L'indépendance belge

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s.n. 1916, 08 April. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/tb0xp6w35k/
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ni?T f1!? ROYAUM£-UNI : ONE PENNY CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE: 6 CENTS) ADM'NISTRâTION ET REDACTION: BTTBRA < A PAT?T.^ * mm r? I «ç» Jtlfmt 4tTb4£*- t •% »n nrttr r tv« o \ Imrnnrt HOUSE TUDOK ST, L0XD03 £ C il. PLACE DE LA BOURSE. SAMEDI 8 AVRIL 19î6. A_^TXT_..^-rrro f3 M°1S' 9 SHILLINGS. j «unùr. r.TV MRn Te, -Bu | 31 1-5 7 et .. abonnements; . « mois, 17 shillings. conservation par le progrès. téléphoné. cïty 3960. teleph.: } 2-33.73. En vente à Londres à 3 h. le vendredi 7 avril ( 1 an. 32 shillings, j ! LA SITUATION. — I A I Vendredi, midi. La lutte autour de Verdun n'est pas près de finir. La journée d'hier a vu des combats acharnés sur les deux rives de la Meuse. Sur la rive gauche, les Allemands, après une préparation d'artille-ri9 très violente, attaquèrent Avccourt et Béfchineourt, les deux extrémités du' saillant formé autour des positions du Jiort Homme et de la Colline 30^. Du côté de Béthincourt, leurs efforts échouèrent complètement, mais à Hau-court, au nord d'Avocourt, un peu au sud de Malancourt, ils furent plus heureux. Us purent prendre pied, la nuit, dans le village après queplusieurs assauts eurent été repoussés avec des pertes très élevées. Le communiqué de Berlin dit qu'en plus du village, les troupes allemandes occupèrent également un point d'appui situé à l'est et qu'au cours de cette action elles capturèrent 11 officiers et 531 hommes non blessés. La position des Allemands à Haucourt n'est pas précisément enviable. Le village, encastré dans un creux, est exposé au feu concentrique des positions françaises situées au sud et à l'est et l'ennemi ne pourra s'y maintenir qu'au prix de lourds sacri- Mais on sait que pour les Allemands !es sacrifices en hommes ne comptent pas. Le soldat allemand n'est considéré que comme de la chair à canon, et lorsque le prestige du Kronprinz efc de l'état-major sont en jeu, toute considération humanitaire est écartée. Or donc, la saignée allemande continue et la région meusienne boit avidement le sang des barbares, qui coule à flots sur les deux rives du fleuve. Car, à l'est aussi, sur la rive droite, les opérations n'ont pas chômé hier. Deux attaques allemandes contre le Bois de la Caillette ont été repoussées, une autre contre la fîmense côte du Poivre, préparée par un bombardement intense, fut empêchée de déboucher par un tir de barrage de« [Français et ces derniers, au sud-ouest du (fort de Douaumont, grâce à quelques [attaques habilement conduites, parvinrent à rogner aux Allemands des tranchées et des ouvrages fortifiés sur un front de 550 mètres de longueur et 220 ® profondeur. Une contre-attaque de 1 ennemi fut repoussée. Ce succès 11e fut d'ailleurs pas le seul remporté par nos Alliés qui, sur la rive gauche de la Meuse, au nord-est d 'Avo-cpurt, ravirent à l'eunemi une partie du Hois d'Avocourt, appelé le "Bois 1 «ré.'' ce qui leur a permis de rétablir c°ntact entre ia redoute d'Avocourt j-t lin ouvrage établi sur la lisière du En résumé, la journée d'hier a été 'Mfllente, puisque le gain allemand est 1 jmpensé par des progrès français sur rais points du front d'attaque de jli c- ré Rien de palpitant n est signalé aujour-n- d'hui des fronts russe et italien, où les es conditions climatériques (fonte des ra neiges,^ pluie et brouillard) gênent -i- considérablement les opérations. En Mésopotamie, c'est le général Gor-ds ringe qui, succédant au général Aylmer, nt a attaqué les Turcs et les a chassés de ré leurs positions de la rive gauche du •s- ïigre. Ses troupes enlevèrent cinq lignes le de tranchées à L'nim el Hannah, puis é- d autres tranchées sur la rive droite. )r Elles repoussèrent une vigoureuse con-et tre-attaque efc enlevèrent finalement la le position de Felahiyah. nr On annonce de Bucarest que le gou-st vernement roumain prend d'importantes us mesures de précaution en vue d'une atta-es que.éventuelle de la part de la Bulgarie, te La pressa roumaine suspecte les hommes la cl Ltafc bulgares de vSîiloir se venger clu in Lraité do Bucarest el de chercher uti 3e conflit avec la Roumanie. Des informées tzons do Bucarest publiées, par le lu "Times" il résulterait que les Allemands es seraient anxieux d'éviter un conflit de n- ce genre efc que, pour cette raison, ils n- maintiendraient sur la frontière bulgaro-rn roumaine 40,000 soldats allemands com-20 mandés par le général Kravner. Nous Je nous contentons de signaler ces divers bruits et nous nous garderons bien d'en ni tirer une conclusion. Peut-être les évé-ve nements prochains se chargeront-ils de 0- nous en dispenser. lu Signalons encore, parmi les nouvelles is du jour, un sous-marin allemand dé-ir truit (équipage fait prisonnier), plu-rt sieurs navires, -dont le transatlantique lu "Simla," coulés, un nouveau raid exécuté daus la nuit de mercredi par trois té dirigeables allemands sur les côtes bri-st tanuiques (un aurait été touché par les ir batteries de terre) et un Zeppelin des-îe cendu par les Russes. La situation en Hollande est inchangée. Le gouvernement britannique, dans un communiqué officiel, fait justice des bruits .calomnieux répandus par les agents allemands d'un projet de débarquement britannique sur les côtes hollandaises et le gouvernement de La llaye dément- de son côté le bruit tendancieux selon lequel la Hollande permettrait le passage d'une armée à travers le territoire hollandais. D'autre part, La Haye proteste contre la saisie, par les Anglais, de sacs postaux à destination de la Hollande efc annonce que, par suite des dangers de la navigation dans la Mer du Nord, le transport des prisonniers de guerre anglais et allemands échangés est provisoirement suspendu. dieuse Allemagne plus des trois-quarts de leurs clients. 1 Ypres est morte—Bruxelles mourra, Liège mourra. Anvers mourra dans un linceul de gloire ! ! A moins que nous n'avons le " Zollverein," le libre échange avec les Alliés, le libre échange avec .leurs colonies, des droits égaux à c?ux des nationaux dans les colonies alliés. Ce sont les articles de notre Credo ! ! 1 Je crois à la résurrection des Morts ! L'expérienoe faite, nous n'allons plus , vivre, j'imagine, comme jadis. Nous allons nous établir dans notre pays avec une armée de ces so'ides gaillards qui , nous ont prouvé ce qu'ils valaient cle Liège à l'Yser! Nous allons éviter de liarder désormais à nos officiers l'aumône de leurs traitements. Nous allons aussi, sans fronder, sous les indications 1 do notre sublima Souverain, courir le: mers sur des bateaux à nous et faire notre commerce sous notre glorieux pavil-lion.Mais ces soldats, des officiers et 1 des bateaux se paier* et se paient cher. Et si les Alliés nous veulent à l'avant- s garde, s'ils ne forcent pas nos intérêts à < entraîner notre cœur définitivement à. s l'Est-, au lieu