L'indépendance belge

1893 0
27 januari 1917
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s.n. 1917, 27 Januari. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/930ns0mr1t/
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L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT.* 15 CENTIMES (HOLLANDE: & CENTS) administration et redaction: 11, place de la bourse ,, e'° telepkA.UJ3lpt^7 et c samedï 2' janv'eh 1^7. abonnements |ê moisi i? shillings: 1 conservation par le progrès, téléphoné. CiTY o960. " | 23S-75. Etl vei1te a Londres a 3 h. le vendredi 26 janv. Il an. ô2 shillings, f LA SITUATION. vendredi, midi. Le froid sévère qui règne dans toute l'Europe ©t qui paralyse totalement les opérations sur le front roumain, n'a pas .interrompu la lutte dans la région de '.Riga. Les Allemands assurent avoir fait un •total de 1,700 prisonniers, et disent que malgré l'intervention de fortes réserves russes,l'ennemi n'a pu enrayer leurs progrès. Pétrograd avoue qu'au cours d'une 'contre-attaque dans les environs du village de Kadnstsm, les Allemands sont parvenus à refouler les troupes russes de 600 à 900 mètres vers le nord, c'est-à-dire vers le Lac Babit. Le dénier communiqué ennemi parle de procès sur let deux rives de l'Aa. Sur le front occidental, les "raids" continuent d'être à l'ordre du jour. Le maréchal sir D. Çfaig signale une cpéra-i ion de ce genre exécutée avec plein succès par les troupes britanniques dans le^ environs de Hulluck. Les "Tommies" tuèrent un certain nombre d'Allemands et. ramenèrent des prisonniers tandis que deux patrouilles ennemies qui tentèrent de pénétrer dans les lignes de nos Alliés, furent faites prisonnières. Sur le front français une tentative allemande du côté do Berry-au-Bac a échoué. Le temps plus clair a permis à l'artillerie et. aux aviateurs d'intervenir utilementL'artillerie a effectué un tir d'écrasement contre les positions ennemies au nord de Lunévilie, 1» Iia.rtmannsweiler-kepf et d'autres points des lignes allemandes, en Haute-Alsace. Comme on le voit, le front des Vosges s'anime petit à petit, et les noms qui nous étaient fami-jiers il y a dix-huit mois font leur réapparition, dans les communiqués. Les aviateurs allemands ont subi des pertes assez sensibles. Le communiqué britannique signale cinq appareils ennemis abattus, le français deux, l'allemand aucun. L'intensité de la campagne sous-marine, les exploits du "Moewe," auquel il faudra ajouter bientôt ceux du " St. Theodore," armé en course; les difficultés de ravitaillement et d'autres questions connues rendent nécessaires, comme on le pense, certaines mesures de précaution et de coordination au sujet desquelles il y a lieu de s'entendre entre les états-majors navals des Alliés. C'est dans ce but qu'il vient de se réunir à Londres une conférence anglo-t'ranco-italienne qui a eu pour objet, nous annonce un communiqué de l'amirauté, " de discuter et de résoudre certaines questions relatives à la politique navale des flottes alliées dans la Méditerranée." Les résultats de la conférence, au cours de laquelle M. Lloyd George a soumis des propositions "en vue d'une coordination plus étroite et d'une unité d'action plus effective des forces navales dans la Méditerranée," ont été entièrement satisfaisants et les importantes décisions qui ont été prises concernent non seulement les opérations navales mais l'utilisation du fret, la surveillance des routes maritimes, etc. Une autre conférence qui est attendue aveo une vive> curiosité, est le Conseil de guerre Impérial convoqué par le gouvernement britannique. 