L'indépendance belge

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08 februari 1917
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s.n. 1917, 08 Februari. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/sx6445jh1v/
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L' INDÉPENDANCE «IOYAUMS-UNI? OME F>HNNY H w?w g^w? CONTINENT: i6 CENTIMES (HOLLANDE : & CENTS) » ADMINISTRATION ET REDACTION: il, PLACE DE LA BOURSE . ÏUDOB HOUSE, TUDOR STL, LOSDON. E.C BUREAU A PARIS • JEUDI 8 FEVRIER 1917. iBONNEÎTffiNT'3 f3 M0IS' 9 SHILLINGS.) ^„r£,^I,Tr,„t«„ . „ p„„rpfta TELEPHONE: citv mm." teleph = {f«<;« « En vente à Londres à 3 h. le' mercredi 7 fe». *BO!,mMIMS {< Com"w" ™ tE PEO<!"ÈS- LA SITUATION. Jeudi, midi. Quoique la guerre ne soit pas encore déclarée entre les Etats-Unis et l'Allemagne, il n'y a aucun espoir de voir les choses s'arranger. M. Zimmermann, secrétaire d'Etat pour les affaires étrangères, a dit aux journalistes américains venus une dernière fois pour l'interviewer, que " l'Allemagne lutte pour son existence et qu'il lui est impossible de revenir en arrière. " Dans ces conditions, chaque minute peut, nous apporter la nouvelle de l'incident qui, nécessairement, dcclancftcra la guerre. On croit généralement que le président Wilson attendra, pou# déclarer la guerre, un fait patent, indiscutable, de la part des pirates allemands afin de ne laisser subsister aucun doute sur les responsabilités du conflit. Car déjà les Allemands, tout en criant sur tous les toits qu'aucune considération ne peut entrer en ligne de compte du moment que leur existence est en jeu, déclarent comme contraire aux lois internationales, la rupture des relations diploma- ; tiques de la part des Etats-Unis ! Mais tout le monde sait aujourd'hui que pour les Allemands tout ce qui les gêne est illégal et tout ce qui favorise leurs prqpts est légal. Ils trouvent naturel, logique, de couler les navires neutres et n'admettent même pas de critique à ce sujet ! La dernière liste de leurs victimes comprend seize navires, dont huit britanniques, un russe, un suédois et six norvégiens, représentant un total de 41,957 tonnes. Parmi eux se trouve le " Port Adélaïde," navire de 8,181 tonnes, appartenant à la Cornmonwealth and Dominion Line qui assure le service entre l'Australie et l'Angleterre. Il est certain que les pirates se ravitaillent en pleine mer aux frais de leurs victimes comme le prouve 3e récit du capitaine du vapeur américain " Westvvego," qui fut hélé par le sous-înarin " U-45," lequel l'obligea, sous menace de le couler, de lui céder la provision de benzine dont il avait besoin. On comprend dès lors que les Etats-Unis aient décidé d'armer leurs navires de commerce, qui seront autorisés à porter quatre canons (un sur chaque bord) pour se défendre. Il est question, au cas où la guerre viendrait à être déclarée, d'escorter les navires marchands américains par des navires de guerre. Quant à la défense des côtes et des ports, elle sera assurée par des mines et des navires légers et très rapides dont la construction va être activée. De multiples mesures législatives nouvelles sont en voie de préparation. Elles donneront des armes plus efficaces au gouvernement contre les espions et les saboteurs et permettront à l'Etat de prendre possession des chantiers de construction, des lignes de chemins de fer, de télégraphe et de téléphone. Là nécessité de ces mesures est illustrée par les actes de sabotage qui ont été perpétrés, malgré la vigilance des autorité^ à bord des navires allemands internés. Vingt-neuf bateaux internés dans le port de New-York ont été mutilés par leurs équipages^ lesquels ont été aussitôt débarqués et internés. Les opérateurs allemands des grandes stations de télégraphie sans fil ont été remplacés par des Américains, et cet exemple sera imité dans tous les dépar tements s'occupant de la défense nationale. Les gardes autour des fabriques île munitions ont été doublées, en un mot, les préparatifs se poursuivent comme si la guerre était déclarée. Le public reste très calme et le Président est assuré du concours de tous les partis et de toutes les classes de la population. La Chambre a adopté, en seconde lecture, en quelques minutes, les crédits demandés pour l'achat de mitrailleuses, de canons pour la défense aérienne, de batteries pour les croiseurs auxiliaires et les munitions. De gros achats en approvisionnements de toute sorte