L'indépendance belge

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10 oktober 1916
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s.n. 1916, 10 Oktober. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 20 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/h98z893b4s/
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L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 6 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS : m a dim 4 a /%a«aiadnc <A4/> /• \cn~s o cjtttt t "rnrpfl > TUDOR H( USE. TUDOR ST.. LONDON, E.C. 11. PLACE DE LA BOURSE. MARDI 10 OCTOBRE 1916. MO | 9 S^LINGS.j TELEPHONE: city 3960. TELEFH : | 238-"?5. et En vente à Londres à 3 h. le lundi 9 OCt. abqnneme^s :J« »7^LLiNasj Conservation par le Progrès, — " LA SITUATION. Lundi, midi. Ix beau temps revenu, le front de Picardie s'est réveillé, et, s'il se maintient, les Allemands peuvent s'attendre à que'-ques "chaudes journées." Samedi, déjà, les forces franco-britanniques, exécutant une attaque combinée, avancèrent leurs lignes des deux côtés de la route de Bapaume et firent ensemble 1,200 prisonniers. Les troupes du général sir D. Haig occupèrent le village Le Sars et progressèrent au nord-est de Courcelette ïinsi qu'au <-ud-ouest de Gueudecourt. Deux contre-attaques dirigées contre la redoute Schwaben, au nord de Thiep-vaJ, furent repoussées sans difficulté. A la droite des Anglais, les Français avancèrent de 1,300 mètres environ au nopd-est de Morval, où ils occupent la crête dite de Sailily-Sallisel, la seule hauteur que possédait encore l'ennemi, d'où Jl pouvait observer les mouvements des Alliés. Les Français sont aux portes mêmes 'de Sailly, où, solidement établis, ils ont repoussé une contre-attaque ennemie dé-danchée en vagues successives. En résumé, la journée a été excellente pour les Alliés, et les Allemands admettent, avec les circonlocution?'d'usage, leurs revers. La prise de Le Sars est importante en ce sens que ce village recé-lait de nombreuses mitrailleuses, dont le tir gênait considérablement les opérations anglaises du côté d'Eaucourt l'Abbaye. Nos Alliés se trouvent maintenant face à face avec la Butte de War-lincourt, transformée par les Allemands en redoute, et à un kilomètre et demi de La Barque et de Ligny-Thillay. Les correspondants de guerre sont unanimes à reconnaître, à part la supériorité évidente des aviateurs alliés, le déclin constant du moral du soldat allemand qui se manifeste tant dans la défensive que dans l'offensive. Les récits des prisonniers confirment cette constatation et ajoutent que la discipline s'est beaucoup relâchée dans ''armée allemande. Des groupes entiers de soldats ennemis n'attendent, disent-i's, qu'une occasion propice pour déserter et plus d'un officier a été tué pour avoir voulu empêcher des hommes de se rendre ! Ce sont 'â des symptômes qu'il est intéressant d'enregistrer mais on aurait tort de vouloir en conclure que nos ennemis sont à bout. Les événements de Transylvanie prouvent amplement le contraire. Le général Falkenhayn, qui semble être, en ce moment, le seul général ennemi qui reçoive tous les renforts dont il a besoin, continue de refouler nos Alliés vers la frontière ,-sous la poussée de forces ennemies "très supérieures en nombre," les troupes roumaines se sont repliées sur des positions stratégiques en vue de mieux défendre les passes des Alpes transylvaniennes et des Carpathes méridionales. Le communiqué roumain ajoute que cette retraite qui a entraîné l'abandon de Hermannstadt, est due à la nécessité de renforcer les troupes qui opéraient dans la Dobroudja. Berlin parle d'une retraite générale roumaine sur tout le front, et il est indéniable, la présence des deux meilleurs généraux allemands'sur le front roumain l'indique assez clairement, que les Puissances centrales sont décidées à faire l'impossible pour " punir " la Roumanie de s'être ralliée à la cause de leurs