L'indépendance belge

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06 januari 1914
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s.n. 1914, 06 Januari. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 28 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/gq6qz23d11/
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3LO Gig*r»'-irîfw GN SELGlb'JE ET il PArtiS t: 85» ANNEE Mardi 6 janvier 1914 ADMINISTRATION ET REDACTION lîv rue de» Mnl>leM9 Bruxelles BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bourse ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE ÎELGIÇl'E. Un art 20 fr. 6 mis. if] fr. 3 mois, h fr. llilt&ÔLîijfifilGr.-D.j 23 fr - 5 tr. » ' 8 fr. imm » 40 fr. » 22 ir. » 12 fr. — v ÉDITION HEBDOMADAIRE (Internationale et d'Outrs-meri 10 PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI fin au, 2îi francs Sis moi» 1 S francH L'INDÉPENDANCE .ve Mardi 6 janvier 1914 Les annonces sont reçues» A BRUXELLES : aux bureaux au jou' «ia*. A PARIS ï il, place de ia Bourse. A LONDRES : chez MM, Joan-F. Jones & C°, n<> Snuw .TliiL, £, G.; à Agence Havas, n° ii3» Cheapsioe E,G.; et chez Neyroud & Fils, Ltd^ D"' 14-io. QucSn Victoria Street, et T. B. Browne^ L;d. n° 1C3, Queeu Victoria Street. h AMSTERDAM : chez Nijgh & Van Diimar, Rokin, g» & ROTTERDAM ; même firme, Wynhaven. 413. ÎK ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et Efê SUISSE, aux Agences de la Hai^n Rudolf Mass% ÏV ITALIE : chez MM. ïïaasenstein & Vogler, à Milan, Turin et Rome. t&ÏJËW-XORK: T.B. Bcowae, Ltd, i, East42ad Streefc* ÎBOIS ÉDITIONS £A£L JOCR. — SIX FAGE3 BELGE COXSERYAXZOK PAR LE PROGSKS Edition du matin Aujourd'hui : Revue politique. En Turquie. — La situation ministérielle. — Déclarations de Djémal pacha. — Le nouveau ministre de la guerre. En Bulgarie. — La crise ministérielle. — M. Radostavoff chargé de faire le cabinet.En Serbie. — La solution de la crise. — Pas d'élections nouvelles. En Allemagne. — Les incidents de Sa- verne. — L'attitude du prince héritier. Au Mexique. — La situation à Tampico. Lettre d'Italie. La Vie à Paris, par Jean-Bernard. Notes du Jour, par J.-B. En France. — Une nouvelle bande Bonnot, — L'impût sur le revenu. En Belgique. — La réforme coloniale. Chronique mondaine. Informations financières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos correspondants.Bulletin hebdomadaire de la Bourse de Paris (5"" page). Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi ; les dépêches suivies de la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à 6 heures du soir ; les dépêches suivies de la lettre C sont celles qui ont paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le matin. BRUXELLES, 5 janvier Revue Politique Le remaniement- ministériel auquel oïl vient do procéder à Constantinoplé a, tout en étant très partiel, une importance politique considérable. En effet, l'arrivée d'Enver bey à la 'irection du département de la guerre est un lait absolument caractéristique de l'orientation générale de la Turquie. Enver bey a joué un rôle considérable, au sein du comité « Union et Progrès», lors de la révolution de 1908 ; attaché militaire ottoman à Berlin, il a été l'homme qui a accentué le plus fortement l'infl -hac allemande dans l'armée turque ; il l'ut l'âme de la résistance turque en Tripolitaine et, revenu à Constantinoplé, il apparut constamment au premier plan de la scène politique. Ce fut lui qui détermina la chute du cabinet Kiamil pacha, quand celui-ci l'ut obligé, à la fin de la première guerre, de céder sur la question d'Andrinople ; il était à la tête des quelques Jeunes-Turcs ;ui envahirent le palais ministériel quand ÎNazim pacha lut tué à coups de revolver. La paix conclue à Londres, Enver bey s'affirma commo le plus énergique soutient du cabinet Mahmoud Ghefket pacha et, après l'assassinat de celui-ci, du nouveau cabinet jeune-turc. Aussi ne l'ut-on pas trop surpris lorsqu'au cours de la seconde guerre balkanique, les troupes turques ayant franchi les