L'indépendance belge

1475 0
close

Waarom wilt u dit item rapporteren?

Opmerkingen

Verzenden
s.n. 1914, 30 Juli. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 19 april 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/k35m90312z/
Toon tekst

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

io Centimes CN BELGIQUE ET A PAfiiS c 85' ANNÉE Jeudi 30 juillet 1914 administration et rédaction 1 rue des fiables, Bruxelles SUREAUX PARISIENS .11. place de la Bourse abonnements : ÉDITION QUOTIDIENNE BELGIQUE Un an 20 ir. 6 mois 10 fr. 3 mais, 5 fr. illXEMBOURElGr -D.: » 28 !r » 5 Ir. " 8fr. iîSiSEEll >• 40 Ir. » 22 Ir. » 12 ir. ÉDITION HEBDOMADAIRE •Iniernatisniie et d'Outre-meri 10 PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI Un au *SZl franc» Six mois 1 :> lrauc« L'INDÉPENDANCE .V «11 Jeudi 30 juillet 1914 Les annonces sont reçues. A BRUXELLES : aux bureaux du jou"iMC A PARIS î il, place de la Bdur:e. A LONDRES : chez MM. John-F. Joues i- C3, n« Ji Siiow Hiil, E. C. ; à f Agence linvas, u° 4â| Cbeapsicie E.G. ; et chez fteu'ond à Fils, Lie B0E14-18, Queen Victoria Street, ei 1. B. lirowut Ltd. n° 16a, Queen Victoria Street. AMSTERDAM : cùez îiijgh&Yan Diimar, Rokia, 2 dk ROTTERDAi/t s même Arme, Wynhaven. 113. ïgtfj ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et Ei SUISSE, aux Agences de iaM&;^on Rudolf Moss. jV ITALIE : chez MM. Haasenstein & Vogler, à Mi lai Turin et Rome. <2iïiEW-YORK ; T.B. Browae, Ltd, I, East 4£Qd Streci ÎHQIS ÉDITÏOISS PAS JOUR. — SU PAGES MT fE®8 elll1 tJLj sis! ffdif sÉâSi CONSERVATION l'AJEL LE PROGRÈS - Édition do malin « Aujourd'hui : LE PERIL, par Roland De Marès. LA GUERRE AUSTRO-SERBE. — Inaction • militaire. — Blocus' du port d'Aritivarf. — Un appel de François-Joseph à ses peupies. — L'Autriche respectera condi-tionneillenient la Convention de La Haye et la déclaration de Londres. — Mesures militaires en Angleterre, en Russie et en Italie. — Manifestations à Saint-Pétersbourg. — La médiation. — Raisons pour lesquelles la proposition de Sir Edward Grey est restée infiiicliuieu.se. — Les pourparlers seront repris après l'occupation de. territoires serbes. — Autres efforts pour la paix. — L'Autriche donne une première satisfaction à la Russie. — Autour du conflit. — Conséquences financières et économiques. — Les nouvelles tendancieuses. En France. — L'acquittement de Mme Cailla ux. — Combats sanglants au Maroc. En Belgique. — La conscience du devoir. Chronique mondaine. Chronique agricole. BRUXELLES, 29 juillet ^ • ■ -■■■ — LE PÉRIL chose inique, abominable, monstrueuse; la chose sans nom — défi à tout bon sens, à toute conscience humaine — s'est produite. La puissante Autriche-Hongrie a ol'ilciellement déclaré la guerre à la petite Serbie. Le pays qui compte 51 millions d'habitants .attaque le pays qui, avec ses nouvelles provinces, en compte il peine 6 millions, et cette agression se produit après que la Serbie a admis les plus extraordinaires exigences du gouvernement, de Vienne; après qu'elle a consenti à toutes les humiliations pour expier un crime commis par quelques-uns et dont tout un peuple ne peut être (rendu responsable. Dans le texte pu-fclié par le « Journal officiel » autrichien, île comte Berchtokl, ministre commun Ves affaires étrangères, dit que « le gouvernement impéraal et royal se trouve jians la nécessité de pourvoir lui-même ii. hi. sauvegarda de ses droits et de ses intérêts et de recourir, à cet effet, à la force des armes ». A qui espère-t-on faire croire encore qu'après la réponse serbe à l'ultimatum aU'stro-hongrois, 1 Autriche-Hongrie soit obligée dé recourir à la force des armes pour faire respecter ses droits et ses intérêts 1 A qui espère-t-on faire croire encore que la Serbie rie s'est