1VI. Lloyd George, dans une interview accordée à un représentant de la presse australienne, a défini ainsi la nature exacte de ce conseil : Les délégués des Dominions et des Indes, a dit Je Premier Ministre, " pren- j dront place dans le cabinet exécutif de l'Empire, et y auront voix au chapitre au même titre que les ministres britanniques membres du cabinet do guerre." Il y a lieu de rappeler que, jusqu'à présent, et depuis tout récemment seulement, les ministres des Dominions ne furent admis aux délibérations du cabinet qu'à titre consultatif et pour information.Le Cabinet de l'Empire ainsi créé aura à, s'occuper, a ajouté M. Lloyd George, des problèmes difficiles ayant trait à la paix, à la. démobilisation, à l'émigration, au commerce et à l'industrie après la guerre, et, en général, à tout ce qui se rapporte à la guerre et aux négociations de paix. Institution permanente ou non, le Conseil do l'Empire restera une des innovations les plus hardies, les plus libérales et les plus importantes de 'la guerre au point de vue britannique. La troisième séance du Congrès du Travail a été caractérisée par une tentative désespérés des pacifistes de faire adopter leurs vues par l'assemblée. Leur proposition visant à la reprise des relations internationales sous forme d'un congrès socialiste international a été repoussée par 1,498,000 votes contre 696.000. Quant'à celle invitant le gouvernement à entamer immédiatement les négociations de j>aix, elle fut rejetée par 1,697,000 votes contre 302,000. Par contre, le congrès a adopté des résolutions visant la conscription de la fortune accumulée, l'élévation à 75 pour cent de la taxe sur le revenu, taxation de la propriété foncière de façon à faire revenir la terre à la nation ; nationalisation du système bancaire afin de mettre la communauté à l'abri de l'exploitation individuelle, opposition contre tout système d'arbitrage obligatoire dans les conflits du travail, augmentation des pensions, réforme électorale, accordant 1s droit do vote aux femmes, maintien de l'échelle actuelle des salaires féminins, incorporation des femmes dans les trade-unions, etc. Au cours de la séance M. Louis Dp-breuihl. parlant au nom de la majorité du parti socialiste français, s'est déclaré en accord avec les compagnons britanniques dans la lutte pour la. destruction du militarisme allemand et pour l'établissement d'une paix juste et durable. Au nom de la minorité des socialistes français, M. Jean Longuet a déclaré qu'il existait un sentiment croissant parmi les socialistes français en faveur de la reprise des relations internationales socialistes. Le militarisme prussien doit être détruit, mais i! devrait l'être parle peuple allemand. Partout le militarisme doit être détruit par la force internationale du travail. Enfin, M. de Brouckère au nom du parti ouvrier belge a déclaré que les ouvriers belges attendaient avec une foi inébranlable l'heure de la justice. La question de la paix a fait, à la Diète de Hongrie, l'objet d'une intéressante déclaration du comte Tisza qui, répondant à une question de l'opposition, a dit que la Quadruple-Alliance est disjwsée à continuer l'échange de vues sur la paix avec le gouvernement des Etats-Unis, et qu'elle soumettra, des propositions de paix qui, à son avis, seront acceptables pour l'ennemi et calculées de façon à servir de base à une paix durable ! LA GUERRE ET LA PAIX. i ■ » » LE PIÈGE ALLEMAND. V. Un souvenir personnel. Qu il nous soit permis de consignei ici un souvenir personnel qui corrobort tout ce qu'on vient de lire, à savoir qu* les Allemands quelque peu avisés dei choses de la politique allemande étaient fixés huit jours avant la mobilisatior russe sur les suites qu'aurait la querelh austro-serbe. C'était au lendemain de