L'indépendance belge

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s.n. 1916, 13 April. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/9882j69613/
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gjèmc apnée, No. 88 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS) AÎ)MiîîISTRATIOîf ET REDACTION: BT7REAU A PARIS: roDCB HOtiSB. TUDOK ST., LONDON, B.C. PLAGE DE LA BOURSE. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH,: j 238-75. JEUDI 13 AVRIL 1916. 5t En vente à Londres à 3 h. ie mercredi 12 avril. H . f 3 MOIS, 9 SHILLINGS. ) ABONNEMENTS: 4 6 MOIS. 17 SHILLINGS, f CONSERVATION PAR LE PROGIÏÎ I. il AN. 32 SHILLINGS. j LA SITUATION. Mercredi, midi. I 'Après une accalmie de quelques heu-Ifes, nécessaire sans doute pour reconsti- ■ tuer leurs unités, les Allemands ont re- ■ commencé leurs attaqués contre le Mort ■ Homme et contre le secteur de Vaux ■î)ouaumonfc—sans résultat, empressons - ■ nous de le dire. L'attaque contre le Mort Homme, dé-Bilanchée dans la nuit de lundi, s'accom-■pagna de jets de flammes. Elle déboucha ■ dn Bois des Corbeaux (au nord de Cu-Bjnières), et fut repoussée par le feu de ■l'infanterie et un tir de barrage. L'en- ■ uemi. ne réussit qu'à prendre pied dans I quelques éléments de tranchées à ■ l'extrémité est des positions françaises ■et la journée de mardi s'est passée san.; ■ qu'il y ait eu, de ce côté, de nouvelle ac- ■ lion d'infanterie. I La même tactique a été suivie par l'en- ■ pemi sur l'autre rive de la Meuse, où il H tenta, dans le courant cle la nuit, et en ■ faisant également usage de liquide en-■flammé, de chasser les Français des tran- ■ chées que ceux-ci avaient récemment ré ■ occupées au sud du village de Douàu- ■ jncat. Ici, l'attaque échoua complète-H'inent, bien qu'elle fut soutenue par un ■ bombardement intense des secteurs acl- Sans se laisser décourager par cet ■ échec, l'ennemi, ajDrès une nouvelle pré ■ paration d'artillerie, et utilisant cette ■ fois des bombes laerymatoires, ordonna, ■ vers quatre heures do l'après-midi, un ■ deuxième assaut contre les tranchées <«i- ■ tre Vaux et Doiiaumont, qui le porta ■ jusque dans la tranchée de première ligne ■ d'où une contre-attaque le chassa aussi ■ ■ tôt. Au cours de cette contre-attaque les ■Français firent une centaine de prison- ; La journée, on le voit, a été désas-■ tréma pour nos ennemis, qui ont subi de ■ fortes pertes sans autre résultat que l'op- ■ cupation d'éléments de tranchées sur le I versant oriental du Mort Homme. On ■ remarquera une fois de plus la souplesse I de la défense de nos Alliés qui ne contre- ■ attaquent que lorsque la position à re- ■ prendre vaut un sacrifice spécial, et qui ■ abandonnent une position aussitôt que I ba défense implique des sacrifices hors ■ de proportion avec sa valeur stratégique. Le lecteur attejitif sera frapjié cgale- ■ ment par ce fait que l'artillerie française I fit toujours là quand il s'agit d'exécuter ■ des tirs d'arrêt ou de barrage. L'ennemi I peut exécuter un bombardement prépa- ■ l'atoire aussi minutieux et aussi intense ■ qu'il le veut, dès que son infanterie s'é- ■ branle, les merveilleux "75," admira- ■ blement défilés, font entendre leur voix 13!gnë efc sèment la mort et l'épouvante ■ flans les rangs de l'ennemi. ■' L artillerie de campagne est digne des I héroïques poilus, qui font briller d'un ■ Éclat si pur les vertus militaires et les ■ qualités morales de la race française, ■ qu'on se plaisait à représenter, à l'étran- ■ gev, comme dégénérée et déchue. Dans le secteur de Saint-Eloi la lutte ■ pour les cratères de mines continue. Aux I dernières nouvelles nos alliés britanni-l'l'Ws en occupent trois et les Allemands I «eux. En Artois la lutte se poursuit à ■ coups de mines, et en Belgique l'artillerie ■ 'l°mie avec rage. ■ ^ Sur la frontière grecque le duel d'ar- I: ^literie se fait plus intense et s'est prtjS -ongé, lundi, pendant toute la journée. ! '^ escarmouches entre patrouilles sont I plus fréquentes également et les symptômes d'une prochaine activité se multiplient;, I | Alliés viennent- d'informer le j 1 gouvernement grec de la nécessité dans laquelle ils se trouvent d'établir un poste d'observation dans l'Ile Céphalonie (au sud de Çor-fou), ainsi que des bases navales dans certaines îles des Mers Ionienne et cle l'Egce, y compris probablement la Crète. Malgré l'affirmation des