ïiO Centimes 1 EN BELGIQUE ET A PARIS " B 85' ANNÉE Samedi 7 mars 1914 administration et rédaction 1*J> rue des Sàablei, Bruxelles BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bours? ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE BELGIQUE. Un an. 20 fr. 6 mais- iO fr. 3 mois, 5 ic. lUXEMBOURSlSr.-DJ » 28 fr. » 5 fr. » 8 fr. ETRAK&ER » 40 fr. » 22 fr. ttift ÉDITION HEBDOMADAIRE 'internationale ei d'Ouire-merl M PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI Un Îiu s:s fraaca mois Xi! truucn L'INDÉPENDANCE BELGE ÏEQIS ÊDUnONS -BAR JOUR» — SIX PAGE3 CORSF.RYATIQS VAIL LE PROGEÈS X° «0 Jame'di 7 mars 1914 Les annonces sont reçues s A BRUXELLES : aux bureaux du jou'ja-C A PARIS : il, place lie la Bourse. A LONDRES ï chez MiL Jonn-F. Jones & Cïfi Jy Snow Hill, E. C.; à ïAgence Havas, n° 143» Cheapsiae E, G.; et chez Neyroud & Fils, Ltdy »os 14-18, Queen Victoria Street, et T. B. Browne^ Lid, n° 463, Queen Victoria Street. h AMSTERDAM î chez Nijgh&Van Ditmar, Rotin, 2» & ROTTERDAM î même iirme, Wynhaven, 143. |Bî ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et M SUISSE, aux Agences de la Maioon Rudolf Mossife ÏV ITALIE : chez MM. Haasenstein & Yogler, Turin et Rome. iSUiEW-YORK. ï T.B. Browne, Ltd, /, East 42nd StreeW Édition du soir Aujourd'hui : Revue politique. LA SITUATION EN ALBANIE. — Le prince de Wied. — La révolte des Epirotea. — A la Chambre grecque. Au Mexique. L'affaire Ben-ton. — Nouvel incident, — A la Chambre américaine. — Les projets du président Huerta. Au Brésil. — L'état de siège. — Arrestations à Rio de Janeiro. — Explications officielles. En Suède. — Rapport du ministre! de la gue-nre sur la défense nationale. — Déclaration royale. — La dissolution du Ryk-sdag. En Turquie. — Le traité tarco-serbe. — La santé d'Abd'ul-Hamid. On Allemagne. — En Alsace. En Angleterre. — La situation dans l'Est-Africain. — Le Mad Mullah recommence. Lettre d'Italie. Notes du Jour, par .T.-B... En France. — L'impôt sur le revenu. — La Rente sera frappée. — Déclarations de M. Cafllaus. En Belgique. — Joie oléricale. Les grands travaux. Chronique mondaine. Le Taylorisme (5° page). Informations financières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos correspondants.Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies de la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à 6 heures du soir; les dépêches suivies de la lettre G sont celles qui ont paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le matin. m - -J——*^ RHTÎXRT.T.PS fi niara Revue Poistsque .Nous avons commenté à cette place, avant-hier, l'étrange campagne que la presse allemande poursuit, actuellement contre la Russie et qui tend à jeter le trouble dans les esprits en faisant croire .que le gouvernement de Saint-Pétersbourg prépare la guerre. L'article que la « Koélnische Zeitung » s'est l'ait en voyer. cle Saint-Pétersbourg, et dont nous avons signalé le ton, a produit une impression d'autant plus pénible que la mise au point que l'on attendait de source officieuse allemande ne s'est pas produite. A Saint-Pétersbourg, on a déclaré tout de suite que l'information de la « Koelnische Zeitung » est dénuée de fondement, que « c'est une invention pure et simple»; à Berlin, on a observé le silence et l'on a permis à la presse chauvine d'exciter odieusement les passions. F.a'util en conclure que la campagne de presse contre la politique russe sert actuellement, à des fins que l'on distingue mal encore, la politique du gouvernement allemand? Faut-il en conclure que la campagne de presse par laquelle, depuis des mois, on pousse systématiquement il des complications internationales trouve des sympathies dans les milieux où l'on se montre toujours soucieux du maintien de la paix européenne et où elle devrait être nettement désavouée si la courtoisie des relations entre gouvernements n'est pas un vain