l'ultimatun du cabinet de Vienne à la Serbie. Je reçus, dans les bureaux du "Soir,' à Bruxelles, la visite de M. Net-ter, cor respondant en Belgique de la "Gazette de Francfort." On parla tout de suite de: dangers de guerre : — Est-ce que en cas de conflit h "Soir" compte organiser des service; spéciaux ? me demanda SI. Netter. — C'est déjà fait, répondis-je. Le •"Soir" a pris les mesures nécessaires er vue des événements possibles. — Cela coûtera très cher, continua M Netter. Voulez-vous organiser ces ser vices, d'informations de compte à deir avec la "Gazette de Francfort"? — Non, vous savez qu'il n'y a pas d question de dépense pour le "Soir." M. Netter insista : — Ne pourrait-on pas conclure un ai rangement pour que, contre indemnité la "Gazette de Francfort" puisse pren dre connaissance de vos nouvelles avan le tirage du "Soir"? — Impossible, répliquai-je. Tout c que l'on peut faire, c'est de vous remet tre un des premiers numéros du "Soir' sortant de presse. M. Netter prit congé, mais il revenai deux jours après. Il arrivait de Hol lande où il avait été reçu par le minietr d'Allemagne près la Cour de La Haye. Il était accompagné d'un individu i l'accoutrement bizarre, au regard in .quiet, qu'il me présenta comme ui .reporter américain correspondant de^ grands journaux de Philadelphie, Bos ton, Chicago et autres lieux. — Je sais que vous êtes homme d' bon conseil,—commença par me dir M. Netter — pensez-vous que notr< confrère pourrait se rendre à Paris ean difficultés ? — Si Monsieur est américain, répcai ài?-je, il sera très bien accueilli à Paris — C est que, balbutia M. Netter, i. devrait aussi envoyer de3 renseigne monts pour la "Gazette de Franc fort "... J'avais compris. J'étais fixé sur h qualité de la mission du reporte; yankee. Je ne répondis pas à sen su je et je posai la question suivante à moi interlocuteur : — Et votre correspondant parisien? — Il est pari':, ou il va partir. — Alors c'est la guerre ? M. Netter fit comme Légien : il n< répondit rien, mais son attitude signifiai' oui. Depuis, nous nous sommes demandé, si les visites et les propos de M. Netter instigué par ceux qui méditaient contr< la Belgique l'acte de brigandage que l'or sait, n'avait pas pour but d'endormii notre vigilance, d'écarter tout soupçon d< notre pensée. En tout cas, les démarche: du correspondant de la "Gazette d< Francfort" auprès de la rédaction di "Soir"' prouvent que celui-ci savait dè: le lendemain de l'ultimatum à la Serbi< que l'Allemagne ctait décidée à attaquai la France et la Russie. Non. Non. L-: mobilisation allemande n'a pas suivi h mobilisation russe. Elle a suivi, sinor précédé même, la remise de la note pro vocatrice de Vienne à la Serbie, en dat< du 23 juillet. Le "Livre Blanc" fournii des indications précieuses à ce sujet. Au lieu d'exercer une action modéra trico sur son alliée, l'Allemagne avaii donné un blanc-seing au cabinet de Vienne, dont les intentions agressive: n'étaient un mystère pour personne : Nous, avions conscience .que des actes d'hos UÎité éventuels de l'Autriche-Hongrie eontv< la Serbie pourraient mettre en scène la Ilussi< et nous entraîner dans une guerro do eoncerl avec notre alliée; mais nous ne pouvions sachant que les intérêts vitaux de l'Autriche Hongrie étaient en jeu, ni conseiller à notr< alliée nue condescendance incompatible avet sa dignité, ni lui refuser notre appui dans cc moment difficile... Nous laissâmes par conséquent l'Autriclit entièrement libre d'agir à sa guise vis-à-vis d< la Serbie. Le général von Bernhardi avait donne d'avance le plus terrible commentaire à ces aveux. Réimprimons-le: Au cas où F Autriche et la lïussie en viendraient aux mains, nous