ennemis. Cette tactique concorde au reste avec le principe allemand qu'il faut " suppri mer" les petites nations et auquel noui opposons la théorie contraire eu main tien et du libre développement des nations indépendantes, grande., ou petites. L'offensive allemande contre la Roumanie, tout en servant les buts politiques de nos ennemis qui ont tout intérêt à affaiblir les peuples balkaniques qui 'eur bàrrent la route vers l'Orient, permit également à Berlin et à Vienne de faire la sourde oreille aux demandes de renforts des Bulgares dont la situation en Macédoine, à l'heure actuelle, est 'oin d'être enviable. Violemment attaqués sur leurs deux flancs, les Bulgares, ne pouvant compter sur a/ucun secours, n'ont eu d'autre ressource que de se retirer. C'est ce qu'ils ont fait. Sur la Strouma ils durent abandonner successivement cinq nouveaux villages, à l'ouest de la ligne Demir Hissar-Seres, tandis qu'au sud de Monastir où ils se trouvent en présence des Serbo-Français, ils n'ont plus qu'une ligne de défense pour protéger la capitale macédonienne et encore celle-ci est susceptible d'être tournée. D'autre part, l'artillerie serbe, depuis l'occupation des hauteurs de Dobropo-lie, dominent la vallée de la Tcherna et l'unique route par laquelle les Bulgares peuvent ravitailler les troupes qui défendent la chaîne de Moglena. Dans le secteur adjacent, les Italiens, encastrés entre les Anglais et les Serbes, ont esquissé un mouvement offensif dans la région du Lac Butkova, renforçant ainsi la pression des Alliés sur toute l'étendue du front macédonien. Puisque nous parlons des Italiens, ajoutons que nos Alliés méridionaux, dont les troupes alpines se conduisent si héroïquement dans la conquête des Dolomites, où ils viennent encore d'occuper le pic Busa Aita (3,250 m. d'altitude) et de repousser six contre-attaques successives, déploient une grande activité dans le nord de l'Epire (frontière albanaise) où ils ont occupé Hirnara, dans le détroit d'Otrante, un peu au nord de Santi-Quaranta, qui est déjà en leur possession. Le ministre d'Italie à Athènes a informé le gouvernement grec (dit le correspondant du "Times") que cette occupation constitue une mesure militaire qui ne change rien aux arrangements conclus précédemment par traités. Quant au roi Constantin, il a chargé M. Lambros, professeur à l'Université d'Athènes, de la mission de constituer un cabinet d'affaires. M. Lambros aurait accepté. Entretemps, le gouvernement provisoire reçoit des adhésions de tous côtés et I\f. Vénizélos s'est embarqué pour Sa-mos et se rendra de là à Chios et Myti-lène pour venir ensuite avec les autres membres du gouvernement provisoire à Salonique. Un sous-marin allemand qui guettait le départ du célèbre homme d'Etat cré-tois a été habilement lancé sur une fausse piste et s'est trouvé bientôt en présence de contre-torpilleurs alliés qui lui ont donné la chasse. Un autre sous-marin ennemi, 1' "U 53," qui opère dans l'Atlantique et qui est entré dans le port de Newport (après un voyage de 17 jours) a eu plus de succès^ Il a torpillé, après avoir passé quelques heures seulement dans les eaux américaines (ce qui a donné lieu à une protestation de la part du ministre britannique à Washington) les vapeurs 'West Point" (3,847 tonnes), et "Strathdene" (4,321 tonnes) et arrêté le vapeur américain "Kansas. " POUR QUE LES BARBARES NE RECOMMENCENT PAS... ni. Conclusion, Disons-le donc tout net et bien haut : tous les faux humanitaires besognent non seulement pour le Roi de Prusse, mais font durer la guerre la plus cruelle, la plus épouvantable des guerres. Si l'on veut que les Barbares fassent un retour sur eux-mêmes et réfléchissent, si l'on veut qu'ils s'arrêtent sur le chemin des abominations, il ne faut point leur promettre l'impunité. Au contraire. L'Histoire et la Chronique judiciaire nous fournissent le même enseignement ; le terroriste n'est au fond qu'un