mot? 11 n'y a à cette campagne de la presse allemande contre la Russie que deux explications : ou bien l'on cherche à troubler l'opinion allemande en exploitant la menace d'une guerre prochaine afin de préparer le terrain à une nouvelle loi militaire, à un nouvel accroissement des armées impériales — et il s'agit alors d'un « bluff » extérieur pour obtenir un résultat de politique intérieure qui, en temps normal, se heurterait aux plus vives résistances; ou bien, il s'agit de préparer les voies à des difficultés que l'Allemagne susciterait de parti pris à la Russie en Asie-Mineure. Quant à soutenir que le moment est venu pour la Russie de définir nettement son attitude vis-.à-vis de l'Allemagne, c'est une niaiserie : l'attitude de la Russie est nette, à ce point de vue, depuis de longues années,-depuis le jour où fut conclue l'alliance franco-russe : relations de bon voisinage avec l'Allemagne, mais alliance ferme avec la France pour le règlement de toutes les questions internationales. Peut-être faut-il chercher l'explication de la campagne allemande actuelle dans, le fait que la Russie est décidée à ne pas renouveler le traité de commerce russo-allemand sur les bases existantes, trop défavorables pour elle. Dans ce cas, il n'y aurait dans toute cette affaire qu'une manifestation de dépit; mais il faut reconnaître que ce n'est pas en procédant par la menace et l'invective que les Allemands réussiront à modifier les dispositions russes en. ce qui concerne le renouvellement du traité de commerce. Le prince Guillaume de Wied s'est embarqué à. Trieste à destination do Durazzo, capitale des Etats albanais sur lesquels il régnera désormais. La réception qui lui sera faite dans cette capitale, où il arrive accompagné de navires de guerre des puissances, sera certainement cordiale, car Essad pacha est le véritable maître de Durazzo et son appui est absolument acquis au prince imposé par l'Europe à l'Albanie. De même, il est certain que les grandes puissances faciliteront, la lâche du prince dans la mesure du possible, mais il ne faut pas ge .dissimuler gus cette tâche n'en reste pas moins délicate, voire pénible. Il ne suffit pas que les diplomates tracent sur la carte des lignes frontière pour créer un véritable Etat, pour créer une nation capable de subsister par ses propres moyens. On s'en rend bien compte depuis un an que l'on cherche en vain à donner une certaine cohésion à l'Etat albanais et à donner une apparence d'unité nationale à ces populations qui, depuis toujours, se combattent les unes les autres de région à région, de village à village. Certes, le rôle du prince Guillaume sera difficile en ce qui concerne la conciliation des grandes influences qui prétendent s'exercer en Albanie, mais il sera bien plus difficile encore en ce qui concerne l'organisation administrative du nouvel Etat-, le tassement des haines si farouches qui y dominent, l'apaisement des passions qui y bouillonnent. Tout au début de son règne, le prince devra l'aire face à la révolte de l'Epire, qui entend demeurer autonome dans l'Albanie factice crééip par les puissances; il devra ensuite gagner à sa cause les Albanais musulmans qui demeurent hostiles à un prince chrétien: il devra réconcilier les Albanais du Nord et ceux du Sud, qu'aucun sultan ne parvint à rapprocher sincèrement. Luttes entre les races; luttes entre les confessions religieuses; luttes entre les éléments pour lesquels la' guerre civile est conforme aux coutumes, telles sont les premières manifestations de la vie nationale albanaise. Pour faire face à tout cela, le prince ne pourra s'appuyer sur aucune administration centrale; sur aucune force organisée. Il n'aura pour lui que cette gendarmerie que des officiers néerlandais constituent, instruisent et entraînent depuis quelques mois et qui n'offre que de médiocres garanties, comme le prouvent les incidents