ont eu lieu, et de toutes parts des concours individuels sont offerts au gouvernement. Une proposition intéressante est celle des usines Ford, qui sont prêtes à construire chaque jour mille sous-marins d'un genre nouveau, n'ayant que trois mètres de longueur et pouvant être manœuvres par un seul homme ! Ces sous-marins en miniature seraient d'une très grande utilité pour la défense des côtes et pourraient facilement être embarqués à bord des navires de guerre pour être utilisés en haute-mer. La probabilité de voir entrer les Etats-Unis dans la guerre a soulevé la question de savoir quel sera le rôle que la grande république pourra jouer dans le conflit. Comme il ne s'agit pas pour elle de cueillir des lauriers militaires il est probable qu'elle se bornera à ouvrir aussi largement qu'il sera nécessaire, les cordons de sa bourse aux Alliés et d'assurer leur ravitaillement en matériel et en vivres et, à ce double point de vue, son concours sera inappréciable. Quant à l'attitude des neutres, nous ne connaissons jusqu'à présent que celle de la Suisse qui refuse de s'associer a l'appel du Président Wilson. La situation particulière de cet Etat, dont aucun pavillon ne flotte sur les mers, justifie le maintien de la neutralité qu'elle entend observer par la suite comme par la passé et, au point d~ vue des œuvres humanitaires dont elle s'occupe dans l'intérêt de tous les belligérants, sa neutralité ne peut que bénéficier aux uns comme aux autres. Le ravitaillement des populations civiles de Belgique et de France pour-rait, éventuellement, si les Américains n'étaient plus autorisés à s'en occuper, être confié aux Suisses, car la Belgique, qui, comme le dit fort justement le " Daily Telegraph," l'ami éprouvé des Belges, joue le rôle de Xiobe parmi les nations, est en droit d'attendre que tant qu'il y aura des neutres, ils s'occuperont de soulager le sort immérité de la Belgique martyre. On dit que les Allemands affirment avoir coulé le " Lars Kruse," affrété par la Commission for Relief, par erreur, mais qu'ils imposent aux navires de cette Commission la route qui contourne les îles britanniques et qui est à la fois la plus longue et la plus dangereuse.De toute façon, rtçus avons d'excellentes raisons de croire nue la question du ravitaillement des nôtres trouvera, quoi qu'il arrive, une solution satisfai-santé, et il nous semble que c'est là un domaine où le Pape pourrait servir utilement la cause belge qui, ici, se confond avec la cause humanitaire et chrétienne. TRIBUNE LIBRE. L'INTERNATIONALE. Illusio as tenaces. L'expérience, qu'un auteur latin ap-elait l'école des imprudents, n'extirpv fcas toujours les chimères qu'on a entretenues toute sa vie. Une illusion bier ancrée résiste souvent à toutes les secousses que le flot des événements lui imprime. Si parfois elle paraît lâcher prise devant des réalités trop palpables, bien vite elle mord à nouveau le tréfonds des intelligences prévenues. L'histoire en fournit de curieux exemples.L'empereur de Byzance, Androvic Paléologue, abandonna la marine, parce que les moines lui avaient assuré que Dieu était si content de son zèle pour la paix de l'Eglise, que ses ennemis n'oseraient l'attaquer. Il paya cher cette belle confiance. Pas assez cependant pour qu'un autre empereur, Basile, se reposant lui aussi sur la Providence, ne crût bon d'employer les soldats de son armée à la construction d'une église, dédiée à Saint-Michel, l'archange des combats, pendant rmc les Sarrasins en vahissaient la Sicile, la mettaient au pillage et s'emparaient de Syracuse. Ces dures leçons auraient dît rappeler les Césars grecs au sens des réalités. Il n en fut rien. Le successeur de Basile, Léon, employa ses marins à l'achèvement de la basilique de Saint-Michel, laissant Ja mer libre aux entreprises des ennemis de la chrétienté, à qui il permit d'occuper Tauroménie et l'île juem-nos.Des illusions tenaces du même genre poursuivent les fidèles de l'Internationale. La guerre n'est pas terminée, les Allemands, qui paraissaient avoir épuisé la coupe des forfaits, se livrent maintenant à la traite des blancs et réduisent nos compatriotes à l'esclavage antique; le monde entier tressaille d'indignation et de sainte colère, et voilà nos songe-creux qui nous entretiennent de leurs rêves de la fraternité des travailleurs des pays ennemis et du rétablissement de l'Internationale. Elle a rendu de Grands sci vicus. l'In ternationale ! Elle