peureux. Si ce n'était pas un lâche il n'escompterait pas avec tant de certitude les effets de la peur. C'est de psychologie élémentaire. Il faut donc avertir les Barbares qu'on leur demandera compte de tous leurs actes et qu'ils seront jugés et frappés conformément aux dures lois. Dura lex sed lex. Qu'iils sachent bien qu'ayant été sans entrailles, on sera sans pitié; qu'ayant agi avec préméditation, on leur refusera les circonstances atténuantes; qu'ils sachent qu'ils devront réparation entière de tous les dommages causés : villes incendiées, propriétés détruites, argent extorqué, navires coulés, tout devra être réédifié, restauré, remboursé, compensé. Voies et Moyens. Les voies et moyens assurant l'exécution des arrêts seront facilement trouvés. Quant aux crimes contre le droit des nations et le droit des gens, les crimes contre la Belgique, contiv les civils, contre les femmes et les enfants, ils devront être expiés par les auteurs et les instigateurs quels Qu'ils puissent être, si haut placés soient-ils. et dût-on pour leur mettre la .main au collet gravir les marches du trône. Les inspirateurs sont plus méprisables et beaucoup plus coupables que les exécuteurs.Une simple clause de traité de paix ne peut pas fournir la- solution satisfaisante, pour la vindicte publique d'ui forfait tel que celui commis contre la BUigique et ses habitants. Pas d'hésitation. Pas dé sensiblerie. M. Bethmann-Hollweg nous a prémunis contre les faiblesses de la sentimentalité, et Treitschke nous a mis en garde contre le vieux bon dieu du Décalogue—car les Allemands ne retiennent de la religion que ce qui sert leurs passions ou leurs intérêts.Le " Tu ne tueras point " du Décalogue, écrit Treitschke, "ne doit pas être pris plus à la lettre que la recommandation évangélique de donner son bien aux pauvres." Tous les coupables frappés. Tous les coupables doivent être frappés sans exception aucune, sans égard à rien. L'avenir a besoin d'une leçon inoubliable. Et là ne doit point s'arrêter l'œuvre de justice et de sauvegarde. Notre devoir est encore de faire œuvre de prophylaxie sociale, internationale, mondiale. Il ne faut pas que 1914 puisse recommencer par notre faiblesse, comme il continue par la complaisante veulerie des neutralistes, des zimmerwaldiens et des pacifistes. Ne nous déshonorons pas. Pas de représailles ; n'enseignons point la haine mais ne cachons pas la vérité. Un peuple averti en vaut deux. Si l'on ne veut pas que les Alliés se laissent de nouveau berner et surprendre—égorger cette fois . .. \ -peut-être—il faut montrer les Allemands tels qu'ils sont et non tels que certains les imaginent ou tels que l'on peut espérer qu'ils deviendront un jour. Il faut les montrer tels qu'ils sont, tels que la guerre et la préparation à la guerre les a révélés : orgueilleux et jaloux, haineux et dissimulés, rancuniers et cruels. Le pan-germaniste est un être sans scrupules, pétri de mensonge et de férocité, à qui nul forfait ne répugne, du plus bas au i plus élevé, du plus débonnaire au plus sanguinaire, pour donner satisfaction à sa folie congénitale d'hégémonie mondiale—folie héréditaire aggravée par l'éducation. Justice totale. Ne nous déshonorons pas. Pas de représailles, mais que justice totale soit faite pour décourager les délinquants jusqu'à la fin des siècles. N'enseignons point la haine, mais enseignons la vérité. Elle suffira à nous immuniser contre les prêches destinés à nous plonger dans une fausse sécurité. Faisons en sorte que nul n'ignore les exploits de la Kultur, si nous ne voulons pas que les Huns reviennent furtivement à l'assaut, si nous ne voulons pas que les fils de nos mutilés, de nos morts se voient un jour dans l'affreuse nécessité de prendre le fusil. Car ce qui précède n'a pas été décrit par "enthousiasme guerrier," ou par besoin "d'exciter les passions," mais dans l'unique but d'empêcher que la mégalomanie homicide des Barbares ne transforme une fois encore et à bref délai l'Europe en un immense charnier. D'ARSAC, Rédacteur-en-chef du " Soir," de Bruxelles. LETTRE DE HOLLANDE. Le discours du Trône. "Je maintiendrai." 