de le maintenir au Sud, r il selon notre dignité et nos plus chers dé- r s sirs, si la Barrière, une fois de plus, doit e être établie en Belgique loyale, qu'ils é 0 nous en fournissent, par le travail, les r à moyens: le libre échange avec les métro- p s pôles — le libre échange avec les colonies r — des droits égaux à ceux des nationaux t dans les colonies alliées. c Alors, mais alors seulement, nos r s clients allemands seront adéquatement e s remplacés. c Ce sont là les articles de notre " Cre- r 1 do " ! ! « Accordés: c'est la Vie! 1 0 ( Repoussés : c'est la Mort ! 3 Et je ne pense pas qu'il se trouvera ( 3 dans notre détresse, à nous qui n'avons r . pas compté, parmi les nations alliées, un peuple qui s'oppesera par égoïsme k la < Résurrection de ces morts glorieux d'au- , jourd'hui, de ces Belges, dans lesquels, , comme fous les peuples de la terre, mais <-plus qu'eux encore : je crois ! ! .- MAURICE ABLAY. 1, .... ... .. î( LETTRE DU VATICAN, r- (De notre correspondant,) L"' Rome, mars 1916. Mgr Bernard Doebbing. u Récemment est décédé à Rome Mgr Bernard Doebbing, évêque de Nepi et « Sutri. La mort de ce prélat a mis fin à une I situation fort embarrassante pour le a Vatican et le gouvernement italien. Mgr Doebbing, dans ces derniers temps, ' s'était rendu célèbre, mais pas à sou " avantage. Son histoire montre comment peu à peu l'infiltration allemande s'était ~ • operée à Rome dan? toutes les sphères. .„ Né en 1855, à Munster en Westphalie, II Doebbing entra dans l'Ordre des Fran-u oissttins -au moment ou. iv. Ktdlurhampf sévissait en Allemagne. Il fut envoyé e d'abord en Amérique, puis à Rome, où 3 ses supérieurs le nommèrent professeur |e au Collège des Franciscains irlandais, l£ dont, quoique prussien, il devint prési-5 ' dent. 1_ Quelques années plus tard, dans une excursion à Caste! Sant Elia, dans le ' - diocèse de Nepi et Sutri, il découvrit un ancien sanctuaire, dit de la Madone ad ^ Rupes. Le pèlerinage était abandonné, :R délabré, Doebbing en devint propriétaire et l'achalanda si bien qu'il sut y attirer l" les plus hautes personnalités de Rome. L'argent afflua, il en vint d'Amérique et surtout d'Allemagne, et avec son pèleri-,e nage le religieux franciscain exerça | une grande influence dans toute la con-!s trée, au point qu'en 1900 le siège épisco-pal de Nepi et Sutri étant devenu vacant, cédant à de hautes influences, Léon XIII y nomma Doebbing. Pour se faire agréer par le gouvernement italien et ' recevoir 1 ' txtquaiiir royal, Doebbing obtint la naturalisation italienne. On i sait ce que vaut la naturalisation d'un j' Allemand, surtout lorsqu'elle est faite d'accord avec l'ambassadeur et le consul ' de l'empire germanique. La prépondérance allemande. A cette époque, les Allemands affir-maient hautement leur prépondérance à Rome. Léou XIII lui-même les favori-e sait ouvertement. Un Allemand dirigeait x la Propagande, l'abbaye-diocèse du ,e Mont Cassin avait comme abbé un Alle-mand, Krug, grand anii de l'empereur; à la bibliothèque vaticane présidait un ,f Allemand, et la plupart des chefs des grands ordres religieux étaient aussi des Allemands. Le gouvernement italien, de . son côté, traitait courtoisement ses Alliés. Doebbing germanisa peu à peu son diocèse en y introduisant des Franciscains allemands et des communautés religieuses de femmes qui l'aidaient dans son œuvre. Le Westphalien dirigeait son clergé selon la méthode du caporal prus-„r sien efc personne n'osaifc réclamer, car el I'évêque avait partout de hauts et puissants protecteurs. Lorsqu'en août 1914 B6 éclata la guerre, Doebbing se livra à une ]e propagande germanophile poussée à tous n les excès et ne cessait de prêcher et de IS faire prêcher la neutralité. 