pas suffisamment humiliée et qu'il n'était plus au pouvoir ifle l'empereur-roi François-Josepn d'empêcher cette guerre ? C'est mardi matin que l'ambassadeur d'Angleterre à Vien-iie a pressenti le comte Berchtold au sujet de la proposition de médiation dont Sir Edward Grey a pris l'initiative, et C'est mardi après-midi que la guerre a été officiellement déclarée... N'en ré-sulte-t-il pas clairement que l'Autriche-Hongrie n'a voulu rien entendre, rien peser, qu'elle a voulu placer l'Europe devant le lait accompli de la guerre déclarée de crainte que quelque puissante pression extérieure ne l'eût contrainte à la conciliation ? * * * Les troupes austro-hongroises ont donc commencé leur marche en avant et le télégraphe ne tardera pas à nous apporter la nouvelle des premiers faits de guerre. L'Autriche-Hongrie, avec ses réserves immédiatement utiles, . peut mettre en ligne environ 800,000 hommes; la Serbie a mis en campagne près de 400,000 hommes pendant les guerres balkaniques; mais, d'une part, elle a été très épuisée par ces guerres; d'autre part, elle ne pourra pas atteindre sa mobilisation totale avant un certain nombre de jours. On peut évaluer à 250,000 hommes les forces dont la Serbie disposera immédiatement pour faire face à l'invasion. On le voit, ia disproportion numérique est énorme; mais ce serait une erreur de croire que d'avance la partie doive être considérée comme perdue pour la petite Serbie. Au cours de la guerre balkanique, l'armée serbe a l'ait preuve de qualités militaires remarquables, tandis que l'expérience n'a pas été faite de ce que l'armée Austro-hongroise, telle qu'elle est actuellement organisée, peut donner en campagne. Les Serbes évacueront naturellement la région nord-ouest, comprise entre Belgrade et la frontière bosniaque, parce que cette région, dominée par le Danube, encastrés dans le territoire austro-hongrois, n'est pas défendable. C'est ce " qui explique qu'avant toute opération de guerre, le siège du gouvernement a dù être transféré de Belgrade à Kragujevalz. L'armée serbe se concentrera logiquement à environ cinquante kilomètres au sud de Belgrade, de manière à couvrir Kragujevalz; si elle devait évacuer cette première position, elle se replierait sur les tories positions ■ stratégiques de la Morava et, enfin, sur Nisli. Comme il est probable que le Monténégro se solidarisera avec la Serbie, eu vertu des traités existant enlre les deux pays, il se pourrait que les forces serbes et monténégrines combinées tentent une diversion en Bosnie-Herzégovine, mais cette diversion n'aurait jamais d'autre utilité que celle d'affaiblir la poussée austro-hongroise au nord-ouest de la Serbie. l.a situation militaire est donc beaucoup moins dangereuse pour la Serbie qu'on est généralement tenté de le supposer. .Non seulement l'entraînement dp l'année serbe, sa facilité de mobilisa tion et la qualité de son armement coi rigent dans une large mesure la dispre portion numérique entre les forces e: présence; mais l'armée .austro-hongroi se aura infiniment de peine à conqué rir méthodiquement et £i occuper réei lement la Serbie. Si elle veut tente cela, ce sera u-ie œuvre de longue ha leine; il lui faudra accomplir un effoi énorme, se préparer à une compagn qui durera au moins de six mois à m an, sans avoir la certitude que le succè total sera au bout de cet effort et qu les résultats acquis compenseront pou 1 Autriche-Hongrie les sacrifices consen tis. Ce que la Serbie doit craindre, c'es que la Bulgarie ne veuille profiter de circonstances actuelles pour obtenir 1 revision du traité de Bukarest, c'est-à dire pour remanier à son profit la cart de la Macédoine. Bien ne permet jus qu'ici de supposer que l'on ait à Sofi cette intention; mais la déception di peuple