représentants des Puissances alliées que ces mesures ne signifiaient aucun empiétement sur les droits souverains de la Grèce et ne constituaient aucune atteinte à l'intégrité territoriale de la Grèce (cgs mesures n'étant que provisoires), M. Skouloudis a protesté contre ce qu'il considère comme une violation de la neutralité grecque. On annonce de Bucarest <^ue les négociations entamées entre l'Allemagne et la Roumanie relatives à l'échange de certains produits ont abouti. En échange des stocks de blé vendus à l'Allemagne la Roumanie recevra pour 150,000,000 de francs cle matières premières et- de marchandises diverses dont l'industrie roumaine avait grand besoin. Un bureau spécial chargé de concentrer et d'exécuter les commandes roumaines sera établi à Berlin et des commissions de commerce se trouvent actuellement en Russie, en Suisse, et en Hollande afin de négocier l'envoi de marchandises et de matières premières en Roumanie via l'Allemagne. Cet arrangement économico-financier s'explique par la nécessité dans laquelle se trouve la Roumanie, isolée au milieu de belligérants tout comme la Suisse, de trouver-un débouché • pour les produits de son agriculture et de réapprovisionner son industrie en certaines matières dont l'importation dépend surtout de la bonne volonté des Puissances Centrales. Des informations de Budapest parlent d'une.crise ministérielle latente à Bucarest. Il serait question, selon les,uns, de là démission imminente de trois membres du cabinet Bratiano, à coiftmencer parcelle du ministre de l'intérieur. Selon d autres, la crise menacerait d'être plus complète encore, M. Bratiano (et avec lui tout le parti libéral) devant se retirer pour faire place sans doute à un cabinet germanophile ! Etant donné la source de ces bruits, il est probable qu'il ne s'agit là que d'Une nc..velle machination des Puissances Centrales dans le but de peser sur certaines décisions. Une déjiêche de Copenhague dit qu'on confirme officiellement de Berlin que l'ac-Cord commercial germano-roumain y a été signé le 7 avril et qu'il porte les signatures du ministre allemand des affaires étrangères et du ministre de Roumanie. L'accord obligerait les deux pays à autoriser l'exportation des marchandises qui ne sont pas nécessaires à la consommation locale. Au cours de la séance du comité interparlementaire britannique, à laquelle assistaient les sénateurs et députés français, la question du travail a été étudiée, de même le projet d'étatisation, ou tout au moins de contrôle par l'Etat, de certaines industries (blé, charbon, sucre). Une résolution recommandant le développement de l'enseignement des langues française et anglaise a été adoptée. Plus tard, au cours de la réception des membres franco-britanniques chez le lord inaire, M. Franklin-Bouillon a prononcé un éloquent discours sur les intérêts et les buts communs des nations alliées, la nécessité de ne conclure qu'une paix consacrant la. victoire du droit sur îa force et l'importance d'un accord commercial. la neutralité forcée de la belgique. Le motif. I Sûus.ee titre, "En Vedette," la I f ortnight-Iy Review " recherche le mo-I P n°-lr leqUel Belgique s'abstient I ' adhérer à la Convention de Londres I <i"i oblige les signataires à ne pas con-I "ie une paix séparée. La Belgique est '^pendant un belligérant autant et plus I jue .les cinq Alliés parties à cette con-autant et plus qu'eux elle a m ret à la victoire finale, car si tous les j r 'le;> se battent plus ou moins pour 11 eristeuce, la Belgique a môme à re-touvrer^ celle-ci. [ . ^'a r°P°nse est bien siikbfe: Le gou-I eniement belge n'a pas de choix. La , ?esse.collective de l'Europe en 1831-39 " a uefendu toute immixtion dans la m , internationale, en lui imposant v.f l( neutralité perpétuelle " comme une ' ■" 'non de son existence. Les événe- ments ont- démontré combien ce prétendu don lui a été funeste. La Belgique peut être comparé© à un homme dont les bras sont liés derrière le dos, ou bien encore à un homme sous conseil judiciaire dont les actions sont strictement limitées au point de vue international. Il est vrai que le Tribunal qui l'a mise dans cet état de tutelle est déshonoré, deux des membres qui le composent ayant manifestement violé leur parole, mais la situation juridique n'en continue pas moins d'exister vis à vis des trois autres membres du Tribunal qui ont été fidèles à