qui se sont produits, la veille même de l'arrivée du prince, entre gendarmes originaires de Durazzo et gendarmes originaires de Vallon*. En vérité, le prince Guillaume de Wied a fait preuve d'un courage rare en acceptant dans ces conditions le pouvoir souverain en Albanie et il mérite qu'on suive avec sympathie ses efforts parc-o qu'il entreprend une tâche que les plus rompus aux affaires'hésiteraient à entreprendre. S'il ne réussit pas à la meper à bonne fin, comme on en exprime la crainte çà et là, la responsabilité de l'échec ne devra pas lui être imputée. Elle retombera entièrement sur ces grandes puissances qui ont- cru qu'on crée un peuple par l'affirmation de quelques formules diplomatiques. L. A Situation en Albanie Le prince de Wied Trieste, jeudi, 5 mars. Le croiseur italien « Quarto » a .rejoint le « l'auras », portant le prince d'Albanie, entre le cap cl'Istria et Isola et.a échangé avec lui les satats d'usage. (a) La révolte des Epirotes .Vienne, jeudi, 5 mars. On mande de Valona à la « Correspondance albanaise » que le président du gouvernement provisoire de l'Epire, M. Zogra-phos, a envoyé un notable albanais, Meh-rnet Ali pacha, à Valona pour négocier avec le gouvernement albanais au sujet des garanties à réclamer pour la construction d'écoles grecques en Epire et pour l'enrôlement d'éléments grecs dans la gendarmerie albanaise. Le gouvernement provisoire de l'Epire serait disposé, si ces propositions sont accueillies favorablement, à reconnaître les frontières fixées par la conférence de Londres.Mehmed serait déjà à Valona et le bruit circule aujourd'hui, dans les milieux diplomatiques de Vienne, que de telles garanties seront incessamment demandés aux puissances»Vienne, vendredi, C mars. On mande de Valona à la « Correspondance albanaise » que la mission de Me-herned-Ali a rencontré dans les milieux albanais un accueil très favorable. Les chefs du mouvement épirote, pourvu que satisfaction soit donnée à leurs revendications, ne s'opposeront plus à l'occupation des territoires attribués à ''Albanie. On espère à Vienne que l'évacuation de l'Albanie méridionale va se poursuivie sans difficultés. (a) A la Chambre grecque Les chefs de l'opposition attaquent, vivement le gouvernement dans la question de l'Epire, soutenant qu'il n'aurait pas dû sacrifier 1.500 Grecs. M. Vénize-los répond qu'il était obligé d'exécuter les décisions de la Conférence de Londres. (a) Les Grecs évacuent Frassari Athènes, jeudi, .5 mars. Frassari a été remis aux Albanais, (a) Nouvelles de l'Étranger ALLEMAGNE Pour le rapprochement franco-allemand Paris, jeudi, 5 mars. On mande de Berlin au « Temps » .: Le comité de rapprochement franco-allemand qui tint l'an dernier, à la Pentecôte, une - première séance à Berne, aura une deuxième réunion cette année, soit à Pâ-' ques, soit à la Pentecôte. Le choix de la ville, qui sera probablement Bâte ou Bruxelles, n'est pas encore fixé. Dans les milieux parlementaires allemands ayant, des attaches avec le comité,' on envisage la gossibilité d'inscrire à ce ii- il JH.ttJi tre au budget un crédit d'une vingtaine 6 mille francs, afin de mettre le gouverne ment en mesure de prendre officieltemen position. On sait que ce comité compte de: députés au Reichstag ppartenant au part socialiste et aux, groupes progressist-e, na tional-libénal et catholique. (c) L'ambassadeur d'Allemagne à Saint-Pétersbourç Cologne, jeudi, 5 mars. La « Gazette de Cologne » dément les bruits de retraire de l'ambassadeur d'Allemagne à Saint-Pétersbourg. Elle ajoute que cet ambassadeur n'est pour rien dans lt rédaction de l'article adressé récemment d< .Saint-Pétersbourg à la « Gazette de Co logne ». (a) EN ALSACE La Ligue alsacienne-lorraine Strasbourg, jeudi, 5 mars. D'après le projet de ' statuts, la Ligue pour l'Alsace-Lorraine a pour- but- de se pousser et' de faire rectifier ' les attaque." et