bulgare d'avoir perdu une ne table partie de la Macédoine est tell qu'un mouvement d'opinion pourrai! se produire dans ce pays auquel le gor yernement, à un moment donné, serai impuissant à résister. Dans ce cas, : il ne fait aucun doute que la Grèce soi: tiendrait la Serbie, et., d'autre part, 1 Roumanie, intéressée plus que tout autre nation balkanique au maintiei du traité de Bukarest tel quel, exerce rait sans doute sur la Bulgarie la près sion qu'elle exerça lors de la second guerre balkanique. Il ne l'a ut pas pei dre de vue, dans le conflit actuel, qu la Roumanie s'est détournée totalemen de l'Autriche-Hongrie, dont de longue années durant l'influence l'ut prépondt rante à Bukarest, et qu'elle s'est orienté franchement vers la nussie. Or, la lion gri'é détient la Transylvanie, où la pc pulation d'origine roumaine domine e qui constitue la seule région où la Bou manie puisse logiquement s'étendre. A Cas où les complications prendraient ui caractère plus général, il y aurait là il facteur important, de la situation intei nationale; * * Cette situation internationale se.-prt sente-t-elle à l'heure actuelle sous ui aspect aussi sombre que certaines dé pèches Je laissent entendre Y Nous n le croyons pas.. Certes,_ la .situation gé nérale est grave, dangereuse même: mais elle n est pas désespérée. Ce qu est troublant, c'est que, après avoi adhéré en principe à la proposition d médiation de Sir Edward Grey, l'Aile magne a fait ensuite des réserves, n pas usé de son influence certaine ; Vienne pour obtenir de l'Autriche-Hon grie que tout au moins elle retarde 1 déclaration de guerre jusqu'à ce qu la proposition anglaise ait pu être utile nient discutée. Là est l'indice inquiétant mais il n'en résulte certes pas lorcé ment que l'Allemagne contrecarre svs tématiqueinent les efforts laits pour as surer le maintien de la paix européen ne. Il se peut que l'on estime à Berlii que l'Autriche-Hongrie sera en meilieu re posture pour discuter avec les puis sauces qui offriraient leur médiation une fois que ses armées sont en campa gne et quelle ,ieui, s'appuyer sur de: laits d'armes. L'attitude allemande clé pendra d'ailleurs de.ce que fera la Rus sie, et celle-ci n'a pas l'ait connaîtn jusqu'ici ses intentions réelles. Le ca binet de Saint-Pétersbourg « cause : avec le cabinet de Vienne; mais on m possède aucune indication ollicielle su la façon dont il envisage l'entrée ei campagne de l'Autriche-Hongrie. L: seule certitude que l'on possède, ces que la Russie, protectrice naturelle ci< tous les peuples slaves des Balkans n'admettra pas qu'il soit porté atteint* à l'indépendance de la Serbie ou qui l'Autriche-Hongrie s'assure des avantages territoriaux au détriment du peu pie serbe. Le fait brutal de la guern n'implique pas forcément ces consé quences, et il se pourrait donc que 1: Russie, faisant preuve de sang-froid, attende les événements et ne prennen une attitude bien définie que lorsque le: desseins de l'Autriche-Hongrie se pré ciseront, lorsque l'on distinguera nette ment ce qu'elle entend obtenir de 1; Serbie. En attendant, la mobilisatior partielle de certains corps d'armée rus ses dans le voisinage immédiat de. 1; frontière austro-russe est de nature i exercer une pression sur le gouverne ment de Vienne qui devant tenir comp te de l'éventualité de cette menace de vra se trouver en mesure d'y faire jjati et ne pourra, par là même, disposer di toutes ses forces clans la campagne con Ire la seule Serbie. 