lignes de Tchataldja et s'étant avancées dans la plaine de Lulle-Burgas, on vit Enver bey forcer la main au gouvernement et marcher le premier, à la tête d'une troupe d'irréguliers, sur Andrinople, qu'il, réoccupa sans rencontrer de résistance. C'est l'homme dont l'audace a rendu Andrinople à la Turquie, en violation manifeste du traité de Londres, que l'on récompense aujourd'hui en l'élevant au poste de ministre de la guerre. Enver bey est certainement une personnalité forte, mais son arrivée au pouvoir dans les circonstances actuelles a une signification politique si précise qu'on ne peut qu'en être fortement impressionné dans tous les milieux internationaux. Avec Talaat bey, Djemal bey et Djavid bey, il sera le maître incontesté du gouvernement et l'engagera dans la politique.jeune-turque la plus radicale. On verra surtout dans sa nomination comme ministre de la guerre la volonté de la Porte de considérer la question de l'attribution du commandement du 1" corps d'armée au général allemand Liman von Sanders comme 'définitivement rés.olue. Avec Enver bey, c'est l'influence militaire allemande qui prévaut définitivement à Constantinoplé. Enfin — et ce n'est pas là la considération la moins sérieuse—nul n'ignore qu'En ver bey est à la tête des éléments jeunes-turcs qui prétendent ne pas admettre, sous quelque prétexte que ce soit, une solution de la question des îles qui enlèverait Chio et Mitylène à la Turquie et qui poussent ouvertement à la guerre contre la Grèce pour prévenir une telle solution. Tout cela fait redouter que l'arrivée au pouvoir d'Enver bey ne signifie, en somme, une nouvelle guerre au printemps et la diplomatie européenne aura fort à faire pour prévenir cette lamentable éventualité. M. Pachitch a élé chargé de reconstituer le cabinet serbe. Cette décision du souverain était prévue, car seul M. Pachitch apparaît comme l'homme qualifié pour assumer la responsabilité du pouvoir dans les circonstances actuelles. La crise- s'est produite non pas parce que le parti des vieux-radicaux, qui détient la majorité à la SUoupchtina, a fait défection, mais parce que les partis d'opposition s'étaient risqués à une véritable obstruction parlementaire sous prétexte dus ie cabinet Pachitch ne s'était pas montré -suffisamment respectueux des prérogatives parlementaires en ce qui c.o:iûer:iâ rexaii-c-P. du budget. Les jau-PSfradiiHyix .or.', observé aenstanj toute la durée de la guerre une attitude très patriotique, s'abstenant de susciter des difficultés au gouvernement, mais maintenant qu'on en est revenu à un état de choses normal, ils entendent reprendre leur entière liberté d'action. M. Pachitch reconstituera probablement son ancienne combinaison à un ou deux membres près, mais la question qui se pose est celle de savoir s'il lui sera possible de gouverner ou s'il lui faudra recourir à la dissolution de la Skoupch-tina. On conçoit qu'il préférerait faire appel au pays, car, présidant actuellement à des élections législatives, son parti bénéficierait naturellement de l'impression favorable créée dans le pays par les succès serbes au cours de la guerre et par la lagon habile dont M. Pachitch a su résoudre les nombreux problèmes diplomatiques, si complexes, qui se posaient au lendemain de la campagne contre la Bulgarie. Les jeunes-radicaux, tout au contraire, estiment que le mandat de dissoudre la Skoupchtina ne pourrait en aucun cas être confié au cabinet Pachitch, car il serait inadmissible, qu'un gouvernement disposant d'une majorité au Parlement et ne parvenant pas à gouverner avec l'appui de cette majorité préside à de nouvelles élections. Même au cas où la dissolution serait décidée, une grave question qui se poserait serait celle de savoir si l'état constitutionnel doit être appliqué dans les provinces annexées. Le parti progressiste et le parti nationaliste réclament formellement cette condition et ils font valoir qu'il serait désirable, à ce point de vue, que ce soit un cabinet de coalition, comprenant des