les soupçons sans fondement dirigé: contre le pays et ses habitants. En cas d< besoin on pourra ' recourir à cet effet au; tribunaux correctionnels. Pourra être membre de ! la Ligue, tou sujet' allemand de l'un ou l'autre sexe. L'as-semblée constitutive aura lieu la se mains prochaine. (a) Nouvelles diverses Stira-sboUrg, jeudi, 5 mars. La police a arrêté aujourd'hui-un soute neun* et repris de justice notoire; qui n'es autre, que l'auteur principal de l'agressio-i dirigée contre des militaires dans la nui du carnaval. Il ne s'agit donc nullement d'un .acte d'hostilité de la population civile, de l'Ai sace-Lorraine contre l'élément militaire. *** Le titre de citoyen honoraire de la villi ■de Saverne - qu'on comptait décerner; . i M. Mahi, ancien directeur' d'arrondièse ment, n'a pas été ratifié par le gouverne ment. Celui-ci n'a pas donné le motif di son refus.! * * * Le président de l'Association des chan tenrs d'Alsace-Lorraine prépare, en l'hon naur du comte de VVedel, une manifesta lion à laquelle doivent participer de ving à, quarante mille chanteurs, appartenant : des sociétés de chant de toute l'Alsace Lorraine.- .Cette manifestation- a . évidem ment le caractère d'une manifèstatàop d blâme pour le.général de Deirnl'ing. '."(a) AU REICHSTAG Le Reichstag a refusé les crédits deman dés parle gouvernement pour accorder au: fonctionnaires des postes de la province d Posen une allocation spéciale' .en plus di leur traitement. Les orateurs-de la majorité ont 'déclan que cette allocation était une prime à 1; corruption. (a) ANGLETERRE Dans le Golfe Persique Londres, jeudi, 5 mars. Suivant une information communiquée : la presse, la mise en vigueur à Mascat du règlement destiné à empêcher le Ira fie illicite des armes et, d'autre part, le blo eus du littoral eurent pour résultat d'amé Liorer grandement la situation dans 1< golfe Persique. On estime même que o trafic va étire entièrement arrêté et que le. tribus de ; ta > frontière de l'Inde ne rece vront plus d'armes par cette voie, ce qu permettra' à l'Angleterre die réduire 1 blocus du golfe... (a) DANS L'EST AFRICAIN Le Mullah redevient inquiétant Londres, jeudi, 5 mars. Suivant une information communiquée ; la presse, l'envoi -d'un croiseur anglais i Kismayu est dû à la situation sur la fron tière anglo-italienne du protectorat, britan nique de l'Est-Africain. D'autre part, la situation à -la frontièn éthiopienne de ce protectorat est égale ment peu satisfaisante,parce que les Ethii piens se livrent à des incursions. Quant au Somaliland, les Anglais ont dé jà 300 soldats, et, Berbera étant en commu nication radio-télégraphique avec Aden, ci nouvelles troupes pourraient être' deman dées et arriver dans un délai de trois jours Berbera est trop forte pour être attaquée mais le Mullah pourrait couper l'eau à uni distance de sept milles. Dans ce cas, il res te-rait de l'eau en ville pour une semaine. Le Mullah achète jusqu'à 300 francs le: vieux fusils venus par la côte et qui m coûtent ordinairement que 75 francs. Ce: fusils font des blessures plus graves qui celles causées par les fusils modernes. De leur côté, .les Derviches se sont pro curés 300 fusils de guerre, dont beaucouj ont été pris aux tribus amies des Anglais Le Mullah a beaucoup de munitions pou: certains fusils, mais il n'en a'pas-pour le: fusils des- Derviches. Le Mullah, qui reste calme sur la fron tière italienne, tire des armes du pays d'O gaden. Le Mullah aurait 8,000 homme: sous ses ordres.il retirerait1-du' pays d'Oga den des recrues armées pour la plupart' d-fusils anglais. Enfin, son prestige est encore, considéra ble, et les Anglais craignent de voir eer t-ai-nes tribus passer de son côté. (a) Pour l'exposition de San-Francisco Londres, jeudi 5 mars. Un mémoire signé par 338 membres di la Chambre des communes a été remis : M. Asquith, recommandant au gouverne ment die