11 ne semble donc pas qu'une inler venlion armée russe doive être reciou lée immédiatement; mais il est ceriaii que le jour où elle se produira, le jei naturel des alliances et des entente: produira tous ses effets, et la Triple Alliance se dresserait contre la Triple Entente en un formidable conllit euro péeri qui mettrait aux prises des mil lions et des millions d'hommes. Si l'or veut se l'aire une idée précise de ce qui serait ce conllit, qu'on songe que le. armées totalement mobilisées, avec le: réserves et les. territoriales, des. si? grandes puissances comportent enviroi 6,000,000 d'hommes pour la Russie 4,000,000 d'hommes pour la France 600,QU0 hommes pour l'Angleterre, soi 10,600,000 hommes pour la Triple-En tente, et 5,000,000 d'hommes pour l'Ai leinagne, 1,500,000 hommes pour l'Au triche-Hongrie; 1,300,000 hommes poui l'Italie, soit 7,800,000 hommes pour 1; Triple-Alliance !... Ce serait la (in de l'Europe, la pion gée brusque dans la barbarie, la hont( ineffaçable de rhumanilé! ROLAND DE MARÈS. LA GUERRE AUSTRO-SERBE ♦ tel- ha. La Situation Internationale ort nie n s. Est-ce ia détente? e L'AUTRICHE DONNE UNE PREMIÈRE SATISFACTION A LA RUSSIE ;t Paris, mercredi, 29 juillet. Le « Temps » reproduit une dépêche de il Saint-Pétersbourg disant que vers midi et i- demi le gouvernement russe a été informé 0 oiiiciellement que l'Autriche respectera Iïn->- tégrité du territoire serbe et qu'elle désire a même s'abstenir d'occuper Beigrade. (b) u !e L'ACTION PflSLITâlRE t BLOCUS DU lJORT D'ANTIVARI !" Durazzo, mardi, 28 juillet. !}■ Les Autrichiens ont bloqué le port d'An- " tivari. (a) i a LES SERBES FONT SAUTER c LE PONT DE SEMLIN Vienne, mercredi, 20 juillet. Les Serbes ont fait sauter, à 1 h. '30 du 'e matin, le pont entre Semlin et Belgrade. L'infanterie et l'artillerie autrichienne, àp-' puyées par des monitors du Danube, ont lt bombardé ensuite les positions serbes au s delà du pont: Les Serbes se sont retirés après un court ' combat. L Jjeiirs pertes s'ont'tout à fait insighifian-tes- ' (h) îl LES AUTRICHIENS CAFTURENT DEUX VAPEURS SERBES "Vienne; mercredi ,29 juillet. Hier, im petit détachement de pionniers, 11 aidés de la garde douanière,a réussi à s'emparer de- deux vapeurs serbes chargés de munitions et de mines. Après un"court,'mais violent combat, les pionniers et la garde douanière ont réussi 11 ù maîtriser l'équipage i serbe supérieur en î_ nombre et ont pris possession des. vapeurs e serbes, ainsi que de leurs équipages; 'Les yo-p^urs- ont-été emmci .pur deux 5. vapeur? autrichiens "<Ur Damibe. 11 X. D. L. R. —- Ces deux laits avaient déjà r été'mentionnés par. de.s télégrammes précé- -e dents, et sont donc officiellement confirmés. 1 ALiriVlCHK-HOi\GRIE " lin maniïes.e de rtnipeieur e à >.es peup.es 't. Vienne, mardi, 28 juillet. 'I L'Empereur a adressé aujourd'hui au ministre-président une lettre autographe !_ annonçant le commencement de l'état d-e' guerre et ajoutant : « Dans cette heure l grave, j'éprouve le besoin de m'adresser à mes ' peuples aimés. Je vous charge, en. . conséquence, de publier le manifeste ren-( fermé sous ce pli. u Voici le texte de ce manifesté : -S * « A mes peuples, i- » Ce' fut mon désir le plus ardent de i- consacrer les années qui rne sent encore e destinées par la grâce de Dieu aux oeuvres de paix et 'de préserver^ mes ' peuples » des graves sacrifices et des charges de la e guerre. La Providence en a décrété' autre-r ment. Les agissements d'un adversaire i plein de haine me forcent, après de lon-a guets année,s de paix, à prendre t'épée t y a des alinéas;/dans ia voie d'une hostilité ouverte, contre l'Autriche-Hongrie. » Lorsque, après trente années d'une oeuvre pacifique pleine de prospérité en de souveraineté sur ces pays, cotte mesure produisit dans le royaume de Serbie, dont les droits ne furent aucunement violés, uni .