L'indépendance belge

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24 januari 1916
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s.n. 1916, 24 Januari. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 25 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/rf5k932689/
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L'INDEPENDANCE BELGE ROYAUME-UNI : ONE PENNY CO^TENcNT: 15 CENTIMES (HOLLANDE ; 6 CENTS.) Administra nos et rédaction: pF?r^ n#TPABofKSE . ,3 mois, 9 shuxings. 1 „ TTTDOB HOTJSE, TUDOR ST., london. B.C. U, PLACi^ DE LA BOURbfc. LONDRES, LUNDI 24 JANVIER 1916. ABONNEMENTS: j 6 mois. 17 SHILLINGS. [ CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH,: { 233-75. t AN, 32 SHILLINGS. SOMMAIRE. LA SITUATION: L'Allemagne discréditée. — Projets abandonnés. — Situation grave à Constantinople. — L'évacuation de la Belgique. — Erzeroum assiégé par les Russes. — Raids aériens sur Metz et sur le comté de Kent. . Les sonhistes de la "Kultur."—Jules Coucke. Lettre de Suisse. —Maurice "Kufferath. Lettre des Etats-Unis.—F. C. Pick. Etc. LA SITUATION. LA.ND1, miUI. Décidément les affaires de nos ennemis vont mal, et chaque jour qui passe accentue davantage l'épuisement des formidables légions qui étaient parties pour la conquête du monde. A Salonique l'attaque germano-austro-turco-bulgare se fait toujours attendre et les symptômes tendant a prouver que l'offensive de ce côté est définitivement abandonnée, se multiplient. Les journaux allemand^ insinuent déjà que le grand coup n'aura lieu qu'à la fin du mois de février et d'ici là on espère que d'autres faits feront oublier ce théâtre de la guerre où il n'y a, vraiment, pas de lauriers à cueillir pour les impériaux. Comme nous l'avons déjà fait ressortir à cette place, les difficultés de transport et de ravitaillement doivent certainement constituer une des principales raisons de l'abandon des projets allemands auxquelles sont venues s'ajouter depuis lors des considérations d'ordre stratégique et politique. ' Parmi ces dernières il faudrait compter non seulement de désaccord avec la Bulgarie mais aussi le danger d'une ré-\oiution turque. ■ Le correspondant du "Times" à Salonique apprend, en effet, d'une source absolument digne de foi, qu'il est arrivé dernièrement au moins 50,000 soldats allemands à Constantinople, et que d'autres contingents sont attendus. Or, cette -arrivée ne- serait pas destinée à l'Egypte—ce projet serait abandonné tout comme celui de Salonique—mais elle aurait principalement pour but de consolider la position d'Enver Pacha et de ses partisans qui ont à lutter contre uue opposition de plus en plus résolue et dont le triomphe entraînerait le désaffection de la Turquie du bloc germano-austro-bulgare. Le correspondant affirme que les complots contre Enver Pacha se multiplient et que de nombreux officiers, considérés comme suspects, ont été assassinés ! Quelles que soient d'ailleurs les raisons mises en avant pour expliquer la présenoe dans la capitale turque de tant de troupes allemandes — elles étaient peut-être destinées à participer aux opérations dans la presqu'île de Gallipoli, à moins qu'elles soient appelées à participer dans le Caucase ou en Perse — le fait seul de leur présence est intéressant et mérite de retenir l'attention. L'Allemagne a annoncé bruyamment ■des projets si grandioses qu'elle sera discréditée aux yeux du monde entier le jour où elle avouera son impuissance à les exécuter. Or, il semble bien qu'elle en soit arrivée là. Non seulement elle est bloquée sur tous les théâtres de la guerre et même sérieusement menacée eni Russie et en France, mais ses ressources en hommes et (en argent déclinent rapidement et permettent d'envisager de profonds changements dans la situation générale au profit des Alliés. Nos ennemis sont arrivés incontestablement à La limite de leurs forces. Ils dfevront ou bien courir 3e risque de se laisser déborder sur le front oriental ou d'être enfoncés su'r le théâtre occidental, faute de réserves suffisantes pour garnir leurs lignes démesurément étendues et trop dispersées. C'est cette nécessité sans doute qui décide les Allemands à amorcer une fois de plu's la question de l'évacuation de la Belgique et de la possibilité d'une paix séparée avec elle. On sait que i'indepen- - damee future de la Belgique a été récla-; niée au Reichstag