71 dépensait m largement, la pauvreté franciscaine tl(. n'existait pas pour lui ; seulement, on se demandait, d'où lui parvenait l'argent, et on allait jusqu'à affirmer que l'automo-,-.* bile dont il se servait était un don de n' l'empereur Guillaume. pf Contre le "•îUtssaggero." y'é Le "Messaggero" s'étant fait l'écho )ù des accusations des diocésaiils de Népi et .ir Sutri contre leur évêque tudesque, ce-s, lui-ci s'empressa, selon les système alle-û- mand, do citer ce journal devant les tribunaux italiens. Il était fermement con-ie vaincu qu'il obtiendrait gain de cause le et que 16 journal serait condamné. L'af-m faire fut jugée vers la fin de décembre id dernier, les témoins qui défilèrent de-é, vaut les juges, par leurs dépositions, in-re formèrent le public sur les agissements er politiques de I'évêque prussien. Bien e. plus, le ministère public, en plein tri-et bunal, dénonça le fait qu'on avait essayé ■i- de faire pression sur les magistrats pour ja obtenir la condamnation du "Messag- j u- gero." Ce fut un scandale qui provoqua 0- une <1.quête sur la magistrature de a- Rome. Malgré ses hautes protections, >u Doebbing fut débouté de sa demande et ra condamné aux frais. et Pas de démission. ig L'opinion publique demanda sa desti-'n tution, 011 estimait que le gouvernement in devait lui retirer l'exéquatur, mais c'é-te tait soulever un conflit avec le Vatican ul qui, d'ailleurs, canoniquement, aurait pu prendre l'initiative de retirer du diocèse de Nepi et Sutri I'évêque qui s'y était r- rendu impossible efc ne pouvait même à plus y séjourner depuis plusieurs mois, ■i- tant la population lui était hostile. Mais it le Vatican resta neutre et Doebbing s'é-lu tant retiré dans le couvent de Saint-e- François au Transtévère, ne se décida r; pas à donner sa démission. Il vient de in mourir d'une maladie de foie et ainsi la es question est tranchée. es On a beaucoup remarqué qu'à ses fuie ncrailles était présent le cardinal Gas-es parri, secrétaire d'Etat et la chose a été fort critiquée, d'autant- plus que diffi-in cilement les cardinaux se dérangent pour 1- as ist-er aux obsèques d'un évêque mort des enfants, de ces petits êtres qui ne savent pas déguiser leurs pensées et qui reflètent l'âme de ceux qui les entourent.J'avais voulu, dimanche dernier, qui était le premier dimanche d'avril, pèîe-riner dans les squares et à travers les promenades publiques, sans oublier ces merveilleux Champs-Elysées, qui étaient tout brasillants de soleil, et m'en allais, ;n flânant, prêtant l'oreille aux causeries, m'intéressant aux jeux des gamins, lomme un bon bourgeois de Paris. Naturellement, tous les enfants, en ce moment, jouent à la guerre, tous dirigent des assauts sur d'imaginaires ennemis, je dis imaginaires, car parmi ces diables de petits borthommes, on-n'en trpuve pas pour faire les Boches. Tous refusent d'incarner, même pour jouer, des soldats allemands. — Qu'as-tu à pleurer si fort, deman-dai-je à un blondin qui sanglotait de toutes ses forces, la tête appuyée contre un des gros marronniers de l'avenue des Champs-Elysées. — Ah, c'est que je ne veux pas faire le Boche, et alors les autres disent qu'il leur en faut au moins un pour venir se battre contre lui. Et moi, je ne veux pas, ils ont tué mon