a donné à tous une fausse sécurité ; elle a rendu impopulaires les sacrifices nécessaires à la défense nationale ; elle a combattu toutes les mesures proposées pour mettre les * pays des Alliés en état de résister à l'agression, elle a soufflé sur les discordes intestines sous prétexte de concorde ouvrière, elle a miné la discipline * militaire^ elle a sapé l'idée de patrie; en voulant supprimer les frontières, elle les a ouvertes à l'invasion. Elle a rendu possible l'attentat prémédité par le germanisme. Si devant l'horreur des crimes allemands la plupart des adeptes ont renoncé à leur chimère, d'autres en Angleterre et en Italie ont voulu empêcher leurs gouvernements de se porter au secours de la civilisation menacée dans son existence. En ce moment encore, même dans les pays envahis, les internationalistes impénitents sont les meilleurs allié.? du Kaiser dont ils servent les desseins. Voilà ce qu'à donné l'Internationale. Imitons donc l'exemple des empereurs imbéciles de Constantinople, et à défaut d église Saint-Michel, réédifions le temple de l'Internationale. Impossibilité. Elle sera belle, l'Internationale nouvelle. Il y régnera surtout une cordialité sans précédent. Demandez donc aux déportés, qui sont traités pis que des be-tes de somme, à ceux qui là-bas en pays occupé se mordent les lèvres de rage impuissante sous le joug des assassins et des incendiaires, priez nos soldats, quand ils iront repeupler nos usines, de tendre la main aux Boches de se réunir au congrès fraternel avec les camarades de la social-démQcratie. Vous les voyez déjà réunis en des agapes familiales et touchantes â quelque banquet monstre de l'Internationale de demain. Oh ! la belle fête ! Devant les protestations qui surgis- , sent, les apôtres de l'Internationale ont mis une condition à la réconciliation : il faut au préalable une manifestation de repentir sincère. Ah ! ne doutez jamais de la sincérité allemande ; ils n'ont pas fait la guerre, ils ont été attaqués; ils n'ont pas violé la neutralité de la Belgique, c'est celle-ci qui a forfait à sa neutralité; ils n'ont pas massacré, incendié, volé, ils n'ont fait que se défendre : les assassins sont les malheureux d'An-denne, de Tarnines, de Dinant, de Lou-vain et d'Aerschot. Ils ne déportent les Belges que pour les empêcher de perdre leur capacité professionnelle. Ils sont les défenseurs des petites nations, des Belges, des Serbes, des Monténégrins. Ils veulent assurer la liberté des mers, en envoyant dans les abîmes tous ceux qu'ils peuvent. Ils ne veulent pas que les civils interviennent dans la guerre, mais ils les ont fait marcher devant eux, et maintenant ils les obligent à travailler pour eux. Ils veulent une guerre loyale, c'est pourquoi ils nous envoient des gaz asphyxiants. Ils ont le respect de la parole donnée, mais ils ne tiennent pas beaucoup aux chiffons de papier. Un mea culpa de ces gens-là, un acte de contrition dit avec cette belle franchise dont ils nous ont donné tant de preuves, et voilà tout pardonné, embrassons-nous, Folleville. On voit déjà nos Ouvriers, retour du bagne allemand, nos invalides de guerre, les pênes et frères de nos soldats tués, aller écouter et' applaudir les harangues humanitaires et pacifistes des Judas et des Tartufes qui sont venus parler contre la guerre au meeting de fin juillet 1914. Nos grands socialistes absolvent Haase, qui signa l'ordre du jour de janvier et qui se parjura six jours après. Il y a d'autres convertis. La bataille de la Marne en avait fait quelques-uns, la famine et la défaite les multiplieront. C'est beau, l'amendement de gens qui regrettent leur mauvais coup quand il n'a pas réussi ! Des politiciens socialistes ou autres qui ont échappé aux misères, aux tortures morales et physiques, à qui la guerre n'a fait aucun mal, si elle n'a fait leur fortune politique, sinon leur fortune tout court, peuvent proposer la reprise de nos relations avec les Allemands comme avant la guerre. Ils trouveront quelques adhérents, on en signale parmi les plus huppés — parmi des industriels, pour qui le cataclysme a été une aubaine inespérée, des financiers pour qui l'argent n'a pas d'odeur, des commerçants pour qui les affaires sont les affaires, des fonctionnaires bien embusqués qui ont touché de grosses indemnités extra, des ouvriers qui ont gagné de gros salaires aux munitions. Pour l'honneur de la nation belge, il y en a bien peu parmi ces favorisés