L'indépendance belge

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s.n. 1915, 26 April. L'indépendance belge. Geraadpleegd op 29 maart 2024, op https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/nl/pid/tx3513w209/
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ROYAUME-UNI: ONE PENNY. BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES administration et redaction: bureau a paris: _ tcdor_house tudor st london. e.c. ^ ' f 31 1-57 et LONDRES, LUNDI 26 AVRIL 1915. abonnements.- - 6 mois', 17 shillings.} Conservation par le Progrès. I tLcPHuNci CITY 336U« TsLErH»: , 238-75. * 1 AN, 32 SHILLINGS. ) ~~ . 7 i SOMMAIRE. LA SITUATION : La bataille des Flandres.—Arrêt de l'offensive allemande.—Progrès russes dans les Carpathes. — Reprise des opéra» tions dans les Dardanelles. La qusstion de l'émigration.—L. Le prix de la liberté de la Bel= gique.—Camille Roussel. Lettre de Russie -~J. W. B. Billet Parisien. —Jean-Bernard. Faits menus, menus propos.—Bob. Soldats russes. —T. Baguette. L'art belge à Brighton. — Georges Vcrdavainc. La soirée artistique au Ritz Hôtel.—Jos L. Dirick. LA SITUATION. « « Lundi, midi. Les opérations en Flandre qui prennent de plus en plus l'allure d'une grande bataille, se poursuivent favorablement pour les Alliés, qui regagnent graduellement le terrain perdu au nord d'Y-pres.Le bulletin allemand .parle cependant de nouveaux succès remportés à l'est d'Ypres, où les troupes germaniques auraient occupé Saint-Julien, la ferme So-laert et Kersselaere, avançant aussi loin que Gravenstafel. La situation, en somme, peut se résumer ainsi: L'avance allemande sur la rive occidentale du canal de l'Yser, qui constituait la principale menace, est non seulement arrêtée, mais les Franco-Belges, dans une série d'attaques à la baïonnette, sont parvenus à refouler les Teutons, qui _pourtant se maintiennent encore sur la rive ouest du canal. Pour bien juger la situation, il faut considérer les conditions toutes spéciales dans lesquelles les Allemands sont parvenus à refouler les Alliés. Les Allemands avaient concentré dans les parages d'Ypres deux corps d'armée -—certaines informations parlent même de trois corps—qui attendaientlemoment favorable pour attaquer leur adversaire au point le plus vulnérable, c'est-à-dire, au point de jonction des lignes franco-britanniques et franco-belges. Avant de déelaiieher leur attaque, h,-; Teutons eurent recours à une ruse de guerre. Us firent croire à leurs adversaires qu'ils se retiraient de leurs tranchées et comme ce faux départ se produisit à la nuit tombante et coïncidait avec l'apparition d'une fumée jaune, très opaque, à l'avant des tranchées allemandes, les Français crurent que l'ennemi voulait voiler sa rétraite. Aussitôt, ils quittèrent leurs abris et foncèrent sur l'adversaire. Mais, à peine dans le nuage jaune, ils tombèrent, aveuglés et asphyxiés par des gaz empoisonnés dont on n'est pas encore parvenu à déterminer exactement la nature. Ceux qui en eurent encore la force, revinrent en arrière, suivis par cette fumée asphyxiante dont les effets se firent sentir jusque dans la seconde ligne de tranchées. Les Allemands, entre temps, lancèrent un ouragan d'obus et de shrapnels sur les positions françaises qui durent être abandonnées. Pendant la nuit les Français s'organisèrent sur la rive orientale du canal de l'Yser mais ne purent empêcher les Allemands d'occuper Steenstraate et Het Sast. Un nouvel assaut livra aux Teutons Pilkem, et malgré une défense héroïque, les Français furent finalement obligés de passer le canal, laissant aux mains de l'ennemi quatre batteries de 75. Grâce à l'arrivée de nouveaux renforts, les Teutons purent prendre pied sur l'autre rive et occupèrent Lizerne. Ici, ils furent maintenus par les forces françaises qui s'étaient repliées sur Boe-singhe et qui furent bientôt renforcées M par des troupes belges. Le détachement franco-belge attaqua aussitôt l'ennemi et le chassa de Lizerne. ■ Entre temps, les troupes britanniques, qui avaient dû se replier en arrière pour maintenir le contact avec les Français et qui voyaient leurflanc gauche menacé, attaquèrent les troupes teutonnes, leur reprenant quatre canons de gros calibre qui étaient tombés entre leurs mains lors de la "rectification" des lignes alliées. Ce furent