papa, les Boches ! Et les sanglots du gamin redoublèrent.Je m'approchai d'un autre groupe d'enfants: c'étaient des fillettes qui jacassaient avec déjà des mines de femmes. — Vous a-t-on donné des poissons d'avril? interrogeait l'une d'elles. — Oh, non, ma chère, cette année, maman a dit qu'ils étaient réservés aux soldats. Alors on a envoyé le mien à un filleul. — C'est comme chez nous, fusèrent encore les autres bambines. Elles disaient vrai. Cette année, les Parisiennes ont sacrifié aux poilus leurs poissons d'avril. Les bonbonnière ont fabriqué, comme tous les ans, des carpes ît des brochets er» chocolat, ils ont exposé à leurs étalages les fritures les plus alléchantes, mais les commandes sont :outes parties pour le front cravatées de aeaux rubans tricolores. — Ah, me disait un de nos chocola-:iers les plus à la mode, ne croyez pas •jue la guerre ait amoindri le commerce de nos poissons d'avril. Jamais nous n'en avons autant vendu, mais tous sont Dartis pour les secteurs militaires. Les Parisiennes n'en ont pas voulu. Elles n'ont pas voulu davantage célébrer la mi-carême, cette vieille fête parisienne qui révolutionnait plusieurs mois à l'avance les dames de la Halle. De cavalcades, il n'en pouvait être question, mais restaient les confetti, les serpentins, les déguisements... Et bien, :out cela est demeuré dans la coulisse ; ::é sera pour après la guerre, alors on songera a s'amuser. Pour le moment, les préoccupations sont plus graves, on pense à ceux qui se battent et le cœur n'est pas au plaisir.La mi-carême s'est passée comme un jour ordinaire, les midinettes sont allées '1 l'atelier et je suis presque sûr qu'elles n'ônt pas même songé à la reine des 'fines et à la cavalcade absente. JEAN-BERNARD. A L'INSTITUT DE PORT-VILLEZ. Récemment vingt membres de la Société Internationale pour l'étude des questions d'assistance, présidés par M. le Dr Henrot, ancien maire de Reims, président de la société, et guidés lar le dévoué secrétaire, M. Arthur Delpy, se rendirent à l'institut mili-;aire belge de rééducation professionnelle des grands blessés de guerre, "ondé à Port-Villez, près de Vernon. M. Léon de Paeuw avait eu la bonté de .•enirduHavrepour en faire lui-même les îonneurs. Nul ne pouvait être mieux iccrédité. Si l'idée première de cette création appartient en effet à la charitable et patriotique sollicitude de la ioble Reine des Belges, l'organisation "ut l'œuvre du jeune et très actif chef du cabinet civil du Ministre de la Guerre le S. M. le Roi Albert. Salués à l'arrivée par l'hymne national "rançais et la Brabançonne, les membres le la Société, au milieu desquels se trouvait M. de Saint-Sauveur, sous-directeur iu ministère de l'Intérieur, commencèrent immédiatement à parcourir les nombreuses dépendances de l'Institut. L'établissement, fondé au sein d'une fo-èt magnifique, dans un domaine de 600 lectares généreusement mis à la dis-M. le baron Baeyens, fils de feu le position du gouvernement belge par gouverneur-général de la Société Géné-•ale de Belgique, fut commencé le 12 uillçt 1915, Le 21 août suivant, les JE CROIS I- L " ' Allemands ont jeté par terre les 1 ! débn> d'Ypres. C'est un peu ! 