les hom mes n'eurent pas le temps d'organiser U sauvetage car le navire sombra avant quf personne en eût la moindre idée. Quelque; personnes tentèrent de mettre un canot à la mer par le côté élevé du navire, mais cela fut impossible à cause du plan incliné que ce côté offrait. M. Gaston Bont, de Toronto, raconte Quand l'explosion se produisit et que le navire plongea, je plongeai aussi. Revenu à la surface je trouvai miss Thompson qui me supplia de lui venir en aide. Je me saisis d'épaves qui flottaient tout près et nous nous y accrochâmes jusqu'à ce que nous fûmes sauvés. Deux enfants seulement ont été sauvés dont un est la fillette d'un salutiste. Le père et la mère se sont noyés. Cette enfant fut lancée à la mer où elle s'accrocha à un morceau de bois et put ainsi flotter jusqu'à ce qu'on la sauvât. Un autre passager dit que le premier canot qu'on essaya de lancer, tomba à l'eau en piquant du nez par suite d'une fausse manœuvre. Encore un récit émouvant L'un des récits les plus émouvants a été fait par M. Fergus Dunca.n, de Londres. Voici comment il s'exprime : « Je me trouvais dans ma couchettje, quand j'entendis trois signaux qui signifiaient : « Je me tiens dans mon chemin », puis, un moment plus tard, deux autres signaux voulant dire : « Je m'arrête. » Etonné, je sautai hors du lit et je commençai à m'habiller. Les machines s'arrêtèrent alors soudainement et peu aprèl la vapeur était renversée. Je pouvais me rendre compte, à travers le hublot, qu'il y avait un épais brouillard. Un épouvantable craquement se produisit alors. Le vapeur donna de la bande à tribord et j'entendis un effroyable grincement produit par l'armature et les compartiments étanches fracassés. Je courus sur le pont à moitié habillé, mais, comme j'y arrivais; le bâtiment se trouvait déjà tellement incliné que j'avais beaucoup de peine avancer. Il n'y avait aucune chance de mettre les canots à la mer. Tout le monde se pressait autour des daviers et ceux qui le purent saisirent des ceintures de sauvetage, mais le temps manqua à beaucoup pour les ceindre. » Interrogé sur la façon dont les membres de l'équipage se conduisirent, M. Diincan dit qu'autant qu'il put s'en rendre compte, ceux-ci eurent une bonne attitude. Aucun signe de panique parmi eux. « Naturellement, il y eut bien quelque désordre, ce qui est. inévitable en pareille circonstance, mais je puis affirmer, ajoute. M. Duncan, avoir vu certains membres de l'équipage aider les passagers et offrir leurs ceintures de sauvetage aux femmes. J'avais laissé ma ceinture de sauvetag* dans ma cabine. Un homme qui en avait deux m'en donna une. Autrement, je ne serais pas ici. » Au milieu de cette confusion, le vapeur fit une soudaine embardée et immédiatement le troupeau humain roula du pont dans les flots. Ce fut alors une q-ues-; tion de « chacun pour soi ». Puis on en- • tendit un craquement et le bâtiment se re-: tourna sens dessus dessous. J'entendis les femmes pleurer et prier, les hommes crier, ; tandis qu'ils tombaient dans la mer. Je ! coulai et quand je revins à la surface, ce fut pour entendre les mêmes cris et voir la disparition silencieuse des femmes, tan-; dis que les hommes s'enlaçaient, en des étreintes mortelles. Une demi-douzaine se : suspendirent à moi. Je dus m'en débarrasser.» Je nageais au milieu des corps nus des ; morts. J'étais dans l'eau depuis plus d'une L heure quand je fus finalement sauvé par i un des canots de sauvetage, à moitié mort . de froid et de fatigue. Je ne suppose pas que plus d'une personne sur cinq ait pu ; s'habiller, mais l'excitation était si in-i tense que personne n'y prêtait attention. » M. Duncan fait le plus grand éloge des officiers et du capitaine, qui resta sur le pont jusqu'au moment où le vapeur s'en-; fonça dans les flots. Il avait auparavant donné sa ceinture de sauvetage à un pas- - sager. Une fois recueilli, il prit le com- - mandement du canot et rama lui-même - pendant plus de trois heures à l'endroit ■ du sinistre, pour se rendre compte si au-t cun survivant n'était oublié. i Des scènes navrantes se sont produites t à Montréal et à Rimouski. On détbarqua t tant de cadavres de femmes et