les Canadiens qui, dans cette'circonstan-ce, se distinguèrent par leur grande bravoure et les bulletins anglais disent qu'ils sauvèrent en réalité la situation. Des éloges tout aussi flatteurs sont adressés aux troupes belges qui, dans ces I circonstances graves, firent preuve d'un héroïsme admirable. Nos carabiniers ri-valisèrent de zèle avec les fameux 'Zouaves, avec lesquels ils coopérèrent et qu'on voit toujours sur les points les plus exposés du champ de bataille et à l'heure la plus critique de la journée. A gauche de ces braves, d'autres troupes belges et françaises progressèrent-dans la direction de Bixschoote, et à l'heure qu'il est. on considère que tout danger sérieux a disparu. La bataille, cependant, continue. Les troupes britanniques maintiennent leurs positions tandis que'les Français e/jfle neiges rep.oiJssçntJ'enterai le long de la rive droite du canal. Tout indique que les Allemands en sont une fois cle plus pour leurs frais, et-que, malgré la présence du général von Hindenburg, dont on dit qu'il dirige les opération?, et l'annonce de l'arrivée attendue du Kaiser, ils ne parviendront pas plus qu'en octobre, à forcer la route de Calais. A. part quelques attaques allemandes à Calonne et dans la forêt cl'Apremont, il n'y a rien de particulier à signaler sur le restant du front occidental. Sur le front oriental la situation n'a pas changé depuis samedi. #Les Russes ont capturé une série de hauteurs au nord des passes d'Uzsok, dont la possession facilitera la conquête ultérieure des fameuses passes. Dans les Dardanelles les opérations se poursuivent, mais aucun communiqué officiel n'a été publié à ce sujet. On sait seulement que le cuirassé britannique " Triumpl;" a été sérieusement engagé avec les batteries turques et que deux aéroplanes allemands ont bombardé Té-ncdos, après quoi.ils ont été abattus. La tiottj; russe, elle aussi, a recommencé, du côjé du Bosphore, le bombardement des r'orts turcs. Quant au corps de débarquenient, nous sommes sans nouvelles à sou sujet, mais il ne tarderapasafaireparlerdeluis'il est vrai, comme le dit aujourd'hui le correspondant spécial de la presse londonienne, admis à suivre ces opérations, que le forcement des détroits n'est possible qu'avec le concours de forces puissantes opérant sur terre. LA QUESTION DE L'ÉMIGRATION. S'il est une question d'actualité pour de nombreux Belges, c'est bien celle de l'émigratirn. lous ceux qui examinent, sans parti pris, quelle pourra être la situation économique de la Belgique après la gucr:e, doivent reconnaître qu'il faudra bien des années pour fétablir le statu quo ante bellum dans la plupart des branches de notre activité. Cette situation sera du reste le partage d'autres pays belligérants et spécialement de l'Allemagne et de l'Autriche. Pour ce qui nous concerne, il importe de considérer, tout d'abord, que nous ne pouvons actuellement avoir d'action que sur nos compatriotes se trouvant hors du pays, les frontières belges éfant pratiquement fermées pour les autres. Parmi nos réfugiés, les très nombreuses personnes qui ne sont pas affectées par la nouvelle loi militaire appartiennent à différentes catégories. Les unes, connaissant un des nombreux métiers qui peuvent être de quelque utilité à l'art de la guerre, ont trouvé ou trouveraient de quoi s'occuper lucrat-ivement en Angleterre ou en France. Les autres, occupées précédemment dans le commerce ou dvant eu une position dite libérale, les fultiv'ateurs, les simples manœuvres ssnt, pour le moment actuel, dans une situation d'oisiveté forcée. 11 ire,faudrait point que cette situation se prolongeât davantage, et vous estimerez que, pour un grand nombre de nos compatriotes, on peut avoir les moyens de la faire fcesser. Alors qte, depuis longtemps déjà, dans plusieurs de nos pays d'Europe et iiotammen en Belgique, l'excès de notre population nous condamnait à un " struggle for life " impitoyable, des 'étendues inmenses de territoires fertiles n'attendent que des bras et des capitaux pour les me tre en valeur. Au Canada, en Australie, <n Argentine, au Brésil, il se trouve d'énormes espaces, dans des situations topographiques et clima-tériques parfaites, qui ont été l'objet d'études préalables attentives en vue d'y fonder ces colonies d'immigrants. Dans la pfupart*de ces