représentants de tous les partis, qui préside à de nouvelles élections. En fait, la Skoupchtina actuelle a encore normalement un an à vivre et il serait peut-être prudent d'attendre l'époque régulière des élections, mais cela dépendra uniquement de l'attitude de l'opposition. Si celle-ci entend empêcher tout travail parlementaire sérieux en se retirant des séances de la Skoupchtina ou en recourant à des moyens violents d'obstruction, il est évident qu'il faudra en venir à la dissolution, qu'on le veuille ou non. L'intérêt national bien compris, en Serbie, est d'éviter toute agitation et tout bouleversement politique pendant la période forcément incertaine de l'organisation politique et administrative des nouvelles provinces. tavelles de l'Étranger ALLEMAGNE LES INGiUriiviTS DjJ SA VERNE Le Kronprinz et les incidents de Saverne Berlin, lundi, 5 janvier. Le « Berliner Tageblatt » confirme que le colonel von Reutier a bien reçu au jour de l'an un télégramme de félicitations du Kronprinz l'encourageant à une attitude énergique. D'autre part, 13 correspondant berlinois de la « Gazette de Francfort » oroit exacts la ' nouvelle suivant laquelle on aurait félicité le colonel von Reutter et le général yon Deimting pour leur attitude. (a) Les procès von Reutter et Schatt Strasbourg, lundi, 5 janvier. Les débats du pruees intente au coionei von Reutier et au lieutenant Schatt ont commence ce matin a a Heures, un nombreux puelic avait envahi ia saue. Une soixantaine ue journalistes, parmi i-esquei» des français, des Anglais, des lumens, etc., soin, présents. Cent et dix temonio sont cites, un muique le jour et l'heure ue ieur déposition. 11 en résuue que le jugement ne sera pas rendu avant mercreui ou jeudi. Le tnnunal est présidé par le général de brigade Pelet de iNarnonne, assiste de trois coioneis, du conseiller ivann qui dirige les deuats et du conseiller Os-lend-er au ministère puuiic. Les deux accusés sont détendus par M" Grossard. Le colonel von Weutier est accusé d'avoir fait arrêter le 28 novembre des civils qu'il retint dans une cave toute la nuit. Le lieutenant Scliatt est accusé d'avoir frappé des haDiiants de .taverne et d'a-voir violé plusieurs lois leur domicile. Le colonel von Reutter, prend la responsanilue de tout ce que firent ses subordonnés. Il affirme que quand il vint à Saverne,sur sa demande, il nourrissait les meilleures dispositions à l'égard de la population. Tout allait bien dans cette Yitle quand parut un article dans un journal de Saverne, 1' « Anzeiger », qui gata les choses. On donne lecture de l'article en question.Le colonel von Reutter continue sa déposition.Après la première démonstration qui se produisit à Saverne, déclare-t-il, il s'adressa au directeur de l'arrondissement et lui demanda de proclamer l'état de siège. Ce fut en vain. De nouveaux incidents se produisirent .le lendemain de cette démarche. Le colonel remarqua qu'il n'y avait pas de police dans la rue pour réagir. Le colonel partit alors en congé et le lieutenant-colonel Sonn-tag prit le commandement du régiment. C'est en son absence que se produisit l'incident du drapeau français. Une enquête fut immédiatement ouverte. Le colonel est visiblement fatigué.Il continue néanmoins à dire comment de retour à Saverne il reçut des lettres anonymes. 11 en lit une dans laquelle il est menacé et dans laquelle on lui dit entre autres que dans deux ans le drapeau français flottera sur l'Alsace. Le colonel entendit le soir du 26 novembre des hurlements dans la rue. Il se rendit compte que le lieutenant von Forstner «t d'autres officiers avaient été offensés. li 1? lieutenant Se&att ayee quatre hommes, baïonnette au canon, et lui donna l'ordre d'arrêter les manifestants. Deux arrestations lurent opérées qui ne furent pas maintenues par la police locale. Le co-ionel eut alors l'impression qu'on se moquait de lui. Dans son récit, le colonel ne suit pas toujours l'ordre chronologique des faits. 