prendre part à l'exposition d-San-Francisco, parce qu'un refus serai: nuisible aux intérêts du commerce anglai. et pourrait porter atteinte aux relation avec les Etat-Unis. (a) Le budget de la guerre pour l'exerclc 1914-1915 s'élève à 28,845,000 liv. steri.,soi une augmentation de 625,000 liv:. steit jdon S OVIÏ ; 480,000 sont, ati-ribuables au développement - du service d'aviation. t La somme totale allouée à ce dernier : service est de un million de livres sterling. • ÂUTRICHE-HQNGRÏE A LA CHAMBRE HONGROISE La Chambre des députés a adopté le projet de toi portant augmentation des ' subventions à la Compagnie de navigation maritime Adria, à la Compagnie du Le-' vant, à la Compagnie Ungaria-Croate et à la Compagnie d.e navigation maritime et fluviale, qui sont tenues d'augmenter le ■ nombre des vaisseaux et die créer de nou-: veilles lignes. (a) BRÉSIL L'état de siège — Arrestations Rio-de-J aneiro, jeudi, 5 mars. Les gén'éi'aux Moraes et Azevedo, deux colonels, .un commandant et un capitaine .'(le là garnison de Rio-de-Janiero, ainsi que les directeurs de deux journaux d'opposition, ofit été mis en état d'arrestation. I.e ministre de la guerre a donné ordre aux trou/pas de l'armée et de ta marine de se-tenir'prêtes à toute éventualité, (a) * * * C'est pour prévenir -les troubles que ■ pourraient tenter de provoquer •certains perturbateurs à la suite de l'insurrection de l'Etat, de Ceara que l'état de siège a été proclamé jusqu'au 31 mars à Rio de Janeiro, à Niehteroy et à Petropolis. ' Les troubles continuent dans l'Etat de i Ceara. i Ce sont les directeurs des journaux «Epo-; ca », « Noite » et « Imparcial » qui ont été arrêtés. ; La censure set appliquée. L'ordre règne • à Rio. La situaiton Rio de Janeiro, jeudi, '5 mars. , . Le gouvernement est résolu, à ne pas ^ permettre que les forcée rebelles attaquent ■Fortalaza, capitale de l'Etat de Ceara. La conséquence de cette mesure sera que les hostilités entre les forces rebelles et cel-' les du gouvernement dans cet Etat- devront cesser jusqu'à ce qu'on ait réussi par la voie légale à résoudre le conflit. Cette mesure a produit une excellente im. - pression sur l'opinion publique. Elle a ras- - suré les nationaux brésiliens H les étran-t gers résidant dans l'Etat de Ceara. i La situation politique dans l'Etat de Rio - menaçait dernièrement de prendre un c-a-. -ractère révolutionnaire. C'est en raison de ; .cet'état troublé que la réunion tenue hier •'au Club- militaire a donné lieu à "une certaine manifestation hostile dans laquelle se trouvaient compromis quelques militaires retraités. Afin de rassurer les classes conservât:!-j ''ces et pour 'éviter des événements plus ; graves, le gouvernement a décidé de décréter l'état de siège jusqu'à la fin du mois ; de mars, en faisant arrêter les principaux ' agitateurs, mais il a déclaré en même 1 temps qu'il agirait avec la plus grande tolérance et qu'il se bornerait à prendre les mesures indispensables au maintien de l'ordre .public.- Les. forces de terre et de mer se tien-nent prêtes à exécuter, avec une parfaite , obéissance, les ordres du gouvernement, (a) BULGARIE — En vertu des dispositions prises antérieurement à la guerre, un groupe d'offi-' ciers bulgares ira prochainement en Alle-; magné -pour se perfectionner dans l'art, mi-1 litaire. (a) ; COLOMBIE ; Ordre de San-Mateo Pour commémorer le premier centenaire de l'héroïsme du général Ricaurts qui, pour ne pas se rendre aux troupes espagnoles, se fit sauter au fort de San-Mate.o, ensevelissant sous ses ruines assaillants i et ■ assiégés, le gouvernement colombien i vient de ■ créer l'Ordre de San-Mateo, dont ■ les statuts ont été approuvés - par les • Chambres et dont une loi a sanctionné la création. Get Ordre servira à reconnaître - les services rendus au pays et lés mérites ETATS-UNIS " Le droit de péage au canal de Panama " Washington, jeudi, 