pays, ces organismes, rf)it privés, soit officiels, s'occupent di1 recevoir à leur arrivée les im I migrants, les logent et les nôurissent gratuitement pendant plusieurs jours et leur présentent différentes propositions d'établissement, dans l'une ou l'autre localité. Les intéressés choisissent eux - mêmes leur lot, puis sont acheminés sans aucun frais pour eux vers leur destination. Là une maisonnette provisoire les attend, on leur fournit des instruments aratoires-, des semences, des plants, du bétail et un lot de terrain d'une étendue variable à des prix dérisoires et avec des facilités de paiement pendant plusieurs années. Généralement après cinq ou six ans les colons actifs ont remboursé toutes les avances et sont devenus propriétaires d'un joli domaine de 25 à 50 hectares, perspective qu'ils n'auraient jamais osé rêver s'ils étaient restés dans leur pays natal. Des centaines de rhille, italiens, espagnols, portugais, quittent chaque année leur patrie pour aller s'établir dans l'Amérique du Sud qui, pour une grande part, leur est redevable de son étonnante et rapide prospérité. Des milliers d'Anglais, de Polonais, de Russes, d'Autrichiens, alimentent régulièrement le flot d'immigrants que -reçoivent le Canada et les colonies anglaises. Les Belges; jusqu'à présent, ont été très ré-fractaires à l'émigration. Il ne semble cependant pas douteux que même en temps normal, l'expatriation d'une partie d'entre eux aurait été d'un pius grand profit, et pour eux et pour -leurs compatriotes restés au pays. Avec leurs qualités de travailleurs tenaces, ils auraient acquis le bien-être, l'aisance et peut-être la richesse en peu d'années, ils auraient contribué à faire connaître dans les pays d'Outre-mer les produits de l'industrie belge, avantage que les colons allemands de l'Amérique du Sud ont su si bien réaliser au profit de l'industrie allemande. Enfin, en décongestionnant le pays, ils auraient amélioré grandement le sort des Belges et de la mère-patrie. Ces circonstances, qui expliquent la nécessité d'une émigration belge en période normale, sont en ce moment d'une actualité plus évidente encore. ■ Nous ne tenons qu'une partie des sommes dont disposent les divers comités de secours aux Belges devant être affectée à payer le transport maritime de ceux de nos compatriotes qui auraient le désir et les capacités de s'expatrier. Il paraît plus logique, en somme, d'aider les réfugiés belges à chercher du travail à l'étranget* que de contîhuer à les soutenir sans qu'ils soient ici d'aucune utilité. Le signataire de cet article, qui a devisé, étudié la colonisation dans différents pays, est disposé à fournir gracieusement toutes informations plus amples sur ce sujet à ceux de ses compatriotes que la question intéresserait. L. LE PRIX DE LA LIBERTÉ DE LA BELGIQUE Ce qu'ils voudraient ! Lundi.—Un télégramme de New-York informe aujourd'hui la presse anglaise de ce que l'Allemagne demanderait pour l'évacuation de la Belgique. Nos lecteurs ont déjà, appris, par la dépêche du Havre, que Indépeuda" < " i mhjiée, samedi, que réellement, en décembre dernier, le gouvernement allemand avait proposé au gouvernement belge d'évacuer notre territoire à la condition que les Anglais et les Français ne pourraient l'envahir à leur tour... — Toujours la même mentalité ! vous écriez-vous... Après avoir essayé au début de la guerre de jeter le déshonneur sur la Belgique, voici que, de nouveau, des propositions déshonorantes ont été faites, et, aujourd'hui, sont faites encore... ' Ces Allemands veulent absolument, pour essayer de s'excuser auprès de leur propre conscience, que d'autres qu'eux manquent à la parole donnée. Ils en seront pour leurs frais... Mais le télégramme de New-York d'aujourd'hui est particulièrement intéressant, et fera bondir tous'les Belges... Ce télégramme contient la substance d'une interview que le propagandiste allemand, le "Herr" Dernburg, ancien ministre teuton des Colonies, dont il a déjà été si souvent question, donne au "New-York Herald." Il expose "son" interprétation d'es termes de paix que l'Allemagne offre à la Belgique et aux autres Puissances alliées. "L'Allemagne occupe actuellement, dit-il, non seulement la Belgique, mais les plus fructueuses parties de la France et de la Pologne. De ces territoires, l'Allemagne