11 revient maintenant en arrière pour palier de son discours aux soldats, auxquels il avait dit qu'ils ne devaient pas trahir les secrets de caserne. Le lendemain cependant la presse rapportait ses allocutions. Le colonel fit alors arrêter plusieurs Alsaciens, entre autres son ordonnance, dont cependant il n'avait qu'à se louer. Le colonel après cette déclaration revient aux faits du 25 novembre. Il dit les mesures de prudence qu'il avait prises et les patrouilles qu'il envoya dans la ville. Le lieutenant von Forstner et d'autres officiers avaient encore été insultés. Ils affirmèrent qu'il n'y avait pas de police dans la rue. C'est alors qu'il prit des mesures radicales. 11 rappelle qu'il s'est basé pour ie faire sur le décret prussien de 1(KU. un sa qualité de soldat prussien, il admettait la validité de ce décret. Il envoya donc le lieutenant Schatt avec ses hommes sur la place du château. Celui-ci sur l'ordre du colonel envoya des hommes dans la rue et arrêta les manifestants. Sur une question que lui pose le conseiller de justice, ie colonel ait que la fouie massée dans la rue se composait d'une centaine de personnes. Il n'y avait à Saverne aucune autorité civile, déclare encore le colonel. Le président du département de Strasbourg et le maire étaient malades. Le vendredi soir, vingt-six personnes furent arrêtées et parmi elles le juge •t le procureur. Le colonel voulait absolument montrer qu'il s'agissait de mesures sérieuses et c'est pourquoi il fit enfermer les civils dans la cave des Pandours. S'il les avait remis aux autorités civiles, celles-ci certainement les eût remis en liberté. Quand on lui fit remarquer que la surexcitation était grande, il affirma qu'il ordonnerait aux soldats de se servir de leurs armes si ceia était nécessaire. Pour lui il s'agissait de sauvegarder l'autorité. Il fit enfermer les personnes arrêtées dans la cave du Château parce qu'il n'avait pas d'autre local disponible. Le colonel couvre le lieutenant Schatt. 11 affirme que de même que pour les ind. dents du 28 novembre quand le lieutenant Schatt commit le délit de vi*61ation de' domicile, il agissait selon ses ordres. Il termine en disant qu'il avait la conviction d'avoir bien agi et de ne pas avoir outrepassé ses droits. Il a préservé la population d'incidents plus graves et sauvegardé l'honneur de l'armée. Il est d'avis que si les autorités civiles ■ étaient intervenues dès le début et si les coupables avaient été punis les incidents du 27 auraient été évités. Il n'a agi que pour faire ce que ne firent pas les autorités civiles. Sur la demande du conseiller de justice, il affirme qu'il a agi parce qu'il croyait agir légalement et que dans un cas semblable il n'agirait pas autrement. (a) L'audition des témoins Après l'interrogatoire du lieutenant Schadt, on passe à l'audition des témoins. Le premier témoin entendu est le directeur d'arrondissement de Saverne, M. AlahL 11 déclare qu'il n'a eu connaissance des premiers incidents que par la voie des journaux. Le colonel ne s'est jamais adressé à lui. Il considère ce fait comme une offense personnelle. H était le représentant des autorisés compétentes et c'est cette autorité qui a été ignorée par le coloneti. Le 8 novembre dernier, M. Mahl apprit que le brigadier de police avait reçu une lettre du colonel von Reutter demandant protection pour tes officiers. Cette protection fut immédiatement accordée. M. Mahl prit toutes les mesures nécessaires pour sauvegarder l'honneur militaire et mit à la disposition du maire les cinq gendarmes qui se trouvaient à Saverne. Le dimanche suivant, c'est-à-'re le 9 novembre, il sut par une lettre adressée aux autorités par le colonel von Reutter que celui-ci menaçait de mettre Saverne en état de siège. La lettre fut ouverte par le garde champêtre. La nouvelle fut immédiatement connue en ville. AL Mahl répondit que l'état de siège ne pouvait être établi que par l'Empereur. La lettre fut renvoyée par te colonel avec l'annotation ; « le fais ce que je dois faire. » M. Mahl est d'avis qu'il n'y aurait pas eu de