leur promesse. Le seul droit que les traités accordaient à la Belgique en ce qui concerne ses relations internationales au cas où l'une des Puissances garantes de sa neutralité violait celle-ci et envahissait, son sol, était de faire appel aux neutres pour qu'elles vinssent à son secours, et c'est ce qui a eu lieu le 4 août 1914. La neutralité perpétuelle. La "neutralité perpétuelle" a été imposée à la Belgique, non pour les beaux yeux de célld-ci, mais comme un moyen d'empêcher les grandes Puis-. ssances de sauter à la gorge l'une de l'autre. La conception même de cette neutralité est boiteuse, parce qu'elle est forcée. La Suisse est un Etat perpétuellement neutre, parce qu'elle a déclaré vouloir qu'il en fût ainsi; les Puissances n'ont eu «qu'à en prendre acte. Mais la Suisse peut renoncer à'sa neutralité, si elle le veut. Mais la pauvre Belgique a été privée de son libre arbitre" en la matière. La neutralité forcé© de la Belgique a j>esé lourdement sur elle; elle a été la source de tous ses malheurs. Elle a permis à certains politiciens de se créer une popularité malsaine en répudiant les charges militaires, sous prétexte que les mesures de défense du pays auraient été une défiance envers les Puissances garantes. "En Vedette" rappelle même le fait absolument exact qu'il s'est trouvé des "patriotes" belges polir soutenir que plus la Belgique était faible au point de vue militaire, plus son indépendance se serait trouvée assurée ! Pendant les vingt-cinq années qui ont précédé sa mort, Léopolcl II n'a cessé cle convaincre son peuple de la nécessité du service obligatoire; ce n'est que sur son lit de mort qu'il a signé la première loi de réorganisation de l'armée. Et ce -n'est qu'en 1913 que son successeur réussit à compléter cette réforme avec l'accord de tous les partis en leur révélant ce qu'il avait appris des intentions des Allemands. La source de cette inertie, de ces retards fatals, de cet aveuglement national, se trouve dans la neutralité forcée imposée par-îa Conférence 'de Londres de 1831-1839. C'est elle qui est responsable des calamités-qui ont f'<, ^ctn-sur îa Belgique 5- Et quelle ' situation équivoque -cette obligation de demeurer neutre à perpétuité' a créé aux gouvernements qui se sont succédés en Belgique ! Il fallait éviter de créer des susceptibilités entre lés diverses Puissances, de donner lieu à des jalousies. Les Allemands se plaignaient constamment de préférences belges envers la France; on peut croire que les Français et les. Anglais ne se faisaient pas faute de se plaindre à leur tour. Le gouvernement belge,, faisant de sa neutralité une espèce de fétiche, se donnait les peines les plus grandes pour la respecter.■ Le gouvernement belge a été empêché jusqu'au dernier moment de se concerter avec ses amis pour arrêter en commun les mesures que leur sécurité commune commandait. Il fallut d'abord que les Allemands eussent mis leurs menaces à exécution et envahi le territoire belgè, pour que l'appel aux Puissances garantes fût fait. D'autre part, la Belgique s'est trouvée dans l'impossibilité de conclure des alliances préventives, notamment avec la Hollande, ainsi qu'il en a été question. Le moment opportun. L'auteur est d'avis que le moment pour dénoncer sa neutralité forcée arrivera pour la Belgique lorsque son gouvernement sera de nouveau installé à Bruxelles. La forme de cette renonciation pourra faire l'objet d'un accord avec Jes trois Puissances qui sont' demeurées fidèles a la parole donnée. Mais que la Belgique doive renoncer à cette neutralité obligatoire ne peut être douteux. Cette renonciation à un vasselage qui ne lui a procuré aucun avantage et rien que des inconvénients, est d'abord une question de dignité. Elle rendra à la Belgique une souveraineté réelle et effective. Elle doit avoir le droit d'adopter dorénavant la ligne de conduite que ses intérêts lui commandent dans ses rapports internationaux. Elle lui permettra en outre de faire campagne avec les Alliés, même après que son territoire aura été complètement libéré, ce qu'elle ne pourrait faire si elle se trouvait encore dans ses liens forcés. Elle pourra conclure telles alliances que ses intérêts lui indiqueront. Nous ne suivrons pas l'auteur dans ses spéculations sur les avantages qu'offrirait à la Belgique l'alliance soit avec la Hollande, soit avec la France ou le Royaume-Uni ou avec