5 ta. Dans une séances commune des deux Chambres du Congrès, le président Wil-son a lu aujourd'hui un message dans le-quel il demande au Congrès de soutenir ' l'honneur des Etats-Unis en abrogeant l'article de la loi sur le canal de Panama , qui exempte tes Américains du droit de j péage. j Le Président expose la justice et la sa-; gésse de l'abrogation en caractérisant l'exemption comme une politique éeonomi-. que erronée et comme une contravention > au traité conclu entre les -Etats-Unis et l'Angleterre en '1901 relativement au casai • de Panama. i Après la lecture du message du Président un député déposa un projet autorisant le - Président à suspendre l'exemption de péage que la loi accorde aux caboteurs améri- ! cains. Interrogé à ce sujet, le président Wilson 5 déclara que si l'on maintenait l'affranchissement pour fes -botetirs américains il - serait difficile de traiter avec les nations - étrangères, qui resteraient persuadées que .les Etats-Unis n'ont pas coutume de tenir les engagements résultant des traités, (a) —M. Bryan, invité à aller à Santiago ! du -Chili en septembre à l'occasion de la 1 cinquième conférence pan-américaine, visitera tout le littoral sud-américain et s'ar-3 rètera en Argentine, en Uruguay et au ' Brésil. (a) ; ITALIE La conférence de phytopathologie Rome, vendredi, 6 mars. î La Conférence internationale de phy-f lopatihûlogie a terminé ses travaux par la t signature d'un acte définitif comportant une ( convention internationale aux termes de laquelle les Etats contractants s'engagent à -prendre les mesures administratives et législatives qu'ils jugeront utiles en vue de prévenir et de combattre les maladies des plantes et 'notamment d'organiser un service de surveillance efficace dans ce but. L'institut international d'agriculture est reconnu comme centre officiel d'étude pour toutes les questions qui se rattachent à là convention L'accord conclu a été rédigé avec le plus grand soin afin de ne pas entraver le mouvement c anmercial et de concilier les exigences de l'hygiène avec celles des échanges. (a) MEXIQUE L AFFAIRE BENTON Juarez, jeudi, 5 mars. La nouvelle commission désignée par les rebelles, a commencé son enquête sur la mort de MM. Benton et Bauch. (a) Nouvel incident El-Paso, jeudi, 5 mars. Les rebelles déclarent que M. Louis Ter-razus, prisonnier depuis plusieurs mois,sera fusillé demain s'ils ne reçoivent pas les 500,000 dollars de rançon. Le père du prisonnier n'a pas réussi à se procurer cette somme, mais il demande au général Villa d'attendre jusqu'à demain, (a) Les projets du président Huerta Londres, vendredi, G mars. Une dépêche de New-York au « Daily Te-legraph » annonce que suivant des nouvelles reçues. aujourd'hui de Mexico le président Huerta, parlant hier soir avec des correspondants de journaux, a esquissé un plan pour étouffer la révolte dans le nord. Le gouvernement, dit-il, mobilisera. Le.s postes et les chemins de fer seront gardés par cinq cents voitures automobiles protégées avec une force de 5,000 hommes et des blockhaus seront aussi construits à chaque kilomètre le long des routes pour éviter la destruction d.es moyens de communication. (a), A la Chambre américaine Washington, jeudi, 5 mars. M. Bryan a déclaré à la commission des affaires étrangères de la Chambre qu'un débat sur les affaires mexicaines n'était pas désirable. Toutes les nations ont donné leur appui ù. la politique des Etats-Unis, qui exigeront des réparations pour les morts et les pertes subies au Mexique par toutes les nations. ROUMANIE La Reine opérée Bukarest-, jeudi, 5 mars. La Reine ayant recouvré la vue de l'œil gauche à-la suite de l'opération de la cataracte, l'œil droit a été également opéré après une iridectomie préparatoire. L'opération a parfaitement réussi. (a) RUSSIE Polémique Saint-Pétersbourg, jeudi, 5 mars. La campagne menée depuis quelque temps