troubles à Saverne si le lieutenant von Foerstner n'avait pas fait son service le dimanche et jours suivants et si des patrouilles n'avaient circulé dans les rues de la ville. Un incident Un incident se produit alors au tribunal. Le conseiller Juim reproche à M. Mahl d'avoir influencé ses témoins, qui auraient prétendu qu'ordre avait été donné de ne pas procéder avec trop de sévérité. M. .Mahl affirme qu'il n'en est rien. Le procureur demande pourquoi M. Mahl n'est pas allé chez le colonel pour s'entendre avec lui. M. Mahl répond que ce n'était pas à lui à aller chez le colonel, car il n'avait rien à lui demander. Le mardi 11 novembre, M. Mahl se rendit à la gare pour recevoir M. de Wedel, statt-halteir d'Alsace-Lorraine, qui venait chasser dans les environs, 11 rencontra sur le quai de la gare le colonel von Reutter. Celui-ci fut grossier à son égard et lui reprocha de l'avoir calomnié auprès du commandant du 15» corps, le général Deim-ling.M. Mahl lui répondit qu'il n'en était rien et qu'il ns se .considérait pas comme le subordonné du colonel, mais comme son égal M. Mahl fut approuvé gaç le statthalter, qui lui défendit de se rendre chez le Colo- . nel, car il n'avait pas besoin de lui. « * « M. Molli est ensuite amené à parler des faits qui se produisirent le jeudi soir, 26 novembre. Le vendredi 27 novembre, M, Mahil n'était pas à Saveirne. Il connut les faits à StrasJxiurg en entrant chez M.Man-diel, où il devait dîner. Le dîner tut mouvementé, paralt-il, car M. Mandel fut appelé à diverses reprises au téléphone et apprit les vingt-huit arrestations les unes après les autres. Pendant tout le dîner, il ne fut question que des incidents de Saverne, et même le général von Deimling leva son verre à la ville de Saverne, avec le directeur de l'arrondissement. M, Mahl termine sa déposition en disant qu'il avait pris toutes les mesures nécessaires pour protéger les officiers. S'il en avait pris davantage, il se serait rendu ridicule.Sur la demande de la défense si, au cas où les personnes arrêtées le 27 novembre auraient été renvoyées de la caserne à la prison départementale, il y aurait eu rébellion, M. Mahl répond négativement. A 1 h. 3/4 la séance est levée. Elle reprendra à 4 heures. (b) Saverne sans garnison On mande de Strasbourg au « Matin # : Le bruit court que Saverne restera sans garnison pendant dix-huit mois. (a) Officiers insulteurs De Berlin aux journaux : Deux Polonais de Kattovitz auraient porté plainte contre deux officiers qui les auraient injuriés parce qu'ils se servaient de leur langue nationale, que ces officiers qualifiaient « langue de chien », (a) — Selon la « Gazette de Francfort », les manœuvres impériales auront lieu cette année dans la région de CasseL (a) ANGLETERRE Contre les armements On. mai lue ue i,uiiures au « iviat-in » & Deux jours après l'interview ue ivl.Uoyd Georse, et qui lait très grand brun ici ©il raison des avances non dissimulées qu'elle contient à l'égard de l'Allemagne, un autre membre du gouvernement a affirmé — peut-être pius nettement encore — ses seniunents germanophiles. 11 s'agit de sir ' ,Stantey Buekinaister, le soliciter générai, qui, dans un discours proiionué hier soir à Braoiord, a dit, entre autres choses : — Je crois que le remède au fardeau croissant des armements militaires et navals réside dans une expression spontanée de l'opinion du peuple anglais blâmant les dépenses faites pour nos forces armées, et se déclarant pleine de bon vouloir pour ceux oontre lesquels ces forces sont préparées.» Si fe peuple anglais et le peuple allemand pouvaient se donner la main, toutes ou presque toutes ces dépenses seraient instantanément évitées. » En Allemagne comme en Angleterre, les travailleurs n'ont aucun motif de querelle, ni aucune raison de se plaindre les uns des autres, et s'ils se serraient amicalement la main cela servirait énormément leurs intérêts. » Si le fardeau des armements continue à augmenter dans l'avenir comme dans le passé, nous nous préparons des troubles à l'intérieur, en voulant nous protéger oontre des difficultés venant du dehors. » (a) BRÉSIL On mande de Rio-de-Janeiro : Au cours de la réception de l'Union française à Pe-tropolis le maréchal Hermès da Fonseca s'est entretenu longuement avee le colonel Nerel. Il a fait l'éloge de l'organisation de l'armée française, dont il s'est montré grand connaisseur. 