plusieurs de ces Puissances. La questiou ne nous paraît pas suffisamment mûre pour que nous nous y attardions pour le moment. Nous nous bornons à constater en terminant qu' "En Vedette" professe, en ce qui concerne la question de la neutralité obligatoire de la Belgique, les mêmes vues que celles; que nous expri niions dans ce journal dès le commencement de l'année dernière. La solution ne peut, en effet, être douteuse. A. DELESCOT. LA VIE DE PARIS. ■ » ^ Paris, le 7 avril 1916. Nous nous abstenons volontairement de parler de ce triste procès de réformes frauduleuses pour un double motif: d'abord, jusqu'ici il ne s'y est rien passé d'intéressant ; les interrogatoires ne «ont pas finis ; le docteur Lombard, dont nous avons esquissé la silhouette en quelques lignes, n'a rien dit de curieux ; ie docteur Laborde s'est fait porter malade;, l'étrange aventurier Garfunkel n'a pas encore été interrogé. Les autres sont des personnages falots, des tire-au-flanc sans relief, dupes lamentables et peu intéressantes qui ont été évidemment exploitées et qui ont payé contre argent comptant le bénéfice des réformes temporaires. Leur mentalité a du reste été définie très bien par Lombard dans une interruption : "Aujourd'hui, ils demandent tous à aller au front, mais, avant leur visite, on ne pouvait les arracher des water-closets où les retenait une colique intense." C'est trivial, c'est vulgare, mais cela dépeint bien la situation morale, si on peut dire, de ces tristes sires dont aucun ne provoque de mouvement de curiosité. • Le second motif de notre silence au cours de ces interminables débats, c'est qu'il faut attendre, pour avoir une opinion définitive, que l'accusation ait parlé et que la défense se soit fait entendre. Nous aurons alors tout le loisir, s'il y a lieu, de revenir sur ces incidents lamentables et dont se moquent avec esprit les journaux des poilus, rédigés dans les tranchées. Ces francs-fileurs sont ralliés de toutes les façons, en vers, en prose, on les n'iet ciî chanson et ils resteront légendaires dans l'histoire anecdotique de la guerre, après les hostilités. Il n'y a guère qu'une figure digne de commisération,de pitié et d'indulgence— je comprends difficilement qu'on la poursuive— c'est celle de cette rouvre petite f mine dont notre co^Horatrice Mme Marie-Louise Néron vous a trace hier la silhouette dolente. Ce qui pourrait être intéressant dans ce procès, c'est ce qu'on chuchote, ce qu'on murmure, ce qu'on raconte dan-, les. couloirs, ce qu'on ne dit pas tout haut, pour la raison bien simple qu'on n'en est pas sûr et que rien ne provoque l'imagination comme l'état de 'silence imposé par la censure. On dit bien que tel avocat soulèvera un incident au sujet de certains individus qu'on nomme, qui devraient être sur le banc des'accusés et qui n'y sont pas, sur telles personnalités qu'on désigne et qui auraient joué un rôle plus que blâmable, on affirme. même que des mesures ont été prises pour arrêter toutes révélations à ce sujet. Tout cela est-il bien exact, nous n'en savons rien, et il est plus que probable que malgré toutes les précautions prises, s'il y a vraiment même îa dixième partie de ce qu'on assure, il se trouvera bien.un avocat, ou une avocate, parmi les quarante défenseurs qui sont à la barre pour avoir la curiosité de savoir si vraiment la justice est égale pour tous. En ce qui nous concerne, nous en sommes convaincus, niais, ce n'est pas d'aujourd'hui que le vrai peut quelquefois ne pas paraître vraisemblable. Attendons. Peut-être apprendrons-nous quelque chose. JEAN-BERNARD. LETTRE DE GRÈCE. La situatiôn navrante en Serbie. (De notre correspondant particulier.) Athenes, avril 1916. . Les fléaux. On nous écrit de Belgrade que la cherté est excessive. On fait venir le paia de Zemlin en pièces de 2 kilos, qui coûte 7, 8 et même jusqu'à 10 couronnes. On a vu des personnes acheter un tel pain Fr. 20 en papier serbe. Chaque matin 7 à 8,000 femmes et enfants at tendent l'arrivée de ces pains sur la Vive de la Sava. Mais les Juifs et les soldats achètent presque toujours tout© la quantité du pain au prix de 3| couronnes la pièce et la revendent ensuite au prix de 7, 8 et même jusqu'à 10 couronnes. La partie pauvre de la uopulation n'arrive jamais à en acheter et retourne à la ville les mains vides. 