d'enfants - que les hommes eux-mêmes versaient des - larmes. t La compagnie à 'ïaqjuelle appartient VEmpress of lreland prendra à sa charge î toutes les dépenses nécessitées par l'habil-t lement et les soins à donner aux survi-I vants. Où la collision eut lieu 5 On sait que la collision s'est produite en 3 vue de Father Point, L Father Point est un village du comté de a, Rimouski, province de Québec, sur la rive ^ droite du fleuve Saint-Laurent, à 68 degrés 28 minutes longitude ouest. Il est à la distance de 30 milles de l'embouchure du . Saint-Laurent. C'est le premier poste de t signalisation pour les navires qui arrivent au Canada. Le capitaine Kendall Ce n'est pas la première fois que la pres-; se s'occupe du capitaine Kendall, qui com-i mandait VEmpress of lreland. C'est lui qui, I il y a quatre ans environ, commandait le . Montrose, sur lequel s'étaient embarqués * Crippen et sa maîtresse Le Neve, recherchés par la police de Londres à la suite de [ l'assassinat de mistress Crippen. . Miss Le Neve était travestie en garçon. Crippen, qui avait pris un faux nom, la ; faisait passer pour son fils. Le capitaine [ Kendall, qui avait cru deviner l'identité des l fugitifs, se mit aussitôt en communication l avec la police de Londres par la télégra-I phie sans fil. Durant le Teste de la traversée, il observa soigneusement ses deux pas-j sagers, et, ayant acquis une certitude, les fit arrêter dès que le steamer arriva à Saint-Laurent. On se rappelle que Crippen fut condamné et exécuté. Le capitaine Kendall, qui a la réputation d'être un excellent navigateur, a débuté dans la carrière de marin en 1889, comme mousse. Une souscription publique Le lord-maire de Londres a ouvert une souscription pour les survivants. Les dernières catastrophes Les pertes causées par les désastres ma* ritimies qui se sont produits depuis trente ans forment un bilan effrayant. La plus terrible catastrophe maritime de notre époque est encore présente à toutes les mémoires. C'est la perte du Titanic, 1 le steamer géant de la White Star Line, qui accomplissait son premier voyage avec 2,500 personnes à bord, et ayant donné 1 sur un iceberg, coula à pic le 11 avril 1912. Il y eut 1,503 morts. A la suite de ce ! désastre, une conférence pour la sécurité de la vie humaine sur mer fut convoquée à Londres. En juin 1904, un steamer d'excursionnistes, le Général Slocum prit feu sur le fleuve Hoboken ; il y eut un millier de morts. A la même époque, le navire norvégien d'émi-grants Norge périt corps et bien, brisé sur un récif. 637 morts. La collision du paquebot français la Bourgogne, en vue de la Nouvelle-Ecosse, coûta 545 vies humaines. Une collision aussi, en avril 1896, fut cause de la perte de l'Elbe, le vapeur allemand qui coula avec 334 passagers en vue de Loustoft, Quelques mois après, le Drumond Castle, qui revenait de Capetown, périt avec 247 personnes. En mars 1891, 564 personnes trouvèrent la mort sur le steamer d'émigrants Uto-pia, qui sombra devant Gibraltar. X\\\\1A'WVWW\'WWWV'WWWVWWWWV\'V'WVWVWWW Voit" plus Soin nos Dernières NouveJîes de Sa nust. Lire aujourd'hui en feuilleton « LES THEATRES A PARIS a, par IV3. Schneider. XWXWVWVWWVVWW'WVVWVVWWWX'VX'V'WWVWWVWVV FRANCE L'ASSASSINAT DE M. CALMETTE Le réquisitoire du procureur de la République Le Figaro publie, in extenso, le réquisitoire dressé par M. Théodore Lescouvé, pre-cureur de la République, contre Mme Cail-laux.Ce réquisitoire débute par un exposé de l'affaire : arrivée de Mme Caillaux au Figaro ; son visage ne trahit aucune émotion ; elle fait passer sa carte de visite à M. Calmette ; celui-ci a une courte hésitation, mais son caractère chevaleresqu» ne lui permet pas de refuser de recevoir une femme ; il fait un accueil des plus cour-fois à l'accusée. Pourquoi n'a-t-il pas appelé au secours, pourquoi n'a-t-il pas essayé d'enlever le revolver des mains de Mme Caillaux ? Parce qu'il aurait fallu engager une lutte et que cela il ne l'a pas voulu. M. Lescouvé conteste alors que Mme Caillaux ait tiré « automatiquement ». Il rappelle que tous les efforts de la défense ont année. — 3V° 151

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