qui soient assez dépourvus de cœur pour ne pas souffrir des souffrances de ceux qui sont moins bien partagés. Que ces politiciens, qui n'ont pas vécu de la vie de la nation belge, aillent prôner leurs théories jarrni les neutres oui se sont enrichis de notre substance, mais qu'ils n'osent jamais les émettre dans notre pays quand nous aurons la liberté ! S'ils doutent des sentiments de nos compatriotes restés au pays, qu'ils daignent interroger ceux qui viennent de s'échapper au péril de leur vie. Ils comprendront peut-être alors l'abîme de haine et de mépris qui sépare le peuple martyr du peuple bourreau. Ils verront alors ce trou noir insondable qu'ils n'ont pas encore aperçu qui est béant entre notre patrie et la nation criminelle, et qu'il faudra des générations pour combler.Messieurs les politiciens, ne vous en déplaise, l'Internationale est morte chez nous, comme est morte la pénétration pacifique allemande. La Nationale. Ce qui domine en Belgique occupée, c'est l'aversion et le dégoût du Boche d'une part, et d'autre part la concorde et la bonne entente de tous les Belges, de toutes les classes sociales des Flamands et des Wallons, de tous les partis, 3e toutes les opinions. C'est aussi l'indéfectible confiance en nos Alliés dont l'union, cimentée par le sang et les larmes, doit survivre à la guerre. Voilà l'idéal à réaliser, le but à atteindre, la seule politique à suivre. La guerre a changé de fond en comble Sa mentalité de la nation, qui ne veut plus entendre parler de nos dissensions, de nos petitesses, de nos plateformes électorales du passé. Les honnêtes gens et les patriotes sincères s'entendront pour chasset les marchands1, du temple et éliminer les idéalogues qui n'ont servi qu'à nous leurrer; ils nettoyeront le pays de toute ordure allemande. En revanche, les événements paraissent avoir peu affecté le cerveau de nos politiciens, qui ont vécu de nos querelles de partis .et qui ne voient pas que tout est changé. Ces marchands d'orviétan, qui n'ont rien su prévoir et qui n'ont rien empêché, ont l'audace de présenter encore leurs drogues au public. Ils prétendent avec leur charte des partis, être nos guides de demain. C'est en vain qu'ils tapent sur le gong fêlé d'illusions qui ne trompent plus personne. Au grand jour de la libération, le peuple belge les réléguera au magasin des accessoires inutiles et encombrantes. L'Internationale est morte, vive la Nationale. FERD. VANDfîi VORST. LETTRE DE GRÈCE. (De noire correspondant.) Le terrorisme prussien. Atiienes, janvier 1917. Enfin je trouve le moyen de vous envoyer ces quelques lignes après deuK mois presque d'interruption des services postaux. Le télégraphe vous a renseigné sur les faits principaux dont la Grèce a été le théâtre et je me borne à les résumer. Quoique le roi Tino se fut rendu garant de l'ordre, son entourage préparait le guetapens dont ont été victimes les troupes françaises et anglaises qui avaient débarqué en vue de prévenir les troubles. Et comme elles n'étaient pas en ce moment en force elles durent se retirer, emmenant les divers fonctionnaires ■étrangers qui s'occupaient à Athènes du contrôle des postes, télégraphes et d'autres missions. Les Bqphes de l'etat-major grec avaient armé et habillé partiellement les soi-disant réservistes qui après le départ des Français se ruèrent en ville. C'était en effet la lie de la population, le soutien du vieux parti Mercuris, affamé par son éloignement du pouvoir honnête de Vé-nizélos et Benakis. Sous prétextes divers, ils forcèrent et envahirent les maisons des principaux chefs libéraux, pour trouver soi-disant des papiers, des preuves ; on saccageait, on enfonçait les portes des meubles et en fait de papiers emportés, ce furent surtout l'argenterie et les objets précieux qui disparurent avec une régularité remarquable ! En dehors de cela, c'était absolument le système prussien qu'on appliquait inspirer la terreur, ne tenir compte d'aucune loi, d'aucun règlement, envoyant devant les maisons qu'on voulait piller, ces soi-disant réservistes qui tiraient des coups de revolver et de fusil, pour prétendre que c'était sur eux qu'on avait tiré. Man hat geschossen Accusation formelle. J'ai assisté par hasard et de la fenêtre d'une maison voisine à l'attaque de la maison Vénizélos et je puis affirmer que les premiers coups de feu ont été tirés d'en face... En face se trouvent les dépendances des écuries royales ! Et le système