11 a invité la mission à visiter les différents établissements militaires de Rio-de-Janeiro. La mission a rend-u visite aux principaux membres du gouvernement fédéral (a) BULGARIE La situation ministérielle Sofia, dimanche, 4 janvier. Le Roi a reçu aujourd'hui en audience le président du Sobriané, M. Watschel'f, pour délibérer avec lui au sujet de la solution de la crise du cabinet. Sur la recommandation de M.Watscheff, M. Radoslavoft' a été chargé de former le nouveau cabinet. 11 se pourrait qu'il entamât des pourparlers directs avec les grands partis de l'opposition.En tout cas, le nouveau cabinet doit être constitué avant l'après-midi de demain et se présenter au Sohriané parce que cette assemblée, après ia séance de demain, se séparera â l'occasion des fêtes de Noël, (a) — On mande de Sofia : Un ukase a nommé le générai Markoff, aide de camp général du Roi, ministre de Bulgarie à Berlin, en remplacement de M. Guéschoff. mis à la retraite. (c) ITALIE A propos du prochain Pape Rome, lundi, 5 janvier. Les hypothèses émises par les journaux français touchant l'internationalisation de la loi de garantie et touchant l'élection au prochain Conclave d'un pape qui ne serait pas Italien sont- commentées par les journaux les plus divers, depuis la « Tribu-na » jusqu'au « Messaggero ». Ce dernier journal déclare que l'une et l'autre des hypothèses sont irréalisables. 11 reproche à certains catholiques-libéraux italiens de se montrer favorables à l'élection d'un Pà.pe étranger dans l'esi.un- >. ie cela faciliterait un rapprochenis»" «o-U'e -. i- 'i? et le Saint-Siège. (a). — On mande de Rome î Une note officieuse déclare .que les infornuatiions reçues de Saint-Pétersbourg par un journal français et relatives aux desseins de la Triple-Alliance en vue du pairtage de l'Empire ottoman sont complètement dé-nuées de fondement. .(a). MEXIQUE L'attitude de l'Angleterre New-York, dimanche, 4 janvier. Une dépêche de Guatemala annonce que des matelots anmés du croiseur anglais « Lancaster » sont allés à bord du vapeur hollandais « Maroevijne », à son arrivée à Belize (Honduras britannique),et ont empêché le débarquement de M. et Mm" Cas-talllo, oonstitutionnalistes mexicains.Le but de ces mesures est d'empêcher les consti-tutionnalistes d'entrer au Mexique par le territoire britannique. (a) La situation à Tampico New-York, lundi, 4 janvier. Une dépêche de la Vera-Cruz dit que selon les nouvelles reçues on s'attend à une attaque de Tampico par les insurgés. Le consul allemand a prié le croiseur allemand « Bremen » de s'y rendre. Le capitaine du ciroiseu'r anglais « Hermione » a invité les sujets britanniques à se réfugier à bord du « Bremen ». (a) RUSSIE Le danger allemand Saint-Pétersbourg, lundi, 5 janvier. Le « Novoié Vrémia », après avoir examiné la situation de la Russie de 1813 à 1913 et signalé les dangers que présente le mouvement d'encerctement de l'Allemagne pour la pénétration économique, conclut : « Il est temps d'opposer à l'idée pan-germàniste l'Idée panslave, si naturelle pour nous. Il faut que nous cherchions de toutes nos forces à rétablir l'alliance balkanique détruite et à entrer en rapports avec les Etats slaves qui la composaient. Nous devons nous proposer comme but principal de notre politique extérieure un effort incessant pour rompre le cercle germanique qui nous enserre et qui menace la Russie et le monde slave tout entier de fatales conséquences. te) SERB5E Les remaniements ministériels Belgrade, dimanche, i janvier. La question du remplacement des ministres de la guerre et de l'instruction publique n'est pas encore résolue. (a) TURQUIE Crise latente