n'avons pas 1s droit de rester tranquillement spectateurs exposant notre alliée à être vaincue par une force supérieure ; il faut que nous volions immédiatement à son secours au risque même do déchaîner une guerre européenne. Et comme la guerre européenne était voulue par le pangermanisme militariste. l'Allemagne, a volé au secours de VAutriche avant mime que l'Autriche ne-se crut en danger. En effet-, l'Allemagne, de crainte de voir l'occasion lui échapper une seconde fois, a déclaré la guerre à la Russie je 1er août, la guerre à la France le 0 août, alors que l'Autriche, qui était la principale intéressée, la première visée par la mobilisation russe, n'a déclaré la guerre à la Russie que le 6 août seulement.Crime et Mensonge. Tout n'est donc que mensonge dans les harangues du chancelier de l'Empire et les plaidoyers allemands sur les origines tant- lointaines qu'immédiates de la guerre—du grand crime. On l'a vu : 'Il 11'est pas vrai que la mobilisation i allemande ait été provoquée par la mobilisation russe; Il n'est pas vrai que l'Angleterre ait | invité la Russie à la guerre; Quant à la Belgique, il suffit de rappeler les paroles prononcées par M. Beth-mann-Hollvreg, le 4 août au Reichstag, pour faire justice de toutes les calomnies lancées depuis par les Allemands contre cet héroïque et infortuné pays : Nous sommes dans la nécessité—et nécessité ne connaît pas de loi. Nos troupes ont occupé le Luxembourg et peut-être déjà foulé le sol belge... C'est contre lo droit des gens... Nous avons été obligés de passer outre aux protestations fondées du gouvernement belge...Quand on est aussi menacé que nous le sommes et qu'on combat pour ce qu'on a do plus sacré, on ne doit penser qu'à une chose, c'est à s'en tirer coûte que coûte. L'Allemagne est donc coupable d'avoir prémédité, préparé et déchaîné la guerre, se croyant sûre de vaincre. — Nous vaincrons, Monseigneur, et !a gloire effacera tout, répond insolemment von der Goltz à l'Evêque de Liège qui se plaint à lui des excès de sa soldatesque. L'Allemagne a violé la foi jurée en envahissant la Belgique neutre et loyale. Les traités garantissant la neutralité - sont "des chiffons do papier," décla M. Bethmann-Hollwèg à l'ambassade i d'Angleterre. ; L'Allemagne se croyant sûre de vai } cre a fait une guerre sans égards à ri' 3 ni à personne. Elle a pillé, brûlé, rasé des cités désa - mées; elle a tué. femmes, enfants, vie • lards. ■ L'Allemagne s'est montrée fourbe - féroce comme aux jours d'Arminius. Impuissante à assouvir sa rage et haine contre la France et l'Angleten b elle a ravagé la Belgique et supplicié I Belges innocents, les massacrant ou î ' réduisant en esclavage après les avo 1 dépouillés- de tout. Elle a,été lâche, cruelle, vile et sangi naire; elle a ressuscité les Hun?, elle fait revivre Babylone,-elle a reculé 1 •bornes' do Ta barbarie primitive, elle 1 fait cîe la terre un enfer. Nouvelle Incarnation — Timeo ; Germanos. Et aujourd'hui sur l'Europe couver j de ruines et de sang, nous voyons surg l la Germania, fantôme hideux, couvert < • toutes les souillures, un ramoau d'olivi s à la main ! mais quand même, la mena i aux lèvres écumantes. ; Sur quel chemin de Damas s'est doi : opérée la merveilleuse conversion ? i Ne cherchez pas; sur le chemin ( Paris. Il est advenu, cë que Jaurès, dans s< prophétique discours de Bruxelles, le î juillet 1914, avait entrevu : Le chev 1 d'Attila a une seconde fois trébuché da: - les plaines de la Marne. s Ce n'est pas la paix que veut la Ge ; mania; c'est une trêve qui lui permet d'accroître le nombre de ses sous-marii ■ et de ses Zeppelins; de construire de no' veaux engins et de fabriquer de no: veaux poisons; de faire pousser du b et des pommes de terre; c'est une hal qui lui permette de se rééquiper, de 1 . ravitailler pour reprendre haleine et do; • ner de nouveau libre cours à sa fol » rouge. Cette fois, ce setait l'extermin ' tion jusqu'à lassitude du "furor teut 1 nicus," la réalisation du rêve de Hei: | ricli Vierordt: des montagnes de cad. : vres et des mers de sang ! Le temps des miracles est passé. Plus maladie a été longue, plus le mal date c loin et plus de temps demandent la eu; et la guérison. Le processus est conni L'éducation est l'art de faire passer conscient dans l'inconscient. Depuis plus d'un siècle, les educateu allemands ont fait pénétrer le virus d pangermanisme dans le tréfonds c l'âme teutonne. On 11e l'en délivres pas de sitôt, hélas ! Ce fou de Nietzscl voulait crééer le surhomme et il n'a fa naître qu'un surdément. Le pangermaniste croit que Dieu 1 créé pour conquérir et civiliser le mond c'est-à-dire l'organiser et l'exploiter son profit: Notre Dieu n'aurait pas eu tant de sollic tude pour ila patrie allemande s'il no lui ré^e vait pas de grandes destinées... Dieu nous a créés pour civiliser le monde (Guillaume II. Proclamation au départ pour Tanger). Le pangermaniste croit qu'il «et l'él du Seigneur dont le Kaiser est l'aut-hei tique porte-voix : Dieu par ma bouche vous commande d'ex cuter ses ordres Rappelez-vous que vous êtes le peuple él L'esprit du Seigneur est descendu sur lit parce que je suis l'empereur des Germains. (Guillaume II. Discours à l'armée.) Le pangeininniste croit que son vieu bon Dieu en a fait- son fléau et lui a dom mission de purger le. monde des n:s chants: La mission divine de l'Allemagne, m frères, est de crucifier l'humanité. Par sui le devoir des soldats allemands est de frappi impitoyablement; iÎ3 doivent tuer, ils doive] brûler, ils doivent détruire. Des demi-mesures seraient impies. Ce do être une guerre sans pitié. Les méchants, 1< amis et les alliés de Satan doivent être anéa: tis comme de mauvaises herbes. (Fritz Phi'lippi, pasteur). L'Allemagne parle aujourd'hui 0 paix, de traités, d'arbitrage, de dro des petite peuples, du principe des n; tion alités... Peuples d© l'Entente, bouchez-voi les oreilles, restez unis, serrez les ranj et haut les cœurs toujours ! Pas d'hésitation ! Elle serait moi telle. Pas de répit! Il ne profiterait qu! l'ennemi. Ou bien l'Allemagne se sent à bout d forces et de souffle et redouté de clevo: se rendre, à meroi, un jour prochain, 0 elle a médité quelque infamie nouvel!* tendu quelque nouveau piège. Elle a imaginé peut-être, escoiuj. tant des divisions, des défaillances, d s'agrandir et de se fortifier à l'est pou reprendre pins facilement et plus sun ■mont dans quelques années sa marcL re vers Londres eb Paris, vers Calais eb nr Venise. Toutes les hypothèses sont permises n- sauf celle de la sincérité. Sn Souvenez-vous ; I/es traités? r- "Des chiffons de papier." il- La parole donnée, l'honneur? "Idéologie bourgeoise!" et Droit des petites peuples à l'existence ? Ees nations faibles n'ont pas droit à l'exis-,, tonce, elles doivent êtro absorbées par les ' nattons puissantes, etc., etc. (Treitschke.) ?" Après la guerre, l'Allemagne victorieuse fera lr entrer dans la confédération des Etats vaincus do la guerre, ainsi que les autres, les neutres; i- et s'ils n'y consentent pas, elle seîait forcée ût a les y contraindre. (W. Ostwald.) e3 Principe des nationalités ? a II y a des gens qui parlent "d'un soi-disant droit des peuples do disposer d'eux-mêmes."