1 É L'événement de la semaine a été le : discours lu à l'ouverture des Chambres réunies par S.M. la reine Wilhelmine. La devise de la Hollande : "Je maintiendrai" pourrait résumer la harangue . royale, car les préoccupations ayant ■ leur source dans la grande guerre mondiale et l'intention nettement manifestée , de faire respecter l'inviolabilité du ter- ' ritoire et les droits de la neutralité constituent la partie essentielle du discours. Voici quelques extraits des appréciations de presse : < Du "Tijd." "De Tijd" (catholique) : , "Je sais fermement résolu à défendre notre indépendance contre qui que ce soit et 1 dans la mesure de nos moyens." Ces fières paroles, prononcées par celle qui ne s'épargne aucune fatigue pour faire voir qu'en effet 1 elle vit avec son peuple, rendent bien l'état d'âme dans lequel se trouve notre population > hollandaise. A bon droit ces paroles constituaient l'introduction du discours. La défense de notre indépendance et de nos droits sont toujours les choses les plus importantes qui sont confiées au bon sens de nos gouvernants. C'est—et nous pouvons le répéter en cette occasion—-le point de vue de la Droite. Le gouvernement s'est rapproché de ce point de vue. Ce qu'il annonce clairement : des mesures pour assurer le fonctionnement du fonds d'emprunt de 1914. les mesures tendant à rétablir l'équilibre financier, les centimes additionnels sur les sociétés anonymes, l'élargissement du droit d'imposition des communes, sont autant de questions qui pourront être résolues d autant plus vite qu'elles le seront en dehors de tout esprit de parti. Le " Tijd " ne veut néanmoins pas cacher que, pour beaucoup, ce discours du Trône sera une désillusion. Nous ne sommes pas de ceux qui voudraient voir disparaître la " partie descriptive " de ce discours, surtout maintenant que l'agriculture et la culture maraîchère passent par de si mauvais moments, mais on doit se méfier des généralités qui permettent de passer le principal sous silence. Le discours ne dit pas un mot des rébellions de Djambi ! Il est compréhensible que le discours du Trône ne parle pas d'autres projets de loi que ceux que nous avons cités. Le gouvernement aura bien besoin de son temps... Il est remarquable qu'on ne dise rien du grand problème qui devra être résolu cette année-ci: le problème de la révision constitutionnelle qui, chaque année, se représente sous la formule vague : " Des projets importants seront soumis à votre examen." Pas un mot sur l'assèchement du' Zuy-der Zee, pas un mot 6ur... les pensions de l'Etat. C'est Thorbecke qui disait du discours du trône qu'il n'annonçait que les projets de loi qui sont à la mode. C'est pourtant bien le cas avec la révision constitutionnelle que le gouvernement considérait comme le point principal de son programme et qui fut élaboré avec le concours de tous les partis et où les partisans du suffrage universel des hommes et de l'enseignement spécial trouvaient des avantages. Dans un. document si important qu'un dis cours du trône, il nous semble qu une retorme si importante qu'une révision constitution- ^ nelle mériterait bien une citation. ' Du "Maasbode." "De Maasbode" (catholique) : Pourquoi ne pas citer la politique dans le discours du trône alors qu'elle est appelée à jouer dans la session à venir un rôle comme elle n'en a jamais encore joué? Si la citation de la révision constitutionnelle ne peut' pas être faite dans ce document, alors la réforme ( elle-même prendra plus de forces au gouver- : nement que l'intérêt national ne le permet- ] trait. Voilà ce que ce discours du trône nous , fait sentir plus que jamais. L'année dernière : lorsque la trêve fut rompue nous avons im- , médiatement signalé l'în'harmonie