continua à être applique pendant plusieurs jours—cela se calmait alors en apparence — mais la soi-disant justice continuait avec un peu plus de formes le système de terrorisa-tion. Un procureur du Roi signait en blanc ou sans les lire des ordres d'arrestation, et quand on s'adressait à un magistrat, à un commissaire de police demandant l'application des lois, pour être protégé, il répondait en souriant et en levant les épaules: "Je n'y puis rien ; est-ce qu'il y a encore des lois?" Et ne parlons que pour mémoire des tentatives de chantage — exigeanl des centaines, des milliers de drachmes pour qu'on ne dénonce pas ! Enfin, l'ultimatum des Puissances arriva et les Prussiens qu'on attendait, n'arrivant pas, on dut bien se soumettre — en apparence. Mais on tâchait d'éluder, de tourner les conditions imposées. Les armements et les munitions disparaissaient des magasins et étaient cachés dans des villages et des stations sur la route de Thessalie. Il fallut la première et la seconde Note ultimatum deç Puissances pour que l'on se décidât enfin à s'y conformer plus correctement. Un cabinet de domestiques. Jamais un ministère politique n'avait aai avec oardl ùiéoris des lois, aveu. plus de parti-pris d'étouffer la voix d& peuple, d'anéantir l'opposition. Toute la presse de cette dernière avait vu ses machines saccagées, ses imprimeries fermées et un magistrat déclara ouvertement que si un journal libéral arrivait à paraître, il le ferait saisir aussitôt et fourrerait dedans rédacteurs, imprimeurs et vendeurs ! Aussi, voilà plus de six semaines que nous sommes absolument réduits aux journaux royalistes germanophiles qui ont résolu le problème miraculeux de publier plus de mensonges que de lignes typographiques.Et le fameux cabinet, qu'on avait dénommé au début le ministère des professeurs, se croise les bras et se borne à signer ce que la camarilla qui tient le Palais encerclé lui envoie à signer. C'est un cabinet de domestiques ! On dit que ce que l'on a trouvé là de plus éclairé, de plus impressionnant sur l'esprit du peuple, c'est de faire anathé-miser publiquement Vénizélos par le chef suprême de l'Eglise. Celui-ci ne voulait pas accéder à ce qu'on lui demandait— renouveler au 20e siècle ces scènes du Moyen-Age. On lui déclara que s'il n'acceptait pas, il serait enfermé le soir même dans un couvent isolé de province î Et le pauvre homme accepta. Un mannequin représentant plus ou moins le grand homme d'Etat fut placé au champ de Mars, anathémisé par l'archevêque et lapidé par les gamins et les femmes du peuple qui avaient apporté de loin des pavés pour se livrer à ce plaisir digne des Hottentots ! Mais le ministère aura vécu dans peu de jours'; les valets font leurs paquets et l'on croit qu'on formera un cabinet politique sous la présidence de M. Ca-logéropoulos, qui au fond, dit-on, est réellement partisan de l'Entente. Prendre garde ! Nous terrons. Mais la plupart "des hommes politiques sérieux croient que ce n'est pas fini. Ils sont d'avis que tant que le nid d'intrigues et d'espionnage boche installé au palais, n'aura pas été détruit, on n'aura pas la paix. C'est lui qui gouverne—qui se prétend, et qui l'est, peut-être, en communication avec Berlin, par la télégraphie sans fil ou les aéroplanes ; c'est de cette source que venaient les fausses nouvelles annonçant l'arrivée des Allemands, qui allaient prendre l'armée de Sarrail par derrière, par les flancs, délivrer la Grèce et son valeureux roi Tino, qui avait tellement «confiance dans la force de son bras qu'il livrait ses forts et leurs canons et même ses soldats aux Bulgares et aux Prussiens ! Il faut que les Puissances de l'Entente soient persuadées qu'il faut en Grèce un changement radical—c'est la lête qui doit être guérie. En attendant, beaucoup de gens, des officiers même, apprennent l'allemand pour être à même de comprendre les sauveurs, qui doivent venir délivrer sous peu, le Roi et le pays! Cela fera la fortune de pas mal de jeunes Boches qui résidaient ici sans trop savoir quoi faire, maintenant que le fameux baron Schenk n'est plus là et que la source des subsides est fort diminuée. Le mal, c'est que malgré les affirmations du Palais, on n'aperçoit pas encore la pointe de leurs casques— et il paraît bien qu'on ne la verra pas de sitôt. Ainsi— swii-il J SSèas» MSfee. 34

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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