défie les Alliés de l'expulser, et elle ne les quittera que si la "liberté des mers" lui est accordée, pour permettre son expansion. Le Maroc et Madagascar sont des pays dont la France n'a pas besoin, et que l'Allemagne désire. Il dépend de l'Angleterre que la Belgique soit libre ; si elle veut accorder la liberté des mers, les Allemands se retireront, mais si elle refuse, ils veulent établir une base navale fortifiée, pour toujours, sur le chenal anglais"... Et voilà! Evidemment, en répandant ses opinions, 1 "Herr" Dernburg est l'instru-mtot de son gouvernement : celui-ci tâtf. en ce moment l'opinion publique, et tâche de remuer les passions pour en profiter. Il essaye aussi de jeter la désunion entre les Alliés en faisant croire à l'opinion belge et française que l'Angleterre est la cause de la guerre. Une fois de plus, l'Allemagne ne comprend pas que si elle est profondément malhonnête, il n'en est pas de même pour ses adversaires. Les Alliés ont cimenté un pacte de défense contre les violateurs de la parole donnée et contre les criminels envahisseurs de la Belgique. Dans une guerre comme celle-ci, ce. sont les hauts intérêts moraux de la civilisation qui sont en jeu, et la Belgique le sait si bien qu'elle n'admer-trait aucune concession en faveur de ceux qui ont brutalement atteint ces intérêts-là. Le "Herr" Dernburg paraît oublier que si l'on admettait des propositions Je paix telles que celles qu'il expose, les Alliés reconnaîtraient que les actes contre l'honneur commis par l'Allemagne sont admissibles et peuvent obtenir récompense... Non. Il y a des choses impossibles. On peut abdiquer devant une force honorable, mais on ne peut abdiquer devant une force criminelle, en donnant récompense à celle-ci... S'il devait en être ainsi, ce ferait l'anarchie... Les règles morales d'abord : les intérêts matériels ensuite. Où bien, l'exemple donné serait si démoralisant que tout l'avenir moral des nations s'en ressentirait. Voilà des choses t[ue les Allemands ne comprendront pas. Ceci rend les Belges très fiers. \ CAMILLE ROUSSEL. LETTRE DE RUSSIE. L'affaire Miassoiédoff.—La littérature allemande des tranchées. On a tl'ès peu parlé, dans la presse, de l'affaire Miassoiédoff qui passi nne actuellement toute la Russie. Les journaux européens ont appris par un bref communiqué du quartier-général russe que " le colonel Mia.ssoiedoff a été condamné par la cour martiale à la peine de mort par p ndaison pour avoir entretenu des intelligences avec une Puissance ennemie et que l'arrêt a été exécuté."Sur cette grave affaire qui constitue un des épisodes les pius doulo reux et les plus extraordinaires de la lutte gigantesque actuellement engagée, je puis compléter la laconique information officielle par quelques détails intéressants.Le colonel Miassoiédoff avait déjà fait parler de lui dans des circonstances assez fâcheuses. Pendant plusieurs années il avait occupé le poste de Chef de la gendarmerie politique à la station frontière entre l'Allemagne et la Russie : Wirbalen. Là il s'était distingué par un flair extraordinaire à découvrir les criminels po'itiques qui voulaient rentrer en Russie, même lorsque ceux ci avaient réussi à se pourvoir des passeports les mieux en règle. Ces services rendus au dépntement de la Police furent très appréciés dans les haut s sphères et Maissoiédoff obtint un poste important à Pétrograd. Ce fut là qu'en 1912 l'attention fut attirée sur ce personnage par ses dépenses exagérées et le journal " Vetchernia Vre-mia " l'accusa catégoriquement de se livrer à l'espionnage aux gages d'une Puissance-étrangère. Aux amis de Miassoiédoff venus pour demander une explication,. le directeur du iournal, B, A, Souvorine, répondit que la rédaction possédait des renseignements confirmant entièrement ce qui avait été publié ; et il refusa de se battre en duel avec Miassoiédoff. Alors celui-ci, ayant rencontré Souvorine à l'hippodrome le frappa au visage. Souvorine riposta avec non moins de violence et tous deux furent traduits devant la justice de paix. Souvorine fut acquitté et Miassoiédoff condamné à sept jours d'arrêt. Le chef du parti octobriste, ancien président de la Douma, le député Goutch-koff, ayant confirmé, dans une interview les accusations portées par M. Souvorine contre Miassoiédoff, celui-ci