par les socialistes aile-s mand'S qui se rendent compte un pet: s tardivement, que la restitution et la réédt- fication de la Belgique violée et pié - tinée est la première condition de la pai> - future; elle a fait, depuis, l'objet d'ur - article assez remarqué de la " Gazcttf - de Francfort," qui voit dans la non adhération officielle de la Belgique ai i pacte de Londres le moyen de séparer k i Belgique de ses Alliés ; et M. Dernburg ï dont on trouve la main dans toutes les in ; trigues .germaniques, éprouve le besoii . de " réaffirmer ses vues contre l'an ; nexion d'un peuple politiquement au tonome. ' '* Cette campagne, qui tend à fain t croire aux neutres que l'Allemagne re pentante et désintéressée, est prête à res tituer la Belgique, répond en réalité î un but autant militaire que politique, e est tout ce qu'il y a de plus intéressée. L'évacuation de la Belgique moyen nant une paix séparée avec défense pou: . les Alliés de se servir du territoire belgi t pour les poérations futures, permettrai . à l'Allemagne de raccourcir son front oc cidental et d'économiser quelques cen . taines de mille hommes dont elle a ur . urgent besoin ailleurs. En d'autre; ; termes, après s'être servie de la Belgi ; que pour l'offensive en la violant, ell< ; s'en servirait une seconde fois pour 1; défensive en interdisant à ses adver . saires de s'en servir contre l'Allemagne Nous comprenons que la Belgique, dé ; pouillée de tout, saignée aux quatri . veines, n'offre plus pour les pillards teu t tons le même attrait qu'au mois d'aoû . 1914 ; mais les projets allemands son , cousus de fil blanc et les Belges ne s< . laisseront pas prendre à ce piège gros . sier. Toutes ces machinations allemande; . ne sont autre chose que les signes pré : curseurs de la retraite allemande inévi table et attendue, volontaire ou forcée mais certaine. Les troupes monténégrines continuen , la lutte contre les Autrichiens. Le ro t Nicolas, en route pour Lyon, où es t transféré le gouvernement monténégrin . est passé par Rome, où un accueil cha j leureux lui a été réservé. On dit que le: négociations de paix n'avaient d'autn , but que de permettre à certains détache t ments serbo-monténégrins de se rtire de Podgoritza et de Scutari vers Alessi; t et Durazzo. Nous ne connaîtrons san doute que plus tard l'exacte vérité. Ui communiqué de Vienne annonce l'occu pation des ports d'Antivari et de Du! cigno. Les Alliés poursuivent activemen leurs recherches dans les eaux grecque en vue de découvrir les points de ravi taillement des sous-marins ennemis. La Chambre grecque se réunit au jourd'hui. Il n'est plus question de pro clamer l'état de siège. Dans le Caucase les Russes bombar dent et assiègent Erzeroum. En Mésopotamie la colonne Avlmer ; livré un combat sanglant aux Turcs mais elle n'a pu encore atteindre Kut, : cause, surtout du mauvais temps, r Deux escadrilles aériennes française t ont bombardé les gares et des baraque ments militaires à Metz, tandis que de i aviateurs allemands sont venus 'à deu: s reprises dans la nuit de samedi à di i manche et dimanche après-midi bom c barder la côté orientale du comté de Kent LES SOPHISTES DE LA "KULTUR. Transposée dans le domaine international, la doctrine de Treitschke, gonflée de mégalomanie, revêt un caractère nettement agressif, et elle n'a pas manqué d'exercer sur l'esprit public cri Allemagne un.e influence particulièrement corruptrice. Treitschke ne fait que reprendre, en les amplifiant, les idées exprimées par le professeur Lasson, qui, dès 1868, écrivait: " Il n'existe pas de d'un Etat à un autre... Une loi n'est autre chose qu'une force supérieure... '■ntre les Etats-il n'y a qu'une sorte de droit, le droit du plus fort. Un Etat ne peut commettre de crimes. Remplir ses engagements n'est pas pour un Etat une question de droit, mais une question ^'intérêt." (Cité par le docteur P. Just l Navarre dans une communication faite à ( 1 ' Académ i e d e Ly o n. ) < On frémit devant cette succession de i sophismes monstrueux affirmés d'une ( façon tranchante comme des vérités élé- 1 mentaires. Retenez cette formule perni- i cieuse en laquelle se réfléchit toute la < morale politique des professeurs de < Kultur, et qui ne peut manquer d'agir i dans l'ordre intellectuel à la manière < des gaz asphyxiants dans l'ordre physi- i que: " Une loi n'est autre chose qu'une 1 