dans la presse autrichienne contre la Russie, puis l'attitude hostile adoptée également par une certaine partie des journaux allemands n'avaient pas,jusqu'à présent, ému l'opinion publique et la presse russes. Cependant le-,dernier article de la «Gazette de Cologne ». et l'effet qu'il semble avoir produit au dehoi ; amènent le « No-voié Vrémia » à consacrer son leader aux attaques austro-allemandes. En co qui con-oerne l'Autriche, le journal voit dans la campagne de la presse viennoise une préparation de l'opinion pour faire accepter de nouvelles mesures militaires. Les attaques allemandes semblent au « N'ovoié Vrémia » dissimuler autant le dépit de constater le développement de la Russie et le succès de la Triple-Entente dans la question du général Liman von Sanders que cacher la crainte d'un réveil du sentiment national russe et sa répercussion sur les relations commerciales entre les deux pays, particulièrement au moment du renouvellement du traité de commerce en vigueur depuis 1904,dont on commence déjà à s'occuper activement La Russie de 1914, fait remarquer le journal, n'est pas la Russie de 1904, époque de la guerre de Mandchourie et des troubles révolutionnaires. Pour ces raisons, l'Allemagne croit devoir préparer ■ l'opinion à des sacrifices dans le domaine commercial. Dans tous les cas, déclare ie journal, si une grande puissance veut se mettre d'accord avec une autre grande puissance, il n'est pas bon de faire entendre un bruit d'armes. Il faut discuter amicalement sur la base des intérêts communs bien compris.Pour sa part, le « Retch » estime qu'il est préférable que la presse russe garde le silence et considère qu'il serait indigne pour elle d'entrer dans la polémique. (c) Les ouvriers agricoles Saint-Pétersbourg, vendredi, 6 mars. Après, examen du projet de lôi présente par le ministre du .commerce sur le traitement accordé aux ouvriers agricoles russes qui vont travailler à l'étranger, le conseil des' ministres a décidé de charger lé ministre du commerce de présenter un projet de loi concernant les ouvriers qui partent par mer. -La deuxième partie .du projet primitif relatif aux ouvriers qui s'en vont par voie de terre, en Allemagne et au Danemark notamment, doit être soumise à l'examen d'une commission spéciale du ministè-de de l'agriculture. Le conseil des ministres a émis le vœu que, dans les deux cas, il soit fait en sorte que le départ des ouvriers agricoles russes pendan t les travaux des récoltes . ne nuise -pa« à l'agriculture russe. ' (a) EN FINLANDE Ediles condamnés Saint-Pétersbourg, jeudi, 5 mars.. Le tribunal condamné MM. Zimmer . mant bosTgoiesi-re de Viborg, Godellie et j Woulimen, conseillers municipaux, à huit mois de prison pour résistance à la loi concernant l'égalité des droits des Russes en Finlande. Il leur est en outre interdit d'occuper une fonction publique pendant dix ans. M. ' Woulimen refusa de répondre au juge, estimant que la q-uestion n'était pas de. la compétence d'un tribunal i-usse. Les autres accusés ne se présentèrent pas. Dans une affaire semblable où étaient impliqués M. Elirborn, ex-bourgmestre, et les mêmes conseillers, le tribunal avait rei> du la même sentence. (a) SUÈDE La dissolution du P.iksdag Le message royal Stockholm, jeudi, 5 mars. Il a été donné lecture ' aux deux Chan* bras du Riksdag de la lettre royale suis vante ; « Préoccupé d'assurer la sécurité du royaume et d'accomplir moin devoir de Roi, je me suis vu forcé d'offrir au peuple l'occasion d'exprimer, par de nouvelles, élections pour la seconde Chambre, son opinion sur la question de la défense nationale. En conséquence, j'ai décidé de dis» soudre le Riksdag et de décréter dana tout le royaume de nouvelles élections pour la-seconde Chambre. Je1 ferai connaître plus tard l'époque' à laquelle le Riks< dag se réunira à nouveau. (a) LA DEFENSE NATIONALE Le rapport du ministre de