et cette an- . née que les dangers pour notre pays sont en- f core devenus plus grands, le gouvernement le comprend tellement bien qu'il ne parle plus de politique. Cela nous fait l'effet d'une grossière contre-vérité. De ses projets politiques le gouvernement nous laisse peu deviner. En ce qui concerne l'armée il parle plus du renforcement de notre force défensive que de l'allégement du poids de la mobilisation. Nous espérons vivement que la faim du ministre de voir toujours plus d'hommes sous les armes sera enfin calmée. Par contre, ses soins peuvent se diriger vers le plus grand emploi utile qu'il pourrait faire de ces hommes en cas de guerre. Qui de nous peut se dire être tranquille en ce qui concerne l'artillerie et les munitions ? Du "Nieuwe Courant." " Nieuwe Courant " : Notre pays, quel que soit le danger de sa position, a cet avantage sur les autres neutres qu'il ne se prête pas aux tripotages internationaux.La Haye n'est pas comme Bucarest ou come Athènes, une ville où des diplomates viennent harceler le roi et le gouvernement avec des "souvenirs historiques," avec des traités secrets, à des parentés royales, avec des récompenses à venir, qui pourraient leur faire prendre parti. Personne ne pourrait avoir un semblant de droit de nous dire: "Vous devez participer à la mêlée générale." Il est de notre "bon droit" que sous ce rapport notre nation reste unanimement "en dehors" de la guerre Seul un attentat brutal ou une sommation directe pourrait faire changer la face des choses. Doit-on les prévoir? La réponse ne dépend pas de nous. Mais si cela devait arriver, nous aussi nous donnerions la parole aux armes. Du "Nieuwe Rotterdamsche Courant." " Nieuwe Rotterdamsche Courant " : Lorsque l'année dernière notre gouvernement fit savoir que les travaux parlementaires qui avaient été troublés par la guerre pouvaient reprendre leur train normal, il n'en éprouva pas toujours du plaisir. Il avait, disait-on, rompu la Trêve-Dieu. Cela n'aurait-il pas eu son utilité de considérer maintenant le travail parlementaire ordinaire sous l'angle de la guerre? Il nous semble que oui. Alors le discours du trône. n'aaTait pas été un morceau de lecture concernant des choses que tout le monde connaît ou qui sont déjà passées, mais il aurait été un poi,nt d'appui pour les temps difficiles et peut-être même agités qui pointent rà l'horizon. C'aurait été un document politique digne des vues larges et prévoyantes du ministre Cort Van Der Linden. et, ce au'on aurait dé- r siré: un tuteur poux le parlement et le gouvernement dans la session à venir. Du "Vaderfand." "Het Vaderfand" (libéral) : Nous trouvons hautement réjouissant de voir que tout en maintenant intacte notre neutralité, on se remette à songer aux moyens d'alléger le poids de la mobilisation. Nous voyons dans cet allégement non seulement un grand avantage économique et financier mais feussi une exigence posée par notre défense même. Une armée qui est mobilisée pour un temps si long dans l'Etat où se trouve la nôtre devient une anomalie militaire. La question qui se pose fatalement aux soldats si l'on devra encore agir pour défendre notre neutralité après un si long laps de temps ne peut que travailler nuisiblement sur le moral de nos hommes. Cela est d'autant plus dangereux que la fin de la guerre n'est pas encore à entrevoir et que toutes les prédictions ont été démenties. Du "Volk." "Het Volk" (socialiste) : Puisque on veut s'en tenir à l'ancien usage du discours du Trône dans lequel on passe en revue tous les travaux qui, seront soumis à la législature pendant la session ' qui s'ouvre, il est pour le moins étranger .de constater qu'une révision constitutionnelle est à peine citée dans ce discours. Nous ne devons pas douter du désir sincère du gouvernement de pousser cette révision avec tout le soin nécessaire. Il ne devra pas s'étonner toutefois d'entendre émettre toutes sortes de suppositions