force supérieure!" C'est à Ta même source délétère que va puiser la doctrine de Treitschke. Celui-ci ne s'embarrasse pas de saisir la complexité ! ni d'embrasser la variété des rapports in- 1 ternationaux, encore moins d'en assurer l'équilibre par une juste compréhension des intérêts respectifs des divers peuples. L'Etat, maître absolu dans l'exercice de sa souveraineté, ne dépend d'aucune autorité extérieure, enseigne Treitschke. La loi internationale n'est pour lui qu'un vain mot, et aucun tribunal ne peut arbitrer entre des Etats . souverains. L'espoir de bannir la guerre , est non seulement chimérique et insensé, , mais de plus immoral. Si la guerre vfe- , nait à disparaître, le monde ne serait plus qu'un "vaste temple de l'égoïsme." Car la lutte est la loi suprême de l'exis- , tence et l'expression d'une discipline sociale supérieure. Q loi d'étonnant et de ! choquant que le fo t vainque le faible : ( c'est la règle même de la vie et rien n'est plus conforme à la ij ature. La guerre est une nécessité au point de vue du progrès et du dévelopj ement national, car elle tient le pays constamment en éveil et en haleine. Il n'es que les faibles pour contredire à cette doctrine. Toute agression est un sign1 de vigueur, et Treitschke ne cach< pas son dédain et son mépris pour les petits Etats, précisément parce que ceux-ci sont débiles. Il les considère comme un non-sens dans la société de? nations, et s'ils ne sont pas ass< ?. forts pour se défendre contre i s entreprises de l'étranger, leur de tin les voue irrémédiablement à 1' bsorption par les grandes nations homogènes, par des corps politiques ui ifiés et puissants comme l'Allemagne. Car c'est la force qui crée le droit, c'e^t élle qui en est l'âme et l'armature, qui lui donne souffle et consistance ; sans elle il est inerte et desséché, autant dire sans mouvement et sans vie, et partant négligeable. C'est la justification théorique de toutes les violences, de tous les excès, de tous les abus de la force — et c'est aussi, à y regarder de près, l'essence de la politique traditionnelle de la Prusse, car un Treitschke ■ 'était-il pas déjà pressenti par Frédéric II qui disait : "Je prends d'abord; je trouverai toujours des pédants pour prouver mes droits.'" S'il est vrai que le droit, sans le se-cours^le la force, risque de défaillir faute d'appui, en reste-t-ii moins intangible et respectable pour toute conscience élevée ? Pascal déjà remarquait que "la justice sans la force est impuissante." Mais il est abominable d'ériger la rapine et le brigandage en règles de conduite internationale pour le profit des grands Etats, au mépris de toute considération de probité et de justice. La seule morale digne de l'humanité est celle qu'interprète Pascal en disant que la force sans la justice est accusée et tyrannique," et en ajoutant, avec une ironie désabusée : ' ' Ne pouvant, faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste... On a fondé et tiré de la concupiscence des règles admirables de police, de morale et de justice!" Voilà l'esprit français qui, après une affirmation de principe, décoche en souriant le trait barbelé qui perce le sophisme. Comparez cette .manière et ce ton au lourd dogmatisme des pédants de la Kultur, et vous mesurez l'abîme qui sépare la pensée et le sentiraant des deux peuples ! Treitschke, dont l'admiration exalte sans mesure la Prusse qui, selon lui, n a cessé, depuis la paix de YVestphalie, de réaliser progressivement les destinées germaniques, Treitschke ne hausse pas son esprit à la compréhension des grands faits de la civilisation internationale et du rôle particulier qu'y joue chaque Etat européen. Aveuglé par la partialité chauvine, il laisse transparaître en toute circonstance ses sentiments ; de haine à l'égard du Royaume-Uni. C'est le cœur gonflé d'amertume et de : fiel qu'il constate aveedépit comme elle a essaimé par le monde, et il n'est pas de ' 'rageuse épithète qu'il lui épargne. Il ne se contente pas de l'appeler "moderne Carthage," exerçant sur les mers un pouvoir tyrannique ; i! lui reproche d'avoir endormi pendant des siècles la confiance de 11'Europe et d'avoir profité de son sommeil pour voler un empire; il dénonce ses appétits de lucre et son mercantilisme avide, accuse l'hypocrisie de ses mœurs, raille le "cant" britannique, : flétrit les abus du lamdlordisme, ne voit : dans l'esprit de suite et de tradition de . la vieille aristocratie anglaise que la ma-. nifestation d'une mentalité de caste , égoïste et étroite et, prédisant en fin de ■ compte la décadence de ce peuple de trafiquants qui connaîtra le destin de l'ancienne Rome, il salue par avance le jour glorieux où "la bourse sera défaite par le glaive !" On le voit : ces imprécations fulminantes peuvent presque faire pendant au "Chant de Haine," de Lissauer, qui a trouvé en Treitschke, sinon un modèle, du moins un précurseur, r JULES COUCKE, LETTRE DE SUISSE. (De notre correspondant.) L'affaire d'espionnage. La paisible et loyale population helvétique est depuis quelques jours dans un émoi incroyable à la suite d'une affaire d'espionnage dans laquelle sont impliqués deux officiers supérieurs de l'armée helvétique, les colonels d'état-major Egli et Maurice von WattenwLll, appartenant à une vieille famille de l'aristocratie bernoise. On était fixé dépuis longtemps sur les sentiments ultragermaniques de ces deux officiers, mais j de là à les supposer capables d'une infamie il y avait de la marge. S'il faut en croire la rumeur publique et à en juger par les détails que commencent à publier les journaux suisses, il n'y aurait plus cependant de doute possible.Voici, sons toutes .réserves, bien entendu, ce qu'on raconte et les renseignements que j'ai pu recueillir de très bonne source confirment en partie ces rumeurs. Il paraît, suivant une version, que les deux colonels, dans des conversations amicales avec des personnages allemands qu'ils avaient le tort de fré- : quenter auraient, après boire, révélé à ceux-ci, des choses que, par leur situation, ils étaient à même de savoir, et qui touchaient de près, soit à la situation politique, soit à La situation militaire, non seulement en Suisse, mais ' en France. Ces messieurs voyaient, dans les salons, des hommes politiques, des diplomates même, et ils apprenaient ainsi beaucoup de choses qu'ils racontaient à leurs amis allemands, qui nécessairement étaient tous au service de l'agence d'espionnage organisée par le prince de Bulow à Lucerne. Les coupables. Suivant une autre version, il y aurait des fautes plus graves encore ! Ces messieurs auraient eu connaissance, par. une voie détournée, de dépêches chiffrées adressées aux ministres étrangers par leurs gouvernements, et ils auraient fait usage des renseignements ainsi obtenus. S'il en était ainsi, — je m'affirme rien, bien entendu,. — le crime serait simplement monstrueux. On me dit que le principal inculpé, M. Egli die Wattenwill, n'est pas très intelligent, c'est une cti-lotte de peau. L'autre, Maurice de Wattenwill, "semble avoir pris pour modèle le vulgaire petit lieutenant prussien de Saverne, le trop fameux von Forstner. Il y a deux ans, il s'était signalé à l'attention en cravachant un hôtelier qui lui avait, sans dbute, réclamé trop vivement le paiement d'une dette. S'il est fâcheux que ces deux personnages aient pu occuper une situation si élevée dans l'Etat-major de l'armée suisse, il est plus fâcheux encore que les autorités militaires et politiques aient tant tardé à tirer .au clair cette grave affaire et qu'il ait fallu l'intervention énergique et persistante d'un groupe de dé-piités romands pour secouer leur inertie. Les conseils d'Etat des cantons de Genève, Neuichatel, F ri,bourg et Lausanne ont adressé au Conseil Fédéral des dépêches .pour l'inviter à prendre les sanctions lies plkis sévères contre tes coupables. Un groupe de députés de ces mêmes cantons a même fait une démarche à Berne dans l'intention d'une plainte à l'auditeur militaire. C'est seulement alors que le Conseil Fédéral s'est ému et a insisté énergiquement enfin, auprès du généralissime, M. Wille, pour que l'affaire fût poussée à fond. Il y a quelques semaines, alors qu'une dénonciation avait, déià aooelé son attention sur les deux colonels suspects, il, avait simplement pris à leur égard une mesure provisoire, en les envoyant loin de l'état -major, dans des commandements éloi-nés, L'un sur la frontière autrichienne, l'autre dans le Jura. L'opinion publique s'émeut. L'opinion publique réclame aujourd'hui des mesures radicales. 