éclat- d'une passion effrénée et de' la haine la plus acharnée. Mon gouvernement fit alors usage du beau privilège du plus fort et, inspiré par une extrême indulgence et par la clémence, ne demanda Bosnie-Herzégovine j'étendis mes droits à la Serbie que la réduction de son armée sur l'effectif de paix, ainsi que la promesse qu'elle suivrait dans l'avenir la route de la paix et de l'amitié. Mon gouvernement, inspiré par le même esprit de modération, se borna a la sauvegarde des plus importantes conditions de ia vie de la monarchie, lorsque la Serbie, il y a deux années, se trouvait au combat avec l'empire de Turquie. C'est à cette attitude que la Serbie dut en première ligne de pouvoir atteindre le but de la guerre. L'espoir que le royaume serbe apprécierait la longanimité et l'amour de la paix de mon gouvernement et tiendrait sa parole ne se réalisa pas. La haine contre moi et contre ma maison s'enflamma toujours plus, et l'effort s'■ montre toujours plus clairement d'enlever par la violence des territoires irréparables de l'Autriche-Hongrie. Deis a, issements criminels franchissent la fi 'litière pour saper la base de l'ordre de l'Etat au sud-est de la monarchie, pour ébranler dans sa fidélité a la dynastie et u la patrie des peuples auxquels j'ai voué en un amour paternel nia pleine sollicitude, pour égarer la jeunesse adolescente et riisstiguer a des actes scélérats de démence et de haute trahison. » Une série d'attentats,une conspiration piéparée et. exécutée méthodiquement, dont ta réussite épouvantable a frappé au co-:u- moi et m'es pleuples fidèles, forment i .;. 'rarp sanglante et très yisjbte f]ç çe ' Itiadiitiafioag secrètes qui ont été misés . en œuvre et menées par la Serbie. Il faut mettre un terme à ces agissements insupportables. 11 faut faire cesser les provocations continuelles de la Serbie si l'honneur et la dignité de ma monarchie doivent rester intactes et si son développement politique, économique et militaire doit être préservé d'un ébranlement, constant. En vain, mon gouvernement a entrepris encore une dernière tentative ■pour atteindre ce but par des moyens pacifiques et déterminer la Serbie a revenir sur son attitude par un avertissement sérieux. La Serbie rejeta les demandes modérées et justes de mon gouvernement, et refusa de remplir les devoirs dont l'accomplissement forme dans la vie des peuples et de.s Etats la base naturelle, et nécessaire de la vie. Je dois donc m'occuper de créer par la force des armes les garanties indispensables qui doivent assurer a mon pays le calme intérieur et une paix durable a l'extérieur. » Dans cette heure grave j'ai la pleine conscience de toute la portée de ma décision et de ma responsabilité 'devant le Tout Puissant. n J'ai tout examiné, j'ai tout considéré. C'est avec une conscience sereine que me plein de dévouement et je me conli dans le Tout Puissant ,qui accordera 1 victoire à mes armes.» (a L'AUTRICHE RESPECTERA LA CONVENTION DE LA HAY ET LA DECLARATION DE LONDF Vienne, mardi, 28 Le ministre des affaires étra; adressé aux missions diplomaliq gères d'ici une note verbale dans k le ministre des affaires étrangères portt la connaissance des missions diplomatique la déclaration de guerre formelle à la Ser bie et déclare que l'Autriche-Hongrie, pen dant les hostilités, '< condition qu'il en soi de même de la Serbie, s'en tiendra aux dis positions de la convention de La Haye du 18 octobre 1907, ainsi qu'à celles de la 'décla ration de Londres di. 20 décembre 1909. Les missions sont priées de faire part 1 plus têt possible de cette notification à leur: gouvernements. (a VIENNE ACCUEILLE LA DECLARATIOÏ DE GUERRE AVEC CALME Vienne, mardi, 28 juillet. La déclaration de guerre a été connue ei ville vers 6 heures du soir et a provoqm peu d'émotion, la population viennoise s'é tant depuis trois jours accoutumée à l'idé< qu'un conflit austro-serbe était inévitable L'enthousiasme subsiste mais s'alonrdit