provoqua en duel Goutchkoff, qui accepta de se battre avec lui. Mois ce duel n'étouffa point les bruits fâcheux ides faits qui en avaient été la cause, au contraire, et Miassoiédoff dut donner sa démission. Ceci se passait en 1912. Au début de la guerre il s'engagea et fut nommé interprète dans la 10e armée. Depuis le moment de sa démission jusqu'au commencement de la guerre Miassoiédoff vécut à Kiew, où, comme l'a établi l'enquête de la présente affaire, en compagnie de l'ancien chef de la sûreté politique à Kiew, il 'Se livrait à l'espionnage au profit de l'Allemagne. La guerre allait lui fournir la possibilité d'agir en grand et d'associer à son œuvre criminelle des hommes jusqu'alors honorables, officiers et hauts fonctionnaires, qui -ont été pendus en même temps que lui. Devant la cour-martiale, Miassoiédoff et ses complices ont avoué leur crime, ils ont reconnu avoir reçu de l'Allemagne 6 millions de roubles (près de 16 millions de francs), et ils ont essayé de justifier leurs actes par leur conviction que la guerre avec l'Allemagne est désastreuse pour la Russie, que la chute de l'empire allemand porterait un coup fatal à l'autocratie russe et qu'ainsi, en facilitant aux Allemands la victoire ils ont agi pour le bien de leur patrie. Tant qu'aux 6 millions de roubles reçus pour leur forfait, ils les avaient donnés pour la propagande des idées ultra-conservatrices aux différentes organisations plus connues sous le nom de "Cent noirs." La Cour n'a pas admis cette thèse, et tous les traîtres ont expié leur crime par la potence. C'est par la trahison de Miassoiédoff que les Allemands avaient appris la disposition du 10e corps d'armée si cruellement éprouvé dans les forêts d'Augus-tow. Un de ses complices, le lieutenant K..., avait pris du service dans l'aviation et, au cours de reconnaissances au-des-sus des lignes ennemies, il jetait aux Allemands tous les plans et renseignements utiles. Cette douloureuse affaire reflète un des courants de la vie politique russe, dont nous avons déjà dit quelques mots dans une de nos précédentes correspondances. Miassoiédoff avait pu trouver des complices et des complaisances dans les hautes sphères, dont certains personnages, germanisés jusqu'aux moelles, naturellement envisagent d'un mauvais œil la défaite de l'Allemagne. * » * Le poète M. Y. Bussow, correspondant de guerre d'un journal de Moscou, a eu la curiosité, en visitant les tranchées abandonnées par les Allemands, en Galicie, d'y ramasser les journaux, les livres, les brochùres, les prospectus, en un mot tout ce qu'il appelle "la littérature des tranchées. ' ' Dans cet amas de papier imprimé il y a des journaux de Bexlin et autres villes allemandes, des romans, des ouvrages scientifiques, dont on retrouve par ci par là des feuillets épars, des livres religieux, des évangiles, des bibles. On y trouve aussi, en quantité énorme, c|es prospectus, des réclames diverses surtout d'objets dont le besoin est provoqué par la guerre : des boucliers contre les balles et les lances, des sacs de couchage, des conserves de toutes sortes, etc. Mais on trouve aussi des prospectus assez inattendues dans cet endroit, par exemple celui qui vante la qualité des parfums d'une certaine fabrique italienne. 11 y a aussi en grand nombre des " Avis " de " l'Union militaire allemande " qui s'occupe de l'assurance sur la vie des soldats, et dont le titre complet est : " Friedrich Wilhelm Lebensversicherung Aktiengesellschaft in Berlin." En versant de 5 à 200 marks le soldat est sûr qu'en cas de décès sa famille recevra une somme égale à vingt fois le versement. Cette société existait déjà pendant la guerre de 1870, et à cette époque pour 10- marks versés la famille recevait 250 marks. Cette "littérature des tranchées" comporte aussi un grand nombre d'" appels " de différentes sociétés religieuses, ainsi que beaucoup de proclamations politiques. On y trouve également, en de nombreux exemplaires, une petite brochure au titre orgueilleux : " Mehr fein-dej mehr ehre " (plus d'en- S6ème année. No. 97

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Dit item is een uitgave in de reeks L'indépendance belge behorende tot de categorie Oorlogspers. Uitgegeven in Londres van 1914 tot 1918.

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