11 -n'est question de rien moins que d'une convocation extraordinaire de l'assemblée fédérale. La '"Sentinelle" de la Chaux-de-Fonds, organe du parti socialiste, est à cet" égard très catégorique : "Il faut que dans un délai .restreint les représentants du peuple soient convoqués, qu'on leur annonce que justice est faite, ou bien, si l'on ne peut obtenir de la Direction de l'armée les sanctions nécessaires, il appartiendra aux Chambres de prononcer la révocation du chef. responsable. " Il n'y a que cette voie rapide et directe qui puisse circonscrire le ma1.." De son côté, la " Gazette de Lausanne '.' imprime ceci : " Liquider sans bruit une affaire qui a ému à ce point toute l'opinion publique sera la faute la plus lourde et la plus grave que le Conseil fédéral et le général puissent commettre. Déjà on s'étonne dans le public, de ce que ies deux officiers en question n'aient pas été arrêtés, alors que, dans d'autres circonstances et vis-à-vis d'autres personnes, la police de l'armée a la main si leste." Journalistes innocents. Le fait est qu'elle' a arrêté, il y a quelques jours, deux journalistes installés à Délémont, près de la frontière franco - suisse, M. Campbell, du " Times," et M. Fleury Lamure, correspondant de journaux français, sous l'inculpation d'espionnage. Ces deux messieurs ont été relâchés, il est vrai, leur absolue innocence ayant été dûment constatée. Mais ce qu'il y a de grave, c'est qu'une fois encore c'est à l'intervention de l'attaché militaire à Berne que ces arrestations ont été opérées. J'ai déjà eu l'occasion à plusieurs reprises de vous signaler la véritable emprise qu'exerce l'Allemagne sur certaines autorités de Berne, et notamment sur la police militaire. Celle-ci s'est montrée d'une partialité révoltante en faveur de la propagande poursuivie en Suisse par les reptiles de la presse allemande, alors qu'elle montrait une sévérité rigoureuse à l'égard même des publications officielles des gouvernements de France, de Belgique et d'Angleterre. Devant les protestations , énergiques qui se sont produites à ce propos, dans l'avant-dernière session des chambres fédérales, la censure avait mis de l'eau dans son vin. Mais voici qu'elle recommence : • Je m'empresse d'ajouter que dans toute la Suisse, sans exception., cette attitude est sévèrement jugée. On réclame l'éloigne-mentdes personnages qui se sont signalés pour .leur germanisme têtu et agressif, et il se pourrait que toute cette affaire eût de lointains contre-coups. Soyez persuadés que le sentiment de la grande majorité des Suisses n'est pas avec ces gens-là. Il suffit de voir quelle indignation règne dans toutes les classes de la société à propos dte ces incidents, et .il ne faudrait pas au dehors rendre l'honnête et Soyale H.elrvétie responsable de la faute de deux misérables et de quelques factionnaires et juristes hébétés.MAURICE KUFFERATH LETTRE DES ETATS-UNIS. Commerce transatlantique. (De notre correspondant.) Charleston, W. Va , 10 décembre 1915. Attirés par la hausse continue du fret, des centaines de navires qui n'avaient jamais auparavant vu les côtes des Etats-Unis, fréquentent maintenant nos ports. Ils viennent de tous les coins du monde, de l'Australie et de la Nouvelle Zélande, des mers de Chine et du Japon, de l'Océan Indien et de la Malaisie. Il y en a de tous les aspects, de toutes les dimensions et de tous les âges ; en bois, en fer et en acier ; à voiles, à roues et à hélice. Cette remarquable invasion donne des aspects très pittoresques et excessivement curieux aux rades et aux quais de Boston, Philadelphie, New-York, Norfolk, Wilmington, Jacksonville. Les cafés, les hôtels, les maisons de jeu et les bureaux de police sont surmenés. Tous les matins, des masses d'individus de toutes les couleurs à qui les autorités paternelles ont procuré le logement d'une nuit, sont relâchés par les juges de simple police après que- vingt interprètes assermentés ont vainement, essayé de leur faire comprendre quoi que ce soit. Que voulez-vous ? On ne peut mettre les gens à l'amende sans leur dire au moins ce qu'on leur reproche.Une bonne histoire. Nos journaux, grands et petits, qui ne manquent pas une occasion de se moquer de la police, racontent une bonne histoire dont le héros fut un grand diable de Malais enturbanné qui, les jambes nues jusqu'à mi-cuisse, un long couteau à la ceinturé, fut arrêté dans la Cinquième Avenue parce qu'il Stème année Ne. 20

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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