di la fatigue causée par les démonstrations ré pétées. Dans certains mi.ieux diplomatiques di Vienne on admet que la déclaration di guerre ne crée par une situation bien nou velte. Elle n'enlève pas à la démarche ten tée ce matin par l'ambassadeur d'Angle terre auprès du.comte Berchtold sa hauti portée internationale. Le u Fremdenblatt » termine ainsi un article : Maintenant il n'y a plus qu'une pen sée, il n'y a plus qu'un mot : En avant. L'Empereur de la monarchie compte qu* tous ceux qui entrent en campagne feron: leur devoir et que no; troupes rapporteron leurs drapeaux couverts de gloire. L'Empe reur envoie ses solcats à la victoire, c'es victorieux qu'ils rentreront dans 'leurs foyers. (a L'AUTRICHE REFUSE DE SUSPENDRE LES HOSTILITES Berlin, mardi ,28 juillet. Les journaux pi.hlient une dépêche d< Vu-mie afiuon, un. que j'anibu-^aàeùi- d< Russie, M. Schebekô, a eu cet après-raid une entréviic d# deux heures avec le comte Berchtold. Il a demandé la suspension des hostilités, lje comte Berchtold a refusé d'accéder à cette demande. (a; LE BUT POURSUIVI Londres, mercredi, 29 juilî'ët. Le « Times » ar nonce de source autrichienne que le but de l'Autriche-Hongrie est d'écraser et de désarmer la Serbie et er particulier de s'emparer de l'artillerie serbe et d'obliger la Serbie réduire à l'avenir son armée de façon a la rendre inoffensive. L'Autriche-Hongrie est aussi décidée à prendre le mont Le veen et la forteresse monténégrine qui commande l'importante base navale de Catiaro, malgré l'opposition à cette mesure i laquelle on s'attend de la part de l'Italie. (a) LA MOBILISATION EN BOHEME Prague, mercredi, 29 juillet. A Prague et dans toutes les villes de la province, l'incorporation des réservistes appelés sous les drapeaux a eu lieu avec un ordre parfait, au milieu du plus grand enthousiasme. Le public acclame partout les pour sauvegarder l'honneur de ma monarchie, pour la protection de son prestige, die-sa position, de sa puissance, pour la sûreté de ses possessions. Avec ingratitude 'et vite oublieux, le royaume de Serbie,' qui fut appuyé et favorisé depuis les premier? débuts de son indépendance étatique jusqu'aux temps les plus récents ■ par no., ancêtres et par moi, entra déjà, il j'entre dans la voie que le devoir m'indique. Je me confie dans mes peuples qui, dans toutes les tempêtes, se sont ralliés toujours en union et fidélité autour de mon tronc, étant toujours prêts aux plus grands sacrifices pour l'honneur, la grandeur et la puissance de la patrie. Je .me confie dans l'année de l'Autriche-Hongrie, vaillante, et remplie d'un enthousias troupes de réservistes, ainsi que les régiments qui parlent. (b) ARRESTATION DU MAIRE DE RAGUSE Vienne, mercredi, 29 juillet. Les journaux annoncent l'arrestation sur un navi 'e du Lloyd du- bourgmestre de Ra-gnse, qui revenait de voyag . Le motif de l'arrestation n>st pas indiqué., (b; J SERBIE LA MOBILISATION SE POURSUIT LA SKOUPCHTINA N'EST PAS EN NOMBRE Nisch, mardi, 28 juillet l;na n'a pu se réunir oe ma-'anque de quorum. nostales et télégra ' e .prince ré mobilisa- ! tK- (ai t l MESURES DI, PASSE FERit j Saint-Pétersbourg, mardi, ; On annonce officiellement la' i. ) aux bateaux de commerce et aux m. piûvés du passage entre Hel&ingfors f Hangoe.Les navires doivent dans cette région passer en pleine mer. Le bateau-phare de Cransgrand a été déplacé. Le phar* { lixe de Grosbara et les autres phares près . d'Helsingfors ont été éteints. (a; MANIFESTATIONS — INCIDENTS Saint-Pétersboairg, mardi, 28 juillet. ; La nouvelle de la déclaration de la guerre de l'Autriche à la Serbie, connue au commencement de la soirée, a donné , lieu en plusieurs endroits de la ville à des [ démarches patriotiques. Des «manifestations serbophiles ont eu lieu devant le monument d'Alexandre II et dans d'autres quartiers de la ville. Des , d'is-co'ur.; patriotiques ont été prononcés. Plusieurs milliers de personnes marchaient en ivpplaudiiissant frénétiquement dans les perspectives Newsky et les autres voies principales, en passant devant , l'ambassade d'Italie et devant l'ambassade de France. Devant l'ambassade d'Italie il ; y eut une salve d'applaudissements, mais après cela la marche des manifestants fut arrétée par la police montée, qui les dispersa sans désordre. Des manifestations semblables ont eu lieu dans d'autres quartiers de la ville. (a) LA « PROTECTION RENFORCEE » .Saint-Pétersbourg, mercredi, 29 juillet. L'éUU, de protection renforcée a été subs-, - --"''i 1 i'. p: >.. i ! »n o.î aordinairc dans la ville et dans le district de Yalta. Ix>s ouvriers du port de Liban ont cessé la grève. De grandes manifestations patriotiques ont eu lieu à Saint-Pétea'sbourg et à Moscou.MOBILISATION PARTIELLE Londres, mercredi, 29 juillet. L'agence Reuter apprend qu'une mobile sation partielle russe a été ordonnée dans le sud et le sud-ouest hier soir. Cela n'implique nullement une rupture des rapporta entre l'Autriche et la Russie eit on espère toujours avec confiance que quelque puissance européenne réussira à amener une entente en/re ces deux Etats. (a) L'OCCUPATION DU TERRITOIRE SERBE DECLANCHERA LA GUERRE GÉNÉRALE.Londres, mercredi, 29 juillet. Le (t Daily News » reçoit de son correspondant à Saint-Pétersbourg une dépêche annonçant que .M. Nelidoff, sous-secrétaire d Etat, l'informe que l'Allemagne continue à insinuer qu'il faut laisser faire l'Autriche. La situation va être extrêmement grave, puisque. la Russie refuse absolument de laisser écraser la Serbie, et de plus si l'Autriche occupe le territoire serbe la Russie ordonnera une mobilisation générale. La guerre éclatera à moins que l'Autriche-Hongrie évacue la Serbie immédiatement. Le « Daily News » dit qu'il est/impossible de justifier l'action de l'Autriche-Hon-gi'ie. (b) ANGLETERRE MESURES MILITAIRES Mobilisa»ion à Portsmouth Porsmouth, mardi, 28 juillet L'amirauté et le ministère de la guerre prennent "toutes les dispositions pour que la flotte puisse agir sans délai le cas échéant. Toute la nuit, des télégrammes " chiffrés ont été adressés1 aux services navals. Ce matin la flottille des sous-marins a quitté Portsmouth, où l'un mobilise. Tous les hommes ont été rappelés et sont prêts à s'embarquer. l^i uottille de contre-torpilleurs est consignée. Elle est prête à partir au premier signal. U en est de même à Portland, pour la première flotte. Des sentinelles ont été placées ce matin de bonne heure autour des "entrepôts et des poudrières. Autour de l'arsenal de Portsmouth, qui renferme les munitions et les explosas de la flotte, des sentinelles ont été également placées. Lit troupe garde les entrepôts d'huile et de combustible de Gosi'ort. Il est difficile d'avoir d'autres détails sur les mouvements navals, la presse an-glase s',étant engagée d'honneur ù ne rien publier en temps de crise sur les mouvements des troupes, de l'aviation, du matériel de guerre, sur la défense navale et militaire sans avoir chaque lois obtenu la permission de l'amirauté ou du ministre de la guerre. Cet engagement a été rappelé $ tout le personnel- des salles de rédaction et 4 est scrupuleusement observé. (a) UN CONSEIL DES MINISTRES Londres, mercredi, 29 juildet. L'ambassadeur d'Allemagne est allé ne. Foreign-Office ce matin. Un conseil de ca-bin.et s'est réuni à il h. 30. Sir Edward

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Liberale pers. Uitgegeven in Bruxelles van 1843 tot 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Toevoegen aan collectie

Locatie

Onderwerpen

Periodes