la guerre Déclaration royale Stockholm, jeudi, 5 mars. On publie un document dans lequel M., Hammarskjold, président du conseil et ministre de la guerre, a exposé les motifs à l'appui du projet gquyernemeaital de réorganisation de la défense nationale. Le ministre donne d'abord dies explications sur l'organisation de l'instruction des recrlies, pui-s l'énoncé des dispositions à prendre pour protéger certaines défenses! de terre ou de mer contre une attaque subite. Le fait que l'âge auquel les jeunes gen-s sont déclarés aptes au service a été! abaissé d'une a-uuée a permis de gagnes un an. La partie la plus importante de la flotte est celle qui est chargée de la défense des côtes. Elle doit comprendre au moins deux divisions de cuirassés et quatre navires, par division et la division de>S| contre-torpilleurs, soit en tout quinze navires, soutenus par. deux divisions de sous-marins.■Les. contre-torpilleurs et les sous-marinâ seront d'un .type plus puissant que ' celui qui a été en usage jusqu'ici. ■ Les dépenses nécessitées par le projet de réorganisation de la défense nationale seront élevées.. Pour y faire. face on prévoit un impôt progressif sur les grande^ fortunes. On, ne devra pas recourir à l'emprunt. Le président annonce que les projets 'det loi vont être déposés en.ee qui concerna la réforme de la justice militaire, et la nomination par le Parlement de représentants spéciaux chargés de veiller à ce qu-cj les lois militaires soient appliquées. Le document se termine par cette déclaration du Roi : Le peuple, à mon avis, doit être mis S même de manifester son opinion sur leg questions qui intéressent la défense nationale. L'élection des députés de la seconde Chambre doit lui en fournir l'occa-soin. De la solution de ces questions vitales pour, le pays dépend la possibilité, poun nous de sauvegarder notre liberté et nofcrel indépendance et de protéger notre neutralité.J'ai donné mon assentiment au projet présenté par le président du conseil-. Je saisis cette occasion pou-r déclarer! que le pouvoir personnel ne fait pas et na fera jamais l'objet de mes désirs et ds mes efforts. Fidèle à ma devise : « Avec Dieu pour la Patrie », j'ai exercé le pexu-voir d'après les textes et dans la ligne de( la Constitution.* Telle sera ma ligne d^i oonduite à l'avenir. Je suis décidé à ne peui m en écarter. (a)j TURQUIE L'accord turco-serbe Constantinople, jeudi, 5 mars.. M. Step'hanovitc-h déclare que l'accord a' été obtenu « ad référendum » sur tous lest points en litige du traité de paix,même pour les droits d'option des originaires de' la Nouvelle-Serbie domiciliés en Turquie, et que la Porte acceptera l'ouverture des écoles serbes en Turquie conformément à la loi ottomane. (a) La santé d'Abdul Hamid Constantinople, jeudi, 5 mars. La santé de l'ex-sultan Abdul Hamid laisse à désirer. (a) — La compagnie des chemins de fer d'A-natolie a versé au ministre des financesi 36,000 livres tdrques représentant une partie des revenus revenant à l'Etat pour l'année courante. (a) Le mariage d'Enver pacha Constantinople, jeudi,, 5 mars.- Le mariage d'Enver pacha, ministre da la guerre, avec la nièce du Suit-an, fill-e dis feu. le ■ prince Suleiman et de la princesse Nadjie, a été célébré aujourd'hui eai présence des pninces impériaux, .des ministres et les sénateurs. (a) — Outre la protestation du gouvernement ottoman contre l'affectation annoncée par le gouvernement grec des revenus des douanes de Salonique et de Cavalla, les déléguési des porteurs de titres ottomans à la Dette publique signalent à leurs syndicats respectifs la situation créée par l'admission da l'emprunt hellénique basée sur les garanties dites des douanes, contrairement aux droits des porteurs avant le règlement définitif de la part contributive des Etats balkaniques dana la Dette ottomane! (a) m

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