11 est permis à la population de sortir seulement à partir de 6 11. du matin jusqu'à 7 h. du soir. Le choléra a commencé à sévir à Belgrade et il y a déjà deux pavillons installés à Vratchar, qui sont pleins de cholériques. La fièvre typhoïde et la diphtérie n'y ont pas fait leur apparition, mais à Kragoujévatz la diphtérie fait rage parmi les enfants. Les officiers autrichiens et allemands se sont installés dans l'hôtel de " Moscou," et ils ont fait venir de Zeinlin beaucoup de femmes d'une moralité douteuse, qu'ils ont placées dans une grande maison se trouvant à proximité du " Moscou," dans la rue Balkanska. Par l'intermédiaire de ces femmes, bt généralement par force, ils y attirent des jeunes filles et des jeunes femmes serbes qu'ils violent. On cite le cas de deux petites fillettes, appartenant à des familles distinguées de Belgrade, qui ont été violées tout d'abord par des officiers, et ensuite livrées aux soldats. Pour éviter le déshonneur, il y a beaucoup de suicides parmi les jeunes filles efc les jeunes femmes serbes. Les paysans des environs de Belgrade venaient avec des permissions spéciales et apportaient du maïs et de la farine de maïs pour les échanger contre du sel et cïu sucre. Mais, depuis. quelque temps, on a défendu aux paysans de venir dans la ville, ce qui a causé de très grands malheurs, parce que toutes les épiceries et tous les magasins qui vendaient autrefois du blé et des combustibles ont été pillés de fond en comble. On a défendu aux paysans de venir à Belgrade pour éviter la communication de la capitale avec le reste du pays-. La férocité allemande. Les Allemands surtout n'out ni cœur, ni âme. Us pillent, ravagent et tuent sans merci la population désarmée. Les Allemands tiennent toute la partie droite de Belgrade, à partir de Kalémegdan, Thérazié et la rue du prince Miloch: et j les Autrichiens le reste. La station de la-ville se trouve entre les mains des Allemands.Le prix du saindoux est de 10 cou-j ronnes le kilo. La viande, de 7 à 8 couronnes, et encore elle est de mauvaise qualité. Un œuf coûte 80 centimes. On a confisqué les immeubles appartenant à la Société anonyme des Tramways et d'Electricité, dont les capitaux sont belges. Le caissier de.la société a été obligé ,de leur remettre Fr. 32,000, qu'il n'avait pas eu le temps de cacher Les tramways circulent, excepté sur la ligue de Toptchider. L'aqueduc n'a pas été réparé-pendant les deux premiers mois de l'invasion, mais maintenant l'eau est en abondance. Il n'y a pas du tout de pétrole et le boit-est très rare. Un mètre cube de bois coûte Fr. 200. Tous les marchands de bois ont été pillés. Personne n'ose sortir de la maison On arrête, plusieurs, fois par jour, quiconque s'aventure dans la rue et on le' mène au commissariat. Devant la Direction de la Police, il y a, presque en permanence, un- grand nombre de femmes et d'enfants qui pléurèntefcqui supplient que leurs parents internés leur soient rendus. Les internés. Le camp principal des internés, ori-| gin&ires de Belgrade, se trouve à Topt-chider, et c'est là qu'on les expédie pour Mitrovitza et Petrovaradin, villes serbes de Hongrie. Tous ces internés supplient, les larmes aux yeux, qu'on les laisse à Toptchider, car le départ pour l'Autriche signifie une mort certaine. Vers le 25 janvier, il y avait à Toptchider 2,400 Belgradois internés. Tous étaient placés dans des pénitenciers, installés dans trois maisons. Sur chacune de ces maisons on a écrit : Internirûngs-! gebàude Nr. 1, Nr. 2, Nr. 3. Le commandant de ce camp'est le lieutenant-colonel de réserve Pick, ancien avocat d'Agram. C'est un homme très honnêta qui'a une bonne âme et qui fait tout son possible pour améliorer la situation des internés. 11 parle très bien le serbe, mais il n'a le pouvoir ni de secourir ni de délivrer les malheureux internés. Les internés qu'on amène de l'intérieur sont installés dans les lycées, les écoles primaires èfc l'Académie militaire. Le major allemand Frantz est- comman • dant en chèf des ''Serbes internés et if en fait ce qu'il veut. C'est un homme grossier et très sévère, sur lequel ni larmes, ni supplications n'ont aucune prise. Seulement, quelques négociants belgradois put pu se sauver, grâce'aux relations commerciales qu'ils entretenaient avec les grosses maisons de Vienne et Budapest. Beaucoup de hauts fonc-

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

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