1 e passé qui s'en va eu poussière. [ j ljlue uous avions figé le Temps, îiir- a '01^' avec toute la poésie der-I i(0^ C!Ul s'attache au Temp^ et à la -n! ' lrez P35 ' — Ne regrettez pas ! ^ v°us alarmez pas ! ! [mort. luî<lllan^'e années Bruxelles sera Lort;'Jleg6 Sera mor^e> Anvers sera [de j0i- r'' fer°nt autant d'Ypres avec tie^s .l'l V1<1''e3 maisons dans des quar-w,. ls' avec de l'herbe entre les l sur l'p !!' SUs e,J déchaussés, des cygnes [ enuui . ^ ^'ennub l-n prodigieux [ J(. (w'1" sans répifc dos murailles. I vi!]e rnr hT • ^res ne Mra P*us 'a seule [fiiinés' '^e. cr°ls 1ue nous serons NWoph! C|0,S, ciue p°ur éviter cetfcfi Mni • ui ' !, 11 y a qu'un moyen, un !ib*>'éeh76 echan§e avec les Alliés ; le t drortg (tj . \ ayec leiirs colonies; des j ^Wlca}*, ni^^"X c'es nationaux dans es Ce sont les articles de notre " Credo." !u Ypres fut bien jolie jadis et bien pros- a. père. Imaginez les millions qu'il nous s, faudra prendre aux Allemands rien que r- pour refaire cette Halle aux draps, ce la chef-d'œuvre ! Autrefois ces millions furent prélevés sur le superflu des bourgeois s! riches. Imaginez en conséquenoe le'urs prodigieuses fortunes. Et aujourd'hui, •a pourtant, c'est la Mort!! -a La Mort partout : dans les galeries des îc Halles bien avant que les Allemands 11e r- précipitent dans ces dentelles leurs stu- ss pides paquets de ferrailles. La Mort ss dans la rue. La Morfc dans les maisons x si paisibles et si luxueuses. La Mort s. dans la vie prodigieusement ralentie de le cette ville qui existe sans vivre. is La cause ! une guerre. Les traités ne :e vous muraient pas encore invisiblemeot n comme aujourd'hui, mais les clients s'en !e allaient à cause de l'iiiséçurité des temps »s —Ypres a vu peu à peu disparaître .-a ! ls clientèle, saus remplacement; comme 3e-(Belges verront disparaître, avec l'a» ' LA VIE DE PA RIS us ue Paris, le 3 avril 1916. ce Voici l'avril, mignonne, u- 1 Le soleil va paraître, sis comme chantaient nosgran.d-pères,l'avril 1rs qui jette sur les boulevards et les larges ai, avenues des flots de promeneurs par les belles vesprées dominicales... les A voir dévaler les Parisiennes pim- ue pantes et les enfants rieurs, il semble au u- prime abord que rien n'est changé dans >rt la capitale, et l'on se demanderait pres- ns que si le canon de Verdun n'est pas un >rt mauvais cauch. mar, qui va se dissiper de avec la clareté blonde du printemps. Mais quand on observe de près les flâne neurs que le soleil a fait sortir, comme nt il fait craquer, le merveilleux magicien, en les petits corselets verts des bourgeons ps gonflés de sève, on s'aperçoit vite du =a changement qui s'est opéré chez ceux e- d^ l'arrière depuis quelques mois. o« Les visages sont comme rs- ~ is cueillis, et on lit dans tous les yeux, mê- a me dans ceux des petits, un je ne sais c quoi de têtu et de brave à la fois. C'est t. il comme une résolution farouche de tenir n ;s quand même, de dominer ses nerfs. Les f ;s femmes vêtues de crêpe que l'on ren- c contre presque à chaque pas. promenant d i- silencieusement des enfants, ont le mê- u me espect décidé ! Leurs paupières ne f; is sont pas rougies par les larmes, mais d 5- toute leur âme passe dans leurs regards. v n Elles ont l'air de dire aux passants : a :r " Vous voyez nos vêtements de deuil, c s. qui symbolisent la tristesse de nos cœurs n î- et révèlent les pertes douloureuses que £ ie nous avons faites, eh bien, nous ne vou- .-i, Ions pas que les nôtres soient morts pour 1] is rien, i! nous faut la revanche de nos dou- J [u leurs, et il n'y en a qu'une qui puisse p x les atténuer, c'est d'assister à l-i vie- n toire du pays. " 6- Et il faut entendre les conversations ji I Mo. 84 »

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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