Constantinoplé, dimanche, 4 janvier. Izzet pacha, qui vient de quitter le ministère de la guerre, deviendra inspecteur général de l'armée ottomane. L'iradé nommant Enver bey général de brigade et pacha a été publié. On considère qu'une crise est à l'état latent. (a). Les déclarations de Djemal pacha On a posé à Djemal pacha, ministre des travaux publics et probablement bientôt ministre de la marine, deux questions concernant, l'une, les causes de la démission a izzet pacha, ministre de la guerre,et l'autre, les raisons qui ont motivé le choix d'Enver bey pour le remplacer. Djemal pacha a répondu que le gouvernement avait reconnu la nécessité absolue de réorganiser l'armée ottomane sur des bases modernes et d'en faire disparaître l'ignorance, l'indiscipline, l'incapacité physique. Izzet pachu, convaincu de cette nécessité, déclara qu'il se trouvait dans l'im-possibiiliité d'entreprendre cette tâche et que, dès lors, son devoir patriotique l'obligeait à démissionner. Le conseil des ministres, reconnaissant que les raisons données pair Izzet pacha étaient sérieuses, exprima ses regrets de cette démission, puis après une longue délibération il désigna à l'unanimité Enver bey comme son successeur. Ènver bey jouit dans l'armée d'une grande popularité; son influence morale est grande et son énergie est bien connue. Il était donc impossible de faire un meilleur choix. Ne croyez pas, a ajouté Djemal pacha, que nous ayons des idées belliqueuses. Nous devons, comme les autres puissances,nous conformer aux nécessités de la paix armée. Nous voulons exister et garder l'intégrité des territoires qui nous restent. Nous devons nous montrer forts, mais nous n'avons nuilJe idée de revanche. (a) Les réformes en Anatolie Constantinoplé, lundi, 5 janvier. Les pourparlers continuent entre les ambassades de Russie et d'Allemagne et La Porte au sujet des réformes à effectuer en Anatolie. Le point acquis à l'heure actuelle est que les puissances présenteront une liste d'inspecteurs généraux choisis parmi les puissances neutres. La Porte fera son choix sur cette liste.Un point reste encore en discussion, à savoir quels moyens pourraient être employés pour faire exécuter les réformes demandées par les inspecteurs généraux au cas où la Porte ne les appliquerait pas. (c) — Le ministère des finances a payé dimanche un mois d'appointements aux fonctionnaires. Les fonctionnaires du ministère de l'intérieur ont abandonné un mois de leurs appointements pour contribuer au développement de la flotte ottomane.— Enver pacha, ministre de la guerre, a communiqué au général allemand Liman von Sand:rs un nouveau plan de réorganisation de l'armée ottomane. Lettre dltaSie (De notre correspondant.) Les escapades de la « Joconde ». Léonard et son siècle. ROME, 29 décembre 1913. La Joconde est repartie. Elle a été fêtée et admirée, en Italie, comme il convient à une personne de. haute disi tinction qui sait mêler, à son élégancei une pointe de mystère. A Home, elle était vraiment dans son cadre et, au palais Farnèse, hanté par l'ombre de Michel-Ange et embelli par les chefs-d'œuvre enfantés par le génie des Cari raches, aussi bien que parmi les chefs-d'oeuvres de l'antiquité, de la Gaierie Borghèse, elle avait l'air d'une grande damo en visite chez d'anciennes connaissances- On prétend qu'en passant devant la Vénus de Canova elle a donné à son sourire, ordinairement moqueur, une expression amicale. Rien n'est comparable à la vive émotion, à l'explosion de joie provoquées par la nouvelle que la Joconde venait d'être inopinément retrouvée, au moment où il semblait que le monde des arts en avait fait son deuil, si ce n'est l'étonnement et la consternation provoqués, il y a deux ans, par la nou-< velle qu'elle avait pris la clé des champs. Ce qui a rendu encore pl-ua vive la joie causée par sa découverte^ c'est aussi l'obscurité qui a ^égné pendant deux ans autour de sa retraite ini volontaire et l'ignorance dans laquella nous étions restés sur la façon dont elle avait pris son