maintenant qu'on a à peine cité cette réforme qui somme toute est la seule explication de son existence en tant que "cabinet." Du "Nederlander." "De Nederlander" : Plût à Dieu que la paix nons 6oit conservée, et puisse le futur discours du Trône ne plus parler uniquement de nos relations amicales avec toutes les Puissances mais également du rétablissement de ces relations entre les Etats en guerre pour le moment. Nous continuons à espérer que la Hollande pourra contribuer dans une certaine mesure à la réalisation de ce but, quoique toute allusion à ce sujet fasse défaut dans le discours du Trône, ce que beaucoup de Néerlandais auront certainement constaté avec regret. Du "Standaard." "De Standaard" : Tout cela est bien plus sombre et bien plus grave que ce que nous avioDs entendu en 1915. Cela signifie certainement que depuis septembre 1915 notre position est devenue plus critique. A tel point que dans son discours la Reine a jugé nécessaire de faire connaître, non seulement à la face du peuple mais à la face de l'Europe toute entière que nous étions prête à entrer dans la lutte la plus affreuse pour le maintien de nos droits imprescriptibles. Il est donc remarquable de voir que le gouvernement qui en 1915 mit la guerre à l'arrière-plan et rappela les Chambres pour se livrer au travail ordinaire de la législation intérieure, pour entamer même une révision constitutionnelle, n'en dit plus un mot cette année. On dit seulement que cette année des projets importants seront soumis à l'attention des députés. C'est à se demander si notre gouvernement a enfin compris que ce n'était pas le moment, maintenant que la situation est si tendue et si dangereuse. de toucher aux fondements de l'édifice national. Des "Nieuws Van Den Dag." " Nieuws Van Den Dag " : "A proprement parler l'introduction seul» nous est sympathique. Il nous semble entendre là des mots qui sont personnels à la reine. "Je continuerai à remplir à l'avenir les devoirs qui sont imposés à une nation neutre par le droit international, mais je suis fermement décidée de défendre nos droits d'après nos moyens et contre qui que ce 6oit." C'est un langage digne qui, quoique nos relations avec nos voisins soient toujuors "amicales," ne trouve iras toujours suffisamment d'échos à l'étranger qui se laisse guides1 par Fégoïsme. A gauche et à droijte, à l'est comfne à l'ouest, même au sud, ô annexionnistes belges, on doit bien se pénétrer de cette déclaration. Cette phrase du discours du trône est également destinée à cette fraction de l'intérieur qui sous prétexte de servir les intérêts des belligérants essayent de dissuader notre gouvernement de rester neutre. Après cette parole royale... plus grand'chose, sinon des généralités qui furent dictées à la reine. Del' "Amsterdammer." "De Amsterdammer" ; Dans "La Chronique Extérieure" le professeur G. W. Kernkamp s'attaque a 1' "Utrechtsch Dagblad" parce qu'il a écrit à propos du discours du Trône : "Il devient de plus en plus manifeste que l'un des partis belligérants respecte de moins en moins la neutralité des Pays-Bas et ne rec^e pas devant la menace de forcer notre peuple, au besoin contre son gré, à la participation à. la guerre. Le professeur signale à ce propos la communauté d'idées qui semble exister entre "La Neue Fneie Presse" et 1' "Utrechtsch Dagblad" ! Le dessin représente le Roi de Grèce méditant le passage du discours du Trône: "J'observerai également à l'avenir les obligations que le droit des gens impose à une Puissance neutre. Mais je suis fermementidécidée à défendre notre indépendance dans la mesure de nos moyens et à maintenir nos droits vis-à-vis de n'importe quelle Puissance," et faisant à ce propos la réflexion: "Que ne puis-je faire traduire ce passage en langue grecque." J>r TERWAGNE* S7ëme année. I - y No 240

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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