... Laisser un peuple ou à plus forte raison une fraction do peuplo décider de questions internationales, par exemple, son attribution à tel ou tel Etat équivaudrait à faire voter les ente "t'ants d'une maison sur lo choix de leur père... il* C'est le mensonge 1e plus frivole que jamais Je tête vrolsche ait inventé. (Lasson.) sr Et une fois encore, qu'on n'invoque :e pas le miracle, la conversion, le repentir. Les justes qui, en Allemagne, :c reconnaissent- la culpabilité du gouvernement allemand, la dénoncent et la re-le grettent peuvent se compter sur les doigts : Licblniecht, Rcsa Luxembourg, Di Mehring, tous trois en prison; Burk-59 hardi, Eîsner, l'auteur de "J'accuse," al une demi-douzaine. is C'est vraiment trop peu pour obtenir le pardon de la grande criminelle. Ac-r- cepter la paix qu'offre l'Allemagne, vio-■e latrice de toutes les lois, ce serait encou-is> rager toutes les trahisons, récompenser 1- les pires attentats. Et les petits pays neutre:-, le Danemark et la Suisse en i'3 particulier, qui ont apposé leur signa-to ture <au bas d'un document qui ne fait aucune différence entre la victime et ifàgiresseur, entre la Belgique et l'AIle-lC magne, fee trouveraient avoir probable-x" mont signé leur propre condamnation et > absous d'avance leur bourreau, si fort heureusement pour eux l'Entente n'était là pour faire triompher l'œuvre de justice—basée sur les garanties et les a réparations nécessaires. 'a Les anciens disaient : Si vis paeem r0 para bellum ! '• Si vis paoem ...point de paix gerrnanî-;C que. Si vis pacem... il faut abattre d'abord rs et pour toujours le pangermanisme mili-" tariste. Le Châtiment. Il n'y aura pas, il ne pourra pas y j, avoir de paix sur la terre tant qu'ou laissera en armes une race qui affirme . par la bouche de ses plus grandes gloires nationales : ^ Que "la guerre est un des éléments d'ordre établis par Dieu"—(de Moltke) ; Que "la guerre est la condition natu-relie de l'humanité"—(Bismarck); Que "la guerre est une nécessité biologique"—(Von Bernhardi) ; Que "la question de savoir où réside le droit ne peut être tranchée que par la u guerre"—(Treitschke) ; j. Que "d'Etat à Etat, il n'y a pas de loi" — (Lasson). Non. 11 n'y aura, il ne pourra y avoir de paix sur la planète tant qu'on laissera en armes une race qui estime avec l'au-teur de "l'Allemagne au début du XXme siècle" qu"il faut faire la guerre chaque fois que le "jeu en vaut la chandelle."...x Pour qu'un jour règne réellement sur f terre la paix: entre tous les hommes do bonne volonté, loyaux et respectueux du droit des faibles, il faut que la bête de ;s proie ruée sur l'humanité soit foroéo et réduite à l'impuissance. Et cela sera. ^ Mais ce châtiment serait insuffisant pour tant de larmes et/de sang, pour it tant d'outrages et de désastres sans » nom. Il faut que sur tous Ie3 coati-.neoats, sous toutes les latitudes, les hommes de bonne foi qui savent lire apprennent et répandent la, vérité lumineuse, 6 et vengeresse—la vérité prémonitoire, .car il ne faut pas que 1914 puisse jamais l" recommencer. Il faut quo partout et ■toujours, chaque feis qu'on prononce les 10 mot3: "Lusit-auia," "Miss Cavell," [s "Batiisti," "Louvain," -"Belgique," d'esprit évoque et maudisse la lâcheté, la •- cruauté, la félonie, la fureur homicide, •incendiaire et dévastatrice du milita» à irisme prussien et de la culture germanique ! e Nouvelle tunique de Ncssus rongeant •f tes épaules avilies, il faut que les pages ù de l'histoire, ô Allemagne, te fassent ', pleurer d© honte et hurler de douleur a travers les temps, jusqu'à repentir com-1- ipiet, amende totale ! e D'AESAC, r Eédacie.ur-en-chef du "Soir" de s- Bruxelles. 0 {Fin). ( %y y ... -% SSèiue affinée. No 24 I

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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