vol. Ici, elle a retrouvé subitement tout, son charme et, dans la cadre merveilleux que lui faisaient les) magnificences répandues dans le palais Farnèse par le pinceau des Carra-< ches et l'admiration presque religieuse de la foule, elle semblait avoir acquis un nouveau prestige et son visage semblait entouré d'une auréole de beauté juvénile. On dirait qu'un sort a été jeté sur les œuvres de Léonard, qui est un grandi maître, dont presque tous les chefs-d'œuvre ont disparu ou sont mutilés.Lai célèbre Cène de Milan, massacrée pan des soudards,a été achevée par les restaurateurs et ce qui reste d'elle n'est plu3 qu'un simulacre incomplet et peut-être infidèle de l'œuvre telle que l'avait créée le génie du maître- Comment ne pas s'incliner devant le génie d'un artiste dont la puissance est attestée par l'admiration profonde que son œuvre a inspirée à ses contemporains, plutôt que par les documents qui nous en, sont restés. Cependant, ces documents, quoique presque tous fragmentaire?, sont assez éloquents pour affirmer ce qu'il y avait de force, de grandeur et surtout d'élan novateur dans le génie de Léonard. La Joconde, qui est, sans contredit ce que les âges et les hasarda de la vie nous ont le mieux conservé, a failli subir, elle aussi, le même destin que les autres créations du grand maître toscan ; mais elle a fini par échapper au danger qui l'avait un instant menacée, et, par le plus heureux des hasards, il se trouve qu'elle est, pariai les œuvres de Vinci, celle où sa technique et sa tendance se sont affirmées avec plus de précision et de clarté. Ici, nous nous trouvons devant une œuvre dans laquelle l'artiste ne s'est pas borné à exprimer la beauté des formes, 'a grâce ou la force du geste:l'éloge qu'en fait Vasari est l'éloge d'un critique qui ne l'a pas entièrement comprise, car il se borne à louer la perfection de l'ana-tomie, la fidélité as^c laquelle ont été rendus les détails plastiques. Et cela prouve que cette œuvre n'appartenait l>as au siècle qui l'avait conçue et n'était pas destinée à ses contemporains : cela prouve qu'elle brisait les dogmes relativement étroits et stériles du classicisme et qu'en elle brillait l'aube d'un art nouveau, plus sincère, plus profond, plus compliqué et plus humain, dont Léonard était le précurseur. Léonard a été, en effet, le premier peintre qui ait compris que le corps humain est une urne à travers laquelle luisent les clartés de l'âme-, et que le peintre qui a rendu la beauté sans l'éclairer par le charme que lui donne la pensée intérieure a complètement manqué son but. La Joconde était une des plus jolies femmes de son siècle, mais on n'a que des données très vagues sur sa vie, et ceux qui ont essayé de pénétrer le secret de sa destinée ont été déçus. Ni Mùntz ni Barone n'y sont parvenus. Savoir qu'elle s'appelait Gherardini de son nom de jeune fille, qu'elle était née à Florence ou à Naples de parents florentins et qu'à vingt ans elle avait été mariée à messire François del Giocon-do. déjà deux fois veuf, et qui ne pouvait être pour elle qu'un mari insignifiant et maussade, c'est ne rien savoir. On ignore même la nature des sentiments qu'elle avait inspirés à celui qut a immortalisé ses traits.On peut supposer qu'un artiste doué d'un tempérament aussi délicat et d'une âme aussi tendre que Léonard n'a pas pu demeurer insensible devant le charme captivant qui devait se dégager d'un tel modèle, mais nous ne pouvons faire sur ce point que des suppositions. Une page du Codice Mlantico nous aurait peut-être donné la clé de ce mystère, mais cette page a été effacée par Léonard lui-même, qui a voulu ainsi garder pour lui le secret des sentiments que lui avait inspirés Monna Lisa. Comme le portrait n'était pas achevé lorsque Léonard quitta l'Italie, messire del Giocondo, qui le